La FOI : elle ne reçoit pas les choses promises, mais les voit !

Suite au message intitulé « La FOI : elle n’est pas arrêtée par une impossibilité ».

Pour rappel : Nous lisons dans l’épitre aux Romains la définition de la foi : « ... la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Ch.10 v.17)

Épitre aux Hébreux chapitre 11

13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

Par le caractère général de la foi d’Abraham, de Sara, d’Isaac et de Jacob, ceux-ci étaient constitués étrangers et forains sur la terre de la promesse. Ils confessaient être tels, comme nous le voyons en Gen. 23:4 ; 47:9. David le reconnaissait aussi (1 Chron. 29:15), et nous savons que tel est aussi notre caractère comme chrétiens (1 Pierre 2:11). Ces patriarches sont morts en croyant aux choses promises, sans en avoir vu l’accomplissement ; mais comme des navigateurs qui tendent vers le rivage désiré, qu’ils aperçoivent de loin, et vers lequel leur cœur les porte, ils les ont saluées. « Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour », dit le Seigneur (Jean 8:56). Détachés ainsi des choses de la terre, professant être étrangers et voyageurs ici-bas, ces hommes de Dieu parlaient et agissaient de manière à montrer clairement qu’ils étaient citoyens d’une autre patrie que le pays où ils plantaient leurs tentes, ou que celui d’où ils étaient venus. Ils recherchaientc’est ce que leur vie montraitune patrie meilleure en dehors de ce monde, une céleste. Et n’est-ce pas là aussi ce qui doit nous caractériser, nous qui avons une vue plus claire de notre vocation qui est du ciel (Héb. 3:1 ; Phil. 3:20) ? Et comme ils marchaient dans la foi en Dieu, ayant en vue ce que Dieu leur avait préparé, au-delà de la mort, en dehors de cette terre, Dieu les honora du plus grand des honneurs : il n’a pas honte d’eux, puisqu’ils se sont attachés à lui ; il s’appelle lui-même leur Dieu : « Je suis le Dieu d’Abraham, ton père », dit-il à Isaac ; et à Jacob : «Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac». Il le rappelle à Moise : « Tu diras ainsi aux fils d’Israël : l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous » (Gen. 26:24 ; 28:13 ; Ex. 3:6, 15). Et comme il est leur Dieu, il leur a préparé une cité où il sera avec eux, leur Dieu, toujours le même. Quelle récompense attachée à leur foi ! C’est de ce fait que Jésus tirait cette conclusion si remarquable relative à la résurrection. Ces patriarches morts quant à la vie dans ce monde, étaient vivants pour Dieu, leur Dieu, en attendant la résurrection bienheureuse, moment où s’accompliront pleinement pour eux les promesses (Luc 20:37-38). Souvenons-nous que ce Dieu, le Dieu de Jésus Christ, est aussi notre Dieu, et rappelons-nous ce qui est dit pour celui qui vaincra par la foi (Jean 20:17 ; Apoc.3:12).

Nous voyons ainsi la foi aux prises avec la mort, comme ce qui met fin à toute espérance d’ici-bas.

« Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre » (v. 13). Ils avaient reçu la promesse, mais arrivaient au bout de leur carrière, à la mort, sans avoir reçu la récompense de leur foi, les choses promises qu’ils espéraient. Étaient-ils découragés en présence de ce qui, pour le monde, est l’effondrement de toute espérance ? Humainement parlant, cela leur aurait été d’autant plus permis que les promesses leur avaient été faites en rapport avec la terre, et qu’ils étaient appelés à quitter le théâtre même des promesses de Dieu. Mais non ! il suffisait à ces croyants de les avoir « vues de loin et saluées ». Leur foi était l’assurance des choses qu’on espère et la conviction des choses qu’on ne voit point. Ils les avaient saluées comme des choses familières avec lesquelles leur foi était en contact depuis longtemps. Ils comprenaient fort bien qu’ils ne pouvaient les atteindre maintenant, car, les posséder aurait mis fin à leur foi et à la confession qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. Or, ils ne voulaient en aucune manière laisser tomber ou renier cette confession.

« Car ceux qui disent de telles choses, montrent clairement qu’ils recherchent une patrie » (v. 14). Leur confession était une profession ouverte, publique et pratique. Ils ne se bornaient pas à parler ; leurs tentes prouvaient la réalité de leurs paroles. Combien, hélas ! notre confession est souvent différente de celle-là ; nous prêchons des choses auxquelles notre vie pratique ne correspond pas. Nous ne « montrons pas clairement que nous recherchons une patrie ». Ces témoins anciens étaient plus fidèles que nous. Leur héritage de la part de Dieu était terrestre, et cependant ils vivaient de manière à montrer que la terre n’était pas leur but, que leur patrie était autre part. La mort, fin de toute espérance temporelle, ne faisait que fixer d’autant plus les yeux de leur foi sur la cité de Dieu. Ils avaient quitté leur première patrie, « en étaient sortis », laissant derrière eux tous les avantages de leur bourgeoisie d’autrefois ; ils ne s’en souvenaient plus. Dieu leur en avait promis une autre, et loin de retourner vers l’ancienne en voyant qu’ils n’atteignaient pas le but désiré, ils marchaient en avant, à travers la mort, pour l’atteindre.

Il en était de même pour ces Hébreux. Maintenant, dit l’apôtre, ceux qui parlent ainsi, c’est-à-dire comme ces témoins d’autrefois, en vrais fils de leurs pères, désirent une patrie céleste (v. 16). L’intelligence des pères n’allait pas jusque-là ; elle comptait sur la promesse de l’héritage de Canaan et savait qu’elle l’atteindrait à travers la mort. La patrie des Hébreux avait un caractère exclusivement céleste, quoiqu’ils sussent fort bien qu’ils seraient associés au Seigneur dans le gouvernement de la terre. Leur part était une meilleure patrie que celle promise aux pères.

C’est pourquoi, ajoute l’apôtre, « Dieu n’a pas honte d’eux » pas plus que de nous, si nous sommes fidèles. Il s’appelle le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; il leur a préparé, et à nous aussi, une cité qui est la gloire (v. 16). « Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi » (Ex.15:17).

Quelle pensée solennelle, que Dieu pourrait avoir honte de nous ! Dira-t-il qu’il trouve son plaisir à être en relation avec un chrétien mondain, qui recherche les plaisirs, les vanités, les misérables convoitises, l’importance, l’orgueil et les richesses du monde ?

Il nous est encore dit que ces croyants, non seulement ont vécu par la foi, mais aussi « sont morts dans la foi », n’ayant pas reçu les choses promises. Lorsqu’ils sont morts, Dieu nous donne un résumé magnifique de leur vie. Nous savons que dans leur histoire il y a eu beaucoup de manquements, car ils étaient des hommes ayant les mêmes passions que nous, et ces manquements ont été rapportés pour nous servir d’avertissement. Ici ils sont passés sous silence, et Dieu relate tout ce qui, dans leur vie, a été le fruit de sa propre grâce. Ces versets sont l’épitaphe de Dieu sur les patriarches.

1 Premièrement, il nous est dit qu’ils regardaient au-delà des choses visibles. Ils voyaient les promesses « de loin ». Leur esprit était pénétré de la certitude de la gloire future et leur cœur s’attachait à cette espérance.

2 Deuxièmement, cette gloire que saisissait leur cœur produisait un effet pratique dans leur vie : ils ont proclamé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre.

3 Troisièmement, se reconnaissant étrangers et forains, ils rendaient un témoignage sans équivoque : « Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ».

4 Quatrièmement, ils ont triomphé de la tentation de retourner dans le monde qu’ils avaient quitté. Ceux qui répondent à l’appel de Dieu et se séparent de ce présent siècle feront l’expérience que le diable cherchera à les ramener dans le monde en leur donnant des occasions d’y retourner. La convoitise de la chair, les attraits du monde, les exigences des relations naturelles, les obligations professionnelles nous offriront, de différentes manières et à différents moments, des occasions de retourner en arrière.

Abraham déclara clairement qu’il était étranger et pèlerin. Lot manifesta clairement qu’il se contentait de suivre un homme, car il est rapporté à trois reprises qu’il allait avec Abraham. Aussi, lorsque l’occasion se présenta, Lot la saisit et retourna dans les villes de la plaine, tandis qu’Abraham poursuivait son chemin vers la cité de Dieu. Hélas ! combien de personnes, depuis les jours de Lot, ne s’étant pas emparées des promesses, ont trouvé une occasion de se détourner d’un sentier que l’homme naturel ne peut suivre et où la chair rencontre sans cesse des épreuves.

Si nous voulons échapper aux tentations de retourner en arrière, ayons soin de montrer clairement que nous sommes du côté du Seigneur. Si nous voulons le montrer clairement, acceptons d’une manière bien nette le sentier de la séparation du monde, comme étrangers et forains. Si nous voulons véritablement être étrangers et forains, fixons nos regards sur la plénitude de bénédictions qui nous est révélée dans le monde céleste : soyons persuadés de la réalité de la gloire à venir et serrons-la dans nos affections.

5 Cinquièmement, ayant refusé les occasions de retourner dans leur ancienne patrie, ils étaient libres pour poursuivre leur chemin en ayant leurs désirs fixés sur « une meilleure » patrie, c’est-à-dire « une céleste ».

6 Sixièmement, l’Écriture déclare, à propos d’hommes dont la vie a porté ces caractères : « Dieu n’a point honte... d’être appelé leur Dieu ». Dans les détails de leur vie, il y a eu de nombreux manquements, et bien des choses dont sans doute ils ont eu honte, mais les grands principes directeurs de leur vie, les principes qui les faisaient agir et qui caractérisaient leur marche étaient tels que Dieu n’avait pas honte de les reconnaître et d’être appelé leur Dieu.

7 Septièmement, pour de tels hommes et de telles femmes, Dieu a préparé une cité ; et dans cette cité, tout ce qui était de Dieu dans leur vie aura sa glorieuse récompense.

Si ces choses nous caractérisent aujourd’hui, ne pouvons-nous pas dire, malgré nos nombreux manquements, notre faiblesse et le mépris dans lequel le monde nous tient souvent, que Dieu n’aura pas honte d’être appelé notre Dieu ?

La première chose à faire à l’égard d’une promesse, c’est de la saisir, puis d’exercer la foi à son sujet, et enfin de la recevoir par le cœur. « Ayant vu de loin et salué les choses promises », ils les serrèrent dans leur cœur. Dans quelle mesure mon cœur les a-t-il serrées pour lui-même ? Chacun connaît sa propre « maigreur » (Ésaïe 24:16). Mais, certainement, plus nous les serrerons précieusement, plus nous consentirons avec bonheur à être étrangers et pèlerins dans ce monde. C’est là un admirable tableau d’un cœur établi dans la foi. Est-ce parce qu’ils avaient quitté la Mésopotamie qu’ils se considéraient comme des étrangers ? Non, mais parce qu’ils n’étaient pas arrivés au ciel. Ils auraient su trouver le chemin pour y retourner ; Abraham put l’indiquer à son serviteur. Mais cela n’aurait rien changé à leur caractère d’étrangers.

Supposez que survienne un changement dans vos circonstances ; cesserez-vous pour autant d’être des étrangers ? Non, si vous faites partie du peuple de Dieu. Revenir en Mésopotamie ne changerait rien à votre condition. Rien ne pouvait mettre fin à leur caractère d’étrangers, si ce n’est l’entrée en possession de l’héritage. Ils poursuivaient leur route vers le ciel, et Dieu n’a pas eu honte d’être appelé leur Dieu.

Au chapitre 2 nous lisons que Christ n’a pas honte de nous appeler frères, et maintenant nous lisons que Dieu n’a pas honte d’appeler siens ces étrangers. Pour quelle raison Christ n’a-t-il pas honte de les appeler frères ? Parce qu’ils lui sont associés dans le même dessein éternel de Dieu. Christ et ses élus sont englobés dans une même famille. Comment pourrait-il avoir honte d’un tel peuple ? Et si vous avez rompu avec le monde, Dieu n’a pas honte de vous, car lui-même a rompu avec lui et il ne peut avoir honte de vous, parce que vous partagez sa pensée. Aussi quand ils se disaient étrangers, Dieu s’appelait-il leur Dieu. Quels sévères reproches y a-t-il en tout ceci pour nos cœurs toujours si lents à en finir avec toute alliance et toute amitié avec le monde !

 

Note :

Le texte intègre les notes reprises dans la Bible pdf commentée, que vous trouverez en cliquant sur : Bible, version JND, avec commentaires, en format pdf

Vous pouvez décharger l’épitre aux Hébreux en cliquant avec la souris de droite sur :

Épitre aux Hébreux avec commentaires en format pdf

Le texte reprend en grande partie les commentaires sur l’épitre aux Hébreux que vous trouverez sur le site de bibliquest.