Les deux brigands sur la croix !

Ce message s’inspire de la publication « Les deux brigands sur la croix » parue dans le Messager Evangélique de 1864.

 

 

CONTENU

Lecture de la Parole de Dieu. 2

Introduction. 2

Être dans la présence de Jésus, avec ce malfaiteur ! 3

Il n’y a qu’un seul moyen d’être sauvé. 4

Qu’est-ce qui distinguait ces 2 brigands ?. 4

Auquel des deux ressembles-tu ?. 5

Celui qui doutait que Jésus avait le pouvoir de sauver ! 5

Celui qui discerne en Jésus, Celui qui sauve ! 7

Pour être sauvé, il faut faire comme de deuxième brigand ! 9

Celui qui est sauvé a-t-il besoin de preuves pour en être assuré ?. 11

Quelle preuve évidente le brigand avait-il que Jésus fut le Seigneur ?. 11

De plus, le malfaiteur ne se confiait pas aux opinions des hommes. 11

Le Seigneur déclare le brigand digne d’être avec Lui dans le paradis ! 12

 


 

Lecture de la Parole de Dieu

Evangile selon MatthieuChapitre 27 – … 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche. … 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.

 

Evangile selon MarcChapitre 15 – … 27 Et, avec lui, ils crucifient deux brigands, un à sa droite, et un à sa gauche.

 

Evangile selon LucChapitre 23 – … 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus (*) l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.

 (*) ou : suspendus (à une croix).

Introduction

Cher ami, toi qui lis ces lignes, arrêtes-toi un moment et réfléchis à l'histoire des deux malfaiteurs qui est placée ici devant toi. Tu te dis peut-être que tu n’as jamais volé, ni tué, que tu as toujours été un honnête homme, un homme droit et comme il faut, que tu n’as jamais fait tort à ton prochain, ni fait souffrir personne, et que ta réputation est intacte sous tous les rapports ! Il n’est pas question ici de mettre en doute tes affirmations.

Il vaut cependant bien la peine de t’arrêter et de réfléchir quelque peu sur une question de la plus haute importance pour tout être humain vivant sur cette terre :

·      « Où se trouve en ce moment l'un de ces brigands dont l'évangile nous entretient ici ? », la réponse est clairement : dans le paradis (1*), jouissant de la présence du Seigneur Jésus, dans la maison du Père !

·      « Où se trouve en ce moment l’autre brigand ? », il se trouve en hadès (2*), attendant la résurrection des morts pour être condamné à passer l’éternité en enfer (2*) avec le Diable et ses anges !

(1*) L’âme de celui qui est passé par la nouvelle naissance, se trouve alors dans la maison du Père, en la présence du Seigneur Jésus, dans l’attente de la 1ère résurrection, celle d’entre les morts (et non pas la 2ème qui est celle des morts) !

« Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » (1 Thessaloniciens 4 v.13-18)

(2*) Le « hadès » est le lieu où les âmes de ceux qui meurent, sans être passé par une vraie repentance ! (Luc 16 v.3) Il se trouve dans l’attente consciente de la résurrection des morts, pour être jugé au grand trône blanc, pour être condamné à passer l’éternité avec Satan et ses anges !

« Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.

Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. » (Apocalypse 19 v.11-15)

Être dans la présence de Jésus, avec ce malfaiteur ! 

Ceci étant, ne serait-ce pas un bonheur pour toi que de pouvoir être sûr de rencontrer celui qui est dans le paradis, malgré qu’il ait été un malfaiteur ?

Ne désires-tu pas, n'espères-tu pas aller aussi dans le paradis ? S'il en est ainsi, dis-toi bien que tu ne pourras y entrer qu'aux mêmes conditions auxquelles le brigand mourant fut admis ! Et de ce fait, tu devras être prêt à y trouver comme compagnons des personnes dont un grand nombre auront été des voleurs, fornicateurs, adultères, meurtriers !

« Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Corinthiens 6 v.9-11)

Tu serais indigné de te trouver ici-bas en pareille compagnie, parce que tu craindrais de ternir ainsi ta bonne renommée, et parce que tu te crois meilleur et plus saint que tous ces gens-là. Mais rappeles-toi que beaucoup d'hommes et, de femmes qui ont été ici-bas de misérables pécheurs perdus, rejetés du monde, estimés comme les balayures et le rebut des hommes, resplendiront de toute la gloire de Jésus, quand Il reviendra sur la terre !

Il n’y a qu’un seul moyen d’être sauvé

Dieu a-t-il donc deux manières de sauver les hommes, l'une pour le brigand et la femme adultère ; et une autre pour l'homme honnête et respectable tel que tu es, sans doute ?

Non ! Car la Parole de Dieu dit : « il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. » (Actes des Apôtres 4 v.12) ; et ce nom, c'est celui de Jésus Christ !

Ou bien y a-t-il deux chemins pour arriver au paradis, l'un que le malfaiteur mourant a trouvé, et un autre, tout différent, dans lequel vous marchez ?

Non ! Car le Seigneur Jésus dit qu'il n'y a qu'une seule porte étroite et un seul chemin étroit qui mènent à la vie éternelle ; et puis une autre large voie qui mène à la perdition.

« Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent. » (Matthieu 7 v.13-14)

Dieu ne reconnaît, dans tout le monde, que deux classes d'hommes, ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus, tout comme il y avait aux côtés de Jésus deux hommes qui mouraient, l'un qui fut sauvé, l'autre qui périt.

La bonne question est : lequel de ces deux hommes es-tu ? Avec lequel te ranges-tu ?

Car, au jugement, vous vous trouverez inévitablement, soit avec l'un, soit avec l'autre :

®  avec celui qui est sauvé et bienheureux dans le paradis,

®  ou bien avec l'autre qui a outragé Jésus, et qui sera jeté dans l'étang de feu.

Quel avantage avez-vous donc devant Dieu de votre honneur et de votre bonne réputation, si bientôt un homme qui est un voleur doit être votre compagnon dans le ciel ou dans l'enfer ?

Qu’est-ce qui distinguait ces 2 brigands ?

Tous les deux, ils avaient fait le mal ! Ils ne différaient pas l'un de l'autre quant à leurs péchés. En effet celui qui fut sauvé dit à son compagnon :

« … pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises … » (Luc 23 v.41)

Quant à leur culpabilité donc, la condition de l'un de ces hommes n'était pas meilleure que celle de l'autre.

L'un ne pouvait pas dire à l'autre : « Je ne mérite pas la mort, mais toi tu la mérites », car celui-là même qui a été sauvé reconnaissait qu'il était, aussi bien que son compagnon, — « justement » condamné. Il n'y avait pas non plus de différence dans les circonstances extérieures, dans lesquelles ils se trouvaient placés ; ils étaient tous deux dans la même misère et les mêmes souffrances : la mort était devant leurs yeux à tous les deux : leurs vies s'évanouissaient dans la même agonie, sur la croix.

Qu'est-ce qui les distinguait donc l'un de l'autre ?

®  L'un confessait qu'il était un pécheur, recevant le juste châtiment de ses crimes; il avait foi en Jésus !

®  L'autre était indifférent à son état de péché, et ne croyait pas que Jésus avait le pouvoir de le sauver.

Auquel des deux ressembles-tu ?

Tout comme moi-même, tu es destiné à passer l’éternité avec l’un de ces deux hommes ! Il suffit de te demander auquel des deux tu ressembles le plus ? La réponse est de fait très simple.

Celui qui doutait que Jésus avait le pouvoir de sauver !

Comme tu peux le lire, l'un s’est joint à ceux qui entouraient la croix et se moquaient de Jésus, disant :

« … N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. » (Luc 23 v.39)

Il doutait que Jésus eût le pouvoir de sauver.

Ce n'est pas qu'il ne désirât d'être sauvé : il n'aimait ni le jugement ni la colère qui l'attendaient ; il eût bien voulu échapper aux douleurs qu'il endurait sur la croix, et aux tourments futurs de l'étang de feu et de soufre. Mais il ne savait pas se confier en Christ comme son Sauveur, et il dit, sous une forme interrogative exprimant ce doute : « N’es-tu pas le Christ, toi ? ».

Sans doute que toi non plus, tu ne souhaites pas passer l’éternité en enfer avec le Diable et ses anges !

« … il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement, … » (Hébreux 9 v.27)

Peut-être as-tu plus d’une fois pensé avec terreur et angoisse à la mort et au jugement qui suivrait !

Peut-être aussi as-tu entendu parler de Jésus, et aussi, tes pensées se sont-elles quelque peu arrêtées sur Lui ! Mais alors n’es-tu pas resté sur cette forme interrogative, exprimant ton doute quant à la réalité de ce que Jésus était bien le Christ, celui qui a le pouvoir de te sauver ?

Tu te dis peut-être que Christ te sauvera à la condition que ta conduite devienne meilleure ! Que tu iras au ciel, au lieu de l’enfer, à la condition que tu ne fasses pas de mal à autrui, et que tu remplisses ton devoir !

Tu te dis peut-être aussi que Dieu te fera miséricorde, à la condition que tu pries suffisamment ! Que tes péchés te seront pardonnés par Jésus à condition que tu mènes une vie juste et pieuse ! Que tu puisses espérer d’être heureux, à condition de servir Dieu et Lui obéir !

« N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. » équivaut à dire « à condition que tu sois, ou si tu es, effectivement le Christ, … et le fait que tu te trouves sur cette croix, ne me le démontre pas ! Ce que mes yeux constatent : tu ne peux te sauver toi-même, et par conséquent, nous non plus ! »

Ce doute interrogatif, ces « à condition que », ces « si » était la preuve qu’il ne croyait pas en Jésus !

Ainsi, tous ces « à condition que », ces « si », ces formes interrogatives exprimant l’incrédulité, constituent une injure faite à Jésus !

« … l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? … » (Luc 23 v.39)

Jésus est le Christ, Celui que le Père a envoyé pour mourir à la place des pécheurs ; et quiconque croit CELA, est sauvé, sans aucune condition !

Le salut ne dépend ni de la conduite ni de la vie d'un homme, car s'il en était ainsi, comment jamais un brigand aurait-il pu être sauvé ?

Le problème exprimé par la forme interrogative, démontrant l’incrédulité, est le fait que tu doutes à la fois de la puissance et de la volonté de Dieu pour sauver !

Mais de quel droit peux-tu mettre en doute la puissance de Dieu ?

Selon toi, le sang du propre Fils de Dieu n’aurait-il pas assez de valeur pour la rédemption des pécheurs (*), dont toi et moi font partie ?

(*) « rédemption » est l’acte de « racheter », c’est-à-dire acheter à nouveau ce qui a été préalablement vendu. Dans le jardin d’Eden, mangeant du fruit de l’arbre défendu, l’homme s’est vendu à Satan. Le sang de Christ est le prix payé par Lui, pour me racheter de la main de Satan. Christ est mon rédempteur ! Il a accompli l’œuvre de la rédemption !

Peux-tu imaginer et croire qu'il y aurait un sacrifice pour le péché plus efficace que celui-là ?

Si ton cœur est droit, tu ne peux pas refuser de reconnaître que Dieu a le pouvoir de sauver, donc celui de te sauver !

Si tu reconnais à Dieu le pouvoir de sauver, alors c’est de sa volonté de sauver, donc de te sauver, que tu doutes !

« … Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je prends plaisir en la mort du méchant, … mais plutôt à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu’il vive ! … » (Ezéchiel 33 v.11)

« … notre Dieu sauveur, … veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité … » (1 Timothée 2 v.3-4)

Comment peux-tu penser une chose pareille, et émettre un tel doute, alors qu’il déclare dans sa Parole qu'il ne veut pas la mort du pécheur ?

Oserais-tu admettre pour un seul moment que Dieu ne soit pas disposé et prêt à recevoir tous ceux qui viennent à Lui par Jésus Christ ?

Ce fut l'amour de Dieu qui donna Jésus Christ pour les pauvres pécheurs. Ce fut parce qu'il les aimait qu'il n'a pas épargné pas son propre Fils.

Alors ne doute donc pas du désir de Dieu de te sauver, mais crois au contraire, qu'il a Lui-même ouvert le chemin, en son propre Fils, « afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16).

Celui qui discerne en Jésus, Celui qui sauve !

Quant à l'autre malfaiteur, il reprenait celui qui injuriait Jésus, lui disant : « tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? » (v.39)

Il ne lui dit pas : « ne crains-tu pas l'enfer ? ou le châtiment ? », mais : « tu ne CRAINS pas Dieu ? ».

« La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse » (Proverbes 9 v.10).

Personne dans le monde, par lui-même, n'a la crainte de Dieu !

«  … au dedans de mon cœur, qu’il n’y a point de crainte de Dieu … » (Psaume 36 v.1)

Peut-être que tu t’imagines craindre Dieu, mais de fait tu n’as pas d’autre crainte que celle de l’enfer et des tourments éternels ! Car s’il n’y avait pas de châtiment pour le péché et l’iniquité dans un autre monde, tu n’aurais pas de crainte !

« … retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. » (Hébreux 12 v.28)

Ainsi, comme ce verset le montre, si vraiment tu craignais Dieu, tu ne ferais certainement pas ce que tu sais qui lui déplaît, et tu le servirais avec crainte !

De plus, si tu craignais réellement Dieu, tu n’aurais aucune peur de l’enfer !

La raison est toute simple : la première chose que fait une personne qui craint véritablement Dieu, c’est croire sa Parole ! C’est croire que Dieu dit la vérité, et en particulier lorsqu’il déclare qu’il « a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)

Douter de la parole de Dieu, ne pas la croire, est une preuve évidente qu'on ne craint pas Dieu.

Mépriser et mettre en doute les paroles que prononce un homme sur cette terre, est la preuve la plus absolue que l’on ne le respecte, ni ne le craint ! Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit des Paroles mêmes de Dieu !

La manière dont il s’exprime, montre que ce pauvre malfaiteur, celui qui reconnait qui est Jésus, a la crainte de Dieu lorsqu’il dit à son compagnon « tu ne crains pas Dieu, toi, … »

A l'agonie il était si rempli de pensées de Dieu et de la crainte de Dieu, qu'il semble oublier la position terrible dans laquelle il se trouve, et perdre de vue ses crimes et sa misère, et les souffrances au milieu desquelles il va mourir, et même il reprend son compagnon.

Oui, en vérité, un voleur mourant peut reprendre son compagnon de péché (tout en n'étant ni moins coupable, ni moins pécheur que lui) ! Oui, il peut faire ainsi, parce que le sentiment de la présence de Dieu remplit son âme, et que la crainte de Dieu domine toutes les autres pensées, tous les autres sentiments, toutes les autres craintes.

Il n'essaie pas de dissimuler sa propre culpabilité, ou de pallier à ses crimes. Il ne s'excuse pas d'avoir fait le mal, en disant que ce ne fut pas sa faute, que la tentation dans laquelle il s'est trouvé était grande.

Il ne demande pas à Dieu de le traiter avec indulgence à cause de cela.

Non, — il reconnaît que lui-même et son compagnon sont justement condamnés :

« … pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises … » (verset 41).

En ce qui te concerne, quand tu as eu conscience d’avoir péché, tu t’es peut-être excusé, tu t’es peut-être dit en toi-même : « après tout, le péché n'est pas si grand ; je ne suis ni aussi coupable, ni aussi mauvais que plusieurs de ceux que je vois autour de moi ! Je n'ai commis qu'un bien petit péché, et Dieu est un Dieu de miséricorde ; je tâcherai de mieux faire à l'avenir, et j'ose dire que Dieu me pardonnera ». 

T’exprimant de cette manière, tu fais la démonstration que tu ignores entièrement ce qu’est ton méchant cœur naturel, entièrement corrompu ! Tu démontres aussi que tu ignores complètement ce qu’est la sainteté de Dieu !

Le malfaiteur expirant n'essaie pas de se justifier ; au contraire, il reconnaît qu'il est un pécheur coupable et justement condamné.

Il ne cherche pas non plus à transiger avec Dieu, en promettant de mieux vivre dorénavant, si Dieu voulait lui pardonner.

Comment l'eut-il pu, en effet ? Il n'avait plus qu'une ou deux heures à vivre, — il était cloué à la croix par les mains et par les pieds.

Il n'aurait servi de rien à un homme mourant, de prendre de bonnes résolutions qu'il n'aurait jamais eu le temps d'accomplir. Il se sentait et se confessait pécheur ; il ne cherchait pas à se justifier, mais il en appelle à Jésus comme le Seigneur, à Lui qui « n'avait rien fait qui ne se dût faire », qui mourait à ses côtés, « le Juste pour les injustes » — et le paradis lui fut ouvert !

« … mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (v.41-43)

Pour être sauvé, il faut faire comme le deuxième brigand !

Et toi, si tu veux être sauvé, tu dois impérativement faire ce qu’a fait ce brigand !

« … et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. » (Ephésiens 2 v.1-3)

Il faut que tu reconnaisses que tu es un pécheur perdu, justement condamné, car par nature un enfant sur lequel la colère du Dieu saint ne peut que s’abattre !

Il ne te sert en rien de chercher un faux abri en essayant de te forger la pensée que tu serais meilleur que d’autres !

Ne t’imagine surtout pas que de bonnes résolutions pourront te sauver, étant par nature un enfant de colère, tu es, comme je le suis aussi par moi-même, incapable de t’y tenir !

Il faut simplement confesser à Dieu la réalité de ce que tu es, ce qu’est ton cœur naturel, car il est exactement ce que Dieu en dit :

« Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ?  Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins … » (Jérémie 17 v.9-10) 

Il te suffit de regarder à Jésus, qui est mort tout exprès pour de pareils pécheurs hors d'état de se sauver eux-mêmes, et qui n'ont en eux-mêmes rien de bon sur quoi ils pourraient s'appuyer !

On entend souvent dire avec légèreté et indifférence : « nous sommes tous pécheurs », comme si c'était une chose naturelle et de peu de conséquence.

Mais sache qu'en te reconnaissant pécheur, tu reconnais que tu es justement condamné ! Si Dieu venait à toi à l’instant, sur base de tes propres mérites, ta part serait inévitablement l’enfer et ses tourments éternels ! En te déclarant pécheur, tu prononces toi-même ta propre condamnation !

Si tu en restes à cette déclaration légère, vague et indifférente « nous sommes tous pécheurs », cet aveu ne fait qu’augmenter ta culpabilité ! Une telle déclaration, justifierait pleinement l’application de la justice de Dieu ! A cause de tes péchés, elle devrait te frapper à l’instant même, d’un châtiment éternel !

Mais le malfaiteur ne s'est pas arrêté là, à ce sentiment profond qu'il était un pécheur justement condamné, il tourmentait son âme ! Il avait devant les yeux, Jésus, placé sous la même condamnation que lui ! Jésus, qui n’avait rien fait qui ne se dû faire ! Bien qu’il soit parfaitement juste, Jésus était mis au rang des transgresseurs ! Tout en étant innocent, il était fait péché !

« … il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs … » (Esaïe 53 v.12)

Ce pauvre brigand pouvait regarder à Jésus, qui était , sur la croix, son substitut devant Dieu ! Son substitut se chargeait de ses péchés, qu’Il allait expier pendant les trois heures d’abandon de Dieu et de ténèbres !

Il voyait Jésus, qui mourait sous la malédiction que lui-même avait encourue !

Il ne dit pas : « Sauve-toi, toi-même et nous aussi ». — Non !!! Car il savait que c'était parce que Jésus ne se sauvait pas Lui-même qu'il le sauvait, lui, pauvre brigand expirant.

« Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous … » (Romains 8 v.32)

Il voyait que Dieu n'épargnait pas même son propre Fils, mais le livrait pour nous, et par conséquent, tout pécheur qu'il était, il pouvait se confier entièrement dans l'amour de Dieu pour être sauvé.

Et regardant au travers des souffrances de Christ vers ce qui était le but de ses souffrances et de sa mort, le malfaiteur ne pensait qu'à la gloire.

Ses péchés n'oppressaient plus sa conscience, car à ses côtés se trouvait une victime qui les portait.

Il n'avait plus à craindre la justice de Dieu : le sang de Jésus coulait pour satisfaire cette justice !

Tout pécheur qu'il était, il pouvait sans crainte se tenir devant le trône de Dieu, parce que Dieu Lui-même avait fourni la rançon pour tous ses péchés dans la mort de son propre Fils.

Tous avaient abandonné « l'homme de douleurs » ; et ceux qui l'entouraient l'accablaient de mépris. Seul, un malfaiteur qui se mourait, un misérable brigand à l'agonie, osait prendre la défense de Jésus contre tous.

Le souverain sacrificateur avait déclaré que Jésus était un blasphémateur ; les anciens l'avaient jugé digne de mort ; le peuple lui avait préféré un voleur et un assassin ; Hérode et ses soldats s'étaient moqués de lui ; Pilate et les Romains l'avaient crucifié ; Pierre l'avait renié, ses disciples l'avaient abandonné ! Seul, le brigand sur la croix leur donnait un démenti, et disait : « cet homme n'a rien fait qui ne se dût faire », et il reconnaissait Jésus comme le Seigneur, quand tout le monde l'avait rejeté et le traitait comme le dernier des malfaiteurs.

Celui qui est sauvé a-t-il besoin de preuves pour en être assuré ?

On entend souvent des personnes qui affirment qu’un pécheur doit avoir des preuves tangibles son salut. Il faut qu’il sente qu'il est sauvé ! Ce qui est complètement faux !

C’est la foi simple en Jésus, la foi au témoignage que Dieu rend à l'égard de son Fils, qui est le seul véritable fondement de la paix et du salut, et non pas ce que je peux ressentir !

C’est une très grave erreur d’introduire des éléments émotifs humains ! C’est même une fausse doctrine ! Car cette erreur fait reposer l’assurance du salut sur des facultés humaines tangibles et visibles, ce qui est en opposition flagrante avec la foi, alors qu’elle est « l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11 v.1) Alors que cette assurance repose sur la seule foi au témoignage que Dieu rend à l'égard de son Fils !

Quelle preuve évidente le brigand avait-il que Jésus fut le Seigneur ?

Tout semblait le contredire. La couronne d'épines ne démontrait guère la dignité royale ; l'abandon et la mort sur une croix n'annonçaient pas davantage le Seigneur ; et cependant, en dépit de toutes ces apparences contraires (*), le brigand confesse Jésus comme le Seigneur et comme étant celui qui plus tard « viendra dans son règne ».

(*) D’Abraham, la Parole dit « … contre espérance, crut avec espérance … » (Romains 4 v.18)

Et cette foi simple, Dieu la lui compta pour justice (*) ! C’est par cette simple foi qu’il fut tenu pour juste.

(*) Comparez Romains 4 v.5 : « … sa foi lui est comptée à justice … »

Le brigand ne possédait pas de justice par lui-même, car il recevait la juste punition de ses forfaits, mais il croyait en Jésus et cela Dieu le lui compte pour justice, et cela le rendait digne du paradis.

Toi qui lis ces lignes, toi non plus, tu ne possèdes pas de justice par toi-même ! Dieu n’en trouve pas en toi ! Et de plus, il ne s’attend pas à en trouver en toi ! Il sait que tu es incapable d’en avoir ! Car, étant Celui qui sonde les cœurs, qui lit dans le plus profond de ton cœur, la partie la plus cachée aux yeux des homme, il dit : « … Il n’y a point de juste, non pas même un seul … » (Romains 3 v.10) . Mais si tu crois, si tu acceptes Jésus comme étant vraiment ton Sauveur, Dieu comptera cela pour justice à toi aussi ; et cela te rendra digne du ciel.

De plus, le malfaiteur ne se confiait pas aux opinions des hommes.

Comme bien d’autres avec toi, tu te dis peut-être que les uns ont une opinion quant au salut, que les autres en ont une autre, et que tu ne sais pas de quel côté se trouve la vérité, et peut-être oses-tu ajouter que tous ont raison à leur manière !

Alors lis ceci, car c’est aussi de la même manière que les disciples le rapporte au Seigneur :

« … Jésus … interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? Et ils dirent : Les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 16 v.13-17)

« Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. » (Jean 6 v.67-69)

Mais croire véritablement, c'est pouvoir dire : « je sais que cette chose est vraie, car c’est Dieu Lui-même qui le dit ! Et quiconque, qui ne croit pas ce que Dieu dit, se trompe, qu'il soit n’importe qui ! »

« … que Dieu soit vrai et tout homme menteur … » (Romains 3 v.4)

Oui ! C'est ici la vérité de Dieu ; et que les hommes disent ce qui leur plaît, et qu'ils cherchent à corrompre la vérité, c'est ici la vérité de Dieu, et il faut qu'elle demeure !

Le brigand défendit hardiment Jésus, malgré toutes les opinions des hommes, et le confessa hautement comme étant le Seigneur, malgré la mort ignominieuse que Jésus souffrait.

Le Seigneur déclare le brigand digne d’être avec Lui dans le paradis !

C'est pourquoi le Seigneur aussi confessa le malfaiteur comme étant digne d'être avec lui dans le paradis.

Il ne dit pas : « tu es trop hardi : tu as trop de présomption, tu as été un trop grand pécheur pour que je te sauve : il faut attendre et voir si ta vie sera meilleure ».

Non !Jésus lui dit :

« En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. » (verset 43) !

Telle est la promptitude avec laquelle Dieu répond à la foi.

« Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. » (1 Timothée 1 v.15)

Et lorsque les soldats vinrent pour rompre les jambes des deux malfaiteurs, ils trouvèrent que Jésus était déjà mort. Il avait placé son âme dans la mort, afin que ce misérable brigand, perdu, puisse obtenir la vie éternelle.

Et au milieu de l'agonie horrible d'une mort comme la sienne, alors que tous l'avaient quitté, cela a dû être une grande douceur pour Jésus, que l'un de ces brigands, qui se mouraient à ses côtés, le confessait devant les hommes.

Les anges avaient servi Jésus lorsqu'il avait eu faim dans le désert ; un ange avait été envoyé pour le fortifier dans les angoisses du jardin de Gethsémané !  Mais ce fut un voleur mourant qui eût le privilège et la gloire de Lui dire une parole de consolation à sa mort.

Jésus mourait pour l'homme ; il souffrait à la place de l'homme ; c'est pourquoi il fut donné à un homme pécheur et perdu, de rafraîchir son âme dans la cruelle agonie de la croix.

« … il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent … »  (Luc 15 v.7)

Si ce n’est pas encore chose faite, tu peux être, toi aussi, une source de joie pour Dieu Lui-même, un témoin pour la gloire de sa grâce.

Accepte simplement sa grâce ; crois qu'il est amour ; aie foi dans le sang de Jésus ; confesse son nom comme étant le seul précieux ; confesse-le devant les hommes ; et ton nom sera confessé par le Seigneur Lui-même, devant les anges de Dieu, pour la joie du ciel.

C’est ainsi que tu naîtras de nouveau, né d’eau (1*) et d’Esprit (2*) !

(1*) la Parole de Dieu dont ce message fait référence

(2*) Celui a agit sur toi, pour que tu sois attentif à cette Parole, contenant la semence qui produit en germant, la vie divine et éternelle, un homme nouveau, appartenant à la nouvelle création !

 

 

 

Nota Bene : Si tu te poses encore la question de savoir ce qu’est une vraie conversion, tu peux à la suite lire aussi le message n°1, intitulé : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? ». Tu peux aussi lire le message n°174, intitulé : « Que penses-tu du Fils de Dieu et de son sang répandu ? »