Méditation sur « le jeune homme riche »

Cette méditation s’inspire d’un commentaire de J.N. Darby.

 

 

17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un seul, Dieu. 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.

28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme], ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers

Evangile selon Marc Chapitre 10 versets 17 à 31

 

Contenu :

Introduction

Y a-t-il réellement quelque bien dans l’homme ?

Que faire pour hériter de droit la vie éternelle ?

Mais quel était le vrai état de ce jeune homme ?

Dieu seul est bon ! Jésus est bon, car il est Dieu !

Extérieurement et sincèrement, tout a été fait, mais que lui manque-il ?

Se trouver en présence de Celui qui sonde le cœur !

Une difficulté pour les disciples : comment être sauvé ?

Différence entre le jeune homme riche et les disciples

Imprégnés de judaïsme, les disciples ne comprennent pas !

L’homme perdu a d’abord besoin d’un sauveur, pas d’un Messie !

Le vrai état du cœur de l’homme naturel

«Et qui peut être sauvé ?» demandent les disciples.

Ce qui est impossible pour l’homme, Christ la rendu possible à Dieu !

Réponse à la question de Pierre

L’histoire du jeune homme riche ressemble à celle de l’apôtre Paul

Qu’en est-il des promesses ?


 

Introduction

Ce paragraphe fait d’abord suite celui où les hommes religieux orthodoxe, les pharisiens questionnent le Seigneur Jésus au sujet du divorce, et par conséquent au sujet du mariage. Le Seigneur leur répond en replaçant les choses dans leur cadre, celui où Dieu a créé toutes choses et qu’il les a trouvées bonnes. Le péché est alors entré et a corrompu ce qui était bon !

Avant d’aborder la scène qui nous concerne, le Seigneur introduit l’état d’esprit nécessaire à l’homme pour pouvoir avoir accès au royaume de Dieu : celui d’un enfant, qui croit ce qui lui est dit, sans raisonner ! C’est la foi ! La foi c’est croire Dieu, parce que c’est Lui qui le dit : «   la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. » (Romains 10 v.17)

Par l’histoire du jeune homme riche, le Seigneur veut nous délivrer un message d’une extrême importance : tout en reconnaissant des aspects bons dans un homme ne manquant pas de sincérité, les choses sont vues de manière différente par l’œil de Dieu, qui n’arrête pas son appréciation sur ce qui est apparent, mais qui sonde le secret le plus profond de nous-mêmes ! Dieu met alors le cœur à l’épreuve. Malgré cette bonté extérieure, reconnue de Dieu, il met le cœur à nu. Il en ressort le résultat de ce que produit la nature humaine, entachée par le péché. Le cœur de l’homme ne recherche en final que sa propre satisfaction, et pas celle de Dieu.

Il faut naître de nouveau ! Il faut passer par une vraie conversion !

Il est essentiel de faire la différence entre ce qui est bon naturellement, et ce qui est le résultat de la vie divine ! De plus en plus, dans la chrétienté, on introduit un mélange, une confusion entre ce qui est naturel et ce qui est produit par la vie divine.

Lors de funérailles de croyants, on fait l’éloge des qualités naturelles de la personne défunte, en faisant sous-entendre qu’il s’agit de la manifestation de la vie divine, mais rarement on entend dire que la personne a été sauvée des peines éternelles à cause des fruits portés par le péché. On ne présente plus de manière claire le chemin du salut, par la croix, alors que le Seigneur Jésus subissait de la part de Dieu, pendant les heures de ténèbres (de la 6ème à la 9ème heure), le jugement que méritait le pécheur qui se convertit.

Y a-t-il réellement quelque bien dans l’homme ?

Les restes de ce que Dieu a créé, ce qui est beau et agréable, se trouvent dans ce qui est purement la créature. Ce qui vient de la main de Dieu est souvent beau et doit être reconnu comme venant de lui. La nature qui nous entoure est belle ; c’est Dieu qui l’a faite, bien que l’on y trouve des ronces et des épines. On voit aussi quelquefois quelque chose d’aimable dans le caractère d’un homme et même dans les dispositions d’un animal. Mais dans la question que nous avons posée, il s’agit du cœur de l’homme, de sa volonté, de ce qu’il est envers Dieu, et non de ce qui est naturel, le fruit de la création ; alors la réponse est qu’en lui il n’habite aucun bien. Il n’y a rien pour Dieu — tout est contre lui, et cela a été manifesté par le fait de la réjection de Christ.

C’est là une leçon que nous apprenons dans ce récit du jeune homme riche.

Que faire pour hériter de droit la vie éternelle ?

Le jeune homme accourt, se jette à genoux devant Jésus, et lui demande : «Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ?».

Il était aimable, bien disposé, et prêt à apprendre ce qui était bon ; il avait été témoin de l’excellence de la vie et des œuvres de Jésus, et son cœur était touché de ce qu’il avait vu. Il avait en lui toute l’attrayante ardeur de la jeunesse ; il n’était pas dépravé par l’habitude du péché, car le péché déprave le cœur. Extérieurement il avait gardé la loi ; il croyait que Jésus lui enseignerait les préceptes les plus élevés de la loi, car les Juifs mêmes pensaient que quelques commandements avaient une plus grande valeur que d’autres.

Ce jeune homme ne connaissait ni lui-même, ni l’état dans lequel l’homme est réellement devant Dieu.

Il était sous la loi (*), et Jésus met d’abord en avant la loi comme règle de vie, donnée de Dieu comme mesure de la justice pour les fils d’Adam.

(*) La « LOI » est un ensemble de « règles de vie », données de Dieu. Ces règles servent à mesurer l’état de l’homme, en tant que fils d’Adam et d’Eve, en vue de pouvoir être déclaré juste devant Dieu, et ainsi être accepté par lui !

Le jeune homme ne demande pas comment il pourra être sauvé, mais comment il pourra hériter de la vie éternelle. Le Seigneur ne parle pas de la vie éternelle, mais prend le jeune homme au point où il se place lui-même ; la loi dit : «Fais ces choses, et tu vivras».

Le jeune homme déclare qu’il a gardé toutes ces choses dès sa jeunesse. Le Seigneur ne le nie pas, il ne met pas la chose en question, et nous lisons, de plus, qu’il le regarda et l’aima. Nous voyons ici que ce qui est aimable est aimé du Seigneur.

Mais faire quelque chose, ce n’est pas la question, il s’agit d’être sauvé, ce qui est toute autre chose !

Mais quel était le vrai état de ce jeune homme ?

Pour mettre le vrai état en évidence, le Seigneur, qui sonde les secrets les plus profonds du cœur, tire le voile : l’homme se trouve devant Dieu dans sa nudité, et Dieu devant l’homme dans sa sainteté. Faire quelque chose n’est pas la question ! Etre sauvé est une autre chose !

Examinons ce que le Seigneur dit touchant l’état de l’homme.

Dieu seul est bon ! Jésus est bon, car il est Dieu !

Le jeune homme s’adresse à lui, non comme au Fils de Dieu, mais comme à un rabbi, c’est-à-dire comme à un bon docteur en Israël. Il l’appelle : «Bon maître».

Le Seigneur ne veut pas admettre que l’homme est bon ; aucun juste ne se trouve parmi les hommes, non pas même un seul. Il dit : «Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un seul, Dieu».

Certainement Christ était bon, mais il était Dieu, quoique, dans son amour parfait, il s’est fait homme. Il était toujours Dieu, et Dieu devint un homme sans cesser, et sans pouvoir cesser, d’être Dieu ; seulement, il avait caché sa divinité, ou, au moins, sa gloire, sous la nature humaine, afin de s’approcher de nous ; car, pour la foi, la puissance et l’amour divins sont ainsi manifestés plus clairement que jamais.

Mais le jeune homme vient à Christ comme à un maître humain, à un rabbi ; et le Seigneur lui répond d’une manière conforme à sa demande. Il établit en même temps ce principe important : nul n’est bon d’entre les enfants d’Adam déchu. C’est une vérité humiliante, mais d’une immense portée. L’on ne peut maintenant trouver un seul homme qui soit bon par nature. Nous savons qu’il reste de la première création certaines qualités. Mais ce que Dieu avait créé et déclaré être bon, a été corrompu par la chute. L’homme recherche ses propres plaisirs, ses propres intérêts, et non point Dieu et sa gloire. Il peut les chercher honnêtement ou malhonnêtement dans les marécages du péché, mais il cherche toujours à satisfaire sa propre volonté : il a perdu Dieu et se recherche lui-même.

Extérieurement et sincèrement, tout a été fait, mais que lui manque-il ?

Le Seigneur, ayant présenté au jeune homme les commandements de la loi, par lesquels un homme a la vie s’il les garde, ajoute dans une exhortation mettant en évidence, que la loi ne peut produire que la mort, dans l’état où l’homme se trouve, sous le regard de Dieu. Cette mort éternelle, passée dans les tourments éternels avec le Diable et ses anges ! « … le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles. … les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. … si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. » (Apocalypse 20 v.10-15).

«Une, chose te manque», dit le Seigneur : «Va, vends tout ce que tu as... et viens, suis-moi».

La convoitise du cœur, ce qui s’y trouve caché, se montre ; le vrai état du jeune homme est mis à nu par cette simple mais puissante parole du Seigneur, qui connaît et éprouve le cœur.

Les belles fleurs de l’arbre sauvage ne servent de rien ; les fruits sont ceux d’un cœur étranger à Dieu ; la sève est celle d’un mauvais arbre.

L’amour des richesses gouverne le cœur de ce jeune homme, quelque intéressant qu’il fût quant à ses dispositions naturelles. Le vil désir de l’or est au fond de son cœur ; c’était le ressort principal de sa volonté, la vraie mesure de son état moral. S’il s’en va triste et quitte le Seigneur, c’est parce qu’il préfère l’argent à Dieu, manifesté en amour et en grâce.

Se trouver en présence de Celui qui sonde le cœur !

Quelle chose solennelle que de se trouver en la présence de Celui qui sonde le cœur !

Ce qui est la vraie mesure de l’état moral d’un homme, c’est le mobile qui fait agir, c’est ce qui gouverne le cœur ! Ce ne sont pas ses qualités naturelles, bien qu’elles puissent être agréables !

On trouve de bonnes qualités même chez les animaux ; on doit les estimer, mais elles ne font pas du tout connaître l’état moral du cœur.

Un homme d’un caractère dur et méchant, qui s’efforce par la grâce de réprimer ses mauvaises dispositions, d’être aimable envers les autres et de plaire à Dieu, est plus moral et meilleur devant le Seigneur que celui qui, d’un caractère aimable par nature, cherche d’une manière agréable, auprès des autres, sa propre jouissance, sans conscience à l’égard de Dieu, c’est-à-dire sans penser à lui ; aimé des hommes, mais ne plaisant pas à Dieu qu’il oublie.

Ce qui donne à l’homme son vrai caractère moral, c’est l’objet qui gouverne son cœur. C’est ce que le Seigneur fait voir d’une manière si puissante, dans le cas du jeune homme riche, lorsqu’il touche au vif l’orgueil du cœur humain : « … va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. »

Une difficulté pour les disciples : comment être sauvé ?

Différence entre le jeune homme riche et les disciples

Les disciples suivaient le Seigneur Jésus. Il les avait appelés, et sans hésiter ils ont suivi le Seigneur. Avant d’être appelés à le suivre, ils faisaient partie de ceux qui attendaient le Messie ! Ce n’était pas le cas du jeune homme riche, selon Luc 18 v.18, était un chef du peuple ! Il ne faisait pas partie de ceux qui attendaient le Seigneur, Emmanuel !

Pour bien comprendre, il est important de se référer à une autre scène, celle de cet aveugle de Bethsaïda, en Marc 8 v.22 à 28 :

22 Et il vient à Bethsaïda ; et on lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’il le touche. 23 Et ayant pris la main de l’aveugle, il le mena hors de la bourgade ; et lui ayant craché sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui demanda s’il voyait quelque chose. 24 Et ayant regardé, [l’homme] dit : Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. 25 Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder ; et il fut rétabli, et voyait tout clairement. 26 Et il le renvoya dans sa maison, disant : N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade.

On trouve dans ce récit est une figure du contraste existant entre l’état des disciples et celui du peuple, représenté par de ce chef du peuple, ce jeune homme riche. Ce dernier ne voyait pas du tout et ne voulait pas recevoir la lumière ; les disciples voyaient indistinctement, comme l’aveugle auquel les hommes semblaient des arbres qui marchent. Ils aimaient réellement le Seigneur, mais leurs habitudes juives les empêchaient de saisir pleinement sa gloire.

Ils croyaient bien qu’il était le Messie, mais, pour leurs cœurs, le Messie était autre chose que le Christ de Dieu, le Sauveur du monde.

Ils s’étaient attachés, par grâce, à la personne du Seigneur, mais ils ne comprenaient pas la gloire divine qui était, pour ainsi dire, cachée dans cette personne, et qui se révélait par ses paroles et par ses œuvres.

Ils avaient tout quitté pour suivre le Seigneur ; l’intelligence leur manquait et non la foi, quelque faible qu’elle pût être. D’abord, cet homme ne voit qu’en partie ; les hommes lui semblent comme des arbres qui marchent. Le Seigneur nous présente, dans l’aveugle, un tableau de l’état du cœur des disciples ainsi que de son infatigable bonté. Sa patience est aussi grande que sa puissance, et sa bonté ne laisse pas l’homme aveugle avant qu’il n’ait vu clairement. C’est ainsi qu’il agit avec ses disciples.

Lorsqu’il a été exalté dans le ciel, et qu’il s’est assis à la droite de Dieu, il a envoyé le Saint Esprit pour conduire les disciples dans toute la vérité ; alors ils ont vu clairement.

Imprégnés de judaïsme, les disciples ne comprennent pas !

Les disciples qui pensaient avec tous les pharisiens de tous les temps, que l’homme peut faire quelque chose pour obtenir la vie éternelle, et qu’il doit gagner le ciel par ses efforts, tout en reconnaissant le besoin du secours de Dieu, — les disciples sont étonnés.

Quoi ! un homme riche avec de si bonnes dispositions, un homme qui a gardé la loi et qui cherche seulement à savoir de leur Maître quel était le plus excellent commandement, afin de l’accomplir — un tel homme serait-il éloigné du royaume de Dieu ? Lui serait-il donc extrêmement difficile d’y entrer ?

L’homme perdu a d’abord besoin d’un sauveur, pas d’un Messie !

Si nous ne comprenons pas que nous sommes déjà perdus, que nous avons besoin d’être sauvés, nous sommes alors entièrement aveugles !

Nous devons comprendre qu’il s’agit de l’état du cœur, que tous les cœurs sont par nature éloignés de Dieu. Lesquels cœurs cherchent un objet, l’objet de leurs propres désirs, loin de Dieu.

Ces cœurs ne souhaitent pas que Dieu soit présent avec eux. La raison en est : leur conscience sent que sa présence empêcherait le cœur de suivre son objet. Ce cœur est notre cœur naturel, celui hérité de notre père et de notre mère ! Si nous n’avons pas appris cette vérité par grâce, nous sommes entièrement aveugles.

Le vrai état du cœur de l’homme naturel

Cet état avait été manifesté : l’homme n’avait pas voulu recevoir le Fils de Dieu.

En la personne du jeune homme riche, et par le récit que le Seigneur en fait, il a été ainsi démontré un fait important : avec les meilleures dispositions naturelles, l’homme, tout en gardant une moralité extérieure, préférait suivre l’objet de ses désirs plutôt que le Dieu d’amour présent alors sur la terre.

L’homme était perdu, ce qu’il l’avait démontré en rejetant le Fils de Dieu : l’homme devait apprendre cette vérité.  Mais il devait aussi en apprendre une autre : avec ses qualités les plus excellentes, il ne peut se sauver lui-même.

«Et qui peut être sauvé ?» demandent les disciples.

Le Seigneur ne cache pas la vérité : «Pour les hommes, cela est impossible». Paroles solennelles, prononcées par le Seigneur, par celui qui est venu pour nous sauver.

Sans que Dieu intervienne, cela est impossible, l’homme ne peut pas sortir de l’état dans lequel il est tombé, à cause du péché !

Mais lorsque Dieu intervient, dans son amour infini, c’est afin de nous sauver. Il ne nous cache alors pas notre vrai état de perdition, car il faut que nous connaissions notre état ; et par là nous montre que nous avons besoin d’un salut absolument gratuit ! Nous ne pouvons pas passer à la légère sur le fait que le glorieux Fils de Dieu se soit anéanti lui-même et soit mort sur la croix : seul moyen de racheter et de sauver l’homme perdu.

Nous devons nous connaître nous-mêmes, et savoir dans nos cœurs que nous sommes condamnés, afin de pouvoir comprendre que Christ a porté la condamnation à notre place, et qu’il a accompli l’oeuvre de notre salut selon la gloire de Dieu.

Notre état de péché et de condamnation devait être démontré. L’amour, la parfaite justice, et la sainteté d’un Dieu qui ne peut voir le mal, (quelque patient qu’il soit), devaient aussi être clairement manifestés et glorifiés.

«Pour les hommes, cela est impossible, mais... toutes choses sont possibles pour Dieu».

Et cela a été rendu possible pour Dieu, par l’oeuvre du Seigneur Jésus Christ, et par cette œuvre seule, œuvre dans laquelle les anges désirent regarder de près ! Le Seigneur Jésus ayant tout accompli, le salut est dès lors obtenu par la seule foi !

À Dieu soit la louange et la gloire ! Le Seigneur est glorifié comme homme dans le ciel, parce que cette œuvre a été faite et que Dieu en a reconnu la perfection ; c’est à cause de cela qu’il a placé Christ à sa droite. Dieu a été satisfait et glorifié dans l’oeuvre de Christ.

Ce qui est impossible pour l’homme, Christ la rendu possible à Dieu !

«Pour les hommes, cela est impossible, mais... toutes choses sont possibles pour Dieu». Qu’elle est grande cette grâce. Elle nous montre ce que nous sommes et ce que Dieu est ! «La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ».

Pensez à cela, « chers amis Facebook », vrais croyants. Cela signifie aussi que nous devons attendre une croix dans ce monde. Soyez prêts à recevoir les paroles du Seigneur, à prendre la croix, afin d’acquérir une vraie connaissance de vous-mêmes ; c’est-à-dire que vous êtes perdu par le péché, que le salut est uniquement par grâce et impossible pour l’homme. Mais que, aussi,  l’oeuvre du salut est parfaite et complète, et que la justice de Dieu est sur tous ceux qui croient en Celui qui a accompli cette œuvre.

Réponse à la question de Pierre

Le Seigneur donne ensuite ses enseignements touchant le sentier de la croix et les promesses qui l’accompagnent.

L’histoire du jeune homme riche ressemble à celle de l’apôtre Paul

Il est aisé de voir combien l’histoire du jeune homme ressemble à celle de l’apôtre Paul, seulement, dans celui-ci la grâce avait tout changé. Quant à la justice qui est par la loi, il était sans reproche ; mais lorsque la spiritualité de la loi eut opéré dans son cœur, la convoitise y fut découverte. Alors il reconnut qu’en lui, c’est-à-dire dans sa chair, il n’habitait aucun de bien. Mais quand il a été convaincu de péché, Dieu révéla son Fils en lui, et alors il comprit que ce qui était impossible pour l’homme était possible pour Dieu.

Dieu avait fait pour lui ce que lui ne pouvait pas faire, à savoir, obtenir une justice qui fût selon la loi, et il apprit que le péché dans la chair avait été condamné à la croix de Christ, et qu’un sacrifice pour le péché avait été accompli par Christ. Au lieu de se trouver perdu dans cet état de péché, il devient un homme nouveau.

Mais le jeune homme, lui, reste dans son état précédent, et abandonne le Seigneur pour garder ses richesses, tandis que, pour Paul, les choses qu’il estimait un gain, il les regarde à cause du Christ comme une perte.

«Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ».

Voyez ici la différence entre l’effet de la grâce et la nature humaine.

Remarquons qu’il y avait de la sagesse en Paul ! Ce n’est pas seulement au commencement, lorsque d’abord Christ fut révélé en lui, qu’il n’estima toutes choses comme des ordures, à cause de l’excellence de la connaissance de Christ. Il continua à les estimer telles en marchant en communion avec le Seigneur.

Qu’en est-il des promesses ?

Le Seigneur explique alors en quoi consistent les promesses faites à ceux qui auront marché ainsi, comme le sentier lui-même, tel que le Seigneur le représente.

Pierre dit à Jésus que, pour lui et les autres apôtres, ils avaient tout quitté pour le suivre, comme le Seigneur l’avait proposé au jeune homme ; que devaient-ils donc avoir ?

Jésus déclare dans sa réponse, qu’il n’est personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, etc., pour l’amour de lui et de l’évangile, qui n’en reçoive cent fois autant dans cette vie, et dans le siècle à venir la vie éternelle.

Ceux qui auront ainsi suivi Jésus jouiront de beaucoup plus que des misérables choses de cette vie, mais ils auront en même temps des persécutions. Ils ont ainsi la promesse de la vie présente, aussi bien que de celle qui est à venir ; non pas des richesses peut-être, mais ils auront la vraie jouissance de tout ce qui est dans le monde selon la volonté de Dieu et comme dons de la part de Dieu. Mais avec cela, ils auront à faire avec l’opposition d’un monde qui ne connaît pas Dieu.

Ceux qui étaient les premiers dans le judaïsme, seront les derniers parmi les chrétiens.