La FOI : seule manière de comprendre la création

Suite au message intitulé « Quels sont les caractères de la foi ».

Pour rappel : Nous lisons dans l’épitre aux Romains la définition de la foi : « ... la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Ch.10 v.17)

Épitre aux Hébreux chapitre 11

3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent.

La création de l’univers est le premier fait auquel est rattachée l’action de la foi, de cette foi qui est la démonstration intérieure des choses que l’on ne voit point. La création est la première manifestation du Dieu infini et tout-puissant dans le fini. Comment la connaître ? L’homme savant, comme l’homme ignorant, ne comprendront jamais que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent, c’est-à-dire que l’univers a eu une cause invisible. Ils remontent, dans leurs raisonnements, d’effets à causes, et n’arrivent point à la grande cause première, et ainsi ils concluent que le monde a toujours existé. Mais le croyant se fonde sur la révélation positive de Dieu : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » , et il comprend et reconnaît que «les mondes» , l’univers entier, « ont été formés par la parole de Dieu ». La foi saisit cette action toute-puissante de la Parole créatrice ; tout dès lors lui est simple et facile, car elle introduit Dieu. Nous avons en cela comme la base de ce qui suit ; car c’est une grande chose pour la foi de recevoir ce miracle qui dépasse tous les autres, cet acte de la toute-puissance, qui tire toutes choses du néant. Ce premier exemple n’est pas seulement la foi en un Dieu créateur, mais la foi dans la toute-puissance de sa Parole.

Le premier principe d’où l’activité de la foi découle toujours, c’est la Parole. La foi s’attache à la parole de Dieu.

Sans la foi, nous ne connaîtrions rien des origines de la création ; la foi est donc indispensable, alors même qu’il ne s’agirait que de comprendre les œuvres de Dieu qui remplissent l’univers visible. Quand les hommes, avec toute leur science, essayent de sonder le mystère de la création, ils s’égarent, et leur esprit, toujours incapable de s’élever au-dessus de son niveau et d’entrer dans une sphère qui n’est pas la sienne, se livre à des spéculations sans fondement, pour éviter le miracle primordial, c’est-à-dire le fait que de rien Dieu a créé les choses qui se voient. Le croyant sait qu’il a suffi pour cela d’une parole de Dieu ; c’est à elle que la foi remonte pour expliquer les choses visibles. Or, vis-à-vis de l’inintelligence des hommes les plus qualifiés pour expliquer le mystère de la création, la foi seule est intelligente : « Par la foi, nous comprenons… » chose impossible à l’homme naturel.

Pourquoi donc ? C’est que la foi se nourrit d’impossibilités. Les hommes ne s’occupent que de choses possibles ; elles sont de leur domaine. Dieu seul accomplit des choses impossibles et la foi les saisit et les accepte comme autant de réalités. « Les choses », est-il dit, « qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu » (Luc 18:27), mais elles sont, en même temps, possibles à la foi, car un autre passage ajoute : « Toutes choses sont possibles à celui qui croit » (Marc 9:23).

Remarquons, en passant, que, dans l’Écriture, Dieu qui peut tout, a considéré deux choses comme impossibles :

  1- la première, d’épargner à Jésus la coupe de sa colère contre le péché. Le Seigneur ne disait-il pas avec de grands cris et avec larmes en Gethsémané : « Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi » (Marc 14:36) ; et encore : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi… » et encore : « Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite » (Matt. 26:39, 42). Mais il était impossible au Père de ne pas livrer son Fils bien-aimé à la mort pour nous ; c’est là le mystère insondable de son amour envers des pécheurs. Sa volonté était notre salut ; sa volonté sacrifiait son Fils pour que son amour en le donnant pût être manifesté et devenir notre part.

 2- Mais ensuite, il était impossible que Dieu ne ressuscitât pas Celui qui l’avait pleinement glorifié, comme cela nous est dit en Act.2:24 : « Lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle ». Il était impossible à la justice de Dieu de ne pas ressusciter d’entre les morts son Fils qui l’avait pleinement glorifié, sur la croix, comme il était impossible à son amour de ne pas le donner. Pour Dieu, les seules impossibilités étaient donc que Jésus ne mourût pas et ne fût pas ressuscité, choses auxquelles notre salut et notre place dans la gloire sont attachés.

Ainsi, par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu. L’homme naturel, le cœur rempli d’inimitié contre Dieu, cherche, par la raison, à expliquer sans Dieu la formation de l’univers. L’homme n’est occupé que des choses qui paraissent, et Dieu établit clairement que ce qui se voit ne tire pas son origine de choses qui paraissent. Par la raison, les hommes se perdent dans une mer de spéculations contradictoires ; par la foi, le croyant comprend comment les mondes ont été formés. Nous savons que l’origine de la matière n’est pas dans la matière, car les choses qui se voient n’ont pas été faites de choses qui paraissent. La foi sait que tous les mondes ont été appelés à l’existence « par la parole de Dieu ».

Pour le croyant, la pensée est simple et claire ; son esprit est assuré du fait et intelligent par la foi : Dieu par sa parole a tout appelé à exister : l’univers n’est pas une cause première productrice ; il existe par la volonté de Dieu ; et ses mouvements sont réglés par une loi qui lui a été imposée. Celui qui a de l’autorité parle, et sa parole a une efficace divine. Il dit, et la chose est. On sent que cela est digne de Dieu, car une fois que l’on introduit Dieu, tout est simple ; mais si Dieu est exclu, l’homme est perdu dans les efforts de sa propre imagination qui ne peut créer, ni arriver à la connaissance d’un Créateur, parce qu’elle ne peut dépasser la capacité d’une créature. C’est pourquoi, avant d’en venir aux détails de la forme actuelle de la création, la Parole dit simplement : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » (Gen.1:1). Tout ce qui a pu arriver entre cela et le chaos ne fait pas partie de la révélation ; cela est distinct de l’action spéciale du déluge, laquelle nous est donnée à connaître. Le commencement de la Genèse ne donne pas l’histoire des détails de la création même, ni l’histoire de l’univers ; il nous apprend le fait, qu’au commencement Dieu créa, et ensuite raconte ce qui regarde l’homme sur la terre.

À l’époque apostolique, il est évident que la foi commune aux chrétiens reconnaissait que « les mondes ont été formés par la parole de Dieu ». Est-ce la foi de tous les chrétiens aujourd’hui ? Nous venons de voir que la foi est « la conviction des choses qu’on ne voit pas ». Or nous découvrons que seule la foi peut nous donner une vraie intelligence des choses que nous voyons effectivement. Il y a 20 siècles, le monde philosophique était plein de théories étranges sur l’origine de la création. Des théories tout aussi étranges remplissent les esprits des intellectuels de nos jours. Toutes ces théories anciennes et modernes considèrent comme allant de soi que les choses que nous voyons ont été faites à partir de choses qui existent ; et le processus par lequel ils pensent qu’elles ont été faites, a reçu le nom d’évolution. Les intellectuels sont des gens très intelligents, et ils se sont pourvus d’équipements vraiment merveilleux pour faire leurs recherches, spécialement de nos jours. Mais il leur manque une seule chose, la seule qui compte ! Il leur manque la foi qui permet à n’importe qui de comprendre. Par la foi nous comprenons l’origine de la création. Sans la foi nous ne la comprenons pas du tout.

Par la foi donc, nous croyons que les mondes ont été créés par la parole de Dieu.

Si d’un côté la création est un témoignage indiscutable donné par Dieu de sa toute puissance, d’un autre côté, la relation de l’homme avec lui, n’est plus dans ce cadre, comme il l’était dans le jardin d’Éden, car entre-temps le péché est entré dans le monde (Genèse 3) ! La communion avec le Créateur comme en Éden, n’est plus possible. Toutes tes tentatives de l’homme pour recréer ce cadre, est une tentative cherchant à voiler le péché ! C’est ce que fait le monde religieux, associé au monde « écologique » (bien que nous ayons à respecter la nature et l’environnement, cela va sans le dire) !

Mais comment alors est-il possible de s’approcher de Dieu ?

La réponse est donnée dans le message suivant !

 

Note :

Le texte intègre les notes reprises dans la Bible pdf commentée, que vous trouverez en cliquant sur : Bible, version JND, avec commentaires, en format pdf

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Épitre aux Hébreux avec commentaires en format pdf

Le texte reprend en grande partie les commentaires sur l’épitre aux Hébreux que vous trouverez sur le site de bibliquest.