Trois grands maux à faire face par les chrétiens

Ce message s’inspire de la publication « Trois grands maux », parue dans le Messager Evangélique de 1909.

 

CONTENU

Introduction. 1

1 - L’esprit légal 3

2 - Une conscience maladive. 3

3 – Un cœur occupé de lui-même. 4

 

Introduction

Il y a trois choses dont bien des enfants de Dieu ont beaucoup à souffrir, et que l'on peut nommer, en vérité, « de grands maux ».

Ce sont :

1.      L’esprit légal

2.      La conscience maladive

3.      Le cœur occupé de lui-même.

Nous voudrions dire quelques mots sur ces maux et indiquer les moyens par lesquels ils peuvent être guéris.

Avant d’aborder le sujet, il est utile de rappeler quelques faits fondamentaux liés à l’état chrétien. Le chrétien authentique est une personne qui est passée par une vraie conversion, et de ce fait a connu la nouvelle naissance. Elle possède maintenant la vie divine et éternelle, et cette vie est en Christ ! Je vous suggère de lire le message n°1 intitulé « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »

Le chrétien qui souffre de l’un ou de plusieurs de ces maux, n’a pas compris une chose essentielle de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix. La croix a été nécessaire, parce que l’homme est incapable de se conformer aux lois données par Dieu. Cette loi dit : « tu ne convoiteras pas », mais l’homme naturel qu’est mon vieil homme, ne peut s’empêcher de convoiter ! C’est ce que cette âme de Romains 7 versets 7 à 25 réalise ! Tout comme cette âme, le chrétien a besoin d’être libéré de son « moi », affranchi de l’esclavage de ce « moi » ! Qui est-ce qui libère ? C’est Christ qui est ressuscité ! Par la foi, en la Parole de Dieu, le chrétien authentique, sait que cet être, qui ne peut s’empêcher de convoiter, à savoir le vieil homme, est moralement mort avec Christ !  Un homme mort ne peut plus convoiter. Le péché est toujours bien en moi, mais si mon vieil homme est bien tenu dans la mort par la puissance que possède le nouvel homme, qui est la puissance divine du Saint Esprit, ce vieil homme ne peut plus pécher ! Un mort ne pèche pas !

Mais il n’en reste pas là, le chrétien authentique est aussi moralement ressuscité avec Christ, en tant que nouvel homme ! Le nouvel homme est exclusivement de nature divine ! Il ne s’occupe que de ce qui plaît à Dieu. Il ne s’agit pas de mysticisme, il a bien conscience qu’il est corporellement dans ce monde, sur la terre, où il rencontre bien des circonstances difficiles à traverser. Mais il les traverse avec le Seigneur en communion avec lui.

C’est ainsi que l’apôtre Paul peut s’exprimer dans l’épitre aux Colossiens : « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, … » (Colossiens 2 v.20) et « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. » (Colossiens 3 v.1-3)

Si, par la puissance donnée au nouvel homme, la puissance divine du Saint Esprit, je ne tiens pas mon vieil homme dans la mort, là où l’œuvre du Seigneur Jésus l’a placé, je manifesterai, soit un esprit légal, c’est-à-dire qui veut par sa propre énergie répondre aux exigences de Dieu, soit un esprit laxiste, qui se permet ce que son cœur naturel convoite, sous prétexte d’une certaine bonté, prétendue de Dieu ! C’est le « moi » qui se met en action, et ce n’est alors plus le péché qui seulement habite en moi, mais ce péché produit du fruit, et alors, il s’agit du péché sur moi.

Sur ce sujet, je vous suggère de lire le message n° 22 intitulé « Le péché en moi et le péché sur moi, nuance très importante ! », ainsi que le message n° 59 intitulé : « Le péché, cette racine de mal! Comment être libéré de cet esclavage ? »

Le vieil homme ne pense qu’à lui-même, à satisfaire son égo. Par contre, à l’opposé, le nouvel homme n’a pas d’autres pensées, que celles qui sont en rapport avec le Seigneur Jésus ! C’est la vraie liberté !

1 - L’esprit légal

Occupons-nous d'abord de l'esprit légal. Ce mal se présente fréquemment, et il est difficile de s'en débarrasser.

Dans beaucoup de cas, il est si opiniâtre qu'il s'attache au croyant jusqu'à la fin et lui ravit des libertés qui sont la part de tous les enfants de Dieu. Cet esprit se manifeste de différentes manières. Cet esprit légal trouble dans l'âme la jouissance de la grâce illimitée de Dieu, même celle du salut, que cette grâce a opéré, et rabaisse le niveau de la vie et du caractère. Il donne, en outre, une fausse idée du caractère de Dieu : il le représente comme un maître sévère et inflexible, qui réclame l'exécution d'un certain nombre de devoirs, et ne le montre pas comme un donateur charitable, qui trouve sa joie dans l'adoration reconnaissante et le bonheur de ses enfants. En un mot, un esprit légal élève un nuage pesant et sombre entre l'âme et Dieu, et introduit la confusion dans toute la vérité chrétienne. Sans doute, il est agréable à Dieu que nous accordions l'attention la plus scrupuleuse à la lettre des Ecritures et que nous ayons le plus sérieux désir de marcher comme cette lettre nous l'enjoint. Mais un esprit légal rend le christianisme froid, formaliste, désagréable. Le service est considéré par lui comme un devoir pénible, non comme une source de jouissance et de joie. Ainsi l'esprit légal refroidit les sentiments et les empêche de s'exprimer devant Dieu.

Quel est donc le remède à ce mal ? En un seul mot, c’est : la grâce.

Donnons entrée dans notre âme à la libre grâce de Dieu avec son caractère aimable et son énergie céleste. Par la puissance que donne le Saint Esprit à l’homme nouveau, efforçons-nous de connaître Dieu et d'apprendre à jouir de lui dans son caractère de donateur, et comme demeurant au milieu des chants de louange de son peuple racheté. Réalisons par la foi, le fait que nous sommes sous la grâce, et non sous la loi, que tout joug est brisé, que Dieu nous voit en Christ, que nous sommes lavés, approchés de Dieu par son sang et aimés comme lui. Saisissons ces glorieuses réalités avec l'énergie d'une foi simple et enfantine, et les ténèbres d'un esprit légal s'enfuiront. Un cœur fondé sur la grâce de Dieu n'est pas seulement heureux, il est aussi zélé pour le service du Seigneur.

2 - Une conscience maladive

Considérons maintenant le second mal, une conscience maladive. Elle se présente sous diverses formes, et prépare à l'âme bien des heures douloureuses. Sans cesse, elle soulève des difficultés et fait naître des doutes et des craintes. Au lieu de se laisser guider par les commandements clairs de la parole de Dieu, elle reste sous l'empire de ses folles imaginations et de ses craintes.

Celui qui n'a pas été aux prises lui-même avec ce mal, ne peut se faire aucune idée des souffrances sans nombre dont il accable celui qui en souffre. Quand une conscience maladive se joint, comme c'est souvent le cas, à un esprit légal, la pauvre âme tourmentée demeure complètement étrangère à la paix et à la joie que donne la foi. Cette âme est constamment en peine de ne considérer que ce qu’est le vieil homme, elle est angoissée à la vue du péché en elle, ces désirs de désobéir au Seigneur. Elle s’impose des règles qu’elle s’imagine être ce que Dieu exige d’elle ! Elle n’accorde pas de foi, au fait, que ce qui est né de nouveau, n’a pas besoin de ces règles ! Elle ne fait pas confiance à la Parole de Vérité, qui pourtant est à sa disposition en vue de  la libérer de cet état d’esclavage ! 

Cette âme a de la peine à comprendre qu’elle possède la paix avec Dieu, en vertu de la seule œuvre de Christ à la croix, en laquelle elle croit effectivement et de ce fait est loin de jouir de la paix de Dieu, celle que Jésus donne, celle dont il jouissait lui-même, alors qu’il était sur la terre. A ce sujet, je vous suggère d’écouter cette vidéo de 4 minutes : « La paix de Dieu / La paix avec Dieu » du frère Fernand Chaudier.

Le remède à ce grand mal, c'est la vérité.

La simple, pure vérité de Dieu, l'autorité des Saintes Ecritures, la conscience mise en contact immédiat avec la Parole, la soumission à cette Parole seule. Dans cette voie, l'âme est dominée exclusivement par les droits de la vérité divine et délivrée de ses propres pensées et de ses anxiétés.

3 – Un cœur occupé de lui-même

Les conséquences du dernier mal, un cœur occupé de lui-même, sont impossibles à définir, tellement elles sont variées et diverses. C’est le caractère principal de l’homme naturel, et à fortiori du vieil homme ! On ne trouve peut-être aucun homme, auquel ce mal soit totalement inconnu. C’est un mal qui guette constamment le chrétien, Satan l’approchant comme « ange de lumière », cherche à faire tomber le chrétien dans ce mal !

Un cœur occupé de lui-même pousse l'homme à ne considérer et à n'apprécier les choses et les personnes que dans leur rapport avec lui, et non pas avec Dieu. Il estimera la valeur des autres, d'après la manière dont ils lui sont agréables à lui et pas à Dieu ! Il s'attachera à des personnes qui lui conviennent par leurs goûts, leurs sentiments et leurs opinions, tandis qu'il se tiendra à l'écart d'autres. Il aimera ceux qui sont d'accord avec ses propres vues. En un mot, il juge hommes et choses non pas dans leurs rapports avec Christ et ses intérêts, mais dans leur rapport avec son misérable moi et le cercle étroit de ses intérêts.

Ce grand mal, que l’on se cache très facilement, remplace la communion, par les relations humaines, et confond l’une avec l’autre ! C’est l’œuvre du Diable ! Le vieil homme recherche les relations humaines et s’y trouve bien, tandis que le nouvel homme recherche la communion d’abord avec le Seigneur, et par conséquence avec tous ceux qui jouissent de cette communion. Ce grand mal porte le coup de mort à toute communion, qu'il s'agisse de communion avec Dieu ou de communion avec les saints.

Le remède divin à ce mal, c'est : la personne de Christ.

Il n'y en a pas d'autre, mais ce remède est infaillible.

Soyons occupé du Seigneur Jésus, c’est l’occupation du nouvel homme, allons au trône de la grâce pour avoir du secours au moment opportun (Hébreux 4 v.14-16), lorsque des choses viennent nous distraire, et que Satan sollicite notre vieil homme, pour occuper nos esprits de nous-mêmes. Et si malheureusement, nous sommes tombés dans le piège du Diable en laissant nos esprits être occupés de nous-mêmes, nous avons toujours la ressource de 1 Jean 1 v.8 à 1 Jean 2 v.2 ! « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9) !

Si la grâce est le remède d'un esprit légal ; la vérité, celui d'une conscience maladive ; la réunion de la grâce et de la vérité, savoir Christ lui-même, est le remède d'un cœur occupé de lui-même. Le Seigneur veuille nous faire éprouver la puissance infaillible de ces trois remèdes.