Ce message s’inspire
de la publication « La vie dans l'Esprit,
l'Esprit Saint en nous,
et Dieu pour nous. » , parue dans le Messager
Evangélique de 1863.
Il
est clair que ce message s’adresse à des personnes
qui sont passées par une vraie conversion,
c’est-à-dire qui possèdent la vie divine et éternelle !
Ce message fait suite au message n°165 qui traitait du chapitre 7 de l’épître aux Romains
CONTENU
Lecture du
chapitre 8 de l'épître aux Romains :
Quelques mots sur la fin du chapitre 7
Versets 1-11 :
la vie divine, effet intérieur de l’œuvre de Dieu
Les versets 1 à
3 : les résultats de l’œuvre de Dieu
Le verset 1 :
aucune condamnation
Le verset 2 :
l’affranchissement de la loi régissant le péché
Le verset 3 :
faiblesse de la loi à cause de la chair
Le verset 4 :
marchant selon l’Esprit, les exigence de la loi sont accomplies
Le verset 5 :
celui qui est selon l’Esprit, pensent aux choses de l’Esprit
Le verset 6 : si
la pensée de la chair est mort, celle de l’Esprit est vie
Les versets 7 &
8 : la chair est inimitié contre Dieu et ne peut pas lui plaire
Le verset 9 :
le croyant n’est pas dans la chair, mais dans l’Esprit
Les versets 10
&11 : L’Esprit vivifie nos corps mortels
Versets 12 à
30 : la présence de l'Esprit Saint en nous
L’Esprit est la nature de l’homme nouveau, et en est
aussi la puissance
L’esprit de l’homme
nouveau et l’Esprit : une perception identique
Le nouvel homme a
besoin de puissance
Le corps de
l’authentique chrétien est le temple de Dieu !
Scellé du sceau du
Saint Esprit
Le Saint Esprit
témoigne de la gloire de Christ, homme ressuscité !
La différence des
apôtres, avant et après la Pentecôte
L’Esprit d’adoption
nous place en communion avec Dieu
L’attente de
l’Eglise, l’attente des authentiques chrétiens
Fils de Dieu,
cohéritiers de Christ
Versets 31 à
39 : Dieu est pour nous
1 Il n’y a donc
maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; 2 car la loi de
l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la
mort ; 3 car ce
qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu,
ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le
péché, a condamné le péché dans la chair, 4 afin que la juste exigence de la loi
fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit.
5 Car ceux qui
sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui
sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit ; 6 car la pensée de la chair est la mort
; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; 7 — parce que la pensée de la chair est
inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi
elle ne le peut pas. 8
Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. 9 Or vous n’êtes pas dans la chair,
mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si
quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. 10 Mais si Christ
est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à
cause de la justice. 11
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en
vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps
mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
12 Ainsi donc, frères,
nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon la chair ; 13 car si vous
vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir
les actions du corps, vous vivrez. 14 Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là
sont fils de Dieu. 15
Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être de nouveau dans la
crainte, mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions :
Abba, Père ! 16
L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de
Dieu ; 17 et si
nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu,
cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous
soyons aussi glorifiés avec lui.
18 Car j’estime que les
souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la
gloire à venir qui doit nous être révélée. 19 Car la vive attente de la création
attend la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté,
mais à cause de celui qui l’a assujettie), 21 dans l’espérance que la création
elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir
de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Car nous savons que toute la
création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; 23 et non seulement elle, mais
nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons
en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. 24 Car nous avons
été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ;
car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? 25 Mais si ce que nous ne voyons pas,
nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. 26 De même aussi l’Esprit nous est en
aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme
il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; 27 — et celui qui
sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour
les saints, selon Dieu ; 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour
le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos. 29 Car ceux qu’il a
préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils,
pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les
a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux
qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
31 Que dirons-nous donc à
ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32 Celui même qui n’a pas épargné son
propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas
don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? 33 Qui intentera accusation contre des
élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; 34 qui est celui qui condamne ? — C’est
Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la
droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; 35 qui est-ce qui nous séparera de
l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou
nudité, ou péril, ou épée ? 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à
mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». 37 Au contraire,
dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a
aimés. 38 Car je
suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses
présentes, ni choses à venir, ni puissances, 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune
autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le
christ Jésus, notre Seigneur.
« 24
Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus
Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de
Dieu ; mais de la chair, la loi du péché. » (Romains 7 v.24-25)
L’apôtre nous présente le cas d’un
homme pieux, qui a trouvé la délivrance qui est en Jésus Christ, comme
nous le fait comprendre la première partie du verset 25 ! Cette
âme pourrait désormais croire que la lutte est terminée ! Il n’en est pas ainsi, comme le souligne la dernière
partie de ce verset 25 !
C'est
précisément, après que l'âme ayant connu la délivrance par Jésus Christ, que ce
grand principe apparaît : « de l'entendement, je sers la
loi de Dieu
» ! Ceci ne peut que se réaliser qu’après que l’âme a été délivrée. La chair manifestant sa
présence dans le vieil homme, cherchant en permanence à activer le péché (la
source qui produit les péchés) : « mais de la chair, la
loi du péché. » ! Il
y a inévitablement combat, et
la raison en est que, l’homme né de nouveau, dont l’entendement renouvelé aime
à observer la loi, et la chair, ce qu’est le vieil homme, répondent, en fonction de leur nature, à des principes totalement
opposés ! Il y a inévitablement conflit qui oppose les intérêts de
l’un et de l’autre.
Dans le chapitre 7 de l'épître aux Romains, nous voyons la loi et la chair opposées l'une à
l'autre ; mais le chapitre 5 de l'épître aux Galates nous présente le combat et la délivrance sous leur véritable forme, — dans
l'opposition de la
chair à
l'Esprit. Dans
l'épître aux Galates le croyant est vu ayant reçu l'Esprit ; c'est pourquoi
nous trouvons dans cette épitre, la présentation d’une vraie puissance, celle de l’Esprit, après la délivrance. Il n'en est pas de même chez
les Romains, car ils n'avaient pas tous l'Esprit, et ce croyant de
« Romains 7 », n’est pas
encore vu comme ayant l’Esprit. (Il ne fait pas encore une entière
confiance à la valeur de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix, et à sa pleine
suffisance) Ceci explique, pour aussi mettre en relief la différence, que Romains 7
ne parle pas de la lutte de la chair
contre l’Esprit, car il y est question d’un homme, né de nouveau, mais qui se place sous la loi !
C’est ainsi qu’il
ne dit pas « la
chair convoite contre l'Esprit » (Galates 5 v.17), mais bien « Misérable homme que je suis, qui me
délivrera de ce corps de mort
?
» (Romains 7 v.24)
L'homme dont l’apôtre parle, aime
la loi, cela est vrai, et cela
doit être ! Car tout
homme passé par la nouvelle naissance, étant engendré de Dieu, étant de ce
fait devenu enfant de Dieu, ne peut que prendre plaisir à la
loi, que l’âme soit sous la loi, en s’y plaçant comme son
esclave, ou qu’elle ne s’y place pas, en en étant affranchie ! La loi reste
l’expression parfaite des exigences, qu’est en droit de réclamer la sainteté de Dieu ! La loi, ne
peut en rien s’infléchir, elle ne peut que condamner le vieil homme qui ne peut
s’empêcher de convoiter, ce qu’interdit la loi, comme étant incompatible avec
la sainteté de Dieu !
Mais la loi, si elle a le pouvoir d’argumenter la
condamnation du vieil homme, elle n'a
pas le pouvoir de donner
l'Esprit à l’homme né de nouveau !
Donc, si je suis sous la loi, dans cette situation, il ne m’est pas possible d’être conduit par l'Esprit ! Et si
je ne suis pas conduit par l’Esprit,
puissance du nouvel homme, je ne peux
par conséquence être conduit que par la chair,
qui est l’expression du vieil homme, ce que je suis en tant que fils d’Adam !
Mais la Parole de Dieu ne laisse pas l’âme au bord du chemin, parlant de
l’homme nouveau, engendré de Dieu, elle nous dit : mais « nous », qui croyons, « nous ne sommes pas dans la chair, mais
dans l'Esprit, si du moins
l'Esprit de Dieu habite en nous » (Romains 8 v.9). « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu » (Romains 8 v.14).
« Si nous sommes conduits par
l'Esprit, nous ne
sommes pas sous la loi » (Galates 5 v.18). C'est pourquoi, dans l'épître aux
Galates, les croyants, ayant
reçu l'Esprit, sont exhortés à « marcher par l'Esprit » (Galates 5 v.25).
Mais alors une question se pose : s'ils ont le
Saint Esprit, pourquoi donc
cette exhortation de « marcher par l'Esprit » ? Parce que la chair, le principe de vie
du vieil homme, est
toujours là et « convoite contre l'Esprit », ce qui met
en évidence le réel danger de
laisser le vieil homme reprendre vie, la
chair étant stimulée par le péché (la racine qui est dans le croyant,
et qui produit des actes, à savoir des péchés), ses instigations restant
toujours présentes.
Mais nous ne sommes pas abandonnés, car l’Esprit, puissance divine
par laquelle le nouvel homme agit, nous
est donné comme s’opposant à cette stimulation, en « convoitant
contre la chair », et cela afin que nous puissions résister ! C’est
ce que nous apprend le passage suivant : « Si nous marchons par l'Esprit, nous n'accomplirons pas la convoitise de la chair » (Galates 5 v.16-17).
En résumé, voici le chaînage
présenté :
Une âme, née de nouveau, mais
n’ayant pas encore l’Esprit, se place sous l’esclavage de la loi. Sous cet
esclavage, tout en étant née de nouveau, elle entre dans ce combat entre les
exigences de la loi, auxquelles elle s’efforce à y répondre, et la chair,
principe de vie du vieil homme, qui s’y refuse avec toutes ses forces !
Mais cette âme apprend ensuite que les vrais croyants, auxquels elle
appartient, ne sont pas dans la chair, mais dans l’Esprit, qu’ils possèdent et
qui habite en eux ! Elle apprend ensuite, qu’étant dans l’Esprit, les
vrais croyants affranchis de cet esclavage, ne sont plus conduit par la chair,
mais par l’Esprit de Dieu ! Et de plus, ceux qui sont conduit par l’Esprit
de Dieu, sont fils de Dieu ! Cette même âme,
ayant pris conscience de cette dualité entre la loi et la chair, comprend alors
dès le chapitre 8 des Romains, qu’il n’y a aucune condamnation, non pas pour
celui qui accomplit la loi, ce que la chair refuse de faire, mais pour ceux qui
sont dans le christ Jésus ! L’âme se voit alors dans le Seigneur Jésus,
fait une entière confiance en l’efficacité de son œuvre à la croix, là où son
vieil homme a été crucifié avec Christ ! C’est en faisant cette pleine
confiance, avec une foi entière, en l’efficacité de l’œuvre de Christ, que le
Saint Esprit, fait son habitation dans l’âme.
Ayant l’Esprit de Dieu, l’épître aux
Galates met en évidence une autre leçon liée à la loi : ceux qui sont
conduits par l’Esprit qui est la puissance du nouvel homme, ne sont pas sous la
loi ! Et cela se traduit par des faits pratiques, à savoir « marcher
par l’Esprit », et alors l’âme apprend que, si les croyants marchent par
l'Esprit, ils n'accompliront pas la convoitise de la chair. Etant ainsi fils de
Dieu, libérés de l’esclavage de la loi, conduits par l’Esprit Saint qui habite
en eux, puissance du nouvel homme, ils peuvent, étant en Christ, refléter ses
caractères, et cela dans sa dépendance (et seulement dans sa dépendance)
L'enseignement de ce chapitre
remarquable et bien connu se divise en trois
parties distinctes :
1. En premier lieu, il nous présente la délivrance dans la puissance de la vie qui vient de
Dieu ; — la
puissance de Dieu en résurrection nous donnant la vie dans
l'Esprit, en vertu de l'œuvre de Christ.
2. Nous y trouvons, ensuite, la présence de l'Esprit lui-même
; — non seulement le fruit de son opération, mais sa présence personnelle ;
3. et en troisième lieu, la sécurité extérieure : non pas quoi que ce soit qui se trouve en nous-mêmes, mais ce que Dieu est pour nous, nous pouvons donc compter
sur Dieu. Rien
ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu ; car il n'y
a que la créature qui puisse prétendre à nous en séparer ; et aucune créature ne peut
séparer de Dieu qui sera toujours plus puissant qu'elle. « Si Dieu
est pour nous, qui sera contre nous ? » (verset 31). C'est pourquoi, à la fin du chapitre, il n'est pas du tout question de l'œuvre intérieure, l'apôtre
ayant traité ce sujet longuement auparavant ; et il le laisse ici si
complètement de côté, que lorsqu'il dit : « Ceux qu'il a justifiés », il
n'ajoute pas : « il les a aussi sanctifiés », quoique cela soit vrai, mais il
dit : « Il les a aussi glorifiés » (verset 30).
Cette section nous parle des effets
intérieurs de l'œuvre de Dieu, — la vie, — jusqu'à leur plein et entier
résultat, dans la résurrection du corps.
1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont
dans le christ Jésus ; 2 car la loi
de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de
la mort ; 3 car ce qui était
impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant
envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a
condamné le péché dans la chair, …
Ces trois premiers versets nous donnent les divers résultats de l'œuvre
de Dieu, telle qu'elle est exposée dans les chapitres 5, 6, et 7.
·
Le premier verset nous présente le résultat du
chapitre 5, dans le second Adam : — « la justification de vie ».
·
Dans le verset second, nous sommes « morts au péché »,
comme au chapitre 6
·
Au verset troisième, nous sommes « morts à la loi »,
comme au chapitre 7.
Sous
le premier Adam, qui a introduit dans le monde le péché et la mort,
il n'y avait rien que ce qui accable, tandis que dans le second Adam, le Seigneur venu du ciel, tout relève
et réjouit, tout est parfaite liberté : Dieu est intervenu, en
puissance, pour délivrer.
Comment
faut-il comprendre cette délivrance et comment a-t-elle été opérée ?
Le Fils de
Dieu descendit jusque sous la puissance de la mort pour nos péchés, et ressuscita dans la
puissance d'une vie
nouvelle, sans ces
péchés. Il laissa nos
péchés derrière Lui, avec
la vie dans laquelle il les avait portés, et vie à laquelle étaient attachés
les droits et
la malédiction de la loi, et il entra
dans une nouvelle position devant Dieu
; et par notre association
avec Lui, nous sommes
délivrés de nos péchés, et placés avec Lui dans cette nouvelle position, dans une vie de résurrection avec
Christ.
« Il n'y a donc maintenant aucune condamnation » (verset 1).
Christ a subi le jugement que méritait le péché (*) ; puis il est ressuscité d'entre les morts ;
et en Lui, nous aussi, nous sommes
morts à tout ce qu'il a
porté en mourant, et nous
sommes ressuscités avec Lui ; et parce que nous sommes vivants par
la vie de Christ, après que le jugement du péché a été
exécuté sur Lui qui mourut pour
cela, il ne peut
y avoir aucune
condamnation pour ceux qui sont en Lui.
(*) le péché est la racine, le principe qui habite dans notre corps mortel, qui produit des actes, que sont les péchés
De plus « c'est
Dieu qui justifie » (verset 33). Dieu
est intervenu en puissance, et nous
a placés, par une œuvre de mort et de résurrection, devant Lui en Christ ;
et notre ancienne position, comme étant dans la chair devant Dieu,
a complètement pris fin, y
compris tout ce qui se rattachait à cette position.
En conséquence, là où la foi est simple, il n'est plus question seulement d'espérance. Je ne parle pas d'espérer, quand
je parle de l'effet de la croix. Je n'espère pas que l'œuvre de Christ
ôte mes péchés : cette œuvre les a ôtés, c'est une chose passée, accomplie et terminée, Christ ôta le péché par le sacrifice de Lui-même (Hébreux 9 v.26).
De plus, nous ne nous confions plus maintenant dans des
promesses, pour notre paix
; mais nous nous
reposons sur un fait, sur une promesse qui a été accomplie. Sans
doute nous nous confions dans des promesses pour nos besoins et nos délivrances
de chaque jour, mais ceci est tout autre chose. Pour ce qui
est du salut, nous
nous reposons sur ce qui est déjà accompli. «
Par une seule justice accomplie, les conséquences de cette justice
furent envers tous les hommes en justification de vie » (Romains 5 v.18). Nous sommes
amenés, en puissance de vie, dans la présence de Dieu par la résurrection. Nous sommes dans le Christ Jésus qui non seulement est mort, mais qui,
ayant passé par la mort, est entré
là où il est entièrement en dehors de son atteinte, dans une position toute nouvelle ; et cette position est la nôtre, en Lui, dans
la présence de Dieu. Il n'y a pas de condamnation là. L'état sur
lequel le jugement portait a pris
fin à la croix et n'existe
plus, car
la condamnation est tombée
avec toute sa force sur Jésus.
« Car la loi de l'Esprit de vie dans
le Christ Jésus, m'a affranchi de la loi du péché et de la mort » (verset 2). Etant affranchi, je ne
suis plus esclave de la loi, ou du principe, qui régit le péché et par
conséquent la mort ! Mais selon la loi, ou le principe régissant l’Esprit
de vie qui ne se trouve que dans le Christ Jésus !
Et nous apprenons le secret de
la marche du chrétien : « … nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l'Esprit » (verset 4)
Nous trouvons ce que nous n'avions pas rencontré à la
fin du chapitre précédent, c'est-à-dire Christ
et l'Esprit, et même nous trouvons plus de l'Esprit que de
Christ et de son œuvre, car l'apôtre s'occupe du résultat de ce que Christ a fait. Nous trouvons donc ici la puissance vivante de l'Esprit
dans le Christ Jésus, nous plaçant, comme associés à Christ, dans une
position où nous sommes assis en dehors de la région de la condamnation, étant affranchis de la loi du péché et
de la mort.
Remarquez maintenant le rapport qui
existe entre les trois premiers versets de ce chapitre et l'enseignement des
trois chapitres (5-6-7) qui précèdent :
Le
premier verset
nous reporte au chapitre 5 et déclare que nous sommes justifiés, parce que Christ est mort et ressuscité, et qu'il n'y a aucune condamnation, si nous
sommes dans le Christ Jésus.
Le
second verset nous reporte au chapitre 6, et répond à la question: cette justification
gratuite est-elle un principe de péché ? Non, elle ne l'est pas ;
car de quelle manière avons-nous été délivrés et placés devant Dieu en
Christ ? — Par la mort et la résurrection. Ainsi donc, nous
avons la vie en Christ ; et c'est là le principe
même de la sainteté. La
loi de l'Esprit de vie nous a affranchis. —
Le
verset 3 se réfère au chapitre 7, et montre que ce que la loi ne pouvait faire, Dieu l'a fait, c'est-à-dire, qu'Il « a condamné le péché dans la chair », qui nous troublait et nous
obsédait si constamment, et qu'il l'a fait en
envoyant Christ en ressemblance de chair de péché, et comme
sacrifice pour le péché, nous
retirant ainsi de dessous la
domination du péché. La justice de la loi est
maintenant accomplie en nous
; le principe en est implanté en nous.
Ainsi nous arrivons au
résultat pratique : il n'y a pas seulement « aucune
condamnation » ; nous ne
sommes pas seulement devant Dieu en Christ ; mais la justice de la loi est
accomplie en nous. La
loi ne pouvait jamais rien nous donner de pareil.
Le premier verset, « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation », est d’une force et
d'une puissance extraordinaires !
Ceux qui croient en Christ ne sont pas seulement
condamnés ; le passage va beaucoup plus loin : « Il n'y a aucune condamnation ! » l'âme a besoin de cette pleine
assurance, car la conscience est d'autant plus délicate que
nous sommes plus près de Dieu, et plus
nous sommes près de Dieu, plus
nous sommes misérables, si la
moindre chose s'interpose entre notre âme et Lui.
« Il
n'y a donc maintenant
aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ! ». Y a-t-il une condamnation
quelconque pour Christ ? Lui, le Bien-aimé de Dieu, la
substance et le principe même de l'être et de l'accomplissement de ce en quoi
Dieu trouve ses délices ! Comment
donc pourrait-il y avoir une condamnation quelconque, pour celui qui est en Christ ? C'est Lui
qui nous fait notre position ; c'est en Lui qu'est notre paix. Tous
les péchés passés sont abolis, et il y a une paix et une
sécurité parfaites dans la présence de Dieu, car nous sommes devant Lui tel que Christ est ! (comparez 1 Jean 4 v.17-18).
« Car la loi de l'Esprit de vie dans
le Christ Jésus, m'a affranchi de la loi du péché et de la mort » (verset 2).
Le chapitre 7 nous a montré la puissance de la chair, qui
subjuguait constamment l'homme, dont la volonté avait été renouvelée. Il y
avait une loi qui agissait dans ses membres. Mais l'Esprit a une loi, — un principe d'action uniforme et
constant, aussi bien que la chair. Il y a aussi de
la puissance, une puissance de vie, en Christ.
Nous
ne sommes pas ici devant
le législateur et le juge disant à un homme : Voici la loi, accomplis-la ! L'homme, y
voyant un moyen pour s’en attribuer le mérite, aimerait pouvoir
l’accomplir, dans le but d’être délivré de la condamnation ! Mais maintenant, nous
sommes vivifiés par le second
Adam, l’Homme Christ Jésus,
qui est un esprit vivifiant : et ainsi que nous l'avons
vu, nous avons part à sa résurrection, afin que nous soyons
délivrés de la condamnation. Christ ayant premièrement fait l'expiation, nous entrons
dans la vie divine et éternelle, lors de la nouvelle naissance, quittes du péché. Mais l'homme voudrait mettre sa conscience à l'aise et en
repos par les intentions et les actions de cette vie naturelle, celle reçue
d’Adam ; il voudrait, quant
au sentiment qu'il en a, pouvoir être
satisfait de lui-même ; mais cela est impossible. Il
faut que nous nous
soumettions à la
condamnation ; il faut que nous ayons le sentiment de notre impuissance, en
sorte que Christ
soit notre espérance ;
en d'autres termes, il faut que nous
nous soumettions à la justice
de Dieu.
Tant que la conscience n'est pas purifiée, nous ne pouvons
avoir affaire avec Dieu comme avec un
Dieu de puissance. Dieu ne nous donnera aucune
puissance jusqu'à ce que nous
ayons accepté la condamnation et que nous en soyons délivrés par Christ. Mais après que
nous nous sommes soumis à la
justice de Dieu, il y a en Christ une puissance de vie qui nous affranchit de la
loi
du péché et de la mort.
Dans le chapitre 7, les désirs
de la nouvelle vie sont bien là, mais
agissant en rapport avec la loi ; et la conséquence en est qu’il n'y a aucune puissance. Ici, au verset 2, au contraire, c'est la vie dans l'assujettissement à
Christ.
« … car ce qui était impossible à la loi,
en ce qu'elle était faible par la
chair, ». (verset 3)
Ce n'est pas que la loi fût en défaut, seulement
elle ne pouvait rien amener à la perfection à cause de la faiblesse de la chair. Car la chair, l’homme
naturel, ne possède aucune capacité pour pouvoir répondre à ce que cette loi
divine est parfaitement en droit d’exiger ! On
ne peut faire quelque chose de parfait avec de mauvais matériaux. Un homme peut
être un ouvrier très habile ; cependant si vous lui fournissez des matériaux imparfaits, tout son talent ne lui servira de rien.
Quelqu'un, par exemple, sculptera un marbre, et montrera un goût et une
habileté merveilleuse, en sorte que chacun admirera son œuvre : mais
le même homme s'il devait essayer de produire la même œuvre avec une
pierre grossière et friable, son travail s'en irait en pièces sous sa main ; et
tout son art serait inutile. Il
en est ainsi de la loi
; lorsqu'elle veut agir sur la chair, elle ne fait que la briser.
Les
matériaux tombent en poussière. La
loi n'a jamais donné la justice. Elle promet la vie à ceux qui
l'accomplissent, mais elle
ne donne jamais la vie. Christ seul donne la vie.
N.B. : Lorsque le matériau est bon, comme il l’était dans l’Homme Christ Jésus, cette loi est rendue grande et honorable, il était en droit que cette loi lui donne la vie ! Mais il n’avait pas besoin de recevoir la vie, car il était lui-même la vie ! Et c’est aussi parce qu’il était la vie, qu’il avait, comme homme, la capacité de répondre parfaitement à la loi !
« … car ce qui était
impossible à la loi en ce qu'elle était faible par la chair, Dieu
ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour
le péché, a condamné
le péché en la chair, … » (verset 3).
Et voilà, dans ce verset 3, en résumé, le grand secret de tout ce chapitre 8 :
Ce que l'homme ne peut pas faire,
Dieu l’a fait !
N.B. : pour bien comprendre, l’expression « le péché » se rapporte à la racine de mal, implantée dans l’homme dès sa naissance naturelle ! On pourrait presque dire, la racine « génétiquement » implantée dans l’homme ! Cette racine porte des rejetons ou des fruits, appelés « les péchés », souvent utilisé au pluriel, alors que « le péché », la racine, est forcément toujours au singulier. Depuis le chapitre 5 v.12 de cette épitre, le thème central est la racine, « le péché » !
Comment le péché dans la chair peut-il être condamné ? Il ne s’agit pas seulement de nos péchés,
mais cette chose si terrible, qu’est le péché dans la chair ! Le
sujet traité est donc, ce que je suis
par nature, en tant que fils d’Adam ! C’est Dieu Lui-même, qui
s'occupe du péché : Il
le condamne. Je comprends que Dieu doit le condamner, et
forcément, si aucune autre révélation n’était faite, cela est un sujet d'épouvante pour l’être
que je suis, puisqu’il s’agit de la
condamnation de ce que
je suis par nature !
Mais de quelle manière Dieu l'a-t-il fait ?
« … en
envoyant son Fils en ressemblance de chair de péché et pour le péché, … » (verset 3)
C'est ainsi qu'il a condamné le péché dans la chair,
et qu'il l'a ôté dans le sacrifice de Christ. Il l'a exécuté en Christ mourant
pour moi, comme pour chacun des vrais croyants, à savoir ceux
qui sont passés par la nouvelle naissance. Toute la condamnation a été accomplie et épuisée sur Christ.
Il en résulte que cette chose effrayante, dont je ne sais que faire, le péché dans la chair, Dieu
l'a aboli entièrement,
en dehors de moi, — en
Christ.
Christ est mort non seulement pour les
péchés, mais pour le
péché.
La rédemption est une rédemption véritable et complète.
Si Dieu se met à l'œuvre pour délivrer, il le fait parfaitement.
Ainsi, il n’est nullement dans la pensée de Dieu, de
vous délivrer de vos péchés, pour vous laisser
dans cet esclavage, sous le péché, et par
conséquent vous laisser avec une
conscience qui soit incessamment
obsédée de l’existence de cet assujettissement ! Nous comprenons bien qu’il ne
s'agit pas seulement ici de pardon, (*) mais de délivrance, en sorte que nous
soyons placés dans la liberté devant Dieu.
(*) ce sont les actes qui sont l’objet du pardon, il n’y a pas de pardon en ce qui concerne la présence de la racine, le péché ! Il faut en être délivré ! A ce sujet, il est utile de lire le message n°22, intitulé « Le péché en moi et le péché sur moi, nuance très importante ! »
Que faut-il à
un cœur vrai ? Etant en lutte
journellement contre le péché, il a réellement besoin que le péché, habitant en lui, puisse être dominé, que sa conscience en relation avec
le péché puisse être réellement
délivrée devant Dieu ! Pour que, si des péchés du passé ont
bien été effacés et pardonnés, une stimulation, poussant à commettre des actes (péchés), comme
celle d’une loi naturelle (1*), ne se développe en puissance
dans ses membres (2*),
et rende cette âme captive du péché !
(1*) une loi naturelle, comme par exemple la loi de la pesanteur, ou du magnétisme : si je lâche un objet que je tiens dans la main, cet objet tombe, ou si j’approche un objet en fer d’un aimant, l’objet sera attiré par l’aimant ! Il en va de même ici !
(2*) par « membre » il faut comprendre tout ce qui me fait penser, voir, entendre, prendre, marcher, etc. …
Cette
âme sait et sent que la racine du péché est toujours là, présente en elle. Mais, la Parole de Dieu
lui enseigne : et la racine
et les branches ont été condamnées, lorsque Dieu a envoyé son propre Fils. Ce fut Dieu
seul qui eut cette pensée : envoyer son propre Fils ! Et
ainsi, par ce fait unique dans l’histoire de l’éternité, nous apprenons l'étendue de sa grâce et son dessein arrêté d'accomplir pour nous cette œuvre de délivrance.
« … afin que la juste exigence de la loi fût
accomplie en nous, qui ne marchons pas selon
la chair, mais selon l'Esprit. » (verset 4)
L'apôtre s'occupe ici de la marche. La justice de la loi est accomplie en nous. Ce
n'est pas une loi qui
est donnée en dehors de nous,
et qui devrait agir par une
chair, l’homme naturel ou le vieil homme, qui ne reconnaît pas ses
justes droits, et dont la volonté
se révolte contre son autorité de cette loi ! Il
est question maintenant, d’une nouvelle vie en puissance, qui
est capable de discerner et
de mettre en évidence les convoitises de la chair, mais
qui nous fait marcher, non pas selon la chair, mais selon
l'Esprit. La
chair n'est en rien changée, elle ne le peut d’ailleurs
pas ! C'est aussi la raison pour laquelle, possédant cette nouvelle vie en
puissance, je ne suis plus
forcé, comme par le passé,
de devoir marcher selon la chair.
La chair est là, en moi, mais ce fait n'est pas un motif pour moi
devoir l'écouter et pour
marcher selon la chair ; car l'Esprit de Christ est maintenant en moi, et de plus, je
lis dans la Parole de Dieu : « … Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous
soyez tentés au delà de ce que vous pouvez supporter,
… » (1 Corinthiens 10 v.13). La chair est
toujours là et doit être jugée et tenue assujettie.
Comme vrais croyants, nous avons tous la chair en nous,
quoique nous ne soyons pas « dans la chair » ; mais cela ne rend pas nécessairement la conscience mauvaise ; — la présence (pas l’activité) de la chair n'empêche
pas ma communion avec Dieu, à
la condition que je ne permette pas à la chair d'agir en quelque manière. Pour
se faire, je vais simplement à Dieu, mon Père, et je m'entretiens avec Lui à ce
sujet. Je vais à Lui et je dis : « Père, aide-moi, car sans ton aide, je
serai incapable de ne pas broncher ». C’est
en venant au trône de la grâce et en demandant de recevoir le secours promis
pour le moment opportun, que par la
puissance du Saint Esprit, je puis alors ne pas permettre à la chair d’agir ! Si
je permets à la chair d'agir, la conscience devient mauvaise, et je perds la communion ;
et j'ai alors à aller à Dieu
et à confesser mon péché, afin
que la communion puisse être
rétablie. Ainsi le simple fait de la présence du péché dans la
chair, si nous marchons avec Dieu est une occasion de communion (pas la cause de la
communion) ; — comme aussi, dès que je permets à la chair d'agir, elle
devient un obstacle et interrompt la communion, quoique la grâce intervienne et restaure.
« Car ceux qui
sont selon la chair ont leurs pensées aux
choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit,
aux choses de l’Esprit ; … » (verset 5)
« Selon l'Esprit » : telle
est la condition et la position de l'homme, considéré
comme un homme
spirituel, c’est-à-dire conduit
par le Saint Esprit. Chaque nature va de pair
avec certains objets et a ses affections propres liées à sa nature :
Une nature vile a ses propres
affections liées à sa nature vile, et ceux qui sont selon l'Esprit se
plairont dans les choses qui sont selon la nature de l'Esprit. Ceux qui
sont selon l'Esprit ont
des objets qui les
occupent et les satisfont, et vers lesquels tendent leurs désirs.
« … car la pensée de la chair est
la mort … la
pensée de l'Esprit est vie
et paix … » (verset 6).
La
pensée de la chair, stérile de sa nature, gît sous
la mort du vieil Adam, — la mort
devient le sceau de sa condition. Mais la pensée de l'Esprit est vie, elle fait briller la vie
divine et éternelle que l’homme nouveau possède en Christ. Elle fait jouir de la paix, d’abord
la paix avec Dieu, celle que Jésus nous laisse, mais aussi celle dont
lui-même jouissait lorsqu’il était sur la terre, celle qu’il appelle « ma paix », la paix de Dieu. L’âme jouit de
cette vie et de cette paix au dedans d’elle-même, dans la puissance du Saint
Esprit.
Il y a deux
sortes de paix, il y a la paix avec Dieu, qui est la paix
dans la conscience et la
paix de Dieu qui est la paix dans le cœur. La première nous
est acquise et donnée par le sang
de Jésus ; la seconde,
qui est celle dont parle particulièrement ce verset 6, est une chose bien plus
excellente encore : c'est la paix
dans le cœur et dans les affections. Nous avons la
paix dans nos cœurs, lorsque nos
affections se reposent sans distraction dans la jouissance et la
poursuite d'un objet qui nous
satisfait pleinement et dont notre
conscience ne nous reprochera
jamais la poursuite. Si nous trouvons notre plaisir dans
le Seigneur, la paix régnera dans
notre âme. Toutes les fois que nous sommes troublés, nous
sommes occupés de nous-mêmes
; mais lorsque
l'Esprit agit, il nous détourne de
nous-mêmes vers
Dieu.
NB : il serait utile d’écouter un message
audio d’environ 4 minutes du frère Fernand Chaudier sur le sujet « La paix de Dieu / La paix avec
Dieu »
On trouve une illustration de ceci dans la différence
entre le livre de l'Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques. Dans l'Ecclésiaste, Salomon est
plein de lui-même : « Moi, Salomon, le roi », célébrant l'homme et la femme,
les jardins, la science et tout ce que le cœur peut désirer, « et que fera
l'homme après le roi ? » (Ecclésiaste 2 v.12) Mais les
choses de la chair ne peuvent pas satisfaire le cœur : « Tout est vanité et
rongement d'esprit » ; car laissez-le épuiser tout ce que le monde peut donner,
la force du désir n'est jamais satisfaite ; et plus grande est l'énergie qu'on
dépense pour découvrir les choses que le monde peut procurer, plus le cœur
trouve que ce qui est dans le monde ne peut pas le satisfaire. Mais
quand on a
trouvé Christ, comme dans le Cantique des Cantiques, alors, au contraire, c'est la
capacité de tout embrasser ce dont l'homme a besoin. Quelle paix et quelle joie on
trouve dans la communion de Christ ! Mais quand le moi paraît, le repos est troublé.
« … parce que la pensée de la chair est
inimitié contre Dieu … » (verset 7).
Ici nous apprenons quelque chose de plus profond encore,
savoir que la chair
a une volonté qui ne veut pas se soumettre à Dieu. (Ce
ne serait pas une volonté,
si elle était soumise.) La chair a non seulement des désirs qui sont contraires
à Dieu, mais une
volonté qui n'est pas
soumise à la loi de
Dieu.
La loi ne proclame pas seulement
des choses justes ; mais elle proclame aussi l'autorité du Législateur, et quand l'autorité de Dieu intervient, elle met en évidence
la rébellion de la chair, car la chair dit aussitôt :
je veux, et je ne veux pas !
Ainsi si je viole un seul des commandements, je suis coupable de tous,
car ma méchante volonté qui
refuse de se soumettre, est manifestée tout aussi bien dans ma
violation d'un seul commandement, que si je les violais tous. Quand je dis à
mon enfant de faire trois choses, et qu'il n'en fait que deux, qu'il aime à
faire, agissant comme il lui plaît quant à la troisième, il montre tout
aussi bien l'insoumission de sa
volonté en désobéissant en ce seul point, que s'il
désobéissait en tout.
« Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. » (verset 8).
Les convoitises de la chair sont opposées à la nature de Dieu ; — la chair va contre
la volonté et l'autorité de Dieu. La volonté de
la chair est, par son existence, hostile à Dieu, — car notre
position vis-à-vis de Dieu, c'est d'obéir. Avoir
une volonté propre, n'est pas obéir.
« Or nous ne sommes pas dans la chair,
mais dans l'Esprit … » (verset 9).
La position devant
Dieu de l’authentique chrétien n'est pas dans la chair
; — elle n'est pas dans le premier Adam et dans sa nature et sa volonté. Etant né de nouveau, sa position est dans l’Homme Christ Jésus
ressuscité !
Dieu considère l’authentique chrétien comme vivant dans l'Esprit.
La chair est là avec ses convoitises, mais
l’authentique chrétien est dans
l'Esprit : la
puissance vivante de Dieu étant intervenue, a formé le nouvel homme et agit en lui.
Et ainsi, par
la puissance de Dieu, il y a liberté — une
sainte liberté. Tout ce en quoi l'Esprit prend plaisir, tout
ce qu'il désire caractérise
l'homme devant Dieu, car un homme, est
caractérisé ou défini par : l'objet, la pensée,
le sentiment de son esprit.
Nous ne sommes pas
dans la chair ; — l'apôtre ne dit pas que la
chair n'est pas en nous — il y a une autre vie, la vie
de Christ ressuscité, qui est en nous, et dans
laquelle nous vivons
devant Dieu, et cela malgré
que la chair, le vieil homme, cherche constamment à vouloir nous conduire. Si nous ne vivons pas dans cette autre vie
(*), nous
ne marchons alors pas dans la puissance de l'Esprit.
(*) « … je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)
Ce n'est pas seulement Dieu pour nous, mais Dieu est en nous, Dieu ne formant pas
seulement une nouvelle nature, mais
habitant en
elle et agissant
en elle. Car outre cette nouvelle nature,
nous avons besoin de puissance.
N.B. : le nouvel homme de nature
divine, la nouvelle nature, ne possède aucune puissance en lui-même ! Sa
seule puissance est celle du Saint Esprit habitant corporellement dans
l’authentique chrétien ! L’authentique chrétien ne peut jamais perdre le Saint
Esprit habitant en lui, mais peut bien en perdre la puissance, lorsqu’il perd
la communion avec Dieu, pour avoir laissé la chair agir en péché ! Il ne
peut alors plus marcher dans la puissance de l’Esprit, jusqu’à la confession,
comme nous l’explique 1 Jean 1 v.9 !
Si nous n'avons que
la nature nouvelle, nous avons de
bons désirs ; mais nous devons constater que nous ne les accomplissons pas, comme cela est le cas au
chapitre 7 de notre épître ; mais si l'Esprit de Dieu habite en nous, nous
n'avons pas seulement de
nouvelles pensées et de nouveaux désirs, mais une puissance vivante pour
les mettre à exécution. Il est
intéressant de voir comment l'apôtre introduit
Dieu, comme la véritable
délivrance pratique de l'homme
qui était
auparavant dans la chair, car il ne dit pas : « Vous
n'êtes pas dans la chair, mais dans l'Esprit …. », si vous êtes nés de l'Esprit,
quoique cela soit vrai ; mais il dit : « Si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous ». Il montre ainsi qu'il s'agit
de Dieu Lui-même agissant en puissance, comme l'Esprit de Dieu. Tels
sont la forme et
le caractère de Dieu, quand il agit en puissance dans l'homme, en contraste avec la
chair et avec l'homme naturel.
« … si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. » (verset 9)
Relativement au caractère
pratique de la vie, l'Esprit
est appelé l'Esprit de Christ dans l'homme, car là, en Christ, la vie de
l'Esprit a été manifestée
d'une manière parfaite.
« Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a
ressuscité Jésus d’entre les morts habite
en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels
aussi, à cause de son
Esprit qui habite en vous. » (versets 10 & 11)
Finalement, quant à l'entier et complet accomplissement de la délivrance du corps du péché et
de la mort, nous recevons l'assurance que, si l'Esprit de celui qui a
ressuscité Christ d'entre les morts, habite
en nous, celui qui a ressuscité Jésus vivifiera nos corps mortels par son Esprit qui habite en nous.
L'Esprit, dans
l'opération de sa puissance dans
le chrétien, ne laisse pas le
corps, le laissant sans ressource, avant que lui, aussi,
n'ait été amené à participer
au résultat
complet de la puissance de la résurrection. Ce qui
s’accomplira à la venue du Seigneur Jésus pour les siens (1 Thessaloniciens 4 v.13-18). En attendant cet évènement,
nous réalisons ceci dans la puissance de l'Esprit
et de la nouvelle vie (dont l’Esprit
est la seule puissance). Par
la foi, par la
puissance du Saint Esprit, je peux
tenir le corps de péché, le vieil homme, pour mort, car si sa volonté agit comme
étant vivante, ses intentions
et ses fruits ne sont rien que péché, et le
vieil homme étant tenu dans la mort, l'Esprit est ma seule vie, car ses fruits sont la justice.
Ce témoignage, que la résurrection de l’authentique chrétien aura lieu par la
vertu de l'Esprit qui habite en lui, le
sépare entièrement du monde ! Le monde ne ressuscitera pas en vertu de l'Esprit qui habite en lui, car il n'a pas l'Esprit ! Mais l’authentique chrétien sera
ressuscité par l'Esprit qui habite en lui.
Les saints ressusciteront,
parce qu'ils sont vitalement
unis à Christ. « Celui qui
est uni au Seigneur, est un seul Esprit avec Lui » (1 Corinthiens 6 v.17), et ceci nous apprend
dans quelle
position nous sommes placés.
L'Esprit se présente donc à nous sous trois caractères :
1. Il
est appelé l'Esprit de Dieu
en contraste avec la chair
2. L’Esprit de Christ,
comme caractéristique de notre marche dans le monde
3. L’Esprit de vie en
rapport avec notre résurrection.
La première partie du chapitre qui nous occupe, jusqu'à la
fin du verset 11, nous fournit la réponse à la question posée au verset 24 du chapitre 7 : « Misérable
homme que je suis, qui me
délivrera de ce corps de mort ? » car nous
trouvons ici une entière délivrance,
non seulement pour l'Esprit, mais aussi pour le corps.
Le Saint Esprit, dans
l'opération de sa puissance dans le chrétien, ne laisse pas le corps, abandonné
sans ressource, avant qu'il ne l'ait rendu semblable au corps glorieux de
Christ. Les affections sont là selon la nouvelle nature, — la liberté et la
puissance, — dans l'Esprit et par son opération par une nouvelle vie
communiquée, — et finalement la gloire. C'est l'opération de l'Esprit formant le nouvel homme, — la puissance, tandis que la
chair est là, résistant à l'opération de l'Esprit, — et à la fin, le corps rendu parfaitement conforme à
la vie que nous possédons par
l'Esprit.
Cette communication de la vie, pour qu'elle devienne
notre nature, et la présence
du Saint Esprit Lui-même, font que l'effet de
cette présence est mentionné de deux manières : l'Ecriture parle du
Saint Esprit comme étant notre vie,
et comme étant différencié de cette vie et
agissant en
elle.
L'Esprit
est donc à la fois nature
et puissance.
L’Esprit
est la nature nouvelle (*)
qui nous est donnée, lors de la nouvelle naissance et il fait de plus son habitation en nous !
(*) « né d’eau et de l’Esprit » (Jean 3 v.5)
A propos du fruit de l’opération
du Saint Esprit, nous lisons que « l'Esprit
Lui-même intercède pour nous par des
soupirs inexprimables » (verset 26). Un soupir s'élève : il est possible
que je ne comprenne pas moi-même mon soupir, mais l'Esprit qui est en moi le
comprend. Je ne sais peut-être pas quelle est la réponse qu'il demande : mais
Dieu trouve l'opération de l'Esprit, sensible à ce qui m'entoure, selon Dieu. «
Celui qui
sonde les cœurs, sait quelle est la pensée de l'Esprit » (verset 27).
Le Saint Esprit agissant personnellement dans l’authentique chrétien
C'est mon cœur,
mais c'est aussi le Saint Esprit qui
a produit le soupir comme un sentiment réel dans mon cœur. C'est moi, car le soupir est produit
en moi, et cependant ce
n'est pas moi, si je regarde à sa
puissance.
Nous apprenons ainsi quelle est l'opération du Saint Esprit en nous, et nous avons la
consolation de savoir que c'est à
la fois nous,
et le Saint
Esprit.
Depuis le verset 14,
c’est l’autre face de cette vérité, qui nous est présentée : le Saint Esprit agissant personnellement
en nous, comme étant
Lui-même là à la fois agissant puissance et s’impliquant
en sympathie.
Il n'est pas
seulement une source de vie
en nous, mais il agit
dans cette vie et sur cette vie ; il nous conduit et nous guide
comme chrétiens.
Il agit Lui-même en nous, quoiqu'ici
ce soit comme en connexion avec cette vie.
« L’Esprit
lui-même rend témoignage avec notre
esprit » (verset 16)
Lorsque Dieu veut nous montrer quelle est la source de puissance dans notre vie spirituelle, il indique le Saint Esprit. « …
l'Esprit est vie … » (verset 10) et il l'est en effet. Sans l'Esprit nous ne pouvons pas croire : « Ayant cru, vous
avez été scellés du Saint Esprit
de la promesse » (Ephésiens 1 v.13).
Après que nous avons cru, le Saint Esprit Lui-même est
donné pour habiter
en nous. « Parce que vous êtes fils, Dieu
a envoyé l'Esprit de son Fils
dans vos cœurs, criant
: Abba, Père. » (Galates 4 v.6).
L'habitation
de l'Esprit est une chose différente du pouvoir vivifiant de l'Esprit. Les
saints de l'Ancien Testament éprouvaient
la puissance vivifiante de l'Esprit, mais le Saint Esprit ne pouvait pas habiter dans les saints avant
que Jésus eût
été glorifié (Jean 7 v.39). Le livre des Actes (*) nous parle de
cas où il y eut un intervalle entre ces deux choses, afin
de nous faire remarquer la différence qui existe entre elles.
(*) par exemple, les quelques disciples à Ephèse
en Actes 19 v.2-6
Nous lisons que : « ce
qui est né de l'Esprit, est Esprit
» (Jean 3 v.6) : c’est la nouvelle nature du nouvel homme. Mais cette nouvelle nature a
besoin de puissance ; elle n'a ni force, ni puissance : les
vrais traits caractéristiques de
la nouvelle nature sont la dépendance et l'obéissance. Mais
il nous faut de
la puissance, et
cette puissance c'est le Saint Esprit Lui-même qui
nous appartient en vertu de la
rédemption et qui
nous unit à Christ. Ensuite il nous faut aussi
la direction
de l'Esprit. Aussi, il nous est aussi dit que nous sommes « conduits par l'Esprit » (verset 14). Or, l'Esprit ne conduit pas la chair, mais le nouvel
homme. L’Esprit m'apprend à tenir la chair pour morte, et si je la tiens pour morte, elle n'est pas moi.
Mais si
l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts, habite en vous, vous êtes
le temple du Saint Esprit qui
est en vous et que vous avez de Dieu. (1 Corinthiens 6 v.19)
Un temple est
ce en quoi Dieu habite,
et nos corps sont
le temple du Saint Esprit. Quel puissant motif
de sainteté pour nous dans toute notre conduite. Nous savons que
le Seigneur a dit encore (Jean 14), parlant du Saint Esprit : « Il sera en vous », en tant que «
l'autre
Consolateur ». Il n'était pas dans les croyants
auparavant. Jésus s'en alla au ciel, et alors, ce nouveau Consolateur est venu.
Il n'est pas simplement avec nous comme Christ a été, mais il est en nous, et il y demeure, il ne s'en va
pas comme Christ s'en est allé. Nous n'avons par nous-mêmes aucune puissance pour saisir la vérité, ou pour marcher dans sa puissance ; mais
le Saint Esprit, non
seulement nous communique les choses de Christ, mais nous donne la capacité de les saisir,
et, de plus, il nous rend
capables d'en
jouir et de marcher dans la puissance des choses de Christ, qu’il nous communique !
« 12 Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses
qui nous ont été librement données par Dieu ; 13 desquelles aussi nous
parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit,
communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels. 14 Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de
Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement.
15 Mais
celui qui est spirituel discerne toutes
choses ; mais lui n’est discerné par personne … » (1 Corinthiens 2 v.12-15)
Dans ce passage de 1 Corinthiens 2, nous trouvons 3 choses relatives à l’Esprit :
1. Un enseignement divin reçu
par l'Esprit : « Nous
avons reçu l'Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui
nous ont été données de Dieu » (verset 12)
2. Cet enseignement communiqué à d'autres par l'Esprit : « desquelles
choses aussi nous parlons, en paroles qui sont enseignées par l'Esprit »
(verset 13)
3. Une capacité spirituelle pour
discerner, par une puissance
de vie qui est dans ceux qui sont enseignés : « Celui qui est spirituel
discerne toutes choses » (versets 14, 15).
La grande et solennelle vérité, c'est que le Saint Esprit a été réellement donné comme puissance qui
habite en nous. « Ainsi
donc, frères, nous sommes redevables non pas à la chair, pour vivre selon la
chair » (verset 12), car outre la vie, il y a ce pouvoir intérieur du
Saint Esprit. Le Consolateur
ne pouvait pas être donné de cette manière, avant que Christ eût
été glorifié, et que la
rédemption fût entièrement accomplie, car par la descente du Saint Esprit, le jour
de la Pentecôte, le
sceau a été
apposé sur la valeur
de l'œuvre que Christ était venu achever.
Dieu mit
son sceau alors, non sur ce que nous avions fait, mais
sur ce que Christ a fait.
L'onction du
Seigneur lui-même lors de son baptême, fut le sceau de
sa perfection personnelle. C'est lui que
Dieu le Père a scellé de son sceau ! Mais Dieu pouvait-il apposer son
sceau sur moi en qui il y a du péché. Non, c’est totalement impossible ! Nous
devons d’abord croire complètement,
en y plaçant une totale confiance et
assurance, en ce que Christ
a fait pour nous, c’est-à-dire croire à l’Evangile dans sa totalité, cet Evangile que Paul appelle
« mon évangile » ! C'est pour cette raison il est dit : « Auquel aussi
ayant cru vous avez été scellés » (Ephésiens 1 v.13) !
Même si je
suis né de l'Esprit, je
suis sans aucun doute né de nouveau, mais l’application que je me fais de la justice, selon
Dieu, peut ne
pas encore être accomplie en moi. La raison en est que je ne fais pas encore une totale confiance à la valeur de la croix pour me rendre juste devant
Dieu. Je le suis,
sans aucun doute, aux
yeux de Dieu, puisque je suis né de nouveau ! Mais
mon âme ne se l’est
pas encore appropriée, je ne
fais pas confiance à ce que Dieu me dit dans sa Parole,
je voudrais en faire l’expérience en regardant à moi-même et non
pas au Seigneur Jésus, comme le fait ce croyant de Romains 7 v.12-25 ! La foi n’est pas entière, l’expression « ayant
cru » n’est pas complètement réalisée ! Je ne m’applique pas complètement la justice que l’œuvre de Christ m’a
acquise !
N.B. Il ne s’agit pas d’avoir tout compris du contenu des enseignements du Nouveau Testament, de l’Evangile complet, car dans ce cas, comme nous tous, nous ne comprenons qu’en partie, personne ne serait scellé du Saint Esprit ! Il s’agit d’avoir une confiance totale en l’étendue de la valeur de l’œuvre de Christ, et pas forcément en avoir compris tous ses aspects !
Le Saint Esprit a aussi été donné pour témoigner de la gloire de Christ
comme homme ressuscité. Non seulement Jésus fût
personnellement accepté, lorsqu'il monta dans les hauts lieux, mais Il était
là présent pour nous, et comme
la Tête du
corps, et il reçut du Père le Saint Esprit.
La venue du Saint Esprit, selon la
déclaration expresse des Ecritures, est dépendante
de l'achèvement par Christ de l'œuvre que
le Père lui a
donnée à faire, et de son entrée dans le ciel pour y prendre sa place comme
homme, le Chef du corps.
L'Esprit rend aussi témoignage à la gloire personnelle de Christ.
De ceci ressort clairement la
différence que nous pouvons observer dans l'état d'âme et dans
la conduite des apôtres avant et après la Pentecôte, avant et après le don de l'Esprit.
Pierre était né de nouveau ; pourtant nous le
voyons ignorant, stupide et craintif. Que trouvons-nous chez lui après la Pentecôte ? Ce même
Pierre, qui avait renié Christ d'une manière plus coupable encore que les Juifs
(car il était le compagnon de Christ), nous le voyons accusant les juifs du péché qu'il avait commis
lui-même. Avait-il peur ? Non ; sa conscience était purifiée, car Christ était
mort et ressuscité dans l'intervalle et Pierre avait été rempli
du Saint Esprit. « Ils virent la hardiesse de Pierre
et de Jean »
(Actes des Apôtres 4 v.13). Il ne s’agit pas ici des
miracles, des signes puissants et des choses merveilleuses opérées par la
puissance du Saint Esprit, mais de la hardiesse avec laquelle les apôtres ont parlé après
qu'ils eurent reçu le Saint Esprit, ainsi que nous pouvons nous en
assurer d'un bout à l'autre du livre des Actes. Ce n'était pas la hardiesse de la chair,
mais le fruit de la
présence du Saint Esprit, produisant en eux l'énergie spirituelle et la puissance, en sorte que
la conscience se
trouvait dans une parfaite liberté devant Dieu, et que la
crainte des hommes était dissipée, par l'opération d'un pouvoir qui rendait Dieu dans son amour
présent à l'âme.
Nous avons dans Aaron un beau type qui se rapporte
à ceci (Lévitique 8). Après avoir été lavé, Aron fut oint sans du sang, tandis que ses fils ne reçurent l'onction qu'après avoir été aspergés de sang. De la même manière Jésus a été oint ici-bas du Saint Esprit
et de puissance, comme sceau de sa
perfection personnelle, avant que le sang ait été
répandu ; tandis que nous ne
sommes oints et scellés qu'après avoir été rendus
parfaits par le sang de Christ.
Christ envoie le Saint Esprit,
et celui-ci est en nous
l'Esprit
d'adoption, ce qui a pour effet de nous placer en communication directe avec
la gloire et la position de Christ dans la présence du Père.
Le caractère
de notre marche découle de là. Nous avons à penser aux choses de
l'Esprit. Est-ce
que ceux qui
sont selon l'Esprit sont préoccupés de la loi ? Non ! Ils agissent, en tant
que nouvel homme, conformément aux pensées de Dieu, pensées aussi exprimées
dans la loi divine, et de ce fait, ils l'accomplissent ! Mais la loi n’est pas
l’objet de leur occupation, car en tant que nouvel homme, ils ne sont
pas sous la loi, ils pensent aux
choses qui sont de l'Esprit. Et quelles
sont ces choses ? Sont-ce des
choses dans le monde ? Non ;
— « il prendra du
mien et vous l'annoncera » (Jean 16
v.14).
N.B. : La loi s’occupe de l’homme naturel, dans la chair, pour lui interdire les choses du monde ! L’homme nouveau, n’ayant rien de commun avec le vieil homme, pense aux choses qui sont de l’Esprit, la loi n’a rien à faire avec lui ! La loi française s’applique en France, et ne fait pas force de loi dans un autre pays !
L'Esprit
nous donne la connaissance d'une rédemption
accomplie dans
le passé, d'une paix
et d'une liberté présentes, et
d'une gloire à venir.
L’Esprit occupe
l'âme de Christ, y apportant
ainsi la joie, l'action de grâce et
la puissance.
L'Esprit porte
nos regards en arrière et nous
montre la gloire de la croix, après que, lors de notre
conversion, nous l'avons vue devant
nous et que nous en avons ainsi
connu le pouvoir rédempteur ; et nous pouvons maintenant contempler cette gloire en paix, car
nous sommes maintenant
avec Dieu du côté de la
croix qui est tourné vers lui.
La croix nous présente tout ce qui est moralement glorieux : nous y voyons
l'amour, l'obéissance, la
sainteté, la justice, la loi ; nous y voyons
aussi tout ce qui est moralement mauvais : le péché, la
condamnation et la mort. Dieu et
le péché se sont
rencontrés dans la personne
de Christ sur la
croix.
Quand j'ai trouvé la paix je
puis dire : « Maintenant
le Fils de l'homme est glorifié » ; non pas simplement : « maintenant je suis sauvé », quoique
cela soit vrai, mais : « maintenant le Fils de l'homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui » (Jean 13 v.31) car c’est cette affirmation, qui par la foi me procure la paix .
Et il n'y a
certainement pas de joie pareille à celle de savoir, que dans cet acte de la
plus profonde souffrance pour notre
salut, Dieu et Christ ont été
glorifiés de
la manière la plus parfaite. Si Christ a souffert toute cette terrible agonie pour
mon péché, dans l'obéissance à la
volonté de Dieu, il n'y a
certainement jamais eu de moment où Dieu ait pu considérer son Fils avec une satisfaction plus profonde,
et tout le résultat de cette
œuvre m'appartient
maintenant.
« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore pécheurs,
Christ
est mort pour nous. » (Romains 5 v.8)
Mon cœur est
touché, et pénétré du sentiment de l'amour de Dieu, quand
je pense à ce que je suis en Christ,
et que, comme nouvel homme,
étant en Lui, je suis tel que Christ trouve sa satisfaction en moi,
et le Père
aussi !
Comme le souligne Esaïe 53 v.11, je
suis le fruit du travail de l'âme de Christ. La lumière de
l'amour de Dieu repose sur Christ
lui-même et nous sommes en lui. Car,
le Seigneur Jésus nous dit, alors qu’il était encore sur la terre : « En ce jour-là »,
quand le Consolateur sera venu,
« vous
connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (Jean 14 v.20).
Nous avons le bonheur d'être unis à lui maintenant,
et il n'y a qu'une chose
que nous puissions attendre encore, c'est d'être avec
lui pour toujours. Le Consolateur, le Saint Esprit, nous
rappelle constamment cette parole : « Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4 v.17).
L'Eglise sera
amenée à Christ comme Eliézer conduisit Rebecca à Isaac. Tout
le long de la route, il l'entretenait de celui vers qui elle s'en allait. De la même manière, le Saint Esprit nous conduit vers Christ — la croix
est le point de départ du voyage, et caractérise la route dans
toute sa longueur, tandis que le
Saint Esprit nous parle de la gloire de Christ et de la maison du Père.
Sans doute on rencontrera des épreuves sur la route, mais
que sont-elles pour le cœur dont les affections sont fixées sur Christ ? Pauvre Rebecca
! si, au milieu du désert, sa pensée se reportait en arrière
vers la maison de son père,
quand tout devant elle paraissait obscur et incertain ; mais
quand elle arrêtait sa pensée
sur ce qui était devant elle,
alors tout était
joie, et son cœur était plein d'assurance et de certitude, quant à l'avenir.
La croix est le
commencement de notre carrière, car elle nous sépare du monde ; et si nous
connaissons la puissance de
l'Esprit dans nos âmes, nous devons suivre (par le cœur) cet étroit sentier tout le
long du voyage. Chers amis chrétiens, qui lisez ces lignes, vous avez à traverser le monde, mais ne faites pas du monde l'objet de votre cœur, comme Israël a fait. Vous
pouvez désirer des biens terrestres, et les trouver peut-être, mais
ils apporteront l'appauvrissement dans votre âme. Soyons plutôt comme
Paul, faisant une chose,
— courant vers
la gloire de telle manière que nous oubliions le monde et tout ce qui est dans le monde, comme des
choses qui sont derrière nous, et auxquelles
nous avons tourné le dos.
« Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu » (verset 14).
L'Esprit nous
donnant ainsi la totale assurance que nous sommes fils, nous n'avons plus désormais l'esprit
de servitude pour être dans la
crainte. « La
crainte porte avec elle du tourment » (1 Jean 4 v.18). Notre relation avec Dieu a un tout autre caractère. Il m'a aimé ; il a effacé mes péchés ; il a fait de moi son enfant, et je suis maintenant dans cette relation avec lui. Je
ne le connais plus autrement que
comme un Père qui
m'aime, et dont
je suis le fils sauvé !
« … nous sommes aussi
héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers
de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. » (verset 17)
Par ce verset, l’Esprit m’apprend alors que je suis héritier ! Voilà ma joie et mon espérance par
l'Esprit.
Mais Christ,
dans ce monde de douleur et de péché, a
souffert : si je suis conduit par son Esprit j'aurai, moi aussi, à souffrir comme lui et avec
lui ; mais ce
chemin est le chemin de la gloire.
« Car la vive attente de
la création attend la révélation des fils
de Dieu. »
(verset 19)
Mais l'attente même de cette gloire par l'Esprit, nous rend sensibles,
selon Dieu, à la douleur et à la souffrance de toute la création, et ce n'est pas seulement
la création qui soupire autour de nous, mais aussi, quant à nos corps qui en font partie, nous soupirons, étant chargés.
Ce n'est pas que nous soyons dans l'incertitude quant à l'amour de Dieu, mais,
connaissant notre part dans la gloire, nous sentons le contraste qu'il
y a entre cette gloire et l'état dans lequel nous sommes,
comme étant dans le corps, et par lui participant ainsi à la première création.
Une sécurité absolue, basée sur le
fait que Dieu, dans ses conseils, est pour nous extérieurement !
L'Esprit prend
connaissance de toutes ces
souffrances, non dans l'égoïsme qui craint la souffrance pour lui-même, mais dans la sympathie qui est
selon Dieu, telle qu'elle a été manifestée en Christ lui-même. Il
se peut que nous ne connaissions pas le remède, mais le soupir de notre cœur est
le mouvement
de l'Esprit, qui ressent la
douleur et la misère qui sont
autour de nous.
« … nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il
convient ; mais l’Esprit lui-même
intercède par des soupirs inexprimables … mais nous savons
que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux
qui aiment Dieu … »
(versets 26-28)
Si à cause notre faiblesse, ayant ce trésor dans des vases de terre,
nous ne savons pas ce qu’il faut demander, nous apprenons que le Saint Esprit,
s’en charge, et nous assure que toutes choses concourent à notre bien, ce que
nous recevons par la foi, sans comprendre !
Ceci nous conduit à un autre point très important,
c'est-à-dire à ce
que Dieu est, non pas ce qu'il est comme
agissant en nous par l'Esprit,
mais ce qu'il est pour nous.
« Car ceux qu’il a préconnus,
il les a aussi prédestinés
à être conformes à l’image de son
Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs
frères. Et ceux qu’il a prédestinés,
il les a aussi appelés
; et ceux qu’il a appelés,
il les a aussi justifiés
; et ceux qu’il a justifiés,
il les a aussi glorifiés. » (versets 29-30)
C'est pourquoi il n'est pas fait mention ici de la
sanctification. Il a préconnu,
prédestiné, appelé, justifié et glorifié
: rien ne peut
nous séparer de son amour.
Ainsi, après les trois premiers versets, le chapitre que nous
venons de parcourir nous a occupés d'abord de l'Esprit de vie; ensuite de l'Esprit agissant personnellement, comme présent avec
nous, — et sous un double caractère: il nous donne la connaissance de notre adoption
et de la joie de l'héritage,
et il prend part à nos afflictions et à nos infirmités dans ce monde où
nous sommes encore; et enfin, nous y avons trouvé « Dieu pour nous », de sorte
que nul ne peut « intenter accusation contre les élus
de Dieu », ni rien
« nous séparer
de l'amour de Dieu qui
est dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (versets 33 et suivants). Bienheureuse
pensée ! Nous avons la
vie dans l'Esprit, le Saint Esprit en nous et Dieu toujours pour nous !