Elle est unique

Christ est la porte (Jean 10) et non pas une porte ; et il n’y en a pas d’autre.

« Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte … » (Jean 10)

« … Il n’y a de salut en aucun autre et il n’y a pas d’autre nom sous le ciel … par lequel il nous faille être sauvé » (Actes 4 v.12).

D’une largeur de 20 coudées (± 10 m), elle est très large et de ce fait accessible à tous. Les bras du Sauveur sont largement ouverts pour que celui qui le désire puisse entrer moyennant l’apport d’un sacrifice. « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 v.28). « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6 v.37).

Il y a des restrictions pour entrer dans le sanctuaire lui-même liées à la présence divine, mais aucune pour entrer dans le parvis.

Elle ouvre sur l’orient.

Luc 1 v.78 nous enseigne que l’Orient d’en haut, Christ, la Lumière venue d’en haut, nous a visités et l’invitation s’adresse à tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix — l’invitation est pour tous.

Cette porte est constituée de 4 piliers reposant sur 4 bases d’airain qui témoignent du fait que Christ a répondu pour nous et par lui-même aux exigences de la justice de Dieu contre le péché. Celui qui franchissait cette porte, prenait conscience qu’en raison de sa culpabilité, mais en vertu d’un sacrifice agréé, il lui serait pardonné. Telle est la base du salut.

Le rideau de la porte

De 20 x 5 coudées, il avait donc une surface de 10m x 2,5 m = 25 m2. C’est la même surface que le rideau d’entrée du sanctuaire et que le voile entre le lieu saint et le lieu très saint. Il y a toujours la même capacité d’accès dans le Seigneur. Mais ce rideau d’entrée du parvis est moins haut et plus large que le rideau d’entrée dans le sanctuaire ; pour pénétrer dans la présence divine dans le sanctuaire, il faut une perception spirituelle plus élevée que pour entrer dans le parvis, cette sphère de bénédiction divine qui comporte le sacrifice à l’autel d’airain.

Ce rideau d’entrée en fin coton retors était brodé de 3 couleurs : le bleu, la pourpre et l’écarlate, mais il n’y avait pas de chérubins. On peut discerner dans ces 4 éléments ainsi que dans les 4 piliers, les 4 témoignages rendus à Christ dans les 4 évangiles :

1- Fin coton — Évangile de Marc :

La pureté parfaite du serviteur et prophète

Le fin coton est l’image de la pureté de Christ dans son humanité, sans défaut et sans tache (1 Pierre 1 v.19). Il a participé en tout à la nature humaine, mais en rien à la nature pécheresse ; il était parfaitement homme, tout en étant parfaitement Dieu. C’est en qualité d’homme, connaissant ce qu’est le chemin de l’homme sur la terre, et en vertu de son œuvre, qu’il est « devenu » notre souverain sacrificateur pour l’éternité, toujours vivant pour intercéder pour nous (Hébreux. 7 v.21a et 25b). C’est parce qu’il a marché ici-bas comme homme, dans une fidélité parfaite, qu’il peut nous soutenir et sympathiser à nos infirmités, mais jamais à nos manquements (Hébreux 4 v.15).

2- BleuÉvangile de Jean

Le bleu évoque l’aspect céleste et le Fils de Dieu « envoyé du ciel », expression si caractéristique de l’évangile de Jean (40 fois). Combien nous aimons à lever les yeux pour voir ce bleu, mais malheureusement notre vue est souvent obscurcie par des nuages.

3- Pourpre — Évangile de Luc :

Le Fils de l’homme qui aura la domination universelle

Après que le Seigneur eût été condamné par le sanhédrin, les soldats romains l’ont revêtu de pourpre par dérision (Marc 15 v.17Jean 19 v.2 & 5). La pourpre est l’emblème de la gloire royale. N’oublions pas que même s’il fût rejeté comme roi par les juifs (Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous), le Seigneur n’a jamais renoncé à son titre de roi. Il l’a confirmé à Pilate (Luc 23 v.3) et Dieu ne renoncera jamais à ce que son Fils règne sur la terre. C’est la réponse de Dieu à l’outrage fait à son Fils.

4- Écarlate — Évangile de Matthieu :

La gloire royale du Messie dans son règne messianique

L’écarlate est la couleur de la gloire messianique terrestre sur Israël (2 Samuel 1 v.24). C’est dans l’évangile de Matthieu, l’évangile messianique, que le Seigneur a été revêtu d’écarlate (Matthieu 27 v.29).

L’écarlate est aussi la couleur du sang, évoquant les souffrances du Seigneur à la croix et la valeur de son sang versé.

Ainsi l’écarlate fait penser aux souffrances qui devaient être la part de Christ et aux gloires qui suivraient (1 Pierre 1 v.11).

Absence de chérubins

Il n’y a pas de chérubins sur le rideau de la porte d’entrée, comme il n’y en a pas sur le rideau d’entrée du lieu saint. En revanche, ils figurent sur le voile du lieu très saint. Les chérubins sont des éléments célestes qui ont pour mission de préserver les droits de Dieu. C’est ainsi qu’on les voit fermer l’accès au jardin d’Éden après que le péché fût entré dans le monde. Il n’y a pas de chérubins pour interdire l’entrée dans le parvis.

C’est dans le parvis qu’étaient offerts les sacrifices, à l’autel d’airain.