Y a-t-il des fêtes à observer par le
chrétien ?
L’expression
« fêtes chrétiennes » est très couramment utilisée. On désigne
par-là : Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Toussaint, etc..
La Parole
de Dieu instruit-elle le chrétien, le
croyant d’aujourd’hui, à observer des fêtes particulières ?
La Bible
mentionne des fêtes, et enseigne comment les observer, encore faut-il savoir à qui Dieu s’adresse quand il donne de
telles instructions.
Aujourd’hui,
temps de la grâce, on ne compte parmi les vrais croyants, que des chrétiens
passés par une
vraie conversion, sauvés par la foi en l’œuvre du Seigneur Jésus à la
croix. Je ne parle pas des chrétiens qui ne le sont que de nom.
L’ère
précédant le temps de la grâce, était celle de la loi. Loi donnée par Dieu à
son peuple terrestre Israël. Dieu n’a jamais eu qu’un seul peuple terrestre à qui il a fait des promesses de
bénédictions terrestres, et il n’en n’aura jamais qu’un seul et c’est Israël.
D’autre part, Dieu a, depuis le début du temps de la grâce et faisant suite à
la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, un peuple céleste constitué de tous les vrais croyants. De
toute évidence, les vrais croyants sont sur la terre durant leur vie, mais ne
forment pas un peuple terrestre, leurs
bénédictions sont célestes en Christ (lire Ephésien 1).
Dieu ne
reconnaît qu’un seul peuple sur la terre. Le peuple terrestre ayant rejeté la
bénédiction offerte en la personne du Seigneur Jésus, du Fils de Dieu, le
Messie. Dieu a mis temporairement un terme à sa relation avec son peuple
terrestre, bien que sa providence ne les abandonne cependant pas.
Ces points
étant clarifiés, la question qui se pose est dès lors la suivante : les
fêtes dont la Bible fait mention concernent-elles le chrétien ? Y
aurait-il des instructions importantes et utiles pour le chrétien dans ces
prescriptions relatives à ces fêtes ?
Le mot fête
se trouve beaucoup de fois dans la Bible. Un très grand nombre de fois dans
l’ancien testament. Quelques fois dans les 4 évangiles, 1 fois dans les Actes,
1 fois en 1 Corinthiens et 1 fois dans les Colossiens.
Je ne
citerai pas les mentions faites dans l’Ancien Testament, elles sont trop nombreuses.
Quant aux quatre évangiles, leur nombre est moindre, mais trop élevé pour les
transcrire ici.
Dieu a
donné des fêtes à respecter à son peuple TERRESTRE
qui est Israël. On trouve, entre autres, des détails en Lévitique 23. Voilà
pourquoi on trouve le mot « fêtes » tant de fois dans l’ancien testament, très
souvent la mention est liée à des fautes graves du peuple.
Les
mentions trouvées dans les évangiles se rapportent aussi aux juifs. Ces
mentions placent les récits dans leur contexte juif et les situent dans le
temps. Pour rappel, le Seigneur en
tant que juif s’est soumis à la loi, il la même rendue grande et
honorable, bien qu’il ait dû aussi constater que la pâque était devenue celle
des juifs (Jean 2 v.3 ; 6 v.4 ; 11 v.55) et plus celle de l’Eternel.
Il n’y a aucune équivoque possible dans les 4 évangiles : ces fêtes sont
exclusivement juives y compris la « dernière pâque », le dernier
souper pris avec ses disciples avant d’instaurer la cène qui a eu lieu après le
souper. Juda a participé au souper de la pâque, mais pas à la cène.
Il en est de même dans les Actes, mais
cependant dans un contexte demandant une petite clarification afin d’éviter
l’équivoque.
Actes 18 « 18 Et Paul, ayant
demeuré là encore assez longtemps, prit congé des frères et mit à la voile pour
la Syrie, et avec lui Priscilla et Aquilas, après qu’il se fut fait raser la
tête à Cenchrée, car il avait fait un vœu. 19 Et il arriva à Éphèse et les y laissa ;
mais étant entré lui-même dans la synagogue, il discourut avec les Juifs.
20 Mais lorsqu’ils le prièrent de demeurer plus longtemps avec eux, il n’y
consentit pas, 21 mais il prit congé
d’eux, disant : Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à
Jérusalem ; je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. Et il partit
d’Éphèse par mer. 22 Et ayant abordé à Césarée, il monta et salua
l’assemblée, et descendit à Antioche. »
L’apôtre
s’adresse ici aux juifs à Ephèse, il ne s’adresse pas aux chrétiens, aux frères
et sœurs à Ephèse! Paul veut gagner ses frères, selon la chair. Selon la chair,
Paul est juif, comme moi, je suis belge. C’est dans ce cadre qu’il parle. Il
n’enseigne pas ici aux chrétiens de célébrer la fête juive à Jérusalem, mais il
le fait dans l’espoir que cela gagnerait ses frères selon la chair. Nous
n’avons pas à porter de jugement sur l’Apôtre, cependant, sa démarche ne s’est
pas soldée par un succès. Dieu ne l’a pas permis. C’est à cette occasion, qu’il
a été fait prisonnier et envoyé à Rome. Le Seigneur gardait la main mise, en ce
que c’est en final dans sa prison à Rome, qu’il a écrit plusieurs de ses
épitres, complétant la Parole de Dieu, et par là, nous enseigne de précieuses
vérités.
Il est
clair que l’apôtre n’instruit aucun chrétien (qu’il soit d’origine juive ou
pas), peuple céleste, à garder les fêtes prescrites par Dieu pour son peuple
terrestre.
En 1
Corinthiens, l’Apôtre donne une instruction en prenant pour image « la fête des
pains sans levain », afin de bien comprendre cette instruction.
1 Corinthiens 5 « … 6 Votre vanterie n’est pas bonne ; ne
savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? 7 Ôtez le vieux levain, afin que vous
soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque,
Christ, a été sacrifiée : 8 c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni
avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de
sincérité et de vérité. »
En
Colossiens, il s’agit de personnes qui avaient des difficultés à abandonner le
respect de ces fêtes juives.
Colossiens 2 « 16 Que personne donc
ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour
de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est
du Christ. 18 Que personne ne vous frustre du prix [du
combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité
et dans [le] culte des anges,… »
Les
chrétiens, passés par une vraie
conversion, forment aujourd’hui le peuple de Dieu, le peuple CELESTE. Ils ne
sont pas la continuation ou les remplaçants du peuple terrestre, les Israélites.
C’est plus tard avec un résidu issu d’Israël que Dieu reprendra ses relations
qui ont été interrompues, interruption confirmée par la mise à mort de leur
Messie, le Seigneur Jésus, le Christ. Cette reprise de relation
aura lieu après que l’Eglise, l’ensemble des vrais croyants, sera enlevée de la
terre (1 Cor. 15 & 1 Thess. 4)
Dieu n’a instauré de fêtes
que pour son seul peuple TERRESTRE !
Maintenant
vient le deuxième volet de la question : y aurait-il des instructions
importantes et utiles pour le chrétien dans ces prescriptions relatives à ces
fêtes, et autres prescriptions de l’Ancien Testament ?
L’apôtre
Paul nous dit en 2 Timothée 3 : « … 15 et
que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage
à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. 16 Toute écriture est
inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour
instruire dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et
parfaitement accompli pour toute bonne œuvre. » Toute écriture comporte aussi bien l’Ancien que
le Nouveau Testament.
De toute
évidence, les instructions de l’Ancien Testament contiennent des enseignements
importants pour le chrétien.
Il y a
cependant une nuance d’importance. Pour le peuple terrestre, toutes les
instructions ont un sens matériel. Pour le peuple céleste, ces instructions
contiennent en figures, en images, les illustrations tangibles de messages
d’ordre spirituel, et plus abstraits à comprendre. Ces illustrations sont de
toute valeur et de toute beauté pour le peuple CELESTE de Dieu, que nous
sommes, les vrais croyants.
La mention
faite plus haut et relative à la fête des pains sans levain en est un précieux
exemple.
Ainsi, en
relation avec ce qu’enseigne l’Ancien Testament sur la Pâque, il y a un
enseignement, non pas pour un jour particulier mais pour tous les jours de la
vie du chrétien sur la terre.
Voici
quelques mots sur les « nourritures du
chrétien », dont « la Pâque » et qui
est le sujet du message n°0039
précédent, que je vous invite à considérer et à méditer: