CONTENU

Signification spirituelle de l’arche

Son contenu

La cruche d’or :

La verge d’Aaron,

Les secondes tables de la loi,

Plaquage intérieur et extérieur

Son transport

Signification spirituelle de « porter l’arche »

Ses différentes appellations :

Le propitiatoire

Description

Signification

 

Le chemin de l’homme va de l’extérieur du parvis jusqu’à l’intérieur du sanctuaire ; mais quand Dieu s’adresse à l’homme, Il commence par lui présenter son Fils.

Le premier élément dont Dieu parle à Moïse, c’est l’arche ; le Fils est son langage.

Décrire l’arche en premier revenait à dire en quelque sorte « J’ai encore un Fils, je vous l’enverrai ». C’est une anticipation de ces paroles du Nouveau Testament : « …à la fin de ces jours-là, Il nous a parlé en Fils » (Hébreux 1 v.2). « Ayant un unique Fils bien-aimé, il le leur envoya » (Marc 12 v.6).

Signification spirituelle de l’arche

Le Bois de Sittim est l’image de l’incarnation de Christ et de sa vie d’homme sur la terre « saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs » (Hébreux 7 v.26).

L’or pur est un « symbole de la gloire intrinsèque de Dieu dans sa justice, sa sainteté, sa vérité, sa sagesse, sa puissance et son amour » (Apocalypse 21 v.11, 18 &21). Tous les éléments qui parlent du Seigneur Jésus sont d’or pur, alors que ce qui parle des rachetés est simplement d’or (les ais, les traverses, les piliers du rideau). Nous sommes revêtus de Christ.

L’assemblage du bois de Sittim et de l’or pur exprime ce qu’a été le Seigneur Jésus pour Dieu, sur la terre pendant sa vie, parfaitement homme tout en restant parfaitement Dieu. C’est un mystère insondable, que le croyant doit se garder de vouloir sonder, car « personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père » (Matthieu 11 v.27). Les hommes de Beth-Shémesh ont voulu regarder dans l’arche et en sont morts : « … l’Éternel frappa des hommes de Beth-Shémesh, car ils regardèrent dans l’arche de l’Éternel ; et il frappa du peuple soixante-dix hommes ; et le peuple mena deuil, parce que l’Éternel avait frappé le peuple d’un grand coup. »  (1 Samuel 6 v.19). Christ seul a révélé la gloire de Dieu : « … la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; … Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître. » (Jean 1:14 & 18). Lui seul est le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance : « … le Fils … qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, … »  (Hébreux 1 v.3).

Son contenu

La cruche d’or :

Elle conservait la manne comme souvenir ; celle-ci ne se corrompait pas contrairement à celle que recueillaient chaque matin les Israélites et qui pourrissait au bout d’un jour : « … Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. …  quelques-uns d’entre eux en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait … » (Exode 16 v.19 & 20). La jouissance et l’état pratique du croyant ne sont pas à la hauteur des pensées divines.

Cette manne conservée témoignait des ressources permanentes de la grâce et de la fidélité de Dieu pendant la traversée du désert, et cela malgré les murmures de ce peuple « de cou roide ».

Elle constituait une figure de Christ venu du ciel, véritable pain de vie (Jean 6).

La verge d’Aaron,

Il s’agit de la verge de la sacrificature, qui avait bourgeonné et poussé des amandes pendant la nuit (Nombres 17). C’est Dieu seul qui avait établi cette sacrificature. C’est en effet pendant cette nuit unique dans les annales de l’éternité, où Christ a connu les trois heures ténébreuses de la croix, que la « souveraine sacrificature » lui a été décernée. Il est alors « devenu souverain sacrificateur pour l’éternité » (Hébreux 6 v.20 & 7 v.21).

Les secondes tables de la loi,

Elles sont décrites en Exode 34 v.1 et en Deutéronome 10 v.1 à 5 et comportant les mêmes paroles que les premières que Moïse brisa au pied de la montagne de Sinaï.

Plaquage intérieur et extérieur

« Tu la plaqueras d’or pur dedans et dehors ». L’autel d’airain et l’autel d’or étaient plaqués seulement à l’extérieur. Cette spécificité de l’arche exprime que l’excellence du Seigneur Jésus se trouvait aussi bien dans l’essence même de sa personne que dans ses manifestations extérieures. « Tu as sondé mon cœur, tu m’as visité de nuit ; tu m’as éprouvé au creuset, tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au delà de ma parole » (Psaumes 17 v.3). Voilà ce que Christ a été pour Dieu : son Fils bien-aimé en qui il a trouvé son plaisir.

Son transport

L’arche a accompagné le peuple de Dieu dans toutes ses traites à travers le désert. Sa place de choix était au milieu de la caravane (Nombres 10 v.21), entre les six premières tribus et les six dernières. Mais nous voyons au verset 33, que dès le premier départ, elle est allée se placer devant le peuple le chemin de trois jours, pour lui ouvrir la voie et lui chercher un lieu de repos. Elle précédait encore le peuple de 2000 coudées pour la traversée du Jourdain (Josué 3 v.14). Avant le passage de la Mer Rouge, l’arche n’existait pas, mais l’Ange de l’Éternel et la nuée se tinrent derrière le peuple (Exode 14 v.19).

Les barres étaient placées dans leurs anneaux et ne devait pas être retirées (Exode 25 v.15), parce qu’à l’instant décidé de Dieu, la colonne de nuée pouvait se lever, et le camp devait partir. À ce moment là, la première intervention des Kehathites consistait à couvrir l’arche avec le voile tricolore avec les chérubins, puis de peau de taisson, et enfin d’un drap de bleu (Nombres 4 v.5 & 6) ; ce drap de bleu traduit cette expression de l’Écriture : « Dieu était en Christ » (2 Corinthiens 5 v.19). Ainsi elle a été portée depuis le Sinaï jusqu’au temple de Salomon où les barres ont alors été retirées. Elle est probablement restée dans le temple jusqu’à la chute finale du peuple et sa déportation à Babylone. L’arche était ainsi l’expression de la présence de l’Éternel au milieu de son peuple. (La dernière mention de l’arche se trouve en 2 Chroniques 35 v.3, ce qui explique son absence dans la maison de Dieu en Esdras 6).

Comme tous les autres objets du tabernacle, elle devait être portée par les Kéhatites sur l’épaule ; et cette obligation n’est pas sans importance. Lorsque David, pourtant si attaché à l’Éternel malgré ses défaillances, a voulu faire monter l’arche de Kiriath-Jéarim à sa maison, il la fit transporter sur un chariot neuf ; mais ce transport a été endeuillé par la brèche d’Uzza, qui avait mis la main sur l’arche parce que les bœufs avaient bronché (2 Samuel 6). Cela nous montre que Dieu ne permet pas un geste qui pourrait manifester la prétention de l’homme à lui venir en aide en appuyant de ses mains un système qui chancelle (HR).

Signification spirituelle de « porter l’arche »

Moralement, c’est notre précieux privilège, de porter dans nos cœurs Christ lui-même, et garder tout ce qui est de Lui, pour notre propre joie et aussi en témoignage devant le monde. Si nous portons sur nous le sceau céleste (le drap de bleu) de notre vie cachée en Christ (Colossiens 3 v.3), nous rendrons témoignage à un Christ glorifié (le couronnement d’or) assis dans le ciel.

Ses différentes appellations :

     arche du témoignage dans le désert jusqu’à Josué 4 v.16.

     arche de l’alliance expression de la base de la relation avec son peuple, surtout dans le pays (à partir de Josué 4 v.18).

     arche de l’Éternel expression de la puissance de l’Éternel au Jourdain et à Jéricho.

Le propitiatoire

Description

C’était une sorte de couvercle, posé sur le dessus de l’arche et ayant les mêmes dimensions qu’elle : 2,5 coudées de long x 1,5 coudées de large. L’absence de débordement témoigne du fait qu’il n’y a pas de propitiation en dehors de Christ.

Il était entièrement d’or pur massif, d’or battu comme le chandelier.

Sur ce propitiatoire, étaient deux chérubins tirés de lui, faisant corps avec lui. Ils sont dans une attitude remarquable ; ils n’ont pas d’épée (contrairement aux chérubins barrant le chemin du jardin d’Éden). Leurs faces étaient tournées vers le propitiatoire et ils contemplent le sang mis sur le propitiatoire au grand jour des expiations (Lévitique 16 v.12-14). Le sang n’était pas pour eux mais pour le peuple. Bien que l’œuvre de la croix ne soit pas pour les créatures célestes, la Parole nous dit que les anges désirent y regarder de près (1 Pierre 1 v.12).

Signification

L’Arche et le propitiatoire forment un tout : le trône de Dieu est devenu pour les rachetés un trône de grâce duquel nous pouvons nous approcher avec confiance en vertu du sang, et pour avoir du secours au moment opportun (Hébreux 4 v.16).

C’était le seul lieu de rencontre entre l’Éternel et son peuple par l’intermédiaire de Moïse et d’Aaron, deux figures du double caractère du service de Christ envers nousl’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession (Hébreux 3 v.1).

Moïse, comme apôtre ou envoyé de Dieu, y recevait les communications directement de la bouche de Dieu (Exode 25 v.2234 v.34Nombres 7 v.89), de dessus le propitiatoire, entre les chérubins. Dieu parlait avec Moïse comme un homme parle avec son ami qui transmettait la volonté de Dieu au peuple.

Aaron exerçait son service de sacrificateur et d’intercesseur.

Le souverain sacrificateur entrait une seule fois par an dans le lieu très saint, au grand jour des propitiations (Lév. 16:34), pour que soient maintenues les relations entre le peuple pécheur et l’Éternel, le Dieu Saint. Il y entrait d’une part avec son encensoir plein de charbon ardent pris à l’autel d’airain qui répandait un nuage d’encens, et d’autre part avec le sang du sacrifice pour le péché pour en faire aspersion sur et devant le propitiatoire. À son entrée, ce qui est mentionné en premier, c’est l’encens et ensuite le sang. L’encens nous parle de l’excellence de la personne du Seigneur qui donne efficace à son œuvre accomplie représentée par le sang. Le parfum précède le sang.

Il n’y avait qu’Aaron (ou sa descendance) qui pouvait entrer une fois par an dans le lieu très saint (Lévitique 16 v.34). Le peuple attendait dehors ne sachant s’il serait agréé ou non. Puis il en ressortait et alors, quel sujet de reconnaissance pour le peuple qui comprenait que l’offrande avait été agréée par Dieu ; ce qui assurait le maintien des relations de l’Éternel avec son peuple pour une année.

Dans l’Ancien Testament le péché était seulement couvert pour quelque temps. Mais le Seigneur a expié et ôté nos péchés une fois pour toutes :

«  Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1 v.29)

« … je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités. » (Hébreux 8 v.12 & 10 v.17).

Puis il est entré dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle et s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu (Hébreux 10 v.12) ; l’accomplissement de son œuvre a parfaitement répondu aux droits divins et nous assure une relation permanente. L’amour et la grâce nous ont été pleinement et définitivement acquis. Sa position assise à la droite de Dieu est garante de la rédemption obtenue dont nous sommes les objets.

C’est sur ce propitiatoire aspergé de sang que nous avons la rencontre en pleine satisfaction réciproque de la justice et de la grâce :

« La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées. »  (Psaume 85 v.10).

 

Nous chantons au cantique 15 v.4 du recueil « Hymnes et Cantiques » que notre Seigneur est notre saint propitiatoire ;

Dieu de la grâce et de la gloire !

Objets de ton amour, possédant ton Esprit,

Nous venons t’adorer au nom de Jésus-Christ,

Notre saint propitiatoire.

 

Il est effectivement notre saint propitiatoire, c’est à ce lieu là que Dieu nous est propice, en vertu de l’efficace du sang de son propre Fils qui a été versé par des mains iniques et qui est le prix payé par notre divin Sauveur pour nous donner accès par lui jusqu’à Dieu.