Voyez la délivrance de
l’Eternel
Ce message s’inspire
de la publication « Exode, chapitre 14 » parue dans le Messager
Evangélique de 1863.
CONTENU
C’est Dieu qui place les Israélites dans une difficulté
insurmontable
L’incrédulité des Israélites, comme aussi la nôtre !
La foi dit : c’est Dieu qui combattra pour nous !
Quand Dieu a parlé, alors il faut marcher !
Avec le commandement, Dieu indique le moyen d’ouvrir
le chemin
Dieu est la protection du croyant contre
l’ennemi !
Marcher par la foi versus son imitation
Par la croix, le croyant est mort au monde et à tout ce qui
s’y trouve
La différence entre la traversée de la mer Rouge et celle du
jourdain
Un dernier mot à celui qui lit ces lignes
Livre de l’Exode chapitre 14
1 Et l’Éternel parla à
Moïse, disant : 2
Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant
Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous
camperez près de la mer. 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans
le pays, le désert les a enfermés. 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je
serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront
que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
5 Et il fut rapporté au
roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses
serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait
de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? 6 Et il attela son char, et prit son
peuple avec lui. 7
Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des
capitaines sur tous. 8
Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les
fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ;
et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les
atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent
leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël
eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce
qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir
dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? 12 N’est-ce pas
ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous
servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de
mourir dans le désert. 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et
voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les
Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. 14 L’Éternel
combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles (*).
(*) ou : vous vous tairez.
15 Et l’Éternel dit à
Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta
main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la
mer à sec. 17
Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ;
et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en
ses cavaliers ; 18
et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le
Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant
le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée
partit de devant eux et se tint derrière eux ; 20 et elle vint entre le camp des
Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des
ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas
de l’autre de toute la nuit. 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la
mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux
se fendirent ; 22
et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient
pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. 23 Et les Égyptiens les poursuivirent,
et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses
cavaliers, au milieu de la mer. 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la
colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre
l’armée des Égyptiens. 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait
difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel
combat pour eux contre les Égyptiens.
26
Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront
sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer
: et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa
rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. 28 Et les eaux
retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du
Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un
seul. 29 Et
les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient
pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des
Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. 31 Et Israël vit la grande puissance (1*) que l’Éternel avait déployée (2*) contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et
ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.
(1*) littéralement : main. — (2*) littéralement :
faite.
Ce chapitre, que nous venons de lire, place devant nos yeux, une épreuve ou difficulté par laquelle le peuple d’Israël, peuple terrestre de Dieu, a dû passer ! Il contient un enseignement des plus important pour le chrétien authentique, qui lui aussi passe par des épreuves en traversant ce monde. En Jean 16 au verset 33, après avoir révélé à ses disciples ce qui les attend, le Seigneur Jésus leur dit, et aussi à nous : « Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde. » !
Cette
méditation, nous aidera à comprendre qu’il y a plus de bénédictions à
traverser une épreuve avec le
Seigneur Jésus, en communion
avec Lui, que d’être épargné de cette épreuve. C’est en venant
au trône de la grâce, faisant appel à notre Grand Souverain Sacrificateur, le
Seigneur Jésus, assis à la droite de Dieu, dans le ciel, que nous recevrons
l’énergie spirituelle dont nous avons besoin (sine qua non). Car « … il est à même de secourir ceux qui
sont tentés »
(Hébreux 2 v.18)
« Ceux qui descendent sur la mer dans des
navires, qui font leur travail sur les grandes eaux, Ceux-là voient les œuvres
de l’Éternel, et ses merveilles dans les eaux profondes. » (Psaume 107 v.23-24). Comprenant le sens spirituel, à savoir la
profondeur de l’épreuve, cela est d’une grande valeur pour celui qui en fait
l’expérience. Mais
nous devons constater que la préférence de nos cœurs est de pouvoir
rester dans des eaux peu profondes, la
foi faisant défaut, reculant devant ces « grandes eaux ». La conséquence en est que nous sommes alors privés de voir les œuvres et les merveilles de notre Dieu, car ce n’est que « dans les lieux profonds » qu’elles se voient et qu’elles sont connues
expérimentalement.
C'est au jour de l'épreuve
et des difficultés que l'âme
fait quelque expérience du
grand et indicible bonheur qu'il y a à pouvoir compter sur Dieu.
Si
tout cheminait facilement, il n'en serait pas ainsi. Ce n'est pas quand on glisse sur la surface d'un lac tranquille, que
la réalité de la présence du Maître est sentie ; mais on en
fait l'expérience quand la
tempête mugit et que les flots
couvrent la nacelle. Le Seigneur ne nous offre pas la perspective d'un chemin exempt d'épreuves et de
tribulations ; bien au contraire, il nous dit que nous
rencontrerons les unes et les autres ; mais il nous promet d'être avec nous au milieu de ces choses, et cela vaut infiniment mieux que d'en être exempts.
Il vaut
bien mieux jouir de
la présence de Dieu dans l'épreuve, que
d'être exempt de l'épreuve sans faire cette précieuse
expérience.
Eprouver
que le cœur de Dieu sympathise avec
nous est bien
plus doux que d'éprouver la puissance de sa main pour
nous. La
présence du Maître au milieu de
ses fidèles serviteurs, pendant qu'ils passaient par la fournaise, était bien
meilleure, que n'aurait été la manifestation de sa puissance pour les
en préserver (Daniel 3). Souvent nous voudrions qu'il nous fût accordé de cheminer en avant sans épreuve,
mais nous y perdrions beaucoup. Jamais la présence du Seigneur n'est
aussi douce que dans les moments de grande difficulté.
C'est ce qu'éprouvèrent
les Israélites dans les circonstances qui sont rapportées dans ce chapitre 14
du livre de l’Exode. Ils sont là dans une difficulté accablante, insurmontable.
A l’image
de ces gens de mer du psaume 107, Ils sont appelés à faire « leur
travail sur les grandes eaux … toute
leur sagesse est venue
à néant ... » (Psaumes 107 v.23 & 27). Pharaon, se repentant de les avoir laissés
sortir de son pays, se décide à faire un effort désespéré pour les y ramener :
… 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. 7 Et il prit six cents chars d’élite,
et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il
poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ;
et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les
atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant
Baal-Tsephon.
10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les
Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur,
et crièrent à l’Éternel ; …
C'était
une scène qui mettait à l'épreuve profondément ; une scène au milieu de
laquelle tout effort humain devenait
inutile. Les
Israélites auraient pu, tout aussi bien, tenter de faire reculer le puissant
flux de l'Océan avec un brin de paille, que de tenter de se tirer d'affaire eux-mêmes par un effort quelconque.
La mer était devant eux
; derrière eux, les armées de Pharaon, et autour d'eux les montagnes ! A vue
humaine, ils se trouvait dans une souricière, un cul-de-sac duquel il était
impossible de sortir ! C’est Dieu qui avait permis et ordonné cela ! Ce n’était pas un effet du hasard !
Dieu avait choisi le terrain où Israël devait camper « … qu’ils
campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis,
vous camperez près de la mer. » (v.2). De plus c'est aussi lui qui permit
que Pharaon les atteignît.
Pourquoi cela ?
Précisément
pour se manifester lui-même dans le salut
de son peuple, et dans
la défaite complète des ennemis de ce peuple.
C’est Lui
« Qui a divisé en deux la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours ; Et
a fait passer Israël au milieu d’elle,
car sa bonté demeure à toujours ; Et a
précipité le Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa bonté
demeure à toujours » (Psaume 136 v.13-15)
Dans toutes les étapes de la vie des rachetés de Dieu, sur leur route dans ce monde, le désert
que traverse Israël en est une image, il
n’y a pas une seule position dont
les limites n'aient été soigneusement
tracées par la main de la toute sagesse et de l'amour infini, de l’Eternel,
à savoir le Seigneur Jésus ! La
portée spéciale et l'influence particulière de
chacune de ces positions, sont calculées
avec soin.
Les
Pihahiroth et les Migdol sont tous disposés d'une manière qui
est en rapport immédiat avec la
condition morale de ceux que Dieu conduit à travers les détours et les labyrinthes du
désert, et de façon aussi à manifester
le vrai caractère de Dieu.
Si l'incrédulité suggère
souvent cette question : pourquoi en est-il ainsi ? — Dieu le sait ;
et sans aucun doute, il
révélera le pourquoi, toutes les fois que cette
révélation pourra contribuer à sa gloire et au bien de son
peuple.
Ne nous
demandons-nous pas bien souvent pourquoi et dans quel but nous sommes placés
dans telle ou telle circonstance ? Ne nous tourmentons-nous pas souvent pour
savoir la raison pour laquelle nous sommes exposés à telle ou telle épreuve ? Combien ne ferions-nous pas mieux de
courber la tête dans une humble soumission, et de dire: « tout va bien » (2 Rois 4 v.23), et: « tout ira bien! » (Jérémie 38 v.20). Quand c'est
Dieu qui fixe notre position, nous pouvons être sûrs qu'elle est choisie avec sagesse et qu'elle est salutaire ; et même, quand nous l'avons follement et volontairement choisie
nous-mêmes, Dieu, dans sa
miséricorde, domine
notre folie, et fait que la
puissance des circonstances, dans lesquelles nous nous sommes placés,
travaille à notre bien spirituel.
C'est quand les enfants de Dieu se trouvent dans les plus grands embarras et les plus grandes difficultés, qu'ils
ont le privilège de voir les plus belles manifestations du
caractère et de l'activité de Dieu ; et pour
cette raison, il les place souvent dans l'épreuve,
afin de se manifester lui-même
d'une manière d'autant plus
remarquable.
Il aurait pu conduire
Israël par la mer Rouge, et le faire arriver bien au-delà des atteintes des
armées de Pharaon, avant même que celui-ci eût quitté l'Egypte ; mais
cette voie n'aurait pas glorifié aussi pleinement
son nom, ni confondu, d'une manière aussi
complète, l'ennemi dans
lequel il voulait « se glorifier » (v.17). Nous perdons trop fréquemment de vue cette
grande vérité, et la
conséquence en est, qu'au
temps de l'épreuve, le cœur
nous manque. Si nous
pouvions n'envisager une crise difficile, que comme une occasion pour Dieu de faire paraître, en notre
faveur, la pleine suffisance de la grâce divine, nos âmes conserveraient leur équilibre, et nous
pourrions glorifier Dieu, même au
milieu des plus profondes eaux.
Le langage
des Israélites, dans l'occasion qui nous occupe, peut nous étonner, et nous
sembler difficile à expliquer ; mais plus
nous connaîtrons nos mauvais cœurs incrédules, plus aussi nous
verrons combien est grande la
ressemblance qu'il y a entre nous et ce peuple.
Il semble
qu'ils avaient oublié la
manifestation récente de la
puissance divine en leur faveur. Ils avaient vu les dieux de l'Egypte jugés, et la puissance de l'Egypte
abattue sous la verge de Jéhovah. Ils avaient vu la même
main rompre la chaîne de fer de l'esclavage égyptien et éteindre la fournaise que représentait
ce dur travail de faire des briques !
Ils ont vu toutes
ces choses, et néanmoins, dès qu'un nuage
obscur apparut sur leur
horizon, leur confiance se perd, le cœur leur manque ; et ils donnent libre cours à leurs murmures
incrédules, disant à Moïse :
11 … Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte,
que tu nous as emmenés pour mourir
dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir
d’Égypte ? 12 N’est-ce pas ici la
parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons
les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans
le désert.
L'aveugle incrédulité ne peut que toujours errer, et que scruter
en vain les voies de Dieu.
Au lieu de croire Dieu, l’homme naturel, forcément incrédule, se croit
supérieur à Dieu, et se permet de mettre en question les voies de Dieu à son
égard !
Cette incrédulité est la même dans tous les temps ;
c'est elle qui conduisit David, dans un mauvais jour, à dire
: « …
Maintenant, je périrai un jour par la
main de Saül ; il n’y a rien
de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins,
et Saül renoncera à me chercher encore dans tous les confins d’Israël,
et j’échapperai à sa main.» (1 Samuel 27 v.1). Et comment les choses tournèrent-elles ? Saül
fut tué en la montagne de Guilboah, et le trône de David fut
établi pour toujours. C'est l'incrédulité encore qui,
dans un moment d'abattement profond, porta Elie le prophète à s'enfuir, pour sauver sa
vie, de devant les menaces furieuses de Jésabel.
Et
qu'arriva-t-il ? Jésabel fut
brisée sur le pavé, et Elie fut enlevé au ciel dans un chariot de feu.
Il en
fut de même des enfants d'Israël au tout premier moment de l'épreuve. Ils crurent véritablement que Jéhovah les avait délivrés de l'Egypte, pour les
faire mourir au désert.
Ils s'imaginaient que s'ils avaient été préservés de la mort par le
sang de l'agneau pascal, c'était
afin qu'ils soient ensevelis dans
le désert ! Ainsi raisonne toujours l'incrédulité.
L’incrédulité nous
porte à tenter de comprendre l’intention de Dieu en présence de la difficulté, au lieu d'interpréter la difficulté en présence de Dieu. La foi se place au-delà de la difficulté, et là, elle trouve Dieu dans
toute
sa fidélité, son amour et
sa
puissance. Le
croyant a le
privilège d'être toujours dans la présence de Dieu.
Le vrai croyant a été introduit dans
la présence de Dieu par le sang du Seigneur Jésus, et il n’y a aucune circonstance, aucune épreuve, qui puisse l’ôter de là !
La place même qui lui a été faite dans la
présence de Dieu, il ne peut
jamais la perdre, puisque Christ, son Chef et son Représentant, l'occupe
pour lui.
Mais, bien qu'il ne puisse pas
perdre la chose elle-même, il peut en perdre la
jouissance, l'expérience et la puissance.
Toutes les fois que les
difficultés se placent entre
son cœur et le Seigneur,
il ne jouit évidemment pas de la
présence du Seigneur ; mais il souffre en face de ces difficultés.
C’est tout comme quand
un nuage se place entre nous et le soleil, il nous prive pour un moment de
la jouissance de ses rayons. Le nuage
n'empêche pas le soleil de luire, il ne fait que nous empêcher d'en jouir. Ainsi en est-il exactement, quand nous souffrons
que les épreuves, les peines et les difficultés de la vie dérobent
à nos âmes les brillants rayons de la face
de notre Père, qui
reluit d'un invariable éclat, en la personne de Jésus Christ.
Il n'existe aucune difficulté trop
grande pour notre Dieu ; bien plus, plus la difficulté est grande, plus il
a occasion d'intervenir, selon son propre caractère, comme
le Dieu tout bon et tout
puissant.
Sans doute, la position
d'Israël, telle qu'elle est décrite dans les premiers versets de ce
chapitre, était une position qui
mettait profondément à l'épreuve, et qui devait accabler la chair et le sang ; mais
aussi, le
Maître du ciel et de la terre était là,
et les enfants d'Israël n'avaient qu'à se reposer sur lui.
Cependant,
cher ami, comme nous défaillons si facilement, quand arrive l'épreuve. Les
sentiments dont nous parlons ont un son agréable pour l'oreille, et paraissent très beaux sur le papier,
et, que Dieu en soit béni ! ils
sont divinement vrais ; mais
la
chose importante, c'est de les mettre en pratique, quand vient l'occasion. C'est en
les pratiquant qu'on
en éprouve réellement et la
puissance et la félicité.
13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous
là, et voyez la délivrance de
l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que
vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. 14 L’Éternel combattra
pour vous, et vous, vous
demeurerez tranquilles.
« Demeurer tranquilles ! » c'est là le premier acte de la foi en présence de l'épreuve. Pour la
chair et le sang c'est chose
impossible.
Tous ceux
qui connaissent, en quelque mesure, l'agitation
du cœur humain dans les épreuves et les difficultés qu'on anticipe, pourront se faire quelque idée de ce qu'implique
le fait de « demeurer tranquille ». La nature de l’homme veut faire
quelque chose. Elle courra ici et là. Elle
voudrait avoir une part dans l'œuvre. Et, bien qu'elle essaie de justifier et de sanctifier
ses actes, en leur donnant le titre pompeux et trop usité de « emploi
légitime des moyens », ce qu'elle fait n'est néanmoins que le fruit
direct et positif de l'incrédulité, qui toujours
exclut Dieu, et ne voit rien que le sombre nuage de sa
propre création. L'incrédulité crée ou grandit les difficultés, et puis fait appel pour les enlever
à nos propres efforts et à notre remuante et infructueuse activité,
qui ne
font en réalité que soulever autour de nous une poussière, qui nous empêche de voir le salut
de Dieu.
La foi, au contraire, élève l'âme au-dessus
des difficultés, pour lui faire regarder directement à Dieu lui-même, et elle nous rend ainsi
capables de « demeurer tranquilles ». Nous ne gagnons rien par nos
efforts et notre inquiète
agitation. « … tu ne peux faire blanc ou noir un
cheveu. » (Matthieu 5 v.36)
ni
« … ajouter une coudée à ta taille
» (Matthieu 6 v.27).
Qu'est-ce qu'Israël aurait
pu faire devant la mer Rouge ? Pouvaient-ils la
mettre à sec ? Pouvaient-ils aplanir les montagnes ?
Pouvaient-ils anéantir les armées de l'Egypte ?
ils
étaient là, environnés d'un mur impénétrable de difficultés, à la vue
duquel la nature humaine ne pouvait que trembler et sentir son entière impuissance ! Mais c'était là précisément, pour Dieu, le
moment d'agir.
Quand l'incrédulité est chassée, alors Dieu peut
entrer sur la scène ; et pour avoir une vue juste de ses actions, il
faut « demeurer tranquilles ».
Chaque
mouvement de la nature, en
raison égale de la portée qu'il a, est un empêchement réel, à ce que nous apercevions l'intervention divine en notre faveur,
et à ce que nous en jouissions.
Il en est ainsi pour nous
dans chacune des phases de notre histoire.
Il en est
ainsi pour nous, comme pécheurs, alors que, sous le sentiment de malaise que donne le péché pesant sur la conscience, nous sommes tentés d'avoir recours à nos propres actes, pour obtenir
du soulagement. C'est
alors que, réellement, nous devons « demeurer
tranquilles », afin de voir « la délivrance
de Dieu ». Car, qu'aurions-nous pu faire dans l'œuvre
de l'expiation pour le péché ? Aurions-nous pu être avec le Fils de Dieu sur la croix ? Aurions-nous pu
descendre avec lui dans le « puits de
la destruction … bourbier fangeux ? » (Psaumes 40 v.2). Aurions-nous pu nous frayer un passage, jusque sur ce roc éternel (1*), sur lequel il a pris place dans la
résurrection ? Tout esprit droit dira que cette pensée
serait un audacieux blasphème. Dieu est seul à agir dans la rédemption
(2*) ; et quant à nous, nous n'avons qu'à « demeurer tranquilles », et à « voir la délivrance de Dieu ». Le fait même que c'est la
délivrance de Dieu, prouve que l'homme n'a
rien à y faire.
(1*) « J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri. Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas. Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront, et craindront, et se confieront en l’Éternel. » (Psaume 40 v.1-3)
(2*) « rédemption » est l’action faite par Dieu pour nous racheter, nous étions vendus à Satan, depuis que le péché a été introduit dans le jardin d’Eden, et par l’œuvre de Christ à la croix, le vrai croyant, par la nouvelle naissance a été « racheté », par son « rédempteur », qui est celui qui rachète, à savoir le Seigneur Jésus.
Le
principe n'est pas différent une
fois que nous sommes entrés dans la
carrière chrétienne.
Dans
chaque nouvelle difficulté,
qu'elle soit grande ou petite, notre sagesse est de « demeurer tranquilles », de renoncer à nos propres œuvres, et de chercher notre repos dans la délivrance de Dieu. Nous ne devons pas
non plus faire de distinctions entre les difficultés : nous
ne pouvons pas dire qu'il y en ait
de légères, auxquelles
nous puissions faire face nous-mêmes, tandis que, dans d'autres, la main de Dieu seule est efficace.
Non, elles dépassent toutes également nos forces. Nous sommes tout aussi incapables de
changer la couleur d'un cheveu, que
de transporter une montagne ;
de créer un brin d'herbe, que
de créer un monde. Toutes ces choses sont semblables
pour nous, et elles sont toutes semblables pour Dieu. Nous
n'avons donc qu'à nous abandonner,
avec une foi confiante, aux
mains de Celui qui également « s’abaisse pour regarder dans les
cieux et sur la terre » (Psaumes 113 v.6).
Nous nous trouvons quelquefois portés d'une manière triomphante, à
travers les plus grandes épreuves, tandis que d'autres fois nous perdons courage, nous tremblons, nous défaillons, sous les
circonstances les plus ordinaires.
Pourquoi en est-il ainsi ? Parce
que, dans les grandes épreuves,
nous sommes contraints de
rejeter notre fardeau sur le Seigneur, tandis
que, dans les difficultés moins grandes, nous essayons follement de le
porter nous-mêmes.
14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez
tranquilles.
Précieuse
assurance ! Combien n'est-elle pas propre à tranquilliser
l'esprit en présence des difficultés
les plus sérieuses et des dangers
les plus grands !
Le Seigneur se place non seulement entre nous et nos péchés, mais encore entre nous et les circonstances au milieu desquelles nous nous
trouvons.
Dans
le premier cas, il nous donne la paix
de la conscience ; dans le second, il nous donne la paix du cœur. Ce sont deux choses parfaitement distinctes,
comme le sait tout chrétien expérimenté. Beaucoup de chrétiens ont la paix de la conscience, la paix avec Dieu, la paix que Jésus
laisse sans avoir la paix du cœur,
la paix de Dieu,
celle que Jésus donne, (Jean 14 v.27)
et dont il jouissait lui-même, lorsqu’il était sur la terre (*). Ils ont vu, par la grâce et par la foi, Christ, dans la divine efficacité de son sang, entre eux
et tous leurs péchés ; mais ils ne
savent pas avec la même simplicité envisager Christ, comme étant,
dans sa divine sagesse, son amour et son pouvoir, entre
eux et les circonstances au milieu desquelles ils sont placés. Il en résulte une différence essentielle
dans la condition pratique de leur âme, aussi bien que dans le caractère de
leur témoignage. Rien ne
contribue plus à glorifier le nom de Jésus, que ce repos tranquille de l'esprit, qui découle de ce que
nous avons Jésus entre
nous et tout ce qui pourrait
être un sujet d'inquiétude pour nos cœurs. « Tu
garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi,
car il se confie en toi. » (Esaïe 26 v.3).
(*) sur le sujet « la paix avec Dieu et la paix de Dieu », il est utile d’écouter (4 minutes) un extrait d’une méditation du frère Fernand Chaudier :
http://data.beauport.eu/Audio/Etudes/Le_Bru/FCh_La_paix_de_Dieu.mp3
On posera
la question de savoir si nous ne devons rien faire du tout ! Mais
pour répondre à une telle question, il
faudrait pouvoir répondre à : « que pouvons-nous faire ? » Tous
ceux qui se connaissent réellement,
répondront : rien ! Si donc, nous ne pouvons rien faire, ne faisons-nous pas mieux de « demeurer tranquilles ?
». Si
le Seigneur agit pour nous, ne faisons-nous pas mieux de nous tenir en arrière
? Courrons-nous donc devant lui ? Irons-nous nous ingérer dans sa sphère
d'action, et entrer dans son chemin ? Il est absolument inutile que deux
agissent, quand un seul est
parfaitement capable de tout faire. Qui songerait à apporter une chandelle allumée pour
ajouter de l'éclat à la lumière
du soleil en plein midi ? et pourtant celui qui ferait ainsi pourrait
passer pour sage en comparaison de celui qui prétend aider Dieu par son
activité mal entendue.
Cependant quand Dieu, dans sa grande
miséricorde, ouvre un chemin,
la foi peut y marcher ; elle laisse la voie
de l'homme pour suivre celle de Dieu.
15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux
fils d’Israël, et qu’ils marchent.
Ce
n'est que quand nous avons appris à « demeurer tranquilles », que nous pouvons marcher effectivement en avant ;
autrement tous nos efforts n'auront d'autre résultat, que de
manifester notre folie et
notre faiblesse.
La vraie
sagesse consiste donc à « demeurer tranquilles », quelle que soit la difficulté
ou la perplexité dans laquelle on se trouve, à s'attendre uniquement à Dieu, qui certainement nous ouvrira un chemin ; et alors nous pourrons « marcher
» paisiblement et heureusement.
Il n'y a
pas d'incertitude quand c'est Dieu qui nous ouvre un
chemin ; mais
tout chemin de notre propre
invention, est un chemin de doute et d'hésitation.
L'homme, qui
n’est pas passé par la nouvelle naissance, peut
aller en avant avec une apparence
de fermeté et de décision, dans sa
propre voie ; mais l'un des éléments
les plus distinctifs, dans la
nouvelle création, c'est
la défiance de soi-même, avec la confiance en Dieu qui
y répond. C'est quand nos yeux ont vu la délivrance de Dieu, que nous pouvons marcher dans cette
voie ; mais
nous ne pouvons jamais la voir distinctement, avant d'avoir été convaincus de l'inutilité de nos
propres misérables efforts.
Il y a une force et
une beauté particulières dans l'expression : « Voyez la
délivrance de l'Eternel ! » (v.13)
Le fait même que nous sommes appelés à « voir » la délivrance de l'Eternel, prouve que la délivrance est une délivrance complète. Il nous
apprend que le salut est une œuvre
que Dieu a opérée
et révélée pour que nous la voyions et que nous en jouissions. Le salut n'est pas
en partie l'œuvre de Dieu, et
en partie celle de l'homme ; car
dans ce cas, il ne pourrait pas être appelé le salut
de Dieu (comparez Luc 3 v.6 : « … toute chair verra le salut de Dieu » ; Actes des Apôtres 28 v.28 : « … ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ;
et eux écouteront. »). Pour être le salut de Dieu, il faut qu'il
soit dépouillé de tout
ce qui est de l'homme ; et le seul résultat possible des efforts de l'homme, est d'obscurcir la vue du salut de Dieu.
15 … Que cries-tu à
moi ? Parle aux enfants d'Israël : qu'ils
marchent.
Moïse lui-même semble avoir
été amené à ne pas savoir que faire ; car l'Eternel lui demande : « Que cries-tu à moi ? ». — Moïse pouvait dire au
peuple : « Arrêtez-vous et voyez
la délivrance de l'Eternel », tout en présentant à Dieu les requêtes de
son âme en détresse, en criant à lui.
Toutefois,
il est inutile de crier lorsque
nous devrions agir, tout comme il est inutile
d'agir quand nous devrions attendre ; et cependant nous faisons toujours ainsi : nous essayons
de marcher quand nous devrions nous arrêter, et nous nous arrêtons quand nous devrions marcher.
Les Israélites pouvaient
bien se demander : « Où devons-nous
aller ? ». Une insurmontable barrière semblait mettre obstacle à tout mouvement en avant. Comment
traverser la mer ? Là était la difficulté. Jamais la nature n'aurait pu
résoudre cette question, cela est contraire aux lois de la nature ; mais nous pouvons être assurés que Dieu
ne donne jamais un commandement, sans communiquer en même temps les
moyens pour pouvoir d'obéir. L'état réel du cœur peut être mis
à l'épreuve par le
commandement, mais l'âme qui, par la grâce, est disposée à obéir, reçoit
d'en haut le pouvoir de le faire. L'homme, auquel Christ commanda d'étendre sa main sèche, aurait pu
naturellement demander : « Comment puis-je étendre une main sèche ? »
— mais il ne fit aucune question,
car avec le commandement, et de
la même source, vint le pouvoir pour obéir [Luc 6 v.10 (1*) ; comparez Luc 5 v.23-24 (2*); Jean 5 v.8 (3*) etc.].
(1*) « … il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue saine comme l’autre. »
(2*) « Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. »
(3*) « Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. »
16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et
fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec.
Ainsi aussi, pour Israël, avec
le commandement de marcher, vint l'ouverture
du chemin.
Là était le chemin
de la foi. La main
de Dieu ouvre la voie, pour que nous puissions y faire le premier pas, et la foi
ne demande pas autre chose.
Dieu ne donne jamais de direction pour deux pas à
la fois. Il
faut que nous fassions un pas; puis nous recevrons de
la lumière pour faire un autre pas, et notre cœur sera gardé ainsi dans une
dépendance continuelle de Dieu.
« Par la foi, ils
traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, … » (Hébreux 11 v.29).
Sans doute, la mer ne fut
pas partagée, dans toute son étendue, tout d'un coup : Dieu voulait conduire
son peuple par la « foi », non par la « vue ». On n'a pas besoin de foi, pour commencer un voyage dont on voit le chemin dans toute son étendue ; mais
il faut de la foi pour se
mettre en route quand on ne voit que le premier pas. La mer
s'ouvrait à
mesure qu'Israël marchait en avant, en sorte que pour chaque nouveau pas,
ils dépendaient de Dieu. Tel était le chemin dans lequel les rachetés de
Jéhovah s'avançaient, sous sa conduite. Ils passaient au travers des sombres
eaux de la mort, et il se trouva que « les eaux
leur servirent de mur à droite et à gauche »
et qu'ils passèrent « à sec »
(v.22).
« Ce que les Egyptiens ayant
essayé, ils furent engloutis » (Hébreux 11 v.29).
Les
Egyptiens ne pouvaient pas marcher dans ce chemin-là. Ils y entrèrent parce qu'ils ont vu
le chemin ouvert devant eux :
pour eux c'était
la vue et non la foi.
Quand on
essaie de faire ce que la foi peut seule accomplir, on ne rencontre que défaite et confusion.
Le chemin, dans lequel Dieu appelle son peuple
à marcher, est un sol que
l’homme naturel ne peut pas fouler.
« La chair et le sang
ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15 v.50)
L’homme naturel (la chair et le sang) ne peut pas
non plus marcher dans les voies de Dieu. La foi est le
grand principe caractéristique du royaume de Dieu, et elle
seule nous
rend capables de marcher dans les voies de Dieu.
« Sans la foi, il est
impossible de plaire à Dieu » (Hébreux 11 v.6).
Dieu est
hautement glorifié, quand nous marchons avec lui, avec les yeux bandés pour
ainsi dire (*), car c'est la preuve que nous avons plus de
confiance dans sa vue, que dans la nôtre. Si je sais que Dieu regarde pour moi,
je puis bien fermer les yeux, et cheminer tranquillement dans une sainte
assurance. Dans
les affaires de la vie humaine, nous savons que, quand une sentinelle ou une
garde est à son poste, les autres
peuvent dormir paisiblement.
(*) on
comprendra qu’il s’agit d’une image pour illustrer la pensée, il ne s’agit pas
de traverser la rue en fermant les yeux, ou traverser une route au feu rouge.
Une telle attitude serait « tenter Dieu » !
Voir les tentations au désert du Seigneur Jésus (Luc 4 v.5-8)
Combien
plus pouvons-nous nous reposer en toute sécurité, quand nous savons que :
« Voici, celui qui
garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas. L’Éternel est celui qui te
garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite. Le soleil ne te frappera pas
de jour, ni la lune de nuit. L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton
âme. L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à
toujours. » (Psaume 121 v.4-8)
19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël,
partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux
et se tint derrière eux ; 20 et elle
vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les
uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et
l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit.
Jéhovah se plaça exactement entre Israël et
l'ennemi ; il fut leur protection.
Avant que
Pharaon pût toucher à un seul cheveu d'Israël, il aurait fallu qu'il
traversât l’endroit même où était le Tout-Puissant, bien plus, outrepasser le
Tout-Puissant lui-même. Dieu se place toujours entre son
peuple et tout ennemi, en sorte
que :
« Aucun instrument
formé contre toi ne réussira » (Esaïe 54 v.17)
Il s'est
placé entre nous et nos péchés, et c'est notre privilège de le voir
entre nous et toute personne et toute chose, qui
pourraient être contre nous ; et ainsi
seulement nous trouvons à la fois la
paix du cœur et la paix de la
conscience.
Le croyant peut se mettre diligemment
et anxieusement à la recherche de ses péchés, mais il ne les trouvera plus : pourquoi
? Parce que Dieu est entre lui et eux. « Il a
jeté tous nos péchés derrière son dos » (*), et il fait en même temps luire
sur nous, qu'il a réconciliés, la
lumière de sa face.
(*) « … tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos. » (Esaïe 38 v.17)
De la
même manière, le croyant peut chercher ses difficultés et ne pas les
trouver, parce que Dieu est entre
lui et elles.
Si donc,
au lieu de nous arrêter sur nos péchés et nos peines, notre œil pouvait s'arrêter sur Christ,
plus d'une coupe amère en serait adoucie, plus d'une heure obscure en serait éclairée.
Mais nous faisons sans cesse l'expérience que le plus grand nombre
de nos épreuves et de nos chagrins, se compose de maux anticipés et de chagrins imaginaires, qui n'existent que dans notre propre esprit malade, parce
qu'il est incrédule.
Ains que celui qui lit
ces lignes puisse connaître
la paix solide de la conscience et du cœur, qui
résulte de ce qu'on
a Christ, dans
toute sa plénitude, entre soi et tous ses
péchés et toutes ses
peines.
19 … la colonne de
nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; 20 et elle vint entre le camp des
Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des
ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas
de l’autre de toute la nuit.
Il est à la fois solennel
et intéressant, de remarquer le
double aspect de la «
colonne », dans ce chapitre. « Elle était une nuée et une
obscurité »,
pour les Egyptiens, mais
pour Israël, « elle les éclairait de
nuit ».
Quelle
ressemblance avec
la croix de notre Seigneur Jésus Christ
! Cette croix a assurément aussi un double aspect.
Elle constitue le fondement de la paix du
croyant, et
elle confirme en même temps la
condamnation d'un monde
coupable. Le même sang qui purifie la conscience du
croyant, et lui
donne une parfaite
paix, souille
cette terre et en révèle le péché. La mission même du Fils de Dieu qui
enlève au monde le manteau qui cache son péché, et le laisse entièrement sans
excuse, revêt l'Eglise
d'un glorieux manteau de justice,
et remplit sa bouche de louanges
continuelles. Le même Agneau, qui
remplira de terreur, par la grandeur de son courroux, toutes les tribus et tous
les peuples de la terre, conduira doucement de sa
main, dans les verts pâturages et le long des eaux tranquilles, à toujours, le
troupeau qu'il a racheté par son sang (comparez Apocalypse 6 v.15-17,
avec 7 v.13-17) [*].
[*] « Apocalypse
Chapitre 6 … 15 Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et
les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre, se cachèrent
dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; 16 et ils disent aux montagnes et aux
rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui
qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; 17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? …
Chapitre 7 … 13
Et l’un des anciens répondit, me disant : Ceux-ci qui sont vêtus de longues
robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? 14 Et je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont
ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs robes et les
ont blanchies dans le sang de l’Agneau. 15
C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans
son temple ; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. 16 Ils n’auront plus faim et ils
n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur, 17 parce que l’Agneau qui est au milieu
du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Dieu
essuiera toute larme de leurs yeux. »
La fin de ce chapitre nous
montre Israël triomphant sur le bord de la mer Rouge, et les armées de Pharaon submergées dans ses eaux.
26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et
les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs
cavaliers. 27 Et Moïse étendit sa main
sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens
s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de
la mer. 28 Et les eaux retournèrent
et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était
entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec
au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à
leur gauche. 30 Et l’Éternel délivra
en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens
morts sur le rivage de la mer. 31 Et
Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ;
et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son
serviteur.
L'événement prouva donc, que les craintes des Israélites, et les discours orgueilleux des Egyptiens, étaient également dépourvus
de fondement. L'œuvre glorieuse de Jéhovah avait anéanti
et les uns et les autres. Les mêmes eaux qui servaient de mur aux rachetés de Jéhovah servirent de tombeau à Pharaon :
ceux qui marchent par la foi trouvent un chemin pour y
marcher, tandis que ceux qui essaient d'y marcher, y
trouvent un tombeau. C'est une vérité solennelle, que n'affaiblit en
aucune manière le fait, que Pharaon agissait en opposition ouverte et positive à la volonté de Dieu, alors qu'il « essaya » de passer la mer Rouge
: il sera toujours vrai que ceux qui veulent imiter les actes de la foi, seront
confondus.
Heureux ceux qui peuvent, quelque faiblement que ce soit, marcher
par la foi ! Ils suivent un sentier de bénédictions indicibles, un
sentier qui, bien qu'il puisse être marqué par des fautes et des infirmités, a
néanmoins été commencé en Dieu, se poursuit en Dieu, et se terminera en lui.
Puissions-nous tous entrer davantage dans la divine réalité, la tranquille
élévation, et la sainte indépendance de cette voie.
Nous ne quitterons pas
cette riche portion du livre de l'Exode, sans rappeler un passage dans lequel
l'apôtre Paul fait allusion à « la
nuée et à la mer ».
1 Corinthiens - Chapitre 1 - 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont
tous été sous la nuée, et que
tous ils ont passé à travers la mer,
2 et que
tous ils ont été baptisés
pour Moïse dans la nuée et dans la
mer, 3 et que tous ils ont mangé
la même viande spirituelle, 4 et que tous
ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils
buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. … 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, … »
Ce passage
renferme un enseignement profond
et précieux pour le chrétien.
C’est ainsi que, nous
apprenons d’une autorité divine, la Parole de Dieu, comment interpréter le sens
du baptême d’Israël « dans la nuée et dans la mer ».
Cet enseignement utilisant ce « type », ou image, afin d’en retirer
un enseignement à la fois profond et pratique.
C’est à
partir de ce moment, ce baptême dans la nuée et dans la mer, de l’autre côté de
la Mer Rouge, qu’Israël commence son pèlerinage à travers le désert ! Il
était passé par ce baptême « pour Moïse », ici image de la personne du Seigneur Jésus, Celui qui est amour a fait provision de « viande
spirituelle » et de
« breuvage spirituel ».
En d'autres termes, ils
étaient, sous forme imagée, un peuple mort à
l'Egypte, et à tout ce qui en faisait partie.
La nuée et la mer étaient pour eux, ce que sont pour nous la croix et la tombe de Christ.
La nuée les mettait à l'abri de
leurs ennemis, la mer les
séparait de l'Egypte. De la
même manière la croix nous
met à l'abri de tout ce qui pourrait être contre nous, et nous
sommes placés de l'autre côté
de la tombe de
Jésus ! C'est à
partir de ce point, à la sortie de la tombe de Jésus (1*) que nous commençons notre voyage à travers le désert qu’est le monde pour l’authentique
chrétien. C’est aussi à partir de ce
point, que nous commençons à goûter
la manne céleste (2*), et à boire de l'eau (3*) qui découle du « rocher spirituel », tandis que, peuple voyageur,
nous cheminons vers cette terre du repos dont Dieu nous a parlé.
(1*) c’est ce qu’enseigne la Parole de Dieu,
par la plume de Paul : « … si nous avons été identifiés
avec lui dans la ressemblance de sa
mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa résurrection ; … » (Romains 6 v.5)
(2*) la manne est une image de la nourriture
spirituelle que le croyant goûte lorsqu’il considère la perfection du Seigneur
Jésus, qui a dit « Moi, je suis le pain
descendu du ciel » (Jean 6 v.41)
(3*) l’eau est une image de la Parole de Dieu, la Parole qui sort de la bouche du Seigneur Jésus, de ce « rocher était le Christ » (1 Corinthiens 1 v.4)
La traversée de la mer Rouge a lieu à
la sortie d’Egypte, et à l’entrée dans le désert (Exode 14), et la traversée du Jourdain a lieu
à la sortie du désert et à l’entrée du pays de la promesse (Josué 3)
L'un et
l'autre de ces événements ont leur antitype (*) dans la mort de Christ.
(*) « antitype » veut dire ce qui représenté par le « type », ou par l’image
Dans la traversée de la mer Rouge, nous voyons la séparation
d'avec l'Egypte, tandis que dans
la traversée du Jourdain, nous voyons l'introduction dans la terre de Canaan.
Les
croyants ne sont pas seulement
séparés de ce présent siècle mauvais par la croix de Christ, mais Dieu les
a fait sortir vivifiés de la tombe de Christ, « … nous a ressuscités ensemble,
et nous a fait asseoir ensemble
dans les lieux célestes dans
le christ Jésus … » (Ephésiens 2 v.6).
NB : « les lieux célestes » sont pour l’authentique chrétien, ce qu’était la terre de Canaan, la terre de la promesse pour les Israélites.
Ainsi,
bien qu'environnés des choses de l'Egypte (le domaine de Satan), ils sont,
quant à leur expérience actuelle, dans le désert (le monde), et en même temps
ils sont portés, par l'énergie de la foi, au lieu où Jésus est assis à la
droite de Dieu.
Le
croyant n'a pas seulement reçu
le pardon de tous ses péchés , mais
encore, il est, de fait, associé
à un Christ ressuscité dans les cieux. Il n'est pas
seulement sauvé par Christ,
mais uni à lui pour toujours. Rien moins que cela n'aurait pu satisfaire les affections de Dieu, ou
effectuer ses desseins à l'égard de l'Eglise.
Avez-vous
pu comprendre les messages contenus dans ce texte ? (*) Si vous les avez compris, les croyez-vous ?
Si vous les croyez, font-ils partie de votre vie pratique en les réalisant
quotidiennement ? En avez-vous goûté la puissance ?
(*) Si vous avez une question sur ce que vous n’avez pas compris, vous pouvez la poser par mail à l’adresse : bible@beauport.eu
La réalité de ce qui est
exposé dans ces lignes, ne dépend en rien de leur manifestation d’une manière
quelconque par nous-mêmes, ou de ce que nous les réalisions ou les comprenions,
mais du « PRECIEUX SANG DE CHRIST »,
qui a effacé
tous nos péchés, et posé le fondement de l'accomplissement de tous les conseils de Dieu (*) à notre égard. C'est en cela qu'est le
vrai repos pour tout cœur brisé et pour toute conscience chargée.
(*) « les
conseils de Dieu » veut dire, tout ce que Dieu a établi depuis les
temps les plus reculés, et qu’il accomplira ! Le plus grand de ces
conseils a été de donner son Fils unique, comme nous le lisons « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Peut-être que, toi, qui lis ces lignes, tu as
une vie avec un caractère religieux, mais tu n’es pas né de nouveau, alors
toutes ces choses te paraissent un peu étranges, mais elle ne
le resteront plus, si tu passes par une vraie conversion. Si tu ne sais
pas ce qu’est une vraie conversion, voici une page qui te l’expliquera, il
s’agit du message n°1, intitulé « Qu’est
qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce
qu’un vrai croyant ? ». En voici l’adresse :
http://msgfacebook.beauport.eu/Messages/MSG_0001.html