Les tentures de fin coton retors d’une hauteur de 5 coudées (± 2,5 m), entièrement opaque couvraient les faces sud (± 50 m), la face ouest (± 25 m) et la face nord (± 50 m). Sur la face est, comportant la porte d’entrée (± 10 m), les tentures se situent de part et d’autre de la porte sur une longueur de 15 coudées (± 7,5 m) de part et d’autre.

Les tentures sont suspendues à des baguettes soutenues par des piliers. 

La matière utilisée a un sens symbolique important lié à la personne de notre Seigneur Jésus, l’homme Christ Jésus. Le fin coton retors est l’emblème de la pureté immaculée de Christ dans son humanité.

Possédant ce caractère symbolique, cette toile figure la pureté de l’humanité du Seigneur qui constitue une séparation totale entre deux mondes :

·         Le monde extérieur souillé, à savoir le monde dans lequel nous sommes, mais auquel le vrai chrétien n’appartient plus

·         La sphère intérieure, celle du croyant dès qu’il a franchi la porte, à savoir son appartenance à la nouvelle création où il est entré par la nouvelle naissance, et par conséquent son introduction dans l’assemblée ou église.

 Trois apôtres rendent témoignage de cette pureté :

1.      Paul : « Celui qui n’a pas connu le péché, … » (2 Corinthiens 5 v.21)

2.       Pierre : « … lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude ...» (1 Pierre 2 v.22)

3.       Jean : « … il n’y a point de péché en lui. … » (1 Jean 3 v.5)

Etant donné sa hauteur (± 2,5 m) et son opacité, il n’était pas possible, depuis l’extérieur, de voir ce qui se passait à l’intérieur de cette sphère de bénédiction divine. Depuis l’intérieur, les regards ne se portent pas vers l’extérieur, les caractères de la personne du Seigneur faisant écran dans le cœur. Ainsi le parvis sépare le vrai croyant de ce monde, mais est aussi un témoignage extérieur rendu dans ce monde, comme le Seigneur Jésus le dit : « … Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité [sanctifier = séparer, mettre à part]; ta parole est la vérité.  Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. … » (Jean 17 v.15 à 18)

Ce qui se voit depuis l’intérieur, tout comme depuis l’extérieur en tant que témoignage, s’applique aussi aux piliers, comme nous le verrons dans ce cadre.

Il est important de rappeler ce que nous avons mentionné au paragraphe « Remarques préliminaires », le chrétien remplit la fonction de sacrificateur, ou adorateur.

Si le parvis nous sépare du monde, tout en étant un témoignage pour celui-ci, c’est dans le sanctuaire, la tente implantée dans le parvis, que se réalise la présence de Dieu et où se trouvent les ressources divines pour le croyant, alors vu en tant qu’adorateur et sacrificateur.

Nous reviendrons sur ce dernier point, lorsque nous considérerons la tente.

Encore deux remarques liées aux mesures.

1ère remarque :

La tenture a une longueur totale de :

2x100 + 50 + 2x15 = 280 coudées (± 140 m)

Comme nous le verrons ultérieurement, les tapis couvrant le sanctuaire ont une longueur totale de :

10 tapis x 28 coudées= 280 coudées (± 140 m)

Une même mesure !

Il s’agit du même Christ, mais vu sous des angles différents et par des personnes différentes !

Les tapis du sanctuaire (contenu dans la tente) présentent Christ, Christ dans sa nature et dans son caractère, et Christ dans ses gloires et dans son autorité judiciaire futures. Mais il n’était présenté ainsi que pour le regard de Dieu et pour celui du sacrificateur. Il ne pouvait être vu de l’extérieur comme tel, mais seulement de l’intérieur.

Quant aux tentures de fin coton retors, elles présentent aussi Christ, toutefois non pas tant à ceux qui étaient à l’intérieur qu’à ceux qui étaient à l’extérieur. Chacun dans le camp pouvait les voir. C’était donc la présentation de Christ au monde, Christ dans la pureté de sa nature. Il n’y avait pas de péché en Lui. Il n’y avait pas la moindre tache qui put être discernée sur le fin coton retors de sa sainte vie, vie de justice pratique qui avait sa source dans la pureté de son être.

2ème remarque :

Le chiffre 10 (les 10 commandements par exemple) représente la responsabilité de l’homme vis-à-vis de Dieu !

Le chiffre 5 (5 pains, par exemple) représente la responsabilité de l’homme vis-à-vis de l’homme !

La hauteur des tentures était de 5 coudées.

La longueur des tapis sur chaque côté au nord (100 coudées), à l’est (30 coudées), au sud (100 coudées) et à l’ouest (50 coudées) sont chacune des multiples de 5 et de 10.

Ce détail montre ainsi que la pureté immaculée de la vie de Christ découlait de ce qu’il répondait en perfection à ces deux responsabilités : Il a aimé Dieu de tout son cœur et son prochain comme lui-même, en fait, plus que lui-même.

Ces tentures proclamaient donc à ceux dont les yeux étaient ouverts la venue de Celui qui répondrait parfaitement dans sa vie et dans sa marche à toutes les exigences de Dieu.