Ce texte
s’inspire et reprend aussi l’article du Messager Evangélique de 1865
intitulé : « Le christianisme »
Contenu
Lettre
aux Philippiens - Chapitre 3 - 1 Au
reste, mes frères, réjouissez-vous
dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour
moi, et c’est votre sûreté. 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde
aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons
culte par l’Esprit de Dieu,
et qui nous glorifions dans le christ
Jésus, et qui n’avons pas
confiance en la chair : 4 bien que moi, j’aie de quoi avoir
confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine pouvoir se
confier en la chair, moi davantage : 5
moi circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin,
Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui
est par la loi, étant sans reproche. 7
Mais les choses qui pour moi étaient un
gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. 8 Et je
regarde même aussi toutes choses
comme étant une perte, à
cause de l’excellence de la connaissance
du christ Jésus, mon Seigneur,
à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, 9 et que je sois trouvé en lui,
n’ayant pas ma justice qui est de
[la] loi, mais celle qui est par la
foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; 10 pour le connaître, lui,
et la puissance de sa résurrection,
et la communion de ses souffrances,
étant rendu conforme à sa mort,
11 si en quelque manière que ce soit
je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. 12 Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la
perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été
saisi par le Christ. 13 Frères, pour
moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; 14 mais je fais une chose : oubliant
les choses qui sont derrière et tendant
avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de
Dieu dans le christ Jésus.
15 Nous tous donc qui sommes parfaits,
ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela
aussi Dieu vous le révélera ; 16
cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le
même sentier.
17 Soyez
tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui
marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. 18 Car plusieurs marchent, dont je vous
ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont
ennemis de la croix du Christ, 19
dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est
dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. 20 Car
notre bourgeoisie [= citoyenneté] est dans les cieux, d’où aussi
nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, 21 qui
transformera le corps de notre abaissement en
la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce
pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Avant de commencer la lecture ce message, il est important de ne pas confondre le christianisme et la chrétienté.
La chrétienté représente l’ensemble des personnes qui font profession d’être chrétiennes, sans forcément, pour autant suivre les enseignements de la Parole de Dieu. On retrouve dans la chrétienté toutes sortes de tendances philosophiques à connotations religieuses dont beaucoup nient les réalités vitales que Dieu a révélées par le Saint Esprit, suite à la mort, la résurrection, l’élévation dans la gloire du Seigneur Jésus ! La toute première révélation est l’absolue nécessité de naître de nouveau ! Dans ce cadre, si quelques doutes subsistent, le lecteur est prié de lire le message n°1 intitulé : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »
Ainsi le christianisme se définit par les caractères que reflètent, ou du moins devraient refléter, dans leur vie, ceux qui sont réellement nés de nouveau. La Bible, la Parole de Dieu, décrivent ces caractères, non pas sous forme de « règles de bonne conduite », mais en enseignant le moyen donné de Dieu, pour que l’homme nouveau, fruit de la nouvelle naissance puisse les refléter. Ce moyen est le Saint Esprit.
C'est le
Christianisme, et non pas une forme particulière de la religiosité
humaine, qui est le sujet de ce
message.
Il ne
s’agit pas de défendre des hommes avec leurs systèmes religieux, ce à quoi
conduit la réduction du christianisme à des bonnes règles de conduite, bien
qu’honorables et d’une haute qualité morale. C’est ainsi que l’homme, tout
religieux qu’il soit, erre dans la théologie et dans une morale qu’il s’est
construit.
Ce message a pour objectif mettre en
évidence que la Bible
révèle les caractères du christianisme ! Elle « entretient » la jouissance
pratique de la vie divine reçue à la nouvelle naissance ! En effet, celui qui possède la vie divine,
ayant cru à l’œuvre de la croix (ce qui est symbolisé par « manger sa
chair et boire son sang », c’est-à-dire s’appliquer à soi-même et pour
soi-même l’œuvre de la croix) est
de ce fait un homme nouveau,
que la Parole appelle le « nouvel homme » :
« Celui qui mange ma chair et qui
boit mon sang a la vie éternelle,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.54)
Le Seigneur Jésus en donne l’explication
spirituelle :
« Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un
breuvage. » (Jean 6 v.55)
Et ensuite, le Seigneur nous déclare ce qui entretient la jouissance de cette
vie divine :
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en
lui. Comme … moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera,
celui-là aussi vivra à cause de moi. » (Jean 6 v.56-57)
N.B. Le chrétien comprendra qu’il n’est pas question de la cène dans ces citations, mais de se nourrir spirituellement en lisant dans la Parole de Dieu, ce qu’elle nous révèle de la personne du Seigneur Jésus !
Si la
théologie et sa morale sont évolutives au gré du développement des sociétés
humaines et de leurs cultures, la Bible et le christianisme qui en découlent
sont d’une stabilité inébranlable ! C’est là une grâce divine pour
laquelle les mots manquent pour en exprimer la reconnaissance ! Qui peut
en apprécier sa vraie valeur ? La Bible nous fournit non pas un
ensemble de règles de bonne conduite à suivre, mais nous décrit les caractères
produits par l’Esprit Saint dans le nouvel homme, ce qui offre au chrétien
authentique une mesure pour peser ses pas à la lumière de la Parole divine dans
sa marche sur la terre. Nous
ne pouvons assez rendre grâce à Dieu, qu’il en soit ainsi. Les hommes peuvent
errer dans leurs croyances théologiques, mais la Bible ne cesse pas d'être la Bible et le Christianisme ne cesse pas d'être le
Christianisme.
Au chapitre
3 de l’épître adressée par l’apôtre aux saints, c’est-à-dire aux croyants, de
l’assemblée qui se réunissait à Philippes, ville de la Grèce macédonienne, Paul
nous présente le modèle d’un vrai chrétien. C’est
le modèle sur lequel chaque
chrétien doit être formé, reflétant
les caractères du nouvel homme et cela par la seule puissance du Saint
Esprit.
L’homme qui
nous est donné comme modèle de référence pouvait dire par le Saint
Esprit : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent
ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. » (v.17) ! Paul ne parle pas de
l’imiter parce qu’il est un apôtre, ou parce qu’il avait reçu des dons
particulièrement impressionnants, ou parce qu’il avait eu ce grand privilège
d’avoir eu des révélations extraordinaires ayant été transporté jusqu’au 3ème
ciel (voir 2 Corinthiens 12 v.1-10). Paul nous parle,
ici dans cette lettre, du simple
chrétien qu’il était comme toi et moi ! Ni toi, ni moi, ne pourrions l’imiter dans sa brillante carrière
d’apôtre, ni ne pourrions le suivre dans un ravissement au 3ème
ciel, mais nous pouvons, en tant que simple chrétien, en tant que nouvel homme, dont la seule énergie est le Saint Esprit, le suivre dans
sa marche chrétienne à travers ce monde, qui n’est qu’un désert pour le nouvel
homme, une terre aride, où il ne trouve rien qui puisse nourrir et désaltérer
son âme !
Ce chapitre 3 de l’épître aux Philippiens nous donne une
vue assez complète de la course du simple chrétien Paul, décrivant non
seulement cette course, mais nous en donnant le point de départ et le
but !
Nous allons
ainsi considérer 3 choses :
1° La position du Chrétien
2° L'objet du Chrétien
3° L'espérance du Chrétien.
Ce point est développé, d'une double manière, dans ce
chapitre. Il nous est dit, non-seulement ce
qu'est la position du chrétien, mais aussi ce qu'elle n'est pas.
Si jamais il
y avait eu un homme qui aurait pu
avoir une justice à lui, selon la plus élevée des pensées
religieuses, s’imaginant pouvoir se tenir devant Dieu,
c’est bien l’apôtre Paul ! Il nous dit :
« Si quelque autre s’imagine pouvoir
se confier en la chair, moi
davantage : moi circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la
tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au
zèle, persécutant l’assemblée ; quant
à la justice qui est par la loi, étant sans reproche. » (Philippiens 3 v.4-6)
Ces versets reprennent un CV des plus brillants, présentant une position
humaine remarquable de l’homme naturel, fils d’Abraham, fils d’Adam. Il n’est pas
inutile de rappeler que la loi, dont parle l’apôtre est celle donnée de
Dieu ! Il ne s’agit pas de pensées profanes telles que l’on trouve dans
des religions comme le bouddhisme ! Personne ne
pourrait surpasser Saul de Tarse (*) :
Il était Juif de pure race, d'une marche irréprochable, d'un zèle ardent et d'un dévouement sans bornes.
(*) C’est le nom que portait Paul avant sa conversion, son nom « Saul de Tarse » est lié au Judaïsme qu’il pratiquait et défendait avant de rencontrer le Seigneur Jésus sur le chemin de Damas.
Comme juif, Paul devait être conscient, sans aucun
doute possible, que les fondements du système légal du Judaïsme étaient
ébranlés par la nouvelle économie, ou nouvelle ère, qu’est celle de l’Eglise de
Dieu. C’est aussi la raison pour laquelle il
était un persécuteur de l’Eglise
de Dieu, constituée de l’ensemble des membres du Corps de Christ !
N.B. : pour bien comprendre :
Le Judaïsme, basé sur l’observation stricte de lois, dont celle donnée de Dieu, s’adresse à l’homme naturel, et exige de lui d’y répondre en tous points, sous peine de condamnation, mais sans lui donner aucune capacité pour pouvoir y répondre. Le Judaïsme a pour cadre la première création.
Le Christianisme, à l’opposé, n’exige rien de l’homme naturel, mais en vertu de la foi en la pleine valeur de l’œuvre de Christ à la croix, le croyant naît de nouveau, et en tant que nouvel homme, par sa nature divine, il ne peut agir qu’en accord avec la volonté de Dieu ! Le Christianisme a pour cadre la nouvelle création, tout en reflétant ses caractères dans la première !
Le Judaïsme et le
Christianisme, n’ayant aucune
base commune, il est absolument impossible que ces deux économies
puissent subsister ensemble sur un même terrain moral ! Etant
diamétralement opposés, ils ne peuvent pas opérer ensemble dans un même
esprit !
N.B. La Parole nous parle du Judaïsme, tel que celui dans lequel l’apôtre Paul vivait avant sa conversion. Mais l’enseignement donné est aussi applicable aux systèmes de la chrétienté qui en ont copié certaines formes, par exemple les vêtements sacerdotaux de certains prêtres, et diverses formes religieuses. Le fait de transformer le message divin en une sorte de recettes de « règles de bonne conduite », a exactement le même effet : introduite un système légal, comme l’est le Judaïsme en opposition totale avec le Christianisme !
Il y a un autre aspect des choses qui montre que les 2
systèmes sont diamétralement opposés, c’est que le Judaïsme exige une stricte séparation du Juif et du Gentil,
alors que le Christianisme place
les chrétiens authentiques d’origine
juive et ceux d’origine
gentille dans une union
étroite, dans
un seul corps ! Ce mur mitoyen de séparation que le Judaïsme érigeait a été renversé et entièrement démoli pour toujours par le
Christianisme !
Aussi Saul de Tarse, comme Juif zélé, ne
pouvait être qu'un ardent
persécuteur de l'Eglise de Dieu. C'était une partie de sa religion, dans
laquelle il « était plus avancé que plusieurs de son âge dans sa nation »,
étant rempli de zèle. Saul avait tout ce qu'on
pouvait avoir sous forme de religion ; quelle que fût la hauteur à laquelle
l'homme pouvait atteindre, Paul y était parvenu. Il ne
négligeait rien de ce qui pouvait lui aider à construire l'édifice de sa propre justice, de la justice dans la chair, de la justice dans la vieille création.
La providence
l’avait conduit à lui permettre de s’approprier tout ce qui étayait la
prétention à une justice légale,
pour qu’il puisse rejeter
cette prétention loin de lui, devant les gloires de loin plus brillantes
de la justice divine offerte
par la grâce :
« Mais les choses qui pour
moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même
aussi toutes choses comme étant une perte, à
cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur,
à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de la loi,
mais celle qui est par la foi en
Christ, la justice qui est de
Dieu, moyennant la foi … » (Philippiens 3 v.7-9)
Il est très important de noter qu’il n’est pas
question ici d’un pécheur coupable qui saisit la valeur du sang de Jésus pour
obtenir le pardon. Il est question ici d’un homme, ayant
suffisamment d’arguments à caractères légaux, le confortant dans une forme de propre justice, qui la met entièrement de côté, la classant parmi les ordures, la considérant
comme du fumier ! La raison
est qu’il lui a été offert par grâce une bien meilleure !
N.B. : Ceci interpelle tous ceux qui veulent réduire le Christianisme à des « règles de bonne conduite » d’un caractère moral indéniable ! Ce n’est rien d’autre que de construire une « propre justice », ce que l’apôtre appelle « des ordures », c’est la propre justice basée sur ces règles qui constitue l’ordure, évidemment pas la bonne conduite morale ! Il ne s’agit pas des « ordures » du monde que le chrétien est appelé à rejeter !
Il n’est pas besoin de dire que Paul était un pécheur par nature, le «
premier des pécheurs », qu'il a dû avoir recours, comme pécheur, au sang
précieux de Christ, et qu'il y trouva le pardon, la paix et l'acceptation
devant Dieu. Plusieurs passages du Nouveau Testament nous enseignent cela ;
mais ce n'est pas la pensée principale du chapitre, dont nous nous occupons. Paul
ne parle pas ici de ses péchés, mais
de ses gains. Ce
qui le préoccupe, ce sont, non pas
ses besoins comme pécheur, mais ses avantages comme homme, il est question de l’homme dans la chair, homme dans la vieille création,
en un mot comme Juif.
Il
n’en reste néanmoins heureusement vrai, que Paul a apporté tous ses péchés à la
croix et qu'ils y furent lavés dans le sang expiatoire de la divine offrande
pour le péché. Mais nous voyons autre chose dans ce passage important. Nous
voyons un homme légal jetant
bien loin de lui sa propre
justice et l'estimant comme
une ordure sans valeur, en comparaison avec le Christ ressuscité et glorifié, en qui est la justice du Chrétien, la justice qui appartient à la
nouvelle création. Paul avait des péchés à
déplorer, mais il avait
une propre justice dont il pouvait se glorifier. Il avait de la
culpabilité sur la conscience, et
des lauriers sur le front. Il avait abondamment de
quoi avoir honte, et
abondamment de quoi se glorifier.
Il s'agit ici d'un légaliste qui
met de côté sa propre justice, d'un savant qui se dépouille de ses lauriers et d'un homme qui abandonne sa vaine gloire, simplement
parce qu'il a trouvé la vraie
gloire, des lauriers
inflétrissables, et une
éternelle justice dans
un Christ victorieux et exalté.
Ce n'était pas seulement
que Paul, le pécheur, avait besoin d'une justice, parce qu'en réalité,
il n'en avait pas, mais
que Paul, le Pharisien, avait préféré la justice qui lui était révélée en Christ, parce
qu'elle était infiniment meilleure
et plus glorieuse que toute
autre.
Sans aucun doute que, Paul, comme pécheur, avait besoin d'une justice, qui
pouvait le rendre capable de se tenir devant Dieu, comme tout autre pécheur
; mais ce n'est pas le sujet qui
nous présente dans ce chapitre.
Il y a une chose qu’il est important de
comprendre : ce ne sont pas seulement mes péchés qui me poussent vers
le Seigneur Jésus, mais ce sont
aussi ses
perfections qui m’attirent à Lui. Il est
indéniable que j’ai des péchés ! A cause de ceux-ci, j’ai besoin de
Christ, car sans Lui et sans la foi en son œuvre à la croix, je serais
définitivement perdu, condamné à passer l’éternité en enfer avec le Diable et
ses anges ! Mais le message qui ressort de ce chapitre, c’est que s’il
était possible de trouver en moi
une justice (*) je
la jetterais loin de moi, comme
une ordure, et je trouverais mon bonheur à venir me réfugier, en me
cachant en Lui, revêtu de sa justice à Lui, justice acquise en vertu de sa
propre perfection appréciée de Dieu ! Ce serait une
« perte » positive pour moi d'avoir une
telle justice propre (à supposer que cela soit possible), vu que Dieu
m'a pourvu dans sa grâce d'une si glorieuse justice en Christ.
(*) ce qui serait forcément une justice légale,
une propre justice.
Prenons l’exemple d’Adam dans le jardin d'Eden. Il était nu, et en
conséquence il s’est alors fait une ceinture de feuilles de figuier (1*) (Genèse 3 v.7) ! Mais dans sa grâce, Dieu a alors fait
un vêtement de peau (2*), celle d’un
animal qui a dû être sacrifié à cette fin, et en a revêtu Adam et aussi Eve (Genèse 3 v.21) !
(1*) image de la recherche d’une propre justice, mais qui ne peut avoir pour effet que de me cacher devant Dieu !
(2*) image de la justice de Dieu, acquise par la mort de Christ dont l’animal sacrifié est l’image.
Si Adam avait gardé la ceinture de feuilles de
figuier, malgré que l’Eternel Dieu l’avait revêtu de
ce vêtement que Lui-même avait fait, cela
aurait été une perte énorme à la fois pour Adam et pour Eve ! Il
valait assurément beaucoup mieux avoir un vêtement fait par la main de Dieu, qu'une ceinture faite par la main de l'homme. Ainsi pensa Adam,
ainsi pensait Paul et ainsi pensèrent tous les saints de Dieu dont nous
trouvons les noms sur les pages sacrées. C'est mieux
d'être dans le cadre de la justice de Dieu que nous avons par la foi que
dans celui la justice de l'homme que nous ne pouvons alors avoir que par les
œuvres de la loi.
Ce n'est pas seulement une grâce que d'être délivrés de nos péchés par
le remède auquel Dieu a pourvu, c'est aussi une grâce d'être délivrés de la recherche de notre
justice et d'accepter à sa
place la
justice que Dieu donne.
Nous lisons que la position du Chrétien est en Christ
: « trouvé en Lui » (Philippiens 3 v.9). Voilà la position chrétienne. Rien de moins élevé et rien d’autre. Ce n'est pas en
partie en Christ et en partie dans la loi, en
partie en Christ et en partie dans les ordonnances, suivant des
règles de bonne conduite, aussi bonnes soient-elles, Non, c'est à 100% « trouvé
en Lui ». Voilà la position que le Christianisme fournit
à tous ceux qui sont nés de nouveau !
Celui qui nie cette vérité donnée de Dieu, ayant pour seule
fondement l’œuvre de la croix, se
trouve en dehors du Christianisme !
Le cadre dans lequel il se trouve peut-être qualifié d’un mot se
terminant par « isme », qualifiant un
ancien système, tel que le Judaïsme, ou un système du moyen âge, tel que le
Catholicisme, ou un système réformé, tel que le Protestantisme, ou tout autre
système plus récent, tel que le Pentecôtisme, « Darbisme »
(*), etc. etc. … s’il
s’agit de quelque chose, soit de plus,
soit de moins que « trouvé en Lui » :
il ne s’agit alors pas du Christianisme
du Nouveau Testament !
(*) Il ne s’agit pas ici de minimiser ce que les frères du réveil, dont J.N. Darby, ont remis en lumière ! Mais bien souvent, on a transformé les vérités retrouvées par ces frères en des « règle de bonne conduite » sortant ainsi de leur contexte ce que ces frères ont enseigné : non pas des règles, mais bien les résultats produits par le Saint Esprit, dans ceux qui ne sont que « trouvés en Lui ». Ces résultats produits dans l’homme nouveau sont ce que ces règles de bonne conduite décrivent ! L’erreur consiste à inverser cause et effets !
Dans les temps où nous vivons, où bien des voix se
font entendre voulant apporter bien de nouveaux « ismes »,
il est important de faire appel à la conscience de celui qui lit ce texte.
Si tu es un authentique chrétien, considère bien, avec
un sérieux solennel, ce premier point d’une importance capitale : C’est en Christ et
en rien d’autre qu’est ta
position devant Dieu ! C’est
Lui et Lui seul qui est ta justice ! Lui-même, le Christ crucifié,
ressuscité, élevé, glorifié. Oui, Il est ta seule justice !
Être trouvé en
Lui, voilà la bonne position chrétienne.
Ce n'est ni le Judaïsme, ni le Catholicisme, ni le
Protestantisme, ni un autre «isme»
quelconque. Ce n'est pas d'être membre de telle église ou de telle autre
église. Il faut être
en Christ.
Voilà
le grand fondement du vrai Christianisme pratique. Voilà, en un mot, la position du chrétien.
1 Agneau, victime expiatoire ! Nous contemplons ta charité, Ta mort sanglante et ta victoire Pour nous, ton peuple racheté. |
2 Enfants d’une race coupable, Nous avons trouvé, dans ta croix, Parfaite paix, grâce ineffable, Force et bonheur tout à la fois. |
3 En toi revêtus de justice, Lavés dans ton sang précieux, Nous rappelons ton sacrifice, Qui nous ouvrit l’accès des cieux. |
4 Ô Bien-aimé ! fais que ta vie Brille ici-bas dans tous les tiens
: Que chacun d’eux te glorifie, Toi qui nous combles de tous biens. |
Extrait
du cantique n°24 du recueil « Hymnes & Cantiques »
Ici encore le Christianisme
nous place devant Christ seul.
« … pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la
communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort … » (Philippiens 3 v.10)
« Le connaître
», voilà ce à quoi le vrai Chrétien aspire ! Si la position du chrétien est
d'être « trouvé en Lui », « Le
connaître » est son seul objet, son
seul but.
La philosophie
des anciens utilisait des expressions proverbiales que
l'on présentait constamment à l'attention des disciples, telles que : « Connais-toi toi-même ». Le Christianisme a une autre parole,
qui tend à un but plus élevé : il nous dit de chercher à connaître Christ — de faite de Lui l'objet
de notre cœur — de fixer sur Lui nos regards. Voilà quelle doit être la seule
préoccupation du chrétien. En
voir un autre n'est pas du Christianisme, et malheureusement les chrétiens ont
d'autres préoccupations.
Comme l’introduction le laisse comprendre, c’est le Christianisme qui est
l’objet de cette méditation et non
pas le marche des chrétiens, qui n’est malheureusement pas toujours en
harmonie avec le Christianisme présenté dans le Nouveau Testament !
La question n’est pas de savoir de quel objet nos cœurs sont
occupés. Si ce n’est
pas Christ, il ne s’agit alors pas du Christianisme !
Il ne s’agit pas de
mysticisme ! (*) Le vrai chrétien tendra toujours vers ce qui
est dit dans ces paroles : « Le
connaître Lui et la
puissance de Sa résurrection et la
communion de Ses souffrances, étant rendu conforme à Sa mort » (verset 10).
(*) Le mysticisme est l’expression religieuse de l’homme naturel. Il est question ici de la réalité perçue et vécue par l’homme nouveau, créé lors de la nouvelle naissance. Cette réalité est perçue par la seule foi, par la seule puissance du Saint Esprit ! Jamais le Saint Esprit ne conduit l’homme nouveau sur le terrain du mysticisme !
L’objet de l’authentique
chrétien vers lequel le Saint Esprit le pousse à lui ressembler, n'est pas faire son chemin dans le
monde ! Cet objet, le but de nos efforts n'est pas l'argent, ni une belle position, ni la considération personnelle !
Aucune de ces
choses n'est un objet
chrétien. Ces choses peuvent être recherchées
par ceux qui n'ont pas trouvé des
biens meilleurs ! Mais le chrétien a trouvé Christ. Voilà la différence.
Pour un homme qui ne connaît pas le Seigneur Jésus comme
sa justice, une justice qui lui a
été faite sienne, il est naturel
(n’ayant aucune autre ressource) de faire
tout ce qu’il peut, de mettre
en œuvre toute son énergie naturelle et humaine, pour tenter de se
construire une justice pour
lui-même et à ses propres
yeux ! Mais
pour un homme, né de nouveau, homme nouveau, sa
position étant dans un Christ ressuscité, ce serait
une énorme perte pour lui, de
rechercher une plus parfaite justice, qui résulterait d’un
travail humain, aussi louable soit-il ! Il en est de
même quand il s'agit d'un objet. La question n'est pas de dire « quel mal y a-t-il dans telle ou telle
chose ? » ! Mais bien : « cette chose est-elle de Christ ? » Cette
chose a-t-elle Christ pour objet !
(*)
(*) Il est utile de rappeler qu’il ne s’agit pas de mysticisme ! Il ne s’agit pas par exemple pour un chrétien travaillant pour un patron, de lire la Bible durant ses heures de service, sous prétexte qu’il a Christ pour objet ! Le Seigneur sait très bien que nous ne pouvons pas avoir notre esprit uniquement concentré sur Lui, lorsque que par exemple nous devons faire une addition pour notre travail, ou rédiger un texte, ou mesurer une pièce, etc. … mais il nous dit « Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. » (Colossiens 3 v.23-24). Dans le cadre de notre travail auprès de notre employeur, c’est de cette seule façon que Christ est l’objet de notre cœur !
La considération de ce thème est d’une importance capitale, car la
grande cause de l’abaissement de la vraie spiritualité parmi les chrétiens
réside dans le fait que le regard
s’est arrêté sur tel ou tel objet, qui ne manque peut-être pas d’une
certaine valeur morale, mais qui
est un objet inférieur à Christ !
Cet objet,
tout moral soit-il, mais qui n’est
pas Christ, a une valeur certaine pour « l’honnête homme » du
monde, mais c’est pour un homme qui ne voit rien au-delà de sa propre
place dans la nature, dans la
première création ! Mais pour le chrétien authentique, les choses sont totalement
différentes, il est un homme nouveau,
il appartient à la nouvelle création, c’est
là qu’il a été créé lors de sa nouvelle naissance ! Il n’est pas du monde ! Le Seigneur Jésus dit :
« … ils ne sont pas du monde, comme
moi je ne suis pas du monde. » (Jean 17 v.14)
« … Car notre bourgeoisie [=
citoyenneté] est dans les cieux … » (Philippiens 3 v.20)
Ayant notre
citoyenneté dans les cieux où siège l’objet de notre cœur renouvelé, aucun
objet inférieur à Christ ne devrait jamais nous satisfaire. Car
si d’autres objets rencontrent la satisfaction du vieil homme, il est
impossible qu’un objet autre que Christ, forcément inférieur à Lui, puisse
satisfaire le nouvel homme !
Quelle que soit la condition humaine extérieure, qu’un homme soit un
balayeur de rue ou qu’il soit à la tête de l’entreprise la plus prestigieuse,
il n’y a aucune différence !
Quel que soit sa position dans l’échelle sociale, si
Christ est le seul
et véritable objet d’un homme, c’est
cela, à savoir l’objet qu’il poursuit, qui reflète le caractère de sa citoyenneté, et non pas sa condition humaine !
L'apôtre Paul
n'avait qu'un seul objet : Christ.
Lorsqu’il était en voyage ou bien lorsqu’il restait
stationnaire dans un endroit, lorsqu’il prêchait l’Evangile ou bien lorsqu’il
ramassait des branches sèches pour entretenir un feu (Actes 28 v.3), lorsqu’il établissait des
assemblées ou lorsqu’il faisait des tentes (Actes 18 v.3), c’était Christ qui était son seul objet ! Que cela ait
été de nuit et de jour, chez lui ou ailleurs, sur la mer ou sur la terre, seul
ou en compagnie d’autres, en public ou dans l’intimité, Paul pouvait dire
dans toutes les circonstances où il se trouvait : « je fais une chose » (Philippiens 3 v.14) ! Il
n’est pas sans importance de noter que ce
n’est pas en tant qu’Apôtre plein de zèle pour accomplir sa tâche reçue
du Seigneur, que Paul s’exprime. Ce n’est pas non plus en tant que l’homme en Christ qui est
ravi au 3ème ciel (2 Corinthiens 12 v.1-10) ! C’est
un simple chrétien, vivant, agissant, marchant comme tous les vrais croyants, qui parle, et qui
dit : « Soyez
tous ensemble mes imitateurs, frères » (Philippiens 3 v.17) ! Le chrétien,
Paul nous exhortant à l’imiter, rien
de moins ne devrait nous contenter ! Nous avons bien nos manquements, et il est vrai
qu’ils sont nombreux, mais cela n’empêche pas que nous
ayons toujours devant les yeux notre
seul et véritable objet, la personne du Seigneur Jésus !
Nous sommes comme un écolier qui fait une page d’écriture, il peut faire
bien des ratures, mais ne peut
espérer pouvoir réussir cette page qu’en maintenant les yeux fixés sur la ligne qui lui est donnée comme
modèle ! Il aura des défaillances, il portera ses
regards sur la dernière ligne qu’il vient d’écrire, et c’est ainsi que la ligne
suivante sera dans un état pire que la précédente ! Il en va de même
pour nous dans notre vie chrétienne ! Nous cessons de fixer nos regards sur
notre divin maître et parfait modèle, pour
nous occuper de nous-mêmes,
de nos propres efforts, de
nos propres progrès, de ce que nous sommes, de nos propres intérêts, de notre réputation. Nous
nous mettons à considérer ce qui
s’accorderait avec les
principes que nous voulons suivre, avec la profession que nous exerçons, avec notre position dans le monde, cherchant à
appliquer les
« règles de bonne conduite »
même extraites de la Parole ! Au lieu de ne penser qu’au seul objet que le seul vrai Christianisme place devant nous, c’est-à-dire, Christ !
Mais tu me
diras à juste titre : « tout cela est bien beau, mais où trouver cela ? »
En effet, si nous le cherchons dans les rangs des chrétiens de nos
jours, cela sera difficile d’y
trouver des exemples ! Mais, la Parole de Dieu, Parole
inspirée, nous montre comment
trouver un exemple, au chapitre 3 de l'épître aux Philippiens !
Cela doit nous suffire, car c’est le Saint Esprit qui nous le dit sous la plume
inspirée de l’Apôtre. Nous
y trouvons un modèle de véritable Christianisme ! Alors,
il nous suffit de le garder devant
les yeux uniquement et
constamment.
Inévitablement, nos cœurs
naturels veulent aller après d’autres choses qui leur conviennent mieux,
qui conviennent à leur nature, mais ils
font parties de ces membres, les membres du vieil homme, que la Parole nous exhorte à
« mortifier » (Colossiens 3 v.5), mais pour se faire,
nous avons la ressource qui consiste à laisser
dans la mort ce que Christ a
crucifié avec Lui, notre
vieil homme, car les
membres d’un homme mort ne peuvent être que « mortifiés » !
(Voir Romains 6 v.8-11) C’est par la foi agissante que
cela se réalise ! Jugeons alors de cette
manière les pensées de notre cœur
naturel qui
veut nous faire aller vers des choses qui ne sont pas Christ !
Alors, faisons comme l’écolier, avec les ressources du Saint Esprit,
agissant dans notre nouvel homme, comparons
les lignes que nous traçons avec
la ligne modèle, et cherchons
sérieusement à en faire la
reproduction fidèle.
Ayant ces ressources dans des vases de terre, sans
doute aurons-nous à pleurer sur
des chutes fréquentes, mais nous serons occupés de notre véritable objet, et ainsi nous
serons formés à la vie chrétienne ; car, ne l'oublions pas, c'est le mobile qui nous fait agir,
qui nous fait être ce que nous sommes.
Si c'est l'argent que
je cherche, je serai avide
; si c'est le pouvoir, je
serai ambitieux ; si c'est Christ, je serai chrétien.
Ce n'est pas
ici une question de vie ou de salut, mais de Christianisme pratique.
Si l'on nous demandait de dire en peu de mots ce
que c'est qu'un chrétien, nous répondrions aussitôt que c'est un homme dont Christ est l'objet.
Cela est bien simple.
Puissions-nous réaliser la puissance de cette vérité, de
manière à montrer que nous
suivons Christ plus entièrement et avec plus de vigueur, dans
ces jours où tant de chrétiens, hélas ! ont leurs pensées aux choses
terrestres.
Nous allons terminer cette rapide et imparfaite esquisse d'un sujet bien
important et bien étendu, par quelques mots sur l’Espérance du chrétien !
N.B. Ce point a déjà fait l’objet du message n°189 intitulé : « La parfaite espérance de l’authentique chrétien »
Ce troisième et
dernier point est présenté dans notre chapitre d'une manière aussi
caractéristique que les deux autres. La
position du chrétien est d'être
trouvé en Christ; l'objet du chrétien est de connaître Christ, et son espérance est de Lui être rendu semblable. De quelle perfection admirable
est le lien qui existe entre ces trois choses!
Du moment où je suis placé en
Christ comme ma justice, je languis de Le connaître comme
mon objet, et plus je Le connais, plus je désire Lui être semblable, espérance qui ne peut être
réalisée que lorsque
je Le verrai tel qu'Il est.
« Car notre bourgeoisie (*) est dans les cieux,
d’où aussi nous attendons le Seigneur
Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de
notre abaissement en la
conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il
a de s’assujettir même toutes choses. » (Philippiens 3 v.20-21)
(*) Politenma, conduite politique d'un citoyen ; droit de cité, droits de citoyen.
Possédant une justice parfaite et un
objet parfait, il me faut une
chose encore, c'est d'en
avoir fini avec
tout ce qui entrave ma jouissance de cet objet.
Et maintenant, en réunissant ces pensées, nous avons le tableau complet
du Christianisme. Nous n'essayerons pas de développer ici aucun des trois
points mentionnés ; car, on peut le dire, chacun d'eux demanderait un volume.
On ne peut que suggérer de bien vouloir continuer par soi-même cet
admirable sujet. Qu’à cette fin, on s’élèvera au-dessus des imperfections et des inconséquences
des chrétiens, pour
contempler la grandeur morale du Christianisme, telle que ce chapitre nous
la fait voir dans la vie et le caractère de ce chrétien appelé Paul.
Que nous puissions nous dire : « que d'autres fassent comme ils veulent, pour moi rien de
moins que ce précieux modèle ne peut
satisfaire mon cœur.
Et même, je veux détourner mon regard
de tout homme, pour l'attacher sur Christ seul, et trouver
mon bonheur en Lui, qui
est ma justice, mon objet, mon espérance »
Qu'il en soit ainsi pour toi et
pour moi, pour l'amour de Jésus !
1 Seigneur ! ta grâce illimitée, Si pure et si douce pour moi, Fait que mon âme est transportée, Chaque fois que je pense à toi. |
2 Oui, ton amour, toujours le même, Sollicite mon faible cœur À jouir de l’éclat suprême De ses doux rayons de bonheur. |
3 Oh ! si mes yeux pouvaient sans
cesse Suivre cet astre glorieux, Si je pouvais de ta tendresse Voir tous les reflets radieux, |
4 Mon âme alors, pleine de zèle, Saurait t’aimer plus ardemment, Et, connaissant mieux son modèle, Prendrait tout son accroissement. |
5 Mais si quelquefois un nuage Vient me dérober ta beauté, Ami divin, après l’orage, Comme avant, brille ta clarté. |
6 De toi que rien ne me sépare, Ô mon Sauveur ! Enseigne-moi, Si de nouveau mon pied s’égare, À revenir bientôt à toi. |
7 De ta paix, de ta bienveillance Fais-moi savourer tout le prix ; Couronne alors mon espérance, Et me transporte en tes parvis. |
Extrait du
cantique n°71 du recueil « Hymnes & Cantiques »
L’auteur de la
poésie est J.N. Darby