Exode 26 v.6 souligne « … ce sera un seul tabernacle », tout comme nous trouvons dans le Nouveau Testament au sujet de l’Assemblée (l’Eglise), corps de Christ qu’il y a « un seul corps de Christ »

Ces 10 tapis représentent l’ensemble des rachetés, vus en Christ selon les pensées de Dieu.

Nous sommes frappés de constater qu’ils ont les mêmes couleurs que le rideau et le voile qui fait séparation entre le lieu saint et le lieu très saint.

Ils figurent en quelque sorte l’aspect d’une collectivité qui s’exprime dans l’unité du peuple en Christ selon Dieu.

Ces deux groupes de 5 tapis, unis ensemble de manière divine (les agrafes d’or) et céleste (les ganses de bleu) pourraient préfigurer le résultat de l’œuvre de Christ selon l’épître aux Éphésiens : « … Il nous (croyants juifs et gentils) a vivifiés ensemble avec le Christ … et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus… Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ…c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture … afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix… et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié » (Éphésiens 2 v.2 à 16). C’est une seule tente (v. 6), « un seul tabernacle » et cela est répété pour les autres tapis (v.11).

Ces tapis étaient vu des sacrificateurs à l’intérieur. Le racheté, introduit dans le sanctuaire, peut considérer par ces images deux aspects de la grâce divine : Dieu manifesté en Christ (comme le voile), et l’ensemble du peuple de Dieu vu en Christ.

La multiplicité des rassemblements dits chrétiens n’existe pas dans la pensée de Dieu. Il n’y a qu’un rassemblement dont l’Écriture nous donne les caractères et que nous sommes appelés à rechercher et à réaliser avec le secours de la grâce. Il n’y a qu’une seule maison de Dieu, et qu’un seul peuple de Dieu. On retrouve la même pensée évoquée par les ais, à savoir que nous sommes fondés et enracinés en lui pour constituer un ensemble indivisible : « … marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, … » (Colossiens 2 v.7). L’unité du corps de Christ est une chose faite et qui n’est pas à faire. En dépit du fractionnement extérieur qui est à notre confusion, l’unité du corps de Christ est inaltérable, toujours belle aux yeux de Celui qui l’a constituée « … pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. » (Jean 11:52) ; «  … nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit. »  (1 Corinthiens 12 v.13)

Tout ce qui était textile était porté par les Guershonites (Nombres 4), c’est-à-dire dans une large mesure la partie visible.

Les tapis avaient été tissés par les femmes « intelligentes » et « habiles que leur cœur y porta » dans leurs tentes :« 25 Et toute femme intelligente fila de sa main, et apporta ce qu’elle avait filé : le bleu, et la pourpre, et l’écarlate, et le fin coton ; 26 et toutes les femmes habiles que leur cœur y porta filèrent du poil de chèvre. » (Chapitre 35 v.25 & 26).

Nous avons là aussi un enseignement d’une solennité et d’une valeur particulière ; il existe une liaison étroite entre les deux demeures que Dieu reconnaît, sa maison et la demeure des siens.

Il y a une similitude entre les deux maisons, puisque aussi bien l’une que l’autre lui appartient ; le Seigneur a les mêmes droits dans chacune et elles reposent chacune sur les mêmes bases spirituelles.

La vie domestique des rachetés qui désirent être fidèles et honorer le Seigneur avec le secours de sa grâce se reflétera dans la vie d’assemblée. Ce qui était tissé dans les maisons, se retrouvait sans changement dans la maison de Dieu ; nous apportons dans l’assemblée ce que sont nos propres maisons.

S’il n’y pas de place pour le Seigneur dans notre vie quotidienne, comment aurait-il la première place dans l’assemblée et comment serait-il la première de nos pensées quand nous franchissons le seuil de sa maison ?

Les femmes tissaient dans les maisons et les hommes responsables du foyer portaient ces tapis, comme un témoignage, durant les étapes successives du voyage.