Quelle est la bonne nouvelle pour un homme qui sent qu'il est perdu?

Ce message s’inspire de la publication « Quelle est la bonne nouvelle pour un homme qui sent qu'il est perdu? »  , parue dans le Messager Evangélique de 1863. L’introduction reprend des commentaires de W. Kelly sur Luc 9

La prédication de l’Evangile qui ne contient pas ce qui répond aux besoins d’un homme QUI SENT QU'IL EST PERDU, est absolument inutile et sans effet !

Au chapitre 9 de l’Evangile selon Luc, le Seigneur Jésus envoie ses disciples prêcher l’Evangile du Royaume de Dieu (*) ! L’homme était alors responsable de la manière, avec laquelle il recevait le témoignage de Christ. En effet au verset 5, les disciples devaient secouer la poussière de leurs pieds en témoignage contre ceux qui ne recevaient pas ce témoignage.

(*) Note pour la compréhension. Le Royaume de Dieu, est la sphère morale, dans laquelle Dieu est maître ! Il inclut le règne millénaire, auquel se rattache l’Evangile du Royaume, Evangile prêché par Jean le Baptiseur et par le Seigneur Jésus Lui-même. Le Messie, l’Oint de l’Eternel, ayant été rejeté par ceux qui devaient être ses sujets, le Seigneur Jésus introduit alors l’Evangile de la Grâce, qui sera développé par les Apôtres, principalement par Paul. L’Evangile de la grâce, s’insère dans l’Evangile du Royaume de Dieu, avec la nuance importante que ceux qui le reçoivent, ne son plus des sujets du Roi, mais font partie de l’Eglise, Corps de Christ, l’Epouse du Roi !

Cela reste tout aussi vrai et tout aussi solennel aujourd’hui qu’alors. La nuance étant que L’Evangile annoncé présentement n’est seulement relatif à l’appel des âmes à entrer dans le domaine moral où tout est de Dieu (Royaume de Dieu), mais aussi en présentant la grâce que Dieu offre, en vertu de l’œuvre de Christ à la croix (*) !

(*) Dans ce cadre, lire le message 167 intitulé « Esaïe 6 v.1-8 : un Trône et un Autel ! Sais-tu Pourquoi ? » qui présente d’un côté le trône de Dieu, d’où jaillit la lumière qui révèle l’état de péché de l’homme, et d’autre part les ressources de l’autel, ressources de grâce qui prend sa source dans le don de la personne du Seigneur Jésus, mort sur la croix, ressuscité et assis à la droite de Dieu dans le ciel.

Il s’ensuit que prêcher l’Évangile, en omettant de parler des conséquences terribles pour quiconque refuse de l’accepter, c’est en voiler une partie qui ne manque pas de solennité !

L’Evangile fait connaître le message d’un amour qui a donné le Fils unique de Dieu, ne l’a en rien épargné sur la croix, dans le but de sauver des pécheurs. Bien qu’étant la partie essentielle du message évangélique, la seule prédication de l’amour est tout à fait incomplète ! S’adressant aux Athéniens sur l’aéropage, l’apôtre Paul leur dit clairement : « Dieu … ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts. » (Actes 17 v.30-31)

Sans aucune réserve, l’Evangile, dans sa substance même, manifeste d’une manière éclatante la grâce de Dieu envers l’homme en la personne de Christ. Mais prêcher l’amour seul, c’est un Évangile différent qui n’en est pas un autre (Galates 1 v.6).

Si l’on cache aux hommes les terribles conséquences auxquelles ils s’exposent infailliblement, non seulement on commet une fatale erreur, mais c’est, de plus, un manque d’amour réel à leur égard, que de leur taire qu’ils sont déjà perdus et qu’ils accompagneront en enfer Satan et ses anges, où ils subiront les peines éternelles, à moins d’être sauvés en croyant à l’Évangile.

Entretenir les hommes d’autres choses, quelque bonnes qu’elles paraissent ou qu’elles puissent être à leur place, n’est qu’une preuve d’une insensibilité à la grâce et à la gloire de Dieu, au mal provenant du péché, aux besoins les plus pressants de l’homme, au jugement inévitable, et au bonheur de l’Évangile. Ces choses négligées, c’est en vain qu’on parlera de la bonté de Dieu !

Un homme qui ne se sent pas perdu, ne peut pas éprouver dans son âme le besoin d’un Sauveur !

Prenons l’exemple d’un homme qui, ayant violé les lois de son pays, se trouve condamné à la peine de mort. Nous le considérons allant et venant dans sa cellule, regardant l’extérieur au travers de ses barreaux de fer, ayant ses pensées occupées de son horrible et épouvantable lendemain. Dans cet état, il éprouve ce que veut dire « être perdu », du moins quant à ce monde !

Suppose maintenant que tu descendes vers lui, pour lui parler au travers du guichet de la porte de la cellule ! Tu entends ses gémissements ! Comment lui parlerais-tu ?

Crois-tu qu’un discours sur la morale, que l’exhorter à devenir un brave homme, et à respecter les lois du pays, lui conviendrait ? Mais que te répondrait-il ? Sans aucun doute, il te dirait que tu ne comprends rien à son cas désespéré ! Tous les discours de cette espèce ne lui sont d’aucune utilité ! Etant sous la sentence de mort, sa vie est condamnée !

Imagine que tu t’engages à observer à sa place les lois du pays. Cela ne pourrait jamais sauver le pauvre homme perdu ! Sa condamnation étant prononcée, l’application de la loi du pays exige qu’il doit mourir. Cette même loi a fixé le jour et l’heure du supplice ! La seule possibilité donnée, en vue d’obéir pour lui à la loi, serait de mourir à sa place. Donc, pour un tel homme, la seule bonne nouvelle, qui serait vraiment et parfaitement appropriée à ses circonstances de cet homme, serait d’obtenir le pardon gratuit du Souverain du Pays !

Telle est la position d'un pécheur réveillé qui sent qu'IL EST PERDU.

Ce monde est pour lui la cellule d'un condamné.

Le pécheur conscient qu’il est perdu à cause de son péché, le Diable, comme un lion rugissant lui, voulant garder sa proie, fait retentir ces paroles dans sa conscience : Tu es COUPABLE ! COUPABLE !

Il a cherché à se donner l’apparence d’un innocent ; il a essayé de se justifier en se disant « sans doute coupable, mais moins que ses voisins ». Il a tenté de se corriger en essayant de garder la loi de Dieu, mais il l'a de plus en plus transgressée. Et maintenant il tremble de peur dans le sentiment de sa culpabilité et de ses conséquences. Le remord, ce geôlier de Satan, a tourné sur lui le verrou de la grille de fer du désespoir.

C'est ainsi que, tôt ou tard, tout pécheur, avant d'être sauvé, est amené à désespérer complètement de lui-même, ou de toute œuvre accomplie par lui-même.

Quelle sera, dès lors, la bonne nouvelle qui répondra aux besoins de celui qui en est ainsi venu à connaître la vérité quant à son état moral, et qui se sent perdu ?

Si tu lui dis qu’il faut qu'il change de vie, qu'il aime Dieu, qu'il garde ses commandements ! Il te répondra que tu ne comprends rien à son état, car s’il en était capable, il ne serait pas perdu ! Mais, il te répondra que le vrai problème est qu’il est perdu, qu'il est souillé, qu'il est condamné ; qu'il a fait banqueroute de sa vie, du ciel, de toutes choses !

 

Ami, toi qui lis ce texte, serais-tu dans cette situation ?

La situation qui vient d’être décrite serait-elle la condition dans laquelle tu te trouves ? Te sens-tu perdu ?

Si c’est le cas, écoute ce que dit la Parole de Dieu, qui ne peut mentir, à celui qui se trouve dans une telle situation. Elle révèle Celui qui est venu justement chercher et SAUVER CEUX QUI ETAIENT PERDUS.

La Parole de Dieu, la Bible, ne vient pas devant ta grille de fer de ta prison pour te dire ce qu'il te faut faire par toi-même, car rien de tout ce que tu pourrais faire ne saurait te sortir de la sombre prison à laquelle tu es condamné, ni te délivrer du sort terrible qui t'attend.

Cette Parole te dit que, si l'Esprit de Dieu t'a fait sentir de la sorte que tu es perdu, c’est pour t’annoncer une bonne nouvelle venue du ciel.

En effet, si tu as lu le message 167 (« Esaïe 6 v.1-8 : un Trône et un Autel ! Sais-tu Pourquoi ? »), tu as pu voir que si:

®    d’un côté, la lumière, qui sort du trône de Dieu, révèle le secret le plus profond de ton cœur, et t’a amené à te sentir perdu,

®    de l’autre, il y a l’autel sur lequel s’est offert le sacrifice qui a la capacité de répondre devant Dieu de cet état reconnu, cet autel est la croix sur laquelle le Seigneur Jésus a répondu devant Dieu de ton état de perdition, révélé par cette lumière divine.

Dieu a complètement accepté le Sacrifice offert, la personne du Fils devenu homme, justement pour pouvoir être l’Agneau de Dieu ! Dieu en a fait la preuve par la résurrection du Seigneur Jésus, et non seulement cela, mais l’a couronné de gloire et d’honneur, et l’a fait asseoir à sa droite dans le ciel !

Ainsi, Jésus est là, assis à la droite de la Majesté dans les lieux hauts ; c'est lui, le Bien-aimé, qui descendit en grâce dans cette cellule de condamnation, qui prit la place du pécheur et qui mourut, le Juste pour les injustes.

Tu es perdu ; il s'est livré lui-même à la mort, à la mort même de la croix, (Philippiens 2 v.8)  justement parce que tu es perdu. Tu as perdu le ciel. Il l'a quitté pour devenir un homme de douleurs. (Esaïe 53 v.3-4)

Sachant cela, la Parole t’ayant révélé l’efficacité de l’autel, dirige alors tes pensées vers celui qui a été sacrifié sur cet autel qu’est la croix, et pense à la gloire de ce puissant Sauveur !

Il savait parfaitement que rien, sauf sa vie et son sang, ne pouvait répondre à ton état de culpabilité et de condamnation ! C’est aussi, pour cette raison, pour que l’amour de Dieu puisse s’exprimer, qu’il a donné volontairement sa vie et répandu son sang.

Quelle valeur en rédemption (*) y a-t-il en abondance dans ce sang précieux de Christ !

(*) le terme « rédemption » signifie le fait de racheter (acheter ce qui été vendu à autrui : l’homme s’est vendu à Satan lors de la chute dans le jardin d’Eden)

Tu as péché contre Dieu, tu en as conscience et te sens perdu, mais Dieu te dit aussi, dans sa Parole, qu’il est parfaitement satisfait, justifié et glorifié par ce précieux sacrifice. Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, et c'est en son nom que la rémission des péchés est annoncée [voir Luc 24 v.47 & Actes 10 v.43] (*) ; rémission gratuite, parfaite, éternelle; en son nom, non point par tes œuvres.

(*) « que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom » (Luc 24 v.47) « par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés. » (Actes 10 v.43)

C'est par lui, non par aucune œuvre, que toi et tous ceux qui croient SONT JUSTIFIES (*) de toutes les choses dont aucun d’entre nous ne pouvait pas être justifiés par la loi de Moïse.

(*) « justifié » veut dire : rendu juste, et rendu juste parce que Dieu attribue les qualités trouvées en Christ à celui qui passe par la nouvelle naissance !

Cher ami, Dieu ayant tout fait lui-même, il te suffit d’accepter cela par la simple foi, ce qui, par pure grâce, te déclarera « justifié », « racheté », vu la valeur de la croix de Christ et de son sang étant.  Par ce fait, c’est d’elle-même que s’ouvrira la porte de la prison, dans laquelle tu étais à juste titre tenu prisonnier !

Alors, crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, et sors de cette prison et réjouis-toi dans la seule bonne nouvelle qui réponde aux besoins de quiconque sent qu'il est perdu.

Ainsi, comme le décrit la parabole du Semeur, le Saint Esprit a travaillé le terrain pour qu’il devienne une bonne terre, une âme qui reconnaît sa perdition, et dans laquelle la semence, la Parole, est alors reçue avec foi, et produit la vie divine et éternelle, la nouvelle naissance ! Si le vieil homme, ce que l’homme est par nature, était tenu à juste titre en prison et a trouvé sa fin à la croix de Christ, par la mort. La cellule prison n’est pas un lieu pour un mort, il lui faut une tombe ! Mais le nouvel homme, appartenant à la nouvelle création, il n’a rien affaire dans cette prison ! Il est parfaitement libre, libre en Christ !

Lire aussi le message n°1, intitulé « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »