Te laisses-tu laver les pieds par le Seigneur Jésus ?

Ce texte s’inspire et reprend l’étude et les notes sur l’Evangile selon Jean du frère J.N. Darby sur le chapitre 13.

 

 

 

Contenu

Lecture de Jean 13. 2

Avant-propos. 3

Introduction. 5

Le lavage des pieds par le Seigneur. 7

Christ dans sa fonction de Sacrificateur. 9

Christ dans sa fonction d’Avocat 10

Le lavage des pieds, service actuel dont Christ est occupé. 10

Un exemple d’humilité. 10

L’importance de la proximité avec le Seigneur. 11

Juda : exemple de la proximité de Jésus mais sans la foi en lui ! 12

La confiance en soi, cause de chute. 13

Les pieds lavés, révélation relative à la gloire liée à la croix. 14

L’amour de Christ dans le nouvel homme. 16

Conclusion. 17

 


 

Lecture de Jean 13

Evangile selon Jean - Chapitre 13 - 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, de le livrer, — 3 Jésus, sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.

12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.

21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans son esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, ne sachant de qui il parlait. 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, fils de Simon. 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.

31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et aussitôt il le glorifiera. 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.

Avant-propos

Le lavage des pieds est d’une grande importance pour le chrétien authentique, car c’est de lui que dépend sa communion avec le Seigneur Jésus pendant son séjour sur la terre. C’est aussi du lavage des pieds que dépend aussi la communion des chrétiens authentiques les uns avec les autres. Car ce n’est que dans la communion avec le Seigneur Jésus que l’authentique chrétien peut répondre à ce commandement nouveau, de s’aimer l’un l’autre, comme le montre le verset 34. C’est aussi du lavage des pieds que dépend le témoignage de l’authentique chrétien devant le monde, comme le dit clairement le verset 35.

Il s’agit en tout premier lieu de lavage de nos pieds par le Seigneur Jésus, alors qu’il est présentement dans le ciel, d’où il accomplit ce service, et non pas de nous laver les pieds les uns aux autres, lavage qui n’est que la conséquence du premier ! Nous avons tendance à mettre plus l’accent sur laver les pieds des autres que sur se laisser laver les pieds par le Seigneur Jésus ; très souvent, celui qui veut laver les pieds de son frère, refuse de se laisser laver les pieds par le Seigneur Jésus, confiant et satisfait qu’il est dans l’application de règles et procédures qu’il observe ! C’est ainsi que l’on assiste à des séances de lavage de pieds, où des croyants, propres justes, veulent laver les pieds d’autres qui n’ont plus besoins d’avoir les pieds lavés, car ils ont laissé le Seigneur les leur laver ! D’où l’importance de ce sujet !   

Les chapitres précédents de l’Evangile selon Jean, nous ont dépeint le Seigneur Jésus, rejeté sur la terre. La résurrection de Lazare avait encore une fois de plus démontré qu’il est Dieu venu en chair, mais sans aucun écho ! Que du contraire, ils veulent aussi faire mourir celui que le Seigneur Jésus avait ressuscité, en supprimer la preuve évidente à tous.

Par son rejet, sa mission pour Israël et pour le monde est terminée, la croix allait le confirmer. Il ne s’occupe alors plus que des siens, prenant une position qui n’est plus liée à la terre, mais une position céleste, là il sera en gloire, après sa résurrection, et y continuant pour tout le séjour des siens sur cette terre, étant dans le monde mais n’étant pas de lui, ce service commencé ici dans notre chapitre : « … sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. » Amour prouvé dans les soins du lavage des pieds.

Pour aider à la compréhension, il est utile de rappeler les 2 services dans le ciel en intercession du Seigneur Jésus pour les siens :

1.    Celui de Grand Souverain Sacrificateur qui est à même de nous secourir dans les difficultés rencontrées ici sur cette terre, afin de ne pas pécher. Et nous y avons recours en venant au trône de la grâce. (voir Hébreux  3 v.1-6 & Hébreux 4 v.14-16)

2.    Celui d’Avocat lorsque, par accident, nous avons péché ! (1 Jean1 v.9 à 1 Jean 2 v.2)

Il n’est pas inutile, avant d’entrer dans le cœur du sujet de rappeler ce qu’a eu pour effet la nouvelle naissance, ce que la croix de Christ a produit pour effet au bénéfice du croyant. Cette réalité se résume en un verset : « je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 v.20)

Le 1er « moi », le vieil homme, dont la puissance et l’énergie est la chair, a été crucifié en Christ à la croix ! Pour la foi, il est mort, car c’est ce qu’il est pour Dieu ! Le vieil homme est l’homme naturel, né de son père et de sa mère, qui n’a d’autre mobile pour agir que le péché qui habite en lui et se manifeste par cette énergie qu’est la chair ! L’homme naturel est lié à la 1ère création, celle de Genèse 1.

La nouvelle naissance, fait naître un homme nouveau, non plus dans la 1ère création, sinon il faudrait entrer une seconde fois dans le sein de sa mère, ce qui est impossible, mais bien dans la nouvelle création, celle qui a pour base la résurrection de Christ, là tout est moralement de Dieu, de Christ ! L’homme nouveau, c’est Christ qui vit en moi !

La position du croyant, c-à-d ce qu’il est aux yeux de Dieu, et en Christ et cela pour l’éternité, possédant la vie divine et éternelle, est celle du nouvel homme.

A la nouvelle naissance, le Seigneur Jésus nous laisse sur la terre, pour y rendre un témoignage, pour refléter sur la terre, dans la première création, dans le monde, ce que nous sommes en Christ dans la nouvelle création ! C’est alors notre marche !

C’est de notre marche qu’il est question, et c’est dans ce cadre que s’exerce les services qu’accomplit le Seigneur Jésus, dans le ciel, pour les siens marchant sur la terre.

Notre vieil homme ayant été crucifié avec Christ (Romains 6 v.6), cela se traduit dans la marche pratique par « tenez-vous vous-même pour morts au péché » (Romains 6 v.11). Mais nous ne somme pas seulement mort avec Christ (Colossiens 2 v.20), nous sommes aussi, en tant que nouvel homme, lors de notre nouvelle naissance, ressuscité avec Christ (Colossiens 3 v.1). Cela se traduit dans la marche par « … tenez-vous …. Pour vivant à Dieu dans le christ Jésus » (Romains 6 v.11).

Nous ne pouvons pas, par nos propres ressources naturelles tenir dans la mort notre vieil homme, c’est le nouvel homme agissant par le Saint Esprit qui a la capacité (celle du Saint Esprit) de laisser dans la mort ce que nous sommes en tant que fils d’Adam ! C’est en cela que nous avons besoin des services du Seigneur Jésus dans le ciel pour nous !

Il nous est ordonné en Colossiens 3 v.5-7 de mortifier nos membres qui sont sur la terre. Nos membres sont composés de tout ce qui nous permet de penser, d’écouter, de parler, de prendre et d’agir, de marcher, etc. … Nous sommes tout à fait incapables de les faire mourir ! Il ne nous est pas demandé de les faire mourir mais de les maintenir dans l’état de ceux d’un mort ! Contrairement à certains enseignements, il n’est pas question d’arracher quoi que ce soit, arrêtant de commettre le mal par le moyen de ces membres (ce que, de tout évidence, nous devons faire aussi), mais de les avoir dans un état tel (c-à-d de mort) qu’ils n’agissent pas (et pas seulement, si nous avons péché), afin de ne pas pécher. C’est en tenant le vieil homme dans la mort, que le résultat sera que les membres d’un homme mort ne peuvent plus agir ! Ils sont ainsi « mortifiés » Ils sont alors à la seule disposition du nouvel homme !

La puissance du vieil homme, la chair ne meurt jamais, car en permanence elle convoite contre l’Esprit, et en contre partie l’Esprit convoite contre la chair ! Il n’est pas dit que la chair ait été crucifiée avec Christ, mais bien que, notre vieil homme ayant été crucifié, le résultat en est qu’en mortifiant nos membres qui sont sur la terre, nous (le nouvel homme) avons crucifié la chair (« ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. » - Galates 5 v.24)

Bien des chrétiens, et cela se voit de plus en plus, réduisent le christianisme à l’application de règles de bonne conduite, des procédures, tirée de la Parole de Dieu, que ce soit la marche individuelle ou collective, l’administration de l’assemblée, etc. … on peut y inclure tous les sujets liés à la vie chrétienne. C’est complètement faux ! Car l’application de règles conduit à la satisfaction du moi, de l’homme naturel religieux !

C’est ce que le service du Seigneur dans le ciel pour nous nous enseigne.

La vie chrétienne n’est pas faite de règles, mais de communion avec le Seigneur ! Lorsque la communion est réalisée, dans la dépendance du Seigneur, et seulement dans cette communion, nous pouvons alors, le nouvel homme agissant par le Saint Esprit (Christ qui habite en moi), marcher en reflétant ce que la Parole de Dieu nous décrit être la marche du chrétien !

Les exhortations énonçant les règles de bonne conduite, sans en n’apporter le moyen d’y répondre, revient à demander au vieil homme d’accomplir la volonté de Dieu ! C’est aider le propre juste à être satisfait de lui-même, sa conscience étant cautérisée, et place une âme rachetée, mais non affermie dans un état de détresse, car étant sérieuse devant le Seigneur, elle réalise qu’elle n’arrive pas à marcher en accord avec ces règles !

La scène qui nous occupe se situe lors du souper de Pâque, et juste avant l’instauration de la cène, à laquelle Juda ne participa pas, car avant la cène ayant prix le morceau trempé du souper de la Pâque, il sortit aussitôt !

N.B.

À partir d’ici, les textes reprennent presque en « copié/collé » les commentaires trouvés dans l’Etude de la Parole et dans les Notes de J.N. Darby sur le sujet.

Dès le chapitre 13, Jésus a personnellement accepté la position voulue de Dieu à son égard, comme devant aller auprès du Père. Le temps était venu pour cela. Il prend donc sa place, en pratique, dans ses discours et dans ses instructions, et dans toutes les relations qui découlent de cette place, selon les conseils de Dieu, et non pas comme ayant une position telle que celle de Messie qui se rattachait à la responsabilité d’un monde qui l’avait déjà rejeté ; mais il aime les siens jusqu’à la fin.

Tout se rapporte aux siens !

Introduction

Ainsi commencent au chapitre 13 de Jean les enseignements qui se rapportent à un Sauveur céleste. Tout en étant sur la terre, il était la lumière venue du ciel, la vie éternelle qui était du ciel ; mais, rejeté sur la terre, il prend maintenant sa place dans le ciel, — non pas Dieu manifesté dans l’abaissement humain ici-bas, mais homme glorifié dans la gloire de Dieu là-haut, et il expose et développe ce qu’il est pour nous dans cette position, avant d’y entrer.

Il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, car « le Père avait mis toutes choses entre ses mains ». Mais, ni son entrée dans la gloire, ni le manque de cœur de l’homme de péché, n’éloignent le cœur de Jésus de ses disciples, ni ne le ferment à leurs besoins, seulement il exerce son amour pour les mettre en accord avec la nouvelle position qu’il leur faisait en allant auprès de Dieu.

Il ne pouvait plus rester avec eux sur la terre, et s’il devait les quitter, il ne les abandonnerait pas, mais les qualifiait pour être où il se trouverait. Il les aimait d’un amour que rien ne pouvait entraver.

Les résultats en sont parfaits, en les rendant propres à demeurer avec Lui.

Changement béni accompli par l’amour, même pendant que le Sauveur se trouvait avec eux ici-bas !

Ils auraient une part avec Celui « qui était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu », et dans les mains duquel le Père avait mis toutes choses ; mais à cet effet ils devaient être rendus propres pour demeurer là avec Lui.

Dans ce but, Jésus est encore leur serviteur en amour, et même plus que jamais. Sans doute, dans sa grâce parfaite il l’avait été jusqu’ici ; mais il l’avait été au milieu d’eux. Lui et ses disciples étaient, dans un certain sens, compagnons ; c’est pourquoi, on les voit tous souper ici à la même table.

Il quitte maintenant cette position de compagnon assis à table : il se lève de table.

C’est bien ce qui lui est arrivé en effet quand il est monté dans le ciel et qu’il s’en est allé à Dieu.

C’est ainsi que le Sauveur se présente comme ayant achevé son témoignage sur la terre, et s’en allant auprès du Père. Ceci l’amène à parler de sa position et de son service en haut dans le ciel, de la position des disciples, et de l’autre Consolateur que Lui, — et le Père en son nom, — enverrait d’en haut.

Il était assis au souper avec ses disciples, leur compagnon et leur convive ici-bas, l’un d’eux, quelle que fût sa gloire et leur serviteur en grâce. Mais il devait les quitter et s’en aller auprès de son Père, moment sérieux pour eux : que deviendraient-ils, et quelle serait leur relation avec lui ? Leurs pensées n’allaient guère plus loin à son égard ; ils pensaient qu’ils avaient trouvé le Messie qui allait établir le royaume de Dieu en Israël, bien que le Saint Esprit les eût attachés à sa personne par une puissance divine. Ils savaient qu’il était Fils du Dieu vivant, Celui qui avait les paroles de la vie éternelle. Mais il allait les quitter. Il avait été au milieu d’eux comme celui qui sert. Son service d’amour devait-il prendre fin ? Le Père lui avait livré toutes choses entre les mains, il le savait ; il venait de Dieu et s’en allait vers Dieu : le lien de son service d’amour avec les siens, pouvait-il continuer ? S’il le devait, il fallait alors qu’ils soient propres pour la présence de Dieu lui-même et pour s’associer avec Celui auquel toutes choses étaient confiées.

Or Jésus avait aimé les siens qui étaient dans le monde : c’est la source précieuse de toutes ses relations avec nous, et lui ne change pas. Il avait aimé les siens, il les aima jusqu’à la fin. Son cœur ne les abandonnait pas, mais il savait qu’il devait les quitter. Cesserait-il d’être leur serviteur en amour ?Non, il le serait pour toujours. Tout était prêt pour son départ, le cœur de Judas même. Mais ni la trahison injuste de Judas en bas, ni la gloire dans laquelle il allait entrer en haut, ne séparait son cœur de ses disciples. Il cesse d’être leur compagnon ; il reste leur serviteur ; c’est ce que nous lisons en Exode 21:2-6.

Le lavage des pieds par le Seigneur

Quittant la position de compagnon assis à table : il se lève de table. C’est bien ce qui lui est arrivé en effet quand il est monté dans le ciel et qu’il s’en est allé à Dieu.

S’il se lève et qu’il quitte sa place au milieu de ses disciples, il se ceint néanmoins pour leur service : il prend de l’eau pour leur laver les pieds (*), les essuyant du linge qui était le signe de son service.

(*) Il n’y a pas de sang ici. Assurément, cela doit être. Il n’est pas venu par l’eau seulement, mais par l’eau et le sang ; mais ici le lavage est, sous tous les rapports, celui de l’eau. Le lavage des péchés par son propre sang n’est jamais répété ; il est effectué une fois pour toutes. Sans cela, Christ aurait dû souffrir plusieurs fois (voyez Hébreux 9 et 10). Pour ce qui concerne l’imputation, il n’y a plus aucune conscience de péchés.

C’est ainsi que Christ, quoique dans le ciel, accomplit toujours envers nous le service de son amour (*).

 (*) Le Seigneur, en devenant homme, prit sur Lui la forme d’un serviteur (Phil. 2). Il la conservera toujours. On pourrait croire qu’Il y renoncerait en montant dans la gloire, mais Il nous montre ici qu’il n’en est rien, Il dit maintenant, comme en Ex. 21 : «J’aime mon maître, j’aime ma femme, j’aime mes enfants ; je ne veux pas m’en aller libre». Il reste serviteur pour toujours, même lorsqu’il aurait pu avoir douze légions d’anges. Ici, il est serviteur pour laver les pieds des siens, souillés par le passage à travers ce monde. En Luc 12 [§ du v.37],nous voyons que, dans la gloire, Il garde la place du service. Il est doux de penser que, même là-haut, il nous communique pour notre bonheur les plus riches bénédictions du ciel.

L’effet en est que le Saint Esprit, par la Parole, ôte d’une manière pratique la souillure que nous avons ramassée dans notre marche à travers ce monde de péché. Nous touchons, dans notre marche, à ce monde qui a rejeté Jésus.

Notre avocat, qui est en haut (comp. 1 Jean 2), nous lave de la souillure du monde par l’Esprit et la Parole. Il nous nettoie en vue des relations avec Dieu son Père, dans lesquelles il nous a placés en entrant au ciel comme homme céleste. Il nous faut une pureté qui convienne à la présence de Dieu.

Du reste, il ne s’agit que des pieds. Les corps, des sacrificateurs qui servaient Dieu dans le tabernacle, étaient lavés lorsqu’ils étaient consacrés ; cela ne se répétait pas. Ainsi, la régénération une fois accomplie par la Parole, ne se répète pas non plus. L’expression «celui qui est lavé» est différente de «se laver les pieds». La première désigne tout le corps ; la seconde les mains ou les pieds. Nous avons besoin de la seconde continuellement, mais une fois nés d’eau par la Parole, nous ne sommes pas lavés de nouveau, pas plus que la première consécration des sacrificateurs ne se renouvelait. Les sacrificateurs se lavaient les mains et les pieds toutes les fois qu’ils s’occupaient du service, qu’ils s’approchaient de Dieu. Notre Jésus rétablit la communion et la capacité de servir Dieu, lorsque nous les avons perdues. C’est Lui qui le fait, car devant Dieu nous sommes entièrement nets personnellement. Dans le récit du chapitre 13 de Jean, ce service était le service de Christ, le service de son amour. Il essuyait les pieds des disciples avec le linge dont il était ceint ; or avoir les reins ceints, figurait un état de service. Le moyen employé pour la purification, c’était l’eau, figure de la Parole appliquée par le Saint Esprit. Pierre recule devant la pensée que Jésus se place aussi bas (vers. 6-8) : mais il faut que nous nous soumettions à ce sentiment, que notre péché a été tel que rien de moins que l’humiliation de Christ ne peut, dans tous les cas, nous en purifier. Rien d’autre ne nous fera vraiment connaître la pureté parfaite et éclatante de Dieu, ni l’amour et le dévouement du Sauveur. Or c’est là avoir un cœur sanctifié pour la présence de Dieu. Pierre alors veut que Jésus en fasse de même pour sa tête et pour ses mains (vers. 9) ; mais cela est déjà accompli. Jésus s’y refuse en disant que celui qui est lavé, n’a besoin que d’avoir les pieds lavés. Si nous sommes siens, nous sommes régénérés et purifiés par la Parole qu’il a appliquée déjà à nos âmes ; seulement la Parole est appliquée par le Saint Esprit pour rétablir la communion avec Dieu en nous purifiant de ce qui nous empêche d’en jouir, quand nous avons souillé nos pieds en marchant.

C’est ainsi que nous devrions agir à l’égard de nos frères, en appliquant la Parole, selon le modèle du service de Christ, en grâce.

Nous voyons donc Jésus se lever du souper et met de côté ses vêtements ; ayant pris un linge il s’en ceignit ; puis, versant de l’eau dans un bassin, il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il est toujours serviteur et fait le service d’un esclave. Merveilleuse vérité, et grâce infinie, que le Fils du Très-Haut, s’abaissant jusqu’à nous, se plaise, dans son amour, à nous rendre propres à jouir de la présence et de la gloire de Dieu. Il a pris la place d’un serviteur pour accomplir cette œuvre d’amour, et son amour ne l’abandonne jamais (voyez, dans la gloire, Luc 12:37). Il est serviteur pour toujours, car l’amour aime à servir.

Pierre qui, en se laissant aller à ses sentiments propres, quoique très naturels, donne si souvent occasion à des paroles du Seigneur qui nous révèlent les pensées de Dieu, s’oppose fortement à ce que le Seigneur lui lave les pieds. La réponse de Jésus lui expose le sens spirituel de ce qu’il faisait, sens que Pierre ne pouvait comprendre alors, mais qu’il comprendrait plus tard, car le Saint Esprit leur ferait comprendre toutes ces choses. Il fallait être lavé par le Seigneur, pour avoir part avec lui. C’est là la clef de tout ce qui se faisait. Jésus ne pouvait plus avoir part avec ses disciples ici-bas, et les disciples ne pouvaient avoir de part avec lui, et auprès de Dieu lui-même vers qui il s’en allait, si lui ne les lavait pas. Il fallait une propreté telle qu’elle pût convenir à la présence et à la maison de Dieu. Alors, avec son esprit ardent, Pierre désire que le Seigneur lui lave les mains et la tête, et Jésus lui explique la portée de ce qu’il faisait.

Il faut se rappeler qu’il s’agit ici d’eau, non de sang, si nécessaire que soit le sang du Sauveur. Il s’agit de la pureté, non de l’expiation.

Remarquez ensuite que l’Écriture se sert ici de deux mots qu’il ne faut pas confondre : l’un signifie laver tout le corps, baigner ; l’autre, laver les mains, les pieds, ou quelque petit objet.

L’eau elle-même, employée ici ou ailleurs comme figure, signifie la purification par la Parole, appliquée selon la puissance de l’Esprit. On est «d’eau» ; — alors tout le corps est lavé : il y a une purification des pensées et des actes par le moyen d’un objet qui forme et gouverne le cœur. Ce sont les pensées divines en Christ, la vie et le caractère du nouvel homme, la réception de Christ par la Parole. Christ avait les paroles de la vie éternelle : celle-ci s’exprimait et se communiquait dans ses paroles, là où la grâce agissait, car elles étaient esprit et vie. Ces paroles, les disciples les avaient reçues, sauf celui qui devait le trahir ; mais, tout en étant ainsi lavés, convertis, purifiés quant au fond par les paroles du Seigneur, ils allaient marcher dans un monde souillé où ils pouvaient bien se salir les pieds. Or cette saleté ne convient pas à la maison de Dieu, et l’amour du Seigneur fait ce qu’il faut pour que le remède soit bientôt apporté s’ils contractaient la souillure qui les exclut. Prêt à tout faire pour qu’ils soient bénis, Jésus leur lave les pieds. Cet acte était le service d’un esclave, dans ces pays-là, où il était la première et constante expression de l’hospitalité et des soins prévenants qu’elle réclamait (voyez Gen. 18:; Luc 7:44).

À ce lavage des pieds se rattache la doctrine que la conversion ne se répète pas. Une fois que la Parole a été appliquée par la puissance du Saint Esprit, cette œuvre est faite, et elle ne se défait jamais, pas plus que l’aspersion du sang ne se répète ni ne se renouvelle. Mais si je pèche, je salis mes pieds ; ma communion avec Dieu est interrompue. Alors le Sauveur s’occupe de moi, dans son amour.

Il sera bon, ici, de faire remarquer la différence qu’il y a entre le sacrificateur et l’avocat. Dans la pratique, la différence est importante. Les deux offices s’occupent d’intercession ; mais l’avocat est pour les péchés qui ont été commis, le sacrificateur est là pour que nous ne péchions pas, et pour que la bonté s’exerce à l’égard de notre faiblesse : je parle de la sacrificature dans le ciel.

Christ dans sa fonction de Sacrificateur

Sur la croix, Jésus était sacrificateur et victime (le bouc Azazel de Lévitique 16) ; mais là, le sacrificateur représentait tout le peuple, confessant leurs péchés sur la tête du bouc : le sacrificateur y agissait comme représentant de tout le peuple, celui-ci étant envisagé comme coupable. En ce qui nous concerne, cette œuvre est complètement achevée par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes : par sa seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés, en sorte que nous n’avons plus aucune conscience de péchés. Mais Christ intercède pour nous, afin que nous obtenions miséricorde et que nous trouvions grâce au temps convenable, afin que, dans notre faiblesse, nous soyons les objets des soins de la bonté de Dieu, et que nous ne péchions pas.

Christ dans sa fonction d’Avocat

L’avocat intercède lorsque nous avons péché, pour rétablir la communion interrompue, car c’est de la communion qu’il s’agit en 1 Jean 1. La justice et la propitiation restent toujours parfaites, et forment la base de ce qui se fait pour nous, lorsque nous avons manqué (1 Jean 2:1, 2). L’effet de cette grâce en Christ, c’est que l’Esprit applique la Parole (l’eau comme figure), nous humilie en nous convainquant de péché et nous rapproche de Dieu. La génisse rousse (Nombres 19) est un développement très instructif de ce renouvellement de la communion. Remarquez ici que l’avocat fait son œuvre, afin que nous soyons nettoyés, non pas quand nous l’avons été ; aussi nous n’allons pas auprès de lui pour qu’il la fasse ; c’est lui qui prend l’initiative en grâce, comme il l’a fait pour Pierre, afin que la foi de son disciple ne défaille pas lorsqu’il serait obligé de le laisser un moment à lui-même pour qu’il fit l’expérience de sa faiblesse.

Le lavage des pieds, service actuel dont Christ est occupé

Ce lavage des pieds est donc un service dont Christ est occupé maintenant pour nous. Lorsque par notre négligence (car il n’y a jamais nécessité que nous le fassions), nous nous sommes souillé les pieds et que nous nous sommes rendus impropres à entrer spirituellement dans la présence de Dieu, Christ nous purifie par la Parole, pour que la communion soit rétablie entre nos âmes et Dieu. Il s’agit de notre marche ici-bas, essentiellement. Quand le sacrificateur, parmi les Juifs, était consacré, on lui lavait le corps, puis il se lavait les mains et les pieds lors de l’accomplissement de chaque service. Ici, ce ne sont que les pieds qui doivent être lavés ; ce n’est plus un service de travail qui est en question, mais notre marche ici-bas.

Un exemple d’humilité

Le Seigneur donne ce qu’il venait de faire comme exemple d’humilité, mais l’intelligence spirituelle de ce qu’il avait fait ne viendrait que lorsque le Saint Esprit aurait été donné. Toutefois nous sommes appelés, dans ce sens aussi, à nous laver les pieds les uns aux autres, à appliquer la Parole en grâce à la conscience d’un frère qui en a besoin, et dans l’humilité dont Christ a donné l’exemple.

Mais l’enseignement se rapporte à ce que Christ fait pour nous en haut, restant toujours notre serviteur en grâce.

Il est souhaitable de nous en rappeler lors qu’il est nécessaire de mettre en pratique cet enseignement, on oublie souvent que ceci se rapporte essentiellement à ce que Christ fait pour nous, et de le faire dans le même esprit que Lui, et en communion pratique avec Lui. Ce qui implique que nous nous sommes préalablement laissé laver les pieds par le Seigneur lui-même !

L’importance de la proximité avec le Seigneur

Le Seigneur, en parlant ici à ses disciples, excepte Judas, car il savait que Judas devait le trahir, et il en avertit les disciples, afin que ce ne fût pas une pierre d’achoppement. Il n’est pas sans importance de noter qu’en recevant l’envoyé du Seigneur comme envoyé de lui, on le recevait, lui, et, en le recevant, on recevait le Père lui-même qui l’avait envoyé, comme le cas de Juda le met en évidence. L’important est celui qui envoie, et non pas celui qui est envoyé ! Mais bien que le Seigneur sût qui devait le trahir, le sentiment que c’était l’un de ses propres compagnons, lui est douloureux ; il épanche même son cœur devant eux : « L’un d’entre vous me livrera » (v. 21).

Les disciples ne pouvant mettre en doute les paroles du Seigneur Jésus, nous pouvons comprendre qu’ils se regardent alors l’un l’autre de bonne foi avec innocence, avec interrogation et crainte !

Jean était près du Seigneur.

Cet amour de Jésus avait formé le cœur de Jean, lui avait donné la confiance, la constance de l’affection ; par conséquent il était, sans autre motif que celui-là, assez près de Jésus pour recevoir des communications de sa part. Ce n’est pas pour les avoir qu’il s’était placé près de Jésus : il y était, parce qu’il aimait le Seigneur dont l’amour l’avait attaché à Lui, et il était là de manière à pouvoir recevoir ces communications de la part de Jésus. C’est ainsi que nous pouvons aujourd’hui encore apprendre de Lui.

Pierre, toujours ardent, veut savoir qui c’est, et fait signe à Jean de le demander à Jésus ; car lui-même n’est pas assez près de Lui pour faire la demande.

Pierre aimait le Seigneur, mais il y avait trop de Pierre lui-même pour qu’il y eût intimité, quoiqu’il n’y eût pas trop de lui pour le service de son maître si Dieu voulait l’employer : et Dieu l’a voulu en grâce. Qui, d’entre les douze, a rendu témoignage comme Pierre, lui en qui Dieu a opéré avec efficace pour la circoncision ? Mais on ne trouve pas dans les épîtres de Pierre ce qui se trouve dans celles de Jean (*). Du reste, chacun a sa place souverainement donnée de Dieu. Pierre aimait Christ et il était lié lui-même à Jean par cette affection commune pour le Seigneur ; nous les trouvons constamment ensemble ; aussi Pierre veut-il connaître le sort de Jean, ainsi que cela nous est rapporté à la fin de notre évangile. Pierre emploie donc Jean pour demander au Seigneur qui serait celui d’entre eux qui le trahirait, comme Il l’avait dit. Souvenons-nous qu’être près de Jésus pour Lui-même, est le moyen d’avoir sa pensée lorsque des idées anxieuses viennent nous troubler.

(*) De l’autre côté, Pierre est mort pour Jésus ; — Jean a été laissé pour soigner l’Église, et il ne paraît pas qu’il ait été martyr.

Aussi Pierre aimait le Seigneur ; une foi sincère l’attachait à lui, mais il manquait de ce recueillement d’esprit qui l’eût tenu près du Seigneur comme s’y était tenue aussi Marie, sœur de Marthe. Jean ne s’était pas placé près de Jésus pour recevoir cette communication : il l’a reçue, parce que, selon l’habitude de son cœur, il se tenait près de lui, se glorifiant du titre « le disciple que Jésus aimait ». Jean se trouvait ainsi là où il pouvait recevoir la communication de la part du Seigneur. C’est notre secret, à nous aussi, pour avoir les communications intimes du Seigneur : place bénie, où le cœur jouit de l’affection du Sauveur, et où ce dernier nous communique ce que son cœur renferme pour ceux qu’il aime.

Juda : exemple de la proximité de Jésus mais sans la foi en lui !

La proximité de Jésus, sans la foi en lui, si le cœur surmonte l’influence de sa présence, endurcit d’une manière terrible : le morceau qui disait qu’on mangeait du même plat, le morceau que Judas recevait trempé de Sa main, n’est que le signe de l’entrée de Satan dans son cœur. Satan entre dans ce cœur pour l’endurcir, même contre tout sentiment aimable de la nature, contre tout souvenir de ce qui pouvait agir sur la conscience. Il y a bien des personnes non converties, qui ne trahiraient pas un compagnon intime en le couvrant de baisers, bien des méchants qui se seraient souvenu des miracles qu’ils avaient vus, — peut-être faits eux-mêmes. La convoitise avait été là, elle n’avait pas été réprimée ; alors Satan suggère à Judas le moyen d’y satisfaire.  Sans doute que Juda était convaincu que le Seigneur échapperait à la main des hommes, comme il l’avait fait quand son heure n’était pas encore venue : son remords, lorsqu’il a su que Jésus était condamné, me le donne à penser, un remords qui n’a trouvé que des cœurs aussi durs que le sien et indifférents à sa misère, tableau épouvantable du cœur de l’homme sous l’influence de Satan. Ensuite, phase presque finale de cette influence, Satan endurcit Judas contre tout sentiment d’humanité et d’homme envers l’homme de sa connaissance, et finit tout, en l’abandonnant, en le livrant au désespoir dans la présence de Dieu.

Moralement tout était terminé lorsque Judas eut pris le morceau trempé ; et Jésus l’engage à faire promptement ce qu’il faisait. Les disciples ignoraient pourquoi le Seigneur disait cela ; ils pensaient à la fête ou à l’emploi qui aurait pu être fait de ce qui se trouvait dans la bourse ; mais, dans le cœur du Seigneur, toute la portée de ce moment solennel se réalise.

Le morceau trempé dans le plat de la Pâque et reçu de la main du Seigneur aurait arrêté tout autre, mais ce n’était pour Juda que le sceau de sa ruine. Il en est ainsi, du reste, à divers degrés, de toute grâce de Dieu exercée envers une âme qui la rejette.

Avant même que Satan entra en lui, Juda était déjà méchant par convoitise. Il cédait habituellement aux tentations ordinaires, quoiqu’il fût avec Jésus, son cœur s’endurcissant contre l’effet de cette grâce qui était toujours sous ses yeux, à ses côtés, et qui, dans un certain sens, s’exerçait à son égard, Judas avait cédé à la suggestion de l’Ennemi de se faire l’instrument des souverains sacrificateurs pour trahir le Seigneur : il était allé s’offrir à eux. Il savait ce qu’ils désiraient ; et quand, par la longue familiarité avec la grâce et avec la personne de Jésuspendant que lui se donnait au péchécette grâce et la pensée de la personne de Christ ont totalement perdu leur influence, il arrive au point de ne rien sentir dans son cœur en trahissant son Maître. La connaissance qu’il avait de la puissance de Jésus l’aidait à s’abandonner au mal et renforçait les tentations de Satan ; car évidemment Judas était persuadé que Jésus réussirait toujours à se délivrer de ses ennemis. En effet, pour ce qui était de la puissance de Jésus pour le faire, il avait raison. Mais que savait-il des pensées de Dieu ? Tout était ténèbres morales dans son âme.

Satan entre en lui, prend possession de lui de manière à l’endurcir contre tout ce qui pouvait lui faire sentir, même comme homme naturel, l’horreur de son action en l’affaiblissant pour l’accomplissement du mal, afin que ni sa conscience ni son cœur ne puisse se réveiller en le faisant. — Affreux état ! Satan possède Judas, jusqu’à ce qu’il soit forcé de le laisser au jugement auquel il ne saurait le soustraire, et qui sera le sien aussi dans le temps ordonné de Dieujugement qui se manifeste dans la conscience de Judas quand le mal est fait et qu’il est trop tard. Ce terrible sentiment de ce qui l’attend se montre chez Judas dans un désespoir que ses liens avec Satan ne font qu’augmenter, mais qui est forcé de rendre témoignage à Jésus devant ceux qui avaient tiré profit de son péché et se moquaient de sa misère. Car le désespoir dit la vérité : — le voile est déchiré ; on ne se fait plus d’illusion ; la conscience est à nu devant Dieu, mais c’est devant son jugement. Satan ne nous trompe plus ; là on connaît, non la grâce, mais la perfection de Christ. Judas a rendu témoignage à l’innocence de Jésus, comme le brigand sur la croix. C’est ainsi que la mort et la destruction ont entendu de leurs oreilles le bruit de la sagesse : Dieu seul la connaît (Job 28 : 22-23).

Jésus connaissait bien l’état de Judas. Il ne s’agissait plus pour Lui que d’accomplir ce qu’Il allait faire, par le moyen de celui pour lequel il n’y avait plus d’espoir : «Ce que tu fais,» dit le Seigneur, «fais-le promptement» (vers. 27). Mais quelles paroles, quand on les entend sortir de la bouche de celui qui était l’amour même !

Ceci est un sérieux avertissement pour ceux qui réduisent le christianisme à l’application de règles de bonne conduite, aussi bonnes soient-elles ! Bien qu’une remarque s’impose : l’authentique chrétien ne peut jamais perdre la vie divine et éternelle, Juda ne la possédait pas, mais en réduisant le christianisme à l’observation de règles ou l’application de procédures, l’authentique chrétien se place sur le même terrain que Juda, où c’est le vieil homme religieux qui agit ! C’est aussi sur ce terrain que conduit la confiance en soi, qui ne peut conduire qu’à la chute, comme Pierre a dû l’apprendre

La confiance en soi, cause de chute

Pierre, toujours ardent, demande à Jésus où il allait (v. 36). Le Seigneur lui répond qu’il ne pouvait le suivre maintenant, mais qu’il le ferait plus tard, lui annonçant son martyre. Pierre insiste : Avec toi j’irai «en prison et à la mort», «je laisserai ma vie pour toi» ; mais Jésus dit : «Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois».

Simon Pierre veut pénétrer là où nul homme, sauf Jésus, ne pouvait entrerla présence de Dieu par le chemin de la mort. C’était la confiance de la chair. Le Seigneur en grâce lui répond que là où il va, Lui, Pierre ne peut pas maintenant le suivre. Jésus devait auparavant tarir cette mer insondable pour l’homme, ce Jourdain qui débordela mort. Ensuite, lorsque celle-ci ne serait plus la condamnation de la part de Dieu, lorsqu’elle ne serait plus maniée par la puissance de Satan (car sous ces deux points de vue, Christ a entièrement détruit sa puissance pour le croyant), alors son pauvre disciple y passerait pour l’amour de la justice et de Christ. Or Pierre veut le suivre par sa propre force, prétendant qu’il pouvait faire précisément ce que Jésus allait faire pour lui. De fait, quand le moment arrive, effrayé par le premier mouvement de l’Ennemi, il recule devant la voix d’une servante et renie le Maître qu’il aime. Dans les choses de Dieu, la confiance de la chair ne fait que nous introduire dans une position où elle ne peut pas résister : la sincérité seule ne peut rien contre l’Ennemi ; il faut la force de Dieu.

L’application de règles ou de procédures conduit inévitablement à de la confiance en soi. C’est le cas de Pierre ! C’est alors la nature humaine avec ses sentiments et ses émotions qui conduit, ce n’est plus le Saint Esprit, ce n’est plus le nouvel homme, mais bien le vieil homme, sous son aspect religieux !

Dans cette situation, nous avons besoin que le Seigneur Jésus vienne vers nous pour nous laver les pieds ! A nous de nous laisser les laver par Lui !

Les pieds lavés, révélation relative à la gloire liée à la croix

Une fois Judas sorti, il le déclare : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié ». Ce n’est plus l’affection, navrée par la trahison de l’un des siens, qui s’exprime dans l’angoisse de son cœur ; son âme s’élève, lorsque le fait est là, à la hauteur des pensées de Dieu, dans cet événement solennel qui reste seul dans l’histoire de l’éternité, et duquel dépend toute bénédiction, dès le commencement jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre ; elle s’élève, même au-dessus des bénédictions, à la nature de Dieu et aux relations de Dieu et de Christ fondées sur son œuvre glorieuse. Ce passage est ainsi d’une grande importance. La croix fait la gloire du Fils de l’homme. Il apparaîtra en gloire, le Père lui assujettira toutes choses ; mais ce n’est pas cette gloire qui est en vue ici, c’est la gloire morale et personnelle du Sauveur. Celui qui est homme, qui (bien que ce soit d’une manière miraculeuse, en sorte qu’il a été sans péché) tenait du côté de sa mère à Adam, a été, en souffrant, le moyen d’établir et de mettre en évidence tout ce qui se trouve en Dieu, sa gloire ; Dieu est juste, saint et hait le péché ; Dieu est amour : impossible de concilier ces caractères autrement que par la croix. Là où le juste jugement de Dieu s’exerce contre le péché, l’amour infini se manifeste envers le pécheur. Sans la croix, il est impossible de concilier ces deux choses, impossible de manifester Dieu tel qu’il est : en elle la sainteté, la justice, l’amour, sont manifestés comme un tout ; puis l’obéissance et l’amour envers le Père ont été accomplis dans l’homme, en des circonstances qui les mirent à l’épreuve d’une manière absolue. Rien ne manquait à cette épreuve de la part de l’homme, de Satan, de Dieu lui-même. C’est en Christ, fait péché, que l’obéissance a été parfaite : c’est en lui, abandonné de Dieu, que son amour pour Dieu fut à son comble. L’abandon de l’homme et sa haine, la puissance de Satan, avaient été pleinement réalisés, pour que, quand il en appelait à Dieu, il ne trouvât point de réponse, mais que, dans la solitude de ses souffrances, il eût l’occasion de montrer la perfection dans l’homme et de faire ressortir la gloire de Dieu lui-même dans tout ce que Dieu est, base, en justice, du bonheur des nouveaux cieux et de la nouvelle terre dans lesquels la justice habite, — justice qui a déjà placé le Fils de l’homme dans la gloire, justice divine qui ne peut que reconnaître la valeur de cette œuvre, en plaçant déjà à sa droite l’homme qui l’a accomplie, jusqu’à ce que le tout soit manifesté dans les siècles à venir.

Ainsi le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui ; et Dieu, ayant été glorifié en lui, l’a glorifié en lui-même et n’a pas attendu le déploiement de toute sa gloire dans l’avenir, mais l’a glorifié à sa droite, ne pouvant plus attendre un instant de plus (v. 31, 32).

C’est là que se trouve la démonstration de la justice de Dieu, savoir dans l’élévation du Seigneur Jésus comme homme à la droite de Dieu, Dieu le retirant du monde, en sorte que le monde ne le vît plus, comme le chemin de l’arbre de vie fut barré, lorsque l’homme abandonna Dieu pour le péché. Mais le second homme, le dernier Adam, ayant traversé la mort, ayant été fait péché, ayant passé par la puissance du diable et le jugement de Dieu, prend sa place dans le ciel, dans la gloire divine en justice, alors que le premier Adam était sorti du jardin d’Eden par le péché.

Pour le moment, personne ne pouvait le suivre.

Qui aurait pu traverser la mort, la puissance de Satan, et le jugement de Dieu, étant fait péché devant Dieu, pour entrer au-delà de tout dans la gloire ?

Les yeux de Jésus sont fixés sur sa mort. Il est seul : personne, pas même ses disciples, n’avait part avec lui dans l’œuvre que seul il pouvait accomplir ; ses disciples ne pouvaient pas plus que les Juifs eux-mêmes le suivre où il allait maintenant. Heure solennelle, mais glorieuse ! Homme, Jésus allait rencontrer Dieu dans ce qui séparait l’homme de Dieu, le rencontrer en jugement. C’est ce qu’il exprime, en effet, aussitôt que Judas est sorti : la porte que celui-ci fermait sur lui, séparait Jésus de ce monde : « Maintenant », dit-il, « le Fils de l’homme est glorifié ! » (vers. 31). Il avait dit déjà, au chap.12 [v.23], quand les Grecs s’étaient approchés : «L’heure est venue pour que le Fils de l’homme soit glorifié» ; mais c’était de la gloire à venir, de sa gloire comme chef de tout homme et même de toutes choses qu’il avait parlé. Mais cela ne pouvait pas encore avoir lieu et il avait dit : « Père glorifie ton nom » [v.27]. Jésus devait mourir : c’est ce qui glorifiait le nom de Dieu dans un monde où était le péché. C’était la gloire du Fils de l’homme d’accomplir cela, là où se déployait toute la puissance de l’Ennemi, où se trouvait tout l’effet du péché et le jugement de Dieu contre le péché. , la question du péché a été moralement vidée. , Satan, dans sa puissance sur l’homme pécheurl’homme sous la puissance du péché et ce qui manifestait pleinement son inimitié envers Dieuet Dieu, se sont rencontrés, non pas que la discipline s’exerçât, comme dans le cas de Job, mais pour la justice. C’est là qu’a été manifesté ce que Dieu est contre le péché ; c’est là que, par Christ se donnant lui-même, tous ses attributs ont été en action et glorifiés. Là enfin, par ce qui s’était manifesté, toutes les perfections de Dieu que la malice de Satan ne pouvait atteindre, ont été glorifiées, étant manifestées en Jésus ou par le moyen de ce que Jésus a fait et souffert.

Ces perfections avaient été, en tant que la grâce se manifestait, déployées directement en Christ lui-même ; mais maintenant, la position qu’il a prise sur la croix, fournit à Dieu l’occasion de manifester tous ses attributs. Car ce n’est pas toute la vérité que Christ est Dieu et qu’il est homme parfait ; mais il s’est placé dans une position où Dieu a pu montrer la perfection divine de tous ses attributs moraux, par l’homme, en Jésus, là où il se trouvait à la place de l’homme, et (fait péché, et, grâce à Dieu, pour le pécheur) Dieu a été glorifié en Lui. Voyez ce qui s’est passé à la croix : la puissance complète de Satan sur les hommes, Jésus seul excepté ; l’homme en parfaite inimitié contre Dieu, par le rejet de son Fils ; Dieu manifesté en grâce : ensuite, en Christ, comme homme, amour parfait envers son Père, parfaite obéissance, et cela dans le lieu du péché, c’est-à-dire comme l’ayant subi (car la perfection de l’amour envers son Père et son obéissance se sont montrées quand il a été fait péché devant Dieu sur la croix) ; ensuite la majesté de Dieu attestée, glorifiée (Hébr. 1 : 10) ; son jugement complet et juste contre le péché, comme étant le Saint ; mais aussi son amour parfait envers les pécheurs en leur donnant son Fils unique. C’est ainsi que nous connaissons l’amour.

L’amour de Christ dans le nouvel homme

Le Seigneur montre à ses disciples que leur force serait dans l’amour qu’ils auraient les uns pour les autres, s’entr’aimant comme lui les avait aimés : c’était le nouveau commandement qu’il leur donnait (v. 34). Lui était amour, il les avait aimés. Son amour avait été comme un fort pieu central, qui soutenait toutes les perches rassemblées autour de lui. II avait été le lien de leur union ; maintenant, ce même amour dans leurs cœurs devait les lier ensemble, comme des perches qui s’appuieraient les unes les autres quand le pieu central serait ôté. Au fond, ce serait la puissance du Saint Esprit qui remplirait leur cœur de cet amour divin de Christ lui-même, et les rendrait ainsi tous un. Leur amour les uns pour les autres serait la preuve caractéristique qu’ils étaient des disciples de Jésus, car il les avait aimés, et il se montrait par l’amour en eux.

C’est dans cet esprit que le Seigneur, lorsque son âme s’est épanchée en exprimant ces pensées glorieuses, ces conseils merveilleux, s’adresse avec affection à ses disciples, en leur disant que leurs rapports avec Lui ici-bas allaient bientôt se terminer, qu’il allait là où, pas plus que les Juifs incrédules, ils ne pouvaient le suivre (vers. 33 et suiv.). L’amour fraternel, dans un certain sens, devait prendre sa place : ils devaient s’entr’aimer comme il les avait aimés, d’un amour qui s’élève au-dessus des fautes de la chair en eux, d’un amour fraternel dans ces rapports, selon la grâce parfaite du Sauveur. Si leur principal soutien leur était enlevé, soutien sur lequel plusieurs s’appuyaient, ils devaient se supporter les uns les autres, mais non par leur propre force. C’était ainsi que les disciples de Christ seraient reconnus.

C’est dans ce seul cadre qu’est le lavage des pieds les uns pour les autres peut avoir lieu, tel que le Seigneur Jésus nous l’enseigne !

Conclusion

Si l’authentique chrétien, en tant que nouvel homme possède une position inaltérable en Christ, et dans le cadre de la nouvelle création, il doit aussi marcher sur cette terre, dans ce monde qui est ennemi de Dieu et de tout ce qui est lié à Lui !

Demeurant lié à la première création par son corps mortel, l’authentique chrétien traîne pratiquement en lui, son vieil homme, de nature pécheresse, mais qui pour la foi, est mort. Il est aussi, par sa nouvelle naissance, un nouvel homme, dont la nature est divine et mue par le Saint Esprit qui l’a scellé, dès qu’il a trouvé la pleine suffisance de l’œuvre de Christ pour répondre de lui devant Dieu.

Dans sa marche sur la terre, l’authentique chrétien est responsable de refléter sur la terre ce que Christ a fait de lui, à savoir un homme nouveau, Christ vivant en lui.

Cela se traduit dans la pratique de tous les jours, afin de ne pas pécher, par la mortification de membres par lesquels, il pense, écoute, parle, agit, marche, etc. … Ce qui n’est possible que si son vieil homme, est tenu dans la mort ! Cela ne peut se pratiquer que par la puissance du Saint Esprit, agissant dans le nouvel homme. Cela n’est possible que dans la pleine communion avec le Seigneur Jésus !

La grande miséricorde de Dieu, y a pourvu par le service d’intercession qu’accomplit le Seigneur Jésus dans le ciel pour nous, chrétiens authentiques.

Au cours de notre marche sur cette terre, dans ce monde, il nous est impossible de ne pas avoir affaire avec les caractères de ce monde. Que nous le reconnaissions ou pas, notre marche subit, sans forcément le vouloir, l’influence de la manière d’agir et de penser des personnes qu’inévitablement, nous côtoyons dans le monde, ce en quoi la chair en nous trouve son plaisir, et donne à notre vieil homme l’occasion de se manifester d’une manière ou d’une autre. Cela a un effet perturbateur sur notre communion avec le Seigneur, que par nous-mêmes, nous ne pouvons pas rétablir.

Nous avons besoin que les membres que nous utilisons dans notre marche (ce que les pieds symbolisent) soient lavés ! C’est alors que le Seigneur, dans son service, ou son office, d’intercession, vient vers nous pour nous laver les pieds, c’est-à-dire appliquer la Parole (l’eau) à ce qui représente nos pieds, afin que la communion avec Lui soit rétablie, si elle a été perdue, ou pour la maintenir afin de ne pas pécher ! Il nous est nécessaire de laisser le Seigneur agir ! Lui seul peut nous laver les pieds, personne d’autre ne peut le faire !

C’est ainsi que, retrouvant la communion avec le Seigneur Jésus, l’Esprit agissant librement, nous pouvons tenir notre vieil homme dans la mort, ce qui a pour conséquence la mortification (= placer dans un état de mort) de nos membres qui sont sur la terre.

Le lavage des pieds a les effets heureux suivants :

·      Nous sommes conduits à prendre la position d’humilité du Seigneur, pour aider d’autres à se laisser laver par le Seigneur, car c’est cela que veut dire « nous laver les pieds les uns aux autres » Pour se faire, nous devons nous laisser laver nos propres pieds par le Seigneur pour aider d’autres à le faire, car souvent nous voulons laver nous-mêmes les pieds de ceux, dont le Seigneur a déjà lavé les pieds, alors que nous ne voyons pas la boue qui est attachée aux nôtres !

·      Nous chercherons, comme Jean, la proximité avec le Seigneur, c’est cela la communion pour connaître ses pensées telles que révélées dans sa Parole, par une connaissance spirituelle et non pas littérale.

·      Le Saint Esprit nous conduit à comprendre divers aspects des gloires du Seigneur, combien le Père a été glorifié en la personne du Fils, et combien le Fils a été glorifié par le Père !

·      Comprendre que seul le Seigneur Jésus pouvait passer par la mort en vue de la rédemption

·      Comprendre le nouveau commandement de nous aimer l’un l’autre, ce qui n’est possible que dans la communion avec le Seigneur, qui se traduit par la communion les uns avec les autres. C’est dans ce cadre que nous devons nous laver les pieds les uns aux autres !

Aucune règle, aucun processus, même tirés de la Parole, et aussi littéralement justes soient-ils, ne peut remplacer les offices que remplit pour nous dans le ciel le Seigneur Jésus, aussi longtemps que nous sommes sur la terre.

Les règles et processus répondent au « moi », alors que je ne vis plus moi (ce « moi » du vieil homme), l’office du Seigneur en intercession, est là pour que nous puissions réaliser « christ vit en moi ».

Que celui qui lit ces lignes, s’il est un authentique chrétien, se laisse laver les pieds par le Seigneur, et qu’il puisse ainsi jouir de ses heureux effets, dans la communion du Seigneur Jésus et dans une heureuse communion avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur !