Les dons pour la croissance spirituelle et les autres !

Ce message reprend les méditations de Samuel Prod’hom et d’André Gibert parues dans les Messagers Evangéliques de 1928 et 1979.

CONTENU :

Introduction

Les dons donnés par le Seigneur

Les dons d’apôtre et de prophète

Les dons d’évangéliste, de pasteur et de docteur

Quelques mots de l’histoire de l’Eglise

N’y aurait-il plus de dons de nos jours ?

Le don de discernement, pour discerner les esprits

Le mouvement charismatique

Quand est-il des miracles et des signes ?

Mais Satan reste à l’œuvre

La nécessité du discernement

L’Esprit de Dieu seul peut nous faire discerner ce qui est de Lui

Les critères pour discerner ce qui est de l’Esprit

Toute manifestation spirituelle est toujours en accord avec les Ecritures

Conclusion

 

Introduction

Le sujet des dons de grâce donnés par le Saint Esprit est souvent mal compris, car il a été détourné à des fins cherchant à mettre en valeur l’homme naturel, par des démonstrations impressionnant les sens naturels. C’est ce qui a amené l’apôtre Paul à écrire la 1ère épitre aux Corinthiens.

Il y a clairement deux sortes de dons :

®       Ceux qui sont donnés afin de nourrir spirituellement les croyants en vue de leur croissance spirituelle, on trouve parmi ceux ceux-ci : le don de « docteur », de « pasteur » (à ne pas confondre avec le pasteur sorti d’une école de théologie), de « prophète » (voir : « Qu’est-ce qu’un prophète dans le cadre du Nouveau Testament ? »)

®       Ceux qui ont été donnés pour confirmer la Parole de Dieu, avant qu’elle ait été entièrement complétée sous forme écrite, on trouve parmi ceux-ci : le don « des langues », « de miracles », « de guérisons » (voir : « La prière et les guérisons. Sujet exploité par Satan sur base de la pénibilité de la souffrance »).

Il est important de remarquer que les premiers s’exercent dans le cadre de l’Assemblée et s’adresse aux vrais croyants qui la constituent, et les autres s’adressaient aux inconvertis, pour authentifier le message de la grâce, contenu dans la Parole de Dieu, avant que celle-ci ne soit complétée sous sa forme écrite, telle que nous la possédons aujourd’hui.

C’est aussi la raison pour laquelle l’apôtre Paul fait cette distinction au verset 8 de 1 Corinthiens 11 :

®       L’amour divin ne périt jamais, car il continuera à s’exprimer pendant toute l’éternité !

®       Le don de prophète, et celui de la connaissance auront leur fin, dès l’enlèvement de l’Eglise (1 Thessaloniciens 4 v.13-18) car dans le ciel nous n’avons plus besoin d’être enseignés

®       Le don des langues cessera dès que la Parole aura été complètement écrite. Car la Parole a sa propre puissance divine, par l’Esprit, pour convaincre l’homme pécheur de la nécessité de se repentir !

J’ai traité dans un des documents précédent la question des guérisons « La prière et les guérisons. Sujet exploité par Satan sur base de la pénibilité de la souffrance »

Je souhaite maintenant dire quelques mots sur le don des langues.

Il s’agit de l’usage d’une langue existante et parlée par un groupe de personnes, autre que ma propre langue. Il s’agit bien d’une langue intelligible et compréhensible pour quelqu’un qui la connait, soit parce que c’est sa langue maternelle, soit qu’il s’agit d’une langue apprise. Le don des langues consiste à parler une ou plusieurs de ces langues sans les avoir apprises, comme nous le voyons en Actes 2 v.5-12 : « Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, celui du pays dans lequel nous sommes nés ? Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons ici, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? »

Ainsi il n’est pas inutile d’insister, que ces dons miraculeux ont été donnés, en leur temps, en vue d’authentifier la Parole, alors qu’elle n’était pas encore complète ! Aujourd’hui, cette Parole est complète, elle contient tout ce qu’un croyant doit savoir et peut savoir ! Elle n’a dès lors plus besoin d’être authentifiée par le moyen de ces dons spéciaux ! Les épitres aux Corinthiens nous décrivent l’état spirituel lamentable d’une assemblée de chrétiens, ayant reçu de très grands dons, dont les dons miraculeux tels que de guérison et de parler en langues (langues étrangères, intelligibles et non pas fantaisistes !) !

Il suffit d’entendre parler ces charlatans, prétendant posséder ces dons miraculeux, pour comprendre qu’il s’agit de mensonge, venant du père des mensonges ! Ces prétendus dons des langues est un baragouinage incompréhensible et qui n’est parlé par aucune personne sur cette terre !

L’apôtre Paul montre clairement ces déviations déjà présentes chez les Corinthiens : « Frères, ne soyez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, soyez des hommes faits. Il est écrit dans la loi : « C’est en d’autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le Seigneur ». De sorte que les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie est un signe, non aux incrédules, mais à ceux qui croient. Si donc l’assemblée tout entière se réunit ensemble, et que tous parlent en langues, et qu’il entre des hommes simples ou des incrédules, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? Mais si tous prophétisent, et qu’il entre quelque incrédule ou quelque homme simple, il est convaincu par tous, et il est jugé par tous : les secrets de son cœur sont rendus manifestes ; et ainsi, tombant sur sa face, il rendra hommage à Dieu, publiant que Dieu est véritablement parmi vous. » (1 Corinthiens 14 v.20-25)

L’apôtre doit encore souligner un point important, si un frère allemand, ne parlant pas le français, a un message à délivrer à des frères francophones, ne connaissant pas l’allemand, il doit se faire traduire, et si cela n’est pas possible, il doit se taire : « Et si quelqu’un parle en langue, que ce soient deux, ou tout au plus trois, qui parlent, et chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ; mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’il se taise dans l’assemblée, et qu’il parle à soi-même et à Dieu » (1 Corinthiens 14 v.27-28)

Il ne s’agit donc pas d’exercer le don des langues dans l’assemblée, si ce n’est pour pouvoir traduire ce qui est dit ! C’est l’interprète qui a le don des langues (si il ne l’a pas apprise mais reçue comme don de Dieu), à moins que ce soit une langue apprise.

Il est important d’avoir une vue claire sur ce sujet, étant donné tout ce que bien des âmes lisent sur internet ! Il est donc important de se poser la question : le « parler en langues » aujourd’hui, est-ce selon la pensée de Dieu ?

Les dons donnés par le Seigneur

Le Seigneur a donné, du sein de la gloire, les dons nécessaires à son Eglise jusqu'à son retour: « Jusqu'à ce que nous parvenions tous, comme il est dit, à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'hommes faits, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ: afin que nous ne soyons plus de petits enfants ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine, dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer; mais que, étant vrais dans l'amour, nous croissions en toutes choses jusqu'à lui qui est le chef, le Christ; duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l'opération de chaque partie dans sa mesure, l'accroissement du corps pour l'édification de lui-même en amour » (Ephésiens 4: 13-16). Le lecteur dira peut-être : « Si le Seigneur a accordé les dons avec le but décrit dans ces passages, comment se fait-il qu'ils donnent si peu de résultats ?» En effet, c'est une chose bien triste de constater qu'il en est ainsi. Seulement il ne faut pas en chercher la cause dans ce que le Seigneur a donné ; mais plutôt dans le fait que les croyants n'ont pas été soumis à Sa Parole pour la mettre en pratique. Un homme pourrait vivre dans la pauvreté tout en possédant une grande fortune, à laquelle il ne puise pas. Toutes les ressources divines pour une marche individuelle et collective sont aussi abondantes qu'aux plus beaux jours de l'Eglise. Ce qui manque au chrétien, c'est d'y puiser en obéissant strictement à la Parole. Les chrétiens se plaignent souvent qu'il y a moins de dons aujourd'hui qu'autrefois. La chose n'est vraie qu'en apparence, surtout si l'on ne compte parmi les dons que les frères qui visitent les assemblées. Sans doute on admet généralement avec raison qu'aujourd'hui tout se passe dans la faiblesse, et que les dons sont dispersés dans la chrétienté ; ne fonctionnant pas à leur place, ils ne peuvent être entre les mains du Seigneur des canaux appropriés pour communiquer sa Parole. Pour être prêts à toute bonne œuvre, il nous faut nous séparer du mal et nous conformer à l'Ecriture, dont il est dit qu'elle est « utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire, dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 3: 16, 17).

Les dons d’apôtre et de prophète

Or, les dons que le Seigneur a envoyés aux hommes depuis qu'Il est monté dans la gloire, sont-ils limités à ceux que nous voyons en activité de nos jours ? Le chapitre 4 de l'épître aux Ephésiens nous dit : « Et lui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes. » (v.11) Ces dons, nous les possédons encore et plus que jamais dans les écrits que le Seigneur nous a donnés par eux et qui nous seront nécessaires jusqu'à la fin. Le Seigneur a eu soin de nous faire parvenir leurs écrits inspirés, contenant la vérité infaillible qui peut nous conduire jusqu'à sa venue. Que nous manque-t-il, sinon de puiser dans la Parole leurs enseignements comme au commencement, « en persévérant dans la doctrine et la communion des apôtres, la fraction du pain et les prières » (Actes des Apôtres 2: 42).

Les dons d’évangéliste, de pasteur et de docteur

A ces deux dons capitaux, le Seigneur ajoute : « Les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs ». Dès le commencement de l'Assemblée, et dans tous les temps depuis lors, il y eut des évangélistes, des pasteurs et docteurs qui, avec plus ou moins de lumière donnée par le Saint Esprit, firent valoir la Parole de Dieu, où se trouve cet enseignement. Si quelqu'un se présentait dans une assemblée comme pasteur ou docteur et n'apportait pas la doctrine du Christ, une sœur même ne devait pas le recevoir (2 Jean 10).

Quelques mots de l’histoire de l’Eglise

L'histoire de l'Eglise nous apprend, hélas! que la doctrine fut bientôt falsifiée, ce qui amena l'état où se trouvait le christianisme, au moment de la Réformation. Dieu suscita alors des hommes doués pour remettre en évidence l'enseignement des apôtres, tout particulièrement au sujet de la justification par la foi. Des évangélistes purent prêcher le salut par grâce, et le plus souvent au prix de quelles souffrances ! Ce travail eut de beaux résultats, mais la pureté de doctrine ne fut pas maintenue, et l'état devint tel qu'au commencement du siècle passé un réveil fut nécessaire. De nouveau le Seigneur donne des dons par lesquels les vérités des apôtres et prophètes furent remises en lumière, comme jamais elles ne l'avaient été depuis le commencement.

Ce fut d'abord la justification par la foi comme les réformateurs l'avaient enseignée; puis ces dons conduisirent les croyants plus avant encore en faisant connaître ce que la Parole enseignait quant à l'Eglise: d'abord la présence du Seigneur suffisante pour assembler en son nom les deux ou trois; puis la libre action de l'Esprit de Dieu dans l'assemblée et l'exercice des dons qui y sont placés par le Seigneur; enfin les vérités concernant l'unité du corps de Christ dont Il est la Tête et dont chaque croyant est membre et la manière dont il est possible de réaliser cette unité au milieu de la ruine par la fraction du pain à la Table du Seigneur. Ajoutez à cela la venue du Seigneur pour enlever l'Eglise, etc., etc., mais aussi dans la vie pratique une séparation absolue du camp religieux et du monde. 

Ces vérités nous les connaissons, nous les possédons [elles nous sont du moins accessibles] ; que nous manque-t-il, sinon de nous en nourrir et de les mettre en pratique ?

Le Seigneur ne suscitera pas encore une fois des dons nouveaux pour répéter des choses déjà révélées. Nous devons veiller à ne pas les abandonner, surtout à ne pas retomber dans l'indifférence qui a caractérisé l'Eglise après le départ des apôtres et ensuite après la Réformation, indifférence qui nous menace encore aujourd'hui, où l'on est à si juste titre alarmé en voyant l'abandon des vérités qui ont été remises en lumière, et par lesquelles nous pouvons lutter victorieusement jusqu'à la venue du Seigneur.

Tous les apôtres ont exhorté les saints à revenir aux enseignements déjà connus des Ecritures, afin d'être gardés des nouveautés de l'esprit humain, qui ne font qu'obscurcir la vérité et ramènent l'esprit des hommes aux ténèbres d'où elles sont sorties.

L'apôtre Jean exhorte à revenir à ce qui a été enseigné au commencement : « Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père » (1 Jean 2: 24). L'apôtre Pierre dit : « C'est pourquoi je m'appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez, et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Mais j'estime qu'il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant ces choses à votre mémoire. Et je m'étudierai à ce qu'après mon départ vous puissiez aussi en tout temps, vous rappeler ces choses » (2 Pierre 1: 12-14). L'apôtre Paul dit à Timothée : « Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l'amour qui est dans le Christ Jésus » (2 Timothée 1: 13). « Les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d'instruire aussi les autres. » (2 Timothée 2: 2). Ces choses enseignées par l'apôtre étaient les vérités concernant l'Eglise.

Les paroles de ces trois apôtres, ils les donnèrent à l'a fin de leur carrière. Tous trois ramènent les croyants à ce qu'ils ont enseigné, sachant bien que tout ce qui pourrait être présenté en dehors de cet enseignement serait erroné. On pourrait encore citer Jude qui exhorte « à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (verset 3).

Nous possédons le total de ces Ecritures, et, comme nous l'avons remarqué, nous avons en outre, les enseignements des serviteurs suscités par le Seigneur pour remettre en lumière ce qui, dans les Ecritures, avait été perdu de vue ou remplacé par les enseignements des hommes. Nous sommes donc responsables, avec l'Assemblée tout entière, de prendre connaissance de ces précieuses vérités et d'y conformer notre marche individuelle et collective.

N’y aurait-il plus de dons de nos jours ?

Est-ce à dire que le Seigneur ne donne plus à son Assemblée de pasteurs et docteurs, puisque nous possédons les enseignements de ceux qui nous ont précédés ?  Non pas ! Il en suscitera jusqu'au terme du pèlerinage de l'Assemblée, en vue de l'évangélisation, et pour faire valoir la Parole. Le Seigneur, sachant que nous avons besoin de ces dons-là, y a pourvu et y pourvoira. Il les formera lui-même et les appellera, non quand ils voudront aller, mais quand lui le trouvera bon. Souvenons-nous néanmoins de ce que le Seigneur nous a donné en suscitant Ses serviteurs, tout particulièrement au siècle dernier, alors que le cri de minuit a retenti : « Voici l'Epoux, sortez à sa rencontre ». Or on ne peut aller au devant de l'Epoux, sans obéir à sa Parole.

On est toujours heureux d'entendre un serviteur que le Seigneur envoie ; mais son ministère ne doit pas nous suffire jusqu'à l'arrivée d'un autre ; il doit produire, au contraire, le besoin de s'occuper de la Parole et cela au moyen des écrits que nous possédons en abondance. On a dit avec raison qu'un vrai ministère doit agir en sorte que le troupeau puisse se passer de lui. Cela a toujours lieu quand les âmes sont conduites à Christ, et cela doit caractériser tout vrai ministère. Ceux qui annoncent des doctrines perverses, au lieu de présenter Christ, attirent toujours les âmes à eux-mêmes (Actes des Apôtres 20 v.30 : « … il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux. »).

Au lieu de nous plaindre de la rareté des dons nous devrions être reconnaissants d'en posséder un si grand nombre pour nous instruire des vérités de la Parole [*]. Demandons à Dieu qu'il nous donne un plus grand besoin de nous en nourrir.

[*] le site Bibliquest en est rempli, il y en a d’autres consultez la page suivante « sites recommandés » ainsi que « les messages laissés sur facebook »

Au milieu de tant de causes de faiblesse dont nous souffrons dans ce monde agité et superficiel, il en est une qui est spécialement pernicieuse à cause de sa subtilité, et qui fait perdre au chrétien le goût et la capacité de comprendre les écrits qui se rapportent à la Parole. Je parle de l'abondance des lectures de tous genres, et surtout de celles qui sont recommandées par le monde, et même par certains chrétiens, comme de bonnes lectures.

Elles sont attrayantes, sans doute, mais le sont-elles pour le nouvel homme ? Nous apprennent-elles quelque chose du Seigneur, de sa vie, de ses perfections ?  Elargissent-elles le champ de notre connaissance des Ecritures ? Produisent-elles le jugement de nous-mêmes en nous plaçant devant Dieu ? Apportent-elles à nos âmes quelque chose de Christ, qui demeurera notre part éternelle ? Certaines lectures sont nécessaires, pour nous instruire, nous perfectionner dans le travail, nous faire connaître la vie d'hommes de Dieu fidèles ; ces lectures-là peuvent avoir lieu pour le Seigneur, comme tout ce que nous devons faire. D'autre part, ce qui ne peut être fait pour la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10 v.31 : « …  quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ») doit être abandonné comme appartenant au monde auquel nous sommes étrangers.

Il est encore temps de rompre avec toute conformité au monde, laquelle est la cause de la grande faiblesse du témoignage individuel et collectif des chrétiens. Profitons des ressources que le Seigneur nous a données ; elles sont complètes. Prenons courage, nous approchons du but. Ecoutons ce mot de l'apôtre : « Connaissant le temps, que c'est déjà l'heure de nous, réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru: la nuit est fort avancée, le jour s'est approché; rejetons les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière … Revêtons donc le Seigneur Jésus Christ, et ne prenons pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (Romains 13: 11, 12, 14).

Le don de discernement, pour discerner les esprits

Le chapitre 12 de la première épître aux Corinthiens énumère un certain nombre de « dons de grâce », ou charismes, distribués par l'Esprit de Dieu pour sa « manifestation en vue de l'utilité » (versets 7-10). Parmi eux les « discernements d'esprits » seraient d'un besoin particulier aujourd'hui.

Nous arrivons au terme de cette « dernière heure » que l'apôtre Jean déclarait déjà commencée et qu'il caractérisait par « beaucoup de faux prophètes » et d'« antichrists » sortis dans le monde, contrefaisant, pour la contrecarrer, l'action du Saint Esprit (1 Jean 2: 18; 4: 1).

Le temps de « notre confession », celui de l'Eglise chrétienne (ou Assemblée), est en effet le temps de la présence ici-bas du Saint Esprit descendu le jour de la Pentecôte pour y demeurer dans l'Assemblée tandis que Jésus est glorifié en haut.

Les esprits malfaisants se multiplient à la veille de l'enlèvement de cette Assemblée, le mystère d'iniquité opère plus activement, en attendant d'être pleinement révélé, comme il le sera après l'enlèvement, car « celui qui retient », l'Esprit saint, sera désormais « loin » (2 Thessaloniciens 2: 7). Les croyants ont plus que jamais à lutter contre ces esprits, dont la diversité et la subtilité nous mettent à une épreuve redoutable. Ils agissent de toutes parts. La faiblesse de notre foi, notre manque de maturité spirituelle et notre paresse à écouter alors que tant d'enseignements précieux sont mis à notre portée, se font péniblement ressentir. Il en est ainsi, entre autres, lorsqu'il s'agit de démêler entre la vérité et l'erreur dans tout ce qui escorte et déborde le « mouvement charismatique » actuel.

Le mouvement charismatique

Ce mouvement plonge ses racines dans le courant des « réveils » qui se sont succédé depuis le puissant « cri de minuit » du début du 19ème siècle. Au travail indéniable de l'Esprit de Dieu pour convertir les âmes et rassembler les croyants autour de Christ, sont venues se juxtaposer des manifestations extérieures plus ou moins spectaculaires, « prophéties », extases, mais surtout des guérisons et le « parler en langues », manifestations accueillies avec enthousiasme par les uns, regardées avec scepticisme et suspicion par d'autres.

Elles se sont multipliées au 20ème siècle, et un enseignement s'est développé, avançant que l'on se trouve devant une nouvelle effusion de l'Esprit saint, une nouvelle Pentecôte.

Des assemblées pentecôtistes naquirent en Amérique du Nord au début de ce siècle, se donnant le nom d'assemblées de Dieu ; elles se propagèrent en Amérique latine, en Grande-Bretagne à la suite du réveil du pays de Galles, puis sur le continent européen, et, sous des appellations et des formes diverses, dans le monde entier. On a vu dans les vingt dernières années le mouvement dépasser le cadre de ces assemblées et prendre une extension telle qu'il pénètre peu à peu toutes les catégories religieuses se réclamant du christianisme, systèmes, dénominations, églises fermées, églises de multitude, y compris l'Eglise romaine avec son « renouveau charismatique ». Partout on met en avant des phénomènes surnaturels affirmés comme des opérations de l'Esprit de Dieu.

Reconnaissons — et nous en bénissons Dieu — que les églises particulières fondées sur le principe, pourtant non scripturaire, d'un renouveau de la Pentecôte, professent un grand respect pour les Ecritures et leur inspiration, et que des chrétiens sincères et zélés y prêchent l'Evangile du salut en Jésus Christ, la justification par la foi, le retour du Seigneur. Mais, en mettant l'accent sur les charismes, faisant d'eux des témoignages obligatoires d'un « baptême du Saint Esprit », et exigeant des « expériences », comme le parler en langues, sans lesquelles une personne ne serait pas réellement chrétienne, d'un côté elles contribuent activement à la désagrégation de la chrétienté, et de l'autre elles fournissent, malgré elles, une assise au développement déplorable des « sectes ».

Tout un ensemble confus de sectes d'origine récente gravite en effet autour des mouvements charismatiques, encore qu'il soit injustifié de confondre ceux-ci avec elles. La plupart prétendent s'appuyer sur la Bible, mais elle est tordue de mille manières, mutilée, ou mêlée des produits de l'imagination humaine ; les manifestations spirituelles passent à des formes mélangées d'occultisme, de spiritisme, et de là à des pratiques consternantes rivalisant d'aberration ; quant aux déviations doctrinales, elles s'écartent de l'évangélisme initial jusqu'à rejoindre les fables des religions non chrétiennes.

Les croyants que la grâce miséricordieuse de Dieu rassemble encore sur la base de l'unité du corps de Christ, dans la séparation du mal et autour du Seigneur Jésus, à sa Table, laisseront-ils le flot montant faire sentir son influence parmi eux, comme cela se montre, hélas, en plus d'un endroit ? Nous posons la question dans tout son sérieux, en regardant au Seigneur pour qu'Il les en préserve.

Quand est-il des miracles et des signes ?

Dieu nous garde de nier le pouvoir de son Esprit pour produire à quelque époque que ce soit des miracles et des signes propres à parler aux incrédules ou à encourager des croyants ! De tels signes accompagnaient la prédication de la Parole au temps des apôtres, et cela, expressément, pour la confirmer (Marc 16 v.20 : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnai. » ; Hébreux 2 v.4 : « Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ? » ). Ils n'ont plus été nécessaires une fois la Parole complétée, fixée, et répandue sous forme écrite. Il ne nous appartient pas pour autant d'affirmer que Dieu n'agit plus miraculeusement nulle part. N'oublions pas que l'Esprit « distribue comme il lui plaît ». L'exhortation à ne pas éteindre l'Esprit et à ne pas mépriser les prophéties demeure (1 Thessaloniciens 5 v.19, 22 : « N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute forme de mal. »).

Mais Satan reste à l’œuvre

Mais Satan s'est toujours efforcé d'avoir ses prodiges. La Bible mentionne, tout au long de l'histoire de l'homme, les magiciens, les évocateurs d'esprits, les devins, etc., et il n'en manque pas de nos jours, en attendant les grandes manifestations d'Apocalypse 13. L'objet est toujours de détourner les âmes de la vérité et de les faire croire au mensonge. D'où les mises en garde : « Eprouvez toutes choses » ; « ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils sont de Dieu » (1 Jean 4: 1). L'avertissement vaut pour les fausses doctrines comme pour les faits par lesquels on prétend les confirmer. Sans parler des nombreuses supercheries, il peut y avoir des explications toutes naturelles de phénomènes étranges présentés comme charismes — résultats d'états nerveux, d'excitations, de suggestions, d'exaltations psychiques relevant de ce domaine du subconscient dont s'occupe la psychothérapie. Mais il n'est que trop vrai que des actions diaboliques sont à l'origine de bien des faits en question.

La nécessité du discernement

Un « discernement » est donc indispensable. Il ne s'agit pas seulement de distinguer entre vrais et faux professants, mais entre d'un côté l'enseignement et l'action du Saint Esprit, et de l'autre leur imitation par de mauvais esprits. Ce discernement nous est en effet indispensable pour ne pas être entraînés par des séducteurs, et pour répondre avec sagesse à ceux qui sont séduits, et qui font montre souvent d'un intrépide prosélytisme.

Rien n'empêche de penser que durant tout le cours de l'histoire de l'Assemblée il y a eu des chrétiens possédant comme don spécial en vue du bien de cette Assemblée un « discernement des esprits » selon 1 Corinthiens 12, et nous pouvons bien demander qu'il y en ait de tels parmi nous. Toutefois, quelle que puisse être leur responsabilité propre, les porteurs de ce charisme ne sauraient détenir à titre exclusif le devoir d'éprouver toutes choses et en particulier les esprits. C'est là l'affaire de tous, de l'assemblée entière et de chacun dans l'assemblée. Plus encore, l'apôtre Jean y appelle spécialement les « petits enfants », dans la simplicité de la foi mais en vertu de « l'onction reçue de la part du Saint » (1 Jean 2 v.20-27 : « Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui. »)

L’Esprit de Dieu seul peut nous faire discerner ce qui est de Lui

C'est sur ces points qu'il nous faut insister. L'Esprit de Dieu seul peut nous faire discerner ce qui est de l'Esprit de Dieu et ce qui n'en est pas.

Il s'agit donc pour nous :

1.    d'avoir premièrement reçu cette onction, et ceci est de toute importance. C'est le privilège exclusif de l'enfant de Dieu, scellé après avoir cru. Nous avons à recevoir l'Esprit saint, non à nous tourmenter pour le chercher ou le demander. L'inconverti n'a ni part ni droit dans cette affaire. Lisons bien Jean 1 v.12, 13 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. ») , Ephésiens 1 v.13 … en qui vous aussi vous avez espéré , ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, … ») , Dieu donne, nous croyons, nous recevons, sans autre.

2.    ensuite, d'être effectivement, pratiquement, spirituels. Dans quelle mesure laissons-nous l'Esprit saint nous « remplir » ? Nous y sommes pourtant tous exhortés (Ephésiens 5 v.18 : « Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, … » ). Paul était rempli de l'Esprit saint pour confondre le magicien Elymas (Actes des Apôtres 13 v.8-10 : « Mais Élymas, le magicien …, leur résistait, … Et Saul qui est aussi appelé Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? »). « Celui qui est spirituel discerne toutes choses » (1 Corinthiens 2 v.15), et les Corinthiens, bien que ne manquant d'aucun charisme (1 Corinthiens 1 v.7 : « vous ne manquez d’aucun don de grâce » ) encouraient le reproche d'être charnels et non spirituels, et de « marcher à la manière des hommes » (3 v.1-3 : « Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? »).

Ne nous risquons pas, chers frères et sœurs, et pas seulement ceux qui sont jeunes dans la foi, à discuter hors de propos avec tels ou tels contestataires, sans avoir réalisé pour nous-mêmes, en nous, dans l'homme intérieur, l'action forte mais paisible dans sa sagesse, de l'Esprit de Dieu versant en nous l'amour de Dieu, nous liant à Christ et à Celui à qui nous disons « Abba, Père ! ». L'Esprit que nous recevons, s'il est un esprit de puissance, l'est aussi d'amour et de conseil, de sobre bon sens, un esprit non de dispute ni de désordre, mais de paix. Ayons l'œil simple, notre corps tout entier sera illuminé, et la lumière manifestera l'erreur (Ephésiens 5 v.7-13 : « N’ayez donc pas de participation avec eux ; car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, et justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; … »). « Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'Esprit » (Galates 5 v.25). Et qu'Il fructifie, de ces fruits parmi lesquels se place la « tempérance » (Galates 5 v.22; cf. Ephésiens 5 v.18-21 : «Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ. »). Son action intérieure ne saurait se traduire de manière excessive, ni par des extravagances. Même la Parole en mains, souvenons-nous qu'elle est l'épée de l'Esprit, et que nos combats sont des combats spirituels ; sans l'Esprit, a-t-on dit, nous nous exposons à manier la Parole comme le ferait d'une épée, dangereusement, un enfant ou un homme ivre.

On ne soulignera jamais trop que la mission de l'Esprit saint, Esprit de vérité, Consolateur, est, dans sa portée générale, de glorifier Jésus ; il le fait entre autres en communiquant aux siens ce qu'il prend de Lui pour le leur annoncer, et cela pour leur joie et pour leur témoignage (Jean 16 v.7 & 14 : «Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. … Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. » ; Jean 15 v.26, 27 : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi. »).

Il ne parle pas de par lui-même, ni de lui-même. De sorte que les preuves auxquelles l'homme spirituel est heureux de reconnaître la présence et l'action de l'Esprit, et par lesquelles il décèle, pour s'en écarter, ce qui n'est pas de la vérité, ces critères sont en rapport étroit avec la Personne du Seigneur Jésus. Tout ce qui porte atteinte au nom de Christ est manifesté par l'Esprit, et chaque fruit de l'action de l'Esprit dans le fidèle met en évidence un caractère de Christ, en contraste avec les œuvres de la chair (Galates 5 v.22-23 : « Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. » ).

Les critères pour discerner ce qui est de l’Esprit

Nous nous bornerons à rappeler ces critères salutaires dans ce qu'ils ont d'essentiel. Nous les trouvons surtout dans les écrits de Jean.

1.     « Celui-là est l'antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père » (1 Jean 2 v.23). « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? » (verset 22).

2.    « Par ceci vous connaissez l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n'est pas de Dieu ; et ceci est l'esprit de l'antichrist » (1 Jean 4 v.2, 3 ; 2 Jean 9 : « Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils. »). Tout le christianisme procède de l'incarnation du Fils de Dieu : l'obéissance de Jésus, l'expiation, la résurrection, la glorification, n'ont de sens que si « Dieu a été manifesté en chair ». C'est un point central de la foi chrétienne (Jean 20 v.31 : « Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom. »).

3.    « Nous (les apôtres), nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas ; à cela nous connaissons l'esprit de vérité et l'esprit d'erreur » (1 Jean 4 v.6). Retenir dans sa pureté du commencement l'enseignement des apôtres, c'est retenir le témoignage de l'Esprit de vérité, qui témoigne de Christ (1 Jean 2 v.24, 25 : « Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle.)

Paul, de son côté, enseigne aux Corinthiens ce test capital : la seigneurie de Jésus ouvertement confessée. « Nul homme parlant par l'Esprit de Dieu ne dit : Anathème à Jésus ; et nul ne peut dire: « Seigneur Jésus », si ce n'est par l'Esprit saint» (1 Corinthiens 12 v.3).

Toute manifestation spirituelle est toujours en accord avec les Ecritures

Est-il besoin d'ajouter que toute manifestation spirituelle ne peut être tenue comme procédant de l'Esprit de Dieu si elle n'est pas d'accord avec les Ecritures ? Ni les raisonnements humains ni les traditions n'ont de place devant les déclarations de l'Esprit de Dieu consignées dans le Livre inspiré. Par exemple, une femme priant ou enseignant dans une réunion (en contradiction avec l'enseignement de 1 Corinthiens 14 v.34  (« Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. ») ou 1 Timothée 2 v.11-12 : Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; mais je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence ») ne le fait certainement pas par l'Esprit saint.

L'apôtre ne cessait de prier pour les Colossiens et de demander qu'ils soient « remplis de la connaissance de la volonté de Dieu, en toute sagesse et intelligence spirituelle », et, les voyant en danger de devenir la proie de faux docteurs, il les exhortait à marcher selon qu'ils avaient été enseignés (Colossiens 1 v.9,10 : « C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : … » ; Chap. 2 v.6-7 : « Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces. »).

Qu'il en soit ainsi pour nous. Que la voix du Berger nous soit si familière que nous discernions sur-le-champ tout ce qui lui est une dissonance !

Conclusion

Par leur nouvelle naissance, tous les enfants de Dieu appartiennent à la nouvelle création, où tout est de Dieu, tout est de Christ, entièrement cohérent avec ce que le Seigneur Jésus est ! Le Saint Esprit est venu faire sa demeure dans chacun d’eux, en vertu de ce que Christ a fait d’eux : l’homme nouveau, ressuscité avec Christ !

Ils sont encore sur cette terre, dans leur corps mortel, ayant pour mission d’être un témoignage de ce qu’ils sont en Christ.

Bien qu’aucun péché ne devrait être sur eux, il n’en est pas moins vrai que le péché est toujours bien en eux (voir le document : « Le péché en moi et le péché sur moi, nuance très importante ! »). Leur ressource pour ne pas pécher est de tenir dans la mort, leur vieil homme, là où la mort de Christ l’a placé. Cette capacité leur est donnée en venant au trône de la grâce, par le moyen du Saint Esprit : « Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun. » (Hébreux 4 v.14-16)

Ils se soumettent ainsi à la Parole de Dieu, par laquelle, ils font des progrès spirituels, passant du stade de « petit enfant » à celui de « jeunes gens » et ensuit à celui de « père ».

Se nourrissant de la Parole ils acquièrent du discernement, comme l’enseigne Hébreux 5 v.14 « … mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal. »

Cette nourriture leur fournit, par le Saint Esprit, l’énergie spirituelle, en communion avec le Seigneur Jésus, leur Grand Souverain Sacrificateur, pour marcher sur cette terre, en discernant ce qui est de Dieu et ce qui est de l’homme.

Ils discernent les vrais dons de l’Esprit, que ce soit pour la croissance spirituelle, ou pour annoncer la bonne nouvelle de la grâce aux inconvertis, et ne se laissent pas perturber par ces « prétendus dons » en discernant leur incompatibilité avec l’enseignement des Ecritures.