En quoi consiste la nouvelle naissance, quelle en est la portée ?

Ce texte s’inspire d’un article du Messager Evangélique de 1866, intitulé « «La nouvelle naissance - Jean 3 - Darby J.N.».

Contenu

Lectures. 2

Avant-propos. 2

Pourquoi faut-il naître de nouveau ?. 4

La base sur laquelle se trouve l’homme naturel 4

Quelque chose de nouveau doit se passer. 5

Deux grandes vérités. 6

Comment entre-t-on dans le Royaume de Dieu ?. 6

Né d’eau et de l’Esprit. 6

Né de DIEU & ce qui en découle. 9

Révélation d’autres conseils de Dieu. 11

Il faut que le Fils de l’homme soit élevé de la terre. 12

Le caractère vrai et complet de la vie divine. 13

Où se trouve la vie ? Comment la trouver ? Dans la résurrection ! 13

Ressuscité d’entre les morts. 13

La délivrance : effet de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus ! 14

« … je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi … ». 15

Les 2 facettes de ce que à quoi le croyant est mort 16

Notre condition dans notre vie nouvelle, divine et éternelle. 17

Le mot de la fin. 19

 


 

Lectures

Evangile selon Jean - Chapitre 3 - 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.

Avant-propos

Ce texte est tiré d’une méditation du frère J.N. Darby parue dans le Messager Evangélique de 1866. La plus grande partie est simplement un copié/collé du texte original.

Le frère J.N. Darby se concentre sur cette portion de la Parole qui est bien connue et que beaucoup réciterait de mémoire, à savoir Jean 3 v.1-21, dont le texte est repris au paragraphe « Lecture ». I la relie avec d'autres portions des Ecritures, afin de d’éclairer le lecteur sur un sujet si important, et souvent si peu compris, qu’est la nouvelle naissance.

Tout en adaptant légèrement le texte, pour la compréhension du lecteur peu habitué au langage utilisé, le texte restera fidèle à l’objectif de l’original, qui est d’amener ceux qui liront ces lignes à une intelligence plus claire de ce qu'est l'homme nouveau et la position dans laquelle les chrétiens authentiques sont placés, en tant que faits participants de ce nouvel homme, en Christ.

Il n’est sans doute pas inutile de rappeler quelques points fondamentaux, qui seront utiles pour comprendre la suite de cette méditation.

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés :

« … notre Dieu sauveur … veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité … » (1 Timothée 2 v.3-4)

Aucun homme ne peut prétendre qu’il sera perdu parce que Dieu l’aurait prédestiné à cela ! C’est complètement faux ! La raison de la perdition d’un homme est le fait que celui-ci résiste au Saint Esprit !

Le Saint Esprit est actif pour labourer le cœur de l’homme pour qu’il devienne une bonne terre, comme l’enseigne la parabole du Semeur ! C’est contre ce travail que l’homme résiste !

Mais celui qui se laisse travailler par le Saint Esprit, prend conscience de son état de péché, d’être éternellement perdu, incapable de se sortir de cet état-là ! Aucune action de sa part, aucune œuvre aussi bonne soient-elle, aucun regret, rien ne peut l’en délivrer ! N’osant pas venir vers Dieu dans son état, c’est alors Dieu qui vient vers lui !

Dans cette prise de conscience, produite par le Saint Esprit, contre lequel l’âme ne résiste plus, Dieu Lui-même, vient au-devant de cette âme, pour lui révéler sa grâce et son amour pour le pécheur, et lui présente l’œuvre de la croix :

 « … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)

Il n’y a rien à faire, sinon croire, Dieu a tout fait Lui-même en la personne de son Fils, la Parole devenue chair, afin de pouvoir mourir et être l’agneau de Dieu !

C’est par la foi en cette œuvre de la croix, Christ mort et ressuscité, que Dieu opère la nouvelle naissance !

Etant née de nouveau, l’âme possède la nature divine, et est capable de porter un jugement vrai, celui de Dieu, sur sa vie passée, vie de péchés ! Son tout premier signe de vie est la repentance, sine qua non ! Un enfant qui nait, vit s’il respire, s’il ne respire pas, la démonstration est faite qu’il ne vit pas ! Une âme qui ne s’est pas repentie, n’a pas la vie. Car cette vie divine et éternelle produit ce premier signe de vie, de respiration qu’est la repentance ! La repentance est le tout premier effet de la nouvelle naissance, et non pas la cause ! La cause est ce que Dieu a fait, reçue par la seule foi !

Sur ce sujet lire aussi les messages suivants :

N° 0001

Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ?

N° 0003

Qu’est-ce que la repentance ? Me suis-je suffisamment repenti ?

N° 0009

Les vérités fondamentales du salut

N° 0020

Qui peut être absolument certain d'être sauvé pour l'éternité ?

N° 0030

Qu’est-ce que l’Evangile de la grâce ou la Bonne Nouvelle de la grâce ?

N° 0168

Quelle est la bonne nouvelle pour un homme qui sent qu'il est perdu ?

N° 0171

La Nouvelle Naissance : un commencement pas une finalité

N° 0182

La conversion du brigand, compagnon de Jésus crucifié !

Pourquoi faut-il naître de nouveau ?

La base sur laquelle se trouve l’homme naturel

Au chapitre 2 de l’Evangile selon Jean, le Seigneur avait changé l’eau en vin à la noce qui avait lieu à Cana. Ce miracle fût le premier, authentifiant la réalité de ses paroles, la Parole devenue chair ! C’est aussi seulement à cause de ces miracles que certains crurent en son nom. Cependant le Seigneur y place un « sérieux bémol » !

« Et comme il était à Jérusalem, à la Pâque, pendant la fête, plusieurs crurent en son nom, contemplant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous les hommes, et qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l’homme. » (Jean 2 v.23-25)

 La conclusion en rapport avec la personne du Seigneur Jésus, que ces hommes tiraient, était parfaitement juste, mais elle ne pouvait qu’être superficielle, ayant pour seule source, ce que produit l’homme [*] ! Cette conclusion n’a de ce fait aucune valeur aux yeux de Dieu ! Car elle laisse l’homme dans sa propre nature, esclave de ses motifs, des influences et des passions ! Cette conclusion ne le soustrayait pas davantage à l’esclavage et à l'empire de Satan, ayant puissance sur la chair [**] et sur le monde.

[*] l’homme naturel, fils d’Adam, dont la nature est incapable de produire le bien à cause du péché !

[**] Le sens de « la chair », n’est pas la substance de notre corps mortel, mais la puissance qui fait agir l’homme naturel depuis sa chute en Eden ! Cette puissance par laquelle le péché se manifeste et porte des fruits que sont les péchés, les actes commis !

La conclusion de ces hommes était juste, mais elle n'était qu'une conclusion : l'homme restait ce qu'il était, il était toujours le même. Jésus, qui savait ce qu'était la chair, n'avait et ne pouvait avoir aucune confiance en elle.

Mais au chapitre 3, Dieu dirigeant les circonstances, Nicodème fait un pas de plus, l’Esprit de Dieu, le Saint Esprit, étant à l’œuvre ! Alors que les autres du chapitre 2, qui croyaient en Jésus, s’en tenaient à leurs propres conclusions.

Lorsque l’Esprit de Dieu est à l’œuvre dans l’âme, il produit toujours des besoins et des désirs de ce qui est de Dieu et de la piété, et il amène l'âme ainsi au sentiment de sa misère, de son incapacité à y répondre, de sa perdition !

Parallèlement, monte alors instinctivement en nous le sentiment que, si nous donnons cours à au travail du Saint Esprit, le monde dans lequel nous évoluons sera contre nous !

C’est aussi la raison pour laquelle Nicodème est venu « de nuit » !

Il y avait cependant dans son âme, un besoin : quelque chose de meilleur que ce qu'il avait ! Mais sa position de docteur dans la société, surtout de docteur ecclésiastique rendait d’autant plus grande sa difficulté humaine pour aller au Seigneur Jésus !

Lorsque quelqu’un a une position pour enseigner, sa dignité d’enseignant devient pour lui un sérieux obstacle pour aller apprendre !

Toutefois, L’Esprit Saint agissant sur la conscience, Nicodème est poussé à aller vers Jésus ; mais la crainte de l'homme l'effraye, et il va de nuit, mais y va quand même !

Mais quel sentiment de médiocrité et de pauvreté génère dans le cœur cette dignité humaine, si prisée et reconnue du monde ! Elle a pour effet d’empêcher une âme d’apprendre de Christ, la Parole de Dieu, devenue chair !

Bien que le Saint Esprit le conduise à Christ, mû par des besoins et des désirs spirituels, Nicodème marche sur le même terrain, sur les mêmes principes, que ceux de la fin du chapitre 2, qui n’avaient pas ces mêmes besoins ! Il s’adresse en effet au Seigneur Jésus en ces termes :

« Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. » (Jean 3 v.2)

De la même manière, Nicodème tirait sa conclusion de preuves parfaitement justes ! Mais c'était tout!

Il se distingue cependant de ceux du chapitre 2, car il désirait recevoir quelque chose de la part de celui par lequel ces preuves indéniables étaient mises en lumière.

Sa réflexion rencontrait un obstacle : étant Juif, il s’estimait être de plein droit un fils du Royaume de Dieu, et voulait être enseigné dans ce cadre-là !

Le Seigneur, lisant dans les cœurs, savait parfaitement que Nicodème était sincère, mais Il doit lui déclarer immédiatement que la base sur laquelle il se trouve et sur laquelle il s’approchait de Lui, Dieu en la personne du Fils, La Parole, était entièrement fausse !

Christ n'enseigne pas la chair ! Ce n’est pas pour cela qu’il est venu !

N.B. La chair est la puissance qui fait agir l’homme naturel, en tant qu’homme moral ! La chair qui ne peut que convoiter contre l’Esprit, étant dans un état irrécupérable, le Seigneur ne l’enseigne pas, car elle ne peut pas recevoir son enseignement, elle ne peut que se rebeller !

Quelque chose de nouveau doit se passer

Par la venue de Christ, Dieu établissait pour lui-même un royaume ; et pour voir ce royaume, quelque chose de nouveau doit se passer, il faut être né de nouveau, c’est-à-dire être moralement né entièrement à nouveau.

Aussi longtemps que Christ était sur la terre, le royaume n'était pas encore venu d'une manière visible qui aurait attiré l'attention, et pourtant, il était là au milieu de ceux qui entouraient le Seigneur :

« Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17 v.20-21)

Bien que présent au milieu de ceux qui l’interroge (les pharisiens desquels Nicodème faisait partie), on ne pouvait pas le voir ! Car pour pouvoir le voir il fallait posséder une nature entièrement nouvelle !

« En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3 v.3)

Nicodème fait la preuve de ce que le Seigneur Jésus vient de lui dire, il ne pouvait pas voir le royaume de Dieu en la personne de Jésus. Il ne comprend simplement pas ce langage !

« Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean 3 v.4)

Comme c’est le cas de tous les raisonneurs humains, tout en étant sincère, il doit s’arrêter devant une telle difficulté que les sages et les intelligents ne peuvent pas comprendre.

De fait, il ne voit pas le royaume de Dieu qui est juste en face de lui, dans la personne de l’homme Christ Jésus !

Deux grandes vérités

Déjà ici, apparaissent deux grandes vérités :

1.    Dieu n'enseigne, ni n'améliore l'homme, tel qu'il est dans sa nature ; il établit un royaume, une sphère de puissance et de bénédiction à Lui, et c’est exclusivement dans cette sphère-là qu’il agit.

2.    Il faut à l'homme une nouvelle nature ou nouvelle vie ; il faut qu'il soit né de nouveau pour se trouver en rapport avec Dieu qui agit ainsi ; la chair ne peut même pas apercevoir le royaume.

Ces deux faits sont de la plus haute importance !

Dieu établit un système nouveau où se trouve la bénédiction ; — et il faut une nature nouvelle pour être en rapport avec cet ordre de choses.

Comment entre-t-on dans le Royaume de Dieu ?

Né d’eau et de l’Esprit

Mais le Seigneur ne laisse pas là Nicodème dans sa recherche de ce qui concerne le Royaume de Dieu. Il lui montre comment on y entre :

« … En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. » (Jean 3 v.5-7)

Il faut que qu’un homme moral naisse de la Parole (« né d’eau ») et de l’Esprit de Dieu, le Saint Esprit (« né de l’Esprit ») !

Il faut que la Parole de Dieu, la révélation des pensées de Dieu, opère dans la puissance de l'Esprit, jugeant tout dans l'homme, — introduisant les pensées de Dieu à la place de celles de l'homme !

Le Saint Esprit supplante les pensées de l’homme naturel par celles de Dieu !

Pour qu’il en soit ainsi, il faut une vie absolument nouvelle, une vie de Dieu, dans laquelle les pensées de Dieu ont leur siège et leur vivante réalité, à savoir : une nature et une vie nouvelles.

La question des deux naissances n’est pas le sujet dont l’Ecriture nous entretient, mais bien de deux aspects importants de la nouvelle naissance, deux réalités qui lui sont liées.

« De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures. » (Jacques 1 v.18)

« … Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la parole » (Ephésiens 5 v.25-26)

« … vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite» (Jean 15 v.3)

Il ne s’agit nullement d’enseigner la chair ! Elle a ses propres pensées toujours opposées à celles de l’Esprit ! Mais il s’agit bien de supplanter toutes les pensées générées par la chair, puissance de l’homme naturel, par celles de Dieu, générées par le Saint Esprit !

Ainsi, en tant qu’authentiques chrétiens, nous sommes nés d’eau !

De plus, la nature nouvelle que reçoit le croyant à la nouvelle naissance, est une nature qui procède de l’Esprit, c’est une nature divine !

« Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3 v.6)

Il est évident que tout ce qui naît découle et participe de la nature de ce qui l'engendre !  Ce principe s’applique de la même manière quant à la nature de ce qui est engendré par l’Esprit !

L'eau agit sur l'homme comme homme, sa personne n'en est pas changée ; mais l'Esprit communique une nouvelle vie, qui est de Lui, l'Esprit, tout comme la nature de la chair est chair, dans ce qui est né de la chair.

Ainsi, en tant qu’authentiques chrétiens, nous avons reçu la nature DIVINE

Ce que nous trouvons ici, ce n'est donc pas Dieu enseignant la chair, — mais les pensées de Dieu opérant en puissance, et la participation à la nature divine qui est communiquée par l'Esprit Saint ; les pensées et la nature de Dieu sont vitalement communiquées à l’authentique chrétien. C'est là notre vie en tant que chrétiens, comme la chair, rien que la chair, l'était auparavant.

La bénédiction qui en découle n’est pas limitée à Israël

La bénédiction est ouverte aussi aux nations.

« Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut, … il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. » (Jean 3 v.7-8)

Souverainement, et par son Esprit agissant, Dieu communique une nouvelle nature (*), chose entièrement nouvelle. C’est une nouvelle nature, communiquée par Dieu, dans laquelle l’homme qui l’a reçue, vit désormais avec Dieu ! Il en était incapable auparavant !

(*) nécessaire au Juif, aussi bien qu'à l'homme d'entre les nations, quand il est question de nature

La communication de cette nature nouvelle est tout aussi bien nécessaire à un gentil (*) qu’à un Juif. Car par cette vie engendrée par l’Esprit, l’homme, juif ou gentil, « est né de Dieu »!

« … à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nésde Dieu. » (Jean 1 v.12-13)

(*) « gentil » = non Juif

Nicodème s’arrête de nouveau sur un point.

« Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? » (Jean 3 v.9-10)

Il ne dit plus: «nous savons…». Car il faut se taire pour apprendre. Alors d’autres vérités peuvent être révélées, celles qui nous associent avec le ciel !

Mais avant cela le Seigneur doit faire remarquer à Nicodème, ce qu’il aurait dû savoir ! Et cela même en rapport avec les promesses terrestres faites à Israël !

Dans Sa Parole, Dieu avait été très clair à ce sujet :

Il fallait qu'Israël soit né de nouveau, né d'eau et de l'Esprit.

En effet Dieu s’était exprimé sur ce sujet par la plume du prophète Ezéchiel :

« Mais j’ai épargné mon saint nom, que la maison d’Israël profana parmi les nations où ils sont venus. C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ce n’est point à cause de vous, maison d’Israël, que je le fais, mais c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, et que vous avez profané au milieu d’elles ; et les nations sauront que je suis l’Éternel, dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié en vous, à leurs yeux.

Et je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre terre ; et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez purs : je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles.  Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau ; et j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances et les pratiquiez. Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu. Et je vous délivrerai de toutes vos impuretés. Et j’appellerai le blé, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai pas la famine ; et je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus l’opprobre de la famine parmi les nations. Et vous vous souviendrez de vos mauvaises voies et de vos actions qui ne sont pas bonnes, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de vos iniquités et à cause de vos abominations. Ce n’est point à cause de vous que je le fais, dit le Seigneur, l’Éternel : sachez-le. Soyez honteux et soyez confus à cause de vos voies, maison d’Israël ! » (Ezéchiel 36 v.21-32)

Pour jouir des bénédictions des promesses de Dieu dans la terre, il faut qu'Israël soit né d'eau et de l'Esprit, qu'il soit nettoyé selon les pensées de Dieu, et renouvelé par l'Esprit de Dieu.

La déclaration du Seigneur apparait plus simple que celle du prophète. Elle est plus complète et plus absolue, parce qu'il expose la vérité en elle-même. Il montre comment un homme peut entrer dans le Royaume de Dieu. Il fait ressortir la nécessité de la communication d’une vie entièrement nouvelle ! Elle est nouvelle dans son caractère divin. Tout en nous donnant, en même temps, l’assurance précieuse et absolument certaine que le chrétien authentique est ainsi réellement né de l’Esprit ! Il s’en suit d’une manière tout aussi certaine que le chrétien authentique participe à la nature de Dieu, à la nature de Celui duquel il est né !

« Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3 v.6)

Mais Nicodème, comme docteur d'Israël, aurait dû savoir qu'un tel changement était nécessaire pour qu'Israël pût jouir de ses bénédictions terrestres avec Dieu.

Le caractère du message du Seigneur comparé à celui du prophète Ezéchiel

Il y a une différence entre les instructions du Seigneur et le caractère qu'elles revêtent dans la bouche du prophète. Ezéchiel avait annoncé la nouvelle naissance d'Israël d'une manière prophétique, comme l'opération pratique de la grâce de Jéhovah ; et ce qu'il avait annoncé était parfaitement juste et à sa place. Mais le Seigneur avait un autre genre de connaissance. La prophétie avait l'autorité parfaite et divine, parce que le prophète disait ce que Dieu lui avait inspiré de dire. Mais le Seigneur connaissait les choses elles-mêmes, relatives à la nouvelle naissance, dans leur vraie nature. Il pouvait dire, d'une manière absolue, ce qui était nécessaire pour Dieu, parce qu'il était Dieu et qu'il venait de Dieu. Son enseignement était un enseignement vraiment divin, et d'un prix infini. Nous apprenons de Lui, qui savait dans son essence même, tout ce qui concerne la nouvelle naissance, de fait, ce qui est nécessaire pour Dieu.

Né de DIEU & ce qui en découle

Le Seigneur Jésus nous dit ce que le chrétien EST :

Le chrétien a la connaissance de Dieu, de la part de Dieu lui-même, selon Sa propre nature, et il participe à cette nature, afin qu'il la connaisse et qu'il soit capable d'en jouir, — sans quoi il ne la connaît pas ; et cette connaissance, elle est apportée ici-bas, dans l'homme [le Seigneur Jésus], jusqu'à nous.

Mais comme le Seigneur disait ce qu'il connaissait, il rendait aussi témoignage de ce qu'il avait vu ; il pouvait parler de la gloire céleste et de ce qui convenait à cette gloire, de ce qui était nécessaire pour y avoir part.

« … je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage» (Jean 3 v.11)

L'homme ne recevait pas ce témoignage : l'esprit humain comprenait les choses humaines ; mais ce qui était céleste et spirituel, il ne le comprenait pas du tout ; ce qui était céleste et spirituel était pour l’homme ténèbres et folie : mais ceux qui recevaient ce témoignage étaient nés de nouveau :

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » (Jean 1 v.12-13)

Arrêtons nos cœurs un moment sur cette précieuse vérité.

En Christ, nous avons quelqu'un qui révèle pleinement Dieu lui-même :

·      Ses paroles disaient, la révélant, Sa propre nature, la nature de Dieu lui-même,

·      Elles disaient cette nature dans l'homme Christ Jésus, de manière à révéler ce qui était nécessaire à l'homme pour qu'il puisse avoir affaire avec Dieu en bénédiction,

·      mais elles le disaient directement, pleinement.

Les paroles de Christ étaient une révélation de la nature divine qu'il connaissait : devant lui, nous sommes dans la pleine lumière, avec Dieu lui-même ; nous avons, non pas seulement des messages, quelque vrais qu'ils soient et quelque précieux qu'il soit pour nous de les avoir de la part de Dieu, mais nous avons ce qui ne laisse rien en arrière sans le traiter, la révélation de Dieu lui-même, et dans sa nature; en sorte que ce qui est parfait en bénédiction pour ceux qui sont né de Lui est révélé, et révélé parfaitement et entièrement.

Ici, il s'agit avant tout, d'abord, de la nature ; ensuite vient le fait de ce que Christ avait vu ! …

« … Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, … » (Jean 3 v.11)

… ce qui est spécialement exprimé dans ce verset, c'est la complète compétence de témoignage et on est amené ainsi nécessairement à la nature même des choses.

Aucun prophète n'a pu dire : « Nous disons ce que nous savons et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu » ; Dieu leur révélait des choses à venir, ou envoyait par eux des messages au peuple ; et ils annonçaient les unes et les autres.

Mais si Christ annonçait ce qu'il connaissait et rendait témoignage de ce qu'il avait vu, c'était nécessairement de choses célestes qu'il était question.

Il connaissait, cela va sans dire, ce qui avait été prédit de Dieu ; mais, en parlant de la nature qu'il était nécessaire de posséder pour avoir affaire avec Dieu, et de ce qu'il connaissait et avait vu, — il va plus loin que ce qui avait été prédit ; il parle de ce qui est en haut.

Par conséquent, Il nous conduit en haut !

 « … personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel» (Jean 3 v.13)

Nul n'était monté au ciel, pour apporter ici-bas la connaissance de ce qui était dans le ciel ; mais Lui venait de là, et il pouvait dire parfaitement ce qui s'y trouvait et il y était toujours, car il était Dieu. Mais cette connaissance divine était une connaissance pour l'homme, car c'était le Fils de l'homme (*) qui la possédait. Le ciel et l'homme étaient unis dans la personne du Christ.

(*) « Le Fils de l’homme » = Le Fils de Dieu, la Parole devenue chair, venu dans la première création et en rapport avec elle ! Le Fils de l’homme est plus que le Messie. Le Messie est en rapport avec Israël, le Fils de l’homme est en rapport avec toute la création (voir Psaume 2).

Si l'homme en dehors de Christ — comme tous l'étaient encore — n'était en aucun sens entré dans le ciel, toutefois il y avait là quelqu'un qui, dans sa personne, était le révélateur de ce qui était céleste.

Malgré que la nouvelle naissance soit aussi nécessaire pour avoir la jouissance des bénédictions terrestres (1*) comme annoncée par les prophètes, Nicodème, docteur en Israël, pensant en termes de la vieille nature (2*), ne pouvait dès lors comprendre ce qu’est, en réalité, la nouvelle naissance ! Comment, cet homme, aurait-il pu alors comprendre les choses célestes ?

(1*) pour entrer dans le règne millénaire, règne terrestre en réponse aux promesses faites à Abraham, il faudra aussi passer par la nouvelle naissance ! Le règne millénaire est partie intégrante du Royaume de Dieu !

(2*) la nature reçue d’Adam, la nature du « vieil homme », liée au péché !

La seule porte donnant accès à ce qui est céleste

Cette incapacité de l'homme amène une autre vérité !

Elle met en évidence la porte d’entrée, qui seule donne accès à ce qui est céleste ! Cette porte ayant ce caractère, elle est ouverte, à quiconque  croira !

Révélation d’autres conseils de Dieu

Non seulement il faut qu'un homme soit né de nouveau, même pour jouir des bénédictions terrestres ; mais il y a encore d'autres conseils de Dieu.

Il faut que le Fils de l’homme soit élevé de la terre

Selon les conseils de Dieu, à cause de l’état de l’homme, il faut que le Fils de l’homme soit élevé et rejeté de la terre !

En rapport avec Israël, le Seigneur Jésus était le « Messie », mais il était plus que cela, il était « Fils de l’homme », en rapport avec ses droits sur tout ce qui concerne la première création !

« … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, … » (Jean 3 v.14)

Cette élévation du Fils de l'homme a été sa réjection de la part du monde.

Parce que l’homme était pécheur, Christ n’a pas pu prendre sa place de Messie pour la bénédiction d’Israël. C’est alors sous un autre caractère qu’il a fallu qu’il souffre, celui de Fils de l’homme ! C’est dès lors à tous les hommes que s’adresse ce verset 14 !

Au lieu d'un Messie vivant, il leur fallait un Fils de l'homme rejeté et mourant.

La croix est la puissance qui guérit, qui sauve l'homme.

Quiconque croira en Lui ne périra pas, mais aura la vie éternelle :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils … » (Jean 3 v.16)

Cette vérité avait une immense portée. Elle ouvrait le chemin à la manifestation la plus complète de Dieu et de la grâce. Elle était même, cette manifestation, Dieu faisait une œuvre efficace, non pas pour accomplir les promesses prophétiques seulement, mais pour amener les hommes à Dieu :

« afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3 v.16)

Cette œuvre était nécessaire

Il fallait que l'expiation fût faite, que la rédemption fût accomplie, si l'homme devait entrer en relation avec un Dieu saint.

Il y avait en Jésus, une révélation de la nature divine. Pour participer à cette nature divine, il était impératif d’avoir affaire avec Dieu ! Et pour cela, l’expiation était aussi bien nécessaire que la nouvelle naissance !

Il fallait que le Fils de l'homme, Celui qui, comme homme, devait, dans la nature de l'homme, hériter de toutes choses, et qui avait pris en main la cause de l'homme, soit élevé comme le serpent dans le désert

Il fallait qu'il soit fait péché pour nous, afin que les hommes puissent regarder vers Lui et vivre.

L'expiation répondait au besoin de l'homme ; mais elle est un côté seulement de la vérité. Celui qui s'en tient à elle seulement, voit ce qui satisfait à la sainte nature et au jugement de Dieu, mais Dieu est devant lui comme un Juge saint ; et l'expiation par conséquent ne donne pas à l'âme une pleine liberté : elle est le côté propitiatoire (*), le côté nécessaire de la mort de Christ.

(*) la propitiation est le fait de couvrir le péché, c’est sur le propitiatoire, le couvercle de l’arche dans le tabernacle, qu’était placé le sang du bouc le jour des propitiations (Lévitique 16).

Mais d'où est-elle procédé ?

De ce que Dieu a tant aimé le monde, que le Fils de l'homme qui devait être élevé était le Fils de Dieu, que Dieu, dans son amour, avait donné. Dieu a tant aimé, qu'il a donné.

Ainsi, si la propitiation était nécessaire, c'est l'amour qui est la source de tout.

La sainteté de la nature de Dieu et son juste jugement sont maintenus pour ce qui regarde le péché, mais son amour est manifesté.

Le Fils de l’homme était Fils de Dieu. Il était aussi bien l’un que l’autre avec un objectif merveilleux : l’homme pécheur, sans aucune restriction, qui croirait en Jésus, recevrait la vie éternelle et divine.

L’homme est ainsi soumis à l’épreuve finale, celle de croire Dieu !

Dieu révèle ainsi sa nature ! Par l’expiation et la nouvelle naissance, une œuvre double est accomplie. Elle met l’homme en état de pouvoir jouir de cette nature divine, étant né d’elle. Cette nature est ainsi glorifiée dans tous les aspects de son caractère, d’une manière telle que le don de la vie éternelle maintient et manifeste : l’amour, la sainteté et la justice de Dieu !

Telle est la nature de la vie nouvelle que nous recevons de Dieu !

Le caractère vrai et complet de la vie divine

Où se trouve la vie ? Comment la trouver ? Dans la résurrection !

Le Fils de l'homme a été élevé et est mort pour nous amener à Dieu. Jusqu’ici il est question de mort. Une question se pose alors : où est la vie ? Comment peut-on la trouver ? Tout simplement dans la résurrection !

Ressuscité d’entre les morts

Voici donc un autre élément de la vérité révélée dans la Parole :

Si je suis ressuscité, c’est d’entre les morts que je le suis ! Car en Christ, dans mon état de fils d’Adam (que la Parole appelle le vieil homme), je suis entré dans un état de mort, et comme vieil homme je suis resté dans cet état de mort ! C’est d’entre ceux qui sont dans cet état que je suis ressuscité en Christ !

Cette vérité contient un caractère à double facette :

1.    En tant qu’homme naturel [vieil homme], je puis me considérer comme n'ayant aucune vie spirituelle, et par conséquent comme étant mort dans mes fautes et mes péchés

Ou bien

2.    Je puis me considérer comme vivant dans le péché et la chair, et alors je parle d'être mort à ces choses.

L’œuvre de la croix, étant encore à venir, en Jean 3, le Seigneur Jésus pouvait bien parler de la nécessité d’une nouvelle nature pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, mais, dans ces conditions, il ne pouvait pas encore dire à quiconque de se tenir pour mort, comme il l’a fait plus tard par la plume de l’apôtre Paul :

«   en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.10-11)

Déclarant ce que cette nouvelle nature était et aussi ce que Dieu était, il la rattachait directement à Dieu. Ce rôle de révélateur divin convenait particulièrement à sa personne, car il connaissait parfaitement ce qu’il révélait, et de plus, par le fait de sa propre participation en tant qu’homme à cette nature divine.

Cette nouvelle nature de caractère divin confère à celui qui l’a reçue, une part excellente, comme celle de Marie assise aux pieds de Jésus :

«   Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; mais Marthe était distraite par beaucoup de service. … Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée» (Luc 10 v.38-42)

La délivrance : effet de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus !

Mais pour notre délivrance, il fallait une autre vérité qui en révèle la cause : la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ !

C’est bien à partir du moment où Christ est mort et ressuscité, que le croyant reçoit Christ pour sa vie !

« … Le premier homme Adam devint une âme vivante, le dernier Adam, un esprit vivifiant. » (1 Corinthiens 15 v.45)

« parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. » (Jean 14 v.19)

« … vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire. » (Colossiens 3 v.3-4)

« … Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. » (1 Jean 1 v.1-3)

Ainsi, il est un esprit vivifiant, c’est parce que Lui, vit, que le croyant vit de cette vie nouvelle ! Il est lui-même notre vie ! Il s’agit de cette vie divine et éternelle qui était de toute éternité auprès du Père. C’est cette vie-là qui a été manifestée et révélée au croyant.

Mais il a fallu que Christ meure, pour que les péchés du pécheur puissent être couverts, et c’est bien en cela que consiste la propitiation accomplie à la croix ! Ainsi, avec justice (celle acquise par Christ à la croix, par la propitiation), le pécheur peut alors avoir part à cette vie nouvelle et éternelle !

«  en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. » (Romains 6 v.10)

Cette œuvre a été accomplie une fois pour toute avec pour effet immédiat d’être maintenant dans la sphère de la résurrection, appelée aussi la nouvelle création, et là il vit à Dieu, et cela avec tous ses effets pour le croyant !

Le croyant reçoit Christ dans son cœur renouvelé, par l’Esprit et il possède la vie, qui est celle de Christ ressuscité, celle que Christ vit à Dieu !

«  c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1 Jean 5 v.11-12)

« … je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi … »

Celui que nous recevons dans notre cœur renouvelé, est Celui qui est mort et ressuscité !

De ce fait, notre vie, étant celle de Christ, mon vrai « moi » est celui dans lequel je puis dire du péché (la racine qui produit des actes, appelés péchés) : « ce n’est plus moi », comme doit le dire cette âme dont l’état est décrit dans l’épitre aux Romains :

« … maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. » (Romains 7 v.17)

Je peux alors m’exprimer en ces termes :

«  Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi  » (Galates 2 v.20)

C'est là la vie de Christ comme ressuscité des morts, en nous : la puissance de la vie en résurrection.

Nous ne sommes vivants, pour la foi, qu'en Lui et par Lui, bien que la chair soit avec nous de fait.

Mais cette chair qui est en moi, je ne la reconnais pas comme vivante et comme faisant partie de moi-même, mais seulement comme un ennemi que je dois vaincre.

Lorsque le Parole parle de notre position en Christ, ce que nous sommes en tant que né de nouveau, elle parle de notre vie sous la puissance de la chair, comme une chose appartenant à un passé révolu, par exemple :

«  quand nous étions dans la chair, le » (Romains 7 v.5)

« vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous … » (Romains 8 v.9)

Les 2 facettes de ce que à quoi le croyant est mort

Nous avons parlé plus haut que cet aspect de la vie divine en résurrection, dont nous nous occupons maintenant, se présente à nous de deux manières, dans l'Ecriture, quant à l’état duquel le croyant a été délivré, c’est-à-dire l’état de l’homme naturel. On peut envisager l'homme naturel, soit comme vivant dans le péché, soit comme mort dans le péché. Sa chair est vivante et active quant au mal ; — elle est complètement morte, quant à Dieu ; il n'y a pas, dans l'homme naturel, un seul mouvement de l'âme vers Dieu.

L’épitre aux Romains nous présente l’homme naturel [le vieil homme comme] vivant dans le péché, l’épitre aux Ephésiens nous le présente comme mort dans le péché.

N.B. il est important de bien comprendre que le vieil homme, s’il n’est pas laissé dans la mort, par la puissance du Saint Esprit, il se manifeste de cette manière, soit comme vivant dans le péché, car il ne peut pas vivre autrement, soit comme étant dans un état de mort spirituelle, morts dans le péché ! La nouvelle naissance ne change pas l’homme naturel, elle ne l’améliore aucunement ! La croix de Christ, place cet être moral dans la mort !

Quant à la présentation de l’homme comme ressuscité [le nouvel homme], ces 2 épitres se rejoignent.

Il est à noter que l’épître aux Romains nous amène à peine sur ce terrain de la résurrection, la nouvelle création. Elle enseigne pleinement la résurrection de Christ par Dieu, le Père, mais aborde à peine le fait que le croyant est, en tant que nouvel homme, « vivant à Dieu »

Par contre, l'épître aux Ephésiens, pour ce qui regarde la doctrine sur ce point, nous présente Christ comme mort, et le pécheur mort dans le péché :

« … vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés » (Ephésiens 2 v.1)

Mais aussi Christ et le pécheur ressuscités ensemble, par l'élévation de Christ dans les hauts cieux et l'union de l'Eglise avec lui.

« nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus » (Ephésiens 2 v.6)

L'homme, dans l'enseignement de l’épître aux Ephésiens, n'est pas vu, comme vivant impiement dans le péché (bien que le fait soit reconnu) ; mais selon la pleine intelligence de son état en rapport avec Dieu : en tant qu’homme naturel, il est mort dans le péché ! La condition tout entière de l'Eglise est le résultat de la même puissance intervenant pour ressusciter Christ lui-même, et tout comme chaque croyant spirituellement (C’est ce qu’expriment les chapitres 1 et 2 de l’épitre aux Ephésiens).

Dans l'épître aux Romains, Christ est envisagé comme ressuscité des morts, mais non monté au ciel (*), parce que le but du Saint Esprit dans cette épître est de montrer l'abolition de l'ancien état et l'introduction, pour la vie et la justification, dans le nouvel état, — non les glorieux résultats de la résurrection excepté en espérance. La culpabilité de l'homme est abondamment démontrée. Christ est mort pour nous ; mais il est aussi ressuscité pour notre justification ; nous sommes justifiés, — morts au péché et vivants à Dieu, — délivrés de la loi.

(*) sauf dans une allusion au verset 34 du chapitre 8

L'épître aux Colossiens occupe une place intermédiaire entre les deux précédentes, quant à la doctrine. Elle considère l'homme naturel comme vivant dans le péché, mais le chrétien comme étant mort [comme vieil homme] et comme étant maintenant vivifié avec Christ [comme homme nouveau]. La nouvelle nature, que nous possédons en tant que nés de Dieu, quand notre vraie condition a été pleinement démontrée, revêt, dans cette épître, le caractère d'une vie qui est le résultat de l'enseignement de la mort et de la résurrection avec Christ, et dans laquelle nous sommes même assis dans les lieux célestes en Lui.

Notre condition dans notre vie nouvelle, divine et éternelle

Rappelons-nous que Christ, ainsi ressuscité, est notre vie.

Il a fallu que l'œuvre de l'expiation ait été accomplie, autrement aucun pécheur n'aurait pu être uni à Lui ; il n'aurait pu donner aucune vie, selon Dieu, à personne ; le grain de blé serait demeuré seul : non parce que la vie et la puissance de la vie n'étaient pas en Lui, mais la justice de Dieu aurait manqué.

Mais l'expiation a été accomplie

Le résultat en est que maintenant, comme croyant, Christ (*) est ma vie .

(*) Car en tant qu’héritier de la nature du premier Adam, je suis mort ! cet homme-là a été crucifié avec Christ. Christ l’a placé dans la mort, dans la tombe !

Alors, je dis : « Quand j'étais dans la chair ». Je ne suis pas dans la chair, mais dans l'Esprit !  Je ne suis pas du tout devant Dieu dans le premier Adam, dans son péché et sa responsabilité, mais dans le second Adam, qui est devenu ma vie.

Je suis en Lui comme ma justice, il est en moi comme ma vie.

Je dis maintenant dans mon nouvel état d’homme nouveau conduit par le Saint Esprit :  « Je suis mort au péché ; je suis crucifié avec Christ, je suis vivant à Dieu par Jésus Christ. »

« … Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.10-11)

L’apôtre insiste sur ces points dans ce chapitre :

« … nous avons été baptisés pour sa mort  » (Romains 6 v.3)

« … nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort … » (Romains 6 v.5)

« … si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui … » (Romains 6 v.8)

« … vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.11)

Paul dit encore :

« … Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)

« … l’Esprit est vie à cause de la justice.… » (Romains 8 v.10)

On ne trouve, ni dans l’épitre aux Romains, ni dans celle aux Galates, aucune mention que nous soyons ressuscités avec Christ.

On notera que nous ne sommes pas appelés à mourir au péché, cela ne se trouve nulle part dans l’Ecriture. Mais nous sommes bien appelés, comme vivant en Christ, à mortifier tous les mouvements du péché !

Nous sommes vivants en Christ qui a été mort ; et nous sommes considérés comme morts, et appelés à nous considérer comme morts, parce que Christ, qui est notre vie, a été mort.

« … Je suis crucifié avec Christ … » (Galates 2 v.20)

« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair … » (Galates 5 v.24)

« … tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché … » (Romains 6 v.11)

« … nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort … » (Romains 6 v.5)

« … ensevelis avec lui … pour la mort … » (Romains 6 v.4)

« … vous êtes morts … » (Colossiens 3 v.3)

C’est de cette manière dans un langage uniforme qui ne présente aucune ambiguïté que s’exprime l’Ecriture !

Toutes les phrases sentimentales prétendant que la crucifixion de la chair est une mort lente, ne sont que le renversement du sens clair et impératif de tous ces passages.

« … Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)

Nous sommes morts en Christ ; telle est la doctrine de l'Ecriture.

Les épîtres aux Romains, aux Galates, aux Colossiens, etc., enseignent toutes également cette doctrine avec insistance auprès des chrétiens.

Je suis complètement délivré de tout le système dans lequel je vivais, quand je vivais dans la chair.

L'apôtre en appelle à ce fait, en en faisant ressortir les conséquences pratiques :

 « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ? » (Colossiens 2 v.20-21)

Telle est donc la vie que le chrétien possède, comme étant né de Dieu, maintenant que Christ est mort et que, en tant que ressuscité, il est devenu sa vie.

Comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, l’épître aux Ephésiens va un pas plus loin. Elle n'envisage pas Christ dans sa vie d'amour et de piété, et l'homme naturel vivant dans le péché ; mais l'homme naturel mort dans le péché, et Christ d'abord comme mort, Christ mort pour le péché et au péché. L'apôtre voit l'homme naturel dans la fosse et la tombe de la mort, par le péché, et Christ descendu en grâce dans cette tombe, où l'homme gisait par le péché.

Christ, a ainsi ôté le péché comme méritant la condamnation, et est descendu pour sauver et délivrer l'homme de cette condition. Dieu ressuscite Christ et « nous » par la même puissance !

Dieu veut que nous sachions :

« quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes …) … » (Ephésiens 1 v.19-20)

« … Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ » (Ephésiens 2 v.4-5)

« nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus » (Ephésiens 2 v.10)

Le mot de la fin

Ainsi, comme le chapitre 3 de l'évangile de Jean nous a appris quelle est la nature de la vie que nous recevons de Dieu (savoir que cette vie, née de l'Esprit, est esprit, moralement parlant divine dans sa nature). Les épîtres nous font connaître la position dans laquelle nous place la possession de cette nouvelle vie, en tant que cette vie est la vie de Christ ressuscité, après qu'il a été livré pour nos offenses et qu'il est mort une fois au péché.

Quel est donc l'effet qui en résulte quant à notre relation avec le péché et avec Dieu ?

L'épître aux Romains, comme aussi celle aux Galates, nous apprend :

·      que nous sommes morts avec Christ

·      que nous devons nous tenir pour morts au péché

·      que notre vieil homme a été crucifié avec Lui

·      mais que nous sommes vivants à Dieu

·      que ce n'est pas nous qui vivons, mais que Christ vit en nous.

L'épître aux Colossiens nous enseigne

·      que nous sommes morts avec Christ

·      que nous sommes ressuscités avec Lui

·      de plus, que lorsque nous étions morts dans nos péchés et dans l'incirconcision de notre chair, Dieu nous a vivifiés ensemble avec Lui, nous ayant pardonné toutes nos offenses, et nous a ramenés d'entre les morts avec Christ, à une vie nouvelle quant à nous-mêmes; mais, selon l'efficacité de sa mort, nous ayant entièrement pardonné tous les péchés et l'état de péché, dans lesquels nous étions, avant que nous soyons ainsi ressuscités, en conséquence de l'efficacité de sa mort.

L'épître aux Ephésiens

·      nous voit vivifiés avec Christ, et ressuscités de la mort du péché, par la même puissance qui ressuscita Christ lui-même;

·      elle ne nous montre pas seulement la nature divine devenue notre vie, mais nous apprend que nous sommes morts au péché, vivants à Dieu, ressuscités, pardonnés, et acceptés, comme étant dans la condition, dans laquelle Christ se trouve comme ressuscités, et bien plus, assis dans les lieux célestes avec Lui.

Toujours dans l’épître aux Ephésiens, la nature nouvelle qui nous est donnée est divine, et cela est infiniment excellent !

Du fait de la mort et de la résurrection qui sont intervenues, et à cause de notre union avec Christ, notre condition relative tout entière est changée ; nous ne sommes pas, pour Dieu et pour la foi, tenus pour vivants dans le vieil homme ; nous n'y sommes pas du tout vivant : nous l'avons dépouillé.

Selon l’estimation de la foi et selon la possession d’une nouvelle vie, et étant donné que nous sommes vivants dans cette vie-là, le vieil homme est mort et a pris fin !

Nous sommes en Christ, et Christ est notre vie ; nous sommes en Lui et vivants dans ce à quoi il vit, savoir à Dieu ! En conséquence, notre position n'est pas du tout dans le premier Adam. Nous sommes morts, en tant que nous étions dans le premier Adam, à tout ce qu'il est ; mais nous sommes vivants dans le dernier Adam, le Seigneur Jésus, selon toute l'acceptation dans laquelle il vit maintenant devant Dieu.

Ainsi le chapitre 3 de l'évangile de Jean nous apprend quelle est l'excellence intrinsèque de la vie que nous recevons de Dieu, et nous la montre en rapport direct avec ce qui est divin, Christ parlait de ce qu'il connaissait et montrait qu'il faut que nous ayons une nature venant de Dieu et propre pour Dieu lui-même.

Christ parlant ainsi, ce qu'il connaissait est du plus profond intérêt : c'est la communication directe de ce qui est divin.

Cette vie, dans ce chapitre de Jean, est présentée dans sa nature et son origine, en contraste, avec la chair : Jean en fait ressortir le vrai caractère et l'excellence.

L'épître aux Ephésiens confirme ce que dit Jean quant au résultat :

« … il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour … » (Ephésiens 1 v.4)

Pour ce qui regarde la condition et l'état de cette vie, les épîtres développent le sujet avec plus d'étendue :

Christ étant mort, nous, étant vivants dans la vie du Christ, nous sommes considérés comme morts au péché. La vie étant une chose nouvelle, entièrement distincte du vieil homme, et comme vivants en Christ.

Nous ne sommes pas dans la chair, nous sommes morts et ressuscités avec Christ

Être régénéré, c’est :

·      être mort et ressuscité, car nous recevons Christ comme vie.

·      avoir laissé Adam, sa nature et ses fruits, la condamnation et la mort, et le jugement derrière soi, et se trouver délivré de toutes ces choses.

·      aussi nécessairement et justement être agréable à Dieu, selon l'acceptation de Christ Lui-même devant Dieu.

Les deux natures sont distinctes.

·      Je ne suis plus dans la chair

·      je suis mort ; je suis ressuscité

·      je suis accepté en Christ ressuscité

·      je suis participant de la nature divine pour jouir de la plénitude de cette nature en Dieu.