La FOI : seule manière de plaire à Dieu ?

Suite au message intitulé « La FOI : seule manière de s’approcher de Dieu ».

Pour rappel : Nous lisons dans l’épitre aux Romains la définition de la foi : « ... la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Ch.10 v.17)

Épitre aux Hébreux chapitre 11

5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent.

Abel mourut ; mais dans le cas d’Énoch, le suivant sur la liste, il fut enlevé, en sorte qu’il ne vit jamais la mort. De plus il eut le témoignage, non pas simplement d’être juste quant à Dieu, mais de plaire à Dieu. À cet égard, il nous est rappelé que, sans la foi, nous ne pouvons pas du tout plaire à Dieu (11:6). La foi est la racine d’où jaillissent tous ces fruits qui sont Ses délices ; 1 Timothée 6:10 exprime l’inverse, à savoir que l’argent est la racine de toutes sortes de maux.

Énoch, par la foi, marcha avec Dieu trois cents ans, comme un homme céleste sur la terre, traversant un monde d’iniquité dont il annonce le jugement (Gen. 5:22 ; Jude 14, 15). Cette vie céleste, fruit de la foi qui réalise l’existence et la présence de Dieu, aboutit, dans sa puissance et par la grâce de Dieu, à une fin qui n’est pas la mort. Énoch est enlevé de ce monde sans voir la mort ; il lui est épargné de subir la sentence prononcée sur l’homme pécheur. Il a vécu de la vie de Dieu, il a marché avec Dieu, il s’en va vers Dieu dans la puissance de la vie de Dieu qui est au-dessus de la mort. L’Écriture attribue son enlèvement à sa foi, lorsqu’elle dit : « Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ». L’Esprit Saint identifie ainsi la marche avec Dieu par la foi, avec l’issue d’une telle marche. Cette issue est le résultat de la foi qui a produit cette marche de communion intime avec Dieu. « Il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu », il avait conscience d’être approuvé de Dieu, dans la jouissance de sa communion avec lui. Les hommes iniques, au milieu desquels il se trouvait, le désapprouvaient sans doute ; plaisant à Dieu, il leur déplaisait, mais qu’importe ? Plaire à Dieu n’est-il pas le bien suprême ? Dépendre de Dieu, se confier entièrement du cœur à lui, voilà ce qui l’honore, et c’est ainsi qu’on lui est agréable ; car « sans la foi, il est impossible de lui plaire ». Ainsi, par la foi, on vit et on marche en communion avec Dieu, on lui plaît, et de plus on trouve en lui sa récompense. Pour s’approcher de Dieu, il est nécessaire de croire qu’Il est ; non d’être froidement convaincu de son existence, mais d’avoir saisi par le cœur le Dieu vivant et vrai, le Dieu d’amour qui s’intéresse à nous et qui donne à qui le cherche la rémunération, la récompenseun bonheur résultant de son approbation.

La foi d’Énoch était caractérisée par le fait qu’il attendait le Seigneur, comme nous le montre l’épître de Jude. Le couronnement de sa foi fut son enlèvement « pour qu’il ne vît pas la mort ». Il devint ainsi le type et les prémices des croyants qui attendent aujourd’hui la venue du Seigneur et seront transmués pour être enlevés à sa rencontre sans mourir. Cette espérance était aussi celle des Thessaloniciens dès le début de leur conversion. Elle était à la base de toute leur vie chrétienne. Ce qui nous est dit en second lieu d’Énoch, c’est qu’il plut à Dieu. Il n’est pas dit, comme dans le texte hébreu du chap. 5 de la Genèse [v.22], qu’il marcha avec Dieu. Le sujet de la marche sera développé tout au long, du v. 8 au v. 31 de notre chapitre. Il s’agit ici d’établir que l’attente de la venue du Seigneur est un fait d’une importance capitale, d’où découle la marche de la foi. Abel, s’approchant de Dieu avec le sacrifice, avait reçu le témoignage d’être juste ; Énoch, attendant le Seigneur, « reçoit le témoignage d’avoir plu à Dieu », et Dieu lui-même rendit témoignage de son bon plaisir en l’enlevant auprès de Lui sans qu’il eût goûté la mort.

En Énoch nous est présenté un autre grand trait de la foi : elle délivre de la mort. Nous lisons au sujet d’Énoch que, par la foi, il fut enlevé pour qu’il ne vit pas la mort. En dépit de la vue et de la raison, et contrairement à toute expérience, il attendait d’être enlevé sans voir la mort. Seule la foi pouvait attendre un événement qui ne s’était jamais produit auparavant dans l’histoire des hommes. Ainsi aujourd’hui, le croyant attend, non pas la mort, mais l’enlèvement. Nous attendons un événement qui n’a pas de précédent dans l’histoire de la chrétienté. Nous attendons le son de la trompette et la voix du Seigneur pour nous appeler à sa rencontre en l’air. L’homme naturel attend avec effroi la mort qui mettra un terme à son histoire sur la terre ; seul le croyant peut attendre d’être enlevé sans avoir à passer par la mort.

Nous apprenons ainsi que, si Dieu le trouve bon, on se rend dans le ciel sans même passer par la mort (comp. 2 Cor.5:1-4) ; c’est ce que Dieu fit pour Énoch, pour Élie, comme témoignage. Non seulement les péchés ont été abolis, et la justice de Dieu établie par le moyen de l’œuvre de Christ, mais les droits et la puissance de celui qui a le pouvoir de la mort ont été entièrement détruits. La mort peut venir ; la subir, c’est notre état selon la nature, mais nous avons une vie qui est en dehors de son ressort : la mort n’est qu’un gain, si elle arrive ; et bien que ce soit la puissance de Dieu Lui-même qui seule puisse ressusciter ou transmuer, cette puissance a été manifestée en Jésus, et a déjà agi en nous, en nous vivifiant (comp. Éph.1: 19) ; et elle agit en nous dans la puissance de la délivrance du péché, de la loi et de la chair. La mort est vaincue comme pouvoir de l’Ennemi ; elle est devenue un « gain » pour la foi, au lieu d’être un jugement sur la nature. La vie, la puissance de Dieu dans cette vie, opère en sainteté et en obéissance ici-bas, et se manifeste dans la résurrection ou dans la transmutation du corps. C’est un témoignage de puissance à l’égard du Christ, en Romains 1: 4.

Dans le récit de la Genèse, il ne nous est rien dit de la foi d’Énoch mais nous lisons à deux reprises qu’il « marcha avec Dieu ». C’est manifestement à ce fait que l’auteur se réfère, lorsqu’il dit qu’avant son enlèvement, Énoch « a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu ». C’est sur la base de ce témoignage qu’il conclut qu’Énoch avait eu la foi, car sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie, non seulement que Dieu est, mais qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent.

Au v. 6, le Saint Esprit joint ensemble, sous un même chef, l’activité de la foi de ces deux hommes de Dieu. « Or, sans la foi, il est impossible de lui plaire » ; tel fut Énoch ; « car il faut que celui qui s’approche de Dieu... » tel fut Abel. Il y a deux moyens de plaire à Dieu, d’abord en s’approchant de Lui comme Abel, puis en attendant le Seigneur comme Énoch. Mais il faut avant tout que « celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est ». Croire cela n’est pas seulement croire à l’existence de Dieu (les démons même y croient et tremblent), mais à son essence et à son caractère. « Je suis Celui qui suis », dit l’Éternel à Moïse. « Je suis » dit constamment Jésus dans l’évangile de Jean ; « Tu es le même » dit l’Éternel à Christ offert comme victime. Dieu est Dieu : son essence doit être lumière et amour ; son caractère d’être juste et saint. Celui qui s’approche de Lui par la foi reconnaît tout cela ; c’est ce qui donne à Abel une pleine liberté pour s’approcher de Lui avec un sacrifice, une pleine confiance à Énoch pour vivre dans une sainte séparation du monde d’alors, en attendant Sa venue. Aussi est-il ajouté : « Et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent ». Abel et Énoch étaient pour ces Hébreux des témoins de la rémunération de la foi. L’apôtre leur avait dit, au chapitre 10:35 : « Ne rejetez pas loin votre confiance qui a une grande récompense ». S’il n’y avait pour eux ici-bas qu’une espérance de biens invisibles, ils pouvaient voir dans ces témoins du passé, (comme aussi en Moïse, au v. 26), que Dieu comme tel, récompense ceux que la foi a mis en rapport avec Lui.

Il n’est certes pas inutile d’insister sur le fait qu’Énoch a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu, avant qu’il fût enlevé. Ceci est bien important et bien précieux : en marchant avec Dieu, on a le témoignage de lui plaire, la douceur de sa communion, le témoignage de son Esprit. On jouit de ses communications avec nous, dans la conscience de sa présence, dans la conscience qu’on marche selon sa Parole ; nous savons que notre marche est approuvée de Lui ; en un mot, on vit d’une vie qui, passée avec Lui et devant Lui par la foi, s’écoule à la lumière de sa face, et dans les jouissances des communications de sa grâce et d’un témoignage assuré, venant de Lui, que nous Lui sommes agréables. Un enfant qui se promène avec un tendre père, en s’entretenant avec lui (sa conscience ne lui reprochant rien), ne jouit-il pas de la conscience de la faveur de son père ?

Comme figure, Énoch représente ici la position des saints qui composent l’Assemblée ; il est enlevé dans le ciel en vertu d’une victoire complète sur la mort ; par l’exercice de la grâce souveraine, il est en dehors du gouvernement et des délivrances ordinaires de Dieu ; il rend témoignage par l’Esprit au jugement du monde, mais il ne passe pas par ce jugement (Jude 14, 15). Une marche comme celle d’Énoch regarde vers Dieu ; elle réalise l’existence de Dieula grande affaire de la vie qui, dans le monde, se passe comme si l’homme faisait toutet le fait qu’il s’intéresse à la marche des hommes, qu’il en prend connaissance pour récompenser ceux qui le recherchent.

 

Note :

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