La valeur du Sang de Christ

 

Contenu

Introduction. 1

«Le sang de l'Agneau». 2

La lumière et le sang. 3

L'eau et le sang. 5

Purifié par du sang (Hébreux 9) 6

Les trois qui rendent témoignage: l'Esprit, l'eau et le sang. 8

Le sang qui parle. 16

 

Introduction

Un de mes correspondant m’a interrogé sur la question du sang dans la Parole. Ce sujet a une telle importance que j’ai pensé qu’il serait utile de publier quelques méditations couvrant le sujet.

Je souhaite que vous pourrez, après lecture, répondre à ces deux questions :

1.      Quelle est la valeur du Sang de Christ aux yeux de Dieu ?

2.      Qu’avez-vous trouvé, par le moyen de ce sang ?

Il ne s’agit pas de la matière elle-même, mais du fait que le sang de Christ a été versé, en d’autres termes, que la vie a été ôtée ! « … car, quant à la vie de toute chair, son sang est sa vie en elle … » (Lévitique 17 v.14)

Il va sans dire que nous ne parlons pas de ces prétendues gouttes de sangs du Seigneur Jésus, gardées dans une fiole, à effets miraculeux. Il s’agit là d’actes idolâtres !

La valeur du sang est imagée dans tout l’Ancien Testament ! Pour recouvrir Adam et Eve d’une peau d’un animal, le sang de cet animal a dû être versé !

Lors de la sortie d’Egypte, L’Eternel dit à Israël : « Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. » (Exode 12 v.12-13)

 «Le sang de l'Agneau»

 ME 1867 page 98

 

Tout homme est par nature un pécheur entièrement perdu et il est dans un monde perdu et plongé dans le mal. Mais quel est maintenant le témoignage de Dieu envers l'homme ainsi ruiné et dans un monde ruiné, si ce n'est le témoignage de sa propre grâce et de sa disposition à venir à lui dans ces circonstances, et cela d'une manière que sa grâce seule a pu y pourvoir? Qu'est-ce qui permet à Dieu de s'occuper en grâce des pauvres pécheurs perdus?

«Le sang de l'Agneau». C'est cela et rien autre qui permet au Dieu Saint d'aller au-devant de pécheurs souillés. C'est ce qui remplit l'immense abîme entre le trône de Dieu et eux pécheurs perdus. «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3: 16).

L'évangile est la déclaration faite à l'homme de la valeur, non seulement de la personne de Christ, mais aussi du sang qui a été versé. La question donc entre Dieu et l'homme est: Quel prix attachez-vous à son Fils et à son sang répandu sur le Calvaire? Vous ne pouvez être neutre. La pensée de Dieu, quant au besoin de l'homme, c'est qu'il n'y a rien d'aussi «précieux» que le sang de son Fils. Quelle est votre pensée sur le même sujet?

Le sang de Christ, cher lecteur, fait non seulement descendre Dieu en grâce vers nous, mais il nous élève vers Dieu. «Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu» (1 Pierre 3: 18). La grâce rencontre le pécheur précisément là où il est, dans toute sa misère et sa ruine: c'est là que la grâce de Dieu le trouve. Tous ceux qui ont reçu Christ peuvent dire en vérité, que «Dieu a constaté son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Romains 5: 8). Par un seul et même sang, le pécheur qui croit en Jésus est lavé de ses péchés — justifié — et amené à Dieu. Oui, cher lecteur, quelles que soient vos pensées à l'égard de votre état, Dieu sait qu'il est désespérément mauvais, et C'EST POUR CELA que le fleuve de sa grâce surabondante coule maintenant vers vous; ah! si vous pouviez seulement l'apercevoir! c'est là ce qui purifierait votre conscience de tout péché et vous donnerait l'assurance d'être placé irréprochable devant sa gloire avec abondance de joie. «Par cet homme (Christ Jésus) vous est annoncée la rémission des péchés; et de tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui» (Actes des Apôtres 13: 38, 39).

Celui qu'il plut à Jéhovah de briser à cause du péché qu'il portait, et dont le sang fut versé sur la croix entre deux brigands, est maintenant exalté sur le trône en gloire. C'est là qu'il retarde le jugement, attendant pour faire grâce, et vous parlant des cieux par grâce (Hébreux 12), avant qu'il se lève et descende pour juger et pour frapper. «Prenez garde de mépriser celui qui vous parle. «Il vous dit qu'il est prêt à subvenir librement et pleinement à tous vos besoins en tant que pécheur perdu et ruiné, sans argent et sans aucun prix, car le don de Dieu, c'est la vie éternelle» (Romains 6: 23). Rien n'est exigé préalablement de votre part: Dieu sait que vous n'êtes qu'un pécheur, et il vous offre le remède parfait pour tous vos péchés, le droit assuré à toute la gloire dans la personne de Jésus, une fois crucifié et maintenant ressuscité. Si vous recevez le témoignage de Dieu touchant son Fils, ce sera votre joie de savoir qu'en Lui vous avez plus que tout ce que votre coeur a jamais pu désirer — «la rédemption par son sang, savoir la rémission des péchés», et que «vous êtes rendu capable de participer à l'héritage des saints dans la lumière» (Colossiens 1: 12), et c'est Lui qui «vous placera irréprochable devant sa gloire avec abondance de joie» (Jude 24).

Voilà en effet une merveilleuse grâce! Jésus, ayant gratuitement purifié le croyant par son sang (1 Jean 1: 7), l'associe à lui-même; et, dans la gloire le thème des rachetés sera «le sang de l'Agneau» — «Tu nous as achetés pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple et nation». «A lui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang et nous a faits un royaume de sacrificateurs pour son Dieu et Père; à lui gloire et force aux siècles des siècles, Amen!» (Apocalypse 1: 6).

 

La lumière et le sang

 ME 1872 page 356

 

Que Dieu soit lumière, est une vérité peut-être plus universellement reconnue en un sens, que toutes les autres vérités de Dieu. Nous ne voulons pas dire par là que cette vérité soit connue ou confessée d'une manière intelligente comme la vérité de Dieu, mais que la conscience de tout homme en a l'idée, et que la conduite de tout homme démontré qu'il en est intérieurement convaincu. «Dieu est lumière, et il n'y a en lui nulle ténèbres» (1 Jean 1: 5). C'est pour cette raison que les méchants haïssent Dieu et que la conscience naturelle cherche à se le concilier. Un homme naturel ne peut penser à Dieu sans penser en même temps à ses propres péchés. Les hommes peuvent bien parler de Dieu et reconnaître, en quelque mesure, sa bonté, sa puissance et sa miséricorde, mais cette pensée interviendra toujours nécessairement dans leur âme, si même elle ne domine pas toute les autres, que, si Dieu est tout cela, il y a toutefois du péché en eux et qu'ils sont des pécheurs. L'intensité de ce sentiment de péché, varie beaucoup depuis la simple et insouciante reconnaissance du fait, jusqu'à la profonde conviction, que l'Esprit de Dieu produit dans l'âme; mais, nous le répétons, nul homme dans sa condition naturelle, nul homme en dehors de Christ, connu par la foi, ne peut un moment penser à Dieu d'une manière calme et tranquille, sans que la pensée du péché ou des péchés ne s'élève dans son âme.

«Dieu est lumière»: ce fait si grand et si solennel qui tourmente le coeur et la conscience du pécheur, est le fondement de la plus profonde bénédiction pour le coeur et l'âme du croyant.

Mais la lumière manifeste, «car ce qui manifeste tout c'est la lumière» (Ephésiens 5: 13). Comme dans les choses naturelles, ainsi aussi dans les choses spirituelles, on ne distingue rien clairement dans les ténèbres. Dans une chambre obscure il n'apparaît pas de différence entre une table et une chaise, entre un nègre et un homme blanc. La différence existe, mais elle n'apparaît pas, on ne la voit pas. Ainsi dans les ténèbres spirituelles de la nature, l'homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, et il ne peut les connaître, car elles se discernent spirituellement (1 Corinthiens 2: 14). Le bien et le mal, les choses de Dieu et les choses du monde, sont toutes mêlées et confondues. Le mal est là, mais, en dehors de la grâce de Dieu, il n'est pas jugé. Introduisez la lumière du soleil dans la chambre obscure et tout y apparaîtra clairement. Introduisez la lumière de la vérité de Dieu dans l'âme, et tout y sera mis spirituellement à découvert, car Dieu est lumière.

C'est un terrible moment quand pour la première fois, la lumière de Dieu vient briller dans le coeur d'un pécheur et qu'elle lui montre ce qu'il est, quand elle vient briller sur les voies d'un pécheur et qu'elle lui montre ce qu'elles sont vraiment aux yeux de Dieu. «En Lui il n'y a aucune ténèbres». Dans sa lumière tout est lumière, et les ténèbres sont jugées; l'homme lui-même apparaît tel qu'il est, et le fond de son coeur est mis à découvert, non pas pour qu'il se voie comme il a été habitué à se regarder lui-même complaisamment, ou comme ses compagnons peuvent l'avoir envisagé, ignorant peut-être ce qui se passait dans son mauvais coeur, comme ils ignoraient ce qui se passait dans leur propre coeur.

Et qui pourrait se tenir dans cette lumière, sous sa puissance pénétrante et scrutatrice, si ce n'est à l'abri du sang que la grâce a préparé? Le sang de Christ est ce que Dieu a préparé pour la conscience du pécheur, quand il est amené dans la lumière de Dieu, comme ce sang est aussi sa paix et sa sûreté. Oui, le sang de l'Agneau que Dieu s'est choisi, apporte, par la foi, le pardon à l'âme du pécheur, et la paix à sa conscience, car Dieu est juste et justifiant celui qui croit (Romains 3: 23-26).

La lumière manifeste le péché, les ténèbres du pécheur; le sang ôte le péché et place le pécheur en paix, sans tache, dans la lumière. La lumière de Dieu lui-même ne peut rien manifester dans un pécheur que le précieux sang de Christ ne puisse pas ôter, car «Le sang de Jésus Christ» le Fils de Dieu purifie de tout péché (1 Jean 1: 7). «La vie est dans le sang» et «c'est le sang qui fait propitiation pour l'âme» (Lévitique 17).

Quelle harmonie merveilleuse dans tout ce que la grâce divine a préparé! «Dieu est lumière», et il a voulu que les hommes eussent une place «dans la lumière» en communion avec Lui.

Ce n'est pas Dieu qui se cacha devant Adam, mais Adam voulut se cacher devant Dieu; ainsi encore maintenant ce n'est pas Dieu qui se cache aux pécheurs, mais c'est le pauvre pécheur coupable qui, craignant la lumière et ne connaissant pas la puissance du sang, fuit la présence de Dieu.

Mon cher lecteur, si la lumière de Dieu, peut-être, n'avait pas encore relui dans votre coeur, pour l'éclairer de la connaissance de la gloire de Dieu en la face de Christ (2 Corinthiens 4: 6), nous vous supplions pour Christ, soyez réconciliés avec Dieu; car Dieu a fait Christ être péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui (2 Corinthiens 5: 20, 21). Qui que vous soyez, ne soyez pas effrayés, et ne vous retirez pas de devant la lumière laissez ses rayons se répandre dans votre coeur et dans votre conscience, car cette parole de lumière qui vous parle de la sainteté de Dieu et de votre propre péché, vous parle aussi du sang de l'Agneau sans défaut et sans tache, du sang du Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu et le Fils de l'homme. Ce sang a été versé pour vous et pour moi, pour nous sauver du péché et du monde maintenant, et de la colère qui vient, et pour nous rendre propre, pour ce lieu de gloire, où le même Seigneur Jésus Christ demeure maintenant après qu'il a annulé la mort «et fait luire la vie et l'incorruptibilité par l'évangile»; d'où aussi il va bientôt revenir pour prendre les siens auprès de Lui afin que là où il est ils soient aussi avec Lui. «Car comme le Christ a été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, Il apparaîtra une seconde fois sans péché, à salut à ceux qui l'attendent» (Hébreux 9: 28).

 

L'eau et le sang

 ME 1880 page 119

 

Jean est le seul d'entre les évangélistes qui fasse mention de l'eau et du sang qui sortirent du côté percé de Christ; il y fait aussi allusion dans son épître. C'est un magnifique témoignage à la divine grâce, répondant à la dernière des insultes que l'homme avait accumulées sur le Sauveur. Ils l'avaient tiré hors du camp, l'avaient mis à mort sur une croix, et alors, pour rendre plus sûre la certitude de sa mort, un soldat lui perce le côté, de sa lance. Le salut fut la réponse de Dieu à l'outrage de l'homme — au péché qu'il commettait en rejetant Christ. L'eau et le sang étaient le signe de ce salut.

Dans l'épître de Jean, l'eau est nommée la première, parce que, si l'on regarde du côté de Dieu, l'eau (qui purifie) doit venir en premier lieu; historiquement, cela ne peut être ainsi. Dans l'évangile nous lisons: «Il en sortit du sang et de l'eau»; dans l'épître: «Non seulement dans la puissance de l'eau, mais dans la puissance de l'eau et du sang». Le point en question est que la vie éternelle ne se trouve pas dans le premier Adam, mais dans le second; les témoins en sont l'eau, le sang et l'Esprit. Nous avons besoin d'être purifiés pour avoir la vie éternelle, la purification ne se trouve nulle part que dans la mort, et dans celle que Christ a soufferte par grâce. Nous avons besoin d'expiation, et le sang de Christ l'a faite; enfin nous avons besoin du Saint Esprit. Christ n'est pas seulement mort, mais il a été glorifié, et l'Esprit est donné, rendant témoignage que la vie n'est point dans le premier Adam, mais dans le Fils. Sa puissance se trouve dans ce qui montre l'entière séparation du premier homme d'avec Dieu et de Dieu d'avec le premier homme, sauf l'action de la souveraine miséricorde. Dans l'épître, Jean montre que la purification morale n'est pas suffisante. Quand Dieu l'applique, l'Esprit est nommé le premier. La parole est l'instrument de la purification, mais celle-ci est par la mort elle-même. Nous avons besoin de purification, mais la purification est la mort. L'eau sortant du côté percé est la pureté, et l'on ne peut avoir la pureté que par la mort, et par la mort de Christ.

 

Purifié par du sang (Hébreux 9)

ME 1958 page 126 - Darby J.N.

 

«Et presque toutes choses sont purifiées par du sang… et sans effusion de sang il n'y a pas de rémission».

Dans la dernière partie de ce passage, nous trouvons cette affirmation exclusive et distincte, que sans effusion de sang il n'y a pas de rémission.

L'épée flamboyante, placée à l'entrée du jardin d'Eden après la désobéissance de l'homme, nous montre celui-ci exclu de la présence de Dieu. Chassés du paradis, le fait est que nous sommes bannis de devant Dieu et la question qui se pose maintenant est celle-ci: Avons-nous un accès jusqu'à Dieu, ce qui est bien supérieur au paradis?

Non seulement nous sommes comme enfants d'Adam hors du paradis, mais nous sommes au sein de nos transgressions accumulées. Dans le premier acte de péché, nous trouvons que la volonté de l'homme est de désobéir à Dieu, et chaque acte de péché qui a suivi a «amassé de la colère pour le jour de la colère».

Quand notre conscience est réveillée, nous apprenons tout ce que notre mauvaise nature peut produire de fruits et nous nous rendons compte que tout est fini (car l'innocence une fois perdue l'est pour toujours) et qu'il n'y a en nous aucune possibilité de nous approcher de Dieu. Ce qui était le privilège de l'homme dans le paradis a été perdu, et nous nous trouvons nous-mêmes non seulement mauvais mais accumulant chaque jour davantage nos transgressions. Est-il alors possible que nous entrions en la présence du Dieu Saint? C'est là en définitive la seule vraie question. Laissez-moi vous demander: Y a-t-il quelque chose que votre conscience reconnaisse comme ayant besoin d'être remis? Le meurtre, le vol, qui sont les conséquences de la condition dans laquelle l'homme se trouve par suite de la transgression, sont des maux reconnus par tous. Inversement, l'homme naturel se rend compte de la valeur d'une conduite morale pour donner du bonheur sur la terre, mais il ne peut rien discerner au delà. Quand nous regardons à l'intérieur du voile les choses sont complètement différentes. Que nous ne fassions aucun mal à ceux qui nous entourent peut produire un bonheur temporel, mais la révélation de la gloire du Seigneur Jésus Christ réveille l'esprit et lui fait sentir le besoin de s'enquérir plus exactement touchant notre capacité de nous tenir en présence d'une telle sainteté. Cette question est vite tranchée, nous trouvons que cela est impossible. Il ne s'agit pas pour nous d'être propres à un certain bonheur dans ce monde tel qu'il est, mais bien d'être tels que nous puissions être associés à Christ dans Sa gloire quand Il apparaîtra. Le monde ignore tout de cela, ce n'est pas ce qu'il attend. Ne dit-il pas plutôt que c'est de la présomption de penser que quelqu'un puisse être associé à Dieu et en communion avec Lui? Le monde est ainsi témoin contre lui-même qu'il ne peut concevoir une telle chose.

Le témoignage de Dieu est celui-ci: «il n'y a pas de juste», «personne qui recherche Dieu». Mais supposez que nous ayons reçu une intelligence pour connaître Celui qui est la vérité, la question demeure toujours: Comment pouvons-nous nous tenir en présence de la gloire? Est-ce que quelqu'un dans son état de péché peut demeurer en Sa présence? Pouvons-nous dire que nous sommes propres à participer à la gloire? Il n'y a rien dans le monde qui puisse supporter une telle présence. Il est vain d'invoquer la moralité la plus élevée ou les qualités les plus aimables, rien de tout cela ne peut nous qualifier pour le ciel. Nous trouverons les caractères du mal tout autour de nous, en nous-mêmes, en ceux qui nous entourent, tous sont pécheurs et n'atteignent pas a la gloire de Dieu.

Il faut qu'il y ait non seulement un renouvellement mais encore une purification complète de la conscience, et la Parole dit que «sans effusion de sang il n'y a pas de rémission». Tous les autres moyens ne sont que les efforts de l'homme et tendent à déprécier la justice de Dieu, à substituer quelque chose aux voies de Dieu pour le salut. C'est une attitude des plus présomptueuses, et subversive du grand témoignage de Dieu, qui affirme: «sans effusion de sang il n'y a pas de rémission». Les péchés accumulés de notre mauvaise nature doivent être effacés. L'Esprit de Dieu ne peut faire autre chose que de nous amener à connaître l'horreur du péché et la nécessité de l'effusion du sang. Une fois l'âme réveillée à ce qu'est le péché aux yeux de Dieu, il ne peut y avoir de paix jusqu'à ce que l'Esprit, qui nous montre la nécessité inéluctable de la sainteté en nous révélant celle de Dieu, nous enseigne que seule l'intervention efficace de Dieu Lui-même, par l'effusion du sang de Jésus, peut effacer ce que Dieu condamne. L'effusion du sang, c'est-à-dire la mort de Celui qui donne sa vie, introduit la puissance actuelle de la mort. Et pourquoi? Parce qu'il y a là la mort et qu'il est nécessaire, par conséquent que la vie, soit «donnée», le sang répandu pour effacer le péché. Ici nous trouvons Christ introduit, et le croyant entièrement enfermé en Christ, en qui nous avons non pas seulement le pardon mais aussi une nouvelle nature capable de se réjouir en Dieu. Cela est la conséquence de l'oeuvre de Christ seul, répandant son sang, offrant sa vie en rançon, présentant ce qui répondait entièrement aux saintes exigences de Dieu. Sans tout cela il ne pourrait y avoir aucun moyen d'échapper aux conséquences du péché. Le sang fut répandu, mais manifestement par un acte de sa propre volonté. A ce même moment son côté est percé afin que l'oeuvre soit complète. Cela est présenté à notre foi comme une chose indispensable, qui ne pouvait être effectuée de nulle autre façon. Christ n'a eu ni associé ni compagnon, mais une fois pour toutes et pour toujours l'oeuvre a été accomplie et Dieu l'a révélée en salut à nos âmes. C'était un conseil arrêté entre Dieu et son Fils: l'oeuvre accomplie est la base de la rémission des péchés pour quiconque croit.

Je ne puis avoir de paix en quoi que ce soit si j'y entre pour quelque chose; la paix repose sur ce que Christ a accompli, Lui seul. La part de l'homme dans cette oeuvre n'a consisté qu'à étendre une main coupable qui a crucifié le Seigneur Jésus, et rien d'autre. Je demande maintenant si la paix peut être obtenue par une oeuvre quelconque que nous puissions faire? Non, c'est simplement par le sang qui a été versé, par sa mort qui a effacé nos péchés, que la paix est acquise par la foi.

Si nous nous voyons moralement morts dans nos fautes et dans nos péchés et sans espoir d'échapper à la condamnation, nous verrons en ce qui concerne la purification de la conscience, qu'il n'y a rien d'autre que le sang. Mais comment cela peut-il se faire? C'est l'oeuvre de Dieu qui s'est pourvu d'un Agneau dont le sang répandu purifie effectivement la conscience de ceux qui sont admis en sa présence sainte.

Dirons-nous que le paradis est perdu, que la désobéissance et le péché sont là et que je dois m'ouvrir un passage de vive force jusqu'à Dieu?

Quel espoir peuvent avoir ceux qui ne sont pas lavés dans le sang, se plaçant ainsi sur un plus mauvais terrain que celui où se trouvait l'homme quand il était exclu du paradis? Ils accumulent ainsi le péché sur eux, amassant pour eux-mêmes la colère dans le jour de la colère, en méprisant ce sang qui purifie de tout péché, l'estimant comme une chose profane. Celui qui pense affronter la sainteté de Dieu en laissant Jésus de côté, en allant à Dieu dans ses péchés, en méprisant le sang, dédaigne le témoignage de Dieu et méprise Jésus.

 

Les trois qui rendent témoignage: l'Esprit, l'eau et le sang

 ME 1967 page 141 - Darby J.N. (1 Jean 5: 6-21)

 

Les versets qui précèdent ceux-ci en terminent avec la question entre Dieu et le monde: le Fils de Dieu ayant été vu dans ce monde, et crucifié dans et par le monde (le monde mis ainsi à l'épreuve), Dieu ne peut rien faire dans le monde avec l'espoir de trouver quelque bien en lui, après qu'il a crucifié son Fils. Jésus a dû dire: «Père juste; et le monde ne t'a pas connu». Il est clair que, ayant mis le Fils de Dieu en croix, cet acte ôte au monde toute possibilité d'association avec Dieu, et ainsi le monde est devenu quelque chose que le saint doit vaincre, comme dit l'apôtre: «Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?»Mais alors il ajoute: «C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang».

Autrement dit, il présente maintenant le caractère et la valeur de la croix. «Il est venu par l'eau et par le sang». L'eau et le sang sont comme des témoins de la part de Dieu, un témoignage que Dieu rend.

Remarquez que «c'est ici le témoignage, que Dieu nous a donné la vie éternelle; et cette vie est dans son Fils». Elle n'est pas dans le premier Adam, mais dans le Fils de Dieu; elle n'est pas dans l'homme, ni de par ses oeuvres, ni par quelque autre moyen que ce soit, mais elle est un don de Dieu. «Il a donné la vie éternelle», et quoique nous possédions la vie, elle n'est pas proprement et intrinsèquement en nous, mais DANS SON FILS. Quand nous sommes vivifiés, la vie n'est pas regardée comme étant en nous; en effet, Christ dit: «Parce que je vis, vous aussi vous vivrez» (Jean 14: 19). Elle est donc immuable. Il faudrait que la vie de Christ fût d'une manière ou d'une autre annulée ou mise de côté, pour que la vie qui est en nous le soit, et pas autrement. Si Christ peut mourir, nous aussi; mais si la mort n'a plus de pouvoir sur lui, elle n'en a plus sur nous. Et c'est là ce qui donne à cette vie son étonnante valeur et son caractère le plus béni, savoir que son origine, sa source, est en Christ. «Il a donné au Fils aussi d'avoir la vie en Lui-même»(Jean 5: 26). Et ainsi, par grâce, Il devient notre vie. La vie, ma vie naturelle, circule dans mon doigt; mais le siège de la vie n'est pas là. Mon doigt peut être coupé (non que je suppose ici qu'un membre de Christ puisse être coupé, cela est impossible), mais si mon doigt était coupé, la vie resterait dans mon corps, le siège de la vie n'étant pas dans mon doigt, bien que celui-ci soit aussi vivant que le reste de mon corps. Le siège de la vie nouvelle est en Christ. «Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu.»Tout le caractère de la vie, et toute communion, découlent de cette vérité: «dans son Fils». Le propre de cette vie est d'être auprès de Dieu. Christ Lui-même est notre vie. Il est de toute importance, pour la force et l'encouragement de nos âmes, et pour tout le bonheur duquel elles sont appelées à jouir en Dieu, de comprendre clairement ce qu'est cette vie; car nos pensées sur la régénération ne peuvent qu'être imparfaites tant que nous n'avons pas saisi que c'est une vie réelle que nous possédons, une vie qui nous associe au Fils de Dieu, une vie que nous ne possédions pas auparavant, et en vertu de laquelle nous avons maintenant communion avec le Père, qui nous a donné la vie éternelle, non pas en nous-mêmes, mais «dans son Fils».

La Parole nous apprend par des témoignages variés ce que Christ est pour nous. Ainsi en 1 Corinthiens 6: 9-11, où l'apôtre, parlant des rebuts de la terre, dit: «Et quelques-uns de vous, vous étiez tels; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés, au nom du seigneur Jésus, et par l'Esprit de notre Dieu». Et nous avons ici un témoignage correspondant, rendu par les trois témoins dont il est fait mention, l'eau, le sang, et l'Esprit.

En Jean 19: 34 il est relaté que «l'un des soldats lui perça le côté avec une lance; et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau». Le sang et l'eau sont sortis d'un Christ mort. Nous voyons par là de quelle façon le lien entre l'homme naturel et Dieu est manifestement rompu, et rompu pour toujours! «Car en ce qu'il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché» (Romains 6: 10). Tout ce que Christ aurait pu bénir dans l'état de nature est maintenant entièrement et pour jamais perdu; et maintenant, quelque bénédiction que ce soit ne peut être que dans une nouvelle nature, et par le moyen d'un Christ mort; il en est de même de toute relation ou association avec Dieu. L'expiation, la purification, la vie, ne peuvent être obtenues que par un Christ mort. C'est un Christ mort qui doit me purifier si j'ai à être purifié; car c'est d'un Christ mort que l'eau, symbole de purification, a coulé.

Jusqu'à la mort de Christ, Dieu agissait avec la nature, pour voir (ou plutôt pour nous apprendre, car Lui savait ce qu'il en était) si quelque chose de bon pouvait en procéder. Mais la croix a démontré, le rejet du Fils de Dieu a démontré, qu'il n'était pas possible qu'aucun bien provînt de la nature. L'homme n'est pas seulement un pécheur chassé du paradis, comme nous savons qu'Adam le fut; mais maintenant l'état de l'homme résulte non seulement de ce que le péché l'a éloigné de la présence de Dieu, mais de la volonté et de l'énergie de sa nature mauvaise, qui a chassé Dieu du monde qui était à Lui.

La croix montre la nature humaine entièrement incapable de recevoir quoi que ce soit qui puisse la corriger. Cela est très humiliant, et cependant très heureux. Le ciel ne le peut pas; la terre ne le peut pas; la loi ne le peut pas. J'ai encore, dit Dieu, une chose dans le ciel: mon Fils bien-aimé; je l'enverrai. Peut-être auront-ils du respect pour Lui quand ils le verront. Mais non. La détermination de la volonté de l'homme est d'avoir le monde sans Dieu. Voilà ce que l'homme désire. Il ne veut de Dieu en aucune manière. Cela a été porté au plus haut point par la venue de Christ; et ce sera là le pire déploiement de la chrétienté. Vous qui êtes à la recherche de votre plaisir dans le monde, vous savez bien que vous ne désirez pas y trouver Dieu, car cela bouleverserait tout. Ainsi vous dites en vous-même: «Tuons l'héritier, et l'héritage sera à nous». Vous pouvez ne pas avoir levé votre main pour mettre à mort le Fils de Dieu, mais vous l'avez chassé de votre coeur. Les grandes capacités de l'homme seront beaucoup plus développées dans les jours qui viennent qu'elles ne l'ont jamais encore été, en essayant de rendre le monde entièrement heureux sans Dieu. Y eut-il jamais un temps où tout marchât si bien, comme disent les hommes, une telle unité parmi les nations, ou une telle abondance de ressources, que maintenant? Le cri général est: «Paix, paix!» et on pense obtenir la paix par les énergies et les efforts de la volonté de l'homme , sans Dieu. L'homme considère les progrès de la philosophie, du commerce, de la politique, du bien-être de ce monde, mais il y a toujours dans son coeur la crainte des conséquences de ces progrès de la propre volonté. Ainsi s'accomplit le paradoxe apparent de l'Ecriture, le cri de paix combiné avec cette frayeur qui fait que les hommes rendent l'âme de peur «à cause de l'attente des choses qui viennent sur la terre habitée» (Luc 21: 26). Contradiction? diraient les hommes; mais non, car, tandis qu'ils développent le commerce, les arts et la science avec l'énergie de leur volonté propre, qui parmi eux entreprendrait de répondre de l'état de quelque nation que ce soit dans trois ans d'ici, ou même pour un temps plus court? L'homme est effrayé quand il voit la propre volonté à l'oeuvre chez ses semblables, tout en aimant déployer la sienne. Mais le chrétien a appris que le sort de ce monde est déterminé en raison du rejet de Christ. A ce moment tout fut fini quant à ce monde.

La question entre Dieu et l'homme est réglée, quant à l'homme lui-même: non seulement il a été chassé du paradis, mais il a crucifié le Fils de Dieu quand celui-ci est venu. Maintenant la grâce est introduite; et le chrétien sort du monde pour trouver, dans le Fils de Dieu rejeté, la vie qu'on ne peut avoir qu'en Lui seul. «C'est ici le témoignage de Dieu, qu'il nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils.» Où trouverai-je la paix au milieu de toute l'agitation et de tout le trouble d'ici-bas? Dès que je vois Christ, un Christ percé, j'ai ce qui expie et qui purifie.

Tout cela n'est pas une théorie, une simple doctrine, mais une réalité; car dès que ma conscience commence à être travaillée, je reconnais que je suis par nature séparé de Dieu; que la pensée de ma chair est inimitié contre Dieu; que ce n'est pas seulement le monde qui a crucifié le Fils de Dieu, mais que mes péchés l'ont percé. C'est là quelque chose d'individuel, car c'est ainsi que chaque âme est amenée pour elle-même à la bénédiction. Quand j'ai réellement foi dans ce que la parole de Dieu me dit concernant mon propre péché, alors se pose la question: Que dois-je faire? Tout ce qui me rend simplement un homme moral me dit que je ne pourrais avoir affaire avec Dieu dans cet état; mais un Christ percé m'assure trois témoins attestant que je puis avoir affaire avec Dieu. L'acte d'insolence suprême, le plus criminel que l'homme pût accomplir contre Dieu, a produit la chose même par laquelle la culpabilité est ôtée, savoir l'eau et le sang coulant du côté percé de Christ. Supposez que ce soit hier que j'aie dirigé la lance contre Jésus, l'acte même qui démontrait mon inimitié a produit ce qui l'ôte. Je ne puis avoir une estimation juste du péché que lorsque j'ai vu l'eau et le sang coulant du côté percé de Christ et ôtant ainsi le péché. Mais il faut que j'aie été amené à la conscience que j'étais là, moi, en esprit, que c'est ma haine contre Dieu qui a fait cela, que mes péchés ont percé Christ. C'est ainsi que Dieu s'est adressé aux Juifs, en leur disant qu'ils avaient mis à mort l'héritier, en ce que leurs coeurs avaient consenti à ce meurtre. Ces Juifs auxquels Pierre s'adressait, disant: «Vous l'avez cloué à une croix et vous l'avez fait périr par la main d'hommes iniques», n'avaient pas effectivement mis à mort le Prince de la vie. Ils n'avaient pas levé la lance plus que vous; mais c'est dans le même esprit qu'ils refusaient à Christ une place dans leurs coeurs. Dieu agit encore de la même manière envers ce monde. La question pour ce monde est: «Qu'as-tu fait de mon Fils?» De même que pour Caïn: «Où est Abel, ton frère?» Et la seule réponse que les hommes puissent donner est: «Nous l'avons tué».

Du moment que le Messie était rejeté, tout droit aux promesses était perdu pour les Juifs. Tout espoir de salut, tout, est maintenant éloigné d'eux comme peuple; et aujourd'hui, s'ils veulent obtenir la bénédiction, il faut qu'ils entrent comme pécheurs, et qu'ils aient leurs péchés ôtés par le sang qui a coulé du côté percé de leur Messie. Maintenant que tout titre de l'homme à quoi que ce soit est perdu, Dieu donne la vie éternelle. Il faut que Dieu détourne le coeur de soi-même (excepté quant au sentiment de son état de péché) pour le diriger sur Christ. Ai-je estimé que mon propre péché est le meurtrier de Christ? Eh bien, le sang a ôté le péché; car le sang a lavé l'homme qui tenait la lance par laquelle le côté de Christ fut percé. Nous ne sommes que péché; mais Christ fut fait péché pour nous, et par un Christ mort le sang nous est donné comme témoin que nos péchés sont ôtés; il témoigne de la complète expiation de tout péché. Christ a «aboli le péché par son sacrifice» (Hébreux 9: 26). Ici, cependant, il ne s'agit pas de la part que l'homme a prise dans cette oeuvre, mais de ce pour quoi Christ est venu dans le monde, et qu'il y a accompli.

Cependant, il y a l'eau aussi bien que le sang, et qu'est-ce que cela signifie? L'eau purifie, comme le sang expie: «afin qu'il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d'eau par la Parole» (Ephésiens 5: 26). L'eau rend témoignage à la même puissance vivifiante. «Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu» (Jean 3: 5). L'Esprit de Dieu est la source de la vie et la puissance de la Parole, et il donne la vie. Pratiquement la Parole est l'instrument, la semence incorruptible; c'est elle aussi qui discerne les pensées et les intentions du coeur; et c'est par elle que les pensées de Dieu nous sont communiquées. Et c'est du côté percé de Christ que ces témoignages de Dieu découlent, inscrivant ainsi la sentence de mort sur tout ce que produit la nature. Car la croix n'apporte aucune modification à la nature telle qu'elle existe, mais elle tient pour mort tout ce qui est en dehors de Christ; il n'y a pas une pensée, pas un désir, pas une passion, de par le monde, sur quoi Christ n'écrive pas le mot «mort»; et c'est ainsi que nous acquérons des affections entièrement nouvelles, comme «morts au péché, mais vivants à Dieu», par la vie qui est dans son Fils. Ce qui donne à la purification son vrai caractère est cette mort imprimée sur tout ce qui ne découle pas d'un Christ percé. L'eau est la purification, mais la purification est par un Christ mort. Christ a été toute sa vie le modèle, dans un homme, de ce que l'homme devrait être; mais nous ne pouvons y avoir part que par le lavage opéré par sa mort.

Mais il y a une troisième chose: nous n'avons pas seulement le sang qui expie, et l'eau qui purifie, par lesquels nous sommes morts au péché, mais Christ a obtenu pour nous l'Esprit, la présence du Saint Esprit comme puissance de la Parole. On objectera peut-être: Je ne me sens pas ainsi mort au péché et purifié. — Mais vous avez une haine du péché qui est une preuve que vous êtes mort au péché. Et «en ce que Christ est mort, il est mort une fois pour toutes au péché,… de même aussi tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché» (Romains 6: 10, 11); car Dieu nous traite toujours selon ce qu'Il nous a réellement donné, nous traitant comme si nous l'avions entièrement saisi. Ainsi, en Jean 14: 4, le Seigneur dit: «Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin». Or ils connaissaient bien Celui qui était véritablement le chemin vers le Père, et cependant Thomas fit objection: «Nous ne savons pas où tu vas; et comment pouvons-nous en savoir le chemin?», parce que jamais ils ne l'avaient saisi. Dès l'instant que je crois en Jésus, je suis appelé à me tenir pour mort. Il ne m'est jamais enjoint de mourir, mais de mortifier mes membres qui sont sur la terre (Colossiens 3: 5). Un homme sous la loi fera tous ses efforts pour mourir, mais il n'y arrivera jamais. Un chrétien est mort, et sa vie est cachée avec le Christ en Dieu; c'est pourquoi il mortifie ses membres qui sont sur la terre, comme vivant dans la puissance de la vie qu'il possède dans le Fils de Dieu.

Remarquez que le passage de l'épître aux Colossiens qui vient d'être rappelé ne parle pas de notre vie comme étant sur la terre, parce qu'elle est en haut, avec Christ en Dieu; c'est pourquoi il nous considère comme morts, mais ayant à mortifier nos membres qui sont sur la terre. Il ne nous dit jamais de nous mettre à mort nous-mêmes, mais la foi reçoit le témoignage de Dieu comme vrai, c'est pourquoi je dis: «Je suis mort»; et parce que je suis mort j'ai à mortifier mes membres, étant aussi mort à la terre que Christ l'a été, car c'est Dieu qui me dit que je suis mort, du fait que je crois. Rien ne peut avoir plus d'effet pratique pour la paix de l'âme, car du moment que je crois en Christ, je suis délivré de toutes ces choses. Je ne cherche pas à mourir, car j'ai le secret de la puissance, et je me tiens pour mort. Il y a une difficulté pratique quant à l'eau, car comment puis-je dire que je suis lavé alors que je me trouve encore souillé? Mais je puis dire que je suis mort avec Christ, car je ne parviendrai jamais à me mettre à mort moi-même. Du moment que je crois en Christ, tout ce qu'il a fait comme Sauveur est à moi. Dieu me l'approprie, me l'applique. Je puis avoir manqué à le réaliser, mais le trésor est mis en ma possession.

Des âmes disent souvent: Je crois à toute la valeur et à toute l'efficacité de l'oeuvre de Christ, mais je ne puis pas me l'appliquer. Mais qui vous demande de le faire? C'est Dieu qui l'applique, et Il vous l'a appliquée, si vous croyez à sa valeur et à son efficacité. Du moment que nous croyons en Christ, nous possédons le Saint Esprit qui rend témoignage. «Il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera» (Jean 16: 14). De même que le Fils est descendu pour faire la volonté de Dieu, et qu'ensuite il est remonté au ciel, de même, après l'ascension du Fils, le Saint Esprit est descendu sur la terre comme une Personne: il est toujours parlé du Saint Esprit comme étant maintenant sur la terre, et sa présence ici-bas donne à l'Eglise de Dieu son vrai et particulier caractère. Nous avons ici le troisième témoin, l'Esprit de vérité, descendu sur la terre. Ayant cru, je suis scellé du Saint Esprit de la promesse. Tout ce que je puis produire de bon fruit pour Dieu, comme chrétien, est la conséquence du fait d'avoir été scellé du Saint Esprit. La rédemption étant parfaitement accomplie, le Saint Esprit descend en personne, de sorte que la position de l'Eglise sur la terre se situe entre, d'une part la rédemption accomplie, d'autre part la gloire en perspective: le Saint Esprit descend dans l'intervalle entre la rédemption de l'Eglise et la gloire de l'Eglise.

Savoir que je suis mort avec Christ me donne un coeur pur, comme étant mort à la nature, au péché, au monde, et à la loi. Par le sang j'obtiens une paix parfaite et une bonne conscience. Et ensuite le Saint Esprit descend d'auprès de Dieu; nous avons ainsi une paix parfaite avec Dieu, ayant le propre témoignage de Dieu. Par là, j'ai quitté toute cette scène; j'en ai fini avec toute la nature; mes péchés ne sont plus, le sang les a ôtés, et je suis maintenant mort au péché et vivant à Dieu. La croix, les blessures de Christ, sont la porte par laquelle je suis entré, et la présence du Saint Esprit est la puissance par laquelle je jouis des fruits de l'oeuvre accomplie.

Ainsi donc, il y a trois témoins de Dieu sur la terre: «l'Esprit, l'eau, et le sang, et les trois sont d'accord pour un même témoignage… car c'est ici le témoignage de Dieu qu'il a rendu au sujet de son Fils». Le coeur naturel recherche toujours un témoignage de la part de Dieu quant à lui-même, mais Dieu rend témoignage à l'égard de son Fils, non à l'égard de ce que nous sommes. Si Dieu avait à rendre témoignage de nous, ce devrait être de notre péché et de notre incrédulité de coeur. Mais non; et il est très important, dans ces jours d'incrédulité, de voir que si Dieu rend témoignage, c'est au sujet de son Fils, et de ce qu'Il est pour le pécheur. En croyant cela, on trouve la paix. Si j'entreprenais de me tenir devant Dieu sur la base de ma sainteté, ce serait de la propre justice, et naturellement je n'obtiendrai jamais aucun témoignage de Dieu quant à cela. Mais si mon âme se place devant Dieu, appuyée sur le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils, alors j'ai le témoignage en moi-même: quand j'ai cette foi, j'ai ce témoignage dans ma propre âme. Prenez Paul devant Agrippa: «Plût à Dieu, dit-il, que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m'entendent aujourd'hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens». Il était si entièrement conscient que le Christ qui était en lui était le Christ qui est dans le ciel, et il était si heureux d'en avoir ainsi conscience, qu'il désirait que tous fussent comme lui (liens à part), possédant Christ, et une fontaine d'eau jaillissant au dedans d'eux-mêmes. Ce qui fait que le ciel est le ciel pour le croyant, c'est qu'il trouve dans le ciel le même Christ qu'il possède dans son âme; et toutes les subtilités de l'incrédulité ne peuvent atteindre l'âme qui possède ainsi Christ au dedans d'elle même. Aucun raisonnement d'incrédule ne peut ébranler ma confiance si je suis heureux en Christ: si quelqu'un venait me dire que Christ n'existe pas, alors que mon âme est heureuse en Lui, je ne le croirais pas. Il se peut que je sois incapable de fournir une preuve intellectuelle ou logique, mais il y aura, jusqu'à un certain point, un témoignage moral dans le bonheur de mon âme, et dans la chaleur de mes affections concentrées en Christ. J'ai souvent fait l'expérience que cela parle fortement à des gens de toutes conditions que de leur assurer que je suis parfaitement heureux en Christ, et tout à fait sûr d'aller au ciel. Vous l'êtes vraiment? disent-ils; je désirerais seulement pouvoir dire comme vous. Ce ne serait pas une preuve pour un incrédule, que ce seul fait de me voir heureux; mais cela pénètre dans le coeur de l'homme, parce qu'il y a dans le coeur humain un besoin qui ne peut être satisfait tant que Christ n'y est pas, et que l'homme, quoi qu'il puisse dire, n'est jamais heureux sans Christ.

«Celui qui ne croit pas Dieu, l'a fait menteur». Le péché des hommes est de faire Dieu menteur, quand ils ne croient pas le témoignage que Dieu a rendu de son Fils; car les hommes discutent avec vous quand vous leur dites que vous savez que vous êtes sauvé. Ils disent: Comment pouvez-vous le savoir? ce qui revient à dire que Dieu est incapable de communiquer aucune bénédiction à l'homme. C'est mettre la sagesse de Dieu en question, aussi bien que sa puissance, dans le témoignage de sa miséricorde et de sa grâce. C'est là le fond du grand débat au sujet de la Bible. Ce n'est pas tant le droit pour chacun de lire la Bible qui est en question, mais le droit de Dieu à la donner. La trahison est d'éloigner le message de Dieu de ses serviteurs. Il ne s'agit pas simplement du droit des serviteurs à posséder ce message, mais bien du droit de Dieu à le donner; on s'immisce dans le droit de Dieu à communiquer ses pensées dans sa Parole. Quand Dieu donne une révélation, l'homme est responsable de la recevoir. Dieu a donné un témoignage dans lequel il révèle la gloire de son Fils; et quand l'homme met en question cette parole, il conteste avec Dieu dans le témoignage de sa grâce quant à ce qu'Il est.

Qui, sans Christ, peut expliquer l'énigme de ce monde misérable? Allez dans les allées et les rues de cette grande ville, et voyez le malheur et la dégradation même dans ce pays, parmi les meilleurs et les plus civilisés, et apprenez là ce que produit le péché. Vous pouvez philosopher là-dessus dans un salon, mais ce n'est pas dans un salon que vous apprendrez ce qu'est ce monde. Mais si vous me dites que c'est à cause de tout ce péché et de toute cette misère que le Fils de Dieu est venu dans ce monde, pour ôter le péché, alors je puis vous comprendre; et Dieu donne la vie éternelle, non pas la vie pour un moment, ou une vie que nous puissions perdre par le péché, comme Adam, mais la vie éternelle, qui est au-dessus et au delà du péché tout à la fois: car «elle est dans son Fils», et par conséquent aussi près de Dieu qu'il est possible. «Cette vie est dans son Fils», qui fut toujours l'objet des délices de son Père: lorsqu'il était ici-bas, Dieu ne put garder silence et exprima sa joie, disant: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé».

Et Dieu, en me donnant la vie éternelle, m'a aussi donné une nature et une capacité pour jouir de Lui à jamais. Je suis introduit dans une association avec Dieu, une relation vis-à-vis de Dieu, et une jouissance de Dieu, que les anges ne connaissent pas, bien qu'ils soient saints dans leur nature et glorieux. Nous sommes ainsi approchés pour que nous puissions «connaître l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance», afin d'être «remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu» (Ephésiens 3: 19).

Quelle merveilleuse position nous est faite! Puissions-nous, débarrassés non seulement des péchés grossiers mais de la vanité et de la mondanité qui remplissent nos coeurs, entrer dans toutes nos bénédictions, et dans cette association que nous avons ainsi avec Dieu, celle même de Christ! Il a porté la colère de Dieu pour nos péchés, afin que cette coupe pleine de bénédictions pût nous être donnée. Dieu demande en tout ceci la simplicité de coeur: quelqu'un peut parler de beaucoup de choses, mais la connaissance en dehors de Christ est sans profit; mais si nous possédons Christ au dedans de nous, Satan ne pourra jamais nous toucher, et s'il vient, il y trouvera Christ, qui l'a vaincu. C'est une pensée douce et bénie que n'importe quel saint, fût-il né d'hier seulement, a tout ce que j'ai en Christ. Et si quelqu'un dit: Mais je suis un si grand pécheur! eh bien, le sang a ôté ses péchés et réglé cette question pour toujours.

«Et c'est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute». Il y a une confiance en Dieu qui s'applique à toutes les circonstances de la vie par lesquelles je puis être appelé à passer. «C'est ici la confiance que nous avons en lui»: son oreille étant toujours ouverte pour nous, nous avons ce que nous demandons, lorsque nous demandons selon la volonté de Dieu. Combien cela est merveilleux, car sûrement nous ne désirerions pas demander quelque chose de contraire à sa volonté! «Et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.» Je suis rendu capable de connaître l'amour de telle sorte que, si je demande, j'aurai. Si j'ai vraiment à coeur de faire la volonté de Dieu, pour prêcher l'évangile, par exemple, et qu'il y ait des obstacles sur ma route, Satan sur le chemin, je n'ai qu'à prier, et j'ai toute la puissance de Dieu à ma disposition, son oreille étant ouverte pour moi. Si vous savez ce que sont les combats et les difficultés, quelle bénédiction d'avoir l'oreille de Dieu ouverte et de savoir que, si vous avez à coeur la volonté de Dieu, vous réussirez toujours à la faire!

«Il y a un péché à la mort, je ne dis pas de demander pour celui-là». La mort temporelle est vue ici comme châtiment dans l'exercice du gouvernement de Dieu. «Il y a tel péché qui n'est pas à la mort», et s'il y a une réelle intercession, Dieu pardonnera (Jacques 5: 14, 15). Vous me demanderez ce que c'est que le péché à la mort? Ce peut être n'importe quel péché; ce peut être un mensonge, comme dans le cas d'Ananias et Sapphira (Pierre ne prie pas pour eux). Voyez aussi le cas d'Etienne disant: «Ne leur impute pas ce péché». Et dans les Corinthiens: «C'est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu'un assez grand nombre dorment» (1 Corinthiens 11: 30). L'état horriblement confus de l'Eglise fait que le gouvernement est plus concentré dans les mains de Dieu; et par suite de leur incapacité à marcher dans la puissance du Saint Esprit, les saints sont nécessairement rejetés davantage sur le Seigneur, dont la fidélité envers nous ne permettra pas que nous allions avec des péchés non jugés. «Il ne détourne pas ses yeux de dessus le juste».

Puissions-nous marcher ainsi, dans la puissance de la sainteté, de sorte que nous n'ayons pas à lutter avec le péché, et sous la main de Dieu étendue en discipline, mais que nous poursuivions dans la pleine communion de sa grâce! Amen.

 

Le sang qui parle

 ME 1990 page 49 - Botschafter

 

Nul oeil humain ne fut témoin de la mort brutale d'Abel. Caïn pouvait considérer son oeuvre comme une réussite, car lorsque Dieu lui demanda: «Où est Abel, ton frère?», il nie cyniquement ce qui vient d'arriver. Mais la deuxième question démasque le coupable. Les paroles: «Qu'as-tu fait?» prouvent que Dieu avait pris connaissance de l'acte terrible qu'il venait d'accomplir. La déclaration: «La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi», montrait au meurtrier qu'il existait une preuve contre lui: le sang de son frère.

Abel n'avait pas crié vengeance mais son sang, que la terre avait reçu, parlait dans des termes que le créateur d'Abel comprenait fort bien. Un homme, créé à l'image de Dieu, même si c'est à la ressemblance d'Adam, était tombé, victime de la jalousie et de la haine.

Le jugement ne se fit pas attendre, et cette sentence, qui concernait la vie de Caïn sur la terre, ne pouvait être atténuée; car Dieu n'agissait pas selon ce que pensait Caïn de cette affaire, mais il entendait la voix du sang de son frère et agissait selon ce que ce sang représentait à ses yeux. Le Dieu juste pouvait-il agir autrement? Caïn avait péché et devait être puni. Le sang d'un juste avait crié à Dieu. On ne pouvait douter qu'Abel fût un juste car Dieu avait agréé son sacrifice; le Seigneur Jésus le confirmera plus tard (comp. Hébreux 11: 4; Matthieu 23: 35).

Le jugement fut exécuté sitôt que le sang d'Abel fit entendre sa voix. Caïn devint errant et vagabond sur la terre. Ce sol qu'il avait cultivé avec succès ne lui donnerait dorénavant plus de force. Jour après jour et à chaque instant il subirait la conséquence de son crime.

Mais Dieu soit béni! Outre le sang qui criait vengeance, la parole fait mention d'un autre sang. Tous deux parlent, mais le dernier parle mieux qu'Abel. Ce sang est appelé dans l'épître aux Hébreux (chapitre 12: 24) «le sang d'aspersion», une expression que les croyants hébreux pouvaient aisément comprendre. Leurs pères furent aspergés de sang, ce qui signifiait qu'ils prenaient sur eux la responsabilité des conditions de l'alliance, se soumettant au châtiment en cas de désobéissance.

A présent ce sang d'aspersion parle. Ah! soyons attentifs à cette voix! Pardon, rédemption, introduction dans le lieu très saint devant la face de Dieu, sont là les choses «meilleures» dont il rend témoignage. «Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés» disait le Seigneur à ses disciples dans la nuit qui précédait ses souffrances. C'est par ces paroles qu'ils apprirent quelque chose de son sang; et l'apôtre Paul écrit sous l'inspiration du Saint Esprit: «… il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé; en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes» (Ephésiens 1: 6, 7) et dans un autre passage: «Car, en lui, toute la plénitude s'est plu à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix» (Colossiens 1: 19, 20). Enfin, dans l'épître aux Hébreux, il est parlé de notre pleine liberté pour entrer dans le sanctuaire «par!e sang de Jésus» (Hébreux 10: 19).

Le sang d'Abel parla et le jugement intervint. Le sang de l'alliance parle, et la paix et la joie en sont la conséquence pour tous ceux qui entendent sa voix par la foi. Il parle de la surabondante grâce de Dieu. Il rend témoignage à la culpabilité de l'homme, qui agit selon l'esprit meurtrier de Caïn, mais nous apprenons aussi de Dieu lui-même qu'il est suffisant pour ôter tous nos péchés. C'est le sang de Jésus Christ, son fils, qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1: 7). Le contraste entre le sang d'Abel et le sang de Christ est immense. Dieu en soit loué!

Dieu intervient cependant dans les deux cas. Il condamna lorsque le sang d'Abel cria à lui; il agit maintenant en vertu de la valeur du sang de son Fils.

Le sang d'Abel criait à Dieu; le sang de l'alliance parle à Dieu, ainsi qu'à nous-mêmes. Le premier cria vengeance, celui-ci parle de grâce et témoigne du fait que le jugement de Dieu sur le péché a été porté, de sorte que Dieu est juste en justifiant celui qui est de la foi de Jésus.

Si le jugement divin sur Caïn était irrévocable, les bénédictions de ceux qui croient au Fils sont assurées. Si pour Caïn le jugement s'exécutait sans délai, ceux qui ont recours au sang de Jésus sont immédiatement secourus. L'efficacité de ce sang est en effet permanente. C'est le sang de l'alliance éternelle par lequel une rédemption éternelle a été obtenue (comp. Hébreux 9: 12; 13: 20).