«La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

De la méditation « Paroles de foi et de bonne doctrine »

de J.N. Darby -  ME 1904 page 298  -  ME 1905 page 118  -  ME 1906 page 17

La méditation est publiée paragraphe par paragraphe.

Contenu de l’ensemble de la méditation :

1.           «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)

2.           «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)

3.           «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

4.           Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

5.           Comme une greffe sur un arbre sauvage   

6.           Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)

7.           Immortalité, vie éternelle et résurrection

8.           La divinité de Jésus Christ

9.           «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

10.       «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)

11.       Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)

12.       Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

13.       Une vie d'activité dans l'obscurité

14.       L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)

15.       La valeur de la mort de Christ

16.       La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)

17.       « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)

18.       «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)

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«La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

Jacques 2 v.26 :

« Car comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les œuvres est morte. »

Jacques 2 v.8-13 :

« Si en effet vous accomplissez la loi royale, selon l’écriture : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’, vous faites bien ; mais si vous faites acception de personnes, vous commettez le péché, et vous êtes convaincus par la loi comme transgresseurs. Car quiconque gardera toute la loi et faillira en un seul point, est coupable sur tous. Car celui qui a dit : ‘Tu ne commettras pas adultère’, a dit aussi : ‘Tu ne tueras pas’. Or si tu ne commets pas adultère, mais que tu tues, tu es devenu transgresseur de la loi. Ainsi parlez, et ainsi agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté ; car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas usé de miséricorde. La miséricorde se glorifie vis-à-vis du jugement. »

Jacques 2 v.21-26 :

« Abraham, notre père, n’a-t-il pas été justifié par des œuvres, ayant offert son fils Isaac sur l’autel? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres ; et par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Et l’écriture a été accomplie qui dit : ‘Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice’ ; et il a été appelé ami de Dieu. Vous voyez qu’un homme est justifié par les œuvres et non par la foi seulement. Et pareillement Rahab aussi, la prostituée, n’a-t-elle pas été justifiée par les œuvres, ayant reçu les messagers et les ayant mis dehors par un autre chemin ? Car comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les œuvres est morte. »

 

Quand Paul avait été dans le troisième ciel, il n'était après tout qu'un pauvre mortel ; et, respectueusement parlant, comme Dieu l'avait exposé au danger, quoique ce fût pour sa bénédiction, il lui envoya un correctif. Le mal qui se trouvait en Paul nécessitait sans doute cela. Mais la bonté même de Dieu, pensant en grâce au mal qui est en nous, le lui avait envoyé. Paul, on peut le voir, en tira occasionnellement profit et avantage. [2 Corinthiens 12 v.1-10]

Or je ne dis pas que l'épître de Jacques soit une écharde pour la chair [2 Corinthiens 12 v.7], mais elle en est un excellent correctif ; elle est une ceinture autour des reins. Par elle, nos reins sont ceints de la vérité [Ephésiens 6 v.10-20] ; vérité extrêmement élevée et céleste, dans laquelle nous sommes introduits ; élévation à laquelle la foi nous amène. Le fait que c'est la foi (c'est-à-dire un principe qui nous sort de nous-mêmes pour nous établir sur ce qui est en Dieu et sur sa révélation), pourrait nous amener, comme Paul, à cause de notre profonde perversité, non pas à être hors de la chair, ce qui devrait avoir lieu, mais à nous enfler, à nous servir de notre liberté comme d'une occasion pour la chair [Galates 5 v.13]. Il est terrible qu'il en soit ainsi ; mais c'est notre condition à nous, pauvres misérables créatures.

Jacques, en réalité Dieu, nous montre, avec une énergie morale particulière, qui agit puissamment sur la conscience, que la puissance réelle de la foi se montre dans notre vie. Sa réalité se distingue à ses fruits, et cette parole nous met à l'épreuve. Nul plus que Jacques ne parle de ces choses, comme étant le fruit de la grâce souveraine selon toute l'excellence qu'elle a dans les écrits de Paul. « De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures » (Jacques 1 v.18).

Il rattache aussi cette vie à la loi de la liberté la nouvelle nature, le nouvel homme et la volonté prescrite marchent ensemble. Si je commande à mon enfant de se rendre où il désire aller, et que je lui en indique le chemin, c'est l'obéissance ; mais c'est la loi de la liberté.

Jacques parle de trois lois, ou de la loi sous trois aspects. D'abord, la loi proprement dite, sous laquelle, si l'on est coupable en un point, on l'est en tous. L'autorité du législateur a été méprisée là où la convoitise agissait. On est tout à fait coupable. Secondement, la loi royale de perfection subjective : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. C'est faire ce qui est bien. Troisièmement, la loi parfaite de la liberté dans laquelle je regarde ; c'est-à-dire la révélation du chemin de la nature divine dont je suis rendu participant. La révélation m'en montre la perfection, la nature divine m'y fait trouver mes délices. Je suis actuellement béni en accomplissant cette loi.

Que Jacques parle uniquement des fruits de la foi dans la justification par les oeuvres, et cela est évident par le fait que les exemples qu'il prend n'étaient pas du tout les fruits de la conscience naturelle. L'un est l'exemple d'un père faisant mourir son fils, l'autre celui d'une prostituée trahissant son pays. Abraham abandonnait tout à Dieu, même les promesses selon la chair, dans une obéissance absolue, comptant sur Lui, même pour recouvrer son fils Isaac, selon la parole de Dieu; l'autre s'identifiait avec le peuple de l'Eternel avant qu'ils eussent remporté une seule victoire en Canaan sur leurs puissants ennemis.

Nul ne pénètre par la Parole plus profondément que Jacques dans les principes et l'activité du coeur humain, ou ne considère la grâce et la foi comme étant tout ; mais il veut que ce soit une chose réelle et pratique, et non une connaissance spéculative. Nous avons besoin de cela, et nous en jouissons si nous sommes vrais de coeur.

 

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