Le vrai sentier du chrétien – Ephésiens 4 & 5
Ce texte
s’inspire et reprend aussi l’article du Messager Evangélique de 1865 intitulé
aussi «Le vrai sentier du chrétien – Ephésiens 4 & 5»
CONTENU
Deux principes guidant la marche chrétienne (Chapitre
4)
1er principe : l’authentique chrétien
est créé de nouveau
2ème principe : le
Saint Esprit demeurant dans le chrétien
Ce qu’est Dieu : lumière
et amour.
(Chapitre 5)
La manifestation de la lumière
dans la marche du chrétien
L’effet de cette révélation sur la
marche du chrétien
Epitre
aux Ephésiens - Chapitre 4 - 1 Je
vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière
digne de l’appel dont* vous avez été appelés, 2
avec toute humilité et
douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par* le lien de la paix. 4
[Il y a] un seul corps
et un seul Esprit*, comme aussi vous avez
été appelés pour une seule espérance de votre appel. 5
[Il y a] un seul
Seigneur, une seule foi, un seul baptême. 6 [Il y a] un seul Dieu et
Père de tous, qui est au-dessus de tout*, et partout**, et en nous tous. 7 Mais
à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. 8
C’est pourquoi il dit :
« Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons
aux hommes » [Psaume 68:18]. 9
Or, qu’il soit monté,
qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la
terre ? 10 Celui qui est descendu
est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin
qu’il remplît toutes choses ; 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres
[comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs
et docteurs* ; 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre
du service, pour l’édification du corps de Christ ; 13 jusqu’à
ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils
de Dieu, à l’état d’homme fait*, à la mesure de la stature de la plénitude du
Christ : 14 afin que nous ne soyons
plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de
doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies
détournées pour égarer ; 15 mais
que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui
est le chef*, le Christ ; 16 duquel* tout le corps, bien
ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon
l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour
l’édification de lui-même en amour.
— v. 1 : ou : selon lequel. — v. 3 : ou :
dans. — v. 4 : ou aussi : Le corps est un, et l’Esprit un, et ainsi de suite. —
v. 6* : ou : sur tous. — v. 6** : le « tout » peut
s’appliquer à des personnes : parmi tous. — v. 11 : docteur, celui qui
enseigne. — v. 13 : litt. : à l’homme fait. — v. 15 : tête. — v. 16 : = à
partir duquel.
17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que
vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de
leurs pensées, 18
ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à
la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de
l’endurcissement* de leur cœur ; 19
et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont
livrés à la débauche, pour pratiquer avidement* toute impureté.
— v. 18 : ou : aveuglement. — v.
19 : litt. : avec cupidité.
20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui
selon que la vérité est en Jésus : 22 [c’est-à-dire],
en ce qui concerne votre première manière de vivre*, d’avoir dépouillé le
vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses**, 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice
et sainteté de la vérité.
— v. 22* : = votre
conduite précédente. — v. 22** : litt. : de déception.
25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez
la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le
soleil ne se couche pas sur votre irritation ; 27 et
ne donnez pas occasion au diable. 28 Que
celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de
ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est
dans le besoin. 29 Qu’aucune
parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne,
[propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à
ceux qui l’entendent. 30 Et
n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour
le jour de la rédemption. 31 Que
toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute
injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; 32 mais soyez bons les uns envers les autres,
compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ,
vous a pardonné*. Chapitre
5. 1 — Soyez donc imitateurs
de Dieu comme de bien-aimés enfants, 2 et
marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré
lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne
odeur.
— v. 32 : ou : usant de grâce les uns envers les autres comme Dieu
aussi, en Christ, a usé de grâce envers vous.
3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou
cupidité*, ne soient même nommées
parmi vous, comme il convient à des saints ; 4 ni
aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas
bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. 5 Cela
en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide
(qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu*. 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ;
car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la
désobéissance. 7 N’ayez
donc pas de participation avec eux ; 8 car
vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le
Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière 9 (car
le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres
infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux
même de les dire. 13 Mais
toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui
manifeste tout, c’est la lumière ; 14 c’est
pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les
morts, et le Christ luira sur toi » [Ésaïe 60:1]. 15 Prenez donc garde à marcher* soigneusement, non pas
comme étant dépourvus de sagesse, 16 mais
comme étant sages ; saisissant* l’occasion, parce que les jours sont mauvais. 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais
comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Et
ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution* ; mais soyez remplis de
l’Esprit**, 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et
des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur* au Seigneur ; 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom
de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père* ; 21 étant
soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
— v. 3 : avidité de
posséder quoi que ce soit. — v. 5 : ou : de celui qui
est Christ et Dieu. — v. 15 : litt. : comment vous marchez. — v. 16 : litt. :
achetant. — v. 18* : débauche, dérèglement moral. — v. 18** : litt. : remplis
en Esprit. — v. 19 : litt. : dans votre cœur. — v. 20 : ou
: à celui qui est Dieu et Père.
22 Femmes, soyez soumises à
vos propres maris comme au Seigneur ; 23 parce
que le mari* est le chef** de la femme, comme
aussi le Christ est le chef** de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi
que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le
Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le
lavage d’eau par [la] parole ; 27 afin
que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni
ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres
femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime
lui-même. 29 Car personne n’a jamais
haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ
l’assemblée : 30 car
nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et
sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront* une seule chair » [Genèse 2:24]. 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle
relativement à Christ et à l’assemblée. 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier
aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son
mari.
— v. 23* : ou : l’homme en contraste avec la femme. — v. 23** : la
tête. — v. 31 : litt. : seront pour.
L’épître aux Ephésiens nous enseigne les caractères de l’héritage du chrétien, de tout ce qu’il possède en Christ !
Il est utile de se rappeler le message n°184 intitulé « Le pèlerinage d’Israël depuis l’Egypte jusqu’en Canaan. Quel sens pour le chrétien ? » Car le livre de Josué qui décrit l’entrée et les combats pour entrer dans le pays de Canaan donne une image de ce qu’enseigne l’épître aux Ephésiens.
L’authentique chrétien s’y voit, non pas encore assis dans les lieux célestes avec Christ, mais il y est par la foi en Lui !
Il en a présentement la jouissance, tout en marchant sur cette terre et en ayant ce trésor dans un vase de terre, à savoir son corps mortel.
« … nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin
que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous … » (2 Corinthiens 4 v.7)
Possédant ainsi de telles bénédictions en Christ dans les lieux célestes, ce privilège est lié non pas à ce que le chrétien est, en tant qu’homme naturel (le vieil homme, fils d’Adam), mais à ce qu’il est en Christ, un homme nouveau. Car c’est lors de sa nouvelle naissance, c’est-à-dire lors de sa conversion (Il va sans dire qu’il s’agit d’une vraie conversion), qu’il nait « nouvel homme ».
Il ne s’agit pas de théorie, car le chrétien étant dans le monde, sans en être, doit exercer une activité, faire son travail, élever sa famille, toutes sortes de tâches liées à la terre, la première création, dans laquelle il a à rendre un témoignage de son appartenance à la nouvelle création ! En résumé, tout faire dans la communion et la dépendance du Seigneur Jésus ! C’est cela la marche du chrétien.
La Parole ne nous laisse pas sans nous instruire dans la manière de marcher, et cela pour que nous ayons une référence, pour pouvoir connaître si nous marchons en accord avec la position que nous avons en Christ. Il ne s’agit pas de règles à essayer de respecter plus ou moins, car la Parole nous enseigne clairement que nous en sommes incapables.
C’est par la puissance du Saint Esprit, puissance de l’homme nouveau, que nous devons marcher, et si nous marchons ainsi, alors nous pratiquerons ce que la Parole nous exhorte à manifester dans notre vie sur la terre.
C’est ainsi que les chapitre 4 et 5 de l'épître aux Ephésiens nous font connaître le vrai sentier du chrétien ou,
pour mieux dire, le principe et la mesure de sa marche, faisant ressortir toute l'élévation morale de cette marche.
Cette méditation n’est pas une étude
exhaustive de cette portion de la Parole de Dieu, mais a seulement pour but de
souligner quelques mots sur les grands principes qui y sont contenu. Le lecteur
peut toujours se référer à d’autres méditations plus complètes (*).
(*) voici quelques références
·
ME 1876 : Substance d'une
méditation sur l'épître aux Ephésiens (Darby J.N.)
·
ME 1879 : Notes sur l'épître aux
Ephésiens
·
ME 1888 : L'épître aux Ephésiens
·
Tu en trouveras d’autres sur Bibliquest
L'apôtre avait développé, dans la première partie
de l'épître, la doctrine chrétienne
relativement à nos
relations avec le Dieu et Père de notre Seigneur
Jésus Christ, car nos
relations avec Dieu comme chrétiens sont fondées sur ce double nom ; il
avait parlé ensuite des relations de
l'Eglise avec Christ ; et maintenant, à
partir du chapitre 4, il exhorte les chrétiens au sujet de leur conduite.
Les chrétiens ne
doivent pas marcher, comme le reste des nations,
dans la corruption qui est liée à l'état de ténèbres dans lesquelles celles-ci
sont plongées ; ils n'ont pas ainsi appris le Christ, si réellement ils
connaissent ce qu'est la vérité en Jésus Christ.
17 Voici donc ce que je dis
et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste
des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, 18 ayant leur entendement
obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en
eux, à cause de l’endurcissement [ou aveuglement] de leur cœur ; 19 et qui, ayant perdu tout
sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement [ou avec cupidité] toute impureté.
N.B. si le chrétien est ainsi exhorté,
c’est parce que son vieil homme est tout aussi mauvais que le pire des hommes,
afin d’en être gardé, par la puissance de l’Esprit, qui agissant dans le nouvel
homme tient dans la mort le vieil homme, qui a été crucifié avec Christ. Se
référant au livre de Josué, il s’agit des 12 pierres placées dans le fond du
Jourdain
La vérité, telle qu'elle est en
Jésus, en effet, c'est que, quant à notre conduite précédente, nous avons dépouillé le vieil homme qui est corrompu selon les convoitises trompeuses et que nous avons revêtu (*) le nouvel homme, créé selon
Dieu en justice et sainteté de la vérité. Nous voyons ainsi de prime abord quel
est le véritable caractère du nouvel homme : il est « créé selon
Dieu en justice et sainteté de la vérité ». Il ne s'agit pas encore de l'amour, quoique celui-ci ne puisse
jamais être séparé de la nouvelle nature, mais Dieu nous apprend en quoi est
caractérisée la nature morale du
nouvel homme relativement au bien et au mal.
20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été
instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : 22 [c’est-à-dire],
en ce qui concerne votre première manière de vivre [=votre conduite précédente], d’avoir dépouillé le vieil homme qui se
corrompt selon les convoitises trompeuses [de déception], 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre
entendement, 24 et
d’avoir revêtu le nouvel homme,
créé selon Dieu, en justice et
sainteté de la vérité.
(*) Nous noterons qu’il est parlé d’une
chose qui a été faite « avoir dépouillé/revêtu … » et non pas
« de dépouiller/revêtir … ». C’est une chose déjà
accomplie ! C’est le résultat de la circoncision à Guilgal {« vous avez été circoncis d’une circoncision
qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par
la circoncision du Christ, étant ensevelis avec lui dans le baptême [celui de
Christ, à la croix], dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par
la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. »
(Galates. 2 v.11-12)} C’est aussi « …
ceux qui sont du Christ ont crucifié
la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5
v.24)
Dieu a
été parfaitement révélé par l'œuvre de Christ,
et il l'a été à l'égard du
moi (le vieil homme) et du
péché.
Dieu a
été révélé dans ses voies à
l'égard d'autres que Lui-même, — à l'égard du mal et du bien là où ils sont, — à l'égard de ce qui le glorifie,
c'est-à-dire à l'égard de
Christ.
Dieu est juste ! Dieu a
été révélé aussi dans sa propre
nature, à l'égard du bien et du mal, haïssant le mal et faisant ses délices de ce qui est pur et bon. Dieu est saint ! Adam était innocent ; il n'a pas connu le bien et
le mal avant d'avoir mangé le fruit défendu. Dotés d’une conscience depuis la chute en Eden, nous connaissons maintenant le bien et le mal !
Pour que nous puissions être
« selon Dieu »,
c’est-à-dire conforme à la nature de
Dieu, il faut pour cela que nous soyons élevés à une nature bien
supérieure à celle d’Adam, celle qu’il avait dans l’innocence lors de sa
création. Il faut une
intervention divine en création :
C’est la concrétisation de la nouvelle naissance, résultant de
l’œuvre de la croix, la mort et la résurrection de Christ !
Comment comprendre
le véritable caractère de cette
sainteté, dans lequel nous avons été créés lors de notre nouvelle
naissance ?
« Sanctifie-les par
la vérité ; ta parole est la
vérité. ... Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi
soient sanctifiés par la vérité. » (Jean 17 v.17-19)
C’est
clairement par la puissance de la Parole divine, dans le fait qu’elle nous a
révélé Dieu et qu’elle nous a vivifié (*) ! Et c’est
aussi comme Christ, maintenant assis à la droite de la Majesté dans les cieux (Hébreux 1 v.3 ; Colossiens 3 v.1), que Dieu nous est révélé. Christ exerçant son
office de Grand Souverain Sacrificateur.
(*) « vivifier » signifie rendre
vivant, en communiquant et stimulant la vie !
Ce n’est plus
seulement comme Créateur que le croyant, né de nouveau, connait Dieu ! En
Genèse 1, qui décrit la première création, le Créateur pouvait apprécier
l’excellence de son œuvre et déclarer que cela était « très
bon » (v.31). Mais il ne nous faut pas lire beaucoup de versets pour
savoir ce que l’homme en collaboration avec Satan en a fait !
Mais, maintenant, nous apprenons quelque chose de meilleur, Dieu se fait connaître en nous révélant dans son
entièreté sa propre nature, et cela dans ses voies [sa manière d’agir envers l’homme], et dans l’œuvre de la rédemption (*) ! Alors que, contrairement à la
première création, le mal et le bien sont entre temps pleinement manifestés.
De plus, comme nous le lisons dès Genèse 3, le mal est entré dans le monde et il a depuis lors mûri !
(*) La rédemption veut dire le rachat. Je
m’étais vendu à Satan en Eden, j’étais alors devenu son esclave, sa propriété.
Pour que je puisse appartenir à nouveau au Dieu auquel j’appartenais en tant
que créature, Christ a
payer de son sang, de sa vie, le prix de mon rachat, de ma
rédemption !
Mais la
rédemption, en laquelle, de mon état de mort dans le péché, j’ai été vivifié et ressuscité comme Christ
est sorti du tombeau, l’œuvre de la
rédemption a fait de moi une nouvelle
création, m’ayant
fait quitter entièrement cet état de mort dans
lequel j’étais plongé, pour me faire
entrer dans un autre état où, vivifié désormais, je suis, en tant que tel, l'expression vivante de la nature divine ainsi pleinement
révélée, dans le nouvel homme.
Nous sommes créés de
nouveau :
« … crées selon
Dieu, en justice et sainteté de la
vérité. »
(v.24).
Ce qui se traduit part :
« Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui
est renouvelé
en connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé, … où Christ
est tout et en tous. » (Colossiens 3 v.9-11)
Par voie de
conséquence, ce que Dieu est
quant au bien et au mal, je le suis
par nature comme ayant revêtu le nouvel homme créé de nouveau en Jésus Christ, et cette
position nouvelle est liée à une pleine connaissance de Dieu
qui s’est ainsi révélé !
Comme tous authentiques
chrétiens, je suis devenu, dans le cadre de
la nouvelle création, participants de la nature divine révélée en Christ :
« … si quelqu’un est en
Christ, c’est une nouvelle création : les
choses vieilles sont passées ; voici, toutes
choses sont faites nouvelles … » (2 Corinthiens 5 v.17)
« …
il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature
divine … » (2 Pierre 1 v.4)
Tel est
le premier principe de notre marche chrétienne : telle est notre vie, ce que
nous sommes en tant que chrétiens.
« … l’Esprit de vérité,
… il demeure avec vous … et … il sera
en vous. » (Jean 14 v.17)
« Et n’attristez pas le
Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés (*) pour le jour de la
rédemption. » (Ephésiens 4 v.30)
« … l’amour de Dieu
est versé dans nos cœurs par l’Esprit
Saint qui nous a été donné. » (Romains 5 v.5)
(*) « scellé » signifie que Dieu
a placé son sceau, une attestation indélébile, une authentification signée de
Dieu Lui-même, à l’image d’un roi qui fait un décret en apposant son sceau de
cire authentifiant le document
Le second principe,
c'est la présence du Saint Esprit
demeurant en nous, chrétiens authentiques : Dieu
lui-même habite en nous par son Esprit et verse son amour dans nos
cœurs ; nous avons été ainsi scellés pour le jour de la
rédemption finale et complète.
Il en résulte pratiquement que, par la puissance même du
Saint Esprit, nous ne devons donc pas l’attrister, lui, cet hôte aussi saint et
aussi précieux ! Nous ne devons ainsi rien
tolérer dans nos cœurs qui soit incompatible avec la présence de Celui en qui tout respire l'amour, la pureté,
la paix.
Ce n'est pas
simplement que nous possédions maintenant une nouvelle nature, sainte et juste en elle-même, et
qui est capable de jouir de Dieu révélé en Christ, mais Dieu lui-même habite en nous, répandant son amour dans
nos cœurs, nous scellant
pour le temps où nous jouirons pleinement de Lui (*). Et jusqu’à ce jour, Il nous guide, nous
dirige, révèle à nos esprits
les choses de Christ, nous communique ce qui nous est bon, nous remplissant
de ce qui est divin; mais, ici, il nous est enseigné tout
spécialement, qu’il demeure avec
nous, il habite personnellement en nous, de sorte que
rien d'incompatible avec la présence de Dieu lui-même
ne doit être toléré en nous et que nous devons marcher selon l'amour de la nature divine.
(*) C’est ce dont le chrétien jouira sans
aucune distraction de sa relation intime avec le Seigneur, lorsqu’il nous
prendra dans la maison du Père (Jean 14 v.2), comme nous l’explique 1
Thessaloniciens 4 v.13-18.
Tels sont les deux
grands principes de la marche chrétienne.
Le
chrétien a dépouillé le vieil homme, le vieil Adam, avec toutes ses
convoitises et sa volonté, et il a revêtu
le nouvel homme, qui, avec la
connaissance de l'estimation que Dieu fait de la justice et de la sainteté, est créé selon Dieu, selon cette justice et cette sainteté ! Ensuite le Saint Esprit,
Dieu en personne, demeure avec le chrétien et habite en lui, et le chrétien ne doit pas l'attrister :
aucune parole ne doit sortir de ses lèvres, aucune pensée ne doit
trouver place dans son cœur, qui soient indignes de cet hôte saint qui
répand l'amour de Dieu dans nos cœurs et nous scelle pour le jour où tout sera
sainteté et bonheur. En un mot, la nature divine
avec tout son effet moral, et la
présence de Dieu en amour, et la
puissance d'une sainte espérance forment
le chrétien et le conduisent
sur les pas de Celui qui a été l'expression de
cette nature divine dans l'homme ici-bas.
Dieu exprime par deux
noms ce qu'il est : Dieu est lumière
et Dieu est amour
« … c’est ici le message que nous avons entendu de lui … que Dieu est lumière et qu’il n’y
a en lui aucunes ténèbres. » (1 Jean 1 v.5)
« … Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jean 4 v.8)
Au chapitre
5, Dieu nous révèle ces deux noms comme étant les deux caractères essentiels de
la marche du chrétien.
Christ
lui-même est la mesure et le
modèle pratique de cette marche, Lui en qui nous voyons la vie de Dieu, Dieu
lui-même dans un homme.
Nous apprenons
ainsi quelle est l'élévation
morale de la vie pratique
à laquelle le chrétien est appelé :
« Soyez … les imitateurs de Dieu … » (Ephésiens 5 v.1)
Nous avons été
faits participants de la nature
divine, étant créés selon
Dieu ; le Saint Esprit
[Dieu en personne] nous a été donné ; nous sommes scellés de lui !
Ainsi la mesure du chrétien n'est pas ce que
l'homme devrait être, mais ce que Dieu est, et a été pour lui.
Il est clair qu’il
n’est pas question ici de la Toute-science, ou de la Toute-puissance de Dieu,
ou d'autres choses semblables, mais de ce que
Dieu est et a été moralement en sainteté et en amour.
C’est la prérogative de Dieu, et de
Lui seul d’être amour !
Il faut remarquer
ici qu'il n'est jamais dit que nous soyons amour : c'est la prérogative de Dieu d'être amour, et d'aimer
sans aucun motif ! Pour pouvoir le faire il faut être ce
qu'il est ! Et il est souverain dans
toutes ce qu’Il est et fait ! Il
n’en est pas de même de nous, parce que nous sommes des créatures, nous
avons besoin d'un objet et d'un
motif pour aimer. Il nous est impossible d’être amour et d’aimer souverainement, car nous
ne sommes pas souverains, mais des créatures
dépendantes.
Nous
allons voir cependant, de quelle manière merveilleuse le divin caractère de cet amour en nous
est sauvegardé, quoique Dieu lui-même en devienne le vrai et final objet.
Dieu est lumière et par la nouvelle
naissance nous sommes lumière
Pour ce qui est de la lumière, il est
dit que nous sommes lumière,
car par la nouvelle naissance
nous recevons une nature pure et nous l'avons dans le nouvel homme.
Nous sommes donc
appelés à être :
« … imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants … » (Ephésiens 5 v.1)
Etant nés de Dieu, il en résulte que nous devons l'imiter et le suivre dans nos actions et notre esprit, parce que nous participons à sa nature divine ! Celui qui
nous a engendré, lors de notre nouvelle naissance, a communiqué à l’enfant
ainsi créé, une nature identique à la Sienne !
« … imitateurs de Dieu … marchez dans l’amour… » (Ephésiens 5 v.1-2)
Nous sommes
appelés à être les imitateurs de Dieu et à marcher dans l'amour manifesté sous
un double caractère, qui maintient sa divine perfection.
« … soyez bons les uns envers les autres,
compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ,
vous a pardonné. » (Ephésiens 4 v.32)
« Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste
est parfait. » (Matthieu 5 v.48)
« … vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant
les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi
le Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même. » (Colossiens 3 v.13)
Ainsi, il faut que
nous soyons bons et pleins de compassion les uns envers les autres, nous
pardonnant les uns aux autres, comme Dieu nous a pardonné et nous a montré sa
grâce !
Mais
il y a un autre élément de l'amour divin qui est dans l'homme nouveau
qui porte au plus haut degré l'empreinte de la
perfection et que nous retrouvons
également et nécessairement
en Christ, puisque Christ, comme nous l'avons
remarqué, est le modèle
de la manifestation
du caractère de Dieu dans l'homme.
« Soyez donc imitateurs
de Dieu … et marchez dans
l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré
lui-même pour nous, comme offrande et
sacrifice à Dieu, en parfum
de bonne odeur. » (Ephésiens 5 v.1-2)
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de
Dieu, à
présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à
Dieu, ce qui est votre service intelligent. » (Romains 12 v.1)
L'amour parfait fut manifesté
ici-bas en Christ, en ce qu'il s'est donné Lui-même, et ainsi nous
aussi nous sommes appelés à livrer nos corps en sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu, ce qui est notre service intelligent.
Deux principes caractérisent cette
perfection :
« Comme aussi le Christ … s’est livré lui-même pour nous,
comme offrande et sacrifice à Dieu … » (Ephésiens 5 v.2)
[1] En premier lieu, Christ s'est offert lui-même : il n’est pas seulement question
d’un acte consistant à aimer son prochain comme lui-même (bien que ce le soit
aussi), comme quelqu’un qui le ferait pour un homme de bien, mais pour l’homme que je suis, et à l’endroit même où je me trouvais,
là où le péché se manifeste sous toutes ses formes, et là où mon état de misère
l’exigeait !
C’est
dans ce cadre que Christ s'est
dévoué, il s'est offert lui-même, parfait en amour.
Il
en découle que notre sentier est
de le suivre, c'est pourquoi nous lisons : « Par ceci nous avons connu l'amour, c'est que
Lui a laissé sa vie pour nous,
et nous, nous devons laisser
nos vies pour les frères » (1 Jean 3 v.16).
[2] En second lieu, Christ s'est offert à Dieu, et cela
comme offrande et sacrifice ! La perfection de son amour s’exprime à la fois dans son objet et dans son motif.
Si
son action avait été limitée au 1er point, l’objet de son amour, à savoir l’homme, n’aurait jamais pu être rendu parfait. Le Seigneur Jésus
aurait alors été simplement mû par un touchant sentiment de générosité et de
noblesse de cœur ! De la
même manière le motif d’amour divin
aurait perdu toute sa substance,
à savoir de rendre parfaits à perpétuité
les objets de son amour (Hébreux 10 v.14)
Mais
c’est à Dieu,
et comme offrande et sacrifice,
qu’il s’est offert pour nous !
Notre
indignité même ne fait que rehausser et rendre plus glorieuse la preuve de la
perfection. L'offrande était faite à
Dieu, exprimant ainsi l’amour de Dieu envers l’homme ! Ce qui
démontre la perfection du motif
qui faisait agir Christ jusqu’à la mort, et la mort de la croix !
C'est aussi la
raison pour laquelle, nous sommes invités à joindre l’amour à l'affection
fraternelle, et c’est l’amour divin qui matérialise le lien, ce qui unis les
membres du Corps de Christ les uns aux autres, qualifié de « lien de la
perfection », c’est-à-dire « lien de l’amour » ! C’est de cet amour que la Parole nous exhorte
à nous revêtir ! Seule l’homme nouveau, fruit de l’amour de Christ à la croix, peut le
réaliser par la puissance du Saint Esprit !
« … marchez
dans l’amour, comme aussi le
Christ nous a aimés … »
(Ephésiens 5 v.2)
« … joignez … à l’affection fraternelle, l’amour … » (2 Pierre 1 v.5-7)
« … par-dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la
perfection. » (Colossiens 3 v.14)
L'amour souverain,
absolu, n'a d'autre motif que lui-même.
Nous
sommes appelés à imiter Dieu sous ce
rapport, à savoir avoir le même
motif que celui de Dieu,
et cela dans toutes les situations rencontrées, donc aussi lorsque quelqu’un nous a offensé ou fait tort !
« … soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous
pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné. » (Ephésiens 4 v.32)
« … vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux
autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ
vous a pardonné, vous aussi faites de même. »
(Colossiens 3 v.13)
C’est l’amour divin
manifesté en rapport avec autrui.
Mais
cet amour divin a aussi un autre objet et un autre motif ! Cet objet est
dans l’homme, son œuvre en moi !
Le
« moi », le « vieil homme », ce que je suis naturellement
en tant que fils d’Adam, par amour à mon égard a été crucifié avec Christ à la
croix, alors qu’il était fait péché pour moi ! Et le même amour s’est
aussi manifesté par ma résurrection avec Christ, en tant que « nouvel
homme », de nature divine ! C’est l’œuvre de Christ, l’expression de
son amour !
« Je vous exhorte … à présenter vos corps en sacrifice vivant,
saint, agréable à Dieu … » (Romains 12 v.1)
Comme l’exprime bien cette
exhortation, je suis invité à « imiter Dieu » dans le sens du reflet
sur la terre, de ce que Christ a fait de moi : « je ne vis plus moi,
mais Christ vit en moi ».
Offrir mon corps mortel en
sacrifice vivant, saint agréable à Dieu, c’est
marcher sur cette terre, en communion avec le Seigneur Jésus et le
Père, par la puissance du Saint Esprit, laissant dans la mort, ce vieil homme,
ce « moi », et manifestant les caractères du nouvel homme, imitant la marche de Christ qui a été pour Dieu, la parfaite offrande de gâteau !
L'Ecriture
ne dit donc jamais que nous puissions être
amour, parce que nous ne pouvons pas être amour souverain ; mais Dieu nous appelle à être ses imitateurs
dans cet amour et à pardonner comme Lui, qui reste élevé toujours au-dessus du
mal, a pardonné ; et il veut que
nous marchions dans un amour qui
offre le moi tout entier à Dieu comme
Christ a fait : précieux privilège !
« … Dieu est
lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres. » (1 Jean 1 v.5)
« … vous étiez autrefois ténèbres, mais
maintenant vous êtes lumière dans le
Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière … » (Ephésiens 5 v.8)
Le
second nom, par lequel Dieu exprime ce qu'il est, c'est la lumière, c'est-à-dire la pureté
essentielle de la nature, et à cet égard ce qui est dit de Dieu est
dit de nous en Christ.
Notons
Le chrétien est lumière, c’est un fait
objectif découlant de ce que par sa nouvelle naissance, et comme effet objectif
de l’œuvre de Christ à la croix, Christ est sa vie (« je ne vis plus moi
mais Christ vit en moi ») ! La mort et la résurrection de Christ lui
étant objectivement appliquée, il a revêtu le nouvel homme et dépouillé le
vieil homme !
« … en ce qui concerne votre première manière de
vivre, d’avoir dépouillé le vieil
homme … d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, … et
d’avoir revêtu le nouvel homme,
créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité. » (Ephésiens 4 v.22-24)
C’est
la position du chrétien en Christ,
c’est un fait objectif que rien ne peut altérer ! Lorsqu’il est question
de ma marche, cette lumière doit briller sur la terre !
Il faut pour cela que ma marche
reflète de qui je suis
l’enfant, en marchant comme un enfant de lumière ! C’est-à-dire en marchant en tant que nouvel homme,
par la puissance du Saint Esprit,
qui fait alors briller ce que Dieu est en moi, sa propre lumière !
N.B. Il est clair que si, me laissant
dominer par les suggestions de la chair qui convoite en permanence contre
l’Esprit, j’attriste le Saint Esprit, le nouvel homme perd sa puissance et ipso
facto, le vieil homme reprend vie ! Et reflète ce que je suis comme fils
d’Adam, à savoir ténèbres et non pas lumière ! C’est pour la foi que le vieil homme est mort, et il ne peut être
tenu comme tel, que par la puissance du Saint Esprit, et par aucune autre
puissance !
Nous avons noté
dans le paragraphe précédent que l’amour était une prérogative de Dieu qui aime
sans autre motif que ce qu'il est, à savoir amour ! Par la nouvelle naissance, je reçois, en tant que nouvel
homme, la capacité de
l’imiter, en ayant
comme motif ce qu’il est
Lui-même, à
savoir amour, mais sans être
moi-même amour, car j’ai besoin en tant que nouvel homme d’un motif pour aimer,
et ce motif est extérieur à moi-même, c’est l’amour de Dieu !
« … en ceci
est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya
son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. » (1 Jean 4 v.10)
Il
n’en va pas de même quant à la lumière ! La lumière est le caractère du
nouvel homme, comme il est celui de Dieu. La lumière est le caractère
intrinsèque de la nature qui m’est donnée par grâce.
Nous étions autrefois ténèbres (ce que je suis en tant que vieil homme) ; mais, maintenant, nous sommes lumière dans Seigneur (ce que je suis en
tant que nouvel homme).
La lumière est inséparable de l’amour.
C’est la lumière divine qui donne
la pureté des motifs. Elle met de côté
le « moi », le vieil homme, révélant ses caractères incompatibles
avec ce qui est de Dieu ! Cette mise de côté, s’opère par la tenue dans la
mort de cet être, par la puissance du Saint Esprit, mettant en scène le nouvel
homme, né de Dieu, et dont les caractères supportent la lumière divine, étant
lui-même lumière, et en tant que tel exprime, par sa nature divine, l’amour
divin.
« … que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en
amour les uns envers les autres et envers
tous, comme nous aussi envers
vous, pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père en la
venue de notre seigneur Jésus avec tous ses saints. » (1 Thessaloniciens 3 v.12-13)
N.B.
Il va sans dire qu’un prétendu amour
qui ne peut pas supporter la lumière divine, est un sentiment lié au vieil
homme, fruit de la chair, qui ne peut être que péché, ce n’est pas l’amour divin !
La lumière est
cependant différente de l'amour.
« … je suis
la lumière du monde … » (Jean 8 v.12 & 9 v.5)
La lumière est la pureté de nature, de pensée et d'objet
qui fut manifestée en
Christ.
C’est ce qu’est objectivement la lumière divine !
Bien que parfaitement manifestée en Christ dans sa
marche sur la terre, « pureté de conduite », n’a pas été
ajoutée à la liste, car il s’agit alors d’un caractère subjectif de la lumière divine.
En tant que nouvel
homme, je possède cette lumière avec ces
caractères objectifs ! En cela rien ne dépend de moi, tout est
fonction de ce que Christ est, c’est la nature qui m’a été donnée par
grâce !
Etant tel, je suis exhorté à refléter dans ma
marche, ce que je suis en Christ ! De refléter sur la terre les caractères
objectifs de la lumière, étant lumière dans le Seigneur ! Ici, j’ai à
imiter Dieu, Christ dans ma conduite ! Ce qui n’est possible que par la puissance
du Saint Esprit, en marchant en communion avec le Seigneur Jésus, et avec mon
Père. C’est maintenant le côté subjectif, ma responsabilité est alors engagée.
« … marchez
comme des enfants de lumière … » (Ephésiens 5 v.8)
Dieu est lumière, la pureté même, et manifestant toutes choses ; quand
Christ était dans le monde il était la lumière du monde :
« … en elle
[= la Parole devenue chair = Christ] était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 v.4)
… et en Lui j’ai la vie, et je
deviens objectivement ainsi « lumière dans le Seigneur » !
Cela a lieu au milieu d'une
génération tortue et perverse, parmi laquelle je suis appelé à reluire comme un luminaire dans le monde, présentant la
parole de vie. J’ai en cela à imiter Dieu, le Seigneur Jésus, qui a été la
manifestation de la Parole de vie.
« … afin que vous soyez sans reproche et purs, des
enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse,
parmi laquelle vous reluisez comme
des luminaires dans le monde … » (Philippiens 2 v.15)
« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons
entendu ... vu de nos yeux, … contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie …
la vie a été manifestée … la vie éternelle, qui était
auprès du Père et qui nous a été
manifestée … »
(1 Jean 1 v.1-2)
« … Dieu … a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ. » (2 Corinthiens 4 v.6)
Comme Dieu le
faisait, sans doute alors, pour l'accomplissement de son propos dans le
témoignage apostolique ; maintenant encore, il le fait en nous, qui
avons Christ pour notre vie : les fruits de la
lumière sont manifestés ! Il en va de même d’une intelligence spirituelle et divine du bien, telle
qu'elle a été manifestée en Christ ! Ce qui est en contraste avec les
ténèbres du monde (ténèbres qui faisaient partie de notre nature, celle du
vieil homme) ! Cela se traduisant par la séparation du bien d'avec le mal sur base de la Parole ! Et c’est aussi dans
cette Parole, que nous puisons la
connaissance vivante de Christ tel qu'il est, et de tout ce que sa vie a
été l'expression pratique.
Il est écrit quant
à la mise à part du chrétien (sa sanctification) :
« Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. » (Jean 17 v.17)
« … moi, je
me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés
par la vérité. » (Jean 17 v.19)
… pareillement,
quand il s'agit de notre communion avec Dieu :
« … un tel
souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent,
sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux … » (Hébreux 7 v.26)
C'est la
révélation de Christ, tel qu'il est maintenant, qui agit par le Saint Esprit sur nos âmes
:
« Or nous tous, contemplant
à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de
gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit. » (2 Corinthiens 3 v.18)
L'effet de cette révélation sur notre marche, c'est de nous faire marcher comme Lui a marché sur
la terre. Il nous a alors parlé de Lui-même comme bien
qu’étant sur la terre :
« … le fils de l’homme qui est dans le ciel. » (Jean 3 v.13)
Il souligne le sérieux de
notre marche à nous qui affirmons avoir communion avec Lui, dans le
ciel, où Il est assis à la droite de Dieu :
« Si
nous disons que nous avons communion
avec lui, et que nous
marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne
pratiquons pas la vérité … » (1 Jean 1 v.6)
Ainsi,
marcher comme Lui a marché, c’est comme Lui être de cœur dans le ciel, là où
nous avons communion avec Lui ! Il n’y a pas d’autres lieux où la
communion puisse s’exprimer, car c’est là qu’Il se trouve ! Comme pour
Lui, c’est dans le ciel qu’était son Père, alors que Lui, marchait en
perfection sur la terre !
Sachant que Satan est habile pour
venir réveiller de la mort notre vieil homme, et rendre active sa puissance
qu’est la chair en nous, cette mauvaise nature, la Parole nous rappelle que notre marche doit être en cohérence avec
nos affirmations, car il est
impossible que d’une part le nouvel homme ait communion avec le Seigneur, dans
la lumière, par le moyen du Saint Esprit, et en même temps que le vieil homme
reprenant vie, marche dans les ténèbres, seule chose qu’il puisse faire ! Marcher
de cette manière, signifie que le Saint Esprit est contristé, et que la communion
avec le Seigneur est interrompue. Si nous osons alors prétendre avoir
communion, c’est encore le vieil homme, qui se manifeste par la chair
religieuse, et nous conduit alors au mensonge, ce qui est l’œuvre du père du
mensonge ! C’est pécher ! C’est un avertissement solennel !
Lorsque nous tombons accidentellement dans ce péché, la Parole nous
donne la ressource de la confession :
« Si nous confessons
nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous pardonner nos
péchés et nous purifier de
toute iniquité. » (1 Jean 1 v.9)
Dans une réelle
communion avec le Seigneur Jésus, là dans le ciel, le nouvel homme contemple la gloire de sa personne ! Le
chrétien est spirituellement transporté là, dans tout ce qui est céleste, par
la puissance du Saint Esprit ! Le croyant en a été rendu capable, ayant la
vie divine et éternelle, ayant été
purifié de toutes les choses qui font obstacle !
Dans cette
communion, nous jouissons de l’objet
et trouvons les motifs qui
nous conduisent, le Saint Esprit
agissant, dans notre marche ici-bas,
dans l’humble sentier de notre
Sauveur, alors qu’il était sur la terre. L’objet (Christ) et le
motif (la jouissance de sa communion) engagent nos affections renouvelées, celles du
nouvel homme, nous donnant l’énergie, le Saint Esprit étant libre
d’agir, pour l’imiter et le suivre
dans ce chemin !
Ainsi, nous découvrons pour notre plus grande joie, que la révélation
de « ce que Christ est » a été mise en évidence dans sa vie ici-bas
pour ceux dont le cœur a été rendu intelligent, par la nouvelle
naissance :
« … l’évangile de Dieu … touchant son Fils … semence de David, selon la chair ... déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts … » (Romains 1 v.1-4)
En nous, nouvel homme, se trouve une nature entièrement nouvelle, qui a
un objet devant lui à savoir Christ. Le chrétien authentique peut alors
dire :
« Je
suis crucifié avec Christ ; et je
ne vis plus, moi, mais
Christ vit en moi ; — et ce
que je vis maintenant dans la chair, je
le vis dans la foi, la foi au
Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 v.20)
… et reçois cette Parole :
« … vous
êtes lumière dans le Seigneur
… » (Ephésiens 5 v.8)
Alors, non seulement les choses répréhensibles sont manifestées par la
lumière, mais Christ lui-même est le parfait modèle de la lumière de l'âme :
« Réveille-toi, toi qui dors » (Ephésiens 5 v.14)
… toi, chrétien, qui t'es endormi dans les délices ou dans
l'insouciance et l'apathie, laissant le vieil homme reprendre vie, le Saint
Esprit étant attristé, le nouvel homme est comme mort, quoique tu ne sois pas
mort, car, bien que tu n’en jouisses pas dans cet état de mort apparente, rien
ne peut t’ôter la vie divine et éternelle, mais alors réveille toi donc,
confesse ton état, il est fidèle et juste pour te pardonner, et en tant que
nouvel homme réveillé, la suite
sera pour toi :
Dieu est lumière
; l’authentique chrétien est lumière
dans le Seigneur !
La parfaite expression de cette lumière dans l'homme, à
laquelle nous sommes appelés à marcher, c'est Christ.
Tourne tes
regards vers Christ et ainsi le
Christ luira sur toi !
Telle est donc la
vraie mesure de la marche chrétienne, savoir ce que Dieu est dans sa
nature, comme amour
et comme lumière, manifesté dans sa vraie, parfaite et bienheureuse expression, sur la terre, dans un homme, en Christ.
Ainsi nous, chrétiens, sommes appelés à être imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, en sorte que
le fruit de la lumière, la pureté de la nature divine, soit manifestée en nous.
Que notre marche ou témoignage sur la terre, soit
le reflet de ce que nous sommes en Christ ! Que nous marchions en
nouveauté de vie !