Qu’est-ce que le Royaume de Dieu et des cieux ?
Le texte s’inspire d’un article du Messager Evangélique de 1930 de
Rudolph Brockhaus, intitulé « Le Royaume de Dieu »
NB :
A l’exception du paragraphe « Avant-propos », le texte est intégral,
avec seulement quelques notes introduites pour aider à la compréhension de
certains points.
CONTENU
Que signifie cette expression : Le royaume de Dieu
Le royaume de Dieu dans le sens spirituel & moral
Le royaume de Dieu dans le sens extérieur
Ce qu’il en est aujourd’hui pour la foi
Les clefs du Royaume des cieux
Les paraboles du Royaume des cieux de Matthieu 13
Les six paraboles du Royaume des Cieux : Tableau
de l’histoire de la chrétienté
Le Royaume des cieux et la chrétienté
Le Royaume du Fils de l'homme et le Royaume du Père
Le Royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ
Christ règne jusqu’à ce que tous les ennemis soient
anéantis !
Le Royaume éternel
de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ
C’est à la demande d’un de mes correspondants que je diffuse ce texte expliquant la question souvent mal comprise relative au Royaume de Dieu, au Royaume des cieux, ainsi que d’autres appellations, comme « Le Royaume du Fils de l'homme » etc. …
Il est important de bien garder à l’esprit, que quand la Parole de Dieu parle de « royaume », elle parle d’un objet dont le contexte est lié à la terre. Le royaume implique de toute évidence un Roi, qui gouverne à la tête de ce royaume. Si le royaume est bien situé sur la terre, son roi ne s’y trouve pas forcément. Il est clair que ce Roi est le Seigneur Jésus. Si royaume est sur la terre, le Roi est présentement dans le ciel, mais il a été sur la terre, depuis sa naissance jusqu’à son ascension.
Le terme « Royaume de Dieu », exprime le caractère moral du royaume et le terme « Royaume des cieux » exprime la localisation du siège de son gouvernement.
L’Eglise en tant que « Corps de Christ » (1*), l’épouse du Roi, n’est en rien liée à la terre. Vu sous cet angle, elle ne fait pas partie intégrante du Royaume de Dieu ou du Royaume des cieux. Cependant, comme épouse du Roi, elle en porte spirituellement le caractère. D’autre part, l’Eglise, en tant que « Maison de Dieu » (2*), l’Eglise responsable, telle que décrite en Apocalypse 2 & 3, où se trouvent des vases à honneur et à déshonneur (2 Timothée 2 v.14-26), s’inscrit dans le Royaume de Dieu / des cieux et est de ce fait soumise à son gouvernement. L’Eglise, sur la terre, a la responsabilité de refléter sur la terre, les caractères de Christ. Elle est donc responsable de porter sur la terre les caractères du Royaume de Dieu.
(1*) on entre dans le Corps de Christ par la nouvelle naissance
(2*) on entre dans la Maison de Dieu par le baptême
Le chrétien authentique, par sa nouvelle naissance, appartenant à la nouvelle création, n’est pas un sujet du Roi, mais un enfant de Dieu, il est un membre du Corps de Christ, l’épouse du Roi !
Remarque nécessaire à la compréhension de ce qui suit
On trouve dans le texte le terme « économie » : le sens à
donner à ce terme est « l’ère
», ou « le régime » On l’utilise
dans, par exemple dans l’expression « l’économie
de la loi », « l’économie
de la grâce ». A titre d’exemple, on pourrait dire que L’Allemagne
de l’Est, avant la chute du mur de Berlin était sous « l’économie
communiste », elle est maintenant sous « l’économie
libérale ». C’est dans ce sens que le terme « économie » est
à comprendre.
Il y a dans les conseils de Dieu concernant la terre, deux grandes économies.
L'une est fondée sur la responsabilité de l'homme, c'est-à-dire sur
sa fidélité à répondre à cette responsabilité : c'est l'économie de la loi.
L'autre économie repose sur les conseils de Dieu, sur sa puissance
opérante : c'est celle du royaume.
La
première a commencé sur le Mont
Sinaï par la loi, sous laquelle l'homme s'était placé volontairement (conf. Exode 19: 8); elle a subsisté jusqu'à Jean le baptiseur. La seconde
a été introduite par le précurseur du Seigneur Jésus, Jean le baptiseur, qui dès le début de son ministère annonçait l'apparition du royaume
comme imminente. Le Seigneur et ses disciples ont continué cet enseignement.
Le peuple d'Israël s'était placé
sur le terrain de la loi ; s'il
l'avait gardée, s'il avait accepté l'évangile du royaume
(*), celui-ci aurait
été établi en puissance,
l'ordre et la paix auraient régné sur cette terre,
sous le sceptre du Prince de paix.
Mais nous savons que l'homme est
incapable de garder la loi. C'est lorsque
la vraie lumière a lui dans ce monde, que l'intensité des ténèbres a été
manifestée, ainsi que le véritable état de l'homme,
sa corruption innée et son inimitié contre Dieu.
(*) L’évangile du royaume ne doit pas être confondu avec l’évangile de la grâce. Sur ce sujet, voir le message n°2, intitulé : « L’importance de faire la différence entre l’Evangile de la grâce & l’Evangile du royaume. »
Le
témoignage de Jean et
celui du Seigneur Jésus lui-même
ont été rejetés. Jean fut décapité, le Christ, le Roi du Royaume,
crucifié.
L'établissement du royaume en puissance et en gloire devenait
impossible.
La prophétie de Daniel se trouvait accomplie : « Le Messie sera retranché et n'aura rien » (Daniel 9 v.26). Au lieu d'une période de puissance glorieuse, Israël traverse des siècles d'opprobre et de dispersion. (*) Ces temps dureront jusqu'au retour du Messie, du Fils de l'homme, alors qu'Il étendra sa domination sur toutes choses dans le ciel et sur la terre.
(*) Voir Luc 21 v.5 à 28 qui informe les disciples de la destruction de Jérusalem par Titus en l’an 70 (verset 20) pour se terminer par la venue du Seigneur Jésus, le Fils de l’homme (verset 27), ce qui est aussi décrit en Apocalypse 19.
Dans la dernière nuit qu'il passa ici-bas, le Seigneur dit aux conducteurs du peuple juif: «Dorénavant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance et venant sur les nuées du ciel» (Matthieu 26: 64).
Le royaume n'a-t-il donc pas été établi alors ?
Certainement, mais sous une forme mystérieuse
et toute nouvelle.
Le Seigneur en instruit ses disciples dans les paraboles de Matthieu 13. Celles-ci les ont initiés, et nous après eux, aux «mystères du royaume des cieux». Aux «choses vieilles», antérieurement révélées, devaient s'ajouter des «choses nouvelles» qui ne l'avaient jamais été auparavant. C'est pour cela que «tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux… produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles» (Matthieu 13 v.52).
Ce terme a trait à la condition, au domaine, où le pouvoir gouvernemental (*) de Dieu se manifeste et s'exerce dans des circonstances diverses. De toutes les expressions employées par la Parole de Dieu pour désigner le Royaume, celle de royaume de Dieu est la plus large.
(*) il s’agit du gouvernement de Dieu Lui-même. Précédemment il avait confié son gouvernement à David, Salomon et ses successeurs qui ont échoué. Dieu a alors confié son gouvernement aux nations (l’empire babylonien, suivi de l’empire médo-perse, suivi de l’empire grec d’Alexandre le Grand, pour le placer dans les mains de l’empire romain, au jour de la première venue du Messie, le Seigneur Jésus)
On trouve mentionnés les termes suivants :
· Le Royaume
· Le Royaume des cieux
· Le Royaume de mon, ou votre Père
· Le Royaume du Fils de l'homme
· Le Royaume du monde, de notre Seigneur et de son Christ
Le « Royaume de Dieu » est en
quelque sorte un nom global et
générique, auquel les autres
se rattachent.
Il a deux significations : l'une intime, spirituelle ou morale, rarement exclusive ; l'autre, extérieure, se rencontre plus fréquemment ; souvent aussi un passage a les deux sens à la fois.
Le caractère spirituel
est évident par exemple dans ces passages :
« Le Royaume de Dieu n'est pas
manger et boire, mais justice et paix et joie dans l'Esprit Saint » (Romains 14 v.17) et «Le Royaume de Dieu n'est pas en parole,
mais en puissance» (1 Corinthiens 4 v.20).
Ce
même sens (sans exclure le second) nous frappe tout d'abord dans :
« … Il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves
assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui
regardent le royaume de Dieu. » (Actes 1 v.3)
« … quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les
bonnes nouvelles touchant le royaume
de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes
furent baptisés. » (Actes 8 v.12)
« … maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi
lesquels j’ai passé en prêchant le
royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. » (Actes 20 v.25)
« … Paul … recevait
tous ceux qui venaient vers lui, prêchant le
royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur
Jésus Christ, … » (Actes 28 v.30-31)
« … cherchez
premièrement le royaume de Dieu
et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6 v.33)
« Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te
dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3 v.3)
… etc. …
Seule la foi peut voir le Royaume de Dieu, pris au sens spirituel; c'est pour cela que le Seigneur dit à Nicodème « Si quelqu'un n'est né de nouveau (ou d'en haut) il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3 v.3).
Lorsque,
dans la personne de son Fils, Dieu
parut dans ce monde, le Royaume de
Dieu était là parce que
le Roi était
présent et se manifestait dans toute sa puissance et dans toute sa sagesse divines.
C'est
pourquoi Il dit aux pharisiens qui, dans leur inimitié et dans l'aveuglement de
leur cœur, prétendaient qu'Il chassait les démons par Béelzébul, le chef des
démons :
« … si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors
le royaume de Dieu est
parvenu jusqu’à vous. » (Matthieu 12 v.28)
« … si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est
parvenu jusqu’à vous. » (Luc 11 v.20)
… et ailleurs :
« … Le Royaume de Dieu ne vient pas de
manière à attirer l'attention ; et on ne dira pas : Voici il est ici, ou voilà
il est là. Car voici le Royaume de
Dieu est au milieu de vous » (Luc 17 v.20-21).
Considéré dans sa seconde signification, plus extérieure, le Royaume de Dieu n'était pas encore venu, bien qu'il se fût approché.
Le Roi d'Israël avait paru pour l'établir.
Si Israël l'avait reçu, rien n'aurait mis obstacle à son avènement. Celui qui venait après Jean, mais qui était avant lui, était présent au milieu du peuple, ayant son van dans sa main pour nettoyer entièrement son aire (Israël) et assembler son froment dans le grenier :
« Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais
celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de
porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. Il a son
van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son
froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible. » (Matthieu 3 v.11-12)
Mais
par suite du rejet de Christ, l'établissement du royaume en puissance
gouvernementale et en gloire, dut être remis à plus tard et il n'aura lieu qu'à la seconde venue de Christ,
c'est-à-dire à « l'apparition du Fils de l'homme » :
« … comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à
l’occident, ainsi sera la venue du
fils de l’homme. » (Matthieu 24 v.27)
…
quand alors, tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé. :
« Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux
qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de
lui. Oui, amen ! » (Apocalypse 1 v.7)
« … on lui dira : Quelles sont ces blessures à tes mains ?
Et il dira : Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis. » (Zacharie 13 v.6)
Christ
ressuscité « s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux »,
…
« … étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte
de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance,
ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux … » (Hébreux 1 v.3)
… attendant le moment où Dieu mettra ses « ennemis pour le
marchepied de ses pieds », …
« … celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les
péchés, s’est assis à perpétuité à la
droite de Dieu, attendant désormais jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds. » (Hébreux 10 v.12-13)
« L’Éternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds. » (Psaume 110 v.1)
… où « Il enverra de Sion la verge de
sa force» …
« L’Éternel enverra de Sion la verge de ta force : Domine
au milieu de tes ennemis ! » (Psaume 110 v.2)
… où son peuple (le résidu croyant d'Israël) sera un peuple
de franche volonté …
« Ton peuple sera un peuple de franche volonté, au jour de
ta puissance, en sainte magnificence. Du sein de l’aurore te viendra la rosée
de ta jeunesse. » (Psaume 110 v.3)
Lui-même, devenu « souverain sacrificateur pour l'éternité
selon l'ordre de Melchisédec » …
« L’Éternel a juré, et il ne se repentira point : Tu es
sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédec. » (Psaume 110 v.4)
… sera assis sur son trône et « dominera d'une mer à
l'autre mer et du fleuve jusqu'aux bouts de la terre »
« … il portera la gloire, et il s’assiéra, et dominera sur
son trône, et il sera sacrificateur sur son trône ; et le conseil de paix sera
entre eux deux. » (Zacharie 6 v.13)
« … il dominera d’une mer à l’autre mer, et depuis le
fleuve jusqu’aux bouts de la terre. » (Psaume 72 v.8)
« … un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le
gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux,
Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. À l’accroissement de
[son] empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et
dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès
maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela. » (Esaïe 9 v.6-7)
Aujourd'hui déjà la foi contemple le Seigneur Jésus couronné de gloire et d'honneur, sachant que bientôt l'univers lui sera soumis. Pour la foi tout est sûr, tout est garanti par le Lion de Juda vainqueur, par l'Agneau immolé qui s'est assis sur le trône de son Père, — mais non pas encore sur son propre trône.
« Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec
moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me
suis assis avec mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3 v.21).
Le
Royaume a revêtu un caractère spécial et tout nouveau depuis que le Fils de
l'homme a été rejeté et qu'Il est monté où Il était auparavant !
« … Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? Et Jésus, sachant
en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous
scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? C’est
l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous
ai dites sont esprit et sont vie … » (Jean 6 v.60-63).
C'est devenu
un royaume où tous ceux qui aiment le Roi rejeté ont à subir, comme
Lui jadis, l'opprobre et le rejet
— un royaume
établi sur la terre,
mais dont les principes sont célestes,
dont le gouvernement est au ciel.
Telle
est la raison pour laquelle l'Evangile
de Matthieu, qui nous présente d'une manière spéciale les voies de
Dieu en gouvernement, le changement d'économie, parle toujours du Royaume des cieux.
On y trouve quelques exceptions, lorsque le contexte l’impose, par exemple lorsque le Seigneur Jésus
parle de lui-même, présent sur la terre, il s’agit bien du « Royaume de
Dieu » ou même du « Royaume de mon Père », et pas le
« Royaume des cieux » qui est parvenu jusqu’aux juifs présents :
« … Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi
serons-nous vêtus ? car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre
Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; mais cherchez
premièrement le royaume de Dieu
et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez
donc pas en souci pour le lendemain, … » (Matthieu 6 v.31-34)
« … si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons,
vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos
juges. Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu
jusqu’à vous. » (Matthieu 12 v.27-28)
« … Il est plus facile qu’un chameau entre par un trou
d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le
royaume de Dieu. » (Matthieu 19 v.24)
« … je vous dis que les publicains et les prostituées vous
devancent dans le royaume de Dieu. » (Matthieu 21 v.31)
« … N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre
que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre
du coin ; celle-ci est de par le Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux
» ? C’est pourquoi je vous dis que le
royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en
rapportera les fruits. » (Matthieu 21 v.42-43)
« … je vous dis que
désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le
boirai nouveau avec vous dans le
royaume de mon Père. » (Matthieu 26 v.29)
L'expression « Royaume des cieux » se trouve exclusivement dans l'Evangile de Matthieu, qui nous
présente notre Seigneur avant
tout comme le Messie
(Christ).
Partout, sans exception, le Royaume y est considéré comme à venir. Pourquoi cela
? La raison en est simple.
Tandis que le « Royaume de Dieu
» était nécessairement sur la terre lorsque
le Fils de Dieu y marchait, c'est-à-dire quand Dieu était
ici-bas, le Royaume ne
pouvait être le «Royaume
des cieux» avant le rejet et l'ascension du Seigneur.
Le « Royaume des cieux » n'a été introduit dans ce monde qu'à la suite de l'ascension du Seigneur. C'est la présentation, le déploiement du Royaume de Dieu sous son caractère céleste, en conséquence du rejet du Roi par Israël et par le monde.
Nombre de difficultés disparaissent dès que l'on saisit cette vérité, et l'on comprend pourquoi, dans Matthieu 12: 28, le Seigneur Jésus ne pouvait pas dire: «le Royaume des cieux est parvenu jusqu'à vous», ni dans Matthieu 21: 43: «Le Royaume des cieux vous sera ôté». Tant que le Royaume de Dieu était là, il pouvait leur être ôté, mais il n'existait pas encore comme Royaume des cieux.
L'homme noble dont le royaume n'était « pas de ce
monde », s'en alla dans un pays éloigné pour y recevoir un royaume et revenir.
« … comme ils entendaient ces choses, il ajouta et leur dit
une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le
royaume de Dieu allait immédiatement paraître. Il dit donc : Un homme noble
s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. » (Luc 19 v.11-12)
« … l’un des malfaiteurs … l’autre, … disait à Jésus
: Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. » (Luc 23 v.39-42)
Pendant son absence
le Roi n'est en relation avec son
royaume terrestre que spirituellement. Tout rapport extérieur est rompu
; Il renonce
au déploiement et à la reconnaissance de ses droits royaux.
En même temps
s'accomplit une œuvre toute nouvelle
: l'appel de l'Epouse de l'Agneau, choisie
d'entre tous les peuples de la terre ; le
rassemblement de l'Eglise du
Dieu vivant.
Celle-ci a son origine dans le
résidu d'Israël, composé des enfants du royaume.
« … Le Seigneur ajoutait tous les jours à l'Assemblée (*) ceux qui devaient être sauvés » (Actes des Apôtres 2 v.47).
(*) ou à l'Eglise
Faisant partie de la Maison de Dieu (1*), tous les croyants
(2*) et tous ceux qui professent le christianisme (3*), qu'ils soient convertis ou
non, font partie du Royaume des cieux
et sont tenus d'en observer les principes, tels qu'ils sont exposés en Matthieu 5 à 7. (4*)
(1*) On entre dans la Maison de Dieu, professant sur la terre le christianisme, par le baptême, par contre on entre dans le Corps de Christ par la nouvelle naissance.
(2*) c’est-à-dire tout ceux qui sont passés par une vraie conversion, qui sont nés de nouveau (Voir le message n°1 intitulé « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »)
(3*) c’est-à-dire tous ceux qui sont baptisés, mais qui ne sont pas passés par une vraie conversion, qui ne sont pas nés de nouveau.
(4*) connu sous le « Sermon sur la montagne »
Jean le baptiseur se trouvait sur les confins de la nouvelle économie, quoiqu’encore sur le terrain de l'ancienne, qui était « près de disparaître ». Précurseur du Roi, il annonçait Sa venue dans l'esprit et la puissance d'Elie ; et comme tel il était le plus grand des prophètes ; — semblable au prophète Elie qu'à la fin des temps Dieu enverra :
« Voici, je vous envoie Élie (*), le prophète,
avant que vienne le grand et
terrible jour de l’Éternel. Et il fera retourner le cœur des pères vers
les fils, et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne et ne
frappe le pays de malédiction. » (Malachie 4 v.5-6)
(*) Il ne s’agit pas d’Elie du 2ème livre des Rois, qui revient sur la terre, comme cela s’enseigne parfois, mais un prophète qui, aussi comme Jean le Baptiseur, remplira la même fonction, la même mission.
C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples au sujet de Jean : « Si vous voulez recevoir ce que je vous dis, celui-ci est Elie qui doit venir ». Il était alors pour la foi ce que le futur Elie sera de fait, alors que viendra « le grand et terrible jour de l'Eternel ».
Quant à
Jean, il fut emprisonné et
peu après décapité par
l'impie Hérode, avant même que le royaume ne fût
établi. Que les voies de Dieu sont
mystérieuses ! Elles furent
incompréhensibles pour ceux des Juifs qui tenaient Jean pour le plus grand des prophètes. Lui-même, dans
un moment de découragement, envoya deux de ses disciples vers Jésus pour lui
demander :
« … Jean, ayant
ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et
lui dit : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Matthieu 11 v.2-3)
Le
Seigneur lui fit comprendre que
tous les signes
annoncés par les prophètes s'opéraient par Lui :
« … Jésus,
répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez
et que vous voyez : les aveugles
recouvrent la vue et les
boiteux marchent ; les
lépreux sont rendus nets et les
sourds entendent, et les
morts sont ressuscités, et l’évangile
est annoncé aux pauvres. Et bienheureux est quiconque n’aura pas été
scandalisé en moi. » (Matthieu 11 v.4-6)
Il n'en
est pas moins vrai que :
« … qu’êtes-vous
allés voir ? Un prophète ?
Oui, vous dis-je, et plus qu’un
prophète … » (Matthieu 11 v.9)
« … parmi ceux qui
sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le
baptiseur ; mais le moindre dans
le royaume des cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11 v.11)
Ceci étant, comment faut-il comprendre
la parole du Seigneur que le moindre
dans le royaume des cieux est
plus grand que lui ?
La parole du Seigneur ne se
rapporte pas à l'état spirituel du croyant,
mais à sa position : il ne
dit pas qu'un chrétien d'aujourd'hui soit plus grand que le puissant témoin de Dieu
qu'était Jean, ni qu'il soit dans un meilleur état d'âme qu'un
homme de foi de l'ancienne alliance.
Non, le Seigneur indiquait
simplement qu'un ordre de choses tout nouveau
allait être établi.
Dès lors la grâce inconditionnelle de Dieu
et les opérations de l'Esprit Saint
dispensent aux plus petits des bénédictions et des privilèges qui les font paraître plus
grands que ceux qui sont sous l'économie de la loi.
Il ne s'agit pas ici de l'état spirituel du chrétien, mais
uniquement de sa position dans l'économie sous laquelle il vit.
Le Royaume donc n'était pas encore établi sur la terre comme une sphère de
bénédiction. Jean en annonçait
l'approche imminente, mais cela ne pouvait avoir lieu
qu'après l'œuvre accomplie du
Seigneur et son retour auprès
du Père, — d'abord seulement
en esprit, il est vrai, — mais en puissance et en gloire à la fin des jours.
Le Seigneur avait dit à Simon Pierre :
« … sur ce roc je
bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle.
Et je te donnerai les clefs du
royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans
les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16 v.18-19)
Le Seigneur ne dit pas « les clefs du ciel» ou «les clefs de la maison de Dieu» ou «les clefs de l'assemblée», mais distinctement «les clefs du Royaume des cieux».
Ne confondons pas les cieux et le Royaume
des cieux : ces expressions ne sont manifestement pas
équivalentes.
Il est superflu de dire que Pierre
n'avait pas reçu le pouvoir d'ouvrir le ciel à qui que ce soit.
Les clefs du Royaume des cieux
étaient données à Pierre afin qu'il
en ouvrE les portes.
La mission
qui lui était confiée se
rapportait à la terre et nous en trouvons l'accomplissement dans le
livre des Actes.
1. Au chapitre 2
Pierre ouvre la porte aux Juifs qui,
pour avoir rejeté
leur Messie, avaient perdu tous les droits au Royaume.
2. Au chapitre 10
ce sont les nations,
dans la personne de Corneille,
de ses parents et de ses amis, qu'il introduit dans le Royaume.
Le Seigneur avait donné à son disciple deux clefs : l'une pour Israël, l'autre pour les nations, et Pierre en fait usage.
Dans un certain sens, la seconde partie de Matthieu 16 v.19, ne se rattache pas à la première ; celle-là
introduit une pensée toute nouvelle :
« … je te donnerai
les clefs du royaume des cieux … » (Matthieu 16 v.19a)
« … et tout ce que
tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce
que tu délieras sur la terre
sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16 v.19b)
Les clefs s'emploient pour ouvrir et fermer, mais elles ne lient ni ne délient, et ne servent pas à bâtir l'Assemblée.
Le monde parle des clefs de saint Pierre, de la Puissance des clefs, la Bible, n'en parle nulle part.
La seconde moitié de notre verset (v.19b)
implique, il est vrai, la puissance ou l'autorité, mais en rapport
avec l'administration du Royaume sur la terre:
L'histoire d'Ananias et de Sapphira
nous en fournit un exemple solennel (Actes des Apôtres 5). En vertu de
l'autorité conférée à
l'apôtre, il
lie sur eux le péché de ces malheureux époux et son acte est immédiatement ratifié dans le ciel. La mort les frappe tous deux.
Cette autorité
a été reportée sur l'Assemblée,
conférée aux
« deux ou trois assemblés en Son nom
» :
« …Tout ce que
vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez
sur la terre sera délié dans le ciel. » (Matthieu 18 v.18).
Ces deux ou trois
assemblés avec la puissance de notre
Seigneur Jésus Christ ont le pouvoir de lier et de délier
; et leur action, qui n'a cependant d'autorité que pour la terre, est
ratifiée dans le ciel. L'assemblée
est responsable
d'ôter le méchant du milieu d'elle.
« … j’ai déjà,
comme présent, jugé (vous et mon esprit étant assemblés, avec
la puissance de notre seigneur Jésus Christ), de livrer, au nom de
notre seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action, … » (1 Corinthiens 5 v.3-4).
« … Vous, ne
jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes. » (1 Corinthiens 5 v.12-13).
Nous introduisons ici une pensée sur Matthieu 13.
Dans la première des paraboles de ce merveilleux chapitre, le Messie, après avoir vainement cherché du fruit dans sa vigne, se présente comme le Fils de l'homme.
« … Quelqu’un
avait un figuier planté dans sa vigne ; et il
vint y chercher du fruit, et il
n’en trouva point. » (Luc 13 v.6)
« Voici un semeur sortit pour semer », pour répandre la bonne semence de la Parole de Dieu.
« Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par
des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je
retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve
vide, balayée et ornée. Alors il va, et
prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant
entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que
la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette
génération méchante.
Et comme il
parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors,
cherchant à lui parler. Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se
tiennent dehors, cherchant à te parler. Mais lui, répondant, dit à celui qui
lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Et étendant sa main
vers ses disciples, il dit : Voici ma
mère et mes frères ; car quiconque fera la volonté de mon Père qui
est dans les cieux, celui-là est
mon frère, et ma sœur, et ma mère. » (Matthieu 12 v.43-50)
Les relations naturelles avec Israël
sont rompues — Israël, cette « génération méchante
», est livré toujours plus au pouvoir des esprits immondes.
Dieu dès lors envoie sa Parole au monde entier.
Les six autres paraboles se rattachent à la première et donnent un tableau d'ensemble du Royaume des cieux, sous l'aspect qu'il devait revêtir dès lors ; autrement dit : un tableau de l'histoire de la chrétienté.
Les trois premières paraboles (celles
de l'ivraie, du grain de moutarde et du levain) en décrivent le développement extérieur, tel qu'il apparaît aux yeux des hommes. Elles
s’adressent à la fois aux disciples
et à la foule.
« Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume
des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son
champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de
l’ivraie parmi le froment, et s’en alla. Et lorsque la tige monta et produisit
du fruit, alors l’ivraie aussi parut. Et les esclaves du maître de la maison,
s’approchant, lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de bonne semence dans ton
champ ? D’où vient donc qu’il a l’ivraie ? Et il leur dit : Un ennemi a fait
cela. Et les esclaves lui dirent : Veux-tu donc que nous allions et que nous la
cueillions ? Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne
déraciniez le froment avec elle. Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à
la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez
premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le
froment dans mon grenier. » (Matthieu 13 v.24-30)
« Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume
des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans
son champ : lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais
quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un
arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses
branches. » (Matthieu 13 v.31-32)
« Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est
semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de
farine, jusqu’à ce que tout fût levé. » (Matthieu 13 v.33)
Les
3 dernières paraboles ne s’adressent qu’aux seuls disciples !
Les trois dernières (le trésor, la perle, le filet) mettent en lumière la valeur intrinsèque du Royaume tel que Dieu le voit.
« Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor
caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie
qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là. » (Matthieu 13 v.44)
« Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand
qui cherche de belles perles ; et ayant trouvé une perle de très-grand prix, il
s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta. » (Matthieu 13 v.45-46)
« Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine
jetée dans la mer et rassemblant des poissons de toute sorte ; et quand elle
fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble
les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais. Il en sera de même
à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants
du milieu des justes, et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les
pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu 13 v.47-50)
Ces 3 dernières paraboles décrivent le Royaume des cieux, tel que Dieu le voit,
et s’adressent donc exclusivement aux disciples.
« Et les disciples, s’approchant, lui dirent : Pourquoi
leur parles-tu en paraboles ? Et lui, répondant, leur dit : C’est parce qu’à
vous il est donné de connaître les
mystères du royaume des cieux ; mais à eux, il n’est pas donné. Car à quiconque a, il sera donné,
et il sera dans l’abondance ; mais à quiconque n’a pas, cela même qu’il a sera
ôté. C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient
pas, et qu’entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et par eux s’accomplit
la prophétie d’Ésaïe qui dit : « En entendant vous entendrez et vous ne
comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; car le
cœur de ce peuple s’est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils
ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent
des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent,
et que je ne les guérisse ». Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et
vos oreilles, car elles entendent ; car en vérité, je vous dis, que plusieurs
prophètes et [plusieurs] justes ont désiré de voir les choses que vous voyez,
et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils
ne les ont pas entendues. » (Matthieu 13 v.10-17)
Ainsi, aux disciples il a été « donné de connaître les mystères du royaume des cieux
» ; les foules
n'y entendaient rien.
« Le
Royaume des cieux » et « la
chrétienté » sont à plusieurs égards une seule et même chose ! le Royaume des cieux s’identifie à la chrétienté (la
grande maison) durant toute la période ou l’économie de la grâce : depuis
la pentecôte de Actes 2, jusqu’à
l’enlèvement de l’Eglise, Corps de Christ, de 1 Thessaloniciens 4 v.13-18. Mais il
va au-delà, et a commencé dès l’ascension du Seigneur Jésus, un peu
avant la pentecôte.
Par
conte le « Royaume des cieux » et « l'Assemblée » ou
« l’Eglise » sont deux choses distinctes !
Le
Royaume des cieux est toujours
en relation avec la terre ; l'Assemblée,
toujours avec le ciel.
Le Royaume des cieux
embrasse les bons et les méchants,
les justes et les injustes, le froment et l'ivraie. Durant l’économie
de la grâce, il s’identifie à la « grande maison » qu’est devenue la
« maison de Dieu », dans laquelle on entre par le baptême, la
profession chrétienne. En revanche, l'Epouse ou Assemblée
se compose exclusivement des
vrais croyants, des membres du corps de Christ.
L'Epouse
sera ravie au ciel !
« Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance
à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les
autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il
est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis
par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les
vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons
aucunement ceux qui se sont endormis. Car le
Seigneur lui-même, avec un
cri de commandement, avec une
voix d’archange, et avec la
trompette de Dieu, descendra
du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis
nous, les vivants qui demeurons, nous
serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en
l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous
donc l’un l’autre par ces paroles). » (1 Thessaloniciens 4 v.13-18)
L’Epouse sera ravie au ciel avant l'apparition du Fils de l'homme aux yeux de l'univers !
Après que la 70ème semaine de Daniel (*) aura pris fin par l'exécution du jugement sur
l'ivraie, le royaume des cieux, se transformera en ce règne de paix dont les prophètes de l'ancienne Alliance ont
constamment prédit la gloire et qui comprendra une partie terrestre et une
céleste.
(*) c’est durant cette dernière « semaine de Daniel » (voir Daniel 9 v.20-27) que l’Evangile du Royaume est à nouveau annoncé, comme il l’a été par Jean le Baptiseur !
Le Seigneur lui-même en parle ici :
« Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison
; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie
du champ. Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est
le fils de l’homme ; et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont
les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; et l’ennemi
qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle
; et les moissonneurs sont des anges. Comme donc l’ivraie est cueillie et
brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. Le fils de
l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales
et ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de
feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de
leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. … Il en
sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront
les méchants du milieu des justes, et les jetteront dans la fournaise de feu :
là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu 13 v.36-50)
N.B. Consommation du siècle, veut dire la fin du siècle dont il est question, à savoir la fin de la dernière semaine de Daniel (Apocalypse 19).
Le Royaume des cieux comme tel, cessera
pour devenir : Le Royaume du Fils
de l'homme et le Royaume du
Père.
Alors
s'accomplira le songe de Jacob :
« Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; et
il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, … Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre,
et son sommet touchait aux cieux
; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. Et voici,
l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham,
ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la
donnerai, et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ;
et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront
bénies en toi et en ta semence. » (Genèse 28 v.10-14)
Le
ciel et la terre seront unis et les habitants des cieux serviront de canaux de
bénédiction aux citoyens du Royaume.
Le froment (les justes) sera rassemblé
dans le grenier du Seigneur ; l'ivraie (les impies), brûlée au feu. Le vaste
champ de la profession chrétienne (*)
sera moissonné ; les scandales seront ôtés du royaume, qui s'épanouira dans
toute la puissance et toute la gloire prédites par les Psaumes et par les
Prophètes.
(*) La grande prostituée d’Apocalypse 19, la Babylone d’Apocalypse 14 à 18
Alors « la vérité germera de
la terre et la justice regardera des cieux » (Psaumes 85 v.11); alors beaucoup viendront d'orient et d'occident,
et s'assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux (Matthieu 8 v.11).
« Et le septième ange sonna de la trompette : et il y eut
dans le ciel de grandes voix, disant :
Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il
régnera aux siècles des siècles. » (Apocalypse 11 v.15)
Ainsi commence « Le Royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ »
Le
Royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ sera venu.
L'administration de ce royaume-ci
ne procédera pas du
ciel, le
Roi lui-même y sera présent et aura pris en mains la domination suprême de la terre.
« Voici un roi règnera en justice et des princes domineront
avec droiture » (Esaïe 32 v.1).
« Les montagnes porteront la paix au peuple et les coteaux
— par la justice » (Psaumes 72 v.3).
« … que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la
terre. » (Matthieu 6 v.10).
Sa volonté sera donc faite aussi bien
dans le ciel que sur la terre !
Avant de terminer, il est utile
d’expliquer un passage qui fait souvent l’objet de discussions, où l’Apôtre
Paul dit :
« … la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le
Père, quand il aura aboli
toute principauté, et toute autorité, et toute puissance. Car il faut
qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : le
dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. » (1 Corinthiens 15 v.24-26)
Notre
Seigneur adoré régnera en justice et dans la paix, à la gloire de Dieu. Comme
Il a glorifié son Père lors de son abaissement, Il Le glorifiera dans la
perfection au temps de son élévation.
« … un enfant nous
est né, un fils nous a été donné, et le
gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom :
Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. À l’accroissement de son empire, et à la
paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son
royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès
maintenant et à toujours. » (Esaïe 9 v.6-7)
Il sera
glorifié sur cette terre, tant que, par la volonté de Dieu, cette création
subsistera, ou, selon le langage de l'Ecriture, tant que dureront le soleil et
la lune.
« En ses jours le
juste fleurira, et il y aura abondance
de paix, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune. » (Psaume 72 v.7)
« Son nom sera
pour toujours ; son nom se perpétuera devant le soleil, et on se bénira en lui
: toutes les nations le diront bienheureux. » (Psaume 72 v.17)
« Et je ferai
subsister sa semence à perpétuité, et son trône comme les jours des cieux. »
(Psaume 89 v.29)
« Sa semence sera à
toujours, et son trône comme le soleil devant moi. Comme la lune, il sera
affermi pour toujours ; et le témoin dans les nues en est ferme. » (Psaume 89 v.36-37)
« Et dans les
jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais
détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il broiera et
détruira tous ces royaumes, mais lui, il
subsistera à toujours. » (Daniel 2 v.44)
« Et on lui donna la domination, et l’honneur,
et la royauté, pour que tous
les peuples, les peuplades et les langues, le servissent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera
pas, et son royaume, un royaume qui
ne sera pas détruit. » (Daniel 7 v.14)
« Et voici, tu
concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom
Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de
David son père ; et il
régnera sur la maison de Jacob à toujours, et
il n’y aura pas de fin à son royaume. » (Luc 1 v.31-33)
« Son jour » durera mille ans !
Quand les siècles de son règne seront accomplis et
que viendra « la fin », quand le ciel et la terre passeront, luira l'aube de
« l’état éternel ». Alors Il
remettra le Royaume à Dieu le Père.
« … quand toutes
choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti
à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin
que Dieu soit tout en tous. » (1 Corinthiens 15 v.28)
Celui qui, sous ce rapport, comme sous
tout autre, brille d'une perfection infinie, remettra finalement son empire pour s'assujettir de nouveau (comme homme)
à celui qui lui a assujetti toutes
choses, afin que Dieu soit tout en tous.
Toute domination, toute autorité,
toute puissance en rapport avec cette
création seront ôtées. Cette autorité, Dieu l'avait placée entre les
mains de l'Homme parfait en vertu de son obéissance jusqu'à la mort, à la mort
de la croix ; après l'administration parfaite du Fils, Celui-ci remettra le Royaume à Dieu le Père.
Actuellement déjà, « toute autorité dans le ciel et sur la terre
» (*) a été donnée à
notre Seigneur, mais Il ne l'exerce
pas encore. Il n'a pas encore pris possession de l'héritage.
(*) Matthieu 18 v.28
C'est Lui, l'Homme merveilleux des
conseils de Dieu, le Fils unique par qui et pour qui « toutes choses ont été
créées » (1*), Lui l'Homme dépendant et obéissant qui a accompli la rédemption
et « s'est assis » là-haut « à la droite de la Majesté » (2*) comme héritier de
toutes choses. Lui que Dieu « a haut élevé », à qui Il « a donné un Nom
au-dessus de tout nom » (3*). Encore « très peu de temps » (4*) et nous Le
verrons apparaître en gloire réunissant entre ses mains puissantes toute
autorité et pouvoir et domination « afin qu'au Nom de Jésus se ploie tout genou
des êtres célestes et terrestres et infernaux et que toute langue confesse que
Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (5*).
(1*) Colossiens 1 v.16 - (2*)
Hébreux 8 v.1 - (3*) Philippiens 2 v.9 – (4*) Jean 16 v.17 – (5*) Philippiens 2 v.10-11
Cette expression nous ramène à Pierre,
celui des apôtres auquel le Seigneur avait confié les clefs du Royaume des
cieux.
« Comme sa divine
puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la
connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et par la vertu, par
lesquelles il nous a donné les très-grandes et précieuses promesses, afin que
par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption
qui est dans le monde par la convoitise… ; pour cette même raison aussi, y
apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la
connaissance ; et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la
patience ; et à la patience, la piété ; et à la piété, l’affection fraternelle
; et à l’affection fraternelle, l’amour ; car, si ces choses sont en vous et y
abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui
regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; car celui en qui ces
choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la
purification de ses péchés d’autrefois. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous
d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces
choses vous ne faillirez jamais ; car ainsi l’entrée dans le royaume éternel
de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée. » (2 Pierre 1 v.3-11)
A l'inverse de Paul, qui considère le chrétien comme ressuscité avec le Christ et assis en Lui dans les lieux célestes,
Pierre
voit dans le chrétien un
forain, un étranger sur la terre, régénéré pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d'entre les
morts, pour un héritage incorruptible… conservé dans les cieux pour lui, tandis qu'il attend le Seigneur, qui l'introduira dans
la pleine jouissance des bénédictions
promises.
« Béni soit le
Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde,
nous a régénérés pour une espérance
vivante par la résurrection
de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible,
sans souillure, inflétrissable, conservé
dans les cieux pour vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par
la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps … » (1 Pierre 1 v.3-5)
« … C’est
pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez
parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus
Christ, … » (1 Pierre 1 v.13)
Comme tel le
chrétien est exhorté, ayant ceint
les reins de son entendement (*), à
espérer parfaitement dans la
grâce qui lui sera apportée à
la révélation de Jésus Christ. Il est appelé en outre à manifester, avec sa foi,
les vertus précieuses qui
doivent orner ici-bas l'étranger
céleste et affermir dans
son cœur son appel et son
élection, car, dit l'apôtre, « en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; car ainsi l'entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur
Jésus Christ vous sera richement
donnée ».
(*) 1
Pierre 1 v.18, ce qui signifie : ayant
préparé, bien disposé son intelligence. En d’autres termes « ayant
raffermi ses pensées ». L’armure complète de Dieu d’Ephésiens
6 v.10-20 utilise la même image au
verset 14. Ceindre les reins, c’est mettre une ceinture, celle de
l’intelligence spirituelle ou entendement renouvelé.
La vision du chrétien est claire et
nette, son cœur et sa conscience sont à l'aise, et l'entrée dans le Royaume éternel du
Seigneur, dont il est devenu le cohéritier (*),
est ouverte devant lui.
Déjà les rayons
de la gloire à venir illuminent et réjouissent son âme, l'élèvent au-dessus des souffrances
présentes et lui montrent quel est le vrai caractère de
tous les moyens que Satan cherche à employer pour éblouir ses
yeux et détourner son cœur.
(*) « … si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ … » (Romains 8 v.17)
Le
glorieux déploiement du royaume millénaire du Fils de l'Homme aura une fin.
Ici
nous avons le royaume « éternel
» de notre Seigneur et Sauveur !
Cette expression
dépasse tout ce qui nous a occupés jusqu'ici ; elle dirige nos regards, au-delà de ce qui passe, vers l'éternité, vers ce qui est immuable et impérissable.
Nous
nous trouvons dans le cadre de la
nouvelle création, la
nouvelle terre et les
nouveaux cieux :
« Toutes ces
choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte
conduite et en piété, attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause
duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront.
Mais, selon sa promesse, nous
attendons de nouveaux cieux
et une nouvelle terre, dans
lesquels la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces
choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en
paix ; et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre
bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée,
… » (2 Pierre 3 v.11-15)
« Et je vis un
nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre
s’en étaient allés, et la mer n’est plus. » (Apocalypse 21 v.1)
Dans l'Apocalypse nous voyons une pensée analogue, parlant
de la Jérusalem céleste :
« Et il n’y aura
plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, et
ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Et il n’y aura plus de
nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil ; car le Seigneur Dieu
fera briller sa lumière sur eux ; et ils
régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 22 v.3-5)
Dans l'épître aux Hébreux, nous lisons
que Dieu ébranlera toutes choses créées :
« … celui qui
parle ainsi des cieux, duquel la voix
ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore
une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». Or ce «
Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été
faites, afin que celles qui sont
immuables demeurent. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous
servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec
crainte. Car aussi notre Dieu est un feu consumant. » (Hébreux 12 v.25-29)
Bien que
présentement au milieu du désert qu’est le monde pour le chrétien, revêtant
l’armure complète de Dieu (Ephésiens 6 v.10-20), pour affronter les puissances de méchanceté qui veulent
faire obstacle, l’authentique chrétien, cultivant la communion avec le Seigneur
Jésus, par la foi, par la puissance du Saint Esprit habitant en lui, laissant
dans la mort, le vieil homme, dont la puissance est la chair, jouit déjà
anticipativement de la nouvelle création, dans la quelle il est entré par la
nouvelle naissance, en conséquence de l’œuvre accomplie à la croix par le
Seigneur Jésus.