La parfaite espérance de l’authentique chrétien

Ce texte s’inspire et reprend aussi l’article du Messager Evangélique de 1865 intitulé : «Espérer parfaitement» - 1 Pierre 1

 

 

Contenu

Introduction. 3

La grande miséricorde. 3

Le témoignage individuel 5

Le témoignage collectif - L’Eglise. 5

L’objectif et le but de la course chrétienne. 8

Le chrétien authentique est « héritier de Dieu ». 9

Le salut est proche - Rejeter les œuvres des ténèbres ! 10

Conclusion. 11

 


 

1ère Epitre de Pierre - Chapitre 1 - 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux … 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !

3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable [inaltérable], conservé dans les cieux pour vous, 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations [ou épreuves], si cela est nécessaire, 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, 9 recevant la fin de votre foi, le salut des âmes ; 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.

13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement [= ayant rendu vos pensées plus fermes] et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas, 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour que vous ayez une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, 25 mais la parole du Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.

 

Introduction

Adam et Eve se sont vendus à Satan, en succombant à la convoitise ! Ils sont devenus les esclaves du Satan ! Ils ont entraîné avec eux toute leur descendance dans cet esclavage. Ces quelques lignes s’adressent à ceux que le Seigneur Jésus a rachetés.

Pour les racheter, et leur donner une place bien supérieure à celle qu’avaient Adam et Eve dans le jardin d’Eden, le prix du rachat [= de la rédemption] a dû être payé par le sang de Christ, sa vie donnée lorsqu’il a dû répondre devant Dieu de l’état de péché, dans lequel se trouvaient ses rachetés. Ils ont dû accepter par la foi, tout ce que Christ a réalisé, par l’œuvre de la croix, afin qu’ils puissent naître de nouveau, et ainsi être rachetés de leur état précédent !

Si un lecteur n’était pas au clair sur le sujet de la nouvelle naissance, sur ce que c’est qu’une vraie conversion, le message n°1 répond à cette question, il est intitulé « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? » Dans le texte qui suit, l’expression « chrétien authentique », signifie un chrétien né de nouveau, suite à sa vraie conversion, et cela en contraste avec le chrétien qui ne l’est que de nom, il professe porter le nom de chrétien, il est baptisé, mais il n’est pas né de nouveau !

Si celui qui lit ces lignes devait être un de ces chrétiens professants, mais sans posséder la vie divine et éternelle, on ne peut que le presser, de lire le message n°1, et non seulement le lire mais d’accepter l’état de perdition dans lequel il se trouve, et de voir en Jésus, le prix payé, pour le tirer de cet état, et ainsi par la foi, recevoir la vie divine et éternelle, et pouvoir ainsi profiter des encouragements et des exhortations contenus dans ce texte, pour une vie heureuse dans la communion avec le Seigneur Jésus, attendant sa venue !

La grande miséricorde

« Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, … » (versets 3)

Qu'il est doux, pour le chrétien authentique de penser à cette « grande miséricorde », cet amour éternel de notre Dieu, digne d’un Dieu : « … qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire. » (1 Thessaloniciens 2 v.12) et afin de réaliser ce qu’il s’est proposé de faire par son appel, il « nous a régénérés … » (versets 3), lors de la nouvelle naissance, ayant été lavés de nos péchés dans Son sang, qui est aussi le prix de la rédemption (rachat), en vue de nous donner : « une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable, conservé dans les cieux pour vous … » (versets 3-4)

C’est donc pour nous, authentiques chrétiens, que cet héritage est conservé, dans les cieux, un endroit d’une sécurité absolue, que rien ne peut affaiblir et dans laquelle nous sommes : « gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps … » (verset 5). L’expression « gardés » a une force toute particulière. On retrouve la même idée dans la position de l’Eglise (*), étant fortifiée, enfermée, protégée, par le pouvoir de Dieu contre toutes les puissances des ténèbres : « … les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. » (Matthieu 16 v.18).

(*) L’Eglise ou l’Assemblée, est vue dans la Parole sous 2 angles différents. Ce qu’elle est en Christ, son Corps, Lui étant la tête, composé de l’ensemble de tous les vrais croyants, de tous ceux qui sont passés par la nouvelle naissance. On y entre par la nouvelle naissance. C’est dans ce sens qu’il faut le comprendre ici. Mais l’église ou assemblée est aussi utilisé dans le sens de la maison de Dieu, on y entre par le baptême chrétien. Elle est alors vue sous l’angle de sa responsabilité d’être un témoignage ! Elle se compose de l’ensemble de toutes les personnes faisant profession d’être chrétien, elles sont baptisées, mais ne possèdent pas forcément la vie divine. L’église ou l’assemblée est vue sous cet angle dans les chapitres 2 & 3 de l’Apocalypse et en 2 Timothée 2, où elle est vue comme une grande maison. Il va sans dire que tous ceux qui forment le Corps de Christ font aussi partie des professants, mais possédant la vie divine et éternelle, en faisant partie de la maison de Dieu, devenue une grande maison.

Une remarque importante :

Il existe des hommes, chrétiens seulement de nom, tirant volontairement des déductions gravement erronées, à partir de cette précieuse révélation d’être gardés !

Affirmant être gardés, ils estiment alors qu’ils peuvent vivre comme cela leur semble bon, comme il leur plait, comme leur cœur naturel aime !

Cela est complètement faux ! Car c’est en relation avec la foi, que la puissance de Dieu nous garde ! C’est par la foi, qui est liée au nouvel homme ! Le vieil homme qui aspire toujours à faire ce qui lui plait, et qui est toujours contraire à la pensée de Dieu, toujours opposé à ce que la foi désire, en communion avec le Seigneur Jésus !

C’est bien en réponse à la foi, que la puissance de Dieu se manifeste en nous gardant en vue d’un salut, qui est la libération de tout ce qui est lié pour nous à ce lieu de misère, qu’est ce monde dans lequel nous sommes, mais sans être de ce monde (*) ! Ce salut, c’est la pleine jouissance de cet héritage, non plus par la foi, mais par la vue, quand le Seigneur viendra enlever son Assemblée, Son Corps.

(*) Le monde est souvent vu comme le système social dans lequel les hommes s’organisent. Le monde a aussi le sens de ce qui appartient à la 1ère création, et à laquelle le chrétien authentique n’est lié que par son corps mortel, car il appartient déjà à la nouvelle création, dans laquelle il est entré par sa nouvelle naissance, recevant la vie divine et éternelle !

Le témoignage individuel

Nous qui sommes d’authentiques chrétiens, nous qui sommes « gardés » par cette puissance, nous devrions la manifester ; nous devrions la faire voir.

Nous devrions être des témoins, pour que le monde dans lequel nous vivons, sans en faire partie, voie ce que nous sommes : « nous sommes maintenant enfants de Dieu » (1 Jean 3 v.2), et « ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. » (suite de 1 Jean 3 v.2)

Cela implique plusieurs considérations auxquelles le chrétien authentique que je suis doit porter attention :

®     Les « enfants de Dieu » manifestent qu’ils le sont vraiment, en étant des « enfants d’obéissance » à leur Père, dont les attentes sont décrites dans Sa Parole.

®     Les « enfants de Dieu », possédant Sa vie, la vie divine, le manifeste en vivant avec Dieu et en Dieu ! Cette vie n’est pas « dans le monde » ! L’apôtre Paul nous enseigne : « je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi » !

®     Les « enfants de Dieu » aiment et gardent les paroles de Jésus, ne se « conformant pas » à leurs « convoitises d’autrefois pendant » leur « ignorance » (1Pierre 1 v.4).

 Le résultat pratique sera alors que Jésus viendra et le Père viendra, et ils feront leur demeure chez nous, comme le Seigneur Jésus nous le dit : « … si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14 v.23)

« Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5 v.14-16)

Le témoignage collectif - L’Eglise

L’apôtre Jean dans les lettres aux 7 assemblées dans le livre de l’Apocalypse (chapitres 2 & 3) nous donne le descriptif de l’état de la maison de Dieu sur la terre depuis le moment où il écrit ces lettres, jusqu’à la venue du Seigneur Jésus pour enlever les siens (2 Thessaloniciens 4 v.13-18). Les 4 dernières assemblées ou églises décrivent l’état de l’Eglise responsable à la venue de Seigneur Jésus pour les siens. En Apocalypse 2 & 3, c’est le Seigneur Jésus qui parle, et fait référence à sa venue :

®     à Thyatire, image du catholicisme, mais parmi laquelle le Seigneur trouve de vrais enfants de Dieu et leur enjoint « Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire, autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas d’autre charge ; mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne.» (Chapitre 2 v.24-25)

®     à Sardes, image du protestantisme en général, ce que sont devenus les descendants des réformateurs, « … , je viendrai sur toi comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. … » Mais le Seigneur trouve dans cette maison de vrais enfants de Dieu et leur dit « Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements … » (Chapitre 3 v.3-4)

®     à Philadelphie, décrivant ce qui a été produit par un réveil puissant au début du 19ème siècle, lorsque des chrétiens fidèles ont redécouvert de nombreuses vérités de la Parole de Dieu, dont la venue du Seigneur pour les siens. C’est ce que doivent réaliser ceux qui affirment être réunis au Nom du Seigneur (Matthieu 18 v.20). Le Seigneur dit à cette église, afin de l’encourager : « Je viens bientôt … » (Chapitre 3 v.11)

®     à Laodicée, décrivant un état issus des 3 églises précédentes, un état où le Seigneur Jésus se tient dehors, malgré les prétentions de richesses, et de connaissance seulement intellectuelle des Ecritures, dont l’enseignement de la venue du Seigneur.

Ceci étant dit, dans quel état se trouve l’Eglise, maison de Dieu, à l’heure où nous vivons ? En d’autres termes, à laquelle de ces quatre églises appartiens tu ?

L’Eglise vit-elle dans le ciel, là où se trouve son Seigneur ? Comme de fait elle doit le faire ! Comment éblouit-elle le monde ? Est-ce par la manifestation glorieuse de la sainteté et de la puissance de Dieu ? Est-elle en réalité le reflet de ce que les chrétiens authentiques sont en Christ, et constituant son Corps, reflétant ainsi les splendeurs de l’image de Dieu ? Est-elle « la lumière du monde » dans les faits ? 

La réponse est clairement NON !

Les chrétiens se traînent dans la boue morale ! Leur religion est un scandale même au monde, et mieux vaudrait ne faire aucune profession : un pareil christianisme fait des incrédules. Un christianisme de prospérité qui recherche les richesses du monde, prétendant être les bénédictions de Dieu ! Un évangile frelaté qui voudrait trouver la nouvelle création dans la première. Un évangile qui prétend améliorer l’homme, fils d’Adam ! Un évangile qui demande à l’homme de se repentir pour pouvoir naître de nouveau, inversant la cause et l’effet, réduisant ainsi la repentance (*), que seule la vie divine peut produire, à un simple regret d’actes commis. 

(*) La repentance, celle que Dieu ordonne à tous les hommes, est la première manifestation, sine qua non, de la vie divine, la démonstration de la nouvelle naissance, par laquelle celui qui, se reconnaissant pécheur, perdu, croit dans le secret de son cœur, ce qu’il y a de plus profond en lui-même, que Jésus, le Fils de Dieu fait homme, a pris sur Lui, tout ce qui était la cause de cette perdition. A celui qui croit cela, Dieu donne la vie divine et éternelle ! La première chose qui se passe, s’il y a eu nouvelle naissance, c’est de voir avec les yeux renouvelés, les yeux du nouvel homme, issu de la nouvelle naissance, comment Dieu juge la vie antérieure de celui qui vient de naître de nouveau, qui juge cette vie et ses actes de la même manière que Dieu le fait ! C’est la repentance à salut ! C’est l’effet de la nouvelle naissance et pas la cause ! La cause est l’œuvre de Christ à la croix et non pas l’action d’un homme naturel ! Ce n’est pas le vieil homme qui est capable de se repentir, mais bien le nouvel homme, et c’est ce que celui-ci fait dès « sa première respiration » spirituelle.

Des questions importantes se posent

Comment se fait-il que l'Eglise ait ainsi perdu la puissance, la force, la paix ? Comment a-t-elle oublié la pensée de Dieu et s'est-elle jetée hors de sa véritable place ?

Ces questions demandent réponses

Au lieu de rendre témoignage contre le mal, de porter l'image de Christ sur la terre, les chrétiens se sont joints au mal (pas seulement moral mais aussi relatif à la doctrine chrétienne), ils se sont unis au monde, ils se sont embarrassés dans ses filets, et ont lié leurs pieds de chaînes. Au lieu de vivre dans l'attente de ce qui est annoncé ici comme étant « prêt à être révélé au dernier temps » (1 Pierre 1 v.4), ayant le cœur rempli de la vive espérance de la venue de leur Seigneur (ainsi que cela devrait être, et ainsi que cela serait, s'ils étaient fidèles), de fait, beaucoup de chrétiens (*) souhaiteraient que Christ ne vienne pas trop vite !

(*) On peut affirmer des lèvres, attendre la venue tout en trouvant ses plaisirs dans le domaine de la première création. C’est pour être délivrés des circonstances pénibles dues souvent au gouvernement de Dieu à cause des infidélités, que beaucoup de chrétiens désirent à la venue du Seigneur, et non pas pour être avec Lui ! Tant que les circonstances terrestres sont bonnes, on s’y plaît, et la venue du Seigneur n’est plus qu’une doctrine dont on espère qu’elle ne se réalisera pas, aussi longtemps que ces circonstances semblent favorables !

Ceci n'est-il pas la preuve, que nous attendons quelque chose de la terre ? que nous avons et cherchons à avoir notre portion ici-bas ? Alors que rien ne détache autant le cœur des choses visibles que la réalisation de la venue du Seigneur Jésus.

Nous en voyons l'effet dans l'Eglise primitive : alors les chrétiens ne calculaient pas combien d'années pouvaient s'écouler avant le retour de leur Seigneur !

Ils L'attendaient ; ils espéraient qu'Il viendrait incessamment. Alors ce serait le jour du « salut » pour l'Eglise, le moment de sa gloire.

Ils verraient leur Seigneur face à face, et ils Lui seraient semblables !

« Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » (1 Thessaloniciens 4 v.13-18)

Ceux qui s'en étaient allés avant eux étaient heureux, inexprimablement heureux, sans doute — ils étaient « avec Christ » — cependant ils ne Lui étaient pas encore semblables, ils n'étaient pas encore rendus conformes à son image — ils attendaient encore la venue de leur Seigneur.

C'est vers cette même perspective que nous, chrétiens authentiques, devrions tourner nos regards ; c'est en vue de ce moment que nous devrions nous tenir prêts, ayant nos reins ceints et nos lampes allumées.

« … faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, … car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, ... » (Luc 12 v.33-36)

L’objectif et le but de la course chrétienne

L’apôtre Paul se sert de l’image d’un athlète des jeux de l’antiquité, pour nous faire comprendre ce qu’est la finalité de la marche chrétienne.

« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice [=dans le stade de compétitions] courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, afin d’en recevoir une incorruptible. Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé. » (1 Corinthiens 9 v.24-27)

Suivons ainsi l'exemple de ces hommes qui couraient dans un stade terrestre de compétitions, pour remporter un prix terrestre : avec quel soin ils regardaient à leurs pieds pour que rien ne vint entraver leur course ! comme ils tenaient leurs yeux fixés sur les lauriers du but !

Et nous, nous qui courons pour obtenir une couronne incorruptible, un héritage qui ne se peut flétrir, est-ce à nous de nous arrêter dans le chemin, de nous détourner pour chaque babiole, même la moindre, qui se présente à nous ?

Quand une gloire pareille nous est promise, devons-nous nous laisser séduire par les fausses lueurs des gloires de Satan ? Devons-nous placer nos affections sur ce qui n'est que cendre et poussière, — sur ce qui sera jeté aux flammes à la venue du Seigneur Jésus? C'est une triste vérité pour l'homme du monde, que tout ce qui a fait son orgueil, tout ce qu'il s'est amassé pour lui-même, il ne l'a amassé en réalité que pour le jour de la colère de Dieu.

Saisir à la fois les choses qui sont « devant » et celles qui sont « derrière », n’est pas possible !

« je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. » (Philippiens 3 v.14)

Si nous « courons » de cette manière, fixant les yeux sur le but, afin d’atteindre ce but, pour recevoir ce prix, cet appel céleste que nous avons dans le Seigneur Jésus (c’est ce prix-là qu’il a reçu, pour nous en donner la jouissance), il n’y a pas d’autre alternative, pour tendre de manière intense vers cette perspective qui est devant nous, rassemblant toutes les forces que donne le Saint Esprit à l’homme nouveau, que d’oublier les choses qui sont derrière nous (*) !

(*) Ces choses qui sont derrière, sont celles liées à la première création. Cela ne veut pas dire de passer à la légère sur nos manquements ! Nous devons les confesser, les régler si nous avons fait tort à autrui ! Quant la chose est confessée, alors elle fait partie de ce qui est derrière, car nous ne pouvons pas fixer nos regards sur le prix, tout en gardant un péché non confessé ! Beaucoup de chrétiens se servent de ce verset pour ne pas confesser un mal commis !

Le chrétien authentique est « héritier de Dieu »

Si nous regardons en haut vers cet héritage qui est conservé pour nous dans les cieux, (1 Pierre 1 v.4) nous ne pouvons pas nous vautrer dans la poussière de ce monde, à la recherche de ce que ce monde pourrait avoir à nous donner.

« la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11 v.1)

Il s’ensuit que La foi fait la démonstration de l’existence des choses qu'on ne voit pas et elle a une ferme confiance dans les vérités de Dieu !

Il est impossible à notre intelligence naturelle de comprendre ce que c’est d’être « héritier de Dieu » ! Quelle pensée qu’est celle-là ! C’est seulement par la foi, parce que c’est Dieu qui le dit que nous le croyons !  Mais même la foi la plus vivante ne pourrait le réaliser complètement ! Lorsque nous serons arrivés au ciel, dans la présence du Seigneur, la foi la plus grande devra constater que ce qu’elle en avait compris sur la terre, était peu de chose en comparaison de la réalité. La reine de Sheba, malgré tout ce qu'elle avait appris de la gloire de Salomon, s'écria, éblouie par ce qu'elle voyait :

« Ce que j’ai entendu dire dans mon pays sur tout ton état et sur ta sagesse, était la vérité ; mais je n’ai pas cru ces choses, jusqu’à ce que je sois venue et que mes yeux aient vu ; et voici, on ne m’avait pas rapporté la moitié ; tu surpasses en sagesse et en prospérité la rumeur que j’en ai entendue. » (1 Rois 10 v.6-7) 

Il en sera de même pour nous, lorsque la Parole nous dit :

« Tes yeux verront le roi dans sa beauté ; ils contempleront le pays lointain. » (Esaïe 33 v.17)

Et qu’ainsi, maintenant notre âme désire s’épanouir dans les rayons diffusés de la pleine lumière de la gloire éternelle, cette gloire qui surpassera toutes les autres gloires, autant que la splendeur du soleil surpasse toutes les autres clartés. Alors, tout comme la reine de Sheba, combien nous serons alors étonnés, en nous souvenant de ce qui maintenant aura eu la puissance de détourner notre pensée et d’occuper notre cœur.

Le salut est proche - Rejeter les œuvres des ténèbres !

« … connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. » (Romains 13 v.11-12)

« Il me crie de Séhir : Sentinelle, à quoi en est la nuit ? Sentinelle, à quoi en est la nuit ? La sentinelle dit : Le matin vient, et aussi la nuit. … » (Esaïe 21 v.11-12)

Il en est de même, lorsque nous avons affaire aux moqueurs des derniers jours auxquels nous sommes arrivés :

« … aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. » (2 Pierre 3 v.3-4)

Nous pouvons leur répliquer que, pour l’authentique chrétien, le matin, le matin sans nuage vient, mais pour tous ceux qui ne sont chrétiens que de nom, qui ne sont pas nés de nouveau, comme pour tout autre incrédule, vient aussi la nuit durant laquelle, il sera impossible de croire :

« … Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice. » (2 Thessaloniciens 2 v.11-12)

Mais il y a un matin qui est déjà venu, celui de ce premier jour de cette semaine-là, le matin de la résurrection du Seigneur, mais quant à ce qui concerne la terre, la nuit est très avancée, et l’apôtre dans l’épitre aux Romains nous engage à rejeter les œuvres des ténèbres et de revêtir les armes de la lumière, c’est-à-dire de revêtir le caractère de Dieu qui est lumière !

Ne nous contentons pas d'enlever un peu de mal ici, un peu de mal là, mais obéissons au commandement du Seigneur Dieu, quand Il dit aux Corinthiens :

« Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? … « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » » (2 Corinthiens 6 v.14-17)

N’acceptons pas que le mal nous entrave dans notre marche, ne fût-ce que de l'épaisseur d'un cheveu. Débarrassons-nous de ce joug du monde qui pèse sur nos épaules, et nous empêche de lever la tête et de voir que notre délivrance approche.

Conclusion

« Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété, attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix … » (2 Pierre 3 v.11-14)

Montrons au monde que :

« … notre bourgeoisie (*) est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses. » (Philippiens 3 v.20-21)

Et comme l’apôtre Paul y invite les Thessaloniciens ; tenons fermes dans le Seigneur ! (1 Thessaloniciens 3 v.8)

(*) le mot « bourgeoisie » est utilisé ici dans le sens de « citoyenneté » donc : … notre citoyenneté est dans les cieux.

Il va sans dire que les mots nous manquent pour donner une idée de la gloire future des saints, ou pour dire ce que ce sera que d'être « semblables à Jésus » ; nous ne pouvons aller plus loin que l'apôtre, quand il dit :

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. » (1 Jean 3 v.2)

Mais Dieu veut aussi que ce qu’il nous a révélé de cette gloire future, ait une influence pratique, présente et actuelle sur nos cœurs, et c’est aussi la raison pour laquelle l’apôtre inspiré continue :

« Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur. » (1 Jean 3 v.3)

Mais cela n’est réalisé que par le Saint Esprit agissant dans notre nouvel homme, dont il est la seule puissance ! Il est alors souhaitable que cette puissance, celle de Dieu, soit plus visible en nous ! Relevons-nous hors de la poussière de ce monde, relevons-nous dans toute la gloire liée à Christ, laquelle nous appartient, étant cohéritiers de Christ ! Que le monde voie, par notre attitude et nos actions, quelles sont nos espérances et quelle est notre attente, qu'elles portent le cachet de l'éternité.

Lorsque toutes les choses, dans lesquelles le monde se complaît et se glorifie maintenant, seront l'objet de la colère de Dieu et de son jugement terrible ; alors s’accompliront ces paroles :

« Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6 v.15-17)

Mais d’autre part, dans le même temps, tous ceux qui ont été lavés de leurs péchés dans le sang de l’Agneau,  les saints porteront des couronnes incorruptibles et posséderont un héritage qui ne se peut flétrir.

 « C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint. » » (1 Pierre 1 v.13-16)