De quoi le secret de notre cœur est-il occupé ?
Cette méditation s’inspire des commentaires de S.
Prud’hom sur le chapitre 9 de l’Evangile de Marc.
Sommes-nous
occupés de nos bénédictions, ou bien de la gloire du Seigneur Jésus,
actuellement assis à la droite de Dieu, et des souffrances qu’il a dû endurer
pendant les 3 heures d’expiation, qu’il a dû endurer dans l’abandon de Dieu,
juste et saint, qui devait lui faire endurer ce que nous méritions !
En d’autres
termes : sommes-nous
occupés de nous-mêmes, ou de Christ ?
Contenu :
Les disciples incapables de chasser un démon
Le Seigneur Jésus annonce
encore une fois sa mort et sa résurrection
Les disciples veulent savoir qui serait le plus grand dans le royaume
Jean questionne au sujet de quelqu’un qui ne les suivait pas.
Un seul verre d’eau froide donné en son Nom est apprécié du Seigneur
Ce message s’adresse tout particulièrement aux vrais croyants, c’est-à-dire les chrétiens qui ne le sont pas seulement de nom, mais qui possèdent la vie divine, la vie éternelle. On entre dans cette vie par la nouvelle naissance. On l’obtient par la foi !
La plupart des commentaires et références que nous lisons sur Facebook, font référence à des bénédictions terrestres promises à Israël, peuple terrestre de Dieu, mais qui a failli dans toute son existence, jusqu’à mettre à mort le Messie promis ! Ces bénédictions s’accompliront pour Israël (pas pour les chrétiens) pour ceux d’entre eux, qui accepteront l’Evangile du Royaume (différent de l’Evangile de la grâce). Ces bénédictions ne se réaliseront que lors du règne millénaire de Christ sur la terre (Voir Apocalypse 20 v.4 : « … ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans … »).
Les bénédictions du croyant actuel (le vrai chrétien) sont d’une toute autre nature, elles sont spirituelles et célestes !
Dans ce cadre, il est utile de considérer les enseignements du Seigneur Jésus à ses disciples, tels qu’ils nous sont rapportés dans les différents évangiles, notamment dans l’Evangile de Marc qui nous présente le Seigneur Jésus, dans sa carrière du parfait serviteur.
On voit d’une manière particulière dans ce chapitre 9 à que point les disciples sont occupés de leur gloire promise, mais combien peu de ce le Seigneur Jésus allait devoir endurer afin de les introduire dans cette gloire.
N’oublions
jamais que si des bénédictions célestes et spirituelles nous sont accordées, de même que les bénédictions
terrestres pour le résidu juif, c’est le
résultat de sa mort et de sa résurrection !
Pour bien comprendre les quatre Evangiles, il est important de faire la différence entre l’Evangile de la grâce et celui du royaume, qui est celui annoncé par Jean-Baptiste, et par le Seigneur Jésus, jusqu’à ce qu’il fût rejeté comme roi ! Selon les conseils de Dieu, cette réjection l’a conduit à la croix, où il a accompli l’œuvre de la rédemption, l’expiation des péchés. Sur base de cette œuvre rédemptrice de la croix, Dieu peut faire grâce ! Une ère nouvelle commence, et l’Evangile de la grâce remplace celui du royaume, pour la durée limitée de cette ère de la grâce. Cette ère de la grâce se termine par l’enlèvement de l’Eglise, corps de Christ, c’est-à-dire l’ensemble des vrais croyants vivant sur la terre (ainsi que ceux dont les corps sont passés par la mort qui alors ressusciteront). Nous trouvons cela dans la 1ère épitre aux Thessaloniciens chapitre 4 v.13-18. Après que l’Eglise aura été enlevée, l’Evangile du royaume est à nouveau prêché, pendant une période de trouble, appelée la grande tribulation. Ceux qui croiront alors à l’Evangile du royaume, entreront dans le règne de mille ans. Les apôtres ont alors une gloire spéciale en relation avec le règne de Christ sur la terre, comme nous le montre Matthieu 19 v.28 (« … je vous dis que vous qui m’avez suivi, — dans la régénération, quand le fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, … »)
Il ne faut pas confondre le Royaume de Dieu (domaine où Dieu a moralement tous les droits), ou le Royaume des Cieux (là où Dieu a moralement tous les droits, mais dont le gouvernement est dans les cieux) avec le Royaume de Christ sur la terre. Le royaume de Dieu / des cieux couvre aussi bien la période de la grâce que celle du règne de Christ pendant mille ans sur la terre. Le chrétien n’est pas un sujet du royaume de Dieu ou des cieux, il est un enfant de Dieu, il est dans une toute autre relation, celle de fils, il fait partie de l’Eglise, l’Epouse de Christ, du Roi. Ce qui ne sera pas le cas de ceux qui croiront à l’Evangile du royaume, ils ne sont alors plus en tant qu’enfants de Dieu, mais sujets du Roi. Les bénédictions du chrétien sont célestes, celles des sujets du Roi, sont terrestres.
Il faut noter, qu’à ce stade, et pratiquement dans l’ensemble des récits des quatre Evangiles, les disciples ont une conception du Royaume de Dieu / des cieux, limitée à celle du règne glorieux de Christ et s’attendent à ce qu’il s’établisse. Ils ne comprennent pas qu’à cette fin, à cause du péché, la mort et la résurrection de Christ doit d’abord avoir lieu. Ils comprendront plus tard, comme nous le montre les récits des Actes et les épitres, notamment celles de Pierre. Le Seigneur donne justement des enseignements, qu’ils comprendront effectivement plus tard, mais pour que ce règne glorieux puisse s’établir, bien des choses doivent encore avoir lieux !
Dans le chapitre 9 de Marc, le Seigneur Jésus a été déjà pratiquement rejeté, et avait, dans le chapitre 8 verset 31, donné un enseignement important : « … il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours. »
Il est important de se souvenir de cela pour comprendre la suite.
Il est d’abord intéressant de lire ce que la Parole nous dit en rapportant la scène de la transfiguration.
2 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à
l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; 3 et ses
vêtements devinrent brillants
et
d’une extrême blancheur, comme de la
neige, tels qu’il n’y a point de foulon* sur la terre qui puisse ainsi blanchir.
Les disciples avaient confessé Jésus comme le Christ ; ils avaient raison ; mais ils ignoraient le chemin par lequel le Christ devait arriver à la gloire pour que le royaume s’établisse et pour qu’ils y aient une part. Maintenant qu’il les a instruits sur ce point fondamental, Jésus veut fortifier leur foi, ébranlée peut-être quand ils avaient entendu parler de sa mort et de ses souffrances.
Cette blancheur éclatante pouvait déjà faire comprendre aux disciples la pureté céleste du royaume de Dieu et leur montrer combien tout dans ce royaume surpassait la conception qu’ils en avaient.
Cette blancheur éclatante fait aussi apprécier la valeur du sang de Christ, en vertu duquel tous les croyants paraîtront dans une semblable pureté, leurs robes blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7:14) Ésaïe avait déjà dit au peuple : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige » (Ésaïe 1:18)
Ce qui est littéralement vrai aussi pour nous aujourd’hui !
4 Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient
avec Jésus. 5 Et Pierre,
répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ;
et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une
pour Élie. 6 Car il ne savait que dire* ; car ils étaient épouvantés.
Avec Jésus, Moïse et Élie apparurent aussi. Ils parlaient avec lui (Luc rapporte le sujet de leur entretien : sa mort). En Marc l’Esprit de Dieu nous donne une vision du royaume venu avec puissance. C’est bien ce que Pierre a compris lorsqu’il écrit dans sa seconde épître (2 Pierre 1:16) : « Ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté ».
Au moment où cette
scène merveilleuse se passait, Pierre et ses deux compagnons étaient épouvantés
et ne savaient que dire ;
Pierre propose au
Seigneur de faire trois tentes, une pour lui, une pour Moïse et une pour Élie. Le pauvre
disciple veut recouvrir d’une tente matérielle la gloire céleste, car tout en étant effrayé, il aimait mieux être témoin de la gloire que d’entendre parler de la croix.
« Il est bon que nous soyons ici », dit-il. Tels sont nos cœurs ; nous oublions facilement la croix, la réalisation de la mort, pour nous arrêter à la gloire, oubliant que sans elle nous n’aurions aucune part à la gloire.
7 Et il vint une nuée qui les couvrit*,
et il vint de la nuée une voix :
Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
écoutez-le.
Dans cet instant
même, Dieu fit
voir aux disciples combien
ses propres pensées différaient des leurs et combien elles étaient plus élevées. Au lieu d’enfermer ces trois
glorieux personnages sous une misérable tente, la nuée, signe de la demeure de Dieu, vient couvrir
les trois faibles disciples, hommes semblables à nous. Dieu montrait ainsi qu’il
voulait amener l’homme dans sa présence
même, en vertu de la mort de son
Fils, car sans elle aucun homme n’aurait subsisté dans une
telle gloire. Nul n’avait jamais pu y pénétrer.
On voit, en Exode 40:34,35 et 2 Chroniques 5:14, que personne ne put
rester dans le tabernacle ni dans le temple lorsque la gloire de l’Éternel en
prit possession. De cette nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ».
Dans sa seconde épître,
Pierre dit du Seigneur :
« Car il reçut
de Dieu le Père honneur
et gloire, lorsqu’une telle
voix lui fut adressée par la gloire
magnifique » (2 Pierre 1:17).
C’est à celui-là, à Jésus humilié, souffrant
et marchant à la mort, le Fils bien-aimé de Dieu le Père, que Moïse
et Élie firent place, car ils disparurent, afin que, désormais,
lui seul fût écouté. Moïse et Élie, représentaient la loi et les prophètes,
qui laissaient la place à Christ,
auquel ils avaient rendu témoignage, lui dont l’œuvre pouvait seule
amener des pécheurs à Dieu et accomplir ses conseils. C’était lui seul qu’il fallait
écouter.
8 Et aussitôt, ayant
regardé de tous côtés, ils ne virent
plus personne, sinon Jésus seul avec
eux.
Précieuse réalité pour les disciples que d’avoir Jésus seul avec eux.
Qu’il s’agisse de gloire disparue,
de difficultés dans le chemin, de souffrances, Jésus était avec eux, les
enseignait, leur faisant
comprendre les vérités glorieuses
qui remplaçaient le régime de la loi. Vérité tout aussi importante pour nous
aujourd’hui !
Quoique dans la gloire, Jésus est le même pour nous ; il est avec nous ; il nous parle du ciel ; dans chacune de nos circonstances pénibles et toujours, nous réalisons sa présence.
Si les vides se font
autour de nous, nous pouvons expérimenter que tout
est vanité ici-bas : Jésus seul ne
s’en va pas ; il est là ; il fait entendre sa voix, il encourage, console, enseigne ; en lui se trouvent toutes les ressources dont nous avons
besoin jusqu’au
moment où nous lui serons semblables dans la gloire.
9 Et comme ils descendaient de la montagne,
il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon
lorsque le fils de l’homme serait ressuscité
d’entre les morts. 10 Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que
c’était que ressusciter d’entre les morts.
Jésus défendit
expressément aux disciples de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon
lorsqu’il sera ressuscité. Ils se demandèrent le
sens de cette expression.
Jésus leur avait
parlé de sa mort, il avait fortifié leur foi quant à sa personne et quant au
royaume en gloire, par la vue de la transfiguration. Il fallait donc la résurrection
pour que le Christ puisse venir prendre
possession de son royaume ; au reste il leur
avait déjà dit, au chap. 8:31, qu’il ressusciterait
après trois jours. Les disciples, comme les
Juifs en général, sauf les sadducéens, croyaient à la résurrection au dernier jour ; mais ils ne connaissaient pas une résurrection
d’entre les morts, qui laissera les autres
morts dans le sépulcre, à savoir ceux qui ont expiré sans
avoir la vie de Dieu. Ils ne
pouvaient la connaître avant que la mort
ait été vaincue par le Seigneur. Lui était la résurrection et
la vie. Sa mort allait être le triomphe remporté sur la
mort, et non le triomphe de la mort, comme Satan et les hommes
l’avaient cru un moment. La résurrection de Christ
lui-même a rendu manifeste ce triomphe. Il en est de même de
plusieurs des saints endormis, dont les tombeaux s’ouvrirent lorsque Jésus
rendit l’esprit, et qui ressuscitèrent après le Christ et apparurent à
plusieurs (Matthieu 27:52,53). En vertu de cette victoire, le Seigneur fera valoir
sa puissance, en son temps, pour faire participer à cette résurrection
d’entre les morts tous ceux qui sont morts dans la foi.
Paul, en parlant de la résurrection des
saints, dit :
« Les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue » (1 Corinthiens 15:23).
Il y aura donc deux
résurrections : celle « d’entre
les morts » pour tous les croyants, à la venue de Christ, et celle des méchants qui aura lieu
après le règne de mille ans (Jean 5:28,29 ; Apocalypse 20:4-6 et
11-15).
Les disciples ne
devaient pas parler de ce qu’ils avaient vu sur la montagne avant que Jésus fût ressuscité d’entre les
morts. Ils ne pouvaient pas non plus le faire, car ils se
trouvaient encore moralement comme l’aveugle
du chapitre 8, qui voyait, mais
prenait les hommes pour des arbres ; ils étaient donc loin de comprendre les
pensées de Dieu. Puis il n’y
avait pas d’utilité à parler du
royaume en gloire avant la mort et la résurrection de Christ. La mort réalisait le jugement de Dieu sur l’état de péché dans lequel se
trouvaient Israël et tout homme et la résurrection établissait la base sur laquelle Dieu pouvait accomplir toutes ses promesses.
Après la
résurrection de Christ, les disciples eurent l’intelligence
ouverte et purent proclamer hautement tous les résultats de la mort
du Seigneur. Il leur avait défendu de dire qu’il était le Christ (chap. 8:30), mais une fois la mort accomplie, c’est ce qu’ils prêchèrent avec puissance (voir Actes 2:31-36 ; 5:42 ; 18:5 et 28). C’est aussi avec une grande puissance qu’ils rendirent témoignage de la résurrection
de Christ (Actes 2:24, 32 ; 3:15 ; 4:2, 10, 33 ; 5:30 ; 10:40 ; 13:30, 37 ; 17:3). Dès lors toutes les pensées de Dieu
purent être révélées en rapport avec
un Christ ressuscité et glorifié qui va venir du ciel prendre à lui son Église et tous les siens ;
ensuite il établira en gloire son règne
dont il avait montré un échantillon sur la montagne de la transfiguration.
Un pauvre père
avait demandé aux disciples de délivrer son fils, mais ils en ont été
incapables. Le Seigneur leur explique alors, le pourquoi lorsqu’ils sont dans
le particulier.
28 Et lorsqu’il fut entré dans la maison, ses
disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi
n’avons-nous pu le chasser ? 29 Et il leur
dit : Cette sorte ne peut sortir en aucune façon,
si ce n’est par la prière et par le jeûne.
Il est utile de
rappeler quelques vérités fondamentales en rapport avec ce sujet, ce qui nous
aide à comprendre la raison pour laquelle nous sommes plus occupés de nous-même
que du Seigneur, et de ce qu’il a dû endurer à la croix pour que nous puissions
jouir de la relation dans laquelle nous sommes avec lui et avec le Père.
Nous avons ici
deux puissances étaient en présence : celle de
Satan qui, dans ce cas, manifestait tout
particulièrement son caractère de
meurtrier en cherchant à faire périr cet enfant, et celle de Dieu, que l’amour avait amené ici-bas, en la personne de Jésus, afin
de délivrer l’homme de la puissance du diable.
Jésus était dans ce
monde parce qu’il voulait sauver ; du côté de l’homme, il ne s’agissait que de croire, toute la puissance de la grâce de Dieu est à la disposition de la foi. Il en est toujours de même : quelqu’un éprouve-t-il un ardent besoin du salut, que peut-il faire, sinon
croire à ce que Christ a fait
pour lui à la croix ?
Dans ce récit, le
père s’écrie avec larmes : « Je crois, viens en aide à mon
incrédulité ». Dans son
infinie bonté, Jésus
veut non seulement délivrer, mais encore produire la foi qui pourra profiter de lui. Combien c’est propre à
encourager celui qui a conscience de son
manque de foi et voit pourtant que la délivrance ne se trouve qu’en Dieu.
Pourquoi
le jeûne et la prière ?
Les disciples ne pouvaient se servir de la puissance que Jésus leur avait conférée, à moins de jouir d’une communion pratique avec Dieu. C’est ce qui doit avoir lieu pour l’accomplissement de tout service. La prière nous met en relation avec Dieu, source de puissance, d’amour, de grâce, d’intelligence, de patience, de sagesse, de tout ce dont nous avons besoin pour un service quelconque, si petit soit-il. Pour prier, il faut avoir conscience de sa faiblesse, de son incapacité, en un mot, de son néant, et, en même temps, de la certitude que Dieu, et Dieu seul, a toutes les ressources à la disposition de la foi, qu’il veut et peut répondre à tous les besoins qui ont en vue ses intérêts, dans lesquels sont compris aussi les nôtres. Jeûner, spirituellement, c’est s’abstenir de tout ce qui peut exciter la chair de manière à appesantir nos sens spirituels, ce qui empêcherait de discerner la volonté de Dieu, de comprendre le besoin que nous avons de la prière, car la chair, une fois en activité, se fie toujours à elle-même, et se passe de Dieu, puisqu’elle compte sur ses propres ressources. Leçon très importante, quant à la cause de l’impuissance des disciples, leçon fort importante pour nous aussi. Si nous ne la mettons pas à profit, nous nous priverons du bonheur de servir le Seigneur, puisque l’absence de prière et de jeûne empêche de réaliser sa puissance. Une des causes principales qui nous empêchent d’accomplir un travail fructueux pour le Seigneur consiste dans la mondanité qui s’est introduite dans nos habitudes. Elle satisfait la chair ; elle la nourrit ; elle nous fait oublier le désert, car nous sommes du ciel. Le désert ne peut rien fournir au nouvel homme ; mais c’est dans le monde, qui offre au vieil homme tout ce qu’il désire, que nous avons à réaliser ce qu’est le désert ; pour cela, il faut la sobriété, si souvent recommandée dans la Parole, le jeûne, qui nous garde de l’influence que peuvent avoir sur notre cœur les choses qui nous entourent et nous empêchent de servir le Seigneur. Si par exemple un de nous s’accordait la jouissance de quelque plaisir mondain, pourrait-il, immédiatement après, aller auprès d’un mourant lui parler de l’amour du Sauveur d’une manière efficace ? Sa conscience le condamnerait ; la communion avec Dieu serait interrompue ; la Parole qu’il essayerait de présenter n’aurait pas de puissance, puisque son cœur n’en jouirait pas. Que le Seigneur accorde à tous ceux qui le connaissent comme Sauveur de réaliser chaque jour la prière et le jeûne, afin que leurs âmes jouissent de sa communion dans laquelle il y a richesse et abondance pour le cœur renouvelé, d’où découlera un service utile et fructueux pour celui qui nous a rachetés, afin que nous soyons un peuple « zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:11-14).
Si quelqu’un ne
possède pas la vie de Christ,
il ne peut rien faire pour Dieu ;
sa
vie est inutile au Seigneur ; elle ne se dépensera que pour sa propre satisfaction, triste condition qui n’a d’autre
perspective que la mort et le jugement. Mais, grâce
à Dieu, on peut en sortir en acceptant Jésus pour son Sauveur. Alors, au lieu
d’être inutile à Dieu, le croyant devient un serviteur utile (cf Onésime ;
Philémon 11), pour
marcher dans les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance (Éphésiens 2:10).
30 Et étant sortis de là, ils traversèrent la Galilée ;
et il ne voulut pas que personne le sût. 31 Car il enseignait ses disciples et leur disait :
Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes,
et ils le feront mourir ; et ayant été mis à
mort, il ressuscitera le troisième jour. 32 Mais ils ne comprenaient pas ce discours, et ils
craignaient de l’interroger.
En traversant la Galilée, Jésus annonce de nouveau à ses disciples sa mort et sa résurrection le troisième jour.
Il voulait détourner leurs pensées de la gloire qui les préoccupait beaucoup, pour
les diriger vers sa mort,
sans laquelle ils seraient privés de toutes les bénédictions si chères à
leurs cœurs d’enfants d’Abraham. Mais, absorbés par la pensée
de leur propre gloire, eux ne comprenaient rien aux discours de
Jésus.
33 Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur
quoi raisonniez-vous en chemin ? 34 Et ils gardaient le silence, car
ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui
serait le plus grand. 35
Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit :
Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le
serviteur de tous. 36 Et ayant pris un petit
enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : 37 Quiconque recevra l’un de
tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me
recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé.
Arrivés à Capernaüm, Jésus, ayant remarqué qu’ils avaient raisonné entre
eux, leur demanda le sujet de leur entretien. Ils ne répondirent rien, se sentant repris dans
leurs consciences, car ils avaient discuté pour savoir qui serait le plus grand. Combien était déplacée une telle
préoccupation au moment où leur Seigneur et Maître venait de les entretenir de ses souffrances et de sa mort ! On comprend que les paroles de Jésus leur soient
restées obscures, puisque leurs pensées
suivaient un courant absolument opposé. Mais lui, débonnaire et divinement patient avec les
siens, veut les enseigner ; il n’ignore pas, dans sa toute science, de quoi ils ont parlé.
« Lorsqu’il se fut assis, il
appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous », pensée bien différente de celle des disciples, car l’élévation selon Dieu ne se mesure pas à la
manière des hommes :
« Ce qui est haut
estimé parmi les hommes est une
abomination devant Dieu »
(Luc 16:15). Ce n’est qu’en prenant une place semblable à
celle de Jésus ici-bas que l’on trouvera le chemin de la grandeur selon Dieu. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie
en rançon pour plusieurs »
(Marc 10:45). La gloire véritable consiste à
ressembler à Jésus dans son service d’amour, à s’oublier soi-même comme il l’a fait en
venant à nous pour nous délivrer de l’état misérable où nous étions tombés.
Ensuite Jésus
prend un petit enfant et s’en sert d’exemple.
Non
seulement il faut être le dernier et le serviteur de tous
pour être grand selon Dieu,
mais
il faut être dans l’esprit qui
caractérise le petit enfant : un
être sans prétention, simple, crédule, disposé à
recevoir le Seigneur. C’est
touchant de se représenter le Seigneur attirant à lui un petit enfant pour
le prendre dans ses bras ; son cœur se sentait libre de lui
témoigner tout l’amour qui le remplissait, amour à la disposition de tous, mais méprisé par ceux dont le cœur hautain et incrédule
tenait à distance cette grâce venue à leur intention. Le petit enfant acceptait Jésus, c’est
ce qui donne de la valeur à quelqu’un, ici-bas et pour l’éternité. Dieu estime celui qui reçoit son Fils, l’objet de ses
délices, envoyé pour faire connaître son amour. Au lieu de penser à eux-mêmes, aux avantages qu’ils retireraient de la
venue de Christ dans ce monde et dont leur chair pouvait s’accommoder, les
pensées des disciples, leurs affections auraient dû se concentrer sur la personne de Jésus en le
recevant avec une simplicité enfantine. Si quelqu’un recevait en son nom
un petit enfant, un être qui n’avait d’autre importance que de ne pas refuser Jésus, non seulement on le recevrait, lui, mais aussi Dieu qui l’avait
envoyé. Quelle pensée élevée, contraire à celles du cœur naturel qui a toujours lui-même pour objet ! Les grandes choses de Dieu se manifestent
ordinairement dans ce qu’il y a de plus
simple aux yeux des hommes, parce qu’elles s’apprécient en rapport avec la personne de Christ. Être pour Christ ou contre
lui, cette question se pose à chacun et la réponse que l’on y donne
détermine le sort de chacun pour l’éternité.
38 Et Jean lui répondit, disant : Maître,
nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en
ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui
avons défendu*, parce
qu’il ne nous suit pas. 39 Et Jésus leur dit :
Ne le lui défendez pas* ; car il n’y a
personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de
moi, 40 car celui qui n’est pas
contre nous est pour nous.
Là encore, les
pensées de Jean et des autres disciples se rapportent à eux-mêmes, tout en paraissant chercher la gloire de leur
Maître. On remarquera qu’il
dit : « Il ne nous suit
pas » : le nous leur importe plus que le nom du Seigneur. C’est aussi ce que l’on rencontre très
souvent chez les chrétiens d’aujourd’hui !
Jésus leur dit : « Ne le lui
défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse
aussitôt mal parler de moi, car celui qui n’est pas contre nous est pour
nous ». Jésus ne veut pas dire,
par ces paroles, qu’il lui est indifférent qu’on le
suive ou non ; mais que l’acceptation
ou le rejet de sa personne, dans ce temps où le grand nombre le rejetait, devait préoccuper les disciples avant tout et avoir de la valeur pour
eux.
Suivre
Jésus dans le chemin que trace sa parole, c’est affaire d’obéissance qui découle de l’attachement
à sa personne — chose que Jésus apprécie hautement ; mais il
faut que ceux qui le suivent le fassent pour
cette raison, sans penser
qu’il y a du mérite à cela ; sinon le cœur s’occupe de lui-même et se rétrécit, tandis que, si l’on s’occupe de Christ, le cœur s’élargit et l’on croît à sa ressemblance.
L’étroitesse
d’esprit de Jean lui faisait oublier que l’homme qu’ils voulaient
empêcher de chasser les démons accomplissait précisément la chose que les disciples n’avaient pu faire (*), malgré leur position privilégiée à la suite du Seigneur.
(*) voir plus haut le récit
mentionnant l’incapacité des disciples à chasser un démon aux v.14 à 29 !
L’époque où Jésus
vivait, de même que la nôtre, se caractérisait par le rejet de sa personne ; si donc quelqu’un
n’était pas contre eux, il était pour eux. Remarquez que le Seigneur ne dit pas : « Celui qui
n’est pas contre moi est pour moi », mais il
dit : « Celui qui n’est pas
contre nous est pour nous ». Il identifie ses faibles disciples avec
lui-même, puisque, après tout, ils
étaient avec lui, chose qu’il
reconnaît et apprécie, leur
disant à un moment donné :
« Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations » (Luc 22:28).
Que
le Seigneur nous accorde à tous de le suivre dans le chemin de l’obéissance à
sa Parole qui est celui de la vérité et de l’amour, animés du même esprit
que lui-même, afin d’être gardés de
l’étroitesse de l’esprit sectaire, qui
attache plus d’importance au nous qu’à la personne du Seigneur !
41 Car quiconque vous donnera à boire une coupe
d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité,
je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense.
Tout ce que nous
faisons pour le Seigneur a, pour Dieu, une telle importance dans ce monde où il est méprisé, que
même une coupe d’eau froide donnée en
son nom à ses disciples, parce qu’ils sont à lui, aura sa récompense.
Chers lecteurs, laissons-nous tous pénétrer de ce fait, si important
pour le temps et l’éternité, que tout, dans notre vie, est
apprécié par Dieu en rapport avec la personne
de Christ rejeté par les hommes, mais glorifié par Dieu !
42 Et quiconque sera une occasion de chute pour
un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au
cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. 43 Et si
ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la :
il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir
les deux mains, et d’aller dans la géhenne*, dans le feu
inextinguible, 44
là où leur ver ne meurt pas et où
le feu ne s’éteint pas. 45 Et si ton
pied est pour toi une occasion
de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie,
que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne*, dans le feu
inextinguible, 46 là où
leur ver ne meurt pas et où le
feu ne s’éteint pas. 47 Et si ton
œil est pour toi une occasion de
chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être
jeté dans la géhenne* de feu, 48 là où
leur ver ne meurt pas et où
le feu ne s’éteint pas.
Par contre, un
petit enfant qui croit en Jésus
a une telle valeur pour lui, que si quelqu’un mettait une occasion de
chute sur son chemin, Jésus dit qu’il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mette
une pierre de meule au cou et qu’il soit jeté dans la mer.
Au lieu d’être si préoccupés de
leur grandeur, les disciples
devaient éviter tout ce qui pouvait les empêcher
d’entrer dans la vie,
ou le royaume de Dieu, car il s’agit avant tout de la vie éternelle et des choses
célestes.
Or si les
occasions de chute, pour les petits, se trouvent placées parfois, par d’autres,
sur leur chemin, pour chacun de nous elles existent en nous-mêmes ; ce peut être la main, le pied, l’œil, membres indispensables à la vie
présente, mais qui, par
le péché, nous font broncher ou
nous privent du salut.
La pensée
doit s’attacher si fortement à la question de la vie éternelle qu’il faut traiter impitoyablement tout ce qui nous en détourne.
Que la main accomplisse des
choses répréhensibles, que le
pied nous conduise dans un mauvais chemin, que l’œil attache le cœur au mal par la convoitise, malgré toute la peine que coûte une rupture avec des habitudes prises, il faut
y renoncer au prix même d’une douloureuse amputation ; car si nous
n’avons pas « la vie » en partage pour l’éternité, ce sera « la géhenne, ... le feu inextinguible, là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas ».
Que feront-ils des
membres qui les auront perdus, ceux qui seront jetés dans le feu éternel ?
Que faire de ses
mains, de ses pieds, de ses yeux, dans ce lieu, où tous les objets de
convoitise auront disparu devant les conséquences terribles réservées à qui aura préféré la satisfaction d’un jour à son
bonheur éternel ?
Nous aimons à croire
qu’aucun de nos lecteurs ne se privera du ciel pour quelque jouissance
passagère que peut lui offrir un monde trompeur.
La question de
notre salut éternel est d’une importance si capitale qu’il vaut la peine de
renoncer sans hésiter à toute occasion de chute pendant que l’on est en chemin,
car une fois arrivé au terme, le sort est fixé pour l’éternité. « Si un arbre tombe, vers le
midi ou vers le nord, à l’endroit où l’arbre sera
tombé, là il sera » (Ecclésiaste 11:3).
49 Car chacun sera salé de feu ;
et tout sacrifice sera salé de
sel. 50 Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui
donnerez-vous de la saveur ? 51
Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix
entre vous.
Le jugement est
une chose certaine pour tous ;
Dieu ne peut supporter
le mal à toujours : « Chacun sera salé de feu ». À ceux qui sont perdus, le jugement éternel échoit en
partage. Quant aux
croyants, ils ont affaire avec Dieu
dans ce monde pour tout ce que Dieu ne peut reconnaître dans leur marche. Dieu commence le jugement par sa maison (1 Pierre 4:17). Le croyant dépend d’un Père qui, « sans acception de
personnes, juge selon l’œuvre de chacun » (1 Pierre 1:17). Il doit
éviter les occasions de chute
pour son propre compte et pour
autrui, surtout pour les petits, en veillant à ne pas satisfaire les convoitises
de sa chair.
En accord avec le
caractère de cet évangile, qui présente le service,
il est ajouté : « et tout sacrifice sera salé de sel ». C’est une allusion à Lévitique 2:13 :
« Et toute offrande
de ton offrande de gâteau, tu la saleras de
sel, et tu ne laisseras point manquer sur ton offrande de gâteau le sel de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes
offrandes tu présenteras du sel ».
Nous savons, par Romains 12:1, que le croyant
doit offrir à Dieu, en reconnaissance de son grand amour, le sacrifice de son corps, c’est-à-dire
lui-même, par un dévouement entier pour le Seigneur, ainsi que Christ l’a fait dans son humanité, ce que
représente l’offrande de gâteau dans
ce passage du Lévitique. Dans le service pour Christ, qui
comprend notre vie tout entière, le sel ne
doit pas manquer. Le sel, figure de ce qui empêche la corruption, conserve ;
c’est cette puissance d’énergie
qui garantit nos âmes de tout ce qui gêne nos rapports avec Dieu, et nous empêche d’être détournés de lui, par les
choses qui plaisent à la nature, représentées par le miel qui ne devait jamais se trouver dans un sacrifice
(Lévitique 2:11). Le croyant
est aussi considéré, lui-même, comme le
sel de la terre ; Jésus dit : « Le sel est bon ; mais si le sel
devient insipide, avec quoi
lui donnerez-vous de la saveur ? » (v. 50 ; voir Matthieu 5:13).
Dans toute sa marche le
chrétien doit réaliser la séparation
d’avec le mal, de sorte que sa présence même au milieu du
monde préserve de la corruption,
s’il est fidèle. S’il met de côté ce qui le rend capable d’être un témoin
du Seigneur, comment acquerra-t-il de la saveur ?
En Matthieu il est dit
d’un tel homme qu’il n’est plus bon à rien qu’à être foulé aux pieds. Avertissement bien
solennel !
En terminant,
Jésus dit : « Ayez du sel en vous-mêmes,
et soyez en paix entre vous ».
Les disciples entre eux doivent faire usage du sel, afin d’éviter toute la corruption qui se produirait s’ils toléraient ce qui est charnel, dans le but de se plaire les uns aux autres ; cette conduite ne manquerait pas
de produire ses fruits, car
« celui qui sème pour sa propre chair moissonnera
de la chair la corruption » (Galates 6:8). Nous devons
poursuivre la paix entre nous, mais pour que la paix soit selon Dieu, il ne faut pas
qu’elle se réalise aux dépens de la
sainteté. En Hébreux 12:14, nous
lisons : « Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur ».
Nous
pouvons résumer ce long chapitre, si rempli d’instructions pratiques, en disant
qu’après avoir présenté aux disciples le royaume en gloire par la
transfiguration, afin de fortifier leur foi, le Seigneur leur montre le chemin qui y conduit, ainsi que les pensées qui
doivent les animer dans ce chemin, quant à
Christ et quant à eux-mêmes :
ils ont à le servir dans la séparation
du mal. La
gloire viendra ensuite, alors qu’ils ne seront plus préoccupés d’eux-mêmes, comme ils le sont si facilement, ce en quoi nous ne leur ressemblons que trop.