Pas de condamnation pour le chrétien authentique
Nous pouvons en effet lire dans l’épitre aux Romains au chapitre 8 et au verset 1 la phrase suivante : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus … », et la raison en est donnée dans les versets suivants (v.2 à 4) : « car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit. »
Ce cantique passe en revue l’état du chrétien authentique alors qu’il est encore sur cette terre, attendant le seul évènement important en ce qui le concerne, à savoir la venue du Seigneur Jésus pour enlever son Eglise. Cet évènement important est décrit de manière très claire dans la 1ère épitre aux Thessaloniciens au chapitre 4 versets 13 à18 : « 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). »
Ce cantique fait appel à beaucoup de qualités ou de caractères attribués au chrétien en vertu de rien d’autre que d’avoir été acquis par la croix de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Nous essayerons de passer en revue ces acquis
Comme déjà mentionné plus haut, le verset 1 du chapitre 8 de l’épitre aux Romains nous affirme ce fait.
Il n’existe aucun être humain qu’ait porté la terre qui ne mérite pas la condamnation, à la seule exception de l’homme Christ Jésus ! Si la mesure est le mérite, de toute évidence, le chrétien authentique est condamnable, pour la simple raison qu’il a péché dans sa vie, depuis sa naissance, aussi bien avant qu’après sa conversion. La raison en est qu’il a fait des choses qui sont contraires à la volonté de Dieu, de manière consciente ou inconsciente ! « … tous ont péché … » (Romains 3 v.23). Il y a donc culpabilité !
Pourquoi ces coupables que sont les chrétiens authentiques, ne sont-ils plus jamais condamnables ? La réponse se trouve dans la grâce de Dieu ! Cette grâce n’est pas exactement la même que la grâce accordée par un souverain à son sujet, car dans ce cas, il n’y a aucune contrepartie. Car de fait Dieu ne peut voir aucun mal sans le punir ! La dette envers Dieu est bien présente ! Cette dette cumule tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu (péchés) et qui est commis par le chrétien authentique, avant et après sa conversion. Il est à noter que tous mes péchés ont été commis après que la dette a été payée à la croix, il y a deux mille ans !
La grâce faite au chrétien authentique a été faite parce que, dans les faits, cette dette a été complètement payée par le Seigneur Jésus : pendant les trois heures de ténèbres (Matthieu 27 v. 45 à 49 - Marc 15 v.33 à 36 – Luc 23 v.44 à 46), il subit l’éternité de mon châtiment ! C’est impossible à comprendre, mais le chrétien authentique sait, par la foi, que c’est là que sa dette envers Dieu a été payée ! La conséquence en est que Dieu peut alors faire grâce au coupable. Christ ayant été condamné à sa place, le chrétien authentique, se reconnaissant coupable, n’aura plus jamais à subir cette condamnation !
C’est très souvent l’argument présenté pour essayer de faire dire le contraire de ce que Dieu lui-même déclare dans sa Parole ! Serions-nous plus sage que Dieu ? Qui sommes-nous pour contredire les déclarations de Dieu ?
Qui oserait affirmer qu’il n’a plus jamais péché après sa conversion ?
Non condamnable n’est pas synonyme de non punissable ! La punition ne s’applique pas dans le même cadre que celui de la condamnation.
La grande différence, entre avant et après la conversion (nous parlons ici d’une vraie conversion) est qu’avant sa conversion le chrétien ne possédait que sa vie de fils d’Adam, mais par la nouvelle naissance, il est devenu enfant de Dieu ! Il n’a alors plus à faire à un Dieu qui condamne l’homme coupable, mais il a à faire à un Dieu qui est devenu son Père ! Il a alors à faire à la discipline d’un Père ! Cette discipline, si nécessaire, couvre le domaine de la punition ; car « … Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, … car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée. Vous endurez des peines comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? » (Hébreux 12 v. 5 à 7).
Lorsque nous, authentiques chrétiens, ne voulons pas nous soumettre à ce que Dieu nous enseigne dans sa Parole, la discipline peut revêtir la forme de la punition. Mais cette punition ne fait jamais perdre le fait de demeurer un enfant de Dieu pour toute l’éternité. La vie reçue est éternelle, elle n’a pas de fin, et ne pouvant jamais se terminer, ne peut être ôtée, non pas à cause de la fidélité du chrétien, mais à cause de ce que le Seigneur Jésus a accompli à la croix !
Une des formes de discipline punitive est la baisse de la spiritualité, du discernement spirituel. C’est la raison de l’état général du témoignage chrétien sur la terre, confié à l’église.
La question de l’élection est souvent mise en doute par des personnes non seulement ouvertement incrédules, mais aussi par des personnes qui affichent le nom de chrétien.
C’est pourtant Dieu qui le dit lui-même notamment par la plume de l’apôtre Paul dans l’épitre aux Ephésiens au chapitre 1 au verset 4 « … selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde … ».
Pour tenter d’annuler cette affirmation divine, les détracteurs présentent l’argument suivant : « l’homme qui n’était pas élu, n’a aucune chance de pouvoir être sauvé ». Cette argument semble en apparence logique, mais ne résiste pas aux affirmations de Dieu. Dieu ne nous demande pas de faire des déductions qui nous paraissent logiques, mais d’écouter ce qu’il nous dit dans sa Parole.
Pour aborder cette question, la première condition est d’avoir l’humilité de ne pas nous croire supérieur à Dieu ! Nous devons admettre que nous ne sommes pas capables de tout comprendre.
Avant d’aborder la question de l’élection, il est important d’écouter ce que Dieu dit dans sa Parole sur le sujet de la condamnation aux peines éternelles, en d’autres termes l’enfer. La Parole de Dieu nous dit clairement que l’enfer a été préparé, non pas pour les hommes, mais pour le Diable et ses anges (voir Matthieu 25 v.41).
Quand il est question de condamnation aux peines éternelles, il n’est nullement question d’absence d’élection, mais bien d’œuvres accomplies en opposition avec Dieu, la première de ces œuvres est le refus de la grâce offerte. L’homme qui meurt dans ses fautes et dans ses péchés, sa dette n’ayant pas été payée par le Seigneur Jésus à la croix, ne peut pas être l’objet de la grâce et sa condamnation est de passer l’éternité avec le Diable et ses anges, dans l’enfer qui avait été préparé pour eux, et non pas pour celui qui a refusé la grâce offerte par Dieu. Il n’y a là aucun rapport avec une élection quelconque !
Le chrétien authentique apprend, après sa conversion, qu’il avait été élu avant même la fondation du monde ! Ce qui souligne le côté de la grâce, et que cette grâce ne dépend en rien de lui-même, mais de la seule manifestation de l’amour de Dieu envers le pécheur. Romains 5 dit au chrétien au verset 8 : « … mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. … » !
La Parole de Dieu ne dit pas que le croyant authentique est sauvé sur base de son élection ! Il est sauvé sur base de la foi en l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix, qui le sauve !
L’élection fait partie des plans secrets de Dieu, qui n’en révèle que ce que l’homme a besoin de savoir, pour apprendre le chemin du salut, et pour celui qui est passé par une vraie conversion, devenu enfant de Dieu, de connaître mieux les pensées de Dieu afin de jouir des privilèges que Dieu lui accorde par pure grâce.
La Parole de Dieu nous décrit avec précision celui qui accuse en permanence les authentiques croyants. On le découvre déjà dans l’ancien testament, dans le livre de Job ! Il est aussi appelé dans le nouveau testament « l’accusateur des frères», et il y est ajouté « … qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit … » (Apocalypse 12 v.10). Cet accusateur est clairement Satan : « … le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière … » (Apocalypse 12 v.9).
La réponse de Dieu à ces accusations se trouve dans l’épitre aux Romains au chapitre 8 du verset 31 à 39 : « 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? 36 Selon qu’il est écrit : «Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie». 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur. »
Le chrétien fait ainsi confiance à son Père, à son Seigneur et Sauveur. Il sait que Dieu a soin de lui. L’apôtre Pierre nous dit « … car il a soin de vous. … » (1 Pierre 5 v.7).
Dieu nous discipline pour nous faire comprendre ce que nous ne comprenons pas. Il se sert de tout, même de Satan mais de manière contrôlée, si cela est nécessaire, comme dans le cas de Job ! Job, déclaré juste par Dieu, devait apprendre une leçon qu’il a apprise suite à la discipline de Dieu, et on trouve cette leçon apprise à la fin du livre : « 2 Je sais que tu peux tout, et qu’aucun dessein n’est trop difficile pour toi. 3 Qui est celui-ci qui, sans connaissance, voile le conseil ? J’ai donc parlé, et sans comprendre, de choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas. 4 Écoute, je te prie, et je parlerai ; je t’interrogerai, et toi, instruis-moi. 5 Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu : 6 C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre. »
C’est une leçon que nous devons apprendre, mais quelle que soit la discipline, le chrétien sait qu’il est discipliné par un Père qui l’aime, et qui sait mieux que lui ce qui est nécessaire à son enfant, mais l’enfant que nous sommes, n’en comprend pas toujours le pourquoi.
Si ces accusations concernent un péché, une action quelconque en opposition à la pensée de Dieu, le chrétien authentique a toujours une ressource et cette ressource nous est donnée dans la 1ère épitre de Jean au chapitre 2 « 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; 2 et lui est la propitiation pour nos péchés. … ». Que dit cet avocat ?: « J’ai payé pour lui ! », car Jean nous dit au chapitre 1 au verset 9 « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ».
Il y a une condition importante sous peine d’une action disciplinaire du Père : c’est la confession de nos péchés !
Justifier signifie rendu juste. Le chrétien ne se justifie pas lui-même, c’est Dieu qui le justifie. Dieu peut le justifier, car la dette qui pesait sur l’injuste a été payée entièrement et irrévocablement par le Seigneur Jésus à la croix.
Le chrétien n’est épargné en rien dans la traversée de ce désert qu’est le monde. Il a une seule ressource, mais combien grande : le Seigneur Jésus lui-même, qui le soutient par la Parole de Dieu ! Comme nous l’enseigne Hébreux 2 aux versets 17 & 18 : « … il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés. » Voilà la ressource !
Le résultat en est : « … nous sommes plus que vainqueurs en celui qui nous aime. »
Le chrétien est ainsi racheté de la mort éternelle et en Christ il est déjà ressuscité !
C’est au ciel que le Seigneur l’appelle et lui donne cette douce et certaine espérance d’habiter dans le saint lieu, là où Dieu habite.
Tout cela le conduit à l’adoration en élevant sa voix vers le Rois des siècles, celui qui est immortel, le seul qui est grand et sage ! A lui seul soit louange, honneur hommage, amour puissance … éternellement.
Quand verra-t-il ce jour, et voir paraître du ciel Jésus-Christ son maître ? En ce jour, plus de travaux, la foi sera couronnée et un repos définitivement gouté !
Encore un peu de temps, car le Seigneur nous dit : « je viens bientôt » (Apocalypse 22 v.20)