L’importance de l’Ancien Testament
Ce texte s’inspire et reprend des parties importantes de l’étude de S.Prod’hom sur Luc 24
Beaucoup de chrétiens ne s’intéressent pas à une très grosse partie de l’Ancien Testament.
Ils limitent souvent leurs lectures aux 4 évangiles, et bien souvent n’en retiennent que les passages qui leur conviennent.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir sur facebook le nombre d’images sur lesquels se trouvent des versets qui parlent aux émotions humaines, mais jamais à la conscience. Ils n’en retiennent que ce qui satisfait leur cœur naturel, très religieux.
Aujourd’hui on parle beaucoup d’un Christ-homme que l’on paraît honorer en faisant ressortir ses perfections humaines : renoncement, dévouement, amour du prochain ; cet homme fut finalement victime des principes de charité qu’il appliquait à tous et auxquels s’opposaient l’égoïsme et l’orgueil du peuple juif. On cite ce Christ comme modèle à imiter.
Si chacun s’inspirait des principes qui l’ont fait agir, l’humanité s’améliorerait et verrait des temps meilleurs, et ainsi de suite, espérant ainsi établir un monde « chrétien » géré par une politique « chrétienne ».
Une telle conception repose sur trois erreurs graves.
1° ces personnes ne reconnaissent pas la divinité absolue de l’homme Christ Jésus, Fils de Dieu avant de venir dans ce monde.
2° elles nient la ruine totale de l’homme en Adam, incorrigible et aussi incapable d’imiter Jésus que d’accomplir la loi. Il faut une nouvelle nature pour pouvoir faire le bien que Jésus accomplissait ici-bas. La nouvelle nature, appartient à la nouvelle création, dans laquelle on entre, revêtu de cette nouvelle nature, par la nouvelle naissance, qui est le résultat d’une vraie conversion.
3° elles nient aussi le caractère expiatoire de la mort de Christ, nécessaire pour que Dieu puisse faire grâce au pécheur.
Le chrétien authentique doit se détourner d’idées pareilles, qui prétendent honorer Christ homme en lui accordant une certaine suprématie sur les autres hommes, tout en le considérant de même nature qu’eux, en niant ainsi sa divinité éternelle.
Ce Christ n’est pas le Christ des Ecritures, il n’est pas celui dont Moïse et les prophètes ont parlé, et ceux qui ne le connaissent que comme le meilleur des hommes ne peuvent pas voir dans les Écritures « les choses qui le concernent », ni le salut qui leur est offert.
Juste après sa mort et sa résurrection, il va à la rencontre de deux disciples sur le chemin qui conduit de Jérusalem à Emmaüs. Mais ceux-ci le reconnurent pas, non pas que le Seigneur Jésus n’ait plus été reconnaissable après sa résurrection, mais parce que « … leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas » (Luc 24 v.16)
Ces deux disciples s’en allaient tout tristes et sans espoir. Ils avaient espéré que Jésus, le Messie annoncé par les prophètes aurait rétabli immédiatement le royaume d’Israël. Maintenant pour eux, la mort de Jésus mettait un point final à leurs espoirs.
Le Seigneur Jésus, qu’ils ignoraient être ressuscité, les abordent en leur disant :
« Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? » (Luc 24 v.17)
Cléopas, l’un des deux, répond au Seigneur Jésus après que celui-ci se soit enquis « des choses qui étaient arrivées à Jérusalem ces jours-ci », objet de leur tristesse :
« Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé les choses ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. » (Luc 24 v.19-24)
Jésus répondit alors aux disciples : « « Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Écritures, les choses qui le regardent » (Luc 24 v.25-27)
Notons que ce que les disciples ne comprenaient pas encore, c’est que ce qu’ils espéraient, ainsi que tous les glorieux conseils de Dieu, reposaient sur le fait capital : la mort de Christ.
C’était pourtant ce dont Moïse et les prophètes avaient parlé à son sujet, mais il était nécessaire de posséder le Saint-Esprit pour le discerner, et pour ce faire, il fallait la mort et la résurrection du Seigneur Jésus.
Lorsque le Seigneur Jésus leur explique ce qui le
concerne dans Moïse et les prophètes, Jésus
veut que la connaissance des disciples quant à lui-même, à son œuvre et à la nouvelle position qu’il allait prendre, repose sur les Écritures.
Il
allait les quitter, mais les Écritures leur resteraient.
On voit
dans le livre des Actes quel usage les disciples surent en faire :
ils s’appuyaient
constamment sur elles, pour prouver
ce qui concernait
Christ et son œuvre.
Jésus leur
expliquait « les choses qui le
regardent ».
Là réside
la clef des Écritures, dont
le grand sujet est Christ, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.
Vouloir
comprendre la Bible sans y voir Christ
et ses gloires, en figures,
en types, dans
les prophéties ou dans les Psaumes, c’est
reconstituer un arbre en rassemblant
les branches sans le tronc.
Pour
le chrétien, chercher ce qui concerne Christ dans
la Parole, est aussi le moyen de trouver ce qui
le concerne, puisqu’il possède tout en lui, associé
à lui dans sa gloire céleste comme il le sera dans sa gloire
terrestre.
Lorsque le Seigneur s’adressait aux disciples, le Nouveau Testament n’existait pas encore, l’expression « toutes les Ecritures » signifie les 39 livres de l’Ancien Testament, du livre de la Genèse, livre de Moïse, à celui du prophète Malachie.
Lorsque le Seigneur Jésus nous dit « Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 v.39), il nous dit par ces mots, de nous intéresser entre autres aux livres de Moïse, le Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres & Deutéronome), d’y découvrir le sens spirituel du Tabernacle, de ses différents composants, etc. …
C’est aussi la raison pour laquelle, nous avons présenté le modèle 3D du Tabernacle :
Et que des messages traitant les différents objets (chandelier, etc. …) suivent.