« Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. » (Jean 3 v.30)

 

CONTENU

Le contexte. 1

Introduction. 2

Qu’est-ce qu’une vraie conversion. 2

Le vrai croyant possède deux natures. 4

Le vieil homme. 4

Le péché habite en moi 5

Le nouvel homme. 5

Des leçons de l’épître aux Romains. 6

La leçon de Romains 5. 6

Romains 5 v. 1 à 11. 6

Romains 5 v. 12 à 21. 7

La leçon de Romains 6. 7

La leçon de Romains 7. 8

La leçon de Romains 8. 9

Message adressé à la personne mentionnée dans le contexte. 10

Le mot de la fin. 12

 

Le contexte

Un de mes correspondants a été interrogé par une personne à la sortie d’une réunion chrétienne par une personne qui, cherchant de l’aide, lui confie ceci : « je lis  ma bible  tous  les  jours, j'en ai besoin et je  ne  peux faire  autrement que de  me placer devant et en présence de Dieu chaque jour  pour  entendre à travers ma bible et je lis ainsi ce qu'il a à me  dire  et je  m'en nourris chaque fois un peu plus et j'apprends encore plus à le  rencontrer et le  connaître … » Abordant cette personne sur la communion avec le Seigneur, induite par la Parole de Dieu, voici la réponse de cette personne : « justement,  je  n'arrive  pas  à "rentrer"  en communication,  à  m'adresser  à Lui après  ma  lecture,  je  comprends  ce qu'il veut, mais  je n'arrive  pas  à lui répondre,  à lui parler ... j'intériorise tout,  et  je  reste muette ! » Dans la suite de la conversation, cette personne confie ceci : « ... je m'inquiète de ne pas pouvoir faire ce qu’il faut, pour toujours être constamment en étroite relation avec mon Seigneur, j’ai comme un sentiment de culpabilité »

Introduction

Cette personne manifeste posséder la vie divine, car dans le cas contraire, elle ne se poserait pas toutes ces questions, mais elle n’en a pas trouvé les réponses, qui pourtant se trouvent bien dans la Parole.

Cette situation n’est pas rare, que du contraire ! Bien des chrétiens se trouvent dans cette même situation mais ils le cachent, souvent à cause d’un enseignement défaillant, ce qui implique la responsabilité de celui qui enseigne, du pasteur (dans le sens biblique du terme et non pas dans le sens des écoles de théologie) qui n’apporte pas la nourriture appropriée au besoin de l’âme, la « brebis » du Seigneur, que le pasteur a la charge de nourrir, et pour cela, encore faut-il, qu’il se nourrisse lui-même !

Qu’est-ce qu’une vraie conversion

Bien que la personne en question soit vraiment convertie, il n’est pas inutile de rappeler ce qu’est une vraie conversion, cette question est traitée dans le message « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? », message n°1.

Le vrai croyant, a reconnu devant Dieu, dans le secret de son cœur, qu’il a offensé le Dieu saint par les nombreux péchés qu’il a commis dans sa vie. Dieu lui avait dit : « tu ne convoiteras pas », mais j’étais incapable de ne pas convoiter, et ma convoitise s’est exprimée par de nombreux actes incompatibles avec la sainteté de Dieu, ces actes s’appellent les péchés.

Ayant commis ces péchés, ma conscience me faisait sentir que j’en portais l’entière responsabilité, c’est moi qui ai commis ces actes. Je ne pouvais alors me présenter devant Dieu, que pour entendre ma condamnation à passer l’éternité en enfer avec le Diable et ses anges !

Dans cet état, si Dieu est un Dieu saint, il est aussi un Dieu d’amour ! Il s’est révélé à moi, dans sa grâce, en portant à ma connaissance, par sa Parole, que son Fils, devenu Homme, est allé volontairement à la croix, pour recevoir de la part de Dieu, ce que moi-même, je méritais, à cause des actes mauvais, à savoir mes péchés !

De plus, le Parole me fait savoir, qu’il y a en moi, une racine qui produit ce mal, la Parole de Dieu l’appelle « le péché » ! Dieu me déclare aussi dans sa Parole, que le Seigneur Jésus, son Fils, a pris sur lui, ce que je suis à cause de cette racine, le péché, pour que cela soit définitivement condamné, dans la personne du saint Fils de Dieu.

Ainsi mes péchés sont ôtés à tout jamais, et le péché dans la chair a, à tout jamais, reçu la condamnation méritée, en la personne de Christ, qui Lui n’a rien fait qui ne se dut faire. Le brigand sur la croix pouvait dire à son compagnon : « … nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. » (Luc 23 v.41)

Nous lisons dans l’Evangile selon Jean « … Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Si Christ a dû mourir, à cause de ce que je suis et à cause de ce que j’ai fait, il est aussi ressuscité, ouvrant la voie, sur base de la simple foi, à une vie nouvelle, une vie divine et éternelle !

C’est la nouvelle naissance, l’entrée dans une création entièrement nouvelle, dans laquelle le péché (la racine) est absent, et à fortiori où aucun de ses actes (les péchés, les fruits) ne peuvent se commettre !

Le prix payé est ce que le Seigneur Jésus a dû endurer de la part du Dieu saint pendant les 3 heures terribles d’abandon (Matthieu 27 v.45-49 & Marc 15 v.33-36) et c’est là aussi qu’a lieu ce que l’apôtre Paul rapporte dans l’épître aux Romain « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.8)

L’authentique chrétien accepte par la foi les points suivants qui sont les résultats de l’œuvre de Christ à la croix :

·         Tout a été fait par Dieu

·         Rien n’est à faire par le croyant (sauf croire) (*)

·         Ce qu’il est en tant que fils d’Adam, a été mis à mort à la croix par Christ

·         Par  la résurrection de Christ, ressuscitant avec Lui, le croyant entre dans la nouvelle création, il obtient une nouvelle vie, qui est de nature divine et qui est éternelle dans la durée. La nature divine qu’il reçoit, appelée « le nouvel homme » dans la Parole.

·         Christ ressuscité par la gloire du Père, est assis à sa droite dans les lieux célestes (Ephésiens 1 v.20), d’où aussi il exerce des fonctions importantes, son office de Grand Souverain Sacrificateur (Hébreux 4 v.14-16) et aussi celui d’Avocat (1 Jean 2 v.1)

·         Le croyant sait, par la seule foi, que tous ses péchés (commis avant et après sa conversion) sont entièrement pardonnés, par Dieu lui-même.

·         Le croyant ne ressent pas ces choses, il les reçoit par la grâce de Dieu, sur base de la seule foi.

·         Ayant cru, le croyant reçoit le Saint Esprit qui vient habiter en lui. (Ephésiens 1 v.13)

 (*) de plus, Dieu nous dit « … vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 v.8-9)

Nota Bene

Ayant rappelé les bases relatives à la nouvelle naissance, le reste du texte concerne le vrai croyant. Il n’est nullement question d’une personne ne possédant pas la vie divine et éternelle.

Le vrai croyant possède deux natures

Comme résumé dans le paragraphe précédent, le croyant possède en lui, la nature qu’il a reçu de ses parents, nature qui ne peut que réagir aux sollicitations du péché, ce qu’il est en tant que fils d’Adam. En tant que tel, il ne peut que pécher, il lui est impossible de ne pas convoiter. La Parole appelle cette nature : « le vieil homme » (Romains 6 v.6, Ephésiens 4 v.22, Colossiens 3 v.9)

Mais, par sa nouvelle naissance, il reçoit une nouvelle nature, identique à celle de Christ. Cette nature est exempte de péché ! Elle est divine. La Parole appelle cette nature « le nouvel homme » (Ephésiens 4 v.24, Colossiens 3 v.10)

Le vieil homme

Le vieil homme se manifeste sous la forme du « moi » qui cherche sa propre satisfaction, recherchant les émotions qui lui plaisent, quelles soient de natures religieuses ou non. Le vieil homme est mû par le péché, il est inimitié contre Dieu.

Pour connaître les caractères du vieil homme, il suffit de lire dans l’épître aux Romains qui en donne la description du chapitre 1 v.18 au chapitre 3 v.20.

Il s’agit de mon vieil homme, pas celui de mon voisin !

L’homme inconverti n’est que ce qui y est décrit, il est un homme naturel, qui ne possède qu’une seule nature. Mon vieil homme est identique à ce qu’est un homme inconverti

L’homme religieux qui caractérise mon vieil homme n’admet pas ce que la Parole de Dieu me dit à ce sujet, car il se rebelle contre Dieu, il ne soumet pas à Dieu ! La conversion ne change en rien le vieil homme, il reste identique à ce qu’il est.

Quel est l’effet de la conversion sur le vieil homme ? C’est sa mort en la personne de Christ à la croix.

Dieu a mis à l’épreuve son peuple terrestre, le peuple Israël, à qui il a donné une loi, et cette loi est sainte et bonne (Romains 7 v.12, 1 Timothée 1 v.8).

Elle promettait la vie à celui qui l’accomplira, mais aussi la mort à qui l’enfreindra «  … vous garderez mes statuts et mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra. » (Lévitique 18 v.5).

Malgré cette loi, sainte, juste et bonne, appliquée à l’homme naturel, qui est incapable de s’y conformer, son état pécheur l’a conduit à crucifier le Fils de Dieu, lui faisant endurer les trois premières heures de la croix !

C’est aussi là, à la croix que je vois ce que je suis, en tant que « vieil homme » !

C’est là que je vois combien j’avais besoin de l’œuvre de Christ accomplie à la croix, durant les trois heures de ténèbres qui ont suivi, pour que ce péché puisse m’être pardonné !

Je ne puis que rendre grâce au Seigneur, le remercier de tout mon cœur, que cet homme-là, a été moralement crucifié avec Christ : « sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. » Romains 6 v.6)

Je ne ressens pas que le vieil homme est crucifié, je le crois, c’est une question de foi. Non pas une foi théorique, mais une foi qui fait des œuvres de foi (1 Thessalonicien 3 v.1) en opposition avec des œuvres de loi (Romains 3 v.20)

Le péché habite en moi

Si le vieil homme a été crucifié, et si le croyant le considère comme mort, le péché n’est pas mort. Il a été condamné en la chair à la croix : « Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair,.. » (Romains 8 v.3).

Ce péché est toujours prêt à se manifester, mais il ne peut stimuler que le vieil homme, qui, si, par la foi, par l’énergie du Saint-Esprit, est tenu dans la mort, là où l’œuvre de Christ l’a placé. Ce péché qui habite en moi ( Romains 7 v.17), n’a alors aucune prise car un homme mort ne peut plus pécher !

C’est pour cette raison que l’apôtre Paul nous dit : « … vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.11)

« Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » (Romains 6 v.12-14)

Le nouvel homme

Parlant de ce qui caractérise l’homme naturel, dans les versets 17 à 19 d’Ephésiens 4 (« … vous ne marchiez plus  … dans la vanité de leurs pensées … étrangers à la vie de Dieu … ayant perdu tout sens moral, se sont livrés à la débauche, … »), l’apôtre Paul nous dit dans les versets 20 à 24 : « Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : c’est-à-dire, en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité. »

Le nouvel homme, est l’homme qui naît lors de la nouvelle naissance, il appartient à la nouvelle création, il est lui-même une nouvelle création : « … si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Corinthiens 5 v.17)

Le nouvel homme n’a aucune puissance en lui-même, il est « activé » par le Saint Esprit qui habite en lui : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous» (1 Corinthiens 3 v.16) ; « … ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit … » (Ephésiens 1 v.13)

Le nouvel homme est entièrement dépendant de Dieu, il vit dans la dépendance de Christ, assis à la droite de Dieu, d’où aussi il a envoyé le Saint Esprit pour venir habiter sur la terre dans l’Eglise, corps de Christ, et dans le croyant de manière individuelle.

Ainsi l’apôtre Paul nous dit, parlant de notre Seigneur Jésus Christ, en Ephésiens 3 versets 16 -17« …. selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ;  de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, …»

Voilà le nouvel homme : c’est Christ qui habite dans mon cœur !

Et c’est en cela que le nouvel homme est alors en communion avec Dieu, le Père et le Fils et par le Saint Esprit, comme l’exprime les versets 18-19 « … et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour [l’amour de Dieu]; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. » La communion est aussi avec tous ceux qui sont nés de nouveau (« avec tous le saints ») !

Voilà ce qu’est le nouvel homme !

Il possède la nature divine, il n’a rien de commun avec le péché.

Des leçons de l’épître aux Romains

Cette partie est reprise de « chaque jour les écritures de Jean Koechlin

La leçon de Romains 5

Romains 5 v. 1 à 11

Acquitté, justifié, le croyant laisse éclater sa joie (v. 1). La paix avec Dieu est désormais sa part inestimable. Il est réconcilié avec le souverain Juge et cela par l'acte même qui aurait dû à tout jamais attirer Sa colère: «la mort de Son Fils» (v. 10)! En vérité, l'amour de Dieu ne ressemble à aucun autre. C'est bien «son amour à Lui», dont tous les motifs sont en Lui-même. Il a aimé de pauvres êtres qui n'avaient rien d'aimable, avant qu'ils fassent le moindre pas vers Lui, lorsqu'ils étaient encore sans force, impies (v. 6), pécheurs (v. 8) et ennemis (v. 10; 1 Jean 4 v. 10 et 19). Or c'est cet amour-là qui est maintenant versé dans notre cœur.

En face du monde qui se glorifie d'avantages présents et passagers, le croyant, loin d'être honteux (v. 5), peut se prévaloir de son avenir extraordinaire: la gloire de Dieu (v. 2). Qui plus est, il est capable de trouver de la joie dans ses tribulations présentes. Car elles produisent des fruits précieux (v. 3, 4) qui rendent son espérance d'autant plus vive et plus fervente. «Et non seulement cela…» (v. 11): nous avons le droit de nous glorifier dans les dons, mais avant tout dans Celui qui nous les dispense: Dieu Lui-même, devenu notre Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.

Romains 5 v. 12 à 21

Pour un croyant converti sur son lit de mort, l'épître aurait pu se terminer avec le v. 11. La question de ses péchés a été réglée; il est propre pour la gloire de Dieu. Mais pour celui qui continue à vivre sur la terre, un problème douloureux se pose désormais: il a encore en lui l'ancienne nature, «le péché», qui n'est capable de produire que des fruits corrompus. Risque-t-il donc de perdre son salut? Ce qui suit, du ch. 5 v. 12 au ch. 8, nous apprend comment Dieu y a pourvu: Il a condamné non seulement les actes, mais aussi la volonté mauvaise qui en est la cause, le «vieil homme» (ch. 6 v. 6), strictement conforme à Adam notre ancêtre. Imaginons qu'un imprimeur peu consciencieux, en composant le cliché d'un livre, ait laissé passer de graves erreurs qui faussent complètement la pensée de l'auteur. Ces fautes se reproduiront lors du tirage autant de fois qu'il y aura d'exemplaires. La plus belle reliure n'y changera rien. Pour avoir un texte fidèle, l'écrivain devra faire procéder à une nouvelle édition à partir d'un autre cliché.

Le premier Adam est comme ce mauvais cliché. Autant d'hommes, autant de pécheurs! Mais Dieu n'a pas cherché à améliorer la race adamique. Il a suscité un nouvel homme, Christ, et nous a donné sa vie.

La leçon de Romains 6

C'est trop facile — disent certains! Puisque la grâce surabonde et que nos injustices ne servent qu'à la faire briller davantage, profitons-en pour nous laisser aller à tous les caprices de notre volonté charnelle (v. 1 et 15). Mais peut-on imaginer le fils prodigue, après avoir vu l'accueil que lui a réservé son père, désirer retourner dans le pays éloigné en se disant: Je sais maintenant que je serai toujours reçu à la maison chaque fois qu'il me plaira d'y revenir? Non, un tel raisonnement n'est jamais celui d'un véritable enfant de Dieu. D'abord parce qu'il sait ce que la grâce a coûté à son Sauveur et qu'il craint de l'attrister. Ensuite, parce que le péché doit avoir perdu tout attrait pour lui. En effet, un cadavre ne peut plus être séduit par les plaisirs et les tentations. Ma mort avec Christ (v. 6) enlève au péché toute force et toute autorité sur moi. Et c'est une délivrance merveilleuse!

Le ch. 3 v. 13 à 18 constatait que tous les membres de l'homme: sa langue, ses pieds, ses yeux… étaient des «instruments d'iniquité» au service du péché (v. 13). Eh bien! À ma conversion ces mêmes membres changent de propriétaire. Ils deviennent des «instruments de justice» à la disposition de Celui qui a tous les droits sur moi.

Il n'est rien dont l'homme fasse plus de cas que de sa liberté. Or celle-ci est une complète illusion. «La libre volonté n'est que l'esclavage du diable» (Pensées de J.N.D.). Toutefois l'homme ne s'en rend compte qu'après sa conversion. C'est seulement en cherchant à s'envoler que l'oiseau captif expérimente qu'on lui a rogné les ailes. «Quiconque pratique le péché est esclave du péché», enseignait le Seigneur Jésus. Mais Il ajoutait: «Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8 v. 34, 36). Libres,… non pas de faire notre propre volonté: ce serait nous replacer sous le même esclavage! Qu'il nous suffise d'avoir «dans le temps déjà écoulé» accompli la volonté de l'homme pécheur (et pour quel fruit? v. 21; 1 Pier. 4 v. 3); d'avoir travaillé pour Satan l'imposteur dans un marché de dupe, moyennant un tragique salaire: la mort, que Christ a subie à notre place (v. 23). Non; si nous sommes libres, c'est pour servir Dieu et lui obéir de cœur (v. 17; 2 Cor. 10 v. 5). Tel ce jeune esclave, racheté un jour à un maître cruel par un voyageur qui avait eu pitié de lui; au lieu d'aller vivre sa vie, il demanda à ne pas quitter son bienfaiteur; tout son désir était de le servir dorénavant.

La leçon de Romains 7

Non seulement la loi réprime les méfaits que j'ai commis, mais elle juge ma nature pécheresse, par exemple mon incapacité à aimer Dieu et mon prochain comme elle le prescrit. Le péché me place donc inexorablement sous la condamnation de la loi de Dieu… Eh bien! J'en suis délivré de la même manière que j'ai été libéré du péché: par la mort (c'est-à-dire ma mort avec Christ; v. 4). Quand un coupable est décédé, la justice humaine ne peut plus le mettre en prison.

La loi est-elle une chose mauvaise, puisque Dieu a dû me protéger contre sa rigueur? «Qu'ainsi n'advienne!» s'écrie de nouveau l'apôtre (v. 7). Si dans un musée je prends en main un objet exposé, je n'ai peut-être pas conscience de commettre une infraction. Par contre je suis pleinement fautif s'il existe un écriteau: Défense de toucher. Mais en même temps cette inscription suggèrera à beaucoup de visiteurs l'envie d'avancer le doigt vers les objets présentés. Car la nature orgueilleuse de l'homme le porte à enfreindre tout règlement pour affirmer son indépendance. Ainsi par la loi, Dieu me prend en flagrant délit de désobéissance et met en évidence la convoitise qui est en moi, afin de mieux me convaincre de péché.

On a comparé ces versets aux vains efforts d'un homme embourbé dans un marécage. Chacun de ses mouvements pour se dégager ne fait que l'enliser davantage. Se voyant perdu, il finit par crier au secours. Moralement ce drame illustre l'histoire de beaucoup d'enfants de Dieu pendant une période qui suit leur conversion. L'apôtre se met à la place d'un tel croyant (si ce n'en était pas un, d'une part il n'aurait pas ces luttes, d'autre part il ne trouverait pas son plaisir dans la loi de Dieu; v. 22). Et il nous dépeint son désespoir. Hélas! s'écrie cet homme, au lieu d'aller de progrès en progrès, je me sens chaque jour plus mauvais. J'ai découvert successivement que j'étais «sous le péché» (ch. 3 v. 9), que celui-ci régnait sur moi (ch. 5 v. 21), me dominait (ch. 6 v. 14), me tenait captif (ch. 7 v. 23), enfin qu'il «habite en moi» (v. 17, 20), un peu comme un virus qui a pris possession de mes centres vitaux. Ce corps de mort, qui m'en délivrera? Je m'en reconnais incapable, sans force,… je suis donc prêt à m'en remettre à un Autre. Et Jésus me prend par la main. — Expérience pénible mais nécessaire! Dès l'instant où je n'attends plus rien de moi, je puis tout attendre de Christ.

Mais tu parus Seigneur, et rompis notre chaîne;

Devant ton grand amour disparut notre peine.

Quels transports quand la foi, par grâce, nous apprit

Que nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit!

(H&C 148 v. 3)

Pour approfondir ce sujet de l’affranchissement en Christ, nous conseillons de lire l’Étude sur l’Épître aux Romains de R.B. (sur les ch. 6 à 7).

La leçon de Romains 8

Une paix merveilleuse succède aux tourments du ch. 7. Coupable, j'ai appris qu'il n'y a plus maintenant de condamnation pour moi: je suis dans le Christ Jésus, place de sécurité parfaite. «Misérable homme», sans force pour accomplir le bien, j'ai découvert une puissance appelée: «la loi de l'Esprit de vie, qui m'affranchit enfin de «la loi du péché», c'est-à-dire de sa domination. Telles sont les deux grandes vérités que je saisis par la foi.

Le plus habile sculpteur disposant du meilleur outil, ne pourra rien ciseler dans un bois vermoulu. Dieu est ce bon ouvrier et la loi ce bon outil (ch. 7 v. 12). Mais celle-ci a été rendue faible et inefficace par notre «chair» rongée par le péché (v. 3, 7). Nous étions «dans la chair» (v. 9), obligés d'agir «selon» sa volonté. Désormais nous sommes dans le Christ Jésus, marchant «selon l'Esprit» (v. 4).

Il est vrai que, si nous ne sommes plus «dans la chair», la chair est encore en nous. Seulement, après que nous avons cru, l'Esprit de Dieu est venu Lui-même habiter en nous comme le véritable maître de maison. La chair, «le vieil homme», ancien propriétaire, n'est plus présent que comme un locataire indésirable, enfermé dans une chambre. Il n'a plus aucun droit… mais il faut que je veille à ne pas lui ouvrir la porte.

Ainsi nous ne sommes plus «débiteurs envers la chair», ce créancier insatiable et cruel (v. 12). Car nous sommes devenus les enfants de Dieu, et notre Père n'admet pas que nous soyons asservis. Il a Lui-même payé tout ce que nous devions pour que nous soyons libres, ne dépendant plus que de Lui. Jadis l'esclave romain pouvait être affranchi et même exceptionnellement adopté par son maître avec tous les droits à l'héritage. Faible image de ce que Dieu a fait pour de pauvres êtres déchus, souillés et révoltés contre Lui ! Non seulement Il leur a accordé pardon, justice, pleine délivrance, mais Il en a fait les membres de sa propre famille. Et ils sont scellés de son Esprit, par lequel aussi les enfants de Dieu connaissent leur relation avec le Père. «Papa» (Abba en hébreu) est souvent le premier mot distinct qu'articule un petit enfant (v. 15, 16; 1 Jean 2 v. 13 fin).

En plus de cette certitude qu'Il nous donne, l'Esprit nous enseigne à faire mourir — c'est-à-dire à ne pas laisser s'accomplir — les actions de la chair (v. 13). Et c'est en nous laissant conduire par Lui que nous nous ferons connaître comme fils de Dieu (v. 14; comp. Matt. 5 v. 44, 45) en attendant d'être révélés comme tels à toute la création (v. 19).

Sur cette terre, souillée par le péché, règnent l'injustice, la souffrance et la peur. L'homme a assujetti toute la création, y compris aujourd'hui le cosmos, au service de sa vanité (v. 20), de sa corruption (v. 21). Les soupirs de tous les opprimés montent vers le grand Juge (Lam. 3 v. 34 à 36). Nous-mêmes aussi nous soupirons dans «le corps de notre abaissement» (Phil. 3 v. 21). Nous ressentons la fatigue du péché qui nous environne et que, de plus, il nous faut continuellement juger en nous-mêmes (v. 13). Notre infirmité est grande: nous ne savons ni comment prier ni que demander. Aussi est-ce encore une fonction de l'Esprit que d'intercéder en notre faveur dans un langage que Dieu comprend (v. 27). Nous ne savons pas davantage ce qui est bon pour nous. Mais le v. 28 nous affirme que tout ce qui arrive a été préparé par Dieu et finalement s'insère dans «son propos», dont Christ est le centre. Car c'est pour donner à son Fils des compagnons dans la gloire que Dieu a préconnu, prédestiné, appelé, justifié, glorifié ces êtres, jadis misérables et perdus, qu'Il prépare actuellement pour leur céleste vocation (v. 29). Chaîne sublime des conseils divins qui relie l'éternité passée à l'éternité à venir et qui donne son sens au moment présent !

Un tel déploiement des conseils éternels de Dieu laisse le racheté sans paroles. Toute question qu'il pouvait encore se poser a trouvé sa réponse parfaite! Dieu est pour lui; quel ennemi se risquerait encore à le toucher? Dieu le justifie; qui oserait désormais l'accuser? Le seul qui pourrait le condamner: Christ, est devenu son souverain intercesseur! Et que pourrait refuser un Dieu qui nous a fait dans son Fils le plus grand de tous les dons? Il donnera «toutes choses avec Lui». Oui, y compris s'il le faut les épreuves (v. 28). Il semble que celles-ci tendraient plutôt à nous séparer de l'amour de Christ en produisant en nous les murmures ou le découragement. Au contraire! «Toutes ces choses» nous permettent de faire l'expérience de cet amour comme nous n'aurions pas pu le connaître autrement. Quelle que soit la forme de l'épreuve: tribulation, détresse, persécution…, dans chacune d’elles la grâce variée du Seigneur trouve à s'exprimer d'une manière particulière: soutien, consolation, tendresse, sympathie parfaite… À chaque souffrance vient répondre une forme personnelle de son amour. Et quand il en sera fini à jamais de la terre et de ses peines, nous resterons pour l'éternité les objets de l'amour de Dieu.

Message adressé à la personne mentionnée dans le contexte

Chère âme, votre état d’âme est celui qui concerne de nombreux chrétiens, surtout au début de leur conversion.

Vous ne faites pas la différence entre ce que vous êtes en tant que descendant d’Adam, et ce que vous êtes en Christ.

Comme cette âme dont l’état moral est décrit dans Romains 7, vous fixez vos regards sur vous-même, et vous découvrez une énergie en vous qui vient contrarier le désir de votre âme de jouir de la communion avec le Seigneur, cette énergie, c’est le péché (la racine du mal), qui comme expliqué plus haut, n’est pas mort, mais habite en vous (de la même manière en moi) !

Il ne faut pas confondre le péché en moi, avec le péché sur moi (acte que je commets laissant le péché agir, ne tenant pas dans le mort, mon vieil homme) !

Découvrant le péché en vous, vous vous occupez de lui, le résultat en est ce sentiment de culpabilité dont vous parlez !

Comment en être délivré ? Vous trouvez la réponse dans le 8ème chapitre de l’épître aux Romains, en réalisant d’abord, qu’il n’y a aucune condamnation pour celui qui est dans le Christ Jésus, ce que vous êtes, puisque vous êtes bien passé par une vraie conversion !

Vous pouvez rendre grâce à Dieu par Jésus Christ votre Seigneur, réalisant que, de l’entendement (qui est du nouvel homme) vous servez la loi de Dieu, mais de la chair (principe actif du vieil homme, mais dont la place est dans la mort) vous servez la loi du péché (ici la « loi » est dans le sens de « principe » comme la loi de la pesanteur) !

Mais si le vieil homme est tenu dans la mort, il ne peut agir. Mais vous ne pouvez pas par vos propres forces tenir le vieil homme dans la mort, c’est impossible ! Si vous essayez, et c’est ce que vous faites, vous n’y arrivez pas, et vous ne pouvez pas jouir de la communion avec le Seigneur. Vous n’y arriverez jamais (moi non plus) en regardant à vous, à votre moi, qui est l’expression de votre vieil homme (comme il est aussi le mien).

Ce n’est que par le moyen du nouvel homme, Christ habitant en vous, par l’Esprit Saint, que vous pourrez considérer par la foi votre vieil homme comme mort, et vous serez alors libre de vous-même, du moi, et dans la dépendance du Seigneur, Christ qui habite en vous (Ephésiens 3 v.17) !

Ne cherchez pas à stimuler des émotions, c’est le vieil homme qui recherche des émotions, laissez-vous porter par le Seigneur !

Il connait toutes les difficultés que vous rencontrez, ayant ce trésor dans un vase de terre à savoir votre corps mortel : « … nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous » (2 Corinthiens 4 v.7)

Le moyen est très simple, c’est de venir au trône de la grâce, mettant en toute simplicité l’enseignement de Hébreux 4 v.14-16 :

« Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun. »

C’est là que le Seigneur vous donnera l’énergie spirituelle pour ne pas diriger vos regards vers vous, pour les diriger vers Lui, et ainsi avoir communion avec Lui.

Si un accident vous arrivait, et cela nous arrive, bien que cela ne soit pas la normalité du chrétien. Nous manquons de dépendance, nous n’avons pas recours aux ressources que met notre Seigneur à notre disposition, et le vieil homme n’est plus tenu dans la mort, par la puissance de l’Esprit Saint, contristé par notre manquement, le vieil homme convoite, c’est sa nature, et le péché trouve l’occasion de produire du fruit. Là aussi nous avons une ressource pour retrouver la communion, nous la trouvons dans la 1ère épître de Jean, où nous trouvons notre Avocat (qui plaide avoir payé de sa vie à la croix, pour ce croyant en chute):

«  Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.

« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.

Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.

Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier. » (1 Jean 1 v.8 à ch.2 v.2)

Le mot de la fin

Que le Seigneur puisse bénir ces quelques lignes, et vous encourage à lire et étudier sa Parole pour y découvrir ses trésors, et que vous servant des ressources que le Seigneur met à votre disposition, vous trouviez cette paix qui semble vous manquer, vous connaissez la paix avec Dieu, celle que Jésus laisse, mais je parle de la paix de Dieu, celle que Jésus nous donne, celle dont il jouissait lui-même sur la terre

« Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix » Jean 14 v.27

« … ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus. » (Philippiens 4 v.6-7)

Voici un message audio sur le sujet de la paix de Dieu (environ 3 minutes) d’un frère qui est auprès du Seigneur, son nom est Fernand Chaudier :

http://data.beauport.eu/Audio/Etudes/Le_Bru/FCh_La_paix_de_Dieu.mp3

Que le Seigneur vous aide à renforcer votre confiance en Lui !