Depuis l’Egypte jusqu’en Canaan. Quel sens pour le chrétien ?
CONTENU
3- Le Pharaon et l’obstacle infranchissable de la Mer
Rouge
4- La traversée de la Mer Rouge
4-2. Le pharaon poursuit Israël, jusque dans la mer,
qui sera son tombeau !
5-1. Combat contre Amalek dans le désert
5-2. L’Eternel est venu habiter au milieu de son
peuple dans le désert
6-1. Faire la différence entre la position du croyant
et sa marche
8- Le combat pour prendre possession du pays de Canaan
L’Ancien Testament est souvent négligé parmi les chrétiens. Il comporte énormément d’enseignements qui imagent de manière très didactique ce que le Nouveau Testament révèle ! C’est, parmi d’autres, une démonstration de la main de Dieu dans la composition de Sa Parole écrite. Cette Parole devenue chair, et qui s’entend dans les paroles prononcées par le Seigneur Jésus Lui-même. Ce fait confirme ce que l’apôtre Pierre souligne : « ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. » (2 Pierre 1 v.16). De même Paul confirme : « … ayant reçu de nous la parole de la prédication qui est de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez. » (1 Thessaloniciens 2 v.13)
La période de l’histoire d’Israël, depuis son esclavage en Egypte jusqu’à ses luttes pour prendre possession du pays de la promesse, le pays ruisselant de lait et de miel, le pays de Canaan, est l’occasion de fournir des images décrivant l’œuvre de la croix du Seigneur Jésus dans toute son étendue. L’élément central est la Pâque, qui est l’image du sacrifice de Christ, les autres étapes du voyage décrivent les effets de l’œuvre de la croix et ses conséquences pour le chrétien.
La première chose à retenir pour bien comprendre, c’est que pour Israël, peuple terrestre, tout se passe historiquement dans un ordre forcément séquentiel, il n’en va pas de même pour les chrétiens, peuple céleste !
Pour le chrétien, tout commence à la croix, imagée par la Pâque, dès sa nouvelle naissance, qui a lieu là, il est immédiatement au bénéfice de ce que représente, la Mer Rouge, Le Jourdain, Canaan ! Cependant, il n’en n’est pas immédiatement conscient lors de sa nouvelle naissance. C’est dans la prise de conscience, et dans la jouissance pratique de ce que Christ lui a acquis à la croix, qu’il y a ce développement qui suit ce même ordre chronologique et séquentiel !
A la croix, le Seigneur Jésus est mort et
ressuscité pour nous, par sa mort
et sa résurrection il a détruit la puissance de Satan, il s’est aussi identifié
avec nous, ayant été fait péché (la racine qui produit les actes appelés
péchés) afin que nous puissions être aussi morts et ressuscités avec Lui ! Il s’en suit que
ce que nous étions naturellement, comme fils d’Adam, le vieil homme, dont la puissance est la chair, a été placé par
Christ dans la mort. Issu de la nouvelle naissance, l’homme nouveau, dont la seule
puissance est le Saint Esprit,
est introduit par Christ dans
la nouvelle création, là où tout est de Dieu, où le vieil homme n’a aucune
place ainsi que ce qui constitue sa puissance, c’est-à-dire la chair !
« … je ne
vis plus moi … » (moi = le vieil homme dont la puissance est la chair) « … mais Christ vit en moi » (moi = le nouvel homme dont la
puissance est le Saint Esprit)
… l’héritage céleste nous est acquis avec
certitude, et avant d’être pour toute l’éternité assis dans les hauts lieux avec Christ, nous le sommes déjà
en Lui. [ « … dans le christ Jésus … » (Ephésiens 2
v.6)]
Il est à noter que tout a été fait par le Seigneur Jésus, rien n’a été fait par nous, il nous suffit de croire !
On y discerne un élément de plus, qui montre à la foi, que cette parole est véritablement la Parole de Dieu.
Dieu avait annoncé à Abraham que sa descendance séjournerait dans un pays autre que celui de la promesse, et qu’elle y serait réduite à l’esclavage, mais qu’elle en sortirait, après avoir jugé la nation qui l’avait asservie :
Et l’Éternel dit à
Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas
le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les
aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. (Genèse 15 v.13-14)
L’Egypte est un pays florissant dont, contrairement au Pays de la promesse, la prospérité est due à l’eau du Nil, eau qui doit être pompée, par la force humaine des esclaves (*) et non par les pluies de bénédictions qui descendent du ciel !
(*) « … le pays où tu entres pour le posséder n’est pas comme le pays d’Égypte d’où vous êtes sortis, où tu semais ta semence et où tu l’arrosais avec ton pied comme un jardin à légumes. Mais le pays dans lequel vous allez passer pour le posséder est un pays de montagnes et de vallées ; il boit l’eau de la pluie des cieux, — un pays dont l’Éternel, ton Dieu, a soin, sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de l’année. » (Deutéronome 11 v.10-12). Les Egyptiens avaient inventé des pompes à pieds pour irriguer les terres depuis l’eau du Nil, à cause du manque de pluie !
Israël, réduit à l’esclavage gémissait sous la pression exercée par le Pharaon, image de Satan, duquel l’homme naturel, le fils ou fille d’Adam, est l’esclave !
La pays d’Egypte est une image du monde dont Satan est le maître. Il offre toute une série de produits que l’homme naturel, esclave de Satan, désire. Il en a été de même pour les Israélites en Egypte, ils convoitaient tous les produits de la terre d’Egypte, mais, n’ayant rien pour payer, le Pharaon ne lui donnait rien, comme le fils prodigue de Luc, qui n’avait pour seule nourriture que les gousses que mangent les porcs !
Satan y a introduit l’idolâtrie
chose abominable pour Dieu.
Les habitants de ce pays étaient tous coupables ! A l’exception d’un petit
résidu qui avait gardé la foi en Dieu, les parents de Moïse, par exemple, Israël, dans sa quasi-totalité
avait oublié leur Dieu, l’Eternel ! Ils étaient tout aussi coupables que
les Egyptiens ; ils étaient devenus aussi idolâtres que les
Egyptiens !
Coupable envers Dieu, esclave de Pharaon, Israël, objet des promesses faites à Abraham, gémit sous le poids des tâches que lui impose un maître dur !
Dieu, qui est un Dieu de grâce, entend les
gémissements de son peuple Israël, coupable, mais objet des promesses faites à
Abraham ! Et se met en place ce qu’il avait conçu dans ses conseils envers
Israël, à savoir, ce que contient ce qui est décrit par la chaîne :
« Pâque – Mer Rouge – désert –
Jourdain – Gilgal – Canaan » !
Après un parcours décrit dans les premiers chapitres de l’Exode, l’Eternel fait appel à son serviteur Moïse, et son frère Aaron, tous deux images du Seigneur Jésus, pour délivrer son peuple objet de son élection.
Pour pouvoir délivrer Israël, il fallait juger l’oppresseur, le Pharaon et les Egyptiens, et trouver un moyen, pour ôter la culpabilité d’Israël, tout aussi coupable d’idolâtrie que les Egyptiens ! Seul Dieu pouvait opérer une telle délivrance !
Il en est de même pour le chrétien qui
avant de connaître la nouvelle naissance, était mort dans ses fautes et dans
ses péchés, esclave de Satan, et incapable
de se délivrer. Ne résistant pas au Saint Esprit, Il doit d’abord
prendre conscience de son état.
Et pour le délivrer, et bien plus que cela, Il a fallu l’intervention directe de Dieu, la Parole devenue chair venant mourir sur la croix.
Ainsi, le peuple est l’esclave de Satan (le Pharaon) et bien que conscient de cet esclavage du péché, il est incapable de se délivrer lui-même. L’Eternel veut délivrer son peuple qui est tout aussi pécheur que les Egyptiens, mais Dieu ne peut supporter le mal, qu’Il doit juger.
« Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays
d’Égypte, disant : Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera
pour vous le premier des mois de l’année. Parlez à toute l’assemblée d’Israël,
disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par
maison de père, un agneau par maison. Et si la maison est trop peu nombreuse
pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le
prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce
que chacun peut manger. Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ;
vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; et vous le tiendrez
en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de
l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. Et ils prendront de son
sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux
maisons dans lesquelles ils le mangeront ; et ils en mangeront la chair cette
nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des
herbes amères. Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit
dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. Et vous
n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au
matin, vous le brûlerez au feu. Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints,
vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à
la hâte. C’est la pâque de l’Éternel.
Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis
l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai
des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. Et le
sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et
il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai
le pays d’Égypte. Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez
comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un
statut perpétuel. Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès
le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera
du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée
d’Israël. Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième
jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ;
seulement ce que chacun* mangera, cela seul se fera par vous. » (Exode 12 v.1-16)
Pour que chaque Israélite en particulier puisse être
à l’abri de ce jugement, un agneau
doit donner sa vie. Son sang doit être versé, et appliqué sur les
poteaux et le linteau de la porte, pour que l’Israélite puisse être à l’abri du jugement, plaçant
sa foi en la Parole de Dieu, dans la conscience de son état. Il doit aussi manger l’agneau
qui doit être rôti exactement comme Dieu l’a commandé. Il s’identifie à la victime !
« Jésus donc leur
dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si
vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes.
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le
ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.53-54)
Il s’agit ici de s’identifier avec la victime lors de la réception de la vie divine et éternelle. A ne pas confondre avec Jean 6 v.56, qui est la nourriture pour entretenir cette vie de communion.
L’agneau donnant sa vie, paie à la
place de l’Israélite, et la dette payée, le jugement peut passer par devers
lui !
Le
peuple est ainsi, et seulement ainsi, délivré du jugement !
Dès qu’une âme vient se mettre à
l’abri du sang de Christ, réalisant qu’elle est pécheresse et perdue, elle est
à l’abri du jugement, Christ a payé à sa place pendant les 3 heures de ténèbres
de la croix !
Cette âme est née de nouveau (*), et bien qu’elle
ne le comprenne pas encore,
elle est au bénéfice de tout ce que la Croix de Christ lui a acquis,
sans aucune réserve !
(*) Voir le message n°1 « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »
Dès sa nouvelle naissance, le croyant possède la vie divine et éternelle que revêt l’homme nouveau, issus de cette naissance ! Comme il s’en rendra compte plus tard, ce qu’il était avant sa conversion, son vieil homme, est toujours là, mais l’œuvre de la croix l’a placé dans la mort. Il devra l’apprendre plus tard, en le découvrant par le Saint Esprit dans la Parole écrite.
Il n’est pas inutile de souligner que
la seule puissance du nouvel homme, c’est le Saint Esprit, et que la puissance
du vieil homme, c’est la chair ! Lorsque la chair est active, elle met en
action le péché, la racine qui est en moi, et héritée de mes parents, racine
qui alors ne peut que produire des actes, que la Parole de Dieu appelle
« les péchés » !
Dieu intervient, l’âme quitte le lieu
de l’esclavage, le domaine de Satan. Le Saint Esprit va lui faire découvrir au
travers de la Parole, ce que la croix de Christ a acquis pour elle !
Cette phase représente l’expérience faite dès que l’on a quitté le domaine de l’esclavage du péché !
« Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était
enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du
peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il
ne nous servît plus ? Et il attela son
char, et prit son peuple avec lui. Et il prit six cents chars d’élite, et
tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. Et l’Éternel endurcit
le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les
fils d’Israël sortaient à main levée. Et les
Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du
Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les
atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant
Baal-Tsephon.
Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux
: et les fils d’Israël eurent une
grande peur, et crièrent à
l’Éternel ; et ils dirent à Moïse : Est-ce
parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour
mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte
? N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant :
Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir
les Égyptiens que de mourir dans le désert. Et
Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance
de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous
voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. L’Éternel combattra pour
vous, et vous, vous demeurerez tranquilles. » (Exode 14 v.5-14)
Ici, ce n’est pas à proprement parler ce qui nous a été acquis à la croix, mais à cause des effets en salut pour le chrétien, Satan redouble de rage, voyant qu’une proie lui échappe.
L’ennemi, le Pharaon (Satan) ne laisse
pas l’âme en paix, il la poursuit jusqu’à ses derniers retranchements !
Le croyant est alors mis à l’épreuve, la foi faiblit, et son vieil homme se manifeste et commence à s’exprimer : « Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte? ». Nous reviendrons sur ce point au titre : « Combat contre Amalek dans le désert »
Le Seigneur n’abandonne pas le croyant malgré sa faiblesse, son manque de foi ! Il intervient en faveur des siens, et le protège contre les attaques de Satan !
Devant cet obstacle, que représente la Mer Rouge, il faut que Dieu intervienne, pour délivrer Et c’est ainsi qu’est introduit une des conséquences de l’œuvre de la croix, imagée par le passage de la Mer Rouge, objet du paragraphe suivant.
Il est important de bien noter que tout est fait par Dieu !
Ici tout est fait par Dieu pour délivrer son peuple : Il le délivrer de la puissance de l’Ennemi ! Ici, telle une âme, qui s’est mise à l’abri du sang de Christ (le sang de l’agneau de la Pâque) se voit poursuivie par son ancien maître. Etant incapable de s’en délivrer, Dieu intervient, le chemin s’ouvre ! Et nous voyons dans l’image que le peuple passe à sec !
« Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux
fils d’Israël, et qu’ils marchent.
Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de
la mer à sec. » (Exode 14 v.15-16)
L’âme nouvellement née de nouveau,
réalise que Satan (le Pharaon), par la seule intervention de Dieu, n’a
pas pu prendre au piège le nouvel homme,
il n’a aucun pouvoir
sur lui !
Dieu
intervenant, la route s’ouvre pour
cette âme, elle passe ainsi au travers cet obstacle qui était de manière
naturelle infranchissable. Quelle délivrance ! C’est toujours
Dieu qui agit, je n’ai rien à faire, sinon avoir simplement confiance en mon
Seigneur !
« Et les Égyptiens
les poursuivirent, et entrèrent
après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. Et il
arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de
nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens.
Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et
les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux
contre les Égyptiens.
Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens,
sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Et Moïse étendit sa main sur la mer :
et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa
rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la
mer. Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les
cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. » (Exode 14 v.23-28)
Ici, l’âme qui s’est mise à l’abri du sang de Christ, se voit poursuivie par son ancien maître, jusque dans le chemin tracé par Dieu pour elle. Ici aussi elle est incapable de se délivrer, mais Dieu intervient, la mer se referme sur l’ennemi, et l’ennemi est complètement englouti dans la mer !
L’âme comprend alors une autre conséquence de l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus. Par la croix, Satan a été vaincu, et pour le croyant, il se trouve moralement englouti par les flots de la mer. Image de la mort par laquelle le Seigneur Jésus a dû passer pour moi ! A la croix se réalise la prophétie de Genèse 3 v.15-16 : parlant à Satan, le serpent, « je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. »
Ce n’est pas ici que s’est produite la nouvelle naissance, bien que l’image l’illustre la mort et la résurrection de Christ pour elle, car elle est déjà née de nouveau ! Elle l’est, depuis qu’elle est venue se mettre à l’abri du sang de Christ, mais lisant ces passages dans la Parole, le Saint Esprit lui en donne l’intelligence.
Elle comprend que l’ennemi ne peut plus rien contre elle
(en tant que nouvel homme) possédant la vie divine et éternelle. Dieu a tout accompli pour elle en la
personne de Christ, qui est ressuscité !
La Mer
Rouge, qui semblait être un
obstacle, a englouti le pharaon et
son armée, et devient pour l’âme une séparation définitive et
infranchissable entre
l’Egypte (domaine de Satan)
et le lieu où Dieu conduit croyant.
Il s’ensuit que le croyant se trouve dans le désert, passage obligé pour se rendre en Canaan,
pays de la promesse !
Rappelons-nous que la
traversée de la Mer Rouge, n’est pas la nouvelle naissance, car elle a eu lieu
à la Pâque, à la croix ! Je ne dois pas
attendre de comprendre le sens de cette traversée pour naître de nouveau !
Mais celui qui est né de nouveau, par le Saint Esprit, est amené,
à comprendre au travers des Ecritures cet aspect de la valeur de l’œuvre de Christ !
C’est ici la mort et la résurrection de Christ pour moi ! Ce n’est pas ma mort et ma résurrection avec Christ, cette image se trouve dans la traversée du Jourdain, comme nous le verrons plus loin ! Ce n’est pas l’image de la mort du vieil homme, bien qu’objectivement il est judiciairement mort depuis la Pâque, mais, à ce stade, je n’en ai pas encore l’intelligence !
Ici, il n’est pas question de ma mort, mais de celle de mon ennemi, qui a eu la tête brisée, il n’a ainsi aucun pouvoir sur le nouvel homme ! Parce que Christ est non seulement mort, mais aussi ressuscité pour moi !
Il faut bien comprendre que dès la Pâque, Dieu a tout en main pour conduire son peuple
au pays de Canaan et rien ne peut l’arrêter. Dès la Pâque, tout est acquis ! Dès que nous avons cru à l’œuvre de Christ,
que nous nous sommes mis à l’abri du sang de Christ, nous naissons de nouveau,
et possédons tout, mais nous ne comprenons pas tous les
aspects de l’œuvre de la croix ! C’est pour cette raison que le Saint Esprit nous conduit pas à pas
dans toute la vérité, dont celle des divers aspects de l’œuvre de la croix,
imagée par la Pâque, la Mer Rouge, le Jourdain, Guilgal, … ! C’est
aussi l’ordre chronologique et séquentiel dans lequel l’âme est instruite par
le Saint Esprit, c’est le développement spirituel, comme 1 Jean 2 l’explique (*).
(*) Les petits enfants, les jeunes gens et les pères
La
Pâque est cependant l’élément central, duquel les autres découlent !
Le désert décrit symboliquement la marche du croyant dans le monde, où il fait des expériences, et où la chair trouve aussi des occasions pour se manifester. C’est ce que devient le monde pour le chrétien.
Le
désert est ce qu’est le monde pour l’homme nouveau, qui n’y trouve aucune nourriture qui puisse lui convenir !
Il a besoin
du pain céleste, et de boire au rocher qui les suivait !
C’est Jean 6 v.56 (et plus v.54-55, qui est lié à la Pâque) « celui qui mange ma chair et qui boit
mon sang demeure en moi et moi en lui » !
aussi « … tous ils ont bu le même breuvage
spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher
était le Christ. » (1 Corinthiens 10
v.4). Dieu
le nourrit de
la manne, du pain du ciel,
image de la personne du Seigneur Jésus, dans la perfection de sa marche sur la
terre, terre qui était pour lui aussi un vrai désert, bien plus ressenti
que par nous-même ! Tel est
notre nouvel homme !
Mais d’autre part, la vie chrétienne, est aussi un désert pour le
vieil homme, il n’y trouve aucune nourriture, la manne ne lui convient pas, l’eau du rocher non plus ! Il veut les produits qu’on trouve en d’Egypte ! Il ne pense qu’à une seule chose, retourner dans le monde, en
Egypte, pour trouver la nourriture qui plait à la chair, imagée par les concombres, les melons, les
poireaux, les oignons, l’ail ! (Nombres 11 v.5). Il trouve que la manne, la vie de Christ
marchant sur la terre, est une nourriture insipide, etc. … ! Tel est notre vieil homme !
Et il ne changera jamais !
Le Saint Esprit est la puissance du nouvel homme, par contre
la chair est la puissance du vieil homme.
C’est ici que l’âme fait l’expérience de Romains 7 ! Elle s’aperçoit qu’en elle habite aussi le péché, auquel la chair, puissance du vieil homme, veut lui faire trouver son plaisir, et commettre des actes, dont la révolte pour retourner en Egypte !
Elle fait l’expérience de Galates 5 v.17 : « … la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre » !
« Et Amalek vint, et combattit contre Israël, à Rephidim. Et
Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes, et sors, combats contre Amalek ;
demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma
main. Et Josué fit comme Moïse lui avait dit, pour combattre contre Amalek ; et
Moïse, Aaron, et Hur montèrent au sommet de la colline. Et il arrivait, lorsque
Moïse élevait sa main, qu’Israël avait le dessus ; et quand il reposait sa
main, Amalek avait le dessus. Mais les mains de Moïse étaient pesantes ; et ils
prirent une pierre, et la mirent sous lui, et il s’assit dessus ; et Aaron et
Hur soutenaient ses mains, l’un deçà, et l’autre delà ; et ses mains furent
fermes jusqu’au coucher du soleil. Et Josué abattit Amalek et son peuple au
tranchant de l’épée. Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ceci pour mémorial dans
le livre, et fais-le entendre à Josué, que j’effacerai entièrement la mémoire
d’Amalek de dessous les cieux. Et Moïse bâtit un autel, et appela son nom :
Jéhovah-Nissi ; et il dit : Parce que Jah a juré, l’Éternel aura la guerre
contre Amalek de génération en génération. » (Exode 17 v.8-16)
Dans la traversée du désert, le croyant rencontre la
puissance d’Amalek (image de la chair), contre lequel il doit faire la guerre ! Pour triompher, deux choses sont nécessaires, laisser à Josué (image du
Seigneur Jésus, Christ qui habite en moi, par la présence du Saint Esprit) diriger le combat, en venant au
trône de la grâce (Hébreux 4) pour avoir du secours au moment opportun ! Moïse tenant la verge dans ses mains
levées (c’est la verge qui avait bourgeonné, et qui était gardée dans
l’arche), image de notre Grand Souverain Sacrificateur,
à qui nous nous adressons pour avoir
ce secours !
Dans le désert, l’ennemi c’est la chair, qui ne peut que me pousser à obéir à Satan. !
N.B. Ce combat n’est pas le même que celui de Ephésiens 6, qui est le combat pour prendre possession du pays donné de Dieu ! Les ennemis ne sont pas les mêmes, dans le « désert », l’ennemi est en moi ! En Ephésiens 6 ce sont les habitants des lieux célestes, les puissances de méchanceté, l’ennemi est extérieur à moi ! C’est aussi Satan dans un autre rôle.
Dans le combat du désert, il n’est pas question
de revêtir l’armure complète de Dieu, d’Ephésiens 6, car il ne s’agit pas
d’ennemis habitant le pays, mais d’un ennemi qui cohabite
dans le vase de terre que je suis, mon corps mortel !
Pour ce combat, il faut mettre en pratique ce que
nous avons vu plus haut au sujet de la croix ! Si nous étions réduits à
nous même, nous tomberions inévitablement dès le premier contact avec l’ennemi,
la chair, cette énergie de mal, qui agit dans le vieil homme, qui doit alors
être tenu dans la mort, par la puissance du Saint Esprit, moteur du nouvel
homme !
Nous avons pour cela besoin,
de la sacrificature de Christ,
de notre Grand Souverain
Sacrificateur, qui en ce qu’il a lui-même souffert, traversant le même
désert que nous, ayant été tenté (non pas par le péché en Lui), mais bien
éprouvé par les circonstances traversées, et perçues bien plus fortement que
nous-mêmes, qui avons justement la chair en nous ! Il est à même de nous secourir ! (Hébreux 2 v.17-18) !
Et pour cela Dieu a tout prévu :
le trône de la grâce, pour
trouver du secours au moment opportun (Hébreux 4 v14-16)
Ainsi, dans Moïse et Aaron, nous avons une
image de la sacrificature de Christ,
qui nous apporte du secours au moment opportun.
Et en Josué, nous avons aussi une image de Christ, Christ qui habite en moi, par le Saint Esprit !
C’est aussi l’expression du nouvel
homme, Christ en moi !
Dans la lecture d’Exode 17, nous voyons en image, la victoire contre la chair qui convoite
contre l’Esprit, pour nous faire désirer de retourner dans le monde, où le vieil homme trouve sa satisfaction, il faut que nous tenions le vieil homme dans la mort, par le nouvel homme (Josué,
Christ en moi) et l’énergie, permettant au nouvel homme d’agir ainsi, va
se puiser dans la communion avec
le Seigneur, en venant au
trône de la grâce ! La
puissance est alors celle du
Saint Esprit !
Si les bras baissent (ceux de Moïse peuvent baisser,
mais pas ceux de notre Grand Souverain Sacrificateur), si la communion au trône
de la grâce baisse, l’énergie de l’Esprit baisse, et Amalek, la chair reprend
force, …
Dieu a donné à Moïse toutes les instructions pour construire le Tabernacle dans le désert, qui a été l’habitation de l’Eternel au milieu de son peuple pendant toute la traversée du désert !
Voici l’adresse du site : http://www.msgfacebook.beauport.eu/Tab/index.html
C’est là que le culte était rendu à Dieu !
La chair étant rendue inopérante par la mort de Christ appliquée au vieil homme, grâce à ce combat mené par Josué.
Ainsi faisant appel à notre Grand Souverain
Sacrificateur de Hébreux 4, en venant au trône de la grâce pour trouver du secours
au moment opportun, le résultat sera que nous aurons « les yeux fixés sur Christ … » et, non seulement « … sur Son œuvre » mais aussi sur sa glorieuse personne :
« fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la
foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant
méprisé la honte, et est assis à la
droite du trône de Dieu. »
(Hébreux 12 v.2) ! Et nous pouvons contempler alors cela :
« Ayant
donc, frères, une pleine liberté pour
entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin
nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa
chair, et ayant un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai,
en pleine assurance de foi, ayant les cœurs par aspersion purifiés d’une
mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. » (Hébreux 10 v.19-23)
Et la conséquence est que les croyants
peuvent alors en pleine liberté
adorer le Père, pour lui présenter les perfections de son Fils, le Fils de l’homme, la
Parole devenue chair. Et exprimer au Père et au Fils, toute leur
reconnaissance et leur adoration ! C’est au point culminant de l’adoration
que l’assemblée se souvient de la mort du Seigneur Jésus, s’adressant à Lui,
car c’est bien de Lui qu’il s’agit, en prenant la cène, symbole du corps séparé
de son sang, la mort, par laquelle nous avons reçu la vie, pour faire partie de
ce seul Corps, que représente ce seul pain posé sur la table, et cette coupe
symbole précieux du sang versé !
Il n’est pas inutile remarquer que cette dernière
citation de Hébreux 10, met en évidence la grande différence entre la
sacrificature selon l’ordre d’Aaron, et la sacrificature de l’ère de la grâce.
Dans l’une c’est une famille particulière, celle d’Aaron, qui a cette charge,
mais dans l’autre, ce qui nous concerne, ce n’est plus une classe particulière,
mais tous ceux qui possèdent la vie
divine et éternelle.
Contrairement à de nombreuses pratiques, le vrai culte chrétien, n’est pas le lieu où on enseigne l’assemblée, où on lit de longues portions de la Parole et les explique, ni pour inviter les âmes présentes à se convertir, ni pour faire des intercessions pour différents motifs, ce qui n’exclut pas au début du culte de demander à Dieu de nous laisser guider par le seul directeur du culte, à savoir le Saint Esprit, et pour terminer, aussi recommander les chers absents pour diverses raisons !
NB
Lorsque l’assemblée est réunie autour de la personne du Seigneur Jésus pour le culte, celui qui ouvre sa bouche, l’ouvre comme la bouche de l’assemblée qui s’adresse à Dieu (et pas Dieu qui s’adresse à l’assemblée par la lecture de la Parole et encore moins l’expliquer)
Lorsque l’assemblée est réunie autour de la personne du Seigneur Jésus pour la prière, celui qui prie est la bouche de l’assemblée qui s’adresse à Dieu, pour faire des demandes ou exprimer des actions de grâce.
Lorsque l’assemblée est réunie autour de la personne du Seigneur Jésus pour être enseignée et édifiée, celui qui ouvre sa bouche, l’ouvre comme la bouche de Dieu qui s’adresse à l’assemblée, alors en lisant une portion de la Parole suivie d’une explication, d’un encouragement, d’une exhortation !
Il va sans dire que le seul qui dirige ces 3 réunions d’assemblée, c’est le Saint Esprit !
L’eau du Jourdain, comme celle de la Mer Rouge est une image de la mort.
Dans la traversée du Jourdain, on y
trouve l’image de ma mort avec christ !
Il ne s’agit pas pour moi d’accepter de mourir ou de me faire moralement mourir, j’en suis incapable ! Ce n’est pas la mort à moi-même, par moi-même ! Cela supposerait que je suis capable de m’appliquer cette mort. Ce n’est pas possible. C’est l’inverse, c’est la mort de Christ qui m’est appliquée, en tant que vieil homme, et sa résurrection qui m’est appliquée, en tant que nouvel homme !
J’apprends, par le Saint Esprit, en lisant la
Parole, que la croix a encore un effet autre que celui que Christ a fait pour moi. Il me révèle, que par
la croix, depuis la Pâque, en
tant qu’homme naturel, je suis mort avec Christ, et que comme homme nouveau, je suis ressuscité avec Christ ! Et pour me le faire comprendre, la Parole de Dieu, me décrit
cela au travers du passage du Jourdain.
Livre de Josué - Chapitre 3 - … 3 …ils commandèrent au
peuple, disant : Aussitôt que vous verrez l’arche de l’alliance de l’Éternel,
votre Dieu, et les sacrificateurs, les Lévites, qui la portent, vous partirez
de là où vous êtes, et vous marcherez après elle. 4 Seulement, il y aura entre vous et elle une distance de la mesure
d’environ deux mille coudées : n’en approchez pas, afin que vous connaissiez le
chemin par lequel vous devez marcher, car vous n’avez pas passé par ce chemin
ci-devant. 5 Et Josué dit au peuple
: Sanctifiez-vous, car demain l’Éternel
fera des merveilles au milieu de vous.
6 Et Josué parla aux sacrificateurs, disant : Chargez sur vous l’arche de l’alliance,
et passez devant le peuple. Et ils chargèrent sur eux l’arche de l’alliance, et
marchèrent devant le peuple. 7 Et
l’Éternel dit à Josué : … 8 Et toi,
commande aux sacrificateurs qui portent l’arche de l’alliance, disant : Lorsque
vous arriverez au bord des eaux du Jourdain, vous vous arrêterez dans le
Jourdain.
9 Et Josué dit aux fils d’Israël : Approchez d’ici, et écoutez les paroles
de l’Éternel, votre Dieu. 10 Et
Josué dit : À ceci vous connaîtrez que le
Dieu vivant est au milieu de vous, … 11 voici, l’arche de
l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain. 12 Et maintenant, prenez douze hommes des tribus d’Israël, un homme
par tribu. 13 Et il arrivera que,
lorsque les plantes des pieds des sacrificateurs qui portent l’arche de
l’Éternel, le Seigneur de toute la terre, se poseront dans les eaux du
Jourdain, les eaux du Jourdain seront coupées, les eaux qui descendent d’en
haut, et elles s’arrêteront en un monceau.
14 … les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance étaient devant
le peuple. 15 Et comme ceux qui
portaient l’arche arrivèrent au Jourdain et que les pieds des sacrificateurs
qui portaient l’arche trempèrent au bord de l’eau (or le Jourdain regorge
par-dessus tous ses bords, tout le temps de la moisson), 16 les eaux qui descendaient d’en haut s’arrêtèrent : elles
s’élevèrent en un monceau très-loin, … celles qui descendaient à la mer de la
plaine, la mer Salée, s’écoulèrent complètement … 17 Et les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de
l’Éternel, s’arrêtèrent de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain ; et tout Israël passa à sec, jusqu’à
ce que toute la nation eut achevé de passer le Jourdain.
Chapitre 4 - 1 Et il arriva, quand toute la nation eut achevé de passer le Jourdain,
que l’Éternel parla à Josué, disant : 2
Prenez d’entre le peuple douze hommes, un homme de chaque tribu, 3 et commandez-leur, disant : Enlevez d’ici, du milieu du Jourdain, de là où se sont tenus les pieds des
sacrificateurs, douze pierres ; et vous les transporterez avec vous, et vous les poserez dans le lieu où
vous passerez cette nuit. 4
Et Josué appela les douze hommes qu’il avait désignés d’entre les fils
d’Israël, un homme de chaque tribu ; 5
et Josué leur dit : Passez devant l’arche de l’Éternel, votre Dieu, au milieu
du Jourdain, et levez chacun de vous une pierre sur son épaule, selon le nombre
des tribus des fils d’Israël, afin que cela soit un signe au milieu de vous. 6 Lorsque dans l’avenir vos fils
demanderont, disant : Que signifient pour vous ces pierres ? 7 alors vous leur direz que les eaux du
Jourdain furent coupées devant l’arche de l’alliance de l’Éternel ; lorsqu’elle
passa dans le Jourdain, les eaux du Jourdain furent coupées. Et ces pierres
serviront de mémorial aux fils d’Israël pour toujours. 8 Et les fils d’Israël firent comme Josué avait commandé : ils
enlevèrent douze pierres du milieu du Jourdain, comme l’Éternel l’avait dit à Josué, selon le nombre des tribus des
fils d’Israël ; et ils les transportèrent avec eux au lieu de leur campement,
et les
posèrent là.
9 Et Josué dressa douze
pierres au
milieu du Jourdain, à la place où s’étaient tenus les pieds des sacrificateurs qui
portaient l’arche de l’alliance ; et elles
sont là jusqu’à ce jour. 10 Et les sacrificateurs qui portaient l’arche s’arrêtèrent au
milieu du Jourdain, jusqu’à ce que tout ce que l’Éternel avait commandé à Josué
de dire au peuple fût exécuté, selon tout ce que Moïse avait commandé à Josué ;
et le peuple se hâta et passa. 11 Et
quand tout le peuple eut achevé de passer, il arriva que l’arche de l’Éternel
et les sacrificateurs passèrent devant le peuple.
…
15 Et l’Éternel parla à Josué, disant : 16 Commande aux sacrificateurs qui portent l’arche du témoignage,
qu’ils montent hors du Jourdain. 17
Et Josué commanda aux sacrificateurs, disant : Montez hors du Jourdain. 18 Et il arriva que, comme les
sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel montèrent du
milieu du Jourdain, [et] que les plantes des pieds des sacrificateurs se
retirèrent sur le sec, les eaux du
Jourdain retournèrent en leur lieu, et coulèrent par-dessus tous ses bords comme auparavant.
19 Et le peuple monta hors du Jourdain, le dixième jour du premier mois ;
et ils campèrent à Guilgal, à
l’extrémité orientale de Jéricho. 20
Et ces douze pierres qu’ils avaient prises du Jourdain, Josué les dressa à
Guilgal. …
Les points importants à retenir sont les suivants :
®
L’arche entre et reste dans
le fond du jourdain, dans la mort,
durant toute la traversée du peuple.
®
Du même endroit, 12 pierres sont tirées, hors du fleuve de la mort !
Elles sont dressées sur la rive côté Canaan dans le lieu appelé Guilgal.
®
L’arche reste dans le
fond du Jourdain, jusqu’à ce que tout le peuple soit passé. Et Josué dresse 12 autres pierres, à
cet endroit, dans le fond du
Jourdain. L’arche sort du
jourdain, sort du fleuve de
la mort, et le jourdain se
referme sur ces 12 pierres, placées
définitivement dans la mort !
L’arche représente Christ !
Les 12 pierres placées à Guilgal
représentent l’homme nouveau,
ressuscité avec Christ
(l’arche remonte du Jourdain)
Les 12 pierres placées dans le
Jourdain, et qui y sont encore à ce jour, placées à l’endroit où l’arche a
séjourné dans le fond du Jourdain, représente la mort du vieil
homme, notre mort avec Christ !
Par sa mort, Jésus n’a pas ôté à la chair de péché
sa puissance (*), il
ne l’a pas fait mourir, sinon il me serait impossible d’encore pécher, 1 Jean 1 v.8 à 1 Jean 2 v.2 n’aurait aucune raison d’être !
(*) par la mort du vieil homme, le Seigneur Jésus retire à la chair l’objet, le vieil homme, sur lequel elle exerce sa puissance, ce qui est fort différent !
Christ, par l’œuvre de la croix, s’est identifié avec moi, mon vieil homme, pour qu’il soit crucifié avec Lui (Romains 6 v.6) ! C’est le vieil homme qui est mort avec Christ. La chair n’est pas morte, elle perd l’occasion d’être active, pour autant que par la foi, par la puissance du Saint Esprit, l’homme nouveau agisse en laissant dans la mort le vieil homme. Par la crucifixion de ce vieil homme (c’est l’action de Christ, pas de moi), l’apôtre dit « … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5 v.24), par le fait que Christ par sa mort a crucifié mon vieil homme, le résultat en est que je peux, par la foi, agir alors comme si cette chair avait subi le même sort. C’est dans la même manière de s’exprimer en Galates 6 v.14 : « … la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. » Il n’est pas dit que le monde est crucifié, il est toujours là bien actif, mais moi je suis crucifié au monde, mon vieil homme étant crucifié, tenu dans cet état de mort, ne peut plus répondre aux sollicitations du monde ! Il en va de même de la chair, qui est la puissance du vieil homme, et cette puissance n’a aucun effet sur un homme qui est mort.
C’est Christ qui a tout fait, ma mort avec Lui, c’est Lui qui l’a accomplie, ce n’est pas moi, j’en suis incapable !
Par la mort du vieil homme, le Seigneur m’a libéré
de toutes formes de légalisme (Voir les premiers versets de Romains 7), et le
nouvel homme, étant de nature divine, n’a rien à voir avec la loi pourtant
donnée de Dieu (*). La
loi est relative à l’homme naturel, appartenant à la première création, mais l’homme nouveau n’appartient pas à la
première création mais à la nouvelle. Seul le vase de terre, notre
corps mortel, dans lequel l’homme nouveau habite, est de la première création !
(*) La loi montre à l’homme naturel ce qu’il devrait être, ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Mais ne lui donne aucune capacité pour y répondre. La loi s’adresse à l’homme de la première création, c’est-à-dire mon vieil homme.
Ce qui vient d’être exprimé est relatif à la position du croyant, tel qu’il est en Christ ! Là tout a été fait en une fois à la croix, dont la Pâque en Egypte est l’image ! Il n’y a aucun progrès à faire, tout a été fait. Ce que j’en comprends doit progresser, mais pas les faits objectifs eux-mêmes. Ma position en Christ dépend des faits objectifs que Christ a accompli à la croix, et il n’y a rien à ajouter, et rien à retrancher !
Il y a maintenant, l’autre côté, celui de la marche du croyant, ce vase de terre contenant un vieil homme qui pour la foi a été crucifié, donc mort, avec Christ et un nouvel homme, qui est Christ qui habite en moi ! La mission du chrétien est de refléter dans sa marche, ce qu’il est dans sa position ! Ici, dans le cadre de la marche, il est question de progrès :
Soit qu’il y a une croissance qui est nécessaire, des choses qui ne sont pas encore comprises. Je comprends par exemple le sens de la Pâque, mais je ne comprends pas encore le sens de la Mer Rouge ou du Jourdain. Je suis dans ce cas encore un petit enfant dans la foi, mais un petit enfant qui possède la vie divine et éternelle ! A condition, qu’ici aussi, le petit-enfant ne résiste pas à l’action du Saint Esprit, dans sa grâce et dans sa bonté, le Seigneur, par le canal du Saint Esprit, va faire comprendre à cette âme, le sens spirituel de la Mer Rouge, ensuite du Jourdain, de Guilgal, … du combat à mener non plus contre la chair (Amalek) mais contre les occupants actuels des lieux célestes (Ephésiens 6), afin de pouvoir anticipativement jouir de l’héritage, en la personne du Seigneur Jésus !
Soit aussi que, résistant à l’action de l’Esprit, et nous en avons tous fait l’expérience, souvent malheureuse, nous attristons le Saint Esprit, car nous ne nous laissons pas conduire par Lui, le nouvel homme, alors sans puissance, ne laisse pas le vieil homme dans la mort, et celui-ci se manifeste par le moyen de sa propre puissance, la chair ! Le seul résultat possible est de pécher ! Nous ne perdons en rien notre position, mais notre marche déshonore le Seigneur Jésus ! Nous avons alors besoin des ressources de notre avocat auprès du Père, les ressources de 1 Jean 1 v.8 à 1 Jean 2 v.2 ! Notre Père, doit alors, par amour, nous discipliner, pour que nous mettions en pratique les enseignements du Jourdain, de Guilgal, de la circoncision à Guilgal (opérée une seule fois), et dans nos combats de Ephésiens 6, de ne pas oublier de revenir à Guilgal.
L’application
de la mort de Christ, retire à la chair l’objet sur lequel elle exerce sa
puissance, en mettant à mort le
vieil homme, lorsque Christ a été fait péché pour moi, ce qui veut dire
s’être identifié avec moi, avec ce que je suis, en tant qu’homme naturel !
Comme dit plus haut la chair n’est pas morte, pas plus que le péché, c’est moi, mon vieil homme qui, pour la foi, est mort.
C’est aussi ainsi que le croyant, réalisant que son vieil homme a été crucifié
avec Christ peut dire qu’il a, par conséquent « crucifié la chair »,
bien qu’elle soit toujours là convoitant contre l’Esprit, il peut la considérer
comme telle !
Nous ne devons pas faire mourir la chair ! Nous en sommes incapables. Ce n’est pas nous qui agissons, c’est Dieu qui a tout fait à la croix, à la Pâque ! S’il y a quelque chose à faire, c’est de le croire, pas théoriquement, mais avec une foi qui en produit les œuvres (dans ce cas l’absence d’œuvre de la chair) ! C’est le nouvel homme qui le croit, jamais le vieil homme !
Il est important de noter que pour le chrétien, c’est en tant que vase de terre, qu’il arrive de l’autre côté du Jourdain ! Ce vase de terre, notre corps mortel appartenant toujours à la première création, contient, deux personnalités avec deux natures totalement différentes et opposées : un vieil homme, qui par la mort de Christ, est moralement mort, symboliquement représenté par les 12 pierres placées définitivement dans la mort des eaux du Jourdain, et un homme nouveau, qui par la résurrection de Christ, est moralement ressuscité, symboliquement représenté par les 12 pierres dressées aussi définitivement à Guilgal !
Ainsi le chrétien possède dans ce vase de terre, son corps mortel, deux natures, la vieille et la nouvelle !
La traversée du jourdain, dans la
pratique, se traduit alors par : « … c’est que vous ne marchiez plus
comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, … pour
pratiquer avidement toute impureté. » (Ephésiens 4 v.17-19) Ces versets font
appel au renoncement à ce que le
vieil homme aime. Par la puissance du Saint Esprit,
le chrétien, en tant que nouvel homme, laisse ce vieil homme dans la mort, et la conséquence sera,
réaliser par la foi que « … vous n’avez pas ainsi appris le Christ, si du moins vous
l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en
Jésus : c’est-à-dire, en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui
se corrompt selon les convoitises trompeuses, et d’être renouvelés dans l’esprit de votre
entendement, et d’avoir
revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la
vérité. » (Ephésiens 4
v.20-24) Cela se réalise,
non pas avec notre propre énergie,
mais bien par la puissance du Saint Esprit,
qui produit cela dans le nouvel homme !
Le nouvel homme se manifeste et le vase de terre qu’est notre corps mortel, revêt le nouvel homme. Nous touchons ici déjà au sujet du paragraphe
suivant, celui de Guilgal, lieu de la circoncision, qui est morale pour le
chrétien.
En Colossiens nous lisons « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ? » (Chap.2 v.20-23) Si je veux intervenir moi-même, je dois me fixer des règles que je puise dans la Bible, et j’essaie de me forcer à les respecter pour tenter de contrer ce que le vieil homme aime par-dessus tout ! Colossiens 2 me montre que si j’agis de cette manière, je ne manifeste pas que je suis mort avec Christ, et le résultat sera une apparence de dévotion volontaire, etc. … je n’épargne alors pas l’énergie active du vieil homme, la chair, que du contraire, je réponds par mon vieil homme à la satisfaction de la chair, qui est aussi très religieuse !
Nous lisons ensuite « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut,
où le Christ est assis à la droite de Dieu ; pensez aux choses qui sont en
haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; car vous êtes morts,
et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie,
sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire. »
(Chap.3 v.1-4).
Nous n’avons rien à décider, tout a été fait par Christ,
à la croix, il nous suffit, par la puissance du Saint Esprit,
de nous laisser guider pour que le nouvel homme réalise ces choses et en jouisse !
Cela
se traduit par des faits, ce n’est pas de la théorie, comme
le souligne le symbole de Guigal.
L’ordre
séquentiel a une grande
importance, quant au Seigneur l’ordre des choses est la mort, suivie de la
résurrection, l’effet sur nous est aussi dans cet ordre, mais la perception ne
se fait pas dans cet ordre, les 12 premières pierres (ressuscités avec Christ)
s’opère d’abord et ensuite les 12 autres (morts avec Christ) par la suite ! Car
ce n’est que par la puissance du
nouvel homme que le
vieil homme, avec sa
puissance, peut être laissé
là où l’œuvre de Christ l’a placé ! L’ordre inverse ne nous est pas
possible, le vieil homme ne peut être laissé dans la mort,
sans la puissance du nouvel homme,
animé par le Saint Esprit !
L’entrée dans le pays de la promesse
commence par Guilgal, où les 12 pierres tirées du Jourdain ont
été dressées !
C’est à Guilgal qu’à lieu la circoncision.
Livre de Josué – Chapitre 5 - … 2 En ce temps-là, l’Éternel
dit à Josué : Fais-toi des couteaux de pierre, et circoncis encore une fois les
fils d’Israël. 3 Et Josué se fit des
couteaux de pierre, et circoncit les fils d’Israël à la colline d’Araloth [= colline des prépuces] … 4 Et c’est ici la raison
pour laquelle Josué les circoncit : tout le peuple qui était sorti d’Égypte,
les mâles, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le désert, en chemin,
après être sortis d’Égypte ; 5 car
tout le peuple qui était sorti avait bien été circoncis, mais de tout le peuple
né dans le désert, en chemin, après être sorti d’Égypte, aucun n’avait été
circoncis. 6 Car les fils d’Israël
avaient marché dans le désert quarante ans, jusqu’à ce qu’eût péri toute la
nation des hommes de guerre sortis d’Égypte, qui n’avaient pas écouté la voix
de l’Éternel, auxquels l’Éternel avait juré de ne point leur faire voir le pays
que l’Éternel avait juré à leurs pères de nous donner, pays ruisselant de lait
et de miel. 7 Et il suscita leurs fils à leur place
: ceux-là, Josué les circoncit, car ils
étaient incirconcis, parce qu’on ne les avait pas circoncis en chemin. 8 Et il arriva que, lorsqu’on eut
achevé de circoncire toute la nation, ils demeurèrent à leur place dans le
camp, jusqu’à ce qu’ils fussent guéris. 9
Et l’Éternel dit à Josué : Aujourd’hui j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de
l’Égypte. Et on appela le nom de ce
lieu-là Guilgal, jusqu’à ce jour.
Colossiens 2 nous éclaire sur son sens pour nous : « vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, étant ensevelis avec lui dans le baptême (*), dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. » (Chap. 2 v.11-12)
(*) Ce baptême n’est pas notre baptême chrétien, mais le baptême de Luc 12 v.50 « … j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! », par ce baptême, le Seigneur Jésus parle bien de la mort qu’il allait devoir subir ! Le baptême chrétien en est une image, sans doute importante, mais seulement une image !
La circoncision est l’expression de la mort du vieil homme avec toutes ses actions, dans ses effets pratiques.
Aussi, nous lisons la suite dans l’épître aux Colossiens : « Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses. » (Chap.3 v.5-7)
Ici il s’agit des conséquences pratiques de la marche sur la terre ! C’est le vase de terre qui marche !
Que sont ces membres ? Ce sont tous les organes
ou membres par lesquels nous écoutons, nous parlons, nous voyons, nous pensons,
nous agissons, nous marchons !
Il n’est pas dit de tuer nos
membres ! Nous n’en sommes pas
capables !
Mortifiez signifie « ayez ces membres dans un état de mort » ou « soyez dans cet état-là » !
Et comment
pratiquer cela ? Par la puissance du Saint Esprit, le nouvel homme laisse le
vieil homme dans la mort ! Un homme mort
a bien ses membres dans un
état de mort, et les membres du croyant sont bien dans cet
état-là ! Les effets pratiques doivent être, que le chrétien lui-même
le montre dans sa marche sur la terre !
C’est ainsi que se réalise le verset : « car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » (Romains 8 v.13)
C’est l’action de l’Esprit qui se manifeste dans l’homme
nouveau : il laisse dans la mort,
ce vieil homme qui produit
ces mauvaises actions du corps (ce que font les membres sous la direction
de la chair). Le résultat pratique sera
faire « mourir les actions du corps » ! Dit autrement, par le Saint Esprit, le vase de terre,
en tant que nouvel homme, ne répond pas aux sollicitations de la
chair, et par conséquent ces
actions entrent dans un état de mort, c’est ce que veut dire
« faire mourir les actions… »,
de la même manière que « mortifiez ».
Romains 8 v.13 et Colossiens 3 v.5 expriment la même chose, sous 2 angles
différents !
Pour entrer dans la terre promise, dans le Royaume de Dieu, il faut être naître de nouveau ! Tout a été réalisé à la croix, à la Pâque ! Mais pour pouvoir en jouir, alors que nous sommes encore sur la terre, tout en traversant le désert, il nous faut nous avoir laissés instruire par le Saint Esprit dans ce que révèle la Parole, le sens de la croix tel qu’imagé par la traversée du Jourdain, suivie de la circoncision à Guilgal !
En Colossiens 2, il est bien dit : « par
la circoncision du Christ » ! Cela a lieu 1 seule
fois, lors de la Pâque, à la
croix, mais je le comprends dans l’image du
livre de Josué.
Mais Colossiens 3 v.5-7 (« Mortifiez … ») décrit bien une chose à effet permanent, dont nous
devons constamment nous
souvenir !
Mais nous devons journellement nous en souvenir, et
y revenir, comme Israël, qui, pour pouvoir combattre les habitants qui
occupaient le pays, devait revenir à
Guilgal, avant chaque combat.
Lorsqu’ils l’ont oublié, la défaite n’a pas tardé avec ses lourdes
conséquences. C’est ce qu’aussi exprime « … en ce qui concerne votre première manière de vivre,
d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises
trompeuses, et d’être renouvelés dans
l’esprit de votre entendement, et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et
sainteté de la vérité. » (Ephésiens 4
v.22-24)
Nous devons nous souvenir de ce qui s’est passé à la
croix, par la circoncision de Christ, pour que le vase de terre que nous
sommes, combatte bien en tant que nouvel homme, ayant revêtu l’armure complète
de Dieu, pour combattre les habitants
du pays, qui sont pour nous les principautés, les autorités, les
dominateurs de ces ténèbres, la puissance de méchanceté qui est dans les lieux célestes ! (Ephésiens 6 v.12) Pour que nous puissions jouir du fait que le nouvel
homme est assis dans les lieux
célestes dans le Christ Jésus ! (Ephésiens 2 v.6) !
Canaan c’est le pays de la promesse ! Pour nous
c’est le ciel et toutes les bénédictions qui s’y rattachent ! Et aussi la
nouvelle terre et les nouveaux cieux d’Apocalypse 21 que Pierre mentionne
aussi.
L’expression spirituelle du livre de
Josué, c’est l’épître aux Ephésiens, qui nous parle de tout ce que nous
possédons en Christ !
La circoncision n’est pas un acte lié
à Canaan, mais on ne peut pas y
entrer si on n’est pas
circoncis ! Mais pour le chrétien, il est
« circoncis » pour
entrer dans le pays, car il possède
la vie, et la circoncision qui est du Christ
a toute sa valeur pour lui !
Si je ne réalise pas l’enseignement de
Colossiens 3 v.5-7, le « Guilgal spirituel », je ne pourrai pas jouir étant encore sur la terre, du fait acquis par Christ à la croix,
que je suis
spirituellement assis dans les lieux célestes en Christ !
Mais pour
pouvoir jouir du pays, c’est-à-dire pour le chrétien, jouir du
privilège d’être assis dans les lieux célestes en Christ, pas encore avec Lui, n’étant pas encore dans le ciel, nous devons
avoir compris cet aspect de la croix
de Christ, qui a eu lieu à la Pâque, mais explicité par la circoncision à
Guilgal !
Pour pouvoir jouir du pays, il y a un combat à mener, non plus contre Amalek, mais contre les habitants du pays. Pour le chrétien, Amalek, la chair, est un ennemi qui se trouve dans son vase de terre, mais pour jouir du pays, « notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. » (Ephésiens 6 v. 12).
Ce n’est plus Moïse élevant les mains tenant la
verge qui avait fleuri, et soutenu par Aaron, d’un côté et de l’autre, Josué
(Christ habitant en moi) le nouvel homme qui par l’Esprit Saint laisse dans la
mort le vieil homme, dont la puissance est la chair qui convoite contre
l’Esprit !
Nous devons revenir à Guilgal, et nous
revêtir de l’armure complète de Dieu !
Cette lutte est nécessaire pour en
avoir la jouissance lors de notre séjour sur la terre, quand nous serons au
ciel, alors là, il n’y a plus de combats à
mener !
« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et
dans la puissance de sa force ; revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin
que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : car notre lutte
n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les
autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle
de méchanceté qui est dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez l’armure
complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après
avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de
[la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos
pieds de la préparation de l’évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le
bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du
méchant. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la
parole de Dieu ; priant par toutes sortes de prières et de supplications, en
tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des
supplications pour tous les saints, et pour moi, afin qu’il me soit donné de
parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de
l’évangile, pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use
de hardiesse en lui, comme je dois parler. » (Ephésiens 6 v.10-20)
Ainsi, tout a été fait par Christ,
tout résulte de la croix !
Il ne nous est pas demandé d’agir,
mais bien de croire. C’est
une question de foi, d’une foi
vivante qui se traduit par des œuvres, ce n’est pas une simple
doctrine !
Il faut alors avoir compris
ces choses par l’intelligence
spirituelle, par le Saint
Esprit, pour pouvoir jouir du pays ! Comme dans le livre de Josué,
où les habitants du pays y habitent encore ! Il faut livrer bataille, mais
avec les armes de Dieu, l’armure complète de Dieu, c’est ce que, étant encore
sur cette terre, l’épitre aux Ephésiens nous l’expose !
Il y a dans la
conquête du pays, pour nous la jouissance de ce que nous sommes en Christ, la
bénédiction céleste, il faut toujours
revenir à Guilgal, et c’est de là qu’il faut chaque fois repartir. Car Guilgal, nous rappelle la
circoncision, à savoir que « …
ceux qui sont du Christ ont crucifié
la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5 v.24)
Ce n’est pas la chair qui est
crucifiée avec Christ, c’est le « moi », c’est le vieil homme, et la
conséquence en est, sine qua non, que le
chrétien, par sa mort avec
Christ, a crucifié la chair,
(*) l’énergie du vieil homme qui est toujours disposée à
répondre aux sollicitations constantes du péché qui habite en nous ! C’est
ce qui s’est passé à « Guilgal dans le sens chrétien de
l’image » !
(*) en Galates 5 v.24 : « … ceux qui sont du Christ ont crucifié la
chair avec les passions et les convoitises. » Ce sont « ceux qui
sont du Christ » qui sont le sujet de « ont crucifié la
chair »), la tenant pour telle !
C’est ainsi que le chrétien,
bien que dans le désert quant aux circonstances de ce monde, où il ne trouve
aucun repos, après avoir compris par la foi, et conduit par le Saint Esprit
dans la lecture de la Parole écrite, l’application spirituelle de toutes les
phases que nous venons de passer en revue, peut déjà jouir anticipativement de
ce parfait repos, dont il jouira alors, sans lutte, plus d’Amalek dans le ciel,
ni la puissance de méchanceté qui aujourd’hui se trouve dans les lieux
célestes. Elle ne s’y trouvera plus !
Repos, divin repos ! Nous l’avons sur
la terre
En suivant le sentier, tout brillant
de clartés,
Qui vers toi nous conduit, là-haut
dans la lumière,
Au repos éternel de tous les
rachetés.
Cantique 202 du recueil « Hymnes & Cantiques »