La FOI : elle a une confiance absolue dans le Dieu de la résurrection !

Suite au message intitulé « La FOI : elle ne reçoit pas les choses promises, mais les voit ! ».

Pour rappel : Nous lisons dans l’épitre aux Romains la définition de la foi : « ... la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Ch.10 v.17)

Épitre aux Hébreux chapitre 11

17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée une semence », — 19 ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, appuyé sur le bout de son bâton. 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.

Abraham nous occupe depuis le verset 8 jusqu’au verset 19, hormis le verset 11 qui parle de Sara, car, si elle n’avait pas été une femme de foi, Isaac, la semence promise, ne serait jamais né.

La foi d’Abraham était si exceptionnelle que l’apôtre Paul parle de lui comme « le père de tous ceux qui croient » (Romains 4:11). Il n’est donc pas surprenant que dans ce chapitre il soit plus parlé de lui que de toutes les autres personnes. Ce qui est dit semble se regrouper sous trois titres :

1.    Premièrement, la foi le conduisit à répondre à l’appel de Dieu au commencement. Il quitta une cité civilisée et cultivée sans savoir où il allait. Quand il le sut, il s’avéra que c’était un pays de culture moins avancée que celui qu’il avait quitté. Pourtant cela ne lui importait pas. Canaan était l’héritage que Dieu avait choisi pour lui, et il se mit en route à l’appel de Dieu. DIEU était devant son âme. Voilà la foi !

2.    Deuxièmement, quand il fut dans le pays de la promesse, il n’eut rien en possession effective. Il y séjourna comme un étranger et un pèlerin, content de demeurer sous des tentes. Finalement il mourut dans la foi des promesses sans jamais les avoir reçues. Son chemin a été en effet tout à fait remarquable, et qu’est-ce qui le justifiait ? La foi, — la foi qui donne le discernement spirituel. Il ne désirait pas seulement un pays meilleur et céleste, mais il « attendait » une cité céleste bien plus durable que Ur des Chaldéens. Le verset 13 nous dit qu’il vit les promesses, bien qu’elles fussent fort éloignées dans le temps.

3.    Troisièmement, sa foi semble avoir atteint un sommet, et une plénitude d’expression quand il « offrit son fils unique ». Isaac était déjà un enfant de résurrection par sa naissance naturelle ; il le devint doublement après cet évènement. Mais la foi était la foi d’Abraham, qui tint le raisonnement selon lequel, si Dieu pouvait faire naître dans ce monde un enfant vivant de parents physiquement déjà amortis, Il pouvait aussi ressusciter cet enfant et Il le ferait effectivement. Quand Abraham crut Dieu et qu’Il le lui compta à justice, selon Genèse 15:6, il crut en Dieu comme en Celui qui pouvait ressusciter les morts, selon ce que montre la fin de Romains 4. Le sacrifice d’Isaac manifesta cette foi de la manière la plus claire. C’est spécifiquement l’œuvre dans laquelle sa foi fut à l’œuvre, selon ce que déclare la dernière partie de Jacques 2.

Nous avons dans ces versets la confiance absolue en la puissance et la fidélité de Dieu pour accomplir ses promesses. Le cas d’Abraham offrant son fils unique, fait ressortir cette confiance de la manière la plus remarquable. Après 25 années d’attente patiente, durant lesquelles il vécut en étranger en Canaan, Dieu lui donna ce fils si longtemps attendu, quand tout espoir d’une postérité semblait évanoui. Isaac était la joie de son vieux père ; Dieu, parlant d’Isaac, dit à Abraham : « Celui que tu aimes », et l’on comprend que toutes les fibres de son cœur fussent attachées à ce fils bien-aimé. Mais par-dessus tout, c’était sur lui que reposait positivement la promesse : « En Isaac te sera appelée une semence » (Gen.21:12). Quelle épreuve donc, non seulement pour son cœur, mais par-dessus tout pour sa foi, lorsqu’il reçoit l’ordre de sacrifier son fils, son unique ! Il avait passé par une série d’épreuves de sa foi, mais celle-ci était au-dessus de toutes. Sa confiance va-t-elle lui manquer ? Comment conciliera-t-il la promesse divine avec l’ordre divin de livrer son fils à la mort ? Sa foi s’élève au-dessus de tout ; il ne s’inquiète pas de la manière dont Dieu résoudra la contradiction entre sa promesse et son ordre ; par la foi, il a l’assurance que Dieu saurait tout concilier, qu’il le pouvait et le ferait, dût-il pour cela ressusciter Isaac d’entre les morts ; et en figure cela eut lieu en effet. Ce fut comme une image de la résurrection d’entre les morts, car du moment qu’Abraham avait levé le couteau pour immoler son fils, il n’y avait que la voix toute-puissante de Dieu qui pût arrêter son bras et rendre Isaac à la vie. La foi d’Abraham est bien la foi au Dieu qui ressuscite les morts. Il avait dit : « Moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous » (Gen.22:5). Il avait donc la certitude que, d’une manière ou d’une autre, Dieu agirait. Nous avons déjà vu qu’à l’occasion de la naissance d’Isaac, la foi d’Abraham avait été la foi au Dieu « qui fait vivre les morts, et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Rom. 4:17).

Si la vie de la foi est éprouvée par les occasions de revenir en arrière qui sont présentées par le diable, elle sera aussi mise à l’essai par des épreuves envoyées de Dieu, afin de montrer sa valeur. Nous apprenons ainsi qu’Abraham fut « éprouvé ». Il lui fut demandé d’offrir Isaac, son fils unique — celui-là même par lequel les promesses devaient s’accomplir. Sa foi fut à la hauteur de l’épreuve et le rendit capable d’offrir son fils, estimant que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts.

Abraham nous apparaît ainsi sous un autre jour. Toutes ses espérances se rattachaient à Isaac. Renoncer à Isaac semblait faire faillite non seulement quant au monde, mais même quant à Dieu. Il aurait pu dire : « Vais-je tout perdre, promesses de Dieu, et héritage en Mésopotamie ? » La foi n’aurait pu être mise à plus rude épreuve. Avez-vous jamais craint la faillite quant à ce que vous avez confié à Dieu ? S’est-il éloigné pour ne jamais revenir ? Eh bien, Abraham recouvra Isaac en figure, scellé comme un nouveau témoin de la résurrection. Avons-nous jamais perdu quoi que ce soit pour nous être confiés à Dieu les yeux fermés ? Si jamais quelqu’un s’est confié aveuglément à Dieu, ce fut Abraham.

La foi d’Isaac bénissant Jacob et Ésaü était une démonstration que pour lui les choses à venir promises de Dieu étaient certaines, car il ne possédait rien en Canaan. C’est toujours le caractère de la foi qui saisit les choses invisibles, sans autre fondement que la parole de Dieu.

« Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir » tellement elles avaient de réalité pour lui. Il en fut de même pour Jacob mourant, et d’une manière plus éclatante encore. Jacob parla de l’avenir, comme s’il était le passé. « Je te donne, dit-il à Joseph, une portion que j’ai prise de la main de l’Amoréen avec mon épée et mon arc » (Gen.48:22). Puis, loin d’être découragé au moment de mourir, il ne se borne pas à bénir chacun des fils de Joseph, mais il adore. L’avenir a une telle réalité pour lui, qu’en face de la mort il adore le Dieu qui lui donne la possession définitive des choses qu’il espère toujours. Il adore, conservant jusqu’au bout, comme tous ceux qui sont morts dans la foi (v. 13), son caractère d’étranger et de pèlerin, et n’abandonne son bâton que lorsque n’étant plus d’usage, il tombe de ses mains glacées. Il en fut de même de Joseph mourant. « Il fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os » (v. 22). Il saluait sans l’avoir vue, la délivrance de son peuple et comptait tellement sur l’héritage, qu’il y fit transporter ses restes, afin de le posséder plus tard, car il croyait à sa résurrection personnelle. C’est ainsi que la bénédiction répandue sur d’autres et l’adoration représentées par Jacob, et l’espérance représentée par Joseph, sont ici le fruit de l’activité de la foi.

Isaac montre sa foi en bénissant Ésaü et Jacob à l’égard des choses à venir. C’est là le seul et bien petit moment de sa vie que l’Esprit considère. Si nous parcourons sa vie, c’est là que nous trouverons l’œuvre éminente de la foi. Il est placé devant nous comme exemple de quelqu’un qui marchait dans la lumière de l’avenir, car nous lisons qu’il « bénit Jacob et Esaü à l’égard des choses à venir ». Le patriarche bénissant ses fils est présenté en Genèse 27 ; et quand nous lisons ce triste chapitre marqué par la faiblesse de chacun des membres de la famille, nous n’y découvrons guère de signes d’une foi quelconque. Là, Isaac semble être gouverné par ses appétits et chercher à agir selon la nature. Ici, Dieu, qui voit ce qu’il y a derrière chaque manquement extérieur, nous fait savoir que c’est par la foi qu’Isaac bénit ses fils à l’égard des choses à venir.

Jacob eut une vie remplie de difficultés — châtiments de ses fautes — vie l’énergie de sa propre volonté a agi plus que celle de sa foi. Hélas ! nous ne lui ressemblons que trop à cet égard. Mais, arrivé à la fin de sa longue carrière, instruit et restauré par la grâce divine, sa foi se montre avec un caractère d’une remarquable beauté. Il bénit, avec l’intelligence donnée par l’Esprit de Dieu, chacun des fils de Joseph, de ce fils bien-aimé que Dieu lui avait rendu, assignant au plus jeune la prééminence dans les temps à venir ; étranger, voyageur, s’appuyant sur le bâton avec lequel il s’en était allé solitaire, il adore Dieu qui l’a gardé selon sa promesse (voyez Gen. 28:10-22 ; 32:10) ; il montre son attachement au pays de la promesse et sa confiance en Dieu quant à l’accomplissement de ce qui avait été promis, en demandant d’y être enterré : il veut que ses os reposent avec ceux de ses pères, et enfin, dans sa magnifique prophétie relative à Joseph, sa foi, comme celle d’Abraham, perce jusqu’à Christ, rejeté par ses frères, ainsi que Joseph, type du Seigneur, mais béni par-dessus tout des bénédictions les plus excellentes (lisez Gen.47:31 ; 48 ; 49:25, 26). Quelle fin glorieuse, après une vie si agitée, et, on peut le dire, souvent si charnelle ! Jacob avait été brisé, dépouillé, et ainsi était devenu un vase propre à être dépositaire des secrets de Dieu, que maintenant sa foi pouvait pleinement et simplement saisir, sans y mettre de conditions (voyez Gen.28:20).

Il est mentionné ensuite parmi les anciens qui ont reçu témoignage par la foi ; mais manifestement, dans son cas, Dieu attend qu’il soit mourant avant de rapporter l’acte de foi qui lui a donné une place parmi les anciens. Sa course a été ternie par bien des taches. Il a trompé son père, il a supplanté son frère, il a été exilé de chez lui, il a erré dans une terre étrangère, il a servi un maître qu’il a dupé et par qui il a été trompé, il a été chagriné par ses enfants ; et il termine enfin sa carrière pleine de vicissitudes comme un étranger en Égypte. Il était néanmoins un vrai saint de Dieu et sa vie orageuse a eu une fin brillante. S’élevant au-dessus des sentiments naturels, il agit par la foi en bénissant les fils de Joseph. Les règles terrestres auraient donné la première place à l’aîné, mais Jacob, sachant par la foi que Dieu avait mis le plus jeune au premier rang, croisa ses mains, et malgré la protestation de Joseph, il donna au cadet la bénédiction du premier-né.

Le cas de Jacob est plus remarquable que celui d’Ésaü, comme Noé avait été plus remarquable qu’Énoch. Sa vie fut pleine d’événements ; mais la seule chose qui soit signalée ici, c’est que « par la foi, il bénit chacun des fils de Joseph ». Ceci est d’une beauté exquise et nous montre combien il peut y avoir de choses sans valeur dans une carrière chrétienne. Je ne crois pas que la vie de Jacob nous présente un serviteur de Dieu ; elle est le tableau d’un saint qui s’égara et qui toute sa vie fut occupé à revenir. L’acte de foi qui nous est rapporté de lui se situe tout à la fin, quand il « bénit chacun des fils de Joseph ». , il entra en contact avec les choses invisibles, celles qui faisaient obstacle au cours de la nature. Sa vie fut celle d’un homme revenant à lui-même ; et tout à la fin de ce long chemin de retour, il accomplit ce beau service de foi envers Dieu, malgré les penchants de son propre cœur et les protestations de son fils Joseph.

 

Joseph, au faîte des honneurs, à un moment où les familles d’Israël étaient dans une tranquillité parfaite et dans la prospérité en Égypte, saisit, par la foi, ce que Dieu avait autrefois dit à Abraham (Gen.15:13-14) , touchant la sortie des fils d’Israël hors d’Égypte ; il compte sur la promesse que Dieu avait faite à Abraham, à Isaac et à Jacob, de donner Canaan en héritage à leur postérité ; sa confiance est entière : « Dieu vous visitera certainement », dit-il (Gen. 50:24, 25), et il donne des ordres pour que ses os à lui aussi aillent reposer dans le pays promis, participant ainsi à la délivrance de son peuple. Et Dieu prit soin que ces ordres donnés « par la foi » fussent exécutés (Ex.13:19 ; Josué 24:32).

Joseph est placé devant nous comme un exemple de la foi regardant vers l’avenir. Nous lisons que, mourant, il fit mention de la sortie des fils d’Israël. Jamais aucun homme n’avait exercé un pouvoir ou occupé une place de gloire terrestre comme Joseph en Egypte ; pourtant, lorsqu’il termine sa vie, toute la gloire de ce monde disparaît de sa vision. Au lieu de regarder en arrière aux gloires passées de l’Égypte, Joseph contemple les gloires à venir d’Israël. À ce moment, il paraissait bien peu probable qu’Israël quitte jamais l’Égypte. Ils s’étaient installés dans le pays de Goshen et, comme nous le lisons, « ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement ». Toutefois, la foi discernait que cent cinquante ans plus tard, ils seraient délivrés d’Égypte pour entrer dans le pays qui leur avait été promis, et la foi donna des ordres en vue de leur sortie.

Mais quelle aimable vie que celle de Joseph ! Une vie de foi dès le commencement. Sa vie fut de bout en bout une vie de sainteté. Mais c’est tout à la fin que sa foi brilla d’un éclat magnifique. Il avait sa main sur les trésors et son pied sur le trône de l’Égypte ; néanmoins, au milieu de tout cela, il parla du départ de ses frères. C’était voir les choses invisibles, et c’est aussi la seule chose que l’Esprit ait signalée comme un acte de foi. Pourquoi parla-t-il de cette manière ? C’est comme s’il avait dit à ses frères : « Ah, je ne marche pas par la vue ; je sais ce qui va arriver, et, je vous l’annonce, vous sortirez de ce pays, et quand vous partirez, prenez-moi avec vous ».

Le cours général de sa vie fut irréprochable, néanmoins c’est dans les paroles qu’il prononça au moment de s’en aller que nous trouvons la plus belle expression de sa foi. Et c’est là ce dont vous et moi avons besoin. Vous suffit-il d’être justes ? Vous devez l’être ; mais cela constituera-t-il une vie de foi ? Vous devez vous appliquer à vivre dans la puissance des choses qu’on espère, des choses que l’on ne voit pas, de l’attente du retour du Seigneur. Si vous ne vous y appliquez pas avec énergie, vous pouvez bien vous comporter de façon irrépréhensible, mais vous ne vivrez pas cette vie de la foi par laquelle « les anciens ont reçu témoignage ». Ainsi jusque là nous voyons la foi comme un principe opérant. Ce n’est pas la foi du pécheur, laquelle est une foi sans œuvres. Du moment que la foi sans œuvres a fait de moi un saint, il me faut saisir la foi qui fait des œuvres et vivre dans sa puissance.

Dans tous ces exemples, nous voyons la foi produisant l’obéissance, la séparation, la puissance, le renoncement à ce qui est de la chair, et la confiance absolue en Dieu s’élevant au-dessus et perçant au-delà même de la mort.

La foi éprouvée

Ce chapitre nous présente deux grandes périodes dans la vie de foi d’Abraham.

Dans la première, il fut appelé (v. 8) ; dans la seconde, il fut éprouvé (v. 17), et sa foi répondit à l’épreuve comme elle avait répondu à l’appel. Nous trouvons dans le sacrifice d’Isaac un autre caractère de la foi aux prises avec la mort. Isaac était le fils de la promesse. Toutes les promesses de Dieu se concentraient sur sa tête ; elles n’avaient plus d’objet, elles étaient, en apparence, détruites sans retour, anéanties, si Isaac venait à mourir. Par la foi, Abraham offrit son fils unique, consentit à sacrifier l’objet des promesses, ayant estimé que Dieu pouvait ressusciter même d’entre les morts, celui sur lequel elles reposaient. Cette pensée de la résurrection était la conséquence naturelle de la foi d’Abraham. Dès le commencement, il avait éprouvé dans sa propre personne et dans celle de Sara, que Dieu peut donner la vie à un mort. Il suivit, avec une foi grandissante, le même chemin quand Dieu lui ordonna de sacrifier son fils ; il abandonna celui en qui la promesse devait s’accomplir, pour le recevoir en résurrection. Toutes les fibres de son cœur, de ses affections naturelles, pouvaient être brisées ; les promesses de Dieu avaient mille fois plus de valeur pour lui que les biens les plus précieux selon la nature. Aussi le reçut-il « en figure », comme ressuscité d’entre les morts (v. 19). Ces Hébreux (et nous-mêmes) recevaient, en réalité, Christ de la même manière. En effet, toutes les promesses de Dieu sont oui et amen, se vérifient et s’accomplissent pour nous, en un Christ ressuscité. Mais il fallait que ces chrétiens abandonnassent tout espoir de bénédictions terrestres (et combien cela est important pour nous aussi), afin d’entrer dans la jouissance des bénédictions spirituelles qui nous sont données dans les lieux célestes en un Christ ressuscité.

La foi reçoit

Remarquez, en passant, ce mot si souvent répété : « il reçut ». Le chrétien reçoit témoignage comme Abel, Énoch et les anciens ; il reçoit la force comme Sara ; il reçoit, comme Abraham, la promesse en un Christ ressuscité. Les seules choses qu’il ne reçoive pas, ce sont les choses promises pour la terre (v. 13, 39), mais celles-là, les anciens témoins les recevront aussi, quand, comme Daniel, ils se reposeront et se tiendront « dans leur lot » à la fin des jours.

La foi tient la mort pour rien

Aux v. 20 à 22, nous trouvons un dernier caractère de la foi aux prises avec la mort. La foi tient la mort pour rien, parce qu’elle s’attache non aux choses présentes, mais aux choses à venir, et nous la retrouvons ici comme l’assurance des choses qu’on espère et la conviction de celles qu’on ne voit point. Cette grande vérité initiale forme, comme nous l’avons vu au commencement, la base de tout le chapitre.

En résumé

 Dans l’offrande d’Isaac, on trouve cette confiance absolue en Dieu qui, sur la demande de Dieu, renonce aux promesses de Dieu Lui-même comme on les possède selon la chair ; la foi est certaine que Dieu les rendra par l’exercice de sa puissance, en vainquant la mort et tout obstacle.

C’est ainsi que le Christ a renoncé à ses droits messianiques et est allé jusqu’à la mort, s’en remettant à la volonté de Dieu, se confiant en Lui, et a tout reçu en résurrection : c’est ainsi que les chrétiens hébreux devaient faire à l’égard du Messie et des promesses faites à Israël. Mais, pour la foi simple, le Jourdain s’est écoulé ; et d’ailleurs nous ne pourrions le traverser si le Seigneur ne l’avait traversé auparavant.

Remarquez ici que l’on gagne toujours, en se confiant en Dieu et en renonçant à tout pour Lui, et que l’on apprend à connaître quelque chose de plus des voies de sa puissance ; car en renonçant selon sa volonté à une chose qu’il a déjà donnée, on doit s’attendre à la puissance de Dieu, pour qu’elle accorde une autre chose. Abraham renonce à la promesse selon la chair ; il a en vue la cité qui a des fondements, et sait désirer une patrie céleste ; il renonce à Isaac, en qui étaient les promesses ; il apprend à connaître la résurrection, car Dieu est infailliblement fidèle. Les promesses étaient en Isaac : Dieu devait donc le rendre à Abraham, en résurrection, puisque Abraham l’offrait en sacrifice.

En Isaac, la foi distingue la part du peuple de Dieu selon l’élection, et celle de l’homme ayant droit d’aînesse selon la nature. C’est la connaissance des voies de Dieu en bénédiction et en jugement.

Par la foi, Jacob, étranger, faible, n’ayant plus que le bâton avec lequel il avait traversé le Jourdain, adore Dieu et annonce la double portion de l’héritier d’Israël, de celui qui a été mis à part de ses frères, type du Seigneur héritier de toutes choses. Sur cela repose le principe de l’adoration.

Par la foi, Joseph, étranger, qui représente ici Israël loin de son pays, compte sur l’accomplissement des promesses terrestres Remarquez que dans ces cas, nous trouvons les droits de Christ en résurrection, le jugement de la nature, et la bénédiction de la foi, selon la grâce, l’héritage de toutes choses, célestes et terrestres, par Christ, et le retour futur d’Israël dans son pays.

Tous ces exemples sont l’expression de la foi en la fidélité de Dieu, en l’accomplissement de ses pensées dans l’avenir. Dans ce qui suit, nous trouvons la foi qui surmonte toutes les difficultés se présentant sur le chemin de l’homme de Dieu, chemin que Dieu lui trace dans son pèlerinage vers la jouissance des promesses.

 

Note :

Le texte intègre les notes reprises dans la Bible pdf commentée, que vous trouverez en cliquant sur : Bible, version JND, avec commentaires, en format pdf

Vous pouvez décharger l’épitre aux Hébreux en cliquant avec la souris de droite sur :

Épitre aux Hébreux avec commentaires en format pdf

Le texte reprend en grande partie les commentaires sur l’épitre aux Hébreux que vous trouverez sur le site de bibliquest.