La voie de Caïn – avertissement au monde religieux
Contenu
Caïn,
apostat, esclave de son maître, Satan, meurtrier
Caïn sous
le gouvernement de Dieu
Malgré
les apparences le cœur de l’homme est mauvais
Un monde
sans Dieu socialement agréable pour les coupables
Ce thème a déjà été traité sous un autre angle dans le message intitulé « Religion ou Communion avec Dieu le Père et son Fils Jésus Christ par l’Esprit Saint ? ».
Caïn était un homme très religieux, mais il n’était pas né de nouveau ! Il a même refusé l’offre de grâce de Dieu qui lui offrait l’antidote à son état de péché, se concrétisant dans sa grande irritation ! Cette offre de grâce lui indiquait qu’il lui suffisait, comme Abel, de saisir le sacrifice pour le péché, qui était là, donné de Dieu, sur le seuil de la porte !
Abel était né de nouveau, il était passé par une vraie conversion !
Sa religion a conduit Caïn, jusqu’au meurtre de son frère, d’Abel, qui lui au contraire avait compris qu’il ne pouvait être agréé par Dieu, qu’en offrant un sacrifice qui était l’image qu’allait être le sacrifice du Seigneur Jésus à la croix !
Voilà où la religion sans vie conduit !
Caïn commence par le monde religieux, pour développer, au travers de sa famille, le monde d’une manière général, qui couvre les domaines de l’agriculture, des arts & de l’industrie !
L’histoire de la chrétienté est remplie de faits semblables : il suffit de penser à ce qu’ont dû endurer les vrais croyants lors de la réforme, pour ne citer que cet exemple !
1 Et l’homme connut Ève
sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme
avec l’Éternel. 2 Et elle enfanta
encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la
terre.
3 Et il arriva, au bout
de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. 4 Et Abel apporta, lui aussi, des
premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel
et à son offrande ; 5 mais à Caïn et
à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très-irrité, et son visage fut
abattu. 6 Et l’Éternel dit à Caïn :
Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas
agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché [c-à-dire le sacrifice
pour le péché] est couché à la porte. Et son désir sera tourné vers toi, et
toi tu domineras sur lui.
8 Et Caïn parla à Abel
son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre
Abel, son frère, et le tua. 9 Et
l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais.
Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? 10
Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à
moi. 11 Et maintenant, tu es maudit
de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton
frère. 12 Quand tu laboureras le
sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre.
13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon
châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre,
et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la
terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera
puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le
trouverait ne le tuât point. 16 Et
Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient
d’Éden.
17 Et Caïn connut sa
femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le
nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël
engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom
de la seconde, Tsilla. 20 Et Ada
enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du
bétail. 21 Et le nom de son frère
fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta
Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur
de Tubal-Caïn fut Naama. 23 Et Lémec
dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez
l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme
pour ma meurtrissure ; 24 si Caïn
est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
25 Et Adam connut encore
sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, dit-elle,
Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un
fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de
l’Éternel.
« Malheur à eux, car ils ont suivi la voie de Caïn » (Jude
11).
L'Esprit de Dieu nous déclare par la bouche de l'apôtre Jean, que « Caïn était du méchant » (1 Jean 3:12); et cependant la
première chose qui nous soit rapportée au sujet de Caïn, c'est sa
religion: « il offre à Jéhovah une
offrande des fruits de la terre » (Genèse 4:3).
Adam avait péché, et par Adam le péché
était entré dans le monde ; le juste jugement de Dieu avait chassé
l'homme hors d'Eden pour cultiver la terre dont il avait été pris, une terre maudite à cause du péché, désormais (Genèse 2) ; mais Caïn, l'homme
à propre justice n'a nul souci du péché, ni du jugement de Dieu, il trouve que
tout va bien; et il présente à Dieu, comme offrande ou sacrifice,
les fruits de la terre maudite et de son propre travail. L'offrande de Caïn était, par le fait, le reniement
et même le reniement religieux de tout ce qui était arrivé depuis la création.
C'est pourquoi « Dieu n'eut point égard à Caïn,
ni à son offrande » (Genèse 4: 5).
La voie de Caïn était en tout point l'opposé
et la contradiction de celle d'Abel,
qui était la voie de la foi.
Abel reconnaît le jugement
du péché, il s'approche comme coupable,
plaçant la mort d'un autre entre lui et Dieu ; Abel a foi dans l'expiation ; il discerne le vrai chemin qui conduit vers
Dieu, et il offre des premiers-nés
de son troupeau (Genèse 4:4). Caïn extérieurement adorateur du
vrai Dieu, refuse de convenir de
la chute, il n'a pas
conscience du péché ; il ne tient nul compte du jugement de Dieu.
Dans le culte solennel de son autel, il renie toute la vérité de Dieu ; il
déclare par le fait que Dieu
pouvait être connu par les fruits d'une création déchue et maudite ;
il abaisse Dieu au niveau de cette création dont il rend Dieu solidaire,
faisant ainsi comme Adam lorsque, après la chute, il disait à Dieu : « la femme que Tu m'as donnée
pour être avec moi, m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé » (Genèse 3: 12). Caïn, en un mot,
suppose que tout va bien ; pourquoi
Dieu ne le recevrait-il pas ? « Mais Dieu n'eut point égard à Caïn, ni à son offrande
; et Caïn fut irrité et son visage fut abattu » (Genèse 4: 5).
Caïn a déjà conçu le péché dans son cœur ; mais avant que sa main ait produit le fruit
de la mort, Dieu
cherche à l'arrêter dans son chemin
: il lui parle, il l'exhorte, lui faisant entendre la voix de sa grâce et de sa
longue patience. « Et Jéhovah dit à Caïn : pourquoi es-tu irrité ? Et
pourquoi ton visage, est-il abattu ? Si tu fais le bien, il se lèvera ; mais si
tu ne pratiques pas le bien, le péché est à la porte et ses désirs sont tournés
vers toi : mais toi, domine sur lui ! » (Genèse 4: 6, 7). La grâce
divine sollicitait Caïn à cette dernière
heure, mais elle fut méprisée
comme l'avaient été précédemment le jugement de Dieu et la grâce de
la promesse. Jésus a
apporté dans le monde la lumière
du salut et de la vie (comparez Esaïe 49: 6);
« je
suis venu dans le monde, la lumière
», (Jean 12: 46); « mais les hommes ont mieux
aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises »
et « c'est
ici le sujet du jugement » (Jean 3: 19).
Caïn ne s'arrêta pas : « il
était du méchant » (1 Jean 3: 12) et il voulait accomplir
les désirs de son père, étant
du diable qui a été meurtrier
dès le commencement (Jean 8: 44). Fruit d'une génération
déchue et apostate, Caïn était le premier-né de la race qui livra Jésus pour être crucifié
: une race remplie de propre
justice, et meurtrière.
Caïn tua Abel, son frère, par envie, parce que ses œuvres étaient mauvaises et que
celles de son frère étaient justes
(1 Jean 3: 12): les Juifs aussi
livrèrent Jésus par envie (Matthieu 28: 18), et le monde ne fait pas
autrement: « Ne
vous étonnez pas, mes frères, si le monde vous hait… Celui qui n'aime pas son
frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier et vous
savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui » (1 Jean 3: 15). « Si le monde vous hait,
sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce
qui serait sien, mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai
choisis du monde, à cause de cela, le monde vous hait »
(Jean 15: 18, 19).
« Et
Jéhovah dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il lui répondit : Je ne sais ;
suis-je le gardien de mon frère, moi ? » (Genèse 4: 9). La
nature corrompue du premier incrédule se manifeste par toute sorte de voies de
méchanceté ; la source qui devait découler en « toute saleté et tout
débordement de malice » (Jacques 1: 21) jaillissait en lui déjà : Caïn
ose se justifier,
et il ment. Il voulait accomplir les désirs de « son père, le
diable », qui « n'a point persévéré
dans la vérité, car il n'y a pas de vérité en lui : s'il profère le mensonge,
il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père
du mensonge » (Jean 8: 44).
« Mais ne vous abusez pas,
dit l'apôtre, on ne se moque pas de Dieu : ce que l'homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Galates 6: 7). « Et Dieu dit : Qu'as-tu fait ? La voix du sang
de ton frère crie de la terre vers moi ; maintenant donc tu seras maudit … »
(Genèse 4: 10-12).
Toutefois Dieu tarde à frapper ; il use de sa longue patience à l'égard
de Caïn, et il l'épargne encore ; « il met une marque sur lui afin que quiconque le
trouverait ne le tuât point » (Genèse 4: 15). Quant à
son gouvernement de ce monde, Dieu épargne encore le meurtrier de son frère et
ne veut pas qu'aucun homme lève la main contre lui. Dieu
dans sa patience et pour manifester le fond du cœur de l'homme, abandonne l'homme à ses propres voies
; et ce n'est
que plus tard, quand le moment fixé par ses
conseils est venu, qu'il établit un gouvernement sur la terre et plaça le glaive entre les mains de
l'homme. Alors
il dit à Noé : « Celui qui aura répandu le sang de l'homme … par l'homme son sang sera répandu » (Genèse 9: 6). Mais
lors du crime de Caïn, Dieu ne permit pas à un seul membre de la famille
humaine de porter la main sur le meurtrier d'Abel ; il voulait faire
comprendre à l'homme que la
méchanceté de Caïn était celle de
tout homme ; il voulait que tous fussent humiliés par la
conviction « que tous ont péché et qu'ils sont entièrement
destitués de la gloire de Dieu » (Romains 3: 22). « O homme,
qui que tu sois qui juges, tu
es sans excuse, car en ce que tu juges les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses » (Romains 2: 1). — Et
Jésus dit : « Que celui qui est sans péché, jette le premier, la pierre contre
elle » (Jean 8: 7). « Il n'y a
pas de juste, non pas même un seul » (Romains
3: 10).
C'est pourquoi Dieu dit : « Quiconque tuera Caïn, sera puni sept fois davantage … » A Dieu seul il appartient
de compter avec le péché ; et si Dieu, au
temps convenable, établit un gouvernement sur la terre, il donne bien à l'homme
de connaître des crimes et des offenses contre l'ordre public, ou des torts des
uns à l'égard des autres, mais de juger
le péché, et d'en tirer vengeance,
reste toujours la part de Dieu seul. « A moi la vengeance … ! Je rendrai, dit le Seigneur !» (Hébreux 10: 30 ; Romains 12: 19 , comparez Jean 8: 9).
Mais poursuivons l'histoire de Caïn. Le
meurtrier d'Abel ne se montre pas
toujours sous un jour aussi sombre : l'homme
aussi ne
se rencontre pas toujours menteur
et meurtrier ; « Légion »
la personnification des nombreux malins esprits, ne se trouve pas devant
chacun de nos pas.
Il y a dans le monde des entraves à la manifestation du mal ; et la loi,
dans un certain sens, a été donnée pour cette fin : — il y a le frein et les progrès de l'éducation ; la loi de
l'opinion publique et le verdict de la société ; il y a le contrôle souverain
de Dieu, la crainte de sa providence et de son jugement.
Toutes ces barrières et ces influences produisent
un certain ordre au milieu du monde qui, par leur moyen, devient, non
seulement tolérable, mais plein
d'agrément et de facilité de
vie. Une nouvelle scène est ainsi produite, mais non pas une
nouvelle créature ; le dehors
est changé, mais le dedans est resté le même.
L'homme apparaît maintenant comme un honnête citoyen du monde, et
non pas comme le meurtrier de son frère
; mais l'homme est resté le même ;
il n'est pas changé ; aux yeux de Dieu il est toujours celui dont toute l'imagination des pensées du cœur n'est
que mal en tout temps (Genèse 6: 5; 8: 21; comparez Romains 3: 9-19).
Caïn sortant
de devant la face de Dieu, bâtit
une ville ; il a une famille prospère ; par l'habileté des siens et
leur industrie, la face du monde
devient florissante et d'un aspect agréable ; le
meurtre est oublié. L'homme
n'entend pas le cri du sang, mais
le son de la harpe et de
l'orgue charme ses oreilles, ses inventions ont étouffé sa conscience. « Dieu créa l'homme juste ; mais ils ont cherché
beaucoup d'inventions » (Ecclésiaste 7: 29). Chassé de devant Dieu, le meurtrier d'Abel s'est fait un monde à lui, un monde sans Dieu ; il
y vit à son aise, en homme
honorable mais Caïn
est aussi coupable maintenant,
et séparé de Dieu, que lorsque sa main était fraîchement teinte du
sang de son frère. Solennelle
vérité ! Un honnête citoyen du monde, un homme respecté des autres, peut
être aussi éloigné de Dieu qu'un
meurtrier. Ceux qui refusent le souper du roi (Matthieu
22: 1-14), Dieu les range dans la
même classe que «les autres» qui prirent ses serviteurs et les outragèrent et
les tuèrent.
Il est effrayant de voir avec quelle facilité et
quelle indifférence Caïn a tourné le dos au Seigneur et au souvenir du sang de
son frère. Ayant obtenu une promesse de sécurité
personnelle, — c'était tout ce qu'il désirait — il sort
de devant la face de Dieu, s'établit dans ce monde loin de Dieu et s'entoure
d'agréments et de délices
sur une terre qui
élève la voix en témoignage contre lui: il saisit la promesse,
non pour rentrer en lui-même (comparez Romains 2: 4), ni
pour être convaincu de péché, mais il profite de la
longue patience de Dieu comme d'une occasion favorable pour vivre selon son cœur, pour
se procurer toutes sortes de jouissances
et s'en enorgueillir. N'est-ce pas là, devant Dieu, le trait le plus sombre
de toute histoire de l’homme ?
Telle est « la voie de Caïn », et telle est aussi la
voie d'Israël et de l'homme
en général.
Si Pierre, dans son discours aux Juifs (Actes des Apôtres 2:23), fait
reposer sur tous ceux qui l'entendent, la
responsabilité du meurtre de Jésus, la
même culpabilité ne pèse-t-elle pas aussi sur tout homme?
Le sang du Juste mis à mort, ne s'élève-t-il pas vers
Dieu en témoignage contre
l'homme ?
Le
Fils de Dieu est venu dans le monde,
et comme Dieu demanda à Caïn : « Où
est Abel, ton frère ? » — Dieu demande maintenant au monde : Où est
Jésus, mon Fils ? — Mais
le monde coupable suit son train dans l'insouciance et l'indifférence
; il s'endurcit contre la parole et le
témoignage de Dieu ; — se faisant une vie commode loin
de Dieu, il cherche un bonheur
sans Dieu et s'occupe à orner
et à embellir de mille
manières la terre qui a porté,
la croix de Christ.
Mais « malheur
à eux, car ils ont suivi la voie de Caïn ! »
Remarque :
Ce texte est extrait
en très grande partie d’un article du Messager
Evangélique de 1860, vous pouvez en avoir accès en cliquant sur le lien,
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