Qu’est-ce que le régime de la Loi et celui de la Grâce
Dans la Parole, particulièrement dans les épitres, le mot
"nous/vous" a un sens très précis. Il n'inclut pas automatiquement
tous les lecteurs. Le "nous/vous" se réfère exclusivement à ceux qui
possèdent la vie divine, ceux qui sont nés de nouveau, à savoir ceux qui sont
passés par une
vraie conversion. Personne n'est rejeté, car il suffit de répondre à
l'appel de Dieu, pour passer par une vraie conversion, il n'y a rien de
"mystique" en cela. C'est tout simple, encore faut-il faire le pas
avec Dieu.
Il y a dans la chrétienté une grande confusion, on ne fait pas cette
distinction, car on appelle conversion, une option de vie, se trouver bien dans
tel et tel environnement, coloré du nom de Jésus ou de Dieu. Il y a dans la
chrétienté, des " vierges prudentes
" et des " vierges folles
".
Nous nous excusons d'insister sur ce point, mais il est capital et
vital, il en va de l'avenir éternel du
lecteur!
Une personne pose sur Facebook la
question suivante : « … pouvez-vous m'apporter un éclaircissement à propos de
la ''GRACE'' et la ''LOI''? » Ce texte est la réponse donnée.
Il est utile de lire dans l’épitre aux Romains depuis de chapitre 1 v.
16 au chapitre 3 v. 20.
La loi ordonne, elle sert à mesurer la manière avec laquelle on répond à
cette ordonnance. Sur la seule base de la loi, la personne qui n’agit pas d’une
manière stricte par rapport à la loi, est condamnée sans merci par un jugement
définitif et irrévocable.
Dans les choses de Dieu, c’est Dieu qui est le Juge, il juge selon sa
justice ! Dieu, le Dieu Saint, ne peut voir le mal sans le punir !
La mesure est celle de la sainteté de Dieu !
La règle sous le régime de la loi c’est : « … vous garderez
mes statuts et mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme
vivra. Moi, je suis l’Éternel. » (Lévitique 18 v.5) et l’apôtre Paul le
rappelle dans l’épitre aux Romains : « la justice qui vient
de la loi : «L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles» (Chapitre 10
v. 5).
Sous le régime de la loi, celui qui veut être juste doit faire des
efforts pour l’être, mais il n’y arrive jamais ! (Ceux qui prétendent le
contraire sont des menteurs, tout comme leur père, c’est-à-dire le Diable)
Le corolaire est tout aussi vrai, il n’y a aucune marge possible, celui
qui ne répond pas sans aucune faille à cette loi, le jugement tombe
irrémédiablement et le condamne à la mort éternelle.
C’est le jugement qui sera prononcé devant le grand trône blanc :
« … Et je vis un grand trône blanc, …. Et je vis les morts, les grands et
les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un
autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans
les livres, selon leurs œuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient
en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils
furent jugés chacun selon leurs œuvres. … si
quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans
l’étang de feu. »
Apocalypse 20 v 11 à 15.
Il n’y a pas eu un seul homme depuis Adam qui ait répondu à cette
loi ! « … tous ont péché … » Romains 3 v. 23 !
Il y a cependant eu une seule
exception ! C’est l’homme
Christ Jésus ! C’est le seul homme qui ait répondu parfaitement à
la loi de Dieu. Il a pu dire : « Ne pensez pas que je sois venu pour
abolir la loi … : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; car,
en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul
iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit
accompli. » (Matthieu 5 v. 17)
Ce seul homme, l’homme Christ Jésus, s’est offert à Dieu en sacrifice
pour expier devant Dieu les péchés de ceux à qui Dieu voulait faire
grâce ! Ces « quiconque qui croit au Fils unique de Dieu » -
voir Jean 2 v. 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné
son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait
la vie éternelle. »
La condamnation à mort (la même que celle qui est prononcée sur le grand
trône blanc) que méritaient ceux qui passent par une vraie
conversion, a été placée sur la personne du Seigneur Jésus, lorsque sur la
croix, il endura ces 3 heures d’abandon de la part de Dieu !
La croix ouvre ainsi la porte à la GRACE !
Il est utile de continuer la lecture dans l’épitre aux Romains depuis de
chapitre 3 v. 21 et au moins jusqu’au chapitre 6 v. 23.
Pour pouvoir gracier quelqu’un, celui-ci doit impérativement être
coupable ! Nous sommes tous coupables comme le démontre l’apôtre Paul dans
son épitre aux Romains du ch. 1 v16 au ch. 3 v. 20 (dont la lecture est
suggérée plus haut).
La grâce s’adresse ainsi à ceux qui, sous le régime de la loi, sont des
coupables qui méritent la mort éternelle !
Dieu leur fait grâce sur la seule base de la foi mise en sa
parole (lire le chapitre 3 de l’Evangile de Jean v. 1 à 21).
Dans son amour, Dieu peut leur faire grâce sans aucune atteinte à sa
sainteté, car les justes exigences de la loi envers ces coupables ont été
complètement accomplies en la personne de leur substitut, à savoir le Seigneur
Jésus lorsqu’il passait par ce jugement terrible des 3 heures d’abandon de Dieu
suspendu à la croix.
Dès qu’une âme est passée par une vraie
conversion, elle a de ce fait saisi la grâce que Dieu lui offrait !
Elle est graciée !
Cette âme n’est dès lors plus sous le régime de la Loi, mais sous le
régime de la Grâce !
Elle n’appartient plus moralement à cette première création, où elle
avait pour père Adam. C’est dans le cadre moral de cette première création que
le régime de la Loi s’applique.
Elle appartient à la nouvelle création (2 Cor. 5 v. 17 & Galates 6
v. 15). Elle appartient à cet autre « monde », différent de celui
dans lequel nous évoluons physiquement et dont parle le Seigneur Jésus
lorsqu’il dit en Jean 17 aux versets 14 & 17 : « … Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne
suis pas du monde … »
C’est alors toute la vie chrétienne qui en découle.
Pour base à cette pratique, il est impératif de lire attentivement les
chapitres 5 à 8 de l’épitre aux Romains.
Je retranscrirai ici le texte de « Chaque jour les Ecritures »
de JK comme support à cette lecture.
Acquitté, justifié,
le croyant laisse éclater sa joie (v. 1). La paix avec Dieu est
désormais sa part inestimable. Il est réconcilié avec le souverain Juge
et cela par l'acte même qui aurait dû à tout jamais attirer Sa colère: «la
mort de Son Fils» (v. 10)! En vérité, l'amour de Dieu ne ressemble à aucun
autre. C'est bien «son amour à Lui», dont tous les motifs sont en
Lui-même. Il a aimé de pauvres êtres qui n'avaient rien d'aimable, avant
qu'ils fassent le moindre pas vers Lui, lorsqu'ils étaient encore sans
force, impies (v. 6), pécheurs (v. 8) et ennemis (v. 10; 1
Jean 4 v. 10 et 19). Or c'est cet amour-là qui est maintenant versé dans
notre cœur.
En face du monde
qui se glorifie d'avantages présents et passagers, le croyant, loin d'être
honteux (v. 5), peut se prévaloir de son avenir extraordinaire: la gloire de
Dieu (v. 2). Qui plus est, il est capable de trouver de la joie dans ses tribulations
présentes. Car elles produisent des fruits précieux (v. 3, 4) qui rendent son
espérance d'autant plus vive et plus fervente. «Et non
seulement cela…» (v. 11): nous avons le droit de nous glorifier dans les dons,
mais avant tout dans Celui qui nous les dispense: Dieu Lui-même, devenu notre
Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.
Pour un croyant
converti sur son lit de mort, l'épître aurait pu se terminer avec le v. 11. La
question de ses péchés a été réglée; il est propre pour la gloire de
Dieu. Mais pour celui qui continue à vivre sur la terre, un problème douloureux
se pose désormais: il a encore en lui l'ancienne nature, «le péché», qui
n'est capable de produire que des fruits corrompus. Risque-t-il donc de perdre
son salut? Ce qui suit, du ch. 5 v. 12 au ch. 8, nous apprend comment Dieu y a
pourvu: Il a condamné non seulement les actes, mais aussi la volonté mauvaise
qui en est la cause, le «vieil homme» (ch. 6 v. 6), strictement conforme à Adam
notre ancêtre. Imaginons qu'un imprimeur peu consciencieux, en composant le
cliché d'un livre, ait laissé passer de graves erreurs qui faussent
complètement la pensée de l'auteur. Ces fautes se reproduiront lors du tirage
autant de fois qu'il y aura d'exemplaires. La plus belle reliure n'y changera
rien. Pour avoir un texte fidèle, l'écrivain devra faire procéder à une
nouvelle édition à partir d'un autre cliché.
Le premier Adam
est comme ce mauvais cliché. Autant d'hommes, autant de pécheurs! Mais Dieu n'a
pas cherché à améliorer la race adamique. Il a suscité un nouvel
homme, Christ, et nous a donné sa vie.
C'est trop facile —
disent certains! Puisque la grâce surabonde et que nos injustices ne
servent qu'à la faire briller davantage, profitons-en pour nous laisser aller à
tous les caprices de notre volonté charnelle (v. 1 et 15). Mais peut-on
imaginer le fils prodigue, après avoir vu l'accueil que lui a réservé son père,
désirer retourner dans le pays éloigné en se disant: Je sais maintenant que je
serai toujours reçu à la maison chaque fois qu'il me plaira d'y revenir? Non,
un tel raisonnement n'est jamais celui d'un véritable enfant de Dieu. D'abord
parce qu'il sait ce que la grâce a coûté à son Sauveur et qu'il craint
de l'attrister. Ensuite, parce que le péché doit avoir perdu tout attrait pour
lui. En effet, un cadavre ne peut plus être séduit par les plaisirs et les
tentations. Ma mort avec Christ (v. 6) enlève au péché toute force et
toute autorité sur moi. Et c'est une délivrance merveilleuse!
Le ch. 3 v. 13 à 18
constatait que tous les membres de l'homme: sa langue, ses pieds, ses yeux…
étaient des «instruments d'iniquité» au service du péché (v. 13). Eh
bien! À ma conversion ces mêmes membres changent de propriétaire. Ils
deviennent des «instruments de justice» à la disposition de Celui qui a
tous les droits sur moi.
Il n'est rien dont
l'homme fasse plus de cas que de sa liberté. Or celle-ci est une
complète illusion. «La libre volonté n'est que l'esclavage du diable»
(Pensées de J.N.D.). Toutefois l'homme ne s'en rend compte qu'après sa
conversion. C'est seulement en cherchant à s'envoler que l'oiseau captif
expérimente qu'on lui a rogné les ailes. «Quiconque pratique le péché est esclave
du péché», enseignait le Seigneur Jésus. Mais Il ajoutait: «Si le Fils vous
affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8 v. 34, 36). Libres,…
non pas de faire notre propre volonté: ce serait nous replacer sous le même
esclavage! Qu'il nous suffise d'avoir «dans le temps déjà écoulé» accompli la
volonté de l'homme pécheur (et pour quel fruit? v. 21; 1 Pier. 4 v. 3); d'avoir
travaillé pour Satan l'imposteur dans un marché de dupe, moyennant un
tragique salaire: la mort, que Christ a subie à notre place (v. 23).
Non; si nous sommes libres, c'est pour servir Dieu et lui obéir de cœur
(v. 17; 2 Cor. 10 v. 5). Tel ce jeune esclave, racheté un jour à un maître
cruel par un voyageur qui avait eu pitié de lui; au lieu d'aller vivre sa vie,
il demanda à ne pas quitter son bienfaiteur; tout son désir était de le servir
dorénavant.
Non seulement la
loi réprime les méfaits que j'ai commis, mais elle juge ma nature pécheresse,
par exemple mon incapacité à aimer Dieu et mon prochain comme elle le prescrit.
Le péché me place donc inexorablement sous la condamnation de la loi de Dieu…
Eh bien! J'en suis délivré de la même manière que j'ai été libéré du
péché: par la mort (c'est-à-dire ma mort avec Christ; v. 4). Quand un
coupable est décédé, la justice humaine ne peut plus le mettre en prison.
La loi est-elle une
chose mauvaise, puisque Dieu a dû me protéger contre sa rigueur? «Qu'ainsi
n'advienne!» s'écrie de nouveau l'apôtre (v. 7). Si dans un musée je prends en
main un objet exposé, je n'ai peut-être pas conscience de commettre une
infraction. Par contre je suis pleinement fautif s'il existe un écriteau: Défense
de toucher. Mais en même temps cette inscription suggèrera à beaucoup de visiteurs l'envie d'avancer le doigt vers les
objets présentés. Car la nature orgueilleuse de l'homme le porte à enfreindre
tout règlement pour affirmer son indépendance. Ainsi par la loi, Dieu me prend
en flagrant délit de désobéissance et met en évidence la convoitise qui
est en moi, afin de mieux me convaincre de péché.
On a comparé ces
versets aux vains efforts d'un homme embourbé dans un marécage. Chacun de ses
mouvements pour se dégager ne fait que l'enliser davantage. Se voyant perdu, il
finit par crier au secours. Moralement ce drame illustre l'histoire de
beaucoup d'enfants de Dieu pendant une période qui suit leur conversion.
L'apôtre se met à la place d'un tel croyant (si ce n'en était pas un,
d'une part il n'aurait pas ces luttes, d'autre part il ne trouverait pas son
plaisir dans la loi de Dieu; v. 22). Et il nous dépeint son désespoir. Hélas!
s'écrie cet homme, au lieu d'aller de progrès en progrès, je me sens chaque
jour plus mauvais. J'ai découvert successivement que j'étais «sous le péché»
(ch. 3 v. 9), que celui-ci régnait sur moi (ch. 5 v. 21), me dominait
(ch. 6 v. 14), me tenait captif (ch. 7 v. 23), enfin qu'il «habite
en moi» (v. 17, 20), un peu comme un virus qui a pris possession de mes centres
vitaux. Ce corps de mort, qui m'en délivrera? Je m'en reconnais incapable, sans
force,… je suis donc prêt à m'en remettre à un Autre. Et Jésus me prend
par la main. — Expérience pénible mais nécessaire! Dès l'instant où je
n'attends plus rien de moi, je puis tout attendre de Christ.
Mais
tu parus Seigneur, et rompis notre chaîne;
Devant
ton grand amour disparut notre peine.
Quels
transports quand la foi, par grâce, nous apprit
Que
nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit!
(H&C 148 v. 3)
Pour approfondir ce
sujet de l’affranchissement en Christ, nous conseillons de lire l’Étude sur
l’Épître aux Romains de R.B. (sur les ch. 6 à 7).
Une paix
merveilleuse succède aux tourments du ch. 7. Coupable, j'ai appris qu'il
n'y a plus maintenant de condamnation pour moi: je suis dans le Christ Jésus,
place de sécurité parfaite. «Misérable homme», sans force pour accomplir
le bien, j'ai découvert une puissance appelée: «la loi de l'Esprit
de vie, qui m'affranchit enfin de «la loi du péché», c'est-à-dire de sa
domination. Telles sont les deux grandes vérités que je saisis par la foi.
Le plus habile
sculpteur disposant du meilleur outil, ne pourra rien ciseler dans un bois
vermoulu. Dieu est ce bon ouvrier et la loi ce bon outil (ch. 7 v. 12).
Mais celle-ci a été rendue faible et inefficace par notre «chair» rongée par le
péché (v. 3, 7). Nous étions «dans la chair»
(v. 9), obligés d'agir «selon» sa volonté. Désormais nous sommes dans
le Christ Jésus, marchant «selon l'Esprit» (v. 4).
Il est vrai que, si
nous ne sommes plus «dans la chair», la chair est encore en nous.
Seulement, après que nous avons cru, l'Esprit de Dieu est venu Lui-même habiter
en nous comme le véritable maître de maison. La chair, «le vieil homme», ancien
propriétaire, n'est plus présent que comme un locataire indésirable, enfermé
dans une chambre. Il n'a plus aucun droit… mais il faut que je veille à ne pas
lui ouvrir la porte.
Ainsi nous ne
sommes plus «débiteurs envers la chair», ce créancier insatiable et
cruel (v. 12). Car nous sommes devenus les enfants de Dieu, et notre Père
n'admet pas que nous soyons asservis. Il a Lui-même payé tout ce que nous
devions pour que nous soyons libres, ne dépendant plus que de Lui. Jadis
l'esclave romain pouvait être affranchi et même exceptionnellement adopté
par son maître avec tous les droits à l'héritage. Faible image de ce que Dieu a
fait pour de pauvres êtres déchus, souillés et révoltés contre Lui ! Non
seulement Il leur a accordé pardon, justice, pleine délivrance, mais Il en a
fait les membres de sa propre famille. Et ils sont scellés de son
Esprit, par lequel aussi les enfants de Dieu connaissent leur relation avec le
Père. «Papa» (Abba en hébreu) est souvent le premier mot distinct qu'articule
un petit enfant (v. 15, 16; 1 Jean 2 v. 13 fin).
En plus de cette
certitude qu'Il nous donne, l'Esprit nous enseigne à faire mourir —
c'est-à-dire à ne pas laisser s'accomplir — les actions de la chair (v. 13). Et
c'est en nous laissant conduire par Lui que nous nous ferons connaître
comme fils de Dieu (v. 14; comp. Matt. 5 v. 44, 45)
en attendant d'être révélés comme tels à toute la création (v. 19).
Sur cette terre,
souillée par le péché, règnent l'injustice, la souffrance et la peur. L'homme a
assujetti toute la création, y compris aujourd'hui le cosmos, au service de sa
vanité (v. 20), de sa corruption (v. 21). Les soupirs de tous
les opprimés montent vers le grand Juge (Lam. 3 v. 34
à 36). Nous-mêmes aussi nous soupirons dans «le corps de notre abaissement»
(Phil. 3 v. 21). Nous ressentons la fatigue du péché qui nous environne
et que, de plus, il nous faut continuellement juger en nous-mêmes (v. 13).
Notre infirmité est grande: nous ne savons ni comment prier ni que
demander. Aussi est-ce encore une fonction de l'Esprit que d'intercéder
en notre faveur dans un langage que Dieu comprend (v. 27). Nous ne savons pas
davantage ce qui est bon pour nous. Mais le v. 28 nous affirme que tout ce qui
arrive a été préparé par Dieu et finalement s'insère dans «son propos»,
dont Christ est le centre. Car c'est pour donner à son Fils des compagnons dans
la gloire que Dieu a préconnu, prédestiné, appelé, justifié, glorifié
ces êtres, jadis misérables et perdus, qu'Il prépare actuellement pour leur
céleste vocation (v. 29). Chaîne sublime des conseils divins qui relie
l'éternité passée à l'éternité à venir et qui donne son sens au moment
présent !
Un tel déploiement
des conseils éternels de Dieu laisse le racheté sans paroles. Toute question
qu'il pouvait encore se poser a trouvé sa réponse parfaite! Dieu est pour lui;
quel ennemi se risquerait encore à le toucher? Dieu le justifie; qui oserait
désormais l'accuser? Le seul qui pourrait le condamner: Christ, est devenu son
souverain intercesseur! Et que pourrait refuser un Dieu qui nous a fait dans
son Fils le plus grand de tous les dons? Il donnera «toutes choses avec
Lui». Oui, y compris s'il le faut les épreuves (v. 28). Il semble que celles-ci
tendraient plutôt à nous séparer de l'amour de Christ en produisant en nous les
murmures ou le découragement. Au contraire! «Toutes ces choses» nous
permettent de faire l'expérience de cet amour comme nous n'aurions pas pu le
connaître autrement. Quelle que soit la forme de l'épreuve: tribulation,
détresse, persécution…, dans chacune d’elles la grâce variée du Seigneur trouve
à s'exprimer d'une manière particulière: soutien, consolation, tendresse,
sympathie parfaite… À chaque souffrance vient répondre une forme personnelle de
son amour. Et quand il en sera fini à jamais de la terre et de ses peines, nous
resterons pour l'éternité les objets de l'amour de Dieu.
Si le Seigneur Jésus vient à l'instant pour les siens, pour ceux qui
aujourd'hui refusent l'évangile de la grâce, il
sera trop tard pour se convertir plus tard, à cause de l'énergie
d'erreur que Dieu leur enverra (2 Thessaloniciens 2 v 11). S'ils vivent
encore à la venue du Seigneur en gloire (2ème venue), ils seront
parmi les maudits, pour en final comparaître devant le grand trône
blanc (Apocalypse 20 v 11) et être jeté dans l'étang de feu
(Apocalypse 20 v 15).
Lire le message relatif aux venues du Seigneur Jésus.
« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
n'endurcissez pas vos cœurs ..."
Hébreux
3 v 15.