La délivrance de l’esclavage, du joug de Satan

Ce texte s’inspire des commentaires C.H. Mackintosh sur le livre de L’Exode, chapitre 5 et en reprend textuellement les éléments essentiels. Ces commentaires sont intégrés à la Bible digitale en format pdf, à laquelle vous aurez accès en cliquant sur l’image :

 

CONTENU :


Lectures

Extraits de Exode 1

Extraits de Exode 5

Préambule

Satan retient avec énergie ses esclaves sous son joug

La condition de tout enfant d’Adam selon la nature

L’homme, sous le joug de Satan, ne peut pas se délivrer lui-même

Un obstacle insurmontable à l’homme : sa nature corrompue

Une NOUVELLE NATURE, résultant de la NOUVELLE NAISSANCE

Quel est le fondement de la condition de justice divine et la participation à la nature divine?

Le croyant jouit d’une paix de la conscience solide et durable et est enfant de Dieu

Quel est le but de Dieu ?: une fête !

Si on ne connait pas Dieu, on ne peut pas lui obéir !

Qu’en est-il des sages et des grands de ce monde ?

Le domaine des choses visibles, et celui de la foi

Conclusion

Messages utiles à consulter

 


Lectures

Extraits de Exode 1


8 Et un nouveau roi se leva sur l’Égypte, qui n’avait point connu Joseph. 9 Et il dit à son peuple : Voici, le peuple des fils d’Israël est plus nombreux et plus fort que nous. .... 11 Et ils établirent sur lui des chefs de corvées pour l’opprimer par leurs fardeaux. Et il bâtit pour le Pharaon des villes à greniers, Pithom et Ramsès. … 13 Et les Égyptiens firent servir les fils d’Israël avec dureté, 14 et ils leur rendirent la vie amère par un dur service, en argile, et en briques, et par toute sorte de service aux champs : tout le service dans lequel on les faisait servir était avec dureté.

Extraits de Exode 5


1 Et après [cela], Moïse et Aaron allèrent, et dirent au Pharaon : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert. 2 Et le Pharaon dit : Qui est l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? Je ne connais pas l’Éternel, et je ne laisserai pas non plus aller Israël. 3 Et ils dirent : Le Dieu des Hébreux s’est rencontré avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, et que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu ; de peur qu’il ne se jette sur nous par la peste ou par l’épée. 4 Et le roi d’Égypte leur dit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos corvées. 5 Et le Pharaon dit : Voici, le peuple du pays est maintenant nombreux, et vous les faites chômer de leurs corvées.

Préambule

Cette partie de l’Ecriture est très souvent considérée de manière superficielle, comme un simple récit historique relatif au peuple d’Israël. C’est en effet ce que ce texte communique au premier degré, et que toute personne, croyante ou pas, perçoit.

Mais si Dieu a caché les messages contenus dans sa Parole au sages et aux intelligents, il en a réservé le sens à la foi, par le moyen de son Esprit, comme le Seigneur le dit : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. » ! (Matthieu 11 v.25 & Luc 10 v.21)

L’homme dans sa nature, celle qu’il reçoit de ses parents, fils & fille d’Adam, est l’esclave de Satan. Il est incapable de se tirer de cet état ! Satan le retient avec des chaînes solides. C’est l’état de tout homme, et cet état est lié irrémédiablement à sa nature, celle communiquée par ses parents !

Seule, une intervention divine extérieure à lui-même, peut non seulement le tirer de cet état-là, pour le placer dans un nouvel état, et non seulement cela, mais lui communiquer une nouvelle nature, cohérente avec ce nouvel état. Toute cette grande transformation, s’appelle la nouvelle naissance, résultat direct de la mort de Christ à la croix, de sa résurrection et de sa glorification au ciel !

C’est ce message, qui est contenu dans le récit des premiers chapitres de l’Exode, 2ème livre de Moïse.

Ce message, n’est pas seulement un message d’appel évangélique, mais il met aussi en évidence la nature de l’homme ! Le cœur naturel de l’homme est tout aussi mauvais, que l’homme soit converti ou non ! Ce cœur naturel place l’homme qui en est esclave, sous l’emprise de Satan ! Pour le croyant, si son être naturel, est exactement le même après sa conversion, qu’avant celle-ci, il a reçu, lors de la nouvelle naissance, une nature divine, sur laquelle Satan n’a aucune prise. La Parole appelle « le vieil homme », l’homme naturel, fils d’Adam, et « nouvel homme » l’être moral, création nouvelle, fruit de la nouvelle naissance ! (Jean 3).

Satan retient avec énergie ses esclaves sous son joug

Le premier appel de Dieu au Pharaon, par l’intermédiaire de ses messagers, Moïse & Aaron, ne semble pas encourageant, au premier abord. La crainte de perdre les Israélites porta le roi à les tenir d’autant plus fort et à les surveiller avec un redoublement de vigilance.

Toutes les fois que les limites de la puissance de Satan viennent à être resserrées, la fureur de celui-ci augmente. Il en fut ainsi quand Moïse et Aaron apparurent pour la délivrance d’Israël. La fournaise était sur le point d’être éteinte par l’amour du Libérateur ; mais avant qu’elle le soit, elle brûle avec plus d’intensité, et l’ardeur du feu augmente. Le diable n’aime à lâcher aucun de ceux qu’il a tenus sous sa terrible main. Il est cet « homme fort revêtu de ses armes » dont parle Luc (11:21, 22), tandis qu’il « garde son palais », les « biens sont en paix ». Mais, Dieu soit béni, il y en a un qui est « plus fort que lui », et qui lui a ôté « son armure en laquelle il se confiait », et a fait le partage de ses dépouilles entre les heureux objets de son amour éternel.

« Et après cela, Moïse et Aaron allèrent, et dirent au Pharaon : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert ». Tel était le message de l’Éternel au Pharaon. Il demandait pour le peuple une entière délivrance, parce que Israël était son peuple, et il voulait qu’il Lui célébrât une fête solennelle dans le désert. Dieu, pour être satisfait, ne veut rien de moins pour ses élus, qu’une délivrance complète du joug de l’esclavage. « Déliez-le et laissez-le aller » (Jean 11:44) est la grande devise des voies miséricordieuses de Dieu envers ceux qui, bien que tenus en esclavage par Satan, sont néanmoins ceux auxquels il veut donner la vie éternelle.

La condition de tout enfant d’Adam selon la nature

Quand nous contemplons les enfants d’Israël au milieu des fours à briques de l’Égypte, nous avons devant nous une représentation exacte de la condition de tout enfant d’Adam, selon la nature. Ils étaient là, écrasés sous le joug pesant de l’Ennemi, sans aucune force pour se délivrer. La seule mention du nom de liberté ne fit que pousser l’oppresseur à renforcer les chaînes de ses captifs, et à charger ceux-ci d’un joug plus accablant. Il fallait nécessairement que la délivrance vînt du dehors. Mais d’où devait-elle venir ? Où étaient les ressources pour payer la rançon ? , la force pour briser les chaînes ? Et encore qu’on les eût trouvées, où était la volonté qui voulût accomplir l’œuvre et prendre la peine de délivrer ? Hélas ! il n’y avait point d’espérance pour Israël, ni au dedans ni au dehors. Le pauvre peuple n’avait d’autre ressource que de regarder en haut. Dieu était son refuge : Lui avait le pouvoir et le vouloir ; il pouvait racheter Israël à prix et par puissance. En l’Éternel, et en lui seul, était le salut pour le peuple misérable et opprimé.

L’homme, sous le joug de Satan, ne peut pas se délivrer lui-même

Il en est toujours ainsi. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:12). Le pécheur est sous le joug d’un maître qui le gouverne avec un pouvoir despotique. Il est « vendu au péché » (Rom. 7:14), « captif de Satan pour faire sa volonté », enchaîné dans les liens de la convoitise, de la passion et de son caractère, « sans force » (Rom. 5:6), — « sans espérance », — « sans Dieu » (Éph. 2:12). Telle est la condition du pécheur. Comment donc se délivrera-t-il lui-même ? Esclave d’un autre, tout ce qu’il fait, il le fait en qualité d’esclave. Ses pensées, ses paroles, ses actions, sont les pensées, les paroles et les actions d’un esclave. Lors même qu’il pleurerait et soupirerait après la délivrance, ses pleurs et ses soupirs ne sont encore que la triste preuve de son esclavage. Il peut lutter pour la liberté ; mais ses efforts mêmes, bien qu’ils témoignent de son désir d’être libre, sont la déclaration positive de son asservissement.

Un obstacle insurmontable à l’homme : sa nature corrompue

Or il ne s’agit pas seulement de la condition du pécheur ; sa nature même est radicalement corrompue et tout entière soumise à la puissance de Satan. Ainsi le pécheur n’a pas seulement besoin d’être introduit dans une nouvelle position [un nouvel état], il faut encore qu’il soit doué d’une nouvelle nature. La nature et la position vont ensemble. S’il était au pouvoir du pécheur d’améliorer la condition dans laquelle il se trouve, à quoi cela lui servirait-il aussi longtemps que sa nature serait irrémédiablement mauvaise ? Un noble peut bien recueillir et adopter un mendiant, et lui octroyer la fortune et la position d’un noble, mais il ne pourra jamais lui donner en partage la noblesse de nature ; et ainsi, la nature d’un mendiant ne se trouvera jamais à son aise dans la position d’un noble. Il faut une nature qui corresponde à la position, et une position qui corresponde avec les capacités, les désirs, les affections et les tendances de la nature de celui qui s’y trouve.

Une NOUVELLE NATURE, résultant de la NOUVELLE NAISSANCE

Or l’évangile de la grâce de Dieu nous apprend que le croyant est introduit dans une condition entièrement nouvelle ; qu’il n’est plus considéré comme étant encore dans son précédent état de culpabilité et de condamnation, mais comme étant dans un état de parfaite et éternelle justification. La condition dans laquelle Dieu le voit maintenant, n’est pas seulement un état de pardon complet, mais un état tel que la sainteté infinie ne peut y découvrir aucune tache. Le croyant a été retiré de sa condition première de culpabilité, et placé, d’une manière absolue et pour l’éternité dans une condition nouvelle de justice parfaite et pure. Ce n’est pas qu’en aucune manière son ancienne condition ait été améliorée : car « ce qui est tordu ne peut être redressé » (Eccl. 1:15). « L’Éthiopien peut-il changer sa peau, et le léopard ses taches ? » (Jér. 13:23). Rien n’est plus opposé à la vérité fondamentale de l’Évangile que la théorie d’une amélioration graduelle dans la condition du pécheur. Né dans une condition déterminée, il faut qu’il soit « né de nouveau » pour entrer dans une autre. Il pourra essayer de s’améliorer ; prendre la résolution de devenir meilleur à l’avenir ; de commencer une nouvelle page ; de changer sa manière de vivre, mais pour tout cela, il ne sera pas, même au moindre degré, sorti de sa condition réelle, comme pécheur. Il pourra devenir ce qu’on appelle « religieux » ; il pourra essayer de prier ; il pourra suivre assidûment les ordonnances du culte et revêtir toutes les apparences d’une réforme morale, mais rien de tout cela ne peut changer quoi que ce soit à son état réel devant Dieu.

Il en est de même pour ce qui concerne la nature. Comment un homme pourrait-il changer sa nature ? Il peut lui faire subir une succession d’opérations ; il peut essayer de la dompter, de la soumettre à une discipline ; avec tout cela, ce sera toujours la nature : « Ce qui est né de la chair, est chair » (Jean 3:6). Il faut à l’homme une nouvelle nature aussi bien qu’une nouvelle condition. Mais comment l’acquérir ? En croyant « le témoignage que Dieu a rendu de son Fils ». « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12, 13). Nous apprenons ici que ceux qui croient au nom du Fils unique de Dieu, ont le droit ou le privilège d’être enfants de Dieu ; ils sont rendus participants d’une nouvelle nature ; ils ont la vie éternelle. « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3:36). « En vérité, en vérité, je vous dis, que celui qui entend ma parole et qui croit Celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). « Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17:3). « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jean 5:11, 12).

Quel est le fondement de la condition de justice divine et la participation à la nature divine?

Telle est la doctrine de l’Écriture pour ce qui concerne les importantes questions relatives à la condition de la nature. Mais comment et sur quel fondement le croyant est-il introduit dans une condition de justice divine, et rendu participant de la nature divine ? Ce grand changement dépend tout entier de cette bienheureuse vérité : que « Jésus mourut et qu’Il est ressuscité » (1 Thes. 4:14). Cet Être béni quitta le trône de la gloire, les demeures de la lumière ; il descendit dans ce monde de péché et de misère, en ressemblance de chair de péché et, après avoir parfaitement manifesté et glorifié Dieu dans tous les actes de sa vie ici-bas, il mourut sur la croix, sous le poids de toutes les transgressions de son peuple. Il a ainsi divinement satisfait à tout ce qui était ou pouvait être contre nous. « Il a rendu la loi grande et honorable » (Ésaïe 42:21) ; puis il fut fait malédiction, étant pendu au bois. Tout droit fut satisfait par Lui, tout ennemi réduit au silence, tout obstacle ôté. « La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées » (Ps. 85:10). La justice infinie ayant été satisfaite, l’amour infini peut se déverser dans le cœur brisé du pécheur, pour le calmer et le réjouir par sa vertu, en même temps que l’eau et le sang, qui découlèrent du côté percé de Jésus satisfont parfaitement à tous les besoins d’une conscience coupable et convaincue de péché. Le Seigneur Jésus était à notre place sur la croix ; il était notre représentant. « Il mourut, le juste pour les injustes » (1 Pierre 3:18). « Il fut fait péché pour nous » (2 Cor. 5:21). Il fut mis au rang des transgresseurs ; il fut enseveli et il ressuscita, ayant tout accompli. Ainsi il n’y a plus rien désormais qui soit contre le pécheur : il est uni à Christ et dans la même condition de justice que Christ. « Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4:17).

Le croyant jouit d’une paix de la conscience solide et durable et est enfant de Dieu

Voilà ce qui donne à la conscience une paix solide et bien établie. Si nous ne sommes plus dans un état de culpabilité, mais dans un état de justification ; si Dieu ne nous voit qu’en Christ et comme Christ, alors une paix parfaite est notre partage. « Ayant été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu » (Rom. 5:1). Le sang de l’Agneau a ôté toute la culpabilité du croyant, a effacé sa lourde dette, et lui a donné, en présence de cette sainteté « qui ne peut contempler l’oppression » (Hab. 1:13), un vêtement parfaitement blanc.

Mais le croyant n’a pas seulement trouvé la paix avec Dieu ; il est fait enfant de Dieu, en sorte qu’il peut jouir des douceurs de la communion avec le Père et le Fils, par la puissance du Saint Esprit.

Il faut envisager la croix sous deux points de vue :

1 d’abord elle satisfait aux droits de Dieu et à ce qu’exige sa gloire ;

2 ensuite elle est l’expression de l’amour de Dieu.

Si nous considérons nos péchés en vue des droits de Dieu comme Juge, nous trouvons que la croix a satisfait à tous ces droits. Dieu, comme Juge, a été divinement satisfait et glorifié à la croix. Mais il y a plus que cela : Dieu a des affections aussi bien que des droits ; et la croix du Seigneur Jésus révèle au pécheur toutes ces affections d’une manière touchante et persuasive ; tandis que, en même temps, le pécheur est rendu participant d’une nouvelle nature, capable de jouir de ces affections, et d’avoir communion avec le cœur duquel elles découlent. « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3:18). Nous ne sommes donc pas seulement introduits dans un nouvel état, mais amenés à une personne, savoir à Dieu lui-même, et nous sommes faits participants d’une nature qui est capable de trouver ses délices en Lui. « Nous nous glorifions en Dieu, par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation » (Rom. 5:11).

Quelle force et quelle beauté ne découvrons-nous pas dans ces paroles de délivrance : « Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert » (chap. 5:1). « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés » (Luc 4:18, 19). La bonne nouvelle de l’Évangile annonce la délivrance de tout joug et de toute servitude. La paix et la liberté, comme Dieu l’a déclaré, sont les dons que l’Évangile apporte à ceux qui le reçoivent par la foi.

Quel est le but de Dieu ?: une fête !

Remarquez qu’il est dit : « Afin qu’il (le peuple) me célèbre une fête ».

Si les enfants d’Israël devaient en finir avec le Pharaon, c’était pour qu’ils commencent avec Dieu.

Le changement était grand. Au lieu de se fatiguer sous le joug des commissaires d’impôts du Pharaon, ils devaient faire la fête à l’Éternel ; et, bien que pour cela il fallût passer de l’Égypte au désert, la présence divine devait les y accompagner ; et si le désert était triste et sauvage, il était le chemin qui conduisait en Canaan. Il était dans les desseins de Dieu qu’Israël célébrât une fête solennelle à l’Éternel dans le désert, et à cet effet il fallait qu’on le « laissât aller » hors d’Égypte.

Si on ne connait pas Dieu, on ne peut pas lui obéir !

Toutefois le Pharaon n’était aucunement disposé à obéir à l’ordre divin. « Qui est », dit-il, « l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? » (vers. 2). Par ces paroles, le Pharaon exprime de la manière la plus frappante sa véritable condition morale, son ignorance et sa désobéissance. Ces deux choses vont ensemble. Si on ne connaît pas Dieu, on ne peut pas lui obéir, car l’obéissance est toujours fondée sur la connaissance. Une âme qui a le bonheur de connaître Dieu, éprouve que cette connaissance est la vie (Jean 17:3) ; et la vie est la puissance ; et avec la puissance on peut agir.

Il est évident que celui qui n’a pas la vie ne peut pas agir ; il y a donc un grand manque d’intelligence à vouloir faire accomplir à quelqu’un certains actes, dans le but de pouvoir obtenir le seul moyen, le rendant capable de faire quoi que ce soit, dont ces actes mêmes ! C’est tout aussi insensé que de vouloir produire une chose, à partir de la chose elle-même !

Puis le Pharaon ne se connaissait pas plus lui-même qu’il ne connaissait Dieu. Il ne savait pas qu’il était un pauvre ver de terre, suscité dans le but exprès de faire connaître la gloire de Celui duquel il disait qu’il ne le connaissait pas (Ex. 9:16 ; Rom. 9:17). « Et ils dirent : le Dieu des Hébreux s’est rencontré avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, et que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu ; de peur qu’il ne se jette sur nous par la peste ou par l’épée. Et le roi d’Égypte leur dit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos corvéesQue le service pèse sur ces hommes, et qu’ils s’y occupent, et ne regardent pas à des paroles de mensonge » (vers. 3-9).

Quelle révélation des secrets ressorts du cœur humain ne trouvons-nous pas ici ? Quelle complète incapacité d’entrer dans les choses de Dieu ? Tous les droits divins et toutes les révélations divines étaient, selon l’estimation du Pharaon, des « paroles de mensonge ». — Que lui importait « le chemin de trois jours dans le désert », ou « une fête à l’Éternel » ? Comment aurait-il pu comprendre la nécessité d’un pareil voyage, ou la nature ou le but d’une pareille fête ? Il pouvait comprendre ce que c’était que de porter des charges et de faire des briques ; ces choses avaient, à son jugement, un air de réalité ; mais quant à Dieu, à son service ou à son culte, il ne pouvait y voir qu’une vraie chimère, inventée par ceux qui ne cherchaient qu’une excuse pour échapper aux austères réalités de la vie.

Qu’en est-il des sages et des grands de ce monde ?

Trop souvent il en a été de même pour les sages et les grands de ce monde, qui toujours ont été les premiers à taxer de folie et de vanité les témoignages divins. Écoutez, par exemple, l’estimation que fit le « très excellent Festus » de la grande question débattue entre Paul et les Juifs. « Ils avaient contre lui quelques questions touchant leur culte religieux et touchant un certain Jésus mort, que Paul affirmait être vivant » (Actes 25:19). Hélas ! combien peu il savait ce qu’il disait ! Combien peu il comprenait ce qu’impliquait la question de savoir si « Jésus » était « mort » ou « vivant » Il ne pensait pas à l’immense portée de cette question pour lui-même et pour ses amis, Agrippa et Bérénice ; mais cela ne changeait rien au fait lui-même ; lui et eux savent maintenant davantage sur ce sujet, bien que, dans les jours passagers de leur gloire terrestre, ils ne l’aient considérée que comme une question superstitieuse, indigne de l’attention d’hommes sensés, et uniquement propre à occuper le cerveau dérangé de visionnaires enthousiastes. Oui, la grande question qui décide de la destinée de tout enfant d’Adam, cette question sur laquelle repose la condition présente et éternelle de l’Église et du monde, et à laquelle se rattachent tous les conseils de Dieu, elle était, selon le jugement de Festus, une vaine superstition.

Il en fut de même pour le Pharaon. Il ne savait rien de « l’Éternel, le Dieu des Hébreux », le grand « Je suis » ; aussi regardait-il tout ce que Moïse et Aaron lui avaient dit d’un sacrifice à Dieu comme « des paroles de mensonge ». Les choses de Dieu doivent toujours paraître à l’esprit profane de l’homme, vaines, inutiles et dépourvues de sens. Le nom de Dieu peut faire partie de la phraséologie d’une froide religion de formalisme, mais Dieu lui-même n’est pas connu. Son nom précieux, dans lequel se trouve renfermé tout ce que le cœur du croyant peut désirer et dont il peut avoir besoin, n’a pour l’incrédule ni signification, ni puissance, ni vertu, et ainsi tout ce qui traite de Dieu ou se rapporte à lui, à ses paroles, à ses conseils, à ses pensées, à ses voies, est regardé comme des « paroles de mensonge ».

Mais le temps approche rapidement auquel il n’en sera plus ainsi. Le tribunal de Christ, les terreurs du monde à venir, les vagues du lac de feu, ne seront pas des « paroles de mensonge ». Non, assurément ; et tous ceux qui, par la grâce, croient que ces choses sont des réalités, devraient s’efforcer de réveiller à leur égard la conscience de ceux qui, comme le Pharaon, tiennent « la fabrication des briques » pour la seule chose digne d’occuper la pensée, la seule vraie réalité !

Le domaine des choses visibles, et celui de la foi

Hélas ! combien souvent les chrétiens mêmes vivent dans la région des choses visibles, dans la région de la terre et de la nature, de manière à perdre le sens profond, immuable et puissant de la réalité des choses divines et célestes. Nous avons besoin de vivre davantage dans la région de la foi, dans la région du ciel et de la « nouvelle création ». Alors nous verrions les choses comme Dieu les voit ; nous penserions à leur égard comme Dieu pense, et notre vie tout entière serait plus élevée, plus désintéressée, plus complètement séparée de la terre et des choses terrestres.

Conclusion

Nous retiendrons de cette méditation quelques points essentiels et importants :

·      L’état d’esclavage dans lequel nous nous trouvions, assujettis, sans possibilité d’amélioration quelconque, au joug de Satan, par le fait de notre nature pécheresse !

·      Notre nature, en tant que fils d’Adam, est entièrement corrompue, et est de ce fait un obstacle infranchissable, pour pouvoir nous libérer de cet esclavage !

·      Nous ne pouvons pas nous libérer nous-mêmes, une intervention extérieure à nous-mêmes est absolument nécessaire.

·      Seule une intervention divine peut nous sortir de cette condition d’esclavage, pour nous introduire dans une nouvelle condition de justice divine, fondée sur la pleine satisfaction de Dieu quant à l’expiation du péché, pendant les 3 heures de ténèbres, qu’endura notre substitut, le Seigneur Jésus !

·      Lors de sa nouvelle naissance, le croyant reçoit une nature entièrement nouvelle et divine

·      Le croyant jouit dans sa conscience d’une paix solide et durable !

·      Le croyant par sa nouvelle naissance devient un enfant de Dieu

·      Le croyant, en tant que nouvelle création, a le privilège d’une communion avec Dieu, qu’il connait maintenant comme Père, et avec le Seigneur Jésus, qui lui a laissé la paix avec Dieu, mais qui lui a donné sa paix, la paix de Dieu dont lui-même jouissait.

·      Dieu, a fait sortir le croyant de la condition d’esclave, afin de faire une « fête » à Dieu, en d’autres termes, lui rendre culte, offrant « par lui [Jésus], sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. » (Hébreux 13 v.15)

·       Il est impossible d’obéir à Dieu, si on ne le connait pas ! Les sages et les grands de ce monde ne peuvent pas le connaître, car il ne se connaît que par la foi, dans l’humilité devant Dieu, dans l’attitude d’un petit enfant

·       Les yeux de la foi ont accès au domaine des choses invisibles, alors que les yeux de la chair ne peuvent avoir accès qu’au domaine des choses visibles !

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