Huit hommes de Dieu.
Un exposé
du frère Pierre Rossel
Lecture de Deutéronome 33
versets 1 à 21 et Deutéronome 34 versets 10 à 12 :
Chapitre 33
1 Et c’est ici
la bénédiction dont Moïse, homme de
Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. 2 Et il dit : L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé
pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu
des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.
3 Oui, il aime
les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes
pieds ; ils reçoivent tes paroles.
4 Moïse nous a
commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; 5 et il a été roi en Jeshurun, quand
les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.
6 Que Ruben
vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.
7 Et ceci pour
Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son
peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre
ses ennemis.
8 Et de Lévi il
dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as
éprouvé à Massa, et avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;
9 Qui dit de son père et de sa
mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et
n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton
alliance ; 10 Ils enseigneront
tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous
tes narines et l’holocauste sur ton autel. 11
Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit
agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux
qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.
12 De Benjamin
il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de
lui ; l’Éternel le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses
épaules.
13 Et de Joseph
il dit : Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux
au ciel, de la rosée, et de ce qui vient des profondeurs qui gisent en
bas ; 14 Et du plus précieux
des produits du soleil, et du plus précieux des produits des mois ; 15 Et de ce qui croît sur le sommet des
montagnes d’ancienneté, et du plus précieux des collines éternelles ; 16 Et du plus précieux de la terre et
de sa plénitude. Et que la faveur de celui qui demeurait dans le buisson,
vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à
part de ses frères ! 17 Sa
magnificence est comme le premier-né de son taureau, et ses cornes sont des
cornes de buffle. Avec elles, il poussera les peuples ensemble jusqu’aux bouts
de la terre. Ce sont les myriades d’Éphraïm, et ce sont les milliers de
Manassé.
18 Et de Zabulon
il dit : Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans
tes tentes ! 19 Ils appelleront
les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice,
car ils suceront l’abondance des mers, et les trésors cachés du sable.
20 Et de Gad il
dit : Béni soit celui qui élargit Gad. Il habite comme une lionne, et il
déchire le bras, même le sommet de la tête. 21 Et il s’est choisi la première partie [du pays] ; car là
était réservée la part du législateur ; et il est allé [avec] les chefs du
peuple ; il a accompli avec Israël la justice de l’Éternel et ses
jugements. …
Chapitre 34 …
10 Et il ne
s’est plus levé en Israël de prophète tel que Moïse, que l’Éternel ait connu
face à face, 11 selon tous les
signes et les merveilles que l’Éternel l’envoya faire dans le pays d’Égypte
contre le Pharaon et tous ses serviteurs et tout son pays, 12 et selon toute cette main forte, et selon tous les terribles
prodiges que fit Moïse aux yeux de tout Israël.
Dans l’ancien
testament, il est parlé de beaucoup d’hommes de Dieu, mais seulement sept sont
connus par leur nom : Moïse, Samuel, David, Shémahia,
Elie, Elisée et Jédalia. Dans le nouveau testament,
Timothée seul est appelé homme de Dieu.
Moïse est le premier
serviteur de Dieu qui a reçu une telle qualification. Il y a cinq passages qui
nous parlent de Moïse, homme de Dieu : Deutéronome 33, Josué 14, 1
Chronique 23, 2 Chroniques 30 et Esdras
3, plus la suscription du Psaume 90 : prière de Moïse, homme de Dieu.
Deutéronome 33 commence cette admirable
bénédiction en rappelant une des grandes interventions de Dieu en faveur de Son
peuple : la délivrance hors d’Egypte, puis la venue de Jéhovah lui-même
pour donner, par l’entremise de Moïse une loi juste, sainte et bonne. Exode 19
nous montre cette apparition glorieuse de Jéhovah que nous retrouvons aussi
dans le cantique de Déborah et dans le prophète Habakuk. « De sa droite
sortit une loi de feu », quelle expression ! Cela signifie que la loi
serait un ministère de condamnation et
de mort. La loi condamne et tue le transgresseur, elle ne donne pas la vie, ni
aucune force pour l’accomplir, elle exige mais ne donne rien. Tandis que Dieu
donne, le Seigneur Jésus a pu dire à la Samaritaine « si tu connaissais le
don de Dieu ». Non seulement, Dieu nous a fait don du fils de son amour,
mais aussi sa parole, son Esprit ; Il aime à donner, la loi exige et si
l’on ne répond pas à ses exigences, on meurt. Plusieurs passages de l’épitre
aux Romains nous rappellent cela.
Remarquez le
contraste au verset 3 « oui, il aime les peuples » : d’un côté
la loi et de l’autre l’amour de Jéhovah pour les peuples ou tribus de son
peuple.
Dans ce chapitre,
Moïse a trois titres : homme de Dieu au verset 1, roi en Jéshurun
au verset 5 et
législateur au verset 21. Jéshurun désigne le peuple
d’Israël, objet de tout l’amour de Dieu qui l’a adopté pour lui-même afin de le
former à devenir ce peuple droit et juste. Moïse a été un roi auquel une
autorité exceptionnelle a été confiée pour conduire le peuple. Dans ces deux
premiers titres, homme de Dieu et roi, nous discernons les gloires de notre
Seigneur ; Moïse, le roi et Aaron, le souverain sacrificateur, deux gloires qui
appartiendront au Seigneur pendant le millénium, selon la prophétie de Zacharie
(chapitre 6 verset 13) « il sera sacrificateur sur son trône ». Aux
jours de la gloire millénaire, notre Seigneur sera roi des rois et souverain
sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, comme nous l’enseigne l’épitre aux
Hébreux. Ce sera également une sacrificature en bénédiction, une sacrificature
à double courant, comme aimait à le dire notre frère Chaudier, c’est-à-dire
Dieu bénissant les hommes et les hommes bénissant Dieu par l’entremise de notre
Seigneur. « … là était réservée la part du législateur » (verset 21)
Moïse a communiqué la loi au peuple ; il a été enseveli dans le territoire
de la tribu de Gad.
Puis au chapitre 34
au verset 10, il est appelé prophète : il a parlé de la part de Dieu,
transmettant ses communications. Combien souvent nous le voyons en prière dans
le livre des Nombres. Quand il surgit un cas difficile, par exemple les enfants
d’Israël demandant à célébrer la Pâques
malgré leur impureté qu’ils reconnaissent et confessent ou le cas des
filles de Tselophkad, nous voyons Moïse consulter
l’Eternel et celui-ci donnait sa pensée à son serviteur. Moïse a été l’homme
qui parlait de la part de Dieu, c’est du reste ce que signifie le mot prophète.
Dans Hébreux 3 où
Moïse est appelé serviteur, aussitôt le contraste est établi avec le
Seigneur : Moïse a été fidèle dans toute sa maison, mais Christ, comme
Fils sur sa maison. La gloire suprême du Seigneur est établie par rapport à
celle de Moïse, serviteur au milieu de son peuple tandis que le Seigneur est
Fils sur sa maison, il a toute autorité. Retenons ces différents titres
accordés à Moïse : homme de Dieu, roi, législateur, prophète et enfin
serviteur.
Lecture de 1 Samuel 9
versets 5 à 10 et le verset 27 :
Chapitre 9 …
… 5 Quand ils
furent venus dans le pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur
qui était avec lui : Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père
n’ait cessé de penser aux ânesses, et qu’il ne soit en peine de nous. 6 Et il lui dit : Voici, je te
prie, il y a un homme de Dieu
dans cette ville, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit arrive
infailliblement : allons-y maintenant, peut-être nous enseignera-t-il le
chemin par lequel nous devons aller. 7 Et
Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l’homme ? car le pain
manque dans nos sacs, et il n’y a pas de présent à porter à l’homme de Dieu. Qu’avons-nous
avec nous ? 8 Et le serviteur
répondit de nouveau à Saül et dit : Voici, il se trouve que j’ai en main
le quart d’un sicle d’argent, et je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous
enseignera notre chemin. 9 (Autrefois,
en Israël, un homme, quand il allait consulter Dieu, disait ainsi : Venez,
et allons vers le voyant. Car celui qu’on appelle prophète aujourd’hui, se
nommait autrefois le voyant). 10 Et
Saül dit à son serviteur : Tu dis bien ; viens, allons. Et ils
allèrent à la ville où était l’homme
de Dieu.
… 27 Comme ils descendaient au bout de la
ville, Samuel dit à Saül : Dis au jeune homme qu’il passe devant nous, (et
il passa) ; et toi, arrête-toi maintenant, et je te ferai entendre la
parole de Dieu.
Le deuxième homme de
Dieu mentionné est Samuel. Lors d’un incident survenu dans la famille de Saül,
une fuite des ânesses, Saül part à leur recherche avec son serviteur qui lui
donne un fort bon conseil « voici, il y a un homme de Dieu dans cette
ville, c’est un homme considéré, tout ce qu’il dit arrive infailliblement, il
nous enseignera le chemin par lequel nous devons aller ». Pourquoi cet
épisode, car entretemps les ânesses avaient retrouvé leur chemin ? C’est
que Dieu avait quelque chose à dire à Saül ! A la fin du chapitre, Saül
est invité à s’arrêter et à écouter, tout seul, sans le jeune homme qui parait
être quelqu’un de spirituel et comprend la situation, il passa pour que Saül
soit seul avec Samuel. C’est remarquable que Dieu se serve d’une circonstance
quelconque pour qu’il puisse y avoir un entretien solennel entre Samuel et
Saül. « Arrête-toi maintenant et je te ferai entendre la parole de
Dieu ». Cette parole est de toute importance pour nous tous aussi : Dieu
nous dit ce soir : arrête-toi maintenant pour entendre la parole de Dieu.
Y a-t-il quelqu’un qui lit ces lignes et qui n’a jamais eu affaire avec
Dieu ? Il nous invite à venir à lui, au Sauveur parfait qu’il nous a
donné. Dieu veut que chacun soit sauvé. Arrête-toi aujourd’hui, pas demain pour
entendre la parole du grand Dieu Sauveur qui veut que tous les hommes soient
sauvés. Dieu appelle les âmes, mais Il ordonne aussi et en présence d’un ordre,
surtout s’il vient de Dieu, on n’a pas à discuter. Dieu ordonne qu’en tous
lieux ils se repentent, c’est la magnifique conclusion du discours de l’apôtre
Paul à Athènes. Puissions-nous répondre à cet appel, sinon nous aurons affaire
au Seigneur comme juge qui jugera en justice la terre habitée toute entière ( Actes 17,31)
Lecture de 2 Chroniques 8
verset 14 :
… 14 Et il établit, suivant l’ordonnance
de David, son père, les classes des sacrificateurs dans leur service, et les
lévites dans leurs charges, pour louer et pour faire le service devant les
sacrificateurs, selon l’œuvre de chaque jour, et les portiers dans leurs
divisions, à chaque porte ; car tel avait été le commandement de David, homme de Dieu.
Dans le troisième
passage, il s’agit de David. Salomon établit les classes des sacrificateurs
dans leur service, car tel avait été le commandement de David, homme de Dieu.
Pour un homme de l’ancien testament, David a réalisé une très grande communion
avec Dieu, il est remarquable de voir l’intimité qui existait entre David et son Dieu.
Lecture de Jérémie 35
versets 1 à 10:
Chapitre 35
1 La parole qui
vint à Jérémie, de par l’Éternel, aux jours de Jehoïakim,
fils de Josias, roi de Juda, disant : 2
Va à la maison des Récabites, et parle-leur, et amène-les dans la maison de
l’Éternel, dans une des chambres, et verse-leur du vin. 3 Et je pris Jaazania, fils de Jérémie,
fils de Habatsinia, et ses frères, et tous ses fils,
et toute la maison des Récabites ; 4
et je les amenai dans la maison de l’Éternel, dans la chambre des fils de Hanan, fils de Jigdalia, homme de Dieu, qui était à côté
de la chambre des princes, laquelle était au-dessus de la chambre de Maascéïa, fils de Shallum,
gardien du seuil ; 5 et je mis
devant les fils de la maison des Récabites des gobelets pleins de vin, et des
coupes, et je leur dis : Buvez du vin. 6 Et ils dirent : Nous ne boirons point de vin ; car Jonadab, fils de Récab, notre
père, nous a commandé, disant : Vous ne boirez point de vin, ni vous, ni
vos fils, à toujours ; 7 et
vous ne bâtirez pas de maison, et vous ne sèmerez pas de semence, et vous ne
planterez pas de vigne, et vous n’en aurez point ; mais vous habiterez
dans des tentes tous vos jours, afin que vous viviez beaucoup de jours sur la
face de la terre où vous séjournez. 8 Et
nous avons écouté la voix de Jonadab, fils de Récab, notre père, dans tout ce qu’il nous a commandé, pour
ne pas boire de vin tous nos jours, ni nous, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos
filles, 9 et pour ne pas bâtir des
maisons pour notre demeure, et pour n’avoir ni vigne, ni champ, ni
semaille ; 10 et nous avons
habité dans des tentes, et nous avons écouté, et nous avons fait selon tout ce
que nous a commandé Jonadab, notre père. …
Le quatrième homme
de Dieu, c’est Shémahia au jour du roi Roboam (1 Rois
12 verset 22) Il a été très pénible pour le roi Roboam d’accepter ce
schisme : Juda et Benjamin suivent la maison de David, mais les dix autres
tribus s’en sont allées après Jéroboam, un homme abominable. La division du peuple
de Dieu était insupportable, nous le comprenons bien, un schisme dans le
témoignage de Dieu, à quelque économie que ce soit est toujours quelque chose
de terrible. Roboam est prêt à partir en guerre contre les dix tribus. A ce
moment, Dieu intervient par son serviteur, Shemahia,
homme de Dieu : tu veux refaire l’unité du peuple de Dieu, je comprends
bien ton désir, mais ne pars pas en guerre, car dit l’Eternel, c’est de par moi
que cette chose a eu lieu. Nous aimons à rappeler cette phrase dans nos exercices
et épreuves. Ici, il s’agit du schisme dans le peuple de Dieu, c’est de par
moi, donc il est inutile de monter contre les enfants d’Israël. Roboam s’est
soumis, il a écouté la voix de Shemahia.
Il y a dans le livre
de l’Ecclésiaste deux passages que j’aimerais rappeler : « ce qui est
tordu ne peut être redressé » (Ecclésiaste 1 verset 15). L’homme tord ce
que Dieu lui donne et ce ne peut être redressé. Mais l’autre passage est plus
étonnant : « considère l’œuvre de Dieu, car qui peut redresser ce qu’il
a tordu ? Au jour du bien-être, jouis du bien-être et au jour de
l’adversité, prends garde » (Ecclésisate 7
verset 13). L’homme tord volontiers ce que Dieu lui confie, c’est vrai, mais
Dieu tord aussi : la pensée de Dieu était de conserver l’unité de son
peuple, mais suite aux nombreuses infidélités du roi Salomon particulièrement
responsable, Dieu s’est dû de provoquer ce schisme, il y a là ce que Dieu a
tordu au sein du témoignage que Dieu lui-même voulait. Au jour du bien-être -
et certainement il n’a jamais eu plus de bien-être pour le peuple qu’au temps
du roi Salomon - mais au jour de l’adversité, quand Dieu a tordu cet ordre
magnifique des tribus d’Israël - considère l’œuvre de Dieu : c’est de par
moi que ces choses ont eu lieu. C’est un bon désir de vouloir maintenir l’unité
du peuple de Dieu, mais ce n’est pas le moment et aujourd’hui, ce schisme
demeure encore.
Lecture de 1 Rois 12 versets 21 à 24 et 1 Rois 17 versets 17 à 24:
Chapitre 12
21 Et Roboam
s’en alla à Jérusalem. Et il assembla toute la maison de Juda, et la tribu de
Benjamin, cent quatre-vingt mille hommes d’élite propres à la guerre, pour
faire la guerre à la maison d’Israël, afin de ramener le royaume à Roboam, fils
de Salomon. 22 Et la parole de Dieu
vint à Shemahia, homme de Dieu, disant : 23 Parle à Roboam, fils de Salomon, roi
de Juda, et à toute la maison de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple,
disant : 24 Ainsi dit
l’Éternel : Ne montez pas, et ne faites pas la guerre à vos frères, les
fils d’Israël ; retournez chacun à sa maison, car c’est de par moi que cette chose a eu lieu. Et ils
écoutèrent la parole de l’Éternel, et s’en retournèrent pour s’en aller, selon
la parole de l’Éternel. …
Chapitre 17
17 Et il arriva,
après ces choses, que le fils de la femme, maîtresse de la maison, tomba
malade ; et sa maladie devint très-forte, de sorte qu’il ne resta plus de
souffle en lui. 18 Et elle dit à
Élie : Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme
de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour mettre en mémoire mon iniquité
et faire mourir mon fils ? 19 Et
il lui dit : Donne-moi ton fils. Et il le prit de son sein, et le monta
dans la chambre haute où il habitait, et le coucha sur son lit. 20 Et il cria à l’Éternel, et
dit : Ô Éternel, mon Dieu ! as-tu aussi fait venir du mal sur la
veuve chez laquelle je séjourne, en faisant mourir son fils ? 21 Et il s’étendit sur l’enfant, trois
fois, et il cria à l’Éternel, et dit : Éternel, mon Dieu ! fais
revenir, je te prie, l’âme de cet enfant au-dedans de lui. 22 Et l’Éternel écouta la voix d’Élie, et fit revenir l’âme de
l’enfant au-dedans de lui, et il vécut. 23
Et Élie prit l’enfant, et le descendit de la chambre haute dans la maison,
et le donna à sa mère. Et Élie dit : Vois, ton fils vit. 24 Et la femme dit à Élie :
Maintenant, à cela je connais que tu es un homme
de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité.
Passons maintenant
au prophète Elie (1 Rois 17) : Elie apparait sur la scène pour parler au
roi Achab et sa femme Jésabel. Dans la première
partie du chapitre, Dieu maintient en vie la pauvre veuve de Sarepta n’a qu’une
poignée de farine et un peu d’huile et comme seule perspective la mort. Elie,
prophète de l’Eternel lui déclare que la farine
et l’huile ne s’épuiseront pas jusqu’au jour où Dieu enverra la pluie
sur la terre, ce qui eut lieu. Ainsi cette veuve, dans ces temps de famine
sévère a bénéficié des soins de Dieu qui est le conservateur de tous les
hommes. Mais dans le second alinéa (versets 17 à 24), le même Dieu qui
maintient la vie ôte cette vie : ce fut terrible pour cette veuve, elle
avait perdu son mari et toute son affection s’était reportée sur son fils
unique et voilà que ce fils lui est
enlevé ! « … la maladie devint très forte de sorte qu’il ne resta
plus de souffle en lui ». Vive réaction dans le cœur de cette mère !
« Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi
pour mettre en mémoire mon iniquité et faire mourir mon fils ? ».
Dieu permettait cette épreuve pour agir dans sa conscience : elle avait
péché un jour et personne n’en avait rien su. Pourquoi es-tu venu si c’est pour
faire mourir mon fils ? Mais Elie, type remarquable du Seigneur Jésus
intervient ; la puissance de Dieu lui est accordée, il s’occupe de ce fils
mort, le monte dans la chambre où il habitait, le couche sur son lit et crie à
l’Eternel. Il s’étend sur l’enfant trois fois, belle image de ce que le
Seigneur a fait pour nous, morts dans nos fautes et nos péchés, Il a pris notre
place comme le prophète s’est étendu sur l’enfant mort, criant à l’Eternel qui
répond à son serviteur « l’Eternel écouta la voix d’Elie et fit revenir
l’âme de l’enfant au-dedans de lui et il vécut ». Elie, avec beaucoup de
délicatesse remet ce fils à sa mère qui rend alors témoignage : « à
cela je connais que tu es un homme de Dieu ». Elie apparaîtra comme un
homme de Dieu tout au long de son ministère qui sera essentiellement un
ministère de jugement.
Lecture de 2 Rois 8 versets
7 à 15:
Chapitre 8
7 Et Élisée
vint à Damas ; et Ben-Hadad, roi de Syrie, était malade, et on lui
rapporta, disant : L’homme de
Dieu est venu jusqu’ici. 8 Et
le roi dit à Hazaël : Prends dans ta main un
présent, et va à la rencontre de l’homme
de Dieu, et consulte par lui l’Éternel, disant : Relèverai-je de
cette maladie ? 9 Et Hazaël alla à sa rencontre, et prit dans sa main un présent
de toutes les bonnes choses de Damas, la charge de quarante chameaux ; et
il vint, et se tint devant lui, et dit : Ton fils Ben-Hadad, roi de Syrie,
m’a envoyé vers toi, disant : Relèverai-je de cette maladie ? 10 Et Élisée lui dit : Va,
dis-lui : Certainement tu en relèveras. Mais l’Éternel m’a montré qu’il
mourra certainement. 11 Et il arrêta
sa face et la fixa sur lui, jusqu’à ce qu’il fut confus ; puis l’homme de
Dieu pleura. 12 Et Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ?
Et il dit : Parce que je sais le mal que tu feras aux fils d’Israël :
tu mettras le feu à leurs villes fortes, et tu tueras avec l’épée leurs jeunes
hommes, et tu écraseras leurs petits enfants, et tu
fendras le ventre à leurs femmes enceintes. 13 Et Hazaël dit : Mais qu’est ton
serviteur, un chien, pour qu’il fasse cette grande chose ? Et Élisée
dit : L’Éternel m’a montré que tu seras roi sur la Syrie. 14 Et il s’en alla d’avec Élisée, et
vint vers son maître ; et Ben-Hadad lui dit : Que t’a dit
Élisée ? Et il dit : Il m’a dit que certainement tu en relèveras. 15 Et il arriva le lendemain, qu’il
prit la couverture, et la plongea dans l’eau, et l’étendit sur le visage du
roi ; et il mourut. Et Hazaël régna à sa place.
En contraste, nous
avons le ministère d’Elisée, le sixième homme de Dieu. Nous ne saurions citer
tous les passages où il est parlé d’Elisée, homme de Dieu. Elisée a été le
prophète de la grâce ; c’est une personnalité attachante dont on ne se
lasse pas de lire l’histoire, tellement il nous fait penser au Seigneur :
tout d’abord, à celui qui est allé de lieu en lieu faisant du bien, puis d’un
autre côté, par sa mort il communique la vie. A la fin de l’histoire d’Elisée,
voici que l’on jette un homme mort dans le sépulcre d’Elisée et celui-ci
reprend vie (2 Rois 13), belle image de notre Seigneur qui par sa mort donne la
vie. Nous chantons dans un cantique « par ta mort nous avons la
vie ». Il a fallu la mort de notre Seigneur pour que nous ayons la vie
pour l’éternité. Qu’est-ce que la vie éternelle ? « … qu’ils te
connaissent, seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus Christ ».
Connaissons-nous tous pour nous-mêmes la
vie éternelle ? Avons-nous l’assurance de posséder cette vie ? Par la
mort de Christ, nous avons la vie et cela est déjà illustré par ce récit de 2
Rois 13. Voyons maintenant un épisode de la vie d’Elisée dans 2 Rois 8 :
Ben Hadad, roi de Syrie est gravement malade et envoie son serviteur Azaël vers Elisée, homme de Dieu pour lui demander si le
roi relèvera de cette maladie. Il faut porter un cadeau à l’homme de
Dieu : la charge de quarante chameaux de toutes les bonnes choses de
Damas. Azaël demande au prophète si son maître
relèvera de cette maladie. Elisée répond qu’il relèvera certainement, mais
qu’il mourra aussi. La suite du chapitre nous montre que Ben Hadad se relève de
sa maladie, mais tout aussitôt, Azaël le fait mourir
en l’étouffant avec une couverture pleine d’eau qu’il lui met sur son visage. Azaël était un homme ambitieux qui voulait s’emparer du
trône de Syrie. Dans cet entretien, Elisée le fixe tellement que le visage d’Azaël devient confus, puis l’homme de Dieu pleura, Elisée
savait tout le mal qu’Azaël ferait au peuple de Dieu
qu’il aimait et auquel il était attaché.
Le septième homme de
Dieu cité en Jérémie 35 est quelqu’un dont on ne parle jamais dans une
méditation : c’est Jigdalia. Il y avait une
annexe dans la maison de l’Eternel qui appartenait à Hanan,
fils de Jigdalia, homme de Dieu (verset 4) Pourquoi
ce récit nous intéresse-t-il ? C’est là que les fils de Récab ont été soumis à cette épreuve des gobelets de vin
qu’ils n’ont pas voulu boire. Ils obéissaient en cela à leur père qui leur
avait commandé de ne pas boire de vin. Plusieurs fois, il est répété qu’ils ont
écouté la voix de leur père Jonadab.
Voilà les hommes de
Dieu, connus par leur nom dont il est parlé dans l’ancien testament ; à
côté d’eux, il y en a beaucoup d’autres, seulement désignés sous le titre
d’homme de Dieu.
Lecture de 1 Timothée 6
versets 9 à 16:
Chapitre 6
… 9 Or ceux qui
veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans
plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine
et la perdition ; 10 car c’est
une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que
quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont
transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs.
11 Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses,
et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur
d’esprit ; 12 combats le bon
combat de la foi ; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé
et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle
toutes choses à l’existence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle
confession devant Ponce Pilate, 14
que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à
l’apparition de notre seigneur Jésus Christ, 15 laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui
règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, 16 lui qui seul possède l’immortalité,
qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut
voir, — auquel soit honneur et force éternelle ! Amen.
Dans le nouveau
testament, un seul est appelé ainsi : c’est Timothée alors que bien d’autres
auraient pu être appelés homme de Dieu ; l’apôtre Paul et l’apôtre Pierre
ont certainement été des hommes de Dieu et si nous pensons au Seigneur Jésus
lui-même, lui a été d’une façon parfaite ce qu’est un homme de Dieu.
« Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses et poursuis la justice, la
piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit » (verset 11).
Timothée avait à fuir certaines choses et à poursuivre ces six vertus morales.
Un homme de Dieu est suscité par Dieu pour être sur cette terre son
représentant moral et comme serviteur,
parler aux hommes de la part de
Dieu.
Que le Seigneur nous
donne de prendre garde à tous ces enseignements et qu’il nous donne d’avoir ce
désir d’être un homme de Dieu, une femme de Dieu. Avons-nous ce désir de
L’honorer par un tel témoignage ? Que Dieu nous donne de penser à ces
exemples de l’ancien testament et à Timothée dans le nouveau, qu’il nous
accorde cette capacité toujours plus grande d’être des témoins fidèles dans ce
monde c’est-à-dire des hommes de Dieu heureux de représenter Dieu dans Ses
caractères moraux, de Le servir. Ne l’oublions jamais, si Dieu nous appelle à
Son service, c’est un grand honneur qu’Il nous accorde, Il n’a pas besoin de
nous. Un jour, il y a eu une contestation entre l’apôtre Paul et
Barnabas ; ces deux serviteurs unis pendant longtemps se séparent pour des
raisons de parenté, à cause de Marc qui avait abandonné le service du Seigneur
en voyant les difficultés. Barnabas voulait prendre son neveu Marc mais Paul
n’était pas d’accord, alors Barnabas s’en va de son côté avec Marc et tout
aussitôt (deux versets plus loin) Silvain est suscité, nous lisons cela à la
fin d’Actes 15 et début du chapitre 16, c’est Timothée, Dieu a aussitôt
d’autres serviteurs à Sa disposition, Il n’a pas besoin de nous, ne l’oublions
pas !