Signification spirituelle relative aux ais, à leurs bases, leurs traverses & les anneaux d’angle :

Chaque ais figure un racheté.

Plaqués d’or

Les bases d’argent

Deux bases sous chaque ais

Les angles du fond

Trois choses n’existaient pas

Le transport de cette structure solide — application spirituelle

 

Pour la signification spirituelle, voir aussi l’étude de Pierre Combe :

·         Annexe 4 : Fondements et Achèvements

·         Annexe 5 : Garder ce que le Seigneur nous a confié)

 

Chaque ais figure un racheté.

On comprend que pour obtenir un ais de 75 cm de largeur à peu près, il faut que l’énorme arbre dont il sera tiré soit d’abord abattu, puis scié jusqu’au centre. C’est là, à l’instar d’un Saul de Tarse sur le chemin de Damas, que l’homme naturel trouve sa place devant Dieu : jeté à terre, réduit à rien. Il doit être atteint jusqu’à son être intérieur le plus profond pour qu’il s’en dégage un élément de la demeure de Dieu dans le désert de ce monde.

Les 48 ais unis ensemble par les traverses représentent en figure les rachetés unis les uns aux autres par le Saint Esprit, constituant l’habitation de Dieu par l’Esprit.

Les traverses intérieures évoquent le lien du Saint Esprit qui unit les croyants en un seul corps ; un lien invisible. « Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit » (1 Corinthiens 12 v.13).

Les traverses extérieures peuvent représenter les manifestations extérieures du Saint Esprit, tant par les caractères moraux et spirituelles que le ministère par l’Esprit : « 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. 4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. … 11 et lui, a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs ; 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; … » (Éphésiens 4 v.2 à 4 et 11 à 12)

Évidemment cette vérité de l’assemblée, habitation de Dieu par l’Esprit n’était pas révélée, mais elle nous est visible dans ces institutions matérialisées du tabernacle.

Plaqués d’or

Ces ais plaqués d’or sont bien une expression des rachetés du Seigneur, revêtus de Christ par pure grâce. Christ nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption (1 Corinthiens 1 v.30). C’est ce que Dieu voit dans les siens — revêtus de Christ, comme étant en Christ selon la nouvelle nature. Nous sommes revêtus de lui, rendus agréables dans le Bien-aimé.

Remarque : Il n’est pas dit ici d’or pur, pour cette question voir l’explication de ce fait au chapitre de l’arche.

Les bases d’argent

Elles sont une figure de la Parole et de la rédemption

Ces ais ne pouvaient pas reposer de façon stable et d’eux-mêmes sur le sable. Il fallait qu’ils aient un fondement, et chacun d’eux reposait sur deux bases d’argent par ses deux tenons, enchâssés dans chaque base. Il y avait 96 bases aux ais (plus 4 bases pour les 4 piliers du voile). Cet argent provenait du rachat des 603.550 hommes de plus de 20 ans (Exode 38 v.25), qui devaient payer chacun ½ sicle d’argent (environ 7,5 g.) pour son rachat.

L’argent est l’image de la Parole de Dieu : « Ta parole est un argent affiné dans le creuset de la terre, coulé sept fois » (Psaume 12 v.6), base sûre par laquelle les pensées de Dieu sont révélées et nous font connaître la valeur du sang de Christ versé sur la croix, la valeur de notre rachat (1 Pierre 1 v.18 à 19) — « vous avez été acheté à prix » (1 Corinthiens 6 v.20 & 7 v.23). Tout ce qui était à l’extérieur du sanctuaire, pour ce qui concerne le métal, était d’airain ; alors que tout ce qui se rattache au sanctuaire lui-même était d’argent et d’or (sauf une exception : les bases des 5 piliers d’entrée du sanctuaire qui étaient d’airain).

Nous ne reposons pas sur de l’argent, mais sur ce que préfigure ce métal : la rédemption. Il n’y a rien de stable sur cette terre, mais nous sommes tenus debout sur un fondement sûr. Nous sommes comme les tenons des ais enchâssés dans les bases d’argent, enracinés, édifiés en Lui. (2 Corinthiens 1 v.24 ; Colossiens 1 v.23 & 2 v.7 ; Éphésiens 3 v.18).

Il est du reste très beau de voir que dans les diverses habitations successives de Dieu, que ce soit le temple de Salomon, ou celui de Zorobabel, ou l’assemblée, un accent particulier est mis sur le fondement. Nous sommes sur le sûr fondement qu’est Christ et son œuvre.

Deux bases sous chaque ais

Elles figurent 4 doubles aspects de l’œuvre de la croix

Il est frappant de constater que l’œuvre de la rédemption peut être vue sous 4 doubles aspects évoqués par ces doubles bases. (4 côtés de l’autel — 4 évangiles — 4 sacrifices).

(pour plus de détails, ouvrir le document «Annexe 1 — QUATRE ASPECTS DOUBLES DE L’ŒUVRE DE LA CROIX» de l’étude de P. Combe, où on trouve un développement plus étoffé)

1a - L’excellence de la victime

1b - l’efficace parfaite de l’œuvre

2a - La question « du » péché

2b - La question « des » péchés

3a - La propitiation

3b - le pardon (ou expiation)

4a - La réconciliation des personnes

4b - La réconciliation de la création

1 — La perfection de la victime et la perfection de l’œuvre

Il fallait une victime parfaite pour que l’œuvre accomplie soit parfaite et agréée de Dieu.

La perfection de la victime confère nécessairement à l’œuvre toute son efficacité. Les deux choses sont intimement liées, mais elles sont distinctes puisque si l’on prend les types des sacrifices offerts, l’imperfection des victimes nécessitait une répétition constante — et même en dépit de leur répétition, l’offrande de ces victimes n’avait pas réglé la question du péché : « Mais il y a dans ces sacrifices, chaque année, un acte remémoratif de péchés. » (Hébreux 10 v.3).

2 — La question « du » péché et « des » péchés

Il faut distinguer la question du péché et celle des péchés, comme on distingue l’arbre et les fruits de l’arbre. Le péché est cette puissance maléfique, cette énergie qui a sa source dans le cœur de l’ennemi et qui a été insufflée dans le cœur de l’homme. Le Seigneur, par un seul sacrifice, a réglé à la satisfaction de Dieu la question du péché en tant que puissance maléfique, indépendamment du nombre de croyants qui sont au bénéfice de l’efficacité de cette œuvre.

À cette pensée fondamentale du péché, s’adjoint celle des péchés. Il n’est pas dit dans la Parole que le Seigneur a porté les péchés de tous les hommes, mais « il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v.24), c’est-à-dire les péchés de ceux qui les ont confessés. Seuls ceux qui se reconnaissent pécheurs sont mis au bénéfice de cette œuvre glorieuse et magnifique ; il faut non seulement reconnaître que nous avons commis des fautes, des péchés, mais que nous sommes pécheurs, que notre nature ne peut produire que des péchés, des mauvais fruits.

3 — La propitiation et l’expiation

La propitiation est sans limite. L’apôtre Jean nous dit « …lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 2 v.2)

Il n’est pas dit : « pour les péchés du monde entier », mais « il est la propitiation… pour le monde entier ». L’humanité toute entière, moyennant la repentance, peut bénéficier de cette œuvre de la croix. C’est la propitiation. L’apôtre Paul nous dit également : « …que si un (Christ) est mort pour tous… et il est mort pour tous… » (2 Corinthiens 5 v.15). Cependant, tous ne sont pas sauvés, mais seulement ceux qui croient. Soyons en garde, particulièrement la jeunesse, contre le danger que représente cette pensée erronée, pourtant souvent prêchée, du salut universel.

L’expiation ou le pardon des péchés n’est la part que de ce ceux qui se reconnaissent pécheur, qui confessent leurs péchés devant le Seigneur, et sont ainsi mis au bénéfice de l’efficacité de son œuvre ; cette œuvre que la Parole qualifie de glorieuse et magnifique, dont il nous a laissé un mémorial : « 3 Son œuvre est glorieuse et magnifique, et sa justice demeure à perpétuité. 4 Il a établi un mémorial de ses merveilles. … » (Psaume 111).

4 — La réconciliation des personnes et de la création.

« … en Lui (en Christ), toute la plénitude s’est plu à habiter et par lui à réconcilier toutes choses avec elle-même (la plénitude de la déité), ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux.

Et vous (les croyants) qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à vos entendements…il vous a toutefois maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables devant lui… » (Colossiens 1 v.19 à 21).

« …Dieu nous a réconciliés avec lui-même par Christ, …Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leur fautes… » (2 Corinthiens 5 v.18).

Ce qui remplit nos cœurs de louange, c’est que le Seigneur se soit occupé en premier des hommes coupables. Par l’efficacité de son œuvre reconnue de Dieu le Père, nous sommes dès maintenant réconciliés avec Dieu, sans attendre d’être glorifiés.

Il produira en son temps la réconciliation des choses, c’est-à-dire la purification de la création lorsque seront appelés à l’existence les nouveaux cieux et la nouvelle terre.

Les angles du fond

Au verset 23 du chap. 26, nous avons deux ais pour les angles du tabernacle, joints par le bas sur des bases, et parfaitement unis ensemble par le haut dans un anneau (un collier métallique). On peut y voir l’apôtre Paul et l’apôtre Pierre, des « colonnes » qui soutiennent et ont été dans la main du Seigneur des instruments pour nous transmettre ce qui leur a été révélé, l’extraordinaire propos de Dieu, en rapport avec sa demeure, son assemblée : « 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; … » (Éphésiens 2 v.20-21)

Si l’on considère qu’il y a deux fois deux ais dans les angles, unissant le haut et le bas, certains y ont vu les 4 dons d’évangéliste, pasteur, docteur, prophète.

Cette structure solide est donc parfaitement unie par le bas sur des fondements d’argent (l’œuvre de Christ) et unie en haut (en Christ).

On a déjà remarqué l’accent particulier que met l’Esprit de Dieu, en rapport avec l’édification de sa maison, sur les fondements. Il en est de même pour son assemblée qui repose sur un fondement sûr.

Trois choses n’existaient pas

Pas de fenêtre, car on est encore dans l’obscurité morale de ce monde mais il y a la lumière du chandelier qui éclaire à l’intérieur. Le service dans la maison de Dieu devait se réaliser sans aucune autre lumière que celle du Saint Esprit.

Pas de siège ; le service n’était jamais terminé et devait se renouveler sans repos parce que « la loi n’a rien amené à la perfection » (Hébreux 7 v.19). Alors que le Seigneur, après avoir achevé son œuvre fut invité par Dieu à s’asseoir à sa droite (Ps. 110 v.1, cité 6 fois dans le Nouveau Testament : Matthieu 22 v.44Marc 12 v.36Luc 20 v.42Actes 2 v.34Hébreux 1 v.13 & 10 v.13).

Par ailleurs, cette absence de siège illustre le fait que le service de l’adoration, dans la pensée de Dieu se poursuivra même dans l’éternité. Il n’est jamais terminé.

Pas de plancher ; on est encore sur le sable du désert de ce monde. Ce n’est pas la sainte cité dont la rue est d’or pur comme nous la verrons au jour d’éternité : «  la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. » (Apocalypse 21 v.21). Le temple de Salomon, figure de la stabilité du règne millénaire de Christ, avait un plancher de cèdre du Liban : « 14 Et Salomon bâtit la maison et l’acheva. 15 — … il couvrit le sol de la maison de planches de cyprès. 16 Et il revêtit de planches de cèdre, tant le sol que les murs, ... » (1 Rois 6 v.14 à 16)

Le transport de cette structure solide — application spirituelle

Le tabernacle était une maison itinérante en contraste avec le temple construit par Salomon qui est une maison fixe. Le tabernacle a été démonté puis remonté au moins 40 fois à chacune des 40 étapes de la marche du peuple à travers le désert, rapportées en Nombre 33.

Le transport des structures solides était sous la responsabilité des Mérarites. (Pour plus de détails, voir le document de P. Combe : « Annexe 5 — GARDER CE QUE LE SEIGNEUR NOUS CONFIE »

En raison des poids énormes à transporter, ils avaient reçu des princes 4 chariots et 8 bœufs : « … et il donna quatre chariots et huit bœufs aux fils de Merari, en proportion de leur service, — sous la main d’Ithamar, fils d’Aaron, le sacrificateur. »  (Nombres 7 v.8). Ils transportaient les ais et les bases et l’on doit souligner la vigilance qu’ils devaient manifester ; il nous est dit : « vous leur compterez, en les désignant par nom, les objets qu’ils auront la charge de porter » (Nombres 4 v.32). Ils devaient compter tout ces objets et en particulier les bases en partant, et les recompter en arrivant à chaque étape.

Nous avons là un enseignement d’une valeur particulière. La réalisation de la maison de Dieu repose sur des bases qui sont avant tout Christ et son œuvre rédemptrice. Il y a en outre les enseignements qui conditionnent la réalisation de son assemblée. Nous comprenons facilement quelles auraient été les conséquences de la perte d’une base en chemin ; à l’arrivée à l’étape suivante, le tabernacle n’aurait pas pu être dressé. Lorsque nous avons compris cela sur le plan spirituel, nous avons saisi l’importance des fondements. Le tabernacle n’était pas construit sur le sable du désert, mais sur des bases d’argent ; la maison de Dieu, l’assemblée dans ce monde, repose sur des bases solides qui conditionnent sa réalisation. Que le Seigneur nous rende très attentifs à ces enseignements de l’Écriture, si précieux et qui ont conservé au travers des siècles la même actualité, à savoir que la maison de Dieu, son assemblée repose sur des fondements scripturaires que nous n’avons pas le droit de perdre en chemin. Ils nous ont été comptés et nous aurons à en rendre compte.