La conversion du brigand, compagnon de Jésus crucifié !

Ce message s’inspire de l’étude de l’Evangile selon Luc 23 de J.N. Darby.

Fait suite au message n°179 intitulé « Les deux brigands sur la croix ! »

 

Evangile selon LucChapitre 23 – … 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui avec eux, disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.

39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus (*) l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.

(*) ou : suspendus (à une croix).

Cher ami, lecteur de ce message, il est important de te plonger dans la scène que décrivent ces quelques versets !

Réalises-tu que celui qui était sur cette croix était le roi des Juifs ! Il est bien abaissé, au point qu’un malfaiteur pendu à ses côtés pouvait même l’outrager !

Mais c’est l’amour de Dieu, l’amour de Jésus, pour toi et pour moi, qui l’a placé là, pour le salut éternel et présent des âmes, comme cela se manifeste dans le moment même, en la personne de l’un des brigands !

Les paroles insultantes par lesquelles on reproche au Sauveur de ne pouvoir se délivrer lui-même de la croix, trouvent leur réponse dans la conversion de l’un des deux malfaiteurs qui doit aller rejoindre Jésus ce jour-là même dans le paradis.

Ce récit met en évidence de manière très frappante un changement, un nouvel ordre de choses tout-à-fait différent !

« Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. » (v.37)

Le roi des Juifs, sous la déclaration de ceux-ci, n’est en effet pas délivré ; il est crucifié : cela signifie aussi que c’est la fin des espérances de ce peuple.

Mais, si c’est la fin d’une chose, c’est aussi le point de départ d’un nouvel ordre de choses, car en même temps un pécheur grossier, converti par la grâce sur le gibet même, va droit au paradis : une âme est éternellement sauvée.

Dans ce nouvel ordre de choses, il n’est plus question du royaume, comme on voit, mais une âme hors du corps dans le bonheur avec Jésus.

On peut remarquer ici comment la présentation de Christ met en action la méchanceté du cœur humain. Dans l’ordre normal des choses, jamais un malfaiteur ne se serait moqué ou n’aurait adressé des reproches à l’un de ses compagnons d’infortune, pendu comme lui-même sur une croix. Mais à partir du moment où Christ se trouve là, c’est bien cela qui se passe : « N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ».  

Mais la scène n’en reste pas là, car la puissance de Dieu se manifeste d’une manière très touchante pour la foi ! L’autre malfaiteur, contrairement au premier, ne résiste pas à cette puissance qui lui fait découvrir de manière merveilleuse, qui est l’homme Christ Jésus, le Roi des Juifs !

On trouve chez ce malfaiteur tous les signes de la conversion et de la foi la plus remarquable.

La crainte de Dieu, le commencement de la sagesse, est làune conscience droite et énergique. Faisant bien la différence entre ce que subit le Seigneur Jésus, et eux, les deux malfaiteurs : « nous y sommes justement » !

Il reconnait Jésus, cloué comme lui-même sur la croix, comme SEIGNEUR !

Il reconnait la parfaite justice sans péché de Jésus que ce pauvre pécheur témoigne être le Seigneur, alors que ses propres disciples l’ont abandonné et renié.

Remarque bien que tout cela a lieu dans le moment où il n’y avait aucun signe de la gloire ni de la dignité de la personne de Jésus, dans le moment où les hommes ne voyaient dans celui-ci qu’un être semblable au brigand, et où son royaume n’était qu’un sujet de moquerie dans la bouche de tous.

Il est manifeste que ce pauvre malfaiteur est enseigné de Dieu. Alors tout lui devient clair.

Il est aussi certain que Christ aura le royaume, que s’il régnait actuellement en gloire. C’est la certitude de Sa foi, manifestement un don de Dieu, croyant ce que Dieu lui-même lui a enseigné. 

Tout son désir est que Christ veuille se souvenir de lui alors ; et de quelle confiance en Christ il témoigne par la connaissance de Sa personne, malgré son crime qu’il avoue !

Cela montre combien Christ remplissait son cœur, et comment sa confiance dans la grâce, par sa clarté, faisait disparaître la honte humaine, car qui aurait aimé qu’on se souvînt de lui dans la honte d’un gibet !

L’enseignement divin est particulièrement manifesté ici.

Par cet enseignement, nous pouvons connaître que Christ était sans péché, et être assuré de son royaume, étant donné les conditions des crucifiés, il s’agissait bien d’une foi au-dessus de toutes les circonstances :  une foi qui « … contre espérance, crut avec espérance … » (Romains 4 v.18)

Le malfaiteur seul devient la consolation de Jésus sur la croix, et pour répondre à sa foi, Jésus doit penser à ce paradis qui attendait son âme pour le moment où il aurait achevé l’oeuvre que son Père lui avait confiée.

L’état de sanctification où était ce pauvre homme, par la foi, n’est pas moins à remarquer.

Combien souvent les croyants passant par l’épreuve, la maladie par exemple, ne supplie-t-il pas le Seigneur de leur donner du soulagement, ce qui est juste dans son contexte et sa mesure. Mais remarquons comment la foi de cet homme agit, alors que la puissance de Dieu était bien là, avec sa capacité indéniable de le délivrer de ses souffrances corporelles !

Dans l’agonie de la croix, lors même qu’il croit que Jésus est le Seigneur, il ne cherche en Lui aucun soulagement à ses maux corporels, mais demande au Seigneur de se souvenir de lui dans son royaume, en venant pour régner, préoccupé qu’il est d’une seule pensée, celle d’avoir sa portion avec Jésus.

Il croit au retour du Sauveur, à la résurrection, au royaume, alors que le Roi est crucifié, rejeté ! De plus, à vue humaine, cela étant, il n’y avait plus d’espoir pour la délivrance du peuple sur la terre !

La réponse du Seigneur Jésus à cette foi vivante : la vie éternelle

La réponse du Seigneur Jésus va bien au-delà de ce que nous a enseigné jusqu’ici, l’Evangile selon Luc ! il introduit, comme objet d’attente prochaine, non le royaume, mais la vie éternelle, le bonheur de l’âme.

Ce malfaiteur avait demandé que Jésus se souvienne de lui, quant il viendrait pour établir son règne sur la terre, le règne millénaire !

Mais la réponse de Jésus, est bien différente, il lui révèle, et aussi à nous chrétiens authentiques, que, pour jouir du bonheur, il ne devra pas attendre jusqu’à ce que ce jour de gloire se manifeste sur la terre et de manière visible au monde !

Le Seigneur lui révèle, et aussi à nous qui avons cru, que, ce jour-là même, le pauvre pécheur croyant serait avec Lui en paradis : — précieux témoignage et parfaite grâce !

Jésus crucifié était plus que Roi, il était Sauveur.

Le pauvre malfaiteur en était le témoignage, il était la joie et la consolation du cœur du Seigneur, prémices de l’amour qui les avait placés l’un à côté de l’autre, , si le pauvre brigand portait, de la part de l’homme, le fruit de ses péchés, le Seigneur de gloire en portait le fruit de la part de Dieu, traité lui-même comme un malfaiteur dans la même condamnation.

Par une œuvre inconnue à l’homme, sauf à la foi, les péchés du compagnon de Jésus étaient loin pour toujours, ils n’existaient plus !

Le souvenir de ses péchés n’était plus pour lui que le souvenir de la grâce qui les avait ôtés et qui en avait nettoyé pour toujours son âme, la rendant à l’instant propre pour entrer dans le paradis comme Jésus lui-même, son compagnon ici-bas.

Chère âme qui lit ces lignes, as-tu reconnu Jésus de la même manière que ce brigand ! Qui que nous soyons, nous ne valons pas plus que ce brigand ! C’est la première chose à faire, pour ne pas résister au Saint Esprit, qui travaille à te faire connaître qui est Jésus, comme il l’a fait pour ce brigand !

Le résultat en sera, que, comme lui, ainsi que comme tous les authentiques chrétiens, tu recevras la vie divine et éternelle, qui te donnera la jouissance d’une relation avec le Seigneur Jésus, déjà sur cette terre, qui est de nature céleste ! Jouissance qui se perpétuera lorsque ton séjour sur cette terre se terminera, soit lorsque tu t’endormiras dans la paix de Dieu, ce que le brigand a connu immédiatement, où lorsque le Seigneur Jésus viendra chercher les siens, comme il l’a révélé par l’apôtre Paul :

« Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » (1 Thessaloniciens 4 v.13-18)

Rappelle-toi, que, quelle que soit ton histoire personnelle, ce n’est que comme ce brigand que l’on peut être sauvé. Le processus divin de la conversion est la même, il faut se placer devant Dieu comme cet homme, pour ne pas résister au Saint Esprit, qui veut transformer le cœur de l’homme depuis l’état « du bord du chemin », ou « les endroits rocailleux », ou « dans les épines » en « une bonne terre » de la parabole du semeur.

« Vous donc, écoutez la parabole du semeur. Toutes les fois que quelqu’un entend la parole du royaume, et ne la comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c’est là celui qui a été semé le long du chemin. Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, mais n’est que pour un temps : et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. Et celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit.Et celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la parole, qui aussi porte du fruit, et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. » (Matthieu 13 v.18-23)

 

 

Nota Bene : Si tu te poses encore la question de savoir ce qu’est une vraie conversion, tu peux à la suite lire aussi le message n°1, intitulé : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? ». Tu peux aussi lire le message n°174, intitulé : « Que penses-tu du Fils de Dieu et de son sang répandu ? »