Hénoc & l’enlèvement de l’Eglise
Contenu
Quelques
précisions sur Genèse 5
« …
et il mourut. », conséquence du péché DANS l’homme
Hénoc est
une exception à la règle !
Qu’entend-on
par « marcher avec Dieu » ?
Comment
être d’accord avec Dieu, pour marcher avec lui ?
Pourquoi
Hénoc fait-il exception, d’où lui venait cette grâce?
Le
croyant d’aujourd’hui est aussi concerné !
L’enlèvement
de l’Eglise est l’attente du vrai croyant
Hénoc
annonce le jugement des impies
Conclusion
& message au lecteur
L’Ancien Testament est souvent négligé par beaucoup de croyants, ne voulant se référer qu’au seul Nouveau Testament, où bien souvent seuls les récits des Evangiles sont retenus au détriment des autres livres, dont entre autres les lettres de l’Apôtre Paul !
Le Seigneur Jésus ne néglige pas l’Ancien Testament, il le cite à de très nombreuses occasions. Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre, « les Ecritures », ou « la Parole » se limitait de toute évidence à l’Ancien Testament ! Et le Seigneur Jésus nous dit : « … Sondez les écritures, … ce sont elles qui rendent témoignage de moi … » (Jean 5 v.39)
L’Ancien Testament nous rapporte l’histoire de l’homme d’une manière générale, et en particulier l’histoire d’un peuple, le peuple d’Israël, à qui Dieu avait accordé de nombreux privilèges mais aussi de grandes responsabilités. L’homme, tout comme le peuple d’Israël a failli, malgré toute la patience et la miséricorde, que Dieu a montrées à leur égard.
L’Ancien Testament se rapporte à la terre, à la première création. Le Nouveau se rapporte essentiellement à la nouvelle création (celle relative à la nouvelle naissance), tout en décrivant le sort de la première, suite au péché qui y est entré !
L’Ancien Testament contient des faits matériels, tangibles à la vue. Le Nouveau Testament contient plus de notions abstraites ! Mais ce qui est merveilleux, c’est que l’Ancien Testament contient des images concrètes, des choses plus abstraites du Nouveau Testament, afin de nous aider à mieux les comprendre. Ce fait constitue en lui-même, une des nombreuses preuves, pour la foi, de l’inspiration de l’ensemble des Ecritures, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament !
Ainsi le cas d’Enoch est une image frappante d’un évènement devant se produire dans un avenir rapproché, celui de l’enlèvement de L’Eglise, de l’ensemble des vrais croyants.
Le chapitre 5 du 1er livre de Moïse, la Genèse, décrit de manière synthétique, toute l’histoire de l’humanité, depuis Adam, en passant par l’enlèvement des croyants (préfiguré dans celui d’Hénoc) jusqu’au jugement qui aura lieu lors de la venue du Seigneur Jésus pour établir son règne (préfiguré par Noé et sa famille, qui seuls entrent dans le nouvel état de choses).
Je vous suggère la lecture du message intitulé « Les venues du Seigneur Jésus et les jugements »
« Or nous ne voulons pas,
frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que
vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si
nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui,
Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci
par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à
la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis.
Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix
d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts
en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons,
nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur,
en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.
Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » (1 Thessaloniciens 4 v.13-18)
« Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. … » (1 Corinthiens 15 v.51-53)
1 C’est ici le livre des
générations d’Adam. Au jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de
Dieu. 2 Il les créa mâle et femelle,
et les bénit ; et il appela leur nom Adam, au jour qu’ils furent créés.
3 Et Adam vécut cent
trente ans, et engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et appela
son nom Seth. 4 Et les jours d’Adam,
après qu’il eut engendré Seth, furent huit cents ans ; et il engendra des
fils et des filles. 5 Et tous les
jours qu’Adam vécut furent neuf cent trente ans ; et il mourut.
6 Et Seth vécut cent cinq ans, et
engendra Énosh. 7 Et Seth, après
qu’il eut engendré Énosh,
vécut huit cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. 8 Et tous les jours de Seth furent neuf
cent douze ans ; et il mourut.
9 Et Énosh vécut quatre-vingt-dix
ans, et engendra Kénan. 10 Et Énosh, après qu’il eut engendré
Kénan, vécut huit cent quinze ans ; et il engendra des fils et des filles.
11 Et tous les jours d’Énosh furent
neuf cent cinq ans ; et il mourut.
12 Et Kénan vécut soixante-dix ans, et
engendra Mahalaleël. 13 Et Kénan, après qu’il eut engendré
Mahalaleël, vécut huit cent quarante ans ; et il engendra des fils et des
filles. 14 Et tous les jours de
Kénan furent neuf cent dix ans ; et il
mourut.
15 Et Mahalaleël vécut soixante-cinq
ans, et engendra Jéred. 16 Et Mahalaleël, après qu’il eut
engendré Jéred, vécut huit cent trente ans ; et il engendra des fils et
des filles. 17 Et tous les jours de
Mahalaleël furent huit cent quatre-vingt-quinze ans ; et il mourut.
18 Et Jéred vécut cent soixante-deux
ans, et engendra Hénoc. 19 Et Jéred, après qu’il eut engendré
Hénoc, vécut huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 20 Et tous les jours de Jéred furent
neuf cent soixante-deux ans ; et il
mourut.
21 Et Hénoc vécut soixante-cinq ans,
et engendra Methushélah. 22 Et Hénoc, après qu’il eut
engendré Methushélah, marcha avec Dieu trois cents ans ;
et il engendra des fils et des filles. 23
Et tous les jours de Hénoc furent trois cent soixante-cinq ans. 24 Et Hénoc marcha avec Dieu ; et il
ne fut plus, car
Dieu le prit.
25 Et Methushélah vécut cent
quatre-vingt-sept ans, et engendra Lémec.
26 Et Methushélah, après qu’il eut
engendré Lémec, vécut sept cent quatre-vingt-deux ans ; et il engendra des
fils et des filles. 27 Et tous les
jours de Methushélah furent neuf cent soixante-neuf ans ; et il mourut.
28 Et Lémec vécut cent
quatre-vingt-deux ans, et engendra un fils ; 29 et il appela son nom Noé,
disant : Celui-ci nous consolera à l’égard de notre ouvrage et du travail
de nos mains, à cause du sol que l’Éternel a maudit. 30 Et Lémec, après qu’il eut engendré Noé, vécut cinq cent
quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. 31 Et tous les jours de Lémec furent
sept cent soixante-dix-sept ans ; et il
mourut.
32 Et Noé était âgé de cinq cents ans,
et Noé engendra Sem, Cham, et Japheth.
Le chapitre précédent renferme la généalogie des descendants de Caïn ;
puis il nous apprend que Dieu donna un autre fils à Adam, au lieu d'Abel que
Caïn avait tué, et il l'appela Seth.
Il naquit aussi un fils à Seth, et il l'appela Enosh, ce qui veut dire homme misérable et mortel (comparez Romains 7:24). « Alors », ajoute le Saint Esprit,
« on
commença à invoquer le nom de l’Éternel
» (Genèse 4 v.26), ce qui signifie probablement (d'après Esaïe 12: 4; 44: 5 etc.) « se réclamer publiquement du nom de Dieu », c'est-à-dire, soit prendre le nom d'enfants de Dieu par opposition aux enfants
du monde (le monde de Caïn), soit rendre un culte à L’Eternel.
Le premier sens que nous venons d'indiquer nous semble confirmé par
l'expression de « fils de Dieu » employée au commencement du chapitre 6, pour
désigner, je pense, les descendants de Seth qui avaient conservé la
connaissance, le culte et la crainte de l'Eternel. Ce même chapitre 6 nous
montre que leur alliance avec la postérité impie et
corrompue de Caïn amena le débordement du mal à son comble sur
la terre et, comme conséquence, le jugement par le déluge.
Il en a dès lors toujours été ainsi, et l'Eglise
de Dieu n'a que trop souvent oublié les enseignements et les exemples de
la Parole à cet égard : de là aussi viennent
ses profondes misères, son pauvre état, le peu d'influence
qu'elle exerce autour d'elle, car l'Eglise n'agit sur le monde qu'en proportion qu'elle s'en sépare.
Ce chapitre 5 de la Genèse contient la généalogie des enfants d'Adam,
dans la branche de Seth. Elle va du premier homme à Noé, embrassant une période
de plus de 1600 ans. Je voudrais présenter quelques réflexions sous forme de
notes relatives à certaines expressions, avant d'en venir à celui des fils
d'Adam qui doit surtout nous occuper.
Comparons, d'abord, les versets 1 et 3, où nous lisons que « … Dieu
créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu » (v.1) ; puis que Adam « engendra un
fils à sa ressemblance » (v.3).
Pouvons-nous en conclure que
Seth naquit donc à la ressemblance de Dieu ? NON !
Non, parce que, entre les faits rapportés dans ces
deux versets, un autre fait de toute
gravité était intervenu : le péché était entré
et avait effacé l'image de Dieu
du cœur de l'homme, en sorte que maintenant la
ressemblance d'Adam n'indique plus que la misère et l'éloignement de
Dieu.
Il en est de Seth et de tous les autres descendants d'Adam, comme il en serait
des enfants d'un père qui aurait jadis possédé une immense fortune, mais qui
l'aurait entièrement perdue dès lors ; il est évident qu'à sa mort ce père ne
peut leur laisser que sa ruine et son indigence et non les richesses qu'il
avait autrefois.
Il y a donc un abîme entre
les deux expressions d'ailleurs toutes semblables : « à sa ressemblance »,
l'une appliquée à Dieu et l'autre
à Adam. La première rappelle que l'homme était
sorti, des mains du Créateur, saint, innocent et parfait, faisant partie de
l'œuvre que Dieu avait créée, et dont il avait dit que tout en était très bon.
Le chapitre 3 nous apprend
comment le Serpent ancien ou Satan parvint par ses
ruses et ses mensonges à corrompre toute cette création,
en séduisant nos premiers parents et les poussant à transgresser le seul commandement que l'Eternel leur
eût donné. Ainsi le péché entra dans le monde, amenant
à sa suite la misère, la douleur, la
mort, la malédiction et la
privation de la gloire de Dieu, qui en sont les funestes et justes
conséquences.
C'est
ce que la parole de Dieu nous enseigne partout ; c'est ce que le chapitre que nous
étudions nous rappelle aussi d'un bout à l'autre.
Notre chapitre 5 nous donne, en quelques mots, un
court résumé des longues vies des patriarches, indiquant l'âge de chacun
d'eux, lors de la naissance de son fils aîné, le nombre d'années qu'il passa
dès lors sur la terre, où il engendra des fils et des filles ; ensuite, la
somme de ces deux nombres est donnée en ces termes : « Tout le temps donc qu'un
tel vécut », et enfin chacune de ces
biographies se termine par ce lugubre refrain : « …
et il mourut ».
Voici le commentaire de l'apôtre Paul (Romains 5: 12-14)
sur ce sujet: « … par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et
qu’ainsi la mort a passé à tous les
hommes, en ce que tous ont péché…
(car jusqu’à la loi le péché était dans le monde ; mais le péché n’est pas mis
en compte quand il n’y a pas de loi ; mais la mort régna depuis Adam jusqu’à
Moïse, même sur ceux qui ne
péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la
figure de celui qui devait venir. …) »
Ainsi, la
mort règne sur les enfants des hommes, même sur ceux qui n'avaient point
reçu de loi positive et qui, par conséquent, ne pouvaient pas pécher comme Adam
en transgressant un commandement formel.
En d’autres termes, la
mort règne même sur ceux, qui, par l'absence de toute loi, ne pouvaient pas
commettre des transgressions. La mort
régnant sur eux était la preuve incontestable que le péché était en eux [faire
la différence entre le péché EN soi
et SUR soi] ;
car la mort est la conséquence et le salaire du péché. Car là où il n'y aurait point de péché, il
n'y aurait point de mort.
Avec cet éclairage que donne la Parole dans l’épitre aux Romains, nous comprendrons maintenant combien sont significatifs
ces mots : « … et il
mourut. » qui reviennent tant de fois dans notre chapitre.
Cette courte expression répétée, « …
et il mourut. », démontre que le péché existe dans l'homme, lors même qu'il ne se traduit pas en rébellion
contre la loi de Dieu.
Pendant
cette période, depuis Adam jusqu’à Noé, Dieu trouva bon de mettre l'homme à l'épreuve en le
laissant abandonné à ses propres
inclinations. Il s’en est suivi que le mal atteignit un tel degré
d'intensité que l'Eternel se repentit d'avoir fait l'homme et qu'il extermina
tous les habitants de l'ancien monde, à l'exception d'une seule famille, à
savoir Noé !
Le péché n'est donc pas seulement « ce qui est contre la loi » ou «la
transgression de la loi ». Le péché a existé sans la
loi, et il existe encore maintenant sans la loi, dans
l'immense majorité du genre humain ! « … le péché est l’iniquité » (1 Jean 3 v.4) L’iniquité
est une marche sans loi, sans frein, qui ne reconnaît d'autre
règle que sa volonté propre ! Le « prototype »
d’un tel homme se trouve décrit en 2 Thessaloniciens : « Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus
consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa
venue ; duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute
sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge,
et en toute séduction d’injustice
pour ceux qui périssent, parce
qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. »
(Ch.2 v.8-10)
Ce « prototype »
est l'homme sans frein, sans loi, le roi qui fera sa volonté, celui qui
viendra en son propre nom, le méchant ou l'antichrist.
Ainsi donc, que les fils d'Adam soient,
comme Israël, placés sous une loi
positive, ou qu'ils soient laissés à leur seule conscience, le résultat moral en est, au
fond, le même : l'homme
est manifesté comme pécheur ; ce qui sort de son
cœur, c'est le péché.
En Israël la loi est intervenue pour faire
abonder, non le péché, mais l'offense ou
la transgression ; pour
rendre le péché excessivement pécheur,
puisque, par elle, tout péché devient une offense contre Dieu, une
transgression de son saint commandement.
Il en
résulte donc que, par lui-même,
tout homme est perdu, puisque
tout homme est pécheur ; que,
comme les gages du péché, c'est la mort, ce qui
est réservé aux hommes, c'est de mourir une fois, et après cela
d'être jugés ; en sorte que quelles que puissent être les
différences d'existence des humains ici-bas, si l'on veut résumer leur carrière
terrestre, comme le fait notre chapitre, il faut terminer aussi ce résumé par
ces mots solennels : « … et il mourut ».
Cependant cette règle n'a-t-elle jamais souffert d'exception ?
En a-t-il toujours été, en sera-t-il toujours ainsi ? NON !
C’est ce que nous révèle les quelques versets
relatifs à Hénoc !
Voici, en effet, comment le Saint Esprit retrace la carrière terrestre
d'un des fils de Seth, du septième homme après Adam : « Et Hénoc vécut
soixante-cinq ans, et engendra Methushélah.
Et Hénoc, après qu’il eut engendré Methushélah, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des
fils et des filles. Et tous les jours de Hénoc furent trois cent soixante-cinq
ans. 24 Et Hénoc marcha avec Dieu ; et il ne fut plus, car Dieu le prit. »
D'après ce court résumé que nous compléterons par ce que la Bible nous
dit ailleurs de ce saint patriarche, cherchons à nous former une idée de ce que
fut la vie d'Enoch et sa glorieuse issue.
Le nom « Hénoc » signifie dédié ou bien instruit. On trouve le même verbe dans le livre des Proverbe : « Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie » (Ch.22 v.6). Il n’a pas été le seul à porter ce nom. Caïn s’appela son premier fils, Hénoc, nom qu’il donna aussi à la 1ère ville (Genèse 4 v.17). Madian, fils que Ketura donna à Abraham, appela aussi un de ses fils « Hénoc » (Genèse 25 v.4). Ruben appela aussi son fils aîné « Hénoc » (Genèse 46 v.9).
Nous voyons donc qu'à l'âge de 65 ans, Enoch engendra Methushélah, celui de tous les patriarches dont la
vie fut la plus longue, car elle dut se prolonger jusqu'à l'année même du
déluge.
« Et
Hénoc, après qu’il eut engendré Methushélah, marcha avec Dieu trois cents ans »
Voilà ce qui, dans sa vie, le distingua surtout de
ses contemporains et de tous les pères mentionnés dans ce chapitre : il marcha avec Dieu !
Le Saint Esprit rend le
même témoignage à Noé (Genèse
6 v.9).
(*)
(*) Cependant le même témoignage est rendu de Noé au chapitre suivant,
verset 9.
·
C'est évidemment vivre dans
une communion intime avec Dieu.
·
C'est laisser nos voies et
nos pensées pour les pensées et les voies de Dieu.
·
C'est vivre habituellement
dans la dépendance de Dieu, en se confiant en lui.
·
C’est agir, parler et
penser selon sa sainte volonté.
·
C'est poursuivre notre
course ici-bas en nous sentant soutenus par son bras et gardés par sa puissance
— avec la perspective encourageante d'être bientôt éternellement auprès de lui.
En d'autres termes, c'est
être bien établi dans la grâce, de
manière à pouvoir nous réjouir
dans l'espérance de la gloire ; ou c'est être habituellement assez près de Dieu, pour réaliser cette précieuse promesse qu'il fait à son bien-aimé
: « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi. » (Psaumes 32: 8).
Quelle bénédiction que de marcher
avec Dieu ; quelle vie que celle d'Enoch, dont la plus grande
partie a pu être résumée par ces mots : « Enoch marcha avec Dieu trois cents ans ! »
Mais pour « marcher avec Dieu », il faut être d'accord avec lui. Pour être d’accord avec Dieu, il
faut que ce
qui met séparation entre Lui et nous soit
ôté.
L'homme étant pécheur par nature ne peut
évidemment pas marcher
avec le Dieu saint, qui a les yeux
trop purs pour voir le mal et qui ne saurait tolérer le mal en sa présence
; il n'y a pas de communion possible
entre l'iniquité de l'homme
et la Sainteté de Dieu.
Et même quant aux rachetés, voici ce qui est
écrit : « Dieu
est lumière
et qu’il n’y a en lui aucunes
ténèbres. Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que
nous marchions dans les ténèbres,
nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité » (1 Jean 1 v.5-6)
Ce qui sépare l'homme de
Dieu, c'est le péché ; or nous savons que c'est l'Agneau de Dieu qui ôte le
péché, que c'est son sang
qui nous purifie de tout péché,
et que c'est par la foi en lui que nous avons part au grand salut qu'il nous a
acquis et à l'aspersion de son sang.
Ainsi
donc, c'est uniquement par la foi en
Jésus Christ que nous pouvons marcher avec Dieu ; et c'est là aussi ce que nous déclare
l'Ecriture touchant Hénoc (*).
Ecoutez ce que dit l'auteur de l'épître aux Hébreux
(Ch.11 v.5,-6) : « PAR
LA FOI, Enoch
fut enlevé… car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d'avoir
plu à Dieu. Or sans la foi, il est
impossible de lui plaire ».
« … plu à Dieu » :
c'est, en effet, de cette manière que la version grecque dite des LXX, a
traduit le verbe hébreu que nos versions ont rendu par « marcher
avec »
en Genèse 5.
[Hénoc de Genèse 5 est le même personnage que
Enoch du Nouveau Testament]
La vie du saint patriarche fut donc une vie de foi et, par
conséquent, de communion avec Dieu.
Cher lecteur, connaissez-vous, par expérience,
une telle vie ?
Vous a-t-il été donné, à vous aussi, de « vivre de foi », et pouvez-vous
dire avec l'apôtre Paul : « Je
suis crucifié avec Christ ;
et je ne vis plus, moi,
mais Christ vit en moi ; — et
ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2: 20) ?
Bienheureux êtes-vous si vous pouvez, en bonne
conscience, répondre affirmativement, — celui qui croit au Fils de Dieu, ayant
le témoignage au dedans de lui-même.
Alors vous devez savoir ce que c'est que marcher avec Dieu ; vous avez l'immense
bonheur d'être, vous aussi, « … à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le
Bien-aimé ; en qui nous avons la
rédemption par son sang, la
rémission des fautes selon
les richesses de sa grâce » (Ephésiens 1: 6, 7).
Oui, vous êtes bienheureux : vous êtes agréables à
Dieu par la foi qui vous unit au Bien-aimé de Dieu; qu'avez-vous à désirer
de plus ici-bas, sinon
que le Seigneur vous donne de
vous étudier constamment à
lui être aussi agréable dans tous les détails de votre marche,
et de pouvoir dire aussi avec toujours plus d'intelligence et de
vérité : « L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé
ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort
pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour
celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. » (2 Corinthiens 5 v.14,-15)?
Bienheureux êtes-vous, car
vous pouvez attendre avec confiance la
même issue de votre vie terrestre que celle dont Hénoc fut
spécialement favorisé.
Hénoc fait exception, en effet, à la règle générale, selon laquelle,
comme nous l'avons vu, la carrière terrestre de chacun de ses pères et de ses
descendants, mentionnés dans notre chapitre, se termine par ces mots si
solennels : « … et il mourut ».
Voici comment celle d'Hénoc est close : « Hénoc
marcha avec Dieu ;
et il ne fut plus, car Dieu le prit. »
Le Seigneur a voulu nous donner le commentaire de
ces paroles, dans le passage de l'épître aux Hébreux (Ch.11 v.5) que nous avons déjà cité :
« Par
la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ;
et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ».
Enoch était le « septième homme après Adam »
(Jude
14), et, c'est un fait des plus
intéressants pour nous que la fin de sa carrière terrestre : elle nous montre
que la mort ne put pas prévaloir sur
« le septième », mais que, à son égard, Dieu intervint pour faire de lui un trophée de sa glorieuse victoire sur toute la puissance de la mort.
Le cœur est réjoui, après avoir lu six fois ces
lugubres paroles : « … et il mourut »,
de voir que « le septième » ne mourut pas.
Si nous demandons : D'où lui venait cette grâce ? La réponse de l'Ecriture est encore : « Par la
foi ».
Hénoc marcha avec Dieu et vécut dans la
foi de son enlèvement pendant trois
cents ans.
Cette
foi le
séparait, en pratique, de
tout ce qui l'entourait, et le
mettait en dehors de la
sphère des pensées de ce monde.
De son temps, l'esprit du monde se manifestait
et alors, comme aujourd'hui, cet esprit était opposé à tout ce qui était de Dieu. L'homme de foi sentait qu'il n'avait rien à faire avec le monde, sinon d'être, au milieu du monde, un témoin patient et fidèle de la vérité et de la grâce
de Dieu, et du jugement à venir.
Il est évident qu'Hénoc n'avait pas le déplorable
talent de savoir, comme on dit, « ménager à la fois les intérêts des deux
mondes », c'est-à-dire chercher à concilier l'amour des biens et des jouissances de ce monde
avec le caractère d'enfant
de Dieu, de disciple d'un
Sauveur rejeté par le monde, et d'héritier
du ciel.
Pour Hénoc, il n'y avait pas deux mondes, il n'y avait que le ciel ; il
devrait en être de même de nous tous. Sa foi ne
lui était pas donnée pour améliorer le monde, mais pour marcher
avec Dieu et attendre le
Seigneur. C'est précisément pour
les deux mêmes buts que nous avons été convertis des idoles à Dieu, comme l’ont
été les Thessaloniciens (1 Thessaloniciens 1 v.9-10).
En effet, ce n'est pas seulement pour Hénoc
qu'il a été écrit que, « Par la foi, Énoch fut
enlevé pour qu’il ne vît pas la mort
», mais aussi pour nous,
chrétiens, dont la « bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce
pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses ».
(Philippiens 3 v.20-21)
Nous savons que, sous la loi, Elie, plein de force
et de vigueur, fut enlevé au ciel (2
Rois 2), comme Enoch l'avait été avant la loi. Nous
savons, d'une manière tout aussi
certaine, qu'un jour,
bientôt, aujourd'hui, demain peut-être (Dieu seul connaît le moment) des
milliers, des centaines de milliers de personnes sur la terre seront, eux aussi, enlevés au ciel sans voir la mort.
Nous le savons par le témoignage infaillible de Dieu.
Ici encore, il y a la règle et l'exception
: « Il est réservé aux hommes de mourir une fois », voilà la
règle ; « le Christ… apparaîtra une seconde fois,
sans péché, à salut à ceux qui l'attendent », voilà l'exception.
C'est
là une révélation particulière du
Seigneur à l'Eglise. Paul dit aux Corinthiens (Ch.15 v.51-52) « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons
pas tous, mais nous serons tous
changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière
trompette, car la trompette sonnera et les morts seront
ressuscités incorruptibles, et nous,
nous serons changés. »
Il dit
aussi aux Thessaloniciens dans sa 1ère lettre (Ch.4 v.16-17) : « Car le Seigneur lui-même, avec
un cri de commandement, avec
une voix d’archange, et avec la
trompette de Dieu, descendra
du ciel ; et les morts en
Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les
vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »
Oui, comme Hénoc, l'Eglise sera enlevée du milieu du mal
qui l'entoure et de devant le mal qui s'approche.
Hénoc ne fut pas laissé sur la terre pour
voir la corruption du monde s'élever à son comble, et le jugement de Dieu fondre sur elle. Il ne vit pas « toutes
les fontaines du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux s’ouvrirent »
(Genèse 7 v.11) Il fut enlevé
avant cet épouvantable jugement.
Hénoc est pour la
foi un beau type de
ceux qui, bientôt (cela peut arriver d'un
moment à l'autre), verront se
réaliser littéralement, pour
eux-mêmes, cette partie de la
grande parole de Jésus à Marthe : « quiconque vit, et croit
en moi, ne mourra point,
à jamais » (Jean
11 v.26).
L'enlèvement, non la mort, telle
était l'espérance et l'attente d'Hénoc ; telle
est ou telle
devrait être aussi celle de
l'Eglise, ainsi exprimée par l'apôtre : « … le Dieu vivant et vrai, … pour attendre des cieux son Fils »
(1 Thessaloniciens 1 v.10).
Voilà ce que le chrétien le plus simple et le moins instruit peut comprendre ; voilà ce dont il peut jouir, ce dont il peut, en quelque mesure, réaliser et
manifester la puissance sanctifiante.
Il peut n'être pas capable d'étudier bien à fond la
Prophétie, mais il peut, béni soit Dieu ! goûter la douceur,
la réalité, la consolation, la vertu pour élever l'âme et détacher le cœur des choses d'en bas,
de cette bienheureuse et céleste espérance, qui
lui appartient en propre, en tant que membre de ce corps
céleste, l'Eglise;
espérance qui ne consiste pas seulement à voir se lever le « Soleil
de Justice » (Apocalypse 2 v.28), quelque précieux que
cela soit à sa place, mais à voir
« l'étoile brillante du matin »
(Apocalypse
22 v.16). Et comme dans le
monde naturel, l'étoile du matin n'est aperçue que par ceux qui veillent pour cela,
avant que le soleil se lève, ainsi Christ, comme
l'étoile du matin, sera vu par
l'Eglise, avant que le résidu d'Israël puisse contempler les rayons
du soleil.
Jude, dans son épitre révèle une prophétie formulée
par Hénoc : « Or
Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant :
Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, pour exécuter le
jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes
leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles]
dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. » (Jude
14-15)
Nous n'avons pas à rechercher où l'apôtre Jude a pu
trouver ces paroles d'Hénoc. Leur présence, dans un livre inspiré suffit pour
nous en démontrer l'authenticité. Elles nous présentent Hénoc sous un
nouvel aspect, savoir comme prophète.
Et chose étrange, l'objet de la prophétie de
ce patriarche, laquelle est donc, chronologiquement, ce qu'il y a de plus
ancien dans la Bible, c'est le
retour du Seigneur avec ses saints pour
juger les impies ; ou, comme il est dit ailleurs (2 Thessaloniciens 1:8), pour
exercer « la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent
pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ».
Ainsi
l'Esprit prophétique de Christ, qui était en Hénoc, l'a fait passer par-dessus
le jugement solennel du déluge, comparativement rapproché, pour porter ses
regards sur le jugement des nations, qui suivra de près l'enlèvement des
saints.
Cher lecteur, qui que
vous soyez, il faut
nécessairement que vous soyez, comme Hénoc, enlevé à la rencontre du Seigneur en
l'air, ou que
vous soyez du nombre de ceux qui
seront jugés.
Rappelez-vous bien qu'il
n'y a pour vous que ces deux
alternatives : Enlevés ou jugés.
« Celui qui croit en moi, déclare Jésus, n'est
point jugé » ; et encore : « En
vérité, en vérité, je vous dis que celui
qui entend ma parole, et qui
croit celui qui m’a envoyé, a
la vie éternelle et ne vient
pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. »
Celui
qui croit, a,
derrière lui, la mort et le jugement, auxquels Christ s'est volontairement soumis à notre place ; celui qui ne croit pas en
Jésus n'a d'autre perspective que la mort et le jugement, terrible jugement quand il faut y
comparaître sans avocat, sans garant, sans Sauveur.
Si donc, mon cher lecteur,
vous étiez encore étranger à la foi
et, par conséquent, au salut, n'oubliez pas que, comme nous l'avons déjà vu, « il est impossible de plaire à Dieu sans la foi ». Mettez tout ce que vous pourrez imaginer à la place de la foi, pour
vous rendre agréable à Dieu — ce sera complètement
inutile et vain.
Tout
ce que Dieu vous demande et vous
commande pour le moment, c'est de croire au nom de son Fils Jésus Christ
— et alors vous serez sauvé,
et alors vous pourrez marcher avec Dieu comme Hénoc, et bientôt,
comme Hénoc encore, vous ne paraîtrez
plus ici-bas, parce que le Seigneur vous aura enlevé
pour être toujours avec lui.
Amen !
Oui, viens, Seigneur Jésus !
Remarque :
Ce texte est extrait
en très grande partie d’un article du Messager
Evangélique de 1860, vous pouvez en avoir accès en cliquant sur le lien,
ainsi que sur les publications d’autre années.
A votre demande par
e-mail à l’adresse bible@beauport.eu
je vous enverrai le Messager Evangélique 1860 soit en format pdf, epub ou mobi
selon ce que vous spécifierez.