La séparation de la lumière d’avec les Ténèbres

Extrait des commentaires de C.H. Mackintosh & de S. Prod’hom sur le livre de la Genèse

Lecture de Genèse1 v.1-5 & v.14-16

1 Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.

2 Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux.

3 Et Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut. 4 Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. 5 Et Dieu appela la lumière Jour ; et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin : — premier jour.

14 Et Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils soient pour signes et pour saisons déterminées et pour jours et pour années ; 15 et qu’ils soient pour luminaires dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. 16 Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit ; et les étoiles.

 

L’Esprit Saint ouvre ce livre d’une manière particulièrement frappante. Il nous amène sans préambule devant Dieu, dans la plénitude essentielle de son Être, et nous le montre au milieu de cette scène où Lui seul est à l’œuvre et opère. Nous entendons Dieu rompre le silence de la terre, nous le voyons luire dans les ténèbres qui la couvrent, afin de créer pour Lui-même une sphère dans laquelle il puisse manifester sa puissance éternelle et sa divinité.

Il n’y a rien ici qui satisfasse une vaine curiosité, rien sur quoi l’esprit de l’homme soit appelé à spéculer ; c’est la sublimité et la réalité de la vérité divine, dans sa puissance morale, agissant sur le cœur et sur l’intelligence. L’Esprit de Dieu ne veut pas fournir des aliments à la curiosité de l’homme ou la satisfaire par de subtiles théories. Les géologues peuvent sonder les entrailles de la terre, et en tirer des matériaux par le moyen desquels ils prétendent compléter ou contredire les écrits divins ; ils peuvent étendre leurs spéculations sur les débris fossiles mais le disciple docile s’attache aux pages inspirées : il lit, il croit, il adore. Que ce soit dans cet esprit que nous poursuivions l’étude de ce livre, et puissions-nous réaliser ainsi ce que c’est que de « s’enquérir diligemment de l’Éternel dans son temple ! » (Psaume 27:4).

 « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ».

Les premières paroles du livre sacré nous placent dans la présence de Celui qui est la source infinie de toute vraie bénédiction. L’Esprit Saint ne raisonne pas laborieusement pour nous prouver l’existence de Dieu ; il n’entre point dans cette voie : Dieu se révèle, il se fait connaître par ses œuvres. « Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains ». « Toutes tes œuvres te célébreront, ô Éternel ! » Il n’y a que l’incrédule ou l’athée qui cherchent des preuves raisonnées de l’existence de Celui qui, par la parole de ses lèvres, appela les mondes à l’existence, et se révéla Lui-même comme le Dieu souverainement sage, le Tout-puissant, le Dieu éternel. Quel autre que Dieu a pu créer quoi que ce soit ? « C’est lui qui fait sortir par nombre leur armée ; il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque ! » (Ésaïe 40:26). « Les dieux des peuples sont des idoles, mais l’Éternel a fait les cieux ». Dans le livre de Job, chapitres 38 à 41, l’Éternel lui-même en appelle à la création comme preuve irrécusable de sa souveraineté. Cet appel, tout en présentant à l’intelligence la démonstration la plus claire et la plus convaincante de la toute-puissance de Dieu, touche en même temps le cœur par son étonnante condescendance. Tout y est divin : la majesté et l’amour, la puissance et la tendresse !

« Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme ».

Voilà assurément un champ dans lequel Dieu seul pouvait agir. L’homme, sans doute, dans l’orgueil de son cœur, ne s’est montré que trop disposé à intervenir dans l’œuvre de Dieu, dans des sphères d’action d’un ordre bien supérieur ; mais, ici, l’homme n’a aucune place jusqu’au moment où, comme toute chose, il devient l’objet de la puissance créatrice. Dieu est seul dans l’œuvre de la création.

Il regarde de la lumière éternelle de sa demeure, et considère cette sphère sans forme et vide, sur laquelle il déploiera et exécutera ses plans et ses conseils merveilleux, et où la seconde personne de la Trinité vivra travaillera et mourra, afin de manifester, à la vue des mondes étonnés, les glorieuses perfections de la Divinité.

Tout était ténèbres et chaos ; mais Dieu est un Dieu de lumière et d’ordre. « Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres » [1 Jean 1 :5]. Les ténèbres ne peuvent subsister en sa présence, à quelque point de vue que ce soit, physique, moral, intellectuel ou spirituel. « L’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux ». Il couvait en quelque sorte la scène de ses opérations futures ; scène bien sombre et qui offrait un vaste champ d’action au Dieu de lumière et de vie : Dieu seul pouvait en éclairer les ténèbres et y faire jaillir la vie ; substituer l’ordre au chaos, et mettre une étendue entre les eaux, afin que la vie pût s’y développer sans crainte de la mort. C’était là des opérations dignes de Dieu.

« Dieu dit : que la lumière soit, et la lumière fut ».

« Il a parlé, et la chose a été ; il a commandé, et elle s’est tenue là » [Ps.33 :9].

L’incrédule veut savoir : comment ? où ? quand ? mais l’Esprit dit : « Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la Parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent » (Héb. 11:3). En dépit du sourire dédaigneux du philosophe, cette réponse satisfait celui qui est à l’école de Dieu.

Dieu ne veut pas faire de nous des astronomes ou des géologues, ni nous entretenir des détails que le musée ou le télescope mettent sous les yeux de chacun. Le but de Dieu est de nous introduire en sa présence, comme adorateurs, avec des cœurs et des entendements enseignés et conduits par sa sainte Parole.

Le philosophe peut mépriser ce qu’il appelle les préjugés vulgaires et étroits du pieux disciple de la Parole ; il peut se glorifier de son télescope avec lequel il mesure l’étendue des cieux, ou se vanter des découvertes qu’il fait dans les profondeurs de la terre ; quant à nous, nous n’avons que faire « de l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée » (1 Tim. 6:20).

Nous tenons pour parfaitement certain que toutes les découvertes vraies, soit « dans les cieux en haut, soit sur la terre en bas, ou dans les eaux qui sont sous la terre » [Ex.20 :4], sont en harmonie avec ce qui est écrit dans la Parole de Dieu ; toutes autres prétendues découvertes ne sont dignes que d’être entièrement rejetées.

Il faut que le cœur soit parfaitement assuré de la plénitude, de l’autorité, de la perfection, de la majesté et de l’inspiration pleine et entière du volume sacré. Ce sera la seule sauvegarde efficace contre le rationalisme et la superstition. Une connaissance exacte de la Parole et une soumission entière à son contenu, sont les deux grands objets désirables au jour actuel. Que Dieu, dans sa grâce, augmente abondamment au milieu de nous et cette connaissance et cette soumission !

La première chose à faire, dans un état ténébreux, est d’y introduire la lumière, c’est exactement ce que Dieu fit : « Que la lumière soit. Et la lumière fut ». Il en va de même pour la conversion d’un pécheur. Par le péché, il est dans les ténèbres morales, ténèbres lui-même ; mais l’Esprit de Dieu, qui est aussi présent au milieu de l’état actuel de ce monde, peut introduire la lumière dans son cœur. L’homme, qui prétend n’avoir fait tort à personne, n’avoir rien à se reprocher, est dans les ténèbres. Mais Dieu veut opérer en lui ; Son Esprit agit par des circonstances diverses qui le rendent attentif à la Parole, qui introduit la lumière dans son cœur, en lui dévoilant son état de péché et de perdition, et lui présente la grâce. Il l’accepte ; il est sauvé ; il devient lumière dans le Seigneur.

« Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit ».

Nous avons ici les deux grands symboles si souvent employés dans la Parole. La présence de la lumière constitue le jour ; l’absence de la lumière constitue la nuit.

Il n’y a pas de mélange possible entre la lumière et les ténèbres. Le Seigneur est venu, la lumière du monde ; mais les ténèbres ne l’ont pas comprise. Elles sont restées ce qu’elles sont ; et les hommes, qui préfèrent les ténèbres à la lumière, y demeureront éternellement.

Par cet acte lors de la création, Dieu établit un principe que nous voyons en activité tout le long de la Parole : la séparation de la lumière et des ténèbres, du bien et du mal.

Dès que Dieu a opéré dans une âme, elle est en communion avec Lui, qui est lumière. Dès lors, sa vie doit s’écouler dans la séparation de ce qui n’est pas selon Dieu. Lorsque Dieu se forma un peuple terrestre, Il le sépara des autres nations. Lorsqu’Il appela l’Église, elle sortit, moralement et pratiquement, du monde, et aurait dû en demeurer séparée, comme tout croyant doit l’être. Cette séparation sera pleinement accomplie et définitive dans l’état éternel, où les justes seront dans la glorieuse lumière de la présence de Dieu, et les méchants dans les ténèbres de dehors.

C’est ainsi que, en ce qui concerne l’histoire des âmes. Il y a « les enfants de lumière », et « les enfants de ténèbres » ; la différence est tranchée et solennelle. Tous ceux sur lesquels la lumière de la vie a lui, tous ceux que « l’Orient d’en haut » a visités à salut, tous ceux qui ont reçu la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la face de Jésus Christ, quels qu’ils soient, appartiennent à la première catégorie et sont des enfants « de la lumière et du jour ». D’un autre côté, tous ceux qui sont dans les ténèbres, dans l’aveuglement et l’incrédulité de la nature, et dont les cœurs n’ont pas été, par la foi, illuminés des rayons du soleil de justice, sont encore ensevelis dans l’obscurité de la nuit spirituelle et sont des fils de ténèbres, des fils de la nuit.

Le jour et la nuit sont des expressions employées au propre et au figuré, tout le long de la Parole, pour indiquer ce qui vient de la nature de Dieu, qui est lumière, et ce qui n’en est pas. Quelle grâce merveilleuse qu’il puisse être dit des croyants : « Vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres » (1 Thes. 5:5). C’est le résultat de l’œuvre de Dieu, opérant une nouvelle création qui existe au milieu de la première, qui est dans les ténèbres à la suite du péché.

Lecteur, arrêtez-vous ici et demandez-vous, dans la présence de Celui qui sonde les cœurs, à laquelle de ces deux classes de personnes vous appartenez. Ne vous rendez pas vous-même responsable de votre propre déception, car il s’agit pour vous de la vie ou de la mort.

Vous pouvez être pauvre, méprisé, ignorant ; mais si, par l’Esprit, vous êtes uni au Fils de Dieu, qui est « la lumière du monde » (Jean 8:12), vous êtes un enfant de lumière, destiné à reluire bientôt dans cette sphère céleste dont « l’Agneau immolé » sera le centre et le soleil pour toujours. Cela ne vient pas de vous : c’est le résultat des conseils et des opérations de Dieu Lui-même, qui vous a donné lumière, vie, joie et paix en Jésus et par son sacrifice.

Mais si vous êtes étranger à l’action et à l’influence sanctifiante de la lumière divine, si vos yeux n’ont pas été ouverts pour voir quelque beauté en Jésus, Fils de Dieu, alors, quand bien même vous posséderiez toute la science d’un Newton et tous les trésors de la philosophie humaine ; quand vous seriez décoré de tous les titres que peuvent conférer les écoles de ce monde, vous êtes un enfant « de la nuit et des ténèbres » (1 Thes. 5:5), et si vous mourez dans cet état, vous serez pour toujours enveloppé dans les ténèbres et les terreurs d’une nuit éternelle !

Ne poursuivez donc pas, avant de vous être assuré si vous êtes « du jour » ou « de la nuit ».

Ordinairement, nous commençons la journée par le matin, et elle se termine par le soir, mais ici : « Il y eut soir, et il y eut matin : — premier jour ».  Cette manière de compter — qui n’était pas celle des Juifs, puisque leur journée commençait à six heures du soir — est bien en rapport avec l’activité de l’homme, qui ne peut produire, moralement, que ce qui est ténébreux. Alors Dieu intervient, y introduit le jour après la nuit. Dieu agit de même avec cette création, quel qu’ait pu être la cause des ténèbres. Bientôt, après la longue nuit morale, fruit du péché de l’homme, se lèvera le « matin sans nuages » du jour éternel, « jour de Dieu », qui demeurera à jamais dans sa fraîcheur première. Il en est de même avec la vie et la mort. À cause du péché, la mort vient en premier : « Dieu fait mourir, et il fait vivre » (1 Sam. 2:6). La vie vient en dernier lieu. Le dernier mot appartient toujours à Dieu.

 « Et Dieu dit : qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils soient pour signes et pour saisons déterminées et pour jours et pour années ; et qu’ils soient pour luminaires dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit ; et les étoiles ».

Comme il devait y avoir nuit et jour, Dieu voulut qu’ils fussent séparés ; Il fit le grand luminaire, pour dominer le jour, le Soleil, et le petit luminaire, pour dominer la nuit, la Lune, le quatrième jour. En même temps, le mouvement de ces astres devait servir pour signes et pour saisons déterminées, et pour marquer les jours et les années. Dieu voulut que l’homme puisse compter le temps qui s’écoule, surtout pour que l’on puisse compter le temps où devait venir l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, la semence de la femme promise au chapitre 3. Dieu fit aussi les étoiles, ces multitudes étincelantes que nous voyons briller dans la nuit. Nous savons qu’il y a des étoiles qui sont des centres de lumière beaucoup plus grands que notre soleil, et des innombrables planètes qui n’ont pas de lumière en elles-mêmes, comme la Terre et la Lune. Mais la Parole de Dieu ne nous occupe pas de cela ; elle se sert du langage du plus simple observateur de la nature. En élevant les yeux par une belle nuit, on voit briller les étoiles, sans se préoccuper de leur nature et de leurs dimensions. La Parole de Dieu est écrite pour les simples, les croyants. Elle ne présente pas les faits au point de vue scientifique ; mais elle ne les contredit pas. Elle ne s’oppose qu’au raisonnement de l’incrédulité.

Le soleil est à la fois le centre de la lumière et le centre de notre système. C’est autour de cet astre que les globes inférieurs se meuvent ; et c’est de lui qu’ils reçoivent la lumière. Le soleil peut donc être considéré comme une figure de Celui qui, pour réjouir le cœur de ceux qui craignent le Seigneur, se lèvera bientôt, apportant la guérison dans ses ailes (Mal.4:2). La beauté de ce symbole sera évidente pour quiconque, après les veilles de la nuit, a pu voir le soleil se lever et dorer l’orient de ses étincelants rayons ; les brouillards et les ombres de la nuit se dispersent, et toute la création semble saluer le retour de l’astre du jour. Bientôt aussi le soleil de Justice se lèvera, les ombres de la nuit s’enfuiront, et toute la création se réjouira en voyant paraître l’aurore d’un matin sans nuages, commencement d’un jour éternel de gloire.

La lune, obscure par elle-même, tire toute sa lumière du soleil et reflète incessamment cette lumière, à moins que la terre et ses influences n’interviennent. Le soleil n’a pas plus tôt disparu à l’horizon que la lune se présente pour en recevoir les rayons et les refléter sur un monde enveloppé de ténèbres ; si, au contraire, c’est de jour qu’elle apparaît, on l’aperçoit à peine à cause de l’éclat du soleil. Le monde aussi, comme nous l’avons déjà dit, empêche quelquefois que cette lumière ne paraisse ; de sombres nuages, d’épais brouillards, de froides vapeurs s’élèvent de la surface de la terre et dérobent à notre vue la lumière argentée de cette « lune » qui nous rappelle l’Église, comme le soleil est une belle image de Christ. Christ, la source de la lumière, est invisible maintenant : « la nuit est fort avancée ».

Le monde ne voit pas Jésus, mais l’Église le voit et elle est responsable de refléter sa lumière sur un monde plongé dans les ténèbres. L’Église est le seul canal pour la communication au monde de la connaissance de Christ : « Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes », dit l’apôtre ; et encore : « Vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ » (2 Cor. 3:2, 3).

Quelle responsabilité pour l’Église ! Ne devrait-elle pas se tenir sérieusement en éveil contre tout ce qui peut l’empêcher de refléter la lumière céleste de Christ, dans toutes ses voies ?

Mais comment pourra-t-elle refléter cette lumière ? C’est en la laissant luire sur elle-même dans tout son éclat. Si l’Église marchait dans la lumière de Christ, certainement elle refléterait cette lumière, et ainsi elle serait gardée dans la position qui lui convient. La lune n’a point de lumière propre. Il en est de même de l’Église. Elle n’est pas appelée à éclairer le monde de sa propre gloire ; elle est simplement appelée à refléter la lumière qu’elle reçoit. Son devoir est d’étudier soigneusement la voie dans laquelle son Seigneur a marché pendant qu’il était sur la terre, et de suivre ses traces par la puissance du Saint Esprit qui habite en elle.

Mais, hélas ! la terre avec ses nuages, ses brouillards et ses vapeurs, intervient ; elle cache la lumière et ternit l’épître [cette lettre, écrite dans nos cœurs], et le monde voit à peine quelques traits du caractère de Christ dans ceux qui s’appellent de son nom ; souvent même il découvre en eux plutôt un humiliant contraste, qu’une ressemblance avec Jésus.

Étudions Christ davantage dans un esprit de prière, afin qu’aussi nous soyons capables de l’imiter plus fidèlement !

Les étoiles sont des luminaires éloignés qui brillent dans d’autres sphères ; nous voyons leurs scintillations ; du reste, elles n’ont guère de rapport avec notre système. « Une étoile diffère d’une autre étoile en gloire ». Ainsi en sera-t-il dans le royaume à venir du Fils : Soleil de gloire, il brillera lui-même d’un éclat vivant et éternel ; et l’Église reflétera fidèlement ses rayons tout alentour, tandis que les saints, chacun individuellement, reluiront dans la gloire spéciale que le juste Juge distribuera à chacun en récompense de son service fidèle durant la sombre nuit de son absence. Cette pensée devrait nous encourager à marcher avec plus d’ardeur et d’énergie sur les traces de notre Seigneur absent (voyez Luc 19:12-19).