Comment le chrétien exerce-t-il
le contrôle de soi ?
Ce message s’inspire
de la publication « La tempérance ou la domination de soi-même - 2 Pierre 1: 6
» parue dans le Messager
Evangélique de 1864.
CONTENU
«
La tempérance » dans le sens de « la maîtrise de soi »
Comme être capable de
dominer ce « moi » ?
Le contrôle de soi
quant aux pensées, à la langue et au caractère
Qu’en est-il de mon
caractère ?
3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la
piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et par la
vertu, 4 par lesquelles il nous a
donné les très-grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous
participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le
monde par la convoitise… ; 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout
empressement, joignez à votre foi, la vertu ;
et à la vertu, la connaissance ; 6
et à la connaissance, la tempérance
; et à la tempérance, la
patience ; et à la patience, la piété ; 7
et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour
; 8 car, si ces choses sont en vous
et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui
regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne
voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. 10 C’est pourquoi, frères,
étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en
faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et
Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
L’apôtre Pierre nous exhorte dans cette lettre
par une liste de manifestations de la nature divine, s’enchaînant les unes et
les autres.
Cette méditation se concentre sur une de ces
manifestations de la vie divine du croyant, dont il est important d’en
comprendre le sens. Ce terme est « la tempérance » (*).
(*) Le dictionnaire « Le Petit Robert » donne la définition suivante : « mot vieilli et utilisé dans la langue savante dans le sens de 1. Modération dans tous les plaisirs des sens 2. Modération dans le boire et le manger »
Cette expression que nous trouvons dans le
passage repris plus haut a un sens beaucoup plus large que celui que lui donne
le langage courant d’aujourd’hui. La « tempérance » est généralement
comprise comme une habitude de modération dans divers domaines, tels que le
boire et le manger. Le dicton « à user avec modération » est bien
connu.
De fait il
faut étendre son sens à « la domination ou maîtrise de soi ». C’est
la caractéristique donnée à quelqu’un qui se domine lui-même habituellement et
est capable de se gérer.
Cette vertu est prônée de
nos jours et de nombreuses techniques du monde de la psychologie sont
présentées en vue de l’acquérir. On retrouve ces techniques dans le domaine du
management moderne des entreprises. Il est cependant important de noter que ces
techniques sont empruntées au yoga et autres religions orientales comme le
bouddhisme, qui ont de nos jours de plus en plus d’influence, même chez des
chrétiens, qui en utilisent la technique dans un prétendu but
d’évangélisation ! Il est important d’avertir les vrais croyants, que ces
techniques sont subtilement basées sur le
développement du « moi »
dans le but de trouver sa propre satisfaction et d’en faire admirer l’effet
parmi ses semblables ! Il s’agit là d’une contrefaçon dont Satan en
maîtrise l’art !
Il n’en est
pas moins vrai que savoir se gouverner soi-même est en effet une grâce rare et
magnifique, qui étend son influence bénie sur toute la vie, sur le caractère et
sur la conduite tout entière. Cette grâce n'agit pas seulement sur un ou deux,
ou sur un certain nombre de penchants égoïstes, mais
sur le moi
(*), dans toute l'acception de ce mot si intelligible et si odieux.
(*) le lecteur comprendra que ce « moi » est l’expression de ce que je suis en tant qu’homme naturel, fils d’Adam, la Parole de Dieu l’appelle le vieil homme de l’authentique chrétien !
D’une manière générale, un
grand nombre de personnes regardent avec mépris un gourmand ou un ivrogne. Mais
ces personnes manquent elles-mêmes, à chaque instant, de cette grâce de la
tempérance ou de la maîtrise de soi.
Sans aucun
doute, les excès dans le manger et dans le boire, méritent d'être rangés parmi
les formes les plus viles et les plus dégradantes de l'égoïsme, qui sont les
fruits les plus amers que produit ce moi, comparé à un arbre dont les rameaux
ne manquent pas de s’étendre dans tous les domaines possibles de la vie !
Il s’agit bien de l’arbre dans son ensemble, racine tronc, branches et toutes
les ramifications. Il ne s’agit pas d’une branche particulière qui serait
mauvaise. Il ne s’agit pas non plus d’un fruit particulier d’une branche. Il
s’agit bien de tout l’arbre y compris ses fruits.
Ceci étant dit, il ne suffit pas seulement de juger le moi quant
celui-ci est en activité, et manifeste
des fruits, mais la maîtrise de soi, exige de le tenir en bride et de le dominer, afin
qu’il n’agisse pas en
portant du fruit !
Mais, tu me poseras la
question de savoir comment pouvons-nous dominer le moi et nous gérer nous-mêmes
?
La réponse, Dieu en soit
béni, est simple :
« Je puis toute chose
en
Celui qui me fortifie
» (Philippiens 4
v.13).
L’authentique chrétien a
reçu le salut en Christ ! Mais en quoi consiste ce merveilleux salut ?
Que renferme-t-il dans tous ses effets pour l’âme ?
Beaucoup d’authentiques
chrétiens répondront qu’il consiste en la délivrance de la colère à venir, dans
le pardon de nos péchés, et en l'assurance que nous échapperons aux tourments
de l'étang de feu et de soufre ! Ces privilèges sont certainement très
précieux, mais cette liste est-elle complète ? Eh
bien NON, elle n’est pas complète, car le salut est bien plus que cela !
Le salut
implique en plus, la purification
du cœur par la foi, la possession
pleine et entière, de Christ,
comme notre « sagesse », notre « sanctification », notre « justice » et notre « rédemption
»
(*)
(*) la « rédemption » est l’acte de racheter. L’homme s’est vendu à Satan lors de la chute dans le jardin d’Eden. Par l’œuvre de la croix, l’authentique croyant, a été racheté de la main de Satan, l’ancien maître, par Dieu, au prix du sang de Christ ! C’est dans le même sens que racheter une maison que l’on aurait précédemment vendu.
« … vous êtes de lui
dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu,
et justice, et sainteté, et rédemption, … » (1 Corinthiens
1 v.30).
Christ nous a
été fait «sagesse», pour nous conduire hors des
sentiers ténébreux et trompeurs du péché, dans les sentiers de la
paix et de la lumière du ciel, il nous a été fait «justice», afin que nous soyons justes devant la face d'un Dieu saint;
«sanctification», afin de nous mettre à part pour Dieu et de nous rendre pratiquement
saints dans toutes nos voies; et «rédemption», pour nous délivrer à jamais de toute la puissance de la mort, et
nous donner l'entrée dans les demeures éternelles de la gloire.
Ainsi donc « l'emprise
sur nous-mêmes » est une conséquence
du salut que nous avons en
Christ, un résultat de cette participation
à la vie du Christ ressuscité, dont la grâce divine nous a fait don.
Il faut nous garder soigneusement
de considérer le salut sous le point de vue étroit et égoïste, sous lequel il
est souvent présenté et auquel nous ne sommes que trop disposés à le
restreindre. Il faut, au contraire, chercher
à le saisir dans toute sa plénitude.
Le salut s'étend
depuis éternité passée (1*), dans les conseils de Dieu,
jusqu’à l’éternité avenir (2*), la nouvelle création, qui est
éternelle ! Le salut embrasse, dans son cours puissant, tous les détails
de la vie journalière.
(1*) « … il nous a élus en lui avant la fondation du monde, … » (Ephésiens 1 v.4)
(2*)
« … je vis un nouveau ciel et
une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en
étaient allés, et la mer n’est plus. … Voici, l’habitation de Dieu est avec les
hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même
sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la
mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les
premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône dit :
Voici, je fais toutes choses
nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et
véritables. (Apocalypse 21 v.1-5)
« … selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. » (2 Pierre 3 v.13)
Je n'ai aucun
droit de parler de salut pour
mon âme dans l'avenir, si je refuse d'en reconnaître
et d'en manifester la portée sur ma conduite dans
le temps présent.
L’authentique chrétien est délivré,
non seulement de la culpabilité
et de la condamnation du péché, mais encore, et tout aussi pleinement, du pouvoir, de la pratique et de l'amour du péché.
Non pas que la
chair, puissance vitale du vieil homme, ne soit plus en lui, et qu’il ne soit
pas sujet à broncher de mille manières, mais, en tant que vieil homme, il
est mort au péché, et en tant que nouvel
homme, il est vivant à Dieu
dans le Christ Jésus :
« … sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé,
pour que nous ne servions plus le
péché. (*)» (Romains 6 v.6)
« … Car celui qui est mort est justifié [ou quitte,
libre] du péché. (*) » (Romains 6 v.7)
« … instruits en lui
selon que la vérité est en Jésus : c’est-à-dire, en ce qui concerne votre
première manière de vivre, d’avoir
dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises
trompeuses, et d’être renouvelés dans
l’esprit de votre entendement, et d’avoir
revêtu le nouvel homme, créé
selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité. » (Ephésiens 4
v.21-24)
« … ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions
et ayant revêtu le nouvel homme
qui est renouvelé en connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé, … où
Christ est tout
et en tous. » (Colossiens 3
v.9-11)
(*) il s’agit du péché, à savoir la racine qui produit des actes appelés péchés, et non pas les actes eux-mêmes
NB. Le vieil homme est l’être moral, dont la puissance vitale est la chair, il ne peut que répondre qu’aux seules sollicitations du péché. Pour la foi, ce vieil homme est moralement mort à la croix ! Le nouvel homme, est l’être moral qui naît de Dieu, lors de la nouvelle naissance. Il porte les caractères moraux de celui qui l’a créé. Sa seule puissance vitale est le Saint Esprit ! Il appartient à la nouvelle création, étant lui-même une nouvelle création !
Etant mort et
ressuscité avec Christ, l’authentique chrétien, par la puissance du Saint Esprit, mortifie (*) ses membres qui sont sur la terre.
Il dépouille le vieil homme et revêt le nouvel homme, créé selon Dieu en
justice et en sainteté.
(*) mortifier signifie tenir ces membres (les organes qui produisent des actes, comme la bouche, l’oreille, la main, le pied, etc. …) dans le même état que ceux d’un homme mort, tel que l’authentique croyant est, en tant que vieil homme. Il ne s’agit pas, par sa propre puissance, arracher toutes les manifestations que la chair, puissance vitale du vieil homme, commencerait à faire germer !
« … Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du
monde … » (Colossiens 2
v.20) « … Si donc vous avez
été ressuscités avec le Christ, … car vous êtes morts, et votre vie est cachée
avec le Christ en Dieu. » (Colossiens 3
v.1-3) « Mortifiez donc vos
membres qui sont sur la terre, … » (Colossiens 3
v.5)
Tel est le «
salut », qui est en Christ, et telles en sont les conséquences pratiques.
En présentant maintenant
quelques observations sur le sujet de « la domination de soi-même », nous nous
occuperons successivement de ces trois choses : les pensées, la langue et le caractère.
La méditation n’a de sens que pour un lecteur qui est
né de nouveau, qui est passé par une vraie conversion (*) !
Si cela n’était pas ton cas, il est urgemment impératif que tu lises le message
sur ce qu’est une vraie conversion (*) et qu’ainsi tu trouves le seul chemin véritable et
vivant : « Crois au Seigneur Jésus Christ, et tu seras sauvé toi
et ta maison » (Actes des
Apôtres 16 v.31). Mets toute ta confiance en Lui et tu seras, en
sûreté comme Il l'est Lui-même.
(*) voir le message n°1, intitulé « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? », et dont l’adresse est : http://msgfacebook.beauport.eu/Messages/MSG_0001.html
Nous nous occuperons donc en
premier lieu de mes « pensées » et du contrôle que je dois habituellement
exercer sur elles.
Quel est l’authentique chrétien qui oserait prétendre n’avoir
jamais souffert de mauvaises pensées, ces visiteuses importunes qui viennent
troubler, jusque dans nos retraites les plus profondes, le repos de nos esprits
qui, si souvent, obscurcissent notre atmosphère, et nous cachent la vue claire
et libre de la gloire du ciel.
Les mauvaises
pensées sont réellement haïssables, et doivent être jugées, condamnées et
rejetées. Quelqu'un a dit
en parlant de ce sujet : « Je ne puis
empêcher les oiseaux de voler autour de moi, mais je puis empêcher qu'ils se
posent sur moi ». Pareillement,
je ne puis empêcher les mauvaises pensées de naître dans mon esprit, mais, par la
puissance du Saint Esprit, en tant que nouvel homme, je peux leur refuser un
abri, les empêcher de s'y loger !
Mais comment puis-je
gouverner mes pensées ?
Par moi-même, je ne le peux pas plus que je ne peux effacer
mes péchés,
ou créer un monde.
Qu'ai-je donc à faire ? Regarder
à Christ ! C'est
là le seul et
vrai secret de « l'emprise sur soi-même ».
Christ peut non seulement
me préserver d'accueillir les mauvaises pensées, mais il peut aussi empêcher
qu'elles ne s'élèvent en moi. Je ne peux rien faire, ni pour me préserver de leur accueil, ni les
empêcher de s’élever en moi ! Lui seul peut tout !
Lorsque la vie divine agit en moi, que le courant de la pensée spirituelle et du sentiment
est profond et incessant, que les affections du cœur sont puissamment concentrées
sur la personne de Christ, des pensées mauvaises ne viennent pas me tourmenter. Ce n'est que
lorsque je me laisse envahir par la
paresse spirituelle, que les
mauvaises pensées, cette race
impure, — arrivent sur moi comme des eaux qui débordent ! Mais encore dans ce cas, ma seule
ressource est
de regarder directement à Christ.
Je pourrais aussi bien tenter
de lutter contre les armées déchaînées de l'enfer, que d'essayer de combattre
contre une horde de mauvaises pensées. Mon unique refuge est Christ.
« … christ Jésus, qui nous
a été fait sagesse de
la part de Dieu, et justice, et sainteté,
et rédemption, … » (1 Corinthiens
1 v.30).
« Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. » (Philippiens 4
v.13)
« C’est pourquoi aussi
Dieu l’a haut élevé et lui a donné un
nom au-dessus de tout nom, afin qu’au
nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes,
et terrestres, et infernaux,
… » (Philippiens 2
v.9-10)
Je peux donc lire qu’il m’a
été fait « sainteté », et que par Lui je peux toutes choses. Il me suffit pour
cela d’invoquer le nom de Jésus contre ces pensées qui m’assiègent, et
certainement il me délivrera entièrement et immédiatement ; Il
remplira mon âme de Lui et des choses du ciel.
De toutes
manières, le meilleur moyen d'être
garanti du mal, c'est d'être occupé
de ce qui est bien. A
l’image d’une eau sortant d’une source, quand
le courant de la pensée tend positivement vers le ciel, quand il est profond et bien établi,
sans détours et sans lacunes, l'imagination et le sentiment, surgissant par
l'Esprit des
sources profondes de l'âme, suivront le lit de ce fleuve d’une manière
naturellement divine. Voilà la meilleure et unique voie.
(*) voir Philippiens
2 & 3
A condition de
faire nôtre ce que nous venons d’être enseignés par la Parole de Dieu, notre
propre expérience ne pourra que nous le démontrer.
« 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies,
toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes,
toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes
les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque
louange, — que ces choses occupent vos pensées : 9 ce que vous avez et appris, et reçu,
et entendu, et vu en moi, — faites
ces choses, et le Dieu de
paix sera avec vous. » (Philippiens 4
v.8-9)
Quand
notre cœur n'est occupé que de Christ, en qui est la
substance de toutes ces choses, énumérées au verset 8, nous jouissons d'une paix profonde, que les
mauvaises pensées ne troublent pas !
C'est cela la vraie maîtrise de soi-même.
NB :
Il ne s’agit pas de mysticisme,
ce qui serait la manifestation de l’aspect
très religieux de la chair ! L’authentique chrétien reçoit du
Seigneur la capacité, de réaliser ces choses, aussi lorsqu’il est en train de
travailler, et en se concentrant intellectuellement sur son travail,
l’accomplissant comme pour le Seigneur, ce qui fait partie des « choses de bonne renommée »,
et en obéissance au Seigneur. « Quoi
que vous fassiez, faites-le de cœur, comme
pour le Seigneur et non pour les hommes, … » (Colossiens 3 v.23)
La langue, ce membre si petit, mais si
important, produit tant
de bien et aussi
tant de mal !
De cet
instrument, nous savons tirer des accents pleins de tendre et douce sympathie, et des
paroles d'amer sarcasme et de brûlante haine ! Combien
alors est précieuse la
grâce de la domination de soi-même, lorsqu'elle est appliquée à un pareil membre !
Un instant suffit à la langue pour
faire un mal que des années ne peuvent
réparer. Que ne donnerait-on pas
souvent pour effacer des paroles qu'on a proférées légèrement !
Ecoutons ce que dit l'apôtre
:
« … Si quelqu’un ne
faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi
tout le corps en bride. Voici, nous mettons les mors des chevaux dans leurs
bouches, pour qu’ils nous obéissent, et nous dirigeons çà et là leur corps tout
entier. Voici, les navires aussi, qui sont si grands et qui sont poussés par
des vents violents, sont dirigés çà et là par un très-petit gouvernail, où que
ce soit que le veuille l’impulsion de celui qui les gouverne. Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle
se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt
allume-t-il ! Et la langue est un feu.
La langue, un monde d’iniquité, est établie
parmi nos membres (*) ; c’est
elle qui souille tout le corps, et enflamme
tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. Car toute
espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se
dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; mais pour la langue, aucun
des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. » (Jacques 3 v.2-8)
(*) un des membres dont parle Colossiens 3 v.5 « Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre », pour que cet organe soit alors au service du nouvel homme, par la puissance du Saint Esprit, dont le corps mortel est le temple !
Qui peut gouverner la langue ? Nul
homme n'en est capable, j’en suis donc tout-à-fait
incapable !
Mais qui peut le
faire ? C’est Christ, et lui seul qui peut le faire !
Pour
cela, il me suffit de
seulement regarder à Lui, avec la foi, avec le sentiment aussi bien de mon
incapacité que de sa
toute-puissance,
et c’est dans ma propre faiblesse,
que sa force s'accomplira.
« … car quand je suis
faible, alors je suis fort. » (2 Corinthiens
12 v.10)
Nous pourrions aussi bien
chercher à arrêter les eaux de la mer, ou le torrent de la montagne que
de vouloir nous-mêmes gouverner notre langue. Que
de fois, quand nous souffrions des suites d'une parole inconsidérée,
n'avons-nous pas pris la résolution de mieux tenir en bride désormais « ce
membre » ingouvernable ! Mais,
hélas ! nos résolutions s'évanouissaient comme la nuée du matin, et il ne nous
restait qu'à rentrer en nous-mêmes et à pleurer sur notre déplorable faiblesse.
Et pour quelle la
raison en était-il ainsi ?
Uniquement
parce que nous entreprenions cette œuvre avec
notre propre force, ou du moins sans
le sentiment assez profond
et assez réel de notre
entière faiblesse. C'est
de là que viennent toutes les chutes.
Il
faut que nous nous tenions près de Christ,
comme l'enfant se tient près de sa mère ; non pas qu'en faisant ainsi, nous en
ayons quelque mérite, — mais c'est
en nous tenant près de Christ et en
nous attendant à Lui,
et ainsi seulement, que
nous parviendrons à tenir en bride
notre langue.
Souvenons-nous toujours de
ces paroles solennelles l’apôtre Jacques :
« Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride,
mais séduise son cœur, le
service religieux de cet homme est vain. » (Jacques 1
v.26).
Cette
déclaration convient singulièrement au temps présent, où il se dit tant de
choses vaines et où tant de langues sont sans frein. Que Dieu nous donne d'y
prêter l'oreille pour que notre conduite tout entière porte l'empreinte de son
influence.
NB : nous avons bien compris qu’il s’agit bien de retenir sa langue pour propager le mal, ou de diffuser des doctrines étrangères, mais non pas se taire, alors qu’il faudrait parler pour apporter le bien, pour apporter la saine doctrine ou dénoncer le mal ! L’homme naturel, ou le vieil homme quand il est en activité, parle quand il devrait se taire et se tait lorsqu’il devrait parler !
Le
nouvel homme se tait pour ne pas répandre le mal, mais il ouvre sa bouche pour
diffuser le bien, et pour aussi défendre la saine doctrine lorsque celle-ci est
mise en pièce par des faux docteurs !
Le « caractère »
est étroitement lié à « la langue » et aux
« pensées » !
Quand
la source de la pensée est
l'Esprit, et que le courant est céleste, la langue
n'est qu'un agent actif pour le bien,
et « la disposition de l'âme » sera paisible et tranquille. Christ, habitant dans le cœur
par la foi, domine toutes choses.
Sans lui rien n'a de
valeur.
On rencontre des personnes,
ayant certaines prédispositions de caractère naturel à être plutôt calmes,
réservées et humainement aimables (*), ou ayant appris certaines techniques, pour se donner
une certaine apparence, se montrant stoïques. Si même je possédais et
manifestais le même trait de caractère, je pourrais cependant ignorer
complètement ce qu'est « la tempérance » ou « la maîtrise sur soi-même », dont
parle l'apôtre Pierre.
(*) C’est souvent le naturel de ces personnes qui se manifestent, elle se tairont peut-être pour ne pas diffuser le mal, par crainte de ce que d’autres pourraient leur reprocher, mais se taisent de la même manière lorsqu’il faut s’exprimer pour contrer le mal ! C’est tout simplement la chair !
Cette « tempérance » ou
« maîtrise de soi » est fondée sur la « foi », tandis que le
calme stoïque des sages selon le monde est basé sur le principe de la philosophie,
qui est tout à fait opposé à celui de
la foi !
Il ne s’agit donc pas de prédispositions humaines du
caractère naturel, ni de techniques apprises, mais de ce que l’Esprit Saint produit dans le nouvel homme,
manifestant ainsi la vie divine et éternelle !
Il ne faut pas que nous oubliions qu'il est dit
:
« … joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; 6 et à
la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la
patience, la piété ; 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à
l’affection fraternelle, l’amour … »
(2 Pierre 1
v.5-7)
La foi vient en
premier lieu
Car la foi est le seul lien qui unisse le cœur à Christ, la source vivante de toute puissance.
Possédant Christ, et demeurant
en Lui, en tant que nouvel homme (*), nous sommes rendus capables de « joindre à la foi, la vertu, la
connaissance, la tempérance, la patience, la piété, l'affection fraternelle,
l'amour ».
(*) rappelons que le nouvel homme, c’est Christ en moi : « … je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 v.20)
Tous ces fruits précieux sont l'effet de notre
association à Christ et de notre
demeure en Lui. Mais par moi-même
je ne puis pas davantage gouverner la disposition de mon
âme, mon caractère, que ma langue ou mes pensées,
et si j’essaie, je suis sûr de tomber
à chaque instant.
Un philosophe, sans Christ, manifestera
peut-être plus d'emprise sur lui-même, sur sa langue et son caractère, qu'un
chrétien, si celui-ci ne demeure pas en Christ. Mais il n'en serait pas ainsi, si le chrétien regardait simplement à Jésus.
Si l'ennemi prend le
dessus, c'est qu'on manque en ce point essentiel.
Le
philosophe qui n'a pas Christ réussit en apparence dans
l'œuvre si importante du gouvernement de soi-même, mais
il n'en est que plus aveugle quant à la réalité
de sa condition devant Dieu
et entraîné plus sûrement vers la perdition.
Satan se réjouit quand il peut faire trébucher et
tomber un chrétien, afin qu'il trouve ainsi une occasion de blasphémer le saint nom de Christ.
Cher ami et
lecteur chrétien de ce message, souvenons-nous, toi et moi, de ces choses !
Regardons à Christ, afin
d'apprendre à posséder nos âmes, à gouverner nos pensées, notre langue, notre
caractère.
« … pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, … si ces choses sont en vous et
y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui
regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; car celui en qui ces
choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la
purification de ses péchés d’autrefois. »
(2 Pierre 1
v.5-9).
Il est
essentiel de peser l'importance de la chose à tous égards ! Cette
déclaration de l'apôtre est bien sérieuse ! Il est si facile de tomber dans
un état d'aveuglement et de sommeil spirituel, et aucun degré de connaissance, soit
de la doctrine, soit de la lettre de l'Ecriture, ne
peut préserver l'âme de cette affreuse condition !
Il n'y a que la connaissance de
notre Seigneur Jésus Christ qui nous profite ; et cette connaissance doit
croître en nous, en ce que « y apportant tout empressement »,
nous « joignions à notre foi » les dons divers de la grâce,
que l'apôtre rappelle dans le passage si éminemment pratique qui nous occupe.
C’est pourquoi, frères,
étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne
faillirez jamais ; car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de
notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée. (2 Pierre 1
v.10-11)
Les derniers messages diffusés rappellent, sous
des angles légèrement différents, ce fait mis en évidence dans ce message
n°175, que lors de la nouvelle naissance, la croix de notre Seigneur Jésus a
mis à mort, notre vieil homme, ce que nous sommes moralement en tant que fils
d’Adam, homme naturel dont la puissance vitale est la chair, qui n’a pas
d’autre désir que le péché, la racine innée dans l’homme et qui produit des
actes appelés péchés ! Si le chrétien authentique est d’un côté, mort avec
Christ, il est aussi ressuscité avec Christ, en tant qu’homme nouveau, dont la
seule puissance est le Saint Esprit !
C’est seulement dans la communion avec le Père
et le Fils, que l’authentique chrétien est capable de répondre à la volonté de
Dieu, le nouvel homme agissant par le Saint Esprit, tenant dans la mort le
vieil homme, rendant sa puissance vitale et le péché inopérant.
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