Le baptême du Saint Esprit et de feu

De la méditation « Le don du Saint Esprit »

de Brockhaus R. -  ME 1908 page 17  -  ME 1909 page 16

 

Contenu de l’ensemble de la méditation :

0.  Préface

1.  La personne du Saint Esprit

2.  Le baptême du Saint Esprit et de feu 

3.  L'autre Consolateur

4.  La venue de l'autre Consolateur

5.  Des différents modes de communication du Saint Esprit

6.  Le Saint Esprit, comme sceau et gage

7.  Le temple du Saint Esprit

8.  Un seul corps et un seul Esprit

9.  Le Saint Esprit dans le livre de l'Apocalypse

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Le baptême du Saint Esprit et de feu

Pour répondre à la question: Que veut dire Jean le Baptiseur, quand, montrant Jésus, il dit; «Moi, je vous baptise d'eau pour la repentance; mais celui qui vient après moi, est plus puissant que moi… lui vous baptisera de l'Esprit Saint et de feu» (Matthieu 3: 11), il nous faut d'abord nous occuper un peu des circonstances dans lesquelles ces paroles furent prononcées.

Jean le Baptiseur fut le précurseur du Seigneur Jésus, le héraut du grand roi qui était né à Bethléhem, et qui était alors sur le point d'entrer en scène, au milieu de son peuple. Jean apparaît sous ce caractère tout particulièrement dans notre chapitre. Accomplissant la prophétie d'Esaïe, il prêchait dans le désert de Judée: «Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché. Car c'est ici celui dont il a été parlé par Esaïe le prophète, disant: Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers». L'Eternel, le Seigneur, était apparu au milieu de son peuple terrestre, pour établir son royaume, et les yeux de tous devaient être dirigés sur lui, les coeurs de tous rendus attentifs à sa personne. Jean n'était pas le personnage important; ce n'était qu'une voix qui devait secouer de leur sommeil toutes les âmes, et diriger les pensées de ceux qui se repentaient et qui craignaient Dieu sur le Messie, le Berger d'Israël.

Le «royaume des cieux» s'était approché, ce royaume dont il est déjà question en Daniel 2 et 7. Jean n'avait aucune intelligence de la forme que ce royaume devait revêtir d'abord, que son roi serait rejeté et le royaume lui-même établi dans une forme mystérieuse (Comparez Matthieu 13). Il prêchait simplement au peuple d'Israël (car ici il s'agit exclusivement de celui-ci), le royaume des cieux comme approchant et annonçait la présence du Jéhovah-Messie, qui exercerait le jugement sur le méchant, introduirait le bien dans une puissance divine, et préparerait ainsi le chemin à la gloire que Dieu avait promise aux pères. Il ressort de l'envoi qu'il fait de ses disciples à Jésus, en Matthieu 11, combien peu Jean s'attendait à ce que Jésus fut rejeté par les Juifs, et à ce que l'accomplissement des promesse fut renvoyé, comme conséquence de ce fait.

Pouvons-nous nous étonner de son manque d'intelligence? Non; mais c'est avec raison que nous devrions être étonnés que des croyants de nos jours qui, malgré la lumière claire du Nouveau Testament, ne sont pas encore arrivés à comprendre que l'établissement du royaume de Christ dans une gloire et une puissance visible, tel qu'il est décrit dans l'Ancien Testament, a été renvoyé, et que le rejet de Jésus ici-bas et son élévation à la droite de Dieu a conduit à l'introduction du royaume sous la forme mystérieuse déjà nommée. Il est tout à fait étonnant de voir combien les notions de beaucoup de croyants à cet égard sont contraires aux Ecritures. On confond le royaume avec l'Eglise, les espérances terrestres et l'attente d'Israël avec la position et l'espérance céleste des croyants du Nouveau Testament, et l'on parle, en conséquence, plus du «roi» Jésus, que du Fils de l'homme rejeté ici-bas, mais glorifié dans les lieux hauts, et Tête de son corps, l'Assemblée. On comprend que cette manière de voir réponde plus ou moins aux pensées des croyants dont il s'agit.

Il peut être bon à cause de cela de s'arrêter un moment ici. Il n'y à jamais eu de temps sur la terre, où les voies de Dieu aient apporté à l'homme des bénédictions aussi étendues qu'aujourd'hui. Même naître dans le règne millénaire n'est pas à comparer avec la bénédiction actuelle. La pensée de la gloire qui sera vue alors, quand tout sera soumis à Christ, et que la volonté de Dieu se fera «comme dans le ciel ainsi aussi sur la terre», pourrait sans doute faire monter en bien des coeurs le désir: «Ah! si seulement je vivais alors sur cette terre!» Mais les croyants qui seront ici-bas en ces jours-là, ne jouiront pas de ce dont nous jouissons aujourd'hui. Ils ne seront pas dans les mêmes relations que nous avec le Père et le Fils. Ils ne sauront pas de la même manière que nous, ce que c'est que d'entrer au dedans du voile dans le lieu très saint, ou de prendre part ici-bas aux souffrances de Christ. Ils ne connaîtront pas dans son plein sens la joie du Saint Esprit, qui est notre part à nous qui sommes rejetés par le monde et méprisés à cause du Christ. Ce qui caractérise le temps présent, c'est le fait que les croyants, tandis qu'ils accomplissent leur pèlerinage et sont rejetés ici bas, habitent en réalité dans le ciel. Notre bourgeoisie est en haut, nous n'appartenons pas du tout à ce monde terrestre, toute notre attente est en dehors des choses visibles, unie à Christ là où Il est maintenant.

Nous voyons une admirable image de notre position sous ce rapport dans notre bien-aimé Seigneur lui-même, quand, après son baptême par Jean, il remonta du Jourdain et que le ciel s'ouvrit sur lui La scène terrestre autour de lui était un désert mais le ciel était ouvert et le Saint Esprit descendit sur lui, tandis que le Père le reconnaissait pour son Fils bien-aimé.

Cher lecteur croyant, contemple avec adoration la place bénie dans laquelle la réconciliation t'a placé, Après que Christ est retourné au ciel comme celui qui a pleinement glorifié Dieu quant au péché, pour toi le voile a été déchiré et le ciel ouvert. Tu es oint et scellé du Saint Esprit comme Jésus, et le Père t'a reconnu comme fils, comme son enfant bien-aimé. Il est à peine nécessaire de faire ressortir que Jésus était tout cela et qu'il le reçut sur le pied de ses droits personnels, de la dignité de sa personne, tandis que nous sommes amenés sur ce terrain par grâce sur le pied de l'oeuvre de rédemption. C'est pour cela que nul objet ne lui fut montré dans le ciel sur lequel il eût à porter ses regards, comme, par exemple, pour Etienne et Paul, mais lui, il est l'objet sur lequel le ciel regarde en se baissant.

Je voudrais encore remarquer, en passant, qu'à cette occasion, nous trouvons, pour la première fois, la Trinité divine pleinement révélée. Le Fils est là en forme visible comme homme; le Saint Esprit descend sur lui et demeure sur lui, et la voix du Père le reconnaît comme Fils. Quelle merveilleuse révélation en rapport avec la position que le Fils avait prise. La révélation de ces trois personnes dans l'unité divine était impossible dans l'Ancien Testament, ainsi que nous l'avons vu dans la première partie de notre méditation; elle était, comme base du christianisme, réservée pour le glorieux moment où le Fils de Dieu prendrait sa place au milieu des pauvres de son troupeau, parmi ceux que, dans son amour et sa grâce condescendante, il appelle les «excellents de la terre» (Comparez Psaume 16).

Revenons maintenant à Jean le baptiseur. En vue du royaume dont il annonçait l'approche, Jean exhortait tous à la repentance. L'état du peuple était tel que le baptiseur, en accord avec sa prédication de repentance, faisait sa demeure en dehors de Jérusalem, centre religieux d'Israël, dans le désert allant et venant en vêtement de poil, se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. La grâce n'était pas exprimée dans son service, quand même, à tout prendre, sa mission était une preuve de la grâce de Dieu. Il vint «dans la voie de la justice» (Matthieu 21: 32). Il ne connaissait pas les privilèges de l'Israélite. Dieu pouvait, des pierres mêmes du chemin, susciter des enfants à Abraham. Il s'agissait alors d'une vraie repentance et d'un retour à Dieu, de fruits «qui conviennent à la repentance». Le Messie était là. Le Seigneur de la moisson était apparu. Lui qui savait distinguer le bon grain de la balle, qui sondait les coeurs, lui, le juge d'Israël était dans son aire, c'est-à-dire au milieu de son peuple d'Israël. L'invitation à la repentance s'adressait à tout le peuple, et déjà la cognée était mise à la racine des arbres. Si Israël refusait de se repentir, Dieu était prêt à rompre entièrement avec le vieux système religieux, comme cela a aussi eu lieu en réalité plus tard. Les arbres qui ne portaient pas de bons fruits, devaient être coupés et jetés au feu; celui qui acceptait le témoignage de Jean et se soumettait à la sentence divine, était séparé du reste du peuple par le baptême d'eau.

Je le répète donc: il ne s'agit, dans notre chapitre, que d'Israël et des voies de Dieu envers les Juifs. Le message de Jean s'adressait exclusivement à ce peuple. Il est nécessaire d'insister toujours de nouveau là-dessus, parce que, précisément, la méconnaissance de ce fait a donné lieu à tant de fausses interprétations des paroles de notre prophète. Jean était un prophète, et plus qu'un prophète; non seulement, il adressait au peuple des paroles sérieuses de la part de Dieu, mais il annonçait aussi l'accomplissement des promesses de Dieu et, par là, la venue d'un temps tout nouveau pour Israël, et rendait témoignage de la présence de l'Eternel au milieu de son peuple. Quel fait d'une insondable portée que cette présence! Jéhovah-Jésus, qui était apparu au milieu de son peuple, devait nécessairement être celui qui accomplirait toutes les promesses, mais il devait nécessairement aussi juger tout le mal qu'il trouvait au milieu de son peuple. Il venait après Jean, mais il était avant lui. Il était plus puissant et plus grand. Jean n'était pas digne de délier la courroie de sa sandale. Il avait son van en sa main. Il voulait séparer de son peuple ceux qui étaient vraiment à lui (le bon grain) et les mettre en sûreté dans ses greniers, les autres, les méchants (la balle), devaient être brûlés au feu inextinguible.

Nous en venons ainsi à cette parole qui forme le point essentiel de notre méditation: «Lui vous baptisera de l'Esprit Saint et de feu». La longue introduction qui précède était nécessaire pour montrer combien il est faux et même dangereux de sortir les paroles du prophète de leur contexte et de leur donner ainsi une interprétation qui contredit directement l'enseignement de l'Esprit dans notre chapitre et aussi dans d'autres passages. On dit, en rapport avec cette déclaration du prophète, «que nous devons être baptisés de feu»; on parle du baptême de feu comme d'une promesse précieuse pour le croyant, et l'on demande, par d'ardentes prières, l'accomplissement de cette promesse. Oh! qu'il est bon que Dieu, dans sa grâce, n'exauce pas de telles prières! Il ne peut pas les exaucer, car s'il les exauçait, cela signifierait la condamnation éternelle de ceux qui le demandent.

«Moi, je vous baptise d'eau pour la repentance; mais celui qui vient après moi, est plus puissant que moi… lui vous baptisera de l'Esprit Saint et de feu». Jean, dirigé par l'Esprit Saint, place ici, réunis en une seule et courte phrase, deux choses parfaitement différentes dans leur nature et directement opposées l'une à l'autre; deux actes du Seigneur sont décrits d'une manière brève et caractéristique; ils sont non seulement entièrement différents, mais aussi, quant au temps de leur exercice, ils sont bien éloignés l'un de l'autre. Ce dernier point, Jean ne pouvait sans doute pas le connaître alors, il ne l'a pas connu plus tard non plus, ainsi que nous l'avons déjà vu plus haut. Quelles sont donc ces deux choses? Jésus était venu pour baptiser de l'Esprit Saint, c'est-à-dire pour donner son Esprit à ceux qui seraient vivifiés, purifiés et rachetés; et il était venu pour baptiser de feu, c'est-à-dire pour exercer son jugement contre ceux qui ne recevraient pas le témoignage de Jean et persévéreraient dans leurs pêchés. Pendant que Jean appelait le peuple à la repentance et baptisait d'eau ceux qui répondaient à son appel, un plus grand que lui était prêt à nettoyer son aire, à exercer le jugement contre les impénitents, mais aussi à baptiser d'Esprit Saint ceux qui se laisseraient sauver par la foi en lui. Remarquons-le donc bien: Jean place ici le Seigneur Jésus non comme Rédempteur apparaissant en grâce, non comme l'Agneau venu pour ôter le péché du monde, mais comme chef du royaume, comme l'Eternel prêt à exécuter le jugement contre le peuple coupable, si Israël ne se repentait pas. L'aire était son aire, le froment était son froment, et la balle, il la brûlera au feu inextinguible.

Israël a rejeté Jésus. Le message sérieux de Jean qui venait dans la voie de la justice, et les invitations bienveillantes de Jésus qui, bien que juge d'Israël, rencontrait son peuple en grâce divine, demeurèrent sans réponse. Le Messie, le Roi d'Israël, fut cloué à la croix. Le sort de la nation juive comme telle était ainsi scellé; il ne restait plus pour elle que le jugement. Mais le jugement n'est pas encore définitivement exécuté. Tout le système religieux est bien ôté. Israël se trouve bien dispersé parmi les peuples de la terre, sous la malédiction qu'il a attirée sur lui par le meurtre du Fils de Dieu, mais le jugement final annoncé par le verset 12 de notre chapitre, n'est pas encore exécuté. Dieu a, comme nous le savons tous, reculé la conclusion finale de ses voies envers Israël, et entre deux quelque chose de tout nouveau, jusqu'à alors caché dans le coeur de Dieu, l'Assemblée ou l'Eglise, a été manifesté. Elle fut formée le jour de la Pentecôte, et ensuite le Seigneur y ajoutait chaque jour ceux d'Israël qui devaient être sauvés de la colère à venir. Au résidu croyant d'Israël qui fut trouvé après le rejet de Christ et après sa résurrection d'entre les morts, fut renouvelée la promesse se rattachant au témoignage de Jean. «Vous serez baptisés de l'Esprit Saint (*) dans peu de jours» (Actes des Apôtres 1: 5).

(*) Pourquoi n'est-il pas aussi ajouté ici: «et de feu»? Si l'explication, donnée par d'autres, du baptême de feu était juste, ces mots n'auraient vraiment pas été omis à cette place.

Jean réunit ainsi ensemble en une seule phrase deux caractères importants de la première et de la seconde venue du Christ. Tout ce qui pouvait se trouver entre les deux, était caché à ses yeux Les écrits de l'Ancien Testament avaient bien parlé de la première et de la seconde venue du Messie, mais sans que la pensée de deux périodes de temps différents en fût réveillée. Même après la mort et la résurrection du Seigneur, les disciples n'en avaient pas encore l'intelligence. Jean, donc, place ces deux choses, le baptême du Saint Esprit et le baptême de feu, simplement l'une à côté de l'autre. Comme nous l'avons dit, il ne pouvait pas savoir ce que nous savons aujourd'hui: que le baptême du Saint Esprit est la bénédiction de Dieu dans le royaume des cieux, tel qu'il subsiste aujourd'hui, tandis que le baptême de feu accompagnera l'établissement du royaume des cieux en puissance et en gloire au retour du Christ. En ces jours-là, s'accomplira le contenu du verset 12. Christ rassemblera les impies comme la balle et les jettera au feu. C'est là le baptême de feu. Il n'a rien à faire avec la nouvelle naissance d'un homme, ni avec sa préparation et son armement en puissance pour le service; c'est encore moins une libération du péché habitant en lui, une espèce de combustion de la vieille nature, pour que celui qui l'a reçu, vive maintenant saint et sans péché. Non, il n'a aucune relation avec le croyant, mais il signifie l'effusion du feu jaloux de Dieu, de la colère brûlante du juste juge, sur tous ceux qui s'endurcissent en face des messages sérieux et bienveillants de Dieu et persistent dans leurs voies de péché.

Le feu, dans l'Ecriture, est partout le symbole du jugement (Matthieu 3: 11, ne fait pas exception à la règle). Ce fait est si connu et ressort de tant de passages de l'Ancien et du Nouveau Testament qu'il n'est pas nécessaire de nous y arrêter plus longtemps. Je voudrais seulement mentionner un passage du Nouveau Testament qui occasionne parfois des difficultés. C'est: «Car chacun sera salé de feu; et tout sacrifice sera salé de sel» (Marc 9: 49). Le Seigneur parle ici du sérieux de l'éternité. Dieu est un feu dévorant et tous ont à faire avec lui et avec sa sainteté parfaite. Chacun, bon ou méchant, sera salé de feu. S'il y a la vie dans une âme, le feu du jugement n'atteindra que ce qui ne répond pas à la sainteté de Dieu; tout ce qui est de la chair rencontrera un jugement sans miséricorde. Dieu veut et doit être sanctifié dans ceux qui s'approchent de lui (Comparez Lévitique 10). En rapport avec cela, nous lisons aussi en 1 Corinthiens 11: 32: «Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde». Mais si le jugement atteint l'impie et le méchant — et cela arrivera certainement — cela signifie pour lui la condamnation, le feu inextinguible.

En outre, tout sacrifice, c'est-à-dire tout ce qui est consacré à Dieu, sera salé de sel, c'est-à-dire que la grâce sanctifiante de Dieu, qui garde intérieurement l'âme du mal, ne doit pas manquer à ceux dont la vie est un sacrifice pour Dieu. Si le feu est l'image du jugement qui consume, nous voyons ici, dans le sel, une image de cette puissance divine qui nous sépare de tout mal et nous garde de toute corruption intérieure.

Nous ne trouvons nulle part, dans l'Ecriture, quelque chose qui pourrait nous amener à considérer comme baptême de feu ce qui est arrivé à la Pentecôte. Il ne s'agit nullement là de jugement, mais plutôt de l'effusion de la grâce de Dieu et du don du Saint Esprit pour habiter dans les saints et les employer comme ses instruments. Les langues «comme de leu» indiquent la manière en laquelle la puissance du Saint Esprit devait se révéler dès lors et déployer son efficace dans les disciples. La Parole qui, semblable à un feu, juge tout et ne tolère pas de mal dans le coeur de l'homme, devait être annoncée par eux en puissance et en même temps faire connaître aux hommes, dans toutes les langues, la merveilleuse grâce de Dieu. C'étaient des langues et des langues divisées, ce qui nous rappelle bien que le témoignage de Dieu devait dorénavant rompre les barrières du judaïsme et atteindre tous les hommes, soit Juifs, soit gentils.

A cette occasion — cela aussi est caractéristique pour le christianisme — se rencontrèrent la grâce inconditionnelle et l'amour parfait de Dieu pour l'homme, qui n'avait aucun droit à y prétendre, ses péchés apparaissant en même temps comme tous jugés par la même grâce dans la mort du Christ. A la croix, nous voyons le jugement sur le péché, là la victime sans tache et pure a été consumée à notre place par le feu du jugement. Le mal dans l'homme doit être jugé et de fait il a déjà été jugé en Christ, le grand sacrifice expiatoire. La grâce règne maintenant par la justice en vie éternelle par Jésus Christ, notre Seigneur; et celui qui est devenu participant de cette grâce et la laisse agir en lui, s'applique en tout temps cette sentence divine et marche en sincérité et pureté devant Dieu et les hommes.

Sur Jésus, le Saint Esprit vint en forme de colombe, symbole de la pureté et de la douceur. Sur cet Etre pur et saint, il pouvait descendre et demeurer sur lui sans rien qui rappelât la nécessité d'un jugement. Cela nous rappelle, en même temps, qu'il était dit de Jésus: «Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues; il ne brisera pas le roseau froissé, et il n'éteindra pas le lumignon qui fume» (Matthieu 12: 19, 20).

 

NB

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Claude Beauport