Peux-tu affirmer être justifié quant au péché devant Dieu ?

 

Introduction. 1

La valeur du sang de Christ 2

Le vrai croyant est revêtu de la justice de Dieu. 3

C’est de la justice de Dieu qui est EN CHRIST, dont le vrai croyant est revêtu. 5

C’est par la FOI et pas par des œuvres que le vrai croyant est ainsi revêtu. 5

 

Introduction

Cette question n’est pas banale, elle est de toute importance.

La première question est de d’abord être au clair quant à la conversion, il circule tellement d’erreurs à ce sujet qu’il vaut la peine d’être au clair sur ce qu’est une vraie conversion. Ce sujet a été traité dans le message n°1 « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »

Tout être humain est par nature pécheur, en aucune manière cette nature ne peut être changée, que l’on soit un vrai croyant ou pas. La différence entre le vrai croyant et celui qui ne l’est pas, c’est d’être né de nouveau, qui consiste à naître moralement en tant qu’un homme moral nouveau, appartenant à une création nouvelle. Le vrais croyant est habité par deux êtres moraux totalement opposés : le vieil homme (l’être naturel, descendant d’Adam) et le nouvel homme, né de Dieu, possédant le vie divine et éternelle, et participant à la nouvelle création, où tout est de Dieu. L’homme inconverti ne possède qu’une seule nature morale, celle d’Adam !

Le Seigneur Jésus, lors de sa crucifixion, dû subir de la part du Dieu Saint, les 3 heures de ténèbres pendant lesquelles il s’est identifié à ce que je suis par nature (le vieil homme, portant la racine du péché) pour subir de la part de Dieu, et à ma place, ce que je méritais ! Il a mis fin à ce que je suis moralement en tant que fils d’Adam ! L’homme Christ Jésus, par son œuvre à la croix, a placé moralement ce que je suis par nature (le vieil homme) dans la mort, mais Dieu ne l’a pas laissé dans la mort, mais Il a ressuscité de Seigneur Jésus, et par Lui, je suis ressuscité avec Lui, en tant que nouvel homme moral. Le vieil homme est, pour la foi du vrai croyant, resté dans le mort !

Maintenant, pour pouvoir en toute sérénité me présenter devant Dieu, qui ne peut voir le mal sans le punir, je dois pouvoir être revêtu d’une Justice acceptable par Dieu !

Il est donc de toute importance de savoir, en y ayant foi, ce que dit Dieu dans sa Parole sur ce sujet important, afin d’avoir une parfaite assurance quant à la parfaite justice que Dieu lui-même a revêtu le nouvel homme (jamais le vieil homme).

Les divers mouvements de la chrétienté, par leurs conceptions théologiques, ont introduit une grande confusion sur ce sujet, que beaucoup d’âmes restent dans la crainte, ou dans une totale indifférence quant à un sujet aussi important, car sans cette justice, nous ne pouvons pas être à l’abri de la colère de Dieu !

Cette méditation, qui s’inspire d’un extrait du Messager Evangélique intitulé « La justification par la foi », et dont le texte est accessible en son entier en cliquant sur le lien : « La justification par la foi »

Examinons donc quel est l'enseignement de l'Ecriture touchant la justification.

Quand cette doctrine est débarrassée de tout raisonnement humain, combien elle est belle et simple; en mettant en avant la croix de Christ, en déployant pleinement la valeur infinie des souffrances et de la mort de Christ, et, par conséquent, le parfait caractère de ce salut que le croyant possède dans et par la mort et la résurrection de son grand Substitut.

La valeur du sang de Christ

En premier lieu, LE SANG DE CHRIST est, d'après les Ecritures, le fondement de notre justification, la cause qui la procure. C'est-à-dire que la base sur laquelle Dieu peut avec justice, justifier ceux qui croient, est le précieux sang, la mort de Christ. Ainsi nous lisons: «Justifiés par son sang» (Romains 5: 9); mais le mot «par» n'exprime pas toute la force du mot original qui signifie plutôt «en son sang», c'est-à-dire «dans la puissance», ou «dans la vertu de son sang». La même vérité est enseignée dans un chapitre précédent. «Etant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang» (Romains 3: 24, 25; comparez avec 4: 24, 25; Ephésiens 1: 7; Galates 2: 16, 21; 1 Pierre 3: 18).

Comment donc le sang de Christ devient-il le fondement de notre justification?

Le sang versé signifie que la vie est donnée, car la vie est dans le sang, et c'est le sang qui fait propitiation pour l'âme (Lévitique 17: 11); et par conséquent le sang parle de mort; notre question devient donc: Comment la mort de Christ est-elle le fondement de la justification?

La réponse est simple.

C'est à cause de ce que la mort accomplit. Le Seigneur Jésus «a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre 2: 24); il «a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu» (1 Pierre 3: 18); «il a été fait péché pour nous» (2 Corinthiens 5: 21); il était «l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1: 29); c'est Lui que «Dieu a présenté pour propitiatoire [= ce qui couvre] par la foi en son sang» (Romains 3: 25).

En réunissant ces passages et d'autres semblables qui se trouvent dans les épîtres, nous voyons immédiatement le caractère de la mort du Sauveur. Nous y apprenons que non seulement il a porté nos péchés sur la croix comme notre substitut, mais aussi que, dans cette heure solennelle et terrible, il portait devant Dieu tout le poids de la condition de péché et de la responsabilité de l'homme; qu'il était venu sur la scène où le premier Adam avait failli, et qu'il avait pris sur Lui toutes les conséquences de cette faute, et qu'il avait réglé pleinement et pour toujours, dans sa mort sur la croix, toute la question de nos péchés [les actes]et du péché  [la racine qui produit les péchés, les actes]; c'est-à-dire de la condition de péché de l'homme. C'est pourquoi nous lisons que «ayant fait par lui-même la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux» (Hébreux 1: 3); et aussi que «maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l'abolition du péché par le sacrifice de Lui-même», et qu'il a été «offert une fois pour porter les péchés de plusieurs» (Hébreux 9: 26, 28).

Nous voyons ainsi que le Seigneur Jésus, dans sa mort, a répondu à toutes les exigences de la sainteté de Dieu, d'une manière si parfaite que Dieu est complètement satisfait; bien plus, non seulement il a pleinement porté et expié les conséquences du péché et de la chute de l'homme, mais il a vengé l'honneur de Dieu, et l'a entièrement glorifié touchant ce qui avait apporté sur la terre la ruine et la désolation. Car Jésus n'a pas seulement fait l'expiation; il a aussi, par sa mort, glorifié Dieu dans tous les attributs de son caractère, C'est pourquoi, parlant de sa mort, il dit lui-même: «Maintenant le fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et incontinent [ = sans ne plus pouvoir attendre] il le glorifiera» (Jean 13: 31, 32). Et encore: «Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire» (Jean 17: 4). Christ subit sur la croix la colère de Dieu, parce que là il était le substitut pour les pêcheurs; il portait nos péchés, et fut «fait péché» (2 Corinthiens 5: 21). C'est pourquoi toutes les vagues et les flots de Dieu passèrent sur sa tête dans cette heure terrible; oui, les eaux entrèrent dans son âme, et c'est sous le poids de la colère qu'il subissait, quand il a plu à l'Eternel de le froisser, de le mettre en langueur, quand il mettait son âme en oblation pour le péché (Esaïe 53: 10), c'est alors qu'il s'écria: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Matthieu 27: 46). Mais, béni soit son nom, il a vidé cette terrible coupe jusqu'à la lie, il a épuisé tout le jugement de Dieu contre le péché, et par là, il a fait une expiation pleine, suffisante et éternelle; en même temps, il a revendiqué en y répondant et en les maintenant, tous les droits de la sainteté de Dieu, et ainsi il a glorifié Dieu complètement et pour toujours.

Le vrai croyant est revêtu de la justice de Dieu

Tel a été le caractère de la mort de Christ, et c'est pourquoi son précieux sang est devant Dieu d'une si grande et si infinie valeur que, sur cette base Dieu peut rencontrer et justifier l'impie; oui, il peut être «juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus». En conséquence, «la justice de Dieu» est «sur tous ceux qui croient» (Romains 3: 22, 26).

Cela veut dire que Dieu est juste et justifie en vertu de Christ.

Il est juste, parce que dans la croix il a été satisfait à ce que le péché encourait; le péché a été jugé de Dieu; Christ a souffert pour le péché et l'a expié.

Plus que cela: le Seigneur Jésus a parfaitement magnifié Dieu et glorifié son caractère, et, au lieu que l'obligation soit maintenant tout à fait du côté de l'homme, qui avait accumulé une dette qu'il n'aurait jamais pu payer, Dieu est intervenu, et ayant été ainsi glorifié dans la mort de l'homme Christ Jésus, il est positivement juste quand il justifie l'âme qui croit en Jésus. En conséquence, c'est la justice de Dieu; car Dieu se montre juste quant aux droits de Christ. [pas un droit qui découlerait de moi !]

En effet, Christ est mort pour les pécheurs, et ceux qui croient sont placés devant Dieu dans toute la valeur infinie de ce précieux sang qu'il a versé pour eux, comme leur substitut. C'est donc avec justice que Dieu pardonne, accepte, justifie chaque croyant; cette justice qui s'est exercée à l'égard de Christ, qui l'a ressuscité d'entre les morts et l'a glorifié à la droite de Dieu, s'exerce aussi envers chacun de ceux qui croient en Jésus, le saisit et l'amène où se trouve Christ en la présence de Dieu. Il ne peut en être autrement, car puisque le sang a répondu à tout ce que Dieu exigeait et même l'a glorifié, tout pécheur, du moment qu'il croit, se trouve revêtu de la valeur infinie de ce sang. C'est donc en réponse à la valeur du sang que la justice de Dieu (car cela est dû à Christ) se répand d'une manière bien propre à réjouir, et revêt le pécheur de sa propre perfection, de sorte qu'en Christ, il est justifié pour toujours devant Dieu. Il est accepté dans le Bien-Aimé.

Ce que nous venons de dire sera confirmé si nous regardons pour un moment au déploiement de la justice de Dieu envers Christ lui-même. Comme il était sur le point de quitter ce monde, il disait par anticipation: «Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire» et s'appuyant sur son oeuvre ainsi achevée, il continue: «Et maintenant glorifie-moi, toi Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût» (Jean 17: 4, 5). C'est-à-dire que Christ regardait au Père, afin d'être glorifié à cause de ce qu'il avait fait sur la terre, et Dieu a répondu à cette demande quand il l'a ressuscité d'entre les morts et l'a glorifié à sa droite. Ou, en d'autres mots, Christ ayant porté le jugement pour le péché et les péchés, de manière à satisfaire toutes les exigences de Dieu, et à glorifier Dieu en tout ce que Dieu est, la justice de Dieu s'est déployée en ressuscitant Christ d'entre les morts et en le glorifiant à Sa droite. En un mot, il appartenait à Christ d'être ainsi glorifié à cause de tout ce qu'il avait fait comme notre substitut. Et Dieu l'a fait, car «si Dieu est glorifié en lui (Christ), Dieu le glorifiera aussi en lui-même» (Jean 13: 32), et la justice de Dieu a été montrée en glorifiant le Seigneur Jésus. C'est pourquoi le Seigneur dit que le Consolateur [le Saint-Esprit] convaincrait le monde de péché, de justice et de jugement, «de justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus» (Jean 16: 10). Sous ce rapport donc, la justice de Dieu c'est Christ reçu dans la gloire, à la droite de Dieu.

C’est de la justice de Dieu qui est EN CHRIST, dont le vrai croyant est revêtu

Nous sommes maintenant en état de comprendre un autre aspect de la vérité. Dans la seconde épître aux Corinthiens, il est dit des croyants qu'ils sont «justice de Dieu en Christ» (5: 21). Ici, nous avons en plus la vérité de notre union avec Christ comme étant devant Dieu. C'est-à-dire que Dieu nous reçoit avec justice dans sa gloire, comme il a reçu Christ; car il l'a reçu en vertu de l'oeuvre accomplie pour nous, et nous par conséquent en Lui. Nous sommes «justice de Dieu en lui», car en nous bénissant de cette manière céleste et glorieuse, en nous justifiant, il ne fait que répondre aux justes droits de Christ sur Lui. Envers nous c'est pure grâce, mais ce n'en est pas moins la justice de Dieu. Il a été fait péché pour nous, Lui qui n'a pas connu le péché, «afin que nous devinssions justice de Dieu en lui».

Telle est la vraie doctrine de la justification. La base sur laquelle Dieu agit n'est pas l'obéissance de Christ à la loi, et le sang, mais c'est le précieux sang de Christ seul. La justice de Dieu n'est pas l'obéissance de Christ durant sa vie, mais c'est la réponse de Dieu à la valeur de ce sang précieux, si précieux en effet aux yeux de Dieu, qu'il constitue, dans sa grâce, un droit sur Lui pour chacun de ceux qui croient en Jésus. Cette justice fut d'abord déployée dans la résurrection de Christ (car il a été livré pour nos offenses et a été ressuscité pour notre justification), et en le plaçant dans la gloire à sa droite; elle est de nouveau déployée dans la justification de tout pauvre pécheur qui vient à Christ, et sera plus tard déployée en glorifiant tout croyant avec Christ. C'est pourquoi aussi nous pouvons dire que Christ nous a été fait justice de la part de Dieu (1 Corinthiens 1: 30); et qu'il est la fin de la loi pour justice à tout croyant (Romains 10: 4); car tout ce que nous avons de la part de Dieu, notre justification, notre glorification, est en Christ, et en Christ seul.

C’est par la FOI et pas par des œuvres que le vrai croyant est ainsi revêtu

Il est à peine besoin de rappeler que le principe de la justification est la foi, — la foi en contraste et en opposition avec les oeuvres. Sur ce point, tous les chrétiens évangéliques sont d'accord. Mais nous pouvons remarquer encore le fait que la justification d'Abraham est donnée comme exemple de ce principe (Romains 4; Galates 3). A la vérité, il y a une différence bénie en notre faveur. Pour Abraham, l'objet de la foi était le Dieu de la promesse; pour nous, c'est le Dieu qui l'a accomplie. «Or ce n'est pas pour lui seul qu'il a été écrit que cela lui a été compté, mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus, notre Seigneur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification. Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 4: 23-25; 5: 1).