Suite au message intitulé « La FOI : seule manière de plaire à Dieu ».
Pour rappel : Nous lisons dans l’épitre aux Romains la définition de la foi : « ... la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. » (Ch.10 v.17)
Épitre aux Hébreux chapitre 11
7 Par la foi, Noé, étant
averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit
une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le
monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
Dans
le cas de Noé,
nous voyons la foi qui sauva du jugement et condamna
le monde. Quand il fut averti du
jugement prochain, il prit Dieu au mot. Instruit
de construire l’arche, il produisit l’obéissance de la foi. Par là il fut séparé du monde. Il reçut la justice et atteignit
Dieu par le sacrifice sur la terre
renouvelée, tandis que le monde était retranché en jugement.
Au
milieu du monde qui se croit en sécurité,
et qui poursuit ses affaires et ses plaisirs
(Luc 17:26-27) , Noé,
« averti divinement des choses qui ne se
voyaient pas encore », et qui concernaient le jugement et la destruction des hommes pécheurs (Gen. 6:13, etc), croit la parole de Dieu ; sa foi saisit ce qui ne se voyait point
encore : les jugements de Dieu, et elle lui inspire une sainte crainte. En même temps, il croit que, par le moyen que Dieu lui offre, il
échappera à la destruction, et il
construit l’arche, en dépit des sarcasmes
que cela pouvait lui attirer. Sa foi attend aussi,
sans se
lasser, durant les cent vingt années
de la patience de Dieu. En agissant ainsi, d’une
part il
se sauva lui et sa maison, et d’une
autre, il condamna le monde. Prédicateur de justice (2 Pierre 2:5), de la justice de Dieu contre le monde, pour lui il devint héritier de la justice qui est selon la foi. Comme Abraham, il
crut Dieu et cela lui fut compté à justice
(Rom.4:3) , et
la justice de Dieu le fit devenir héritier d’un monde nouveau, après avoir traversé, par grâce,
le
jugement qui avait mis fin à l’ancien.
Noé reçut de Dieu l’avertissement du jugement à venir
qui allait être exécuté sur le monde par le déluge. Il craignit, dans
la conviction de ce jugement, car il connaissait « combien le Seigneur doit être craint » (2 Cor. 5:11). En bâtissant une arche, il saisit le moyen ordonné de Dieu pour échapper
au jugement. Il fut « prédicateur de justice » (2 Pierre 2:5), c’est-à-dire
que par cette arche il prêcha la justice de Dieu en condamnation
pour le monde, de manière à le rendre inexcusable. Enfin, « il devint héritier de la justice qui est selon la foi », ce qui signifie qu’il acquit l’héritage appartenant à ceux qui sont justes selon la foi. Noé, comme
tous les hommes de foi, croyait à la
rémunération, mais avant tout, il connaissait l’avenir par une révélation
divine, et c’est un des grands traits primordiaux de la foi. Ici, Noé ne reçoit pas témoignage,
quoique, dans la Genèse, il le reçoive de la même manière qu’Énoch (Gen.5:22,24 ; 6:9) ; mais notre passage nous le présente comme rendant témoignage.
Énoch, type de l’Église, est enlevé avant le jugement ; Noé, type d’Israël, traverse
le jugement, mais dans un navire assez solide
pour être hors de son atteinte, aussi est-il parfaitement à l’abri, tandis que le monde d’alors périt.
Noé fut averti par
Dieu de l’approche du jugement alors
qu’extérieurement il n’y avait pas la moindre menace ;
car lorsque Dieu donna l’avertissement, le
jugement à venir ne se voyait pas
encore. Pour ce qui en était des choses visibles, tout continuait comme d’habitude. Le Seigneur nous dit
que les hommes de ce temps mangeaient et buvaient, se mariaient et étaient
donnés en mariage. Mais l’homme de foi crut l’avertissement de Dieu, et,
poussé par la crainte, se servit de la ressource que Dieu donnait et échappa ainsi au
jugement qui tomba sur le monde. En s’engageant par la foi dans ce
chemin, il condamna le monde qui refusait de croire le témoignage
que Dieu rendait à un jugement imminent, et il
devint héritier avec cette longue lignée de croyants à qui leur foi en la parole de Dieu est
comptée à justice.
Dans le récit de l’expérience de Noé, nous nous trouvons dans les scènes du gouvernement de Dieu sur ce monde. Il n’avertit pas les autres des jugements à venir, comme celui qui est en dehors, bien qu’il soit prédicateur de justice : il est averti lui-même et pour lui-même ; il est dans les circonstances auxquelles l’avertissement s’adresse. Il personnifie le rôle de l’esprit de prophétie. Noé craint et il bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; ainsi il a condamné le monde. Noé, héritier de la justice qui est selon la foi, est gardé pour un monde à venir.
Il
y a un principe général qui accepte le témoignage de Dieu à l’égard du jugement qui
va tomber sur les hommes, et du moyen donné de Dieu pour y échapper. C’est
un principe qui gouverne tous les croyants.
Mais, il y a quelque chose de plus précis. Abel a le témoignage d’être juste ; Énoch marche avec Dieu, plaît à Dieu, et il est exempt du commun sort de l’humanité, annonçant comme d’en haut ce sort qui attend les hommes, et la venue de Celui qui doit exécuter le jugement. Énoch va en avant jusqu’à l’accomplissement des conseils de Dieu ; mais ni Abel ni Énoch, considérés ainsi, ne condamnent le monde comme un monde au milieu duquel ils cheminent, atteints eux-mêmes par les avertissements adressés à ceux qui y demeurent. Cette dernière position est celle de Noé ; le prophète, quoique délivré, est au milieu du peuple jugé ; l’Assemblée est en dehors. L’arche de Noé condamnait le monde ; le témoignage de Dieu suffisait pour la foi, et Noé hérite d’un monde détruit : il possède l’héritage de tous les croyants, la justice par la foi, sur lequel le nouveau monde est aussi fondé.
C’est la position du résidu des Juifs aux derniers jours ; ils traversent les jugements de devant lesquels nous sommes retirés, comme n’appartenant pas au monde : avertis eux-mêmes des voies du gouvernement terrestre de Dieu, ils seront témoins pour le monde des jugements qui vont arriver ; ils seront les héritiers de la justice qui est par la foi, et en seront les témoins dans un nouveau monde, où la justice sera accomplie en jugement par Celui qui est venu, et dont le trône soutiendra le monde, là où Noé même a manqué.
L’expression
de « héritier de la justice qui est selon la foi », signifie que cette
foi qui avait gouverné quelques-uns était résumée dans la personne de Noé,
et le monde incrédule tout entier condamné ; témoin de cette foi avant le
jugement, Noé traverse celui-ci, et quand le monde est renouvelé, il est témoin
pour tous de la bénédiction de Dieu qui repose sur la foi, quoique extérieurement
tout soit changé. Ainsi, Énoch présente en figure les
saints du temps actuel : Noé, le résidu juif.
En
résumé, on trouve donc, dans ces sept premiers versets, comme objets ou résultats de la foi, premièrement la création ; puis, après le péché de l’homme, la
rédemption en figure. Ensuite,
comme fruit
de cette rédemption, une marche céleste qui aboutit au ciel,
et enfin, un
témoignage éclatant rendu contre un monde qui allait subir un jugement,
à travers lequel, gardé par Dieu, le juste arrive à l’héritage d’un monde
nouveau.
On
voit aussi dans ces mêmes versets : la foi à la parole de Dieu ; la foi au
sacrifice expiatoire ; la foi
qui fait
marcher avec le Dieu qui est le rémunérateur de ceux qui le recherchent ; et la foi qui fait rendre témoignage à la justice de Dieu contre un
monde coupable.
On
peut dire encore que l’on a en Abel l’exemple du croyant racheté par le sacrifice de Christ ;
en Énoch,
le type des croyants qui, rachetés ainsi, et vivant de la vie de Dieu, traversent le monde et sont enlevés dans la gloire
avant que le jugement arrive ; puis,
en Noé,
le type du résidu juif aux derniers
jours, lequel traversera les jugements,
en
étant gardé de Dieu, et arrivera ainsi
au millénium.
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