La paix de la conscience et la paix du cœur
Ce texte
s’inspire et reprend aussi l’article du Messager Evangélique de 1885 intitulé
aussi «La paix de la
conscience et la paix du cœur - Jean 14» et les Notes sur Jean 8 de J.N. Darby.
CONTENU
Se trouver dans la lumière de
Dieu
Etant à la fois convaincu de
péché et purifié
Sans la conscience d’être
purifié, pas de paix véritable
Pourquoi la paix fait elle
défaut chez certains chrétiens authentiques
Tout change dès que j'ai la
certitude qu'il n'y a rien de bien en moi !
Dieu me laisse sous la loi, afin d’apprendre cette
leçon
Je trouve ainsi qu’ai la paix avec Dieu
La paix du cœur, la paix de
Dieu, que m’apporte l’Evangile
Qu’elle est donc cette paix,
celle de Christ ?
La confiance que les siens peuvent avoir en Lui
La paix de Jésus nous place
dans la présence de Dieu
Pourquoi le trouble, alors que
la propre paix de Christ est à nous ?
« 23 … Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous
ferons notre demeure chez lui. 24
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous
entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. 25 Je vous ai dit ces choses demeurant
avec vous ; 26 mais le Consolateur,
l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes
choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je
ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas
troublé, ni craintif. » (Jean 14)
A partir du paragraphe suivant, « Introduction », ce message s’adresse aux authentiques chrétiens, c’est-à-dire réellement nés de nouveau étant passé par une vraie conversion. Ils possédent la vie divine et éternelle, cette vie qui est celle de Christ, qui est la lumière ! Cette lumière, inconnue avant la conversion, a conduit le chrétien authentique à porter un jugement divin sur sa vie de fils d’Adam ! C’est la repentance, qui est le premier fruit de la vie divine dans un homme, un homme nouveau. Cette lumière, n’a pas encore produit son effet en vie éternelle, la semence n’a pas encore produit la vie nouvelle, aussi longtemps qu’il n’y a pas eu la repentance, qui est l’effet de la présence de la vie divine et non pas la cause, que nous trouvons exclusivement dans l’œuvre de Christ à la croix, où le sang a été versé, la vie donnée !
La paix de la conscience et celle du cœur se révèle dans la présence de la lumière, dans la présence de Dieu, le message contenu à partir du paragraphe suivant a pour but de donner de l’assurance aux authentiques chrétiens dans cette présence afin d’y jouir de cette paix du cœur, cette paix que Jésus donne, qui est sa propre paix, celle dont il jouissait lui-même sur la terre.
Il n’en va pas
de même pour un homme religieux,
n’ayant pas la vie divine,
tout en suivant des règles qui s’inspirent même de la Parole de Dieu,
prétendant produire les effets de la vie divine, mais par la puissance de
l’homme naturel, appliquant ces règles aux autres sans constater qu’il est
lui-même en défaut, s’il laissait ces règles prendre la mesure de l’état de son
propre cœur !
Dans ce cadre, nous trouvons un enseignement qu’il est utile de considérer dans l’évangile de Jean :
« Et les scribes et les
pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant
lui, ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même,
commettant adultère. Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de
telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Or ils disaient cela pour l’éprouver,
afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait
avec le doigt sur la terre. Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant
relevé, il leur dit : Que celui de
vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle.
Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. Et eux, l’ayant
entendu, sortirent un
à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et
Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. Et Jésus, s’étant relevé et ne
voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes
accusateurs ? Nul ne t’a-t-il
condamnée ? Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant
ne pèche plus. » (Jean 8 v.1-11)
« Jésus donc leur parla
encore, disant : Moi,
je
suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie.
… » (Jean 8 v.12)
Ces hommes religieux, que sont les scribes et les
pharisiens, nous les voyons, la loi
entre leurs mains, s’élevant contre l’immoralité extérieure, mais sans droiture, sans vie et sans grâce !
Nous voyons aussi que l’application de
ces règles, cette loi (*),
est mise d’une manière frappante en contraste avec la parole de Dieu qui sonde les
cœurs, qui tourne l’épée de la loi contre tous,
et laisse
place à la grâce, non pas la grâce
vivifiante ou qui pardonne, mais
la grâce qui, du moins, ne donne pas sa
force à la loi pour condamner :
ce n’était pas là la mission du Sauveur.
(*) Les règles retirées de la
Parole de Dieu, sont justes en elles-mêmes, tirées de la Parole de Dieu, elles
expriment ce que l’homme devrait être pour se trouver dans la présence de Dieu,
dans cette lumière ! Mais ces règles, en occurrence la loi de Moïse, ne
donne pas la capacité de les suivre ! Elles ne peuvent que condamner
Tout le monde était placé sous la condamnation par la loi, si Dieu appliquait celle-ci : Dieu n’était pas venu pour cela ; mais en les montrant tous condamnés, sans exception, sur ce terrain-là, l’humanité tout entière disparaît sous la sentence de la loi, au moins l’humanité qui prend la loi pour moyen de justice, et le champ est laissé libre pour introduire la lumière de la vie, de la part de Dieu.
La position de la femme adultère n’est que négative ; c’est un tout autre cas que celui de la femme de mauvaise vie de Luc 7, où la pleine grâce qui sauve est constatée.
Tous étaient coupables, mais le Seigneur était venu pour atteindre la conscience de tous, non pour appliquer la loi au coupable. Il ne condamne pas ; — seulement, toute bouche est fermée.
La
conduite de ces hommes religieux était misérable ; pécheurs
comme l’accusée, — sans miséricorde et sans
pitié, ils voulaient exposer cette
femme, pour que le Sauveur se trouvât en
faute, car s’il la condamnait, il n’avait pas d’avance sur la loi, il n’était
ni Messie, ni
Sauveur ; s’il ne la condamnait pas, il se mettait en opposition avec la
loi de Moïse. Les scribes et les pharisiens ne savaient pas
à qui ils avaient à faire.
La parole pénétrante de Dieu n’a besoin que d’un mot pour atteindre la conscience : Adam, « où es-tu ? » ou : « Que celui... qui est sans péché, jette le premier la pierre », suffisent pour mettre à nu la conscience, parce que la puissance de Dieu est là, et que l’homme se trouve nécessairement révélé à lui-même dans la présence de celui qui est lumière.
Or la
volonté n’est pas changée, et l’homme évite cette présence : l’un se réfugie au milieu des arbres du jardin ;
d’autres, plutôt avec la honte
qu’avec une conscience sincère qui amène la confession, s’esquivent
chacun seul pour
sauvegarder sa réputation, les plus âgés les premiers, mais ayant peur jusqu’au dernier de cette
présence qui les transperce, et honteux de se trouver en présence l’un
de l’autre. Alors,
ayant
donné toute sa force à la loi sur tous, Jésus laisse aller la pauvre femme selon la miséricorde divine.
Voilà ce qu’est l’homme naturel, la
femme adultère et ces hommes religieux !
Il y a cependant une différence en ce que les hommes religieux, ne peuvent pas se maintenir dans la lumière de Celui qui est la lumière du monde, résistant à la lumière projetée sur le secret de leur cœur, ils quittent cette présence qui n’avait d’autre but que de leur offrir le salut, mais sur base de la grâce, que Jésus était venu apporter et non le jugement sur base de règles appliquées ou pas !
La femme adultère, reste en présence du Seigneur Jésus qui n’utilise pas la loi pour la condamner, sans pour autant passer à la légère sur son état de péché : « va, — dorénavant ne pèche plus. » Le récit ne nous donne pas la suite de la vie de cette femme, car ce n’était pas le sujet, mais cette Parole qui dit « ne pèche plus », est semée dans le cœur de celui qui lit cette portion de l’Evangile de Jean, qui aussi lui dit que pour ne plus pécher, il faut avoir la capacité de le plus pécher, la capacité d’une vie qui manifeste ce que ces règles expriment : il faut naître de nouveau.
J’invite donc le lecteur qui ne
possèderait pas la vie divine et éternelle, qui se trouve dans l’état moral de
l’homme naturel, fils d’Adam, qui n’a pas d’autre capacité que de pécher, de
venir dans la présence de Dieu, se laissant pénétrer par cette lumière, qui
révèle alors l’état réel du secret du cœur, caractérisé par le péché, de ne pas
fuir, mais se tourner vers Christ, vers l’œuvre de la croix, où alors par la
foi, saisir que ce sang versé est le prix payé pour une rédemption
éternelle ! C’est là l’offre de grâce qui est faite, non pas en retirant
le tranchant de la loi, mais en donnant la vie divine et éternelle à celui qui
croit en celui qui est l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !
Passant ainsi par une vraie conversion, comme le décrit le message n°1 : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? », étant né de nouveau, en tant qu’homme nouveau, tu puisses alors sans crainte et plein de respect te trouver dans la lumière de la présence de Dieu !
Et qu’ainsi la suite de ce texte
prenne tout son sens pour toi !
Il est important
de noter que l'Evangile apporte à
l’âme deux choses qui nous
sont également indispensables, dans les relations qu’elle a avec
Dieu :
1. Il nous donne la paix de la conscience en nous
plaçant dans la lumière
2. Il nous fait connaître
les pensées et les sentiments de Dieu
envers nous, selon la révélation que Dieu nous en a donnée en Christ.
1. Il nous donne la
connaissance de l'œuvre de Christ pour nous, par laquelle notre conscience est purifiée :
« Comme Moïse éleva le
serpent au désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé » (Jean 3 v.14)
2. il assure nos cœurs de
l'amour de Dieu pour nous:
« Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique »
(Jean 3 v.16)
Ces deux vérités ne peuvent
s'apprendre que dans la présence de Dieu.
Dès qu’une âme est amenée à
Dieu, c’est aussi ce que produit l’Evangile de la grâce, dès que le pécheur
cesse de résister à l’appel que lui fait le Saint Esprit, il est placé
immédiatement dans la lumière morale.
Cette lumière manifeste tout se qui se cache dans les replis les plus secrets
du cœur ! Ce qui aussi reste
vrai tout au long de la vie chrétienne.
« … ce qui manifeste
tout, c’est la lumière
… » (Ephésiens 5 v.13)
C’est de la Parole de Dieu,
que jaillit cette lumière morale. Car la Parole de Dieu, qui se lit dans la
Bible, exprime ce que Dieu est,
et ce qu’il est dans sa sainte nature. Il sonde tout rien ne lui échappe !
« Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus
pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant
jusqu’à la division de l’âme et
de l’esprit, des jointures et
des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur.
Et il n’y a aucune créature qui soit
cachée devant lui, mais toutes
choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons
affaire. » (Hébreux 4 v.12-13)
A sa conversion et par la suite, ayant
cessé de résister au Saint Esprit, le chrétien authentique a été amené dans la lumière, où toutes choses sont manifestées selon la sainteté de Dieu. La
lumière est en elle-même parfaitement pure, et elle met en évidence tout
ce sur quoi elle luit !
« … toutes choses, étant reprises par la lumière, sont
manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ;» (Ephésiens 5 v.13)
« … c’est ici le message
que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, savoir que Dieu est lumière et qu’il n’y
a en lui aucunes ténèbres. » (1 Jean 1 v.5)
« … si nous marchons dans
la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion
les uns avec les autres, et le sang de
Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1 v.7)
Ce fait met en
évidence l'absolue nécessité qu'il y a pour nous d'être
entièrement
et parfaitement purifiés, car
autrement la lumière ne pourrait que nous
condamner.
Ce
n'est pas que la conscience soit insensible, car il est dit:
« Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts,
et le Christ luira sur toi » (Ephésiens 5 v.14).
Dans la présence de Dieu, le chrétien authentique est, à la
fois, convaincu de péché et purifié (*). C’est ainsi qu’il apprend la perfection et le caractère immuable de la paix de Dieu, car toutes choses sont
portées dans la présence de Dieu,
et le chrétien est placé dans
cette présence dans une rédemption éternelle, acquise par le Seigneur Jésus à la croix.
(*)
Comme rappelé au paragraphe « Avant-propos », le pécheur venant dans
la présence de Dieu, ne peut supporter cette lumière de sainteté, alors, soit
il résiste au Saint Esprit et alors il s’enfuit loin de Dieu, soit il ne
résiste plus et accepte dans le secret de son cœur, par la foi, ce que le Seigneur
Jésus a accompli à la croix afin que son sang versé, sa vie donnée, le purifie
de tout péché. (Voir le message n°1 : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »
Etant amené devant Dieu, à cause du fait que je suis
convaincu de péché, il n’y a que deux alternatives possibles, il faut :
1. Soit qu’Il me
bannisse loin de Lui pour toujours, ce qui veut dire passer l’éternité
en enfer avec le Diable et ses anges
2. Soit que Lui-même
bannisse le péché dont je suis convaincu
J’apprends dans la Parole de Dieu que la révélation de cette
glorieuse rédemption n’a été faite qu'après que le voile, qui me fermait l’accès à cause du péché, ait été
déchiré par la mort de Christ :
« … nous tous, contemplant à face découverte la
gloire du Seigneur… » (2 Corinthiens 3
v.18)
Il est donc clair que pouvant la contempler ainsi, cette
gloire ne me condamne pas, elle
ne m’impute pas non plus le péché ! que du
contraire :
« … nous sommes transformés
en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit. » (2 Corinthiens 3 v.18)
N.B. Je me trouve dans la présence de Dieu, en tant que nouvel homme, ce que je suis devenu moralement par la nouvelle naissance, qui m’a transformé en la même image, celle de Christ, sans péché ! La dette a été payée par Christ dont la mort a eu pour effet moral de pouvoir placer l’homme naturel que je suis en tant que fils d’Adam (le vieil homme) dans la mort ! La valeur du prix du rachat (rédemption veut dire rachat) est telle aux yeux de Dieu, qu’il est fidèle et juste envers le Seigneur Jésus (pas envers moi) de m’accepter en tant que fruit du travail de son âme à la croix ! Ce fruit est le nouvel homme !
Il
ne peut pas y avoir de paix véritable dans une âme, avant que la
conscience soit parfaitement et à
toujours purifiée, autrement la
présence de Dieu, qui révèle le péché, ne
serait pour l'esprit qu'une source,
de trouble et d'angoisse.
C’est à cause de l’absence de cette conscience
d’être purifié, et parfaitement purifié que beaucoup de chrétiens authentiques
ne jouissent pas de cette paix !
S’appuyant sur
ses sentiments, tout réels qu’ils sont, les affections de ce croyant sont
tournées vers Dieu. Il est peut-être ainsi heureux à cet instant. Car l’effet
de la Parole est tel que lorsque l’âme est attirée par Christ, et qu’elle vient
à Lui, s’appuyant sur son amour, elle a alors la paix ! Mais dès que ce sentiment sur lequel il
s’appuyait fait défaut, le trouble envahit son cœur, et l’âme en est tourmentée !
Toutes les fois que la conscience vient à être exercée, l'âme est angoissée, parce que Dieu ne l'a pas encore conduite
dans
la pleine clarté de la lumière,
pour qu'elle fasse la découverte de
sa propre dégradation et qu'elle
apprenne que tout ce qui était
nécessaire pour qu'elle soit retirée
de cette état de dégradation pour toujours, a
été complètement accompli par Christ
à la croix.
Il peut arriver que, tout en croyant que tes péchés
passés te sont pardonnés, tu te sentes mal à l'aise dans la présence de Dieu,
parce que tu découvres du mal en toi :
« Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de
Dieu selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi
qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes
membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de
mort ? » (Romains 7 v.21-24)
Adam n'a pas
simplement dû dire: « J'ai mangé du fruit défendu
», mais : « Je
suis nu » ; ainsi il faut aussi que l'âme,
dans la présence de Dieu, sente que le
péché est en elle,
et que devant Dieu il ne peut être caché.
« … l’Éternel Dieu
appela l’homme, et lui dit : Où es-tu
? Et il dit : J’ai entendu ta
voix dans le jardin, et j’ai eu
peur, car je suis nu, et je me suis caché. … Et l’homme
dit : La femme … m’a donné de l’arbre, et j’en
ai mangé. » (Genèse 3
v.9-12)
Même dans une âme qui connaît la vérité
du pardon par le sang de Christ
(elle est donc née de nouveau)
il arrive souvent que la présence de Dieu produise du
malaise ! Au moment
même où
elle se sent devant Dieu, elle ne peut pas dire dans le secret de son cœur : « Tout
est en règle », parce qu'elle
ne s'est jamais jusque-là réellement trouvée encore dans la présence
de Dieu.
Comment cela se fait-il ? Nous trouvons la réponse
dans la réponse de Job, qui dit :
« Mon oreille avait
entendu parler de toi, maintenant
mon œil t’a vu : C’est pourquoi j’ai
horreur de moi, et je me
repens dans la poussière et dans la cendre. » (Job 42 v.5-6).
Job
comprit ce
qu'il était dans
la présence de Dieu, lorsqu'il
s’est trouvé dans cette présence. C’est
ainsi que l’on découvre le sens
complet de la repentance : elle couvre non seulement ce que
j’ai fait, mais aussi ce que je suis en tant qu’homme
naturel !
C'est ainsi que, en grâce, l'âme est amenée devant
Dieu, pour que tout soit réglé pour
elle maintenant (*) et non pas
au jour du jugement ; l'âme apprend à discerner la nouvelle
nature que Dieu a formée en elle,
et ce n'est que dans cette nouvelle
nature que nous pouvons apprendre la dépravation de la vieille nature, et cela
dans la présence de Dieu.
(*) L’âme est sauvée, elle sait que le sang de Christ a été versé pour elle, ce n’est pas que tout n’a pas été réglé pour elle de manière objective, car cela a été réglé par Christ, mais l’âme n’en a pas encore la jouissance subjective ! En se référant au message n°184 « Le pèlerinage d’Israël depuis l’Egypte jusqu’en Canaan. Quel sens pour le chrétien ? » cet âme n’a pas encore compris que ce qu’elle est en tant que vieil homme (dont la nature est la vieille nature, la chair) a été placé par Christ dans la mort, et que ce n’est pas en tant qu’homme naturel qu’elle se trouve devant Dieu !
Faute d'en être encore venu
là dans sa compréhension spirituelle (*), et bien
souvent à cause d’un mauvais enseignement, le
chrétien est souvent complètement bouleversé ! S’il
s'est attaché à la loi, aux « règles
de bonne conduite chrétienne » qui lui ont été enseignées, il ne peut pas en être autrement,
car dans ce cas on a toujours l'idée qu'il y a quelque chose à faire.
(*) il
est clair que l’on parle d’un christianisme sérieux, non pas d’un christianisme
mondain, qui stimule la chair religieuse, il ne s’agit pas de la semence
tombant sur un sol rocailleux de la parabole du Semeur, où il y a une joie
humaine, mais pas la vie éternelle et divine. Car une telle âme ne s’est jamais
trouvée objectivement dans la présence de la lumière divine, dans la présence
de Dieu !
Mais si j'ai
la certitude qu'il n'y a en moi aucun bien, je ne penserai pas à devoir faire
quoi que ce soit, car sachant que l'arbre même est
mauvais, je sais que le fruit aussi ne peut être que mauvais :
« … je sais
qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car
le vouloir est avec moi, mais accomplir
le bien, cela je ne le trouve
pas. » (Romains 7 v.18)
C’est l’expérience que je fais en regardant à ce que
je suis en tant que vieil homme, et la Parole de Dieu m’en donne l’explication.
Elle me démontre que ce qu’elle dit est vrai !
De deux choses
l’une, ou je reçois cette vérité par
la foi, ou Dieu me la fait
apprendre par l’expérience afin que je puisse réaliser la réalité que
c’est en tant que nouvel homme que je peux me trouver devant Lui, l’homme
naturel, le vieil homme, n’étant que péché, ne peut produire que du péché, il
reste inimitié contre Dieu !
Si j'ai été laissé sous la
loi, c'est afin que j'apprenne cette leçon ; mais pour autant que je suis
participant de la nouvelle nature,
je serai alors capable de reconnaître l'impossibilité absolue qu'il y a à ce
que la vieille nature se
tienne dans la présence de Dieu.
Nous voyons
ainsi combien il est nécessaire que la
conscience soit parfaitement
purifiée, et Dieu, en m’amenant devant Lui, me montre le sang de Christ, comme
ce qui a entièrement ôté le péché, selon la
sainteté de Dieu Lui-même ; et alors la
conscience est affranchie pour toujours.
Si la
découverte de ce qu’est le vieil homme exige parfois que Dieu me le fasse
comprendre par l’expérience, si je ne l’ai pas reçu par la foi ! D’autre
part, pour que la conscience soit affranchie, elle ne peut l’être que par
la foi en ce que Dieu
me dit dans sa Parole,
savoir, la valeur et l’efficacité qu’a aux yeux de Dieu, le
sang de Christ, versé à la croix ! Par toute tentative
d’introduire mon expérience, je ne ferai que celle qui manifeste que l’arbre
que je suis le vieil homme reste inimitié contre Dieu ! Mais par la foi,
le nouvel homme, ce que je suis en Christ, et en communion avec Lui, me donne
la jouissance tangible de la paix avec Dieu que Lui-même a faite pour
moi ! Cette paix qu’il me laisse.
Quant au péché, Dieu
sait mieux que quiconque ce qu’il est à ses yeux ! Nous pouvons à peine comprendre ce que signifiait
pour l’homme Christ Jésus de devoir s’identifier avec ce que nous sommes par
nature ! Le Seigneur Jésus savait parfaitement ce qu’est le péché aux yeux
de Dieu, le Dieu Saint, qu’il devait rencontrer à ma place, chargé de tous mes
péchés, et de ce que je suis par nature ! Il savait que pour cela il
allait devoir être abandonné de Dieu, subir ce que j’aurais dû subir
éternellement à cause de mes fautes !
Dans cette
pleine connaissance, Dieu,
par l’œuvre de la croix, a aboli le
péché pour toujours, selon sa
propre estimation, et cela en vertu de la
valeur qu’a à ses yeux le sang de Christ, qui seul pouvait payer le prix de ma rédemption,
c’est-à-dire, pour me racheter du maître auquel je m’étais vendu, en tant que
fils d’Adam !
C’est lorsque tout se passait entre
Christ et Dieu, qu’a eu lieu l’abolition du péché qui me
concernait :
« … maintenant, en la consommation des siècles, il a été
manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. » (Hébreux 9 v.26)
« … la loi, … ne peut jamais, par les mêmes sacrifices …
rendre parfaits ceux qui s’approchent. Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être
offerts, puisque ceux qui rendent le
culte, étant une fois
purifiés, n’auraient plus eu aucune
conscience de péchés ? » (Hébreux 10 v.1-2)
« … par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux
qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10 v.14)
Ainsi, ce que je suis en Christ, c’est-à-dire le nouvel
homme, par sa nature,
est parfait à perpétuité, pour toujours, éternellement ! Par ma nouvelle
naissance, ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit en moi, c’est
en cela que j’ai été (l’acte a été posé par Dieu, pas par
moi) rendu
parfait, et cela, par
la rédemption éternelle que Christ m’a obtenue, selon la valeur infinie de son œuvre, accomplie dans la
présence et selon la nature de Dieu, et qui est, par conséquent, d'une
perpétuelle efficacité.
C'est ainsi que la conscience
trouve la paix, c’est la paix avec Dieu
C’est la paix
que Jésus me laisse ! Mais ce n’est pas tout ce que l’Evangile
m’apporte !
Il
m’apporte bien plus que cela, Jésus me donne sa
paix, la paix de Dieu : une assurance
du cœur, dans la jouissance de la communion avec le Père, dans une paix que
rien ne peut altérer. C’est la paix
dont le Seigneur jouissait lui-même sur la terre, alors que tout était
contre Lui !
« Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix » (Jean 14 v.27)
« … la paix de
Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans
le christ Jésus. » (Philippiens 4 v.7)
Quand le
Seigneur Jésus dit : « ma paix », il ne veut pas parler simplement
de la paix, mais de sa propre paix,
c'est-à-dire la paix
qu'il a Lui-même en Dieu.
Le Père
voudrait que, dans sa présence,
nous puissions jouir de la
paix de Christ.
Quelle était cette paix ? Y eut-il
jamais le moindre nuage entre l'âme de Christ et Dieu ? Christ n'a-t-il pas dit
: « Je savais que
tu m'entends toujours » (Jean 11 v.42) ?
Christ avait conscience que la
faveur éternelle du Père reposait sur Lui, comme aussi il en
reçut le témoignage lors de son baptême par Jean ; et il trouvait son repos dans ce bon plaisir éternel, que le
Père trouvait en Lui. Ce bon plaisir
découlait de la nature même de Dieu, en sorte que l'âme de Christ pouvait se reposer éternellement dans cette faveur,
avec
une paix qui demeurait,
et qui ne pouvait jamais être altérée.
La
source même de l'amour divin était renfermée en Lui, qui devait en être le vase pour toujours.
Or Christ nous place dans la même position de relation,
dans laquelle il se trouve Lui-même, car il dit à Marie de Magdala :
« … va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon
Dieu et votre Dieu. » (Jean 20 v.17)
Il montre de manière
constante, sans interruption, l’intérêt qu’il prenait pour que les cœurs des
siens soient assurés de l’amour que Lui-même avait dans son propre cœur pour
les siens, afin que l’âme des siens ne soit aucunement accablée, étant toujours
prêt pour les soutenir, les assister dans toutes leurs épreuves et dans toutes
leurs détresses.
Jamais n’est
sortie de ses lèvres une seule parole qui aurait pu accabler leur esprit. Il ne
manquait pas de situations propres à briser leur cœur, et dans lesquelles Jésus
a exercé sa miséricorde !
Lorsque le malfaiteur pendu aussi sur la croix lui dit :
« Souviens-toi
de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. » (Luc 23 v.42), Jésus lui répond : « En vérité, je te dis: Aujourd’hui
tu
seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23 v.43)
Etant venu en priorité pour
Israël, Jésus ne pouvait donner à la
femme Syrophénicienne, le priant de chasser le démon de sa fille, que
« des miettes aux chiens », elle vient à Lui comme « un
petit chien », ne demandant que des miettes de son pouvoir de
guérison réservé pour Israël. Il releva ainsi le cœur de la femme et l'attira à
Lui !
A la femme adultère, il dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas
; va, — dorénavant ne pèche plus. ».
A Pierre qui « se
mit à faire des imprécations et
à jurer : Je ne connais pas cet homme dont
vous parlez. », il avait
dit « mais
moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » Jésus
avait prié, afin que la
confiance de Pierre en son amour ne soit pas ébranlée, quoiqu'il fût nécessaire que la
confiance que Pierre avait en lui-même fût détruite. Mais cette grâce restaure, car Jésus ajoute :
« quand
une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. » Il voulait que Pierre eût
confiance en Lui, non seulement à
cause de son amour invariable, mais comme ayant aussi appris que « là
où le péché abondait, la grâce a surabondé ».
Et alors même que les
hommes diraient, comme dans le cas de Jaïrus
: « ta fille est morte, pourquoi
tourmentes-tu encore le maître ? » Jésus répond aussitôt
: « Ne crains pas, crois
seulement ».
Une conscience mauvaise ne
peut pas avoir de confiance. Il faut donc que Dieu amène la conscience au
sentiment du péché, afin que nous n'ayons pas confiance en
nous-mêmes, mais en Dieu.
Que nous disent les
souffrances qui nous entourent de tous les côtés, sinon que nous ne devons pas mettre notre
confiance en l'homme. « Maudit l’homme qui se confie en
l’homme » (Jérémie 17 v.5). Nous
ne devons pas davantage nous confier dans les saints, car aucun
homme ne peut être un appui pour son frère. Dieu ne veut pas même que nous
mettions notre confiance en un ange, parce qu'il veut intervenir Lui-même en notre faveur, et sanctifier nos cœurs pour Lui, car
il est amour. Il est amour parfait, et il l'est, et le reste même
lorsqu’il nous discipline à cause de péchés, afin que nous puissions nous
confier en Lui en toutes choses, et dire : « Si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous ? » C'est ainsi que l'âme est amenée à placer sa confiance en Dieu.
Jésus dit : « Je
vous donne ma paix ».
Ayant fait la paix pour nous, il nous place dans la présence de Dieu, avec autant de certitude de la
faveur divine qu'il est Lui-même.
S'il n'en
était pas ainsi, si le moindre doute subsistait pour nous à cet égard, nous
serions d'autant plus malheureux que nous réaliserions davantage la
présence de Dieu.
« Je vous donne ma paix ». (Jean 14 v.27)
« Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez
aussi en moi. » (Jean 14 v.1)
Ainsi comme
nous croyons que le Père nous a prouvé son amour par le don de son Fils, en
sorte que nous pouvons nous reposer sur cet amour, non pas dans le sentiment de
quoi que ce soit de bon qui serait en nous, mais avec la pleine conscience
que tout est en Lui,
et dans ce qu'il est !
L'amour du
Sauveur pour ses disciples leur donnait non seulement la même paix dont Lui jouissait ; mais il voulait les
amener auprès de Lui.
Il voulait qu'ils aient une place
avec Lui, là où Lui s'en allait, afin qu’il nous soit possible de nous reposer dans son
amour ; il ne pouvait pas être heureux sans
nous avoir auprès de Lui.
« Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ;
s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. » (Jean 14 v.2)
Lors du repas où le Seigneur institue la Cène, ce ne
sont pas les disciples qui avaient désiré de manger cette pâque avec Lui, mais bien Lui :
« J'ai fort
désiré de manger cette pâque avec vous » (Luc 22
v.15).
Il se réjouissait pour Lui-même de jouir de ce dernier
souper avec eux, d'avoir cette dernière occasion d'être avec ses disciples
avant de souffrir à la croix. Son
amour pour eux trouvait son propre bonheur à s'exprimer ainsi et à être avec
eux.
Nous retrouvons la même
pensée dans la parabole de la drachme
perdue et du fils prodigue.
Plusieurs, comme le fils
prodigue, sont tourmentés et inquiets de savoir comment le Père les recevra. Mais c'est la joie du Père (c'est de la joie de Dieu qu'il est question), qui se
manifestait dans le
caractère et les voies du
père à l'égard du fils.
La source de
l'amour et de la joie était dans le cœur du Père, et c'est en cela que l'âme trouve la paix.
« Il n’y a pas de
crainte dans l’amour, mais l’amour
parfait chasse la crainte … » (1 Jean 4 v.18).
Si tu as la moindre crainte, il est impossible que tu
n’éprouves pas du tourment ; ton
cœur ne peut pas être tranquille : il ne jouit pas de
cette paix que Christ appelle « ma paix » :
« … car la
crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé [ou accompli] dans l’amour. » (1 Jean 4 v.18)
La raison en est que tu cherches à vouloir aimer le Seigneur,
à trouver de l’amour dans ton cœur,
dans l’espoir d’y trouver cette paix, et si tu es honnête avec toi-même, tu ne la trouves pas, tu y
trouves des émotions, mais elles
ne te procurent pas cette paix, que du
contraire ! Car tout se passe alors dans le
cœur naturel. Vouloir
aimer le Seigneur, c’est inverser cause et effet ! L’homme
nouveau
apprécie, dans son cœur renouvelé, combien
le Seigneur Jésus, ainsi que le
Père, l’a aimé [la cause], la conséquence en est, la jouissance de « la
paix de Dieu », celle que Jésus appelle « ma
paix » !
La reconnaissance pour
cet amour produit
alors en retour de l’amour, dans le cœur renouvelé [l’effet] !
« Dieu
constate [démontre en le manifestant] son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs,
Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.8)
« Voyez de quel
amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants
de Dieu … » (1 Jean 3 v.1)
« Nous, nous
l’aimons parce que lui
nous a aimés le premier. » (1 Jean 4 v.19)
C’est le Seigneur Jésus qui
intervient toujours en premier lieu !
Christ intervient, en
premier lieu, envers moi comme pécheur, j’ai
été convaincu de péché, et il
ne m’a pas laissé jusqu’à
ce que LUI ait amené mon âme dans
sa propre paix.
En Jean 14, le Seigneur
annonce aux disciples qu’il allait s’en aller. Les disciples auraient alors pu
se dire : « si seulement Christ restait avec nous toujours pour nous
conduire et nous diriger, nous serions alors heureux » ! C’est aussi
ce que nous désirerions, car c’est d’avoir nos bénédictions sur la terre, tout
en étant activement occupés de Lui ici-bas ! Mais cela est impossible, car le
Seigneur a des choses meilleures pour nous, car
la pensée de Dieu est de nous introduire dans
la joie de la maison du Père !
Jésus porte à la
connaissance des disciples, comme à la nôtre, qu’il s’en va au ciel, et c’est
de là qu’il allait s’occuper des siens, de ses disciples et par conséquent de nous, toi et
moi ! Il va y préparer une place dans la
maison du Père, pour chacun de
ceux qui lui appartiennent. Mais aussi qu’il
reviendra pour venir nous
chercher et pour nous prendre
auprès de Lui, là où il s’en allait, dans la maison du Père !
« … je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et
que je vous prépare une place, je
reviendrai, et je vous
prendrai auprès de moi ; afin que là
où moi je suis, vous,
vous soyez aussi. » (Jean 14 v.2-3)
Il ne se reposera pas avant de
nous avoir amenés dans une
même joie et une même gloire
avec Lui-même.
Ce n’est pas la paix dans le
monde qu’il m’a donné, car Lui n’en a pas trouvé ! C’est sa paix qu’il m’a
donnée. !
Sa conscience ne Lui reprochait rien ; il
était toujours parfait, et son cœur pouvait toujours se reposer dans
l'amour parfait du Père. C'est là ce que Christ appelle :
« ma paix ».
N.B. Il est important de noter que pour jouir de cette même paix, ma conscience ne peut rien reprocher ! Pour qu’il en soit ainsi, il faut que ce soit le nouvel homme qui soit actif par la puissance du Saint Esprit, jamais le vieil homme, si il n’est pas tenu dans la mort dans laquelle l’œuvre de Christ l’a placé, ne peut jamais avoir une conscience ne lui reproche rien !
Il me donne sa paix, une paix qui convenait à Christ ! Et c’est cet amour qui me donne
sa paix qui se traduit en
allant me préparer une place, que Lui-même
veut partager avec moi, comme il le désire aussi avec toi, et tous ceux
qui lui appartiennent !
Son cœur veut quelque chose d’essentiel
pour Lui, c’est qu’il veut nous avoir, toi et moi, auprès de
Lui-même :
« Père, je veux
quant à ceux que tu m'as donnés, que là où je suis, ils y soient aussi avec moi
» (Jean 17: 24).
Son cœur n'a pas de repos qu'il
n'ait fait tout ce qu'il fallait faire, ainsi que Naomi apprit à Ruth à l'égard
de Boaz.
Une question importante se pose :
Etant donné que la
propre paix de Christ nous appartient, comme nous venons de le
constater dans ce qui précède, pourquoi alors il y a tant de travail et de trouble dans les âmes ? Pourquoi
alors cette épreuve ?
La réponse se trouve d’abord
dans une autre question : N'y
a-t-il pas bien des choses qui nous distraient et qui s'attachent à nos cœurs ?
La raison en est que nos affections, qui devraient être celles de notre cœur
renouvelé, celles du nouvel homme, ne
sont pas formées de manière à nous faire croître en
Lui :
« … jusqu’à ce que nous parvenions tous … à l’état d’homme
fait, à la mesure de la stature de la
plénitude du Christ : afin que nous ne soyons plus de petits enfants,
ballottés et emportés çà et là … mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses
jusqu’à lui qui est le chef,
le Christ » (Ephésiens 4 v.13-15)
Le Seigneur Jésus ne nous dit pas
qu’il n’y aura plus jamais de trouble dans notre cœur, puisqu’il nous dit de ne
pas l’être, il connait nos circonstances sur la terre, il y est passé lui-même et
il sait que nous avons besoin de cette exhortation :
« Que votre
cœur ne soit pas troublé … » (Jean 14 v.1)
Lorsqu’un nuage couvre le cœur,
l’empêchant de voir par la foi le Seigneur Jésus, il ne peut y avoir que du
trouble. Ce trouble, cette
forme d’épreuve, est nécessaire à réaliser, afin que ce nuage soit ôté !
C’est là qu’intervient l’Esprit de
Dieu, le Saint Esprit !
Car nous avons
l'Esprit de Dieu en nous, qui
nous nourrit, prenant les choses de Christ et nous les communiquant, et la
main de Dieu qui brise tout ce qui est de la chair, en sorte que Paul pouvait dire :
« … nous nous glorifions dans les tribulations … » (Romains 5 v.3).
Mais pourquoi cela est-il ainsi ?
Parce que cela
est avantageux, car c'est par ce
moyen que nous sommes amenés à juger, dans notre chair, ce qui fait obstacle à notre joie et à notre
bonheur
1 Seigneur
! ta grâce illimitée, Si
pure et si douce pour moi, Fait
que mon âme est transportée, Chaque
fois que je pense à toi. |
2 Oui,
ton amour, toujours le même, Sollicite
mon faible cœur À
jouir de l’éclat suprême De
ses doux rayons de bonheur. |
3 Oh
! si mes yeux pouvaient sans cesse Suivre
cet astre glorieux, Si
je pouvais de ta tendresse Voir
tous les reflets radieux, |
4 Mon
âme alors, pleine de zèle, Saurait
t’aimer plus ardemment, Et,
connaissant mieux son modèle, Prendrait
tout son accroissement. |
5 Mais
si quelquefois un nuage Vient
me dérober ta beauté, Ami
divin, après l’orage, Comme
avant, brille ta clarté. |
6 De
toi que rien ne me sépare, Ô
mon Sauveur ! Enseigne-moi, Si
de nouveau mon pied s’égare, À
revenir bientôt à toi. |
7 De
ta paix, de ta bienveillance Fais-moi
savourer tout le prix ; Couronne
alors mon espérance, Et
me transporte en tes parvis. Cantique 71 du recueil
« Hymnes et Cantiques » |
Il ne faut pas
forcément avoir connu le Seigneur et sa paix depuis longtemps, pour pouvoir
nous confier entièrement en Lui, mais c’est dès le moment où nous connaissons
cette paix, celle que Jésus donne, celle du verset 7 de ce cantique 71 ! La confiance en Lui est parfaite !
Mais si je ne peux pas
encore dire avec l’apôtre Paul : « Je
puis toutes choses en Christ qui me fortifie » (Philippiens 4 v.13), je
peux cependant au
moins affirmer par la foi
que je sais que cela est vrai !
Pour terminer encore un mot
sur l’action indispensable du Saint
Esprit.
Il nous a été donné pour
nous rendre capables de jouir l’amour de Dieu. Cette jouissance est directement
liée au chemin dans lequel le Saint Esprit nous fait marcher !
Le Saint
Esprit nous conduit à la conviction qu’il y a du péché lorsque le trouble
survient, ce nuage de la strophe 5 du cantique 71, mais il nous conduit aussi à
la grâce, qui a pourvu à la croix, pour aussi l’effacer. Et nous restaure dans
la communion avec le Seigneur !
Ensuite le gouvernement de Dieu est là
pour nous éduquer
Dieu
gouverne
comme un père dans sa famille, et la faveur du père dépend nécessairement
toujours de la conduite de l'enfant. C'est pourquoi Jésus dit :
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans
mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans
son amour. » (Jean 15 v.10).
Quand il est question de la grâce
de Dieu envers nous comme pécheurs, nous lisons :
« … en ceci est
l’amour, non en ce que
nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il
envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. » (1 Jean 4 v.10).
Dans le sentier de l'Esprit, nous
saurons quel est cet amour de Dieu, comme Christ dit:
« … moi, j'ai gardé les commandements de mon Père, et je
demeure dans son amour » (Jean 15 v.10b)
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez
dans mon amour … » (Jean 15 v.10a)
Que nous
puissions réaliser, toi et moi, ce qu’exprime la dernière strophe du cantique
71 mentionné plus haut : « De
ta paix, de ta bienveillance, fais-moi savourer tout le prix ; Couronne alors
mon espérance, Et me transporte en tes parvis. »