Le vêtement de poil était typique des prophètes et exprimait la séparation du monde, par exemples :

·         Le prophète Élie : « …  Et ils lui dirent : Un homme vêtu de poil, et ceint sur ses reins d’une ceinture de cuir. Et il dit : C’est Élie, le Thishbite. … »  (2 Rois 1 v.8)

·         Jean-Baptiste : « … Jean était vêtu de poil de chameau et d’une ceinture de cuir autour des reins, et il mangeait des sauterelles et du miel sauvage … » (Marc 1 v.6).

Cette couverture de poils de chèvre enveloppait tout le sanctuaire de Dieu constituant ainsi une protection contre la souillure extérieure ; c’était l’expression de la séparation du mal, de la sainteté pratique qui va de pair avec la responsabilité qui caractérise ceux qui constituent cette seule tente (« elle sera une »).

Il y a, dans ces tapis de poils de chèvre, un langage différent de celui des tapis tricolores. Ils représentent toujours l’unité du peuple, mais sous l’angle de la responsabilité ; le peuple est responsable de manifester et maintenir cette sainteté pratique.

Qu’apportons-nous dans la maison du Seigneur : en premier l’état de nos cœurs. Le chapitre 35 (qui est le chapitre du cœur — 21, 26, 34, 35) met un accent particulier sur le mobile de ces femmes israélites pour réaliser les éléments textiles : c’était celles « que leur cœur y porta » (v.26).

Que le Seigneur nous accorde le secours de sa grâce pour que nous ayons le désir d’apporter premièrement des cœurs jugés et le produit de nos affections pour lui, en témoignage de notre attachement. Symboliquement, cette couverture de poil de chèvre souligne la vigilance qui devrait caractériser ceux qui constituent la demeure de Dieu, pour empêcher l’introduction de la souillure provenant de l’extérieur, et qui serait contraire à la sainte présence de Celui qui est le maître de sa demeure : « … La sainteté sied à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours. » (Psaume 93 v.5).

Message pour toutes les femmes chrétiennes qui lisent ces lignes :

Dieu veuille que nos chères sœurs, mères de famille, aient à cœur de tisser ce poil de chèvre dans les foyers, sachant bien que l’atmosphère du foyer est dans une large mesure entretenue par l’épouse, par la mère !