En quoi consiste la nouvelle naissance, quelle en est la portée ?
Ce texte
s’inspire d’un article du Messager Evangélique de 1866, intitulé « «La nouvelle
naissance - Jean 3 - Darby J.N.».
Contenu
Pourquoi faut-il naître de nouveau ?
La base sur laquelle se trouve l’homme naturel
Quelque chose de nouveau doit
se passer
Comment entre-t-on dans le
Royaume de Dieu ?
Né de DIEU & ce qui en découle
Révélation d’autres conseils de Dieu
Il faut que le Fils de l’homme
soit élevé de la terre
Le caractère vrai et complet
de la vie divine
Où se trouve la vie ? Comment la trouver ?
Dans la résurrection !
La délivrance : effet de la mort et de la
résurrection du Seigneur Jésus !
« … je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi
… »
Les 2 facettes de ce que à quoi le croyant est mort
Notre condition dans notre vie
nouvelle, divine et éternelle
Evangile selon Jean - Chapitre 3 - 1
Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème,
qui était un chef des Juifs. 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit :
Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut
faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. 3 Jésus
répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux
? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? 5
Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est
né de l’Esprit est esprit. 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il
vous faut être nés de nouveau. 8 Le vent souffle où il veut, et
tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en
est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. 9 Nicodème répondit et
lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? 10 Jésus répondit
et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? 11
En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous
rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre
témoignage. 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne
croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? 13
Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils
de l’homme qui est dans le ciel. 14 Et
comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de
l’homme soit élevé, 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il
a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais
qu’il ait la vie éternelle. 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils
dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par
lui. 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit
pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19
Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les
hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient
mauvaises ; 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière,
et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; 21
mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres
soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
Ce texte est tiré d’une méditation du frère J.N. Darby parue dans le Messager Evangélique de 1866. La plus grande partie est simplement un copié/collé du texte original.
Le frère J.N. Darby se concentre sur cette portion de la Parole qui est bien connue et que beaucoup réciterait de mémoire, à savoir Jean 3 v.1-21, dont le texte est repris au paragraphe « Lecture ». I la relie avec d'autres portions des Ecritures, afin de d’éclairer le lecteur sur un sujet si important, et souvent si peu compris, qu’est la nouvelle naissance.
Tout en adaptant légèrement le texte, pour la compréhension du lecteur peu habitué au langage utilisé, le texte restera fidèle à l’objectif de l’original, qui est d’amener ceux qui liront ces lignes à une intelligence plus claire de ce qu'est l'homme nouveau et la position dans laquelle les chrétiens authentiques sont placés, en tant que faits participants de ce nouvel homme, en Christ.
Il n’est sans doute pas inutile de rappeler quelques points fondamentaux, qui seront utiles pour comprendre la suite de cette méditation.
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés :
« …
notre Dieu sauveur … veut que tous les hommes soient sauvés et
viennent à la connaissance de la vérité … » (1 Timothée 2 v.3-4)
Aucun homme ne peut prétendre qu’il sera perdu parce que Dieu l’aurait prédestiné à cela ! C’est complètement faux ! La raison de la perdition d’un homme est le fait que celui-ci résiste au Saint Esprit !
Le Saint Esprit est actif pour labourer le cœur de l’homme pour qu’il devienne une bonne terre, comme l’enseigne la parabole du Semeur ! C’est contre ce travail que l’homme résiste !
Mais celui qui se laisse travailler par le Saint Esprit,
prend conscience de son état de péché, d’être éternellement perdu, incapable de
se sortir de cet état-là ! Aucune action de sa part, aucune œuvre aussi
bonne soient-elle, aucun regret, rien ne peut l’en délivrer ! N’osant pas
venir vers Dieu dans son état, c’est
alors Dieu qui vient vers lui !
Dans cette prise de conscience, produite par le Saint Esprit, contre lequel l’âme ne résiste plus, Dieu Lui-même, vient au-devant de cette âme, pour lui révéler sa grâce et son amour pour le pécheur, et lui présente l’œuvre de la croix :
« … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)
Il n’y a rien à faire, sinon croire, Dieu a tout fait Lui-même en
la personne de son Fils, la Parole devenue chair, afin de pouvoir
mourir et être l’agneau de Dieu !
C’est par la foi en cette œuvre de la croix, Christ mort et ressuscité, que Dieu opère la nouvelle
naissance !
Etant née de nouveau, l’âme possède la nature divine, et est capable de
porter un jugement vrai, celui de Dieu, sur sa vie passée, vie de péchés !
Son tout premier signe de vie est la repentance, sine
qua non ! Un enfant qui nait, vit s’il respire, s’il ne respire
pas, la démonstration est faite qu’il ne vit pas ! Une âme qui ne
s’est pas repentie, n’a pas la vie. Car cette vie divine et éternelle
produit ce premier signe de vie, de respiration qu’est la repentance ! La
repentance est le tout premier effet de
la nouvelle naissance, et non pas la cause ! La cause est ce que Dieu a fait, reçue par la seule foi !
Sur ce sujet lire aussi les messages suivants :
Qu’est qu’une vraie conversion ?
Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? |
|
Qu’est-ce que la repentance ? Me suis-je suffisamment repenti ? |
|
Les vérités fondamentales du salut |
|
Qui peut être absolument certain d'être sauvé pour l'éternité ? |
|
Qu’est-ce que l’Evangile de la grâce ou la Bonne Nouvelle de la grâce
? |
|
Quelle est la bonne nouvelle pour un homme qui sent qu'il est perdu ? |
|
La Nouvelle Naissance : un commencement pas une finalité |
|
La conversion du brigand, compagnon de Jésus crucifié ! |
Au chapitre 2 de l’Evangile selon Jean, le Seigneur avait changé l’eau en vin à la noce qui avait lieu à Cana. Ce miracle fût le premier, authentifiant la réalité de ses paroles, la Parole devenue chair ! C’est aussi seulement à cause de ces miracles que certains crurent en son nom. Cependant le Seigneur y place un « sérieux bémol » !
« Et comme
il était à Jérusalem, à la Pâque, pendant la fête, plusieurs crurent en son
nom, contemplant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous les hommes, et
qu’il n’avait pas besoin que
quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car lui-même
connaissait ce qui était dans l’homme. » (Jean 2 v.23-25)
La
conclusion en rapport avec la personne du Seigneur Jésus, que ces hommes
tiraient, était parfaitement juste, mais elle ne pouvait qu’être superficielle,
ayant pour seule source, ce que produit l’homme [*] ! Cette
conclusion n’a de ce fait aucune valeur aux yeux de Dieu ! Car elle laisse l’homme dans sa
propre nature, esclave de ses motifs, des influences et
des passions ! Cette conclusion ne le soustrayait pas davantage à
l’esclavage et à l'empire de Satan, ayant puissance sur la chair [**] et sur le monde.
[*] l’homme naturel, fils d’Adam, dont la nature est incapable de produire le bien à cause du péché !
[**] Le sens de « la chair », n’est pas la substance de notre corps mortel, mais la puissance qui fait agir l’homme naturel depuis sa chute en Eden ! Cette puissance par laquelle le péché se manifeste et porte des fruits que sont les péchés, les actes commis !
La conclusion
de ces hommes était juste, mais elle n'était qu'une conclusion : l'homme
restait ce qu'il était, il était toujours le même. Jésus, qui savait ce qu'était la chair,
n'avait et ne pouvait avoir aucune
confiance en elle.
Mais au chapitre 3, Dieu dirigeant les circonstances, Nicodème
fait un pas de plus, l’Esprit de Dieu, le
Saint Esprit, étant à l’œuvre ! Alors que les autres du chapitre 2,
qui croyaient en Jésus, s’en tenaient à leurs propres conclusions.
Lorsque l’Esprit de Dieu est à l’œuvre dans l’âme, il produit
toujours des besoins et des désirs de ce
qui est de Dieu et de la piété, et il amène l'âme ainsi au sentiment de
sa misère, de
son incapacité à y répondre, de sa perdition !
C’est aussi la
raison pour laquelle Nicodème est venu « de nuit » !
Il y avait cependant dans son âme, un
besoin : quelque chose de meilleur que ce qu'il
avait ! Mais sa position de docteur dans la société, surtout de docteur
ecclésiastique rendait d’autant plus grande sa difficulté humaine pour aller au
Seigneur Jésus !
Lorsque quelqu’un a une position pour
enseigner, sa dignité d’enseignant devient pour lui un sérieux
obstacle pour aller apprendre !
Toutefois, L’Esprit Saint
agissant sur la conscience, Nicodème est poussé à aller vers Jésus
; mais la
crainte de l'homme l'effraye, et il va de nuit, mais y va
quand même !
Mais quel sentiment de médiocrité et de pauvreté
génère dans le cœur cette dignité humaine, si prisée et reconnue
du monde ! Elle a pour effet d’empêcher une âme d’apprendre de Christ, la Parole de Dieu, devenue
chair !
Bien que le Saint
Esprit le conduise à Christ, mû par des besoins et des désirs spirituels, Nicodème
marche sur le même terrain, sur les mêmes principes, que ceux de la fin du
chapitre 2, qui n’avaient pas ces mêmes besoins ! Il s’adresse en effet au Seigneur Jésus en ces
termes :
« Rabbi,
nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces
miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. » (Jean 3 v.2)
De la même manière, Nicodème tirait sa
conclusion de preuves parfaitement justes ! Mais c'était tout!
Il se
distingue cependant de ceux du chapitre 2, car il désirait recevoir quelque
chose de la part de celui par lequel ces preuves indéniables étaient mises en
lumière.
Sa réflexion rencontrait un obstacle : étant Juif, il
s’estimait être de plein droit un fils du
Royaume de Dieu, et voulait être enseigné dans ce cadre-là !
Le Seigneur, lisant
dans les cœurs, savait parfaitement que Nicodème était sincère, mais Il doit lui déclarer
immédiatement que la base sur laquelle il se trouve
et sur laquelle il s’approchait de Lui, Dieu en la personne du
Fils, La Parole, était
entièrement fausse !
Christ n'enseigne pas la chair ! Ce n’est pas pour cela
qu’il est venu !
N.B. La chair est la puissance qui fait agir l’homme naturel, en tant qu’homme moral ! La chair qui ne peut que convoiter contre l’Esprit, étant dans un état irrécupérable, le Seigneur ne l’enseigne pas, car elle ne peut pas recevoir son enseignement, elle ne peut que se rebeller !
Par la venue
de Christ, Dieu établissait pour lui-même un royaume
; et pour voir ce royaume, quelque chose de nouveau doit se passer,
il faut être né de nouveau, c’est-à-dire être moralement né
entièrement à nouveau.
Aussi longtemps
que Christ était sur la terre, le royaume n'était pas encore venu d'une manière
visible qui aurait attiré l'attention, et pourtant, il était là au milieu de
ceux qui entouraient le Seigneur :
« Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17 v.20-21)
Bien que présent au milieu de ceux qui l’interroge (les
pharisiens desquels Nicodème faisait partie), on ne pouvait pas le voir ! Car pour pouvoir le voir
il fallait posséder une nature entièrement nouvelle !
« En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3 v.3)
Nicodème fait la
preuve de ce que le Seigneur Jésus vient de lui dire, il ne pouvait pas voir le
royaume de Dieu en la personne de Jésus. Il ne comprend simplement pas ce
langage !
« Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean 3 v.4)
Comme c’est le cas de tous les
raisonneurs humains, tout en étant sincère, il doit s’arrêter devant une telle
difficulté que les sages et les intelligents ne peuvent pas comprendre.
De fait, il
ne voit pas le royaume de Dieu qui est juste en face de lui, dans la personne de l’homme Christ
Jésus !
Déjà ici, apparaissent deux grandes vérités :
1. Dieu n'enseigne, ni n'améliore l'homme,
tel qu'il est dans sa nature ; il établit un royaume, une sphère de
puissance et de bénédiction à Lui, et c’est exclusivement
dans cette sphère-là qu’il agit.
2. Il faut à l'homme une nouvelle nature ou
nouvelle vie ;
il faut qu'il soit né de nouveau pour se trouver en rapport avec Dieu
qui agit ainsi ; la chair ne peut même pas apercevoir le royaume.
Ces deux faits sont de la plus haute importance !
Dieu établit un système nouveau où se trouve la
bénédiction ; — et il faut une nature nouvelle pour être en
rapport avec cet ordre de choses.
Mais le Seigneur
ne laisse pas là Nicodème dans sa recherche de ce qui concerne le Royaume de
Dieu. Il lui montre comment on y entre :
« … En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. » (Jean 3 v.5-7)
Il faut que
qu’un homme moral naisse de la Parole (« né d’eau ») et de l’Esprit de Dieu, le Saint Esprit (« né de l’Esprit ») !
Il faut que la Parole de Dieu, la révélation des pensées
de Dieu, opère dans la puissance de l'Esprit, jugeant
tout dans l'homme, — introduisant les pensées de Dieu à la place de celles
de l'homme !
Le Saint Esprit supplante les pensées de
l’homme naturel par celles de Dieu !
Pour qu’il en soit ainsi, il
faut une vie absolument nouvelle, une
vie de Dieu, dans laquelle les
pensées de Dieu ont leur siège et
leur vivante réalité, à savoir : une
nature et une vie nouvelles.
La question des deux naissances n’est pas le sujet dont l’Ecriture nous
entretient, mais bien de deux aspects importants de la nouvelle naissance,
deux réalités qui lui sont liées.
« De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures. » (Jacques 1 v.18)
« … Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la parole … » (Ephésiens 5 v.25-26)
« …
vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai
dite. » (Jean 15 v.3)
Il ne s’agit
nullement d’enseigner la chair ! Elle a ses propres pensées toujours
opposées à celles de l’Esprit ! Mais il s’agit bien de supplanter toutes
les pensées générées par la chair, puissance de l’homme naturel, par celles de
Dieu, générées par le Saint Esprit !
Ainsi, en tant qu’authentiques chrétiens, nous sommes nés d’eau !
De plus, la
nature nouvelle que reçoit le croyant à la nouvelle naissance, est une
nature qui procède de l’Esprit, c’est une nature divine !
« Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3 v.6)
Il est évident que tout ce qui naît découle et participe de la nature de
ce qui l'engendre ! Ce principe
s’applique de la même manière quant à la nature de ce qui est engendré par
l’Esprit !
L'eau agit
sur l'homme comme homme, sa personne n'en est pas changée ; mais
l'Esprit communique une nouvelle vie, qui est de Lui, l'Esprit, tout comme la nature de la chair est chair, dans ce qui
est né de la chair.
Ainsi, en tant qu’authentiques chrétiens, nous avons reçu
la nature DIVINE
Ce que nous trouvons
ici, ce n'est donc pas Dieu enseignant la chair, — mais les
pensées de Dieu opérant en puissance, et la
participation à la nature divine qui est communiquée par l'Esprit Saint ; les
pensées et la nature de Dieu sont
vitalement communiquées à l’authentique chrétien. C'est là notre vie en tant que
chrétiens, comme la chair, rien que la chair, l'était
auparavant.
La bénédiction qui en découle n’est pas limitée à Israël
La
bénédiction est ouverte aussi aux nations.
« Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut, … il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. » (Jean 3 v.7-8)
Souverainement,
et par son Esprit agissant, Dieu communique une nouvelle nature (*), chose entièrement nouvelle. C’est une nouvelle
nature, communiquée par Dieu, dans laquelle l’homme qui l’a reçue, vit désormais avec Dieu ! Il en était incapable auparavant !
(*) nécessaire au Juif, aussi bien qu'à l'homme d'entre les nations, quand il est question de nature
La communication
de cette nature nouvelle est tout aussi bien nécessaire à un gentil (*) qu’à un Juif. Car
par cette vie engendrée par l’Esprit, l’homme, juif ou gentil, « est
né de Dieu »!
« … à
tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu,
savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés … de
Dieu. » (Jean 1 v.12-13)
(*) « gentil » = non Juif
Nicodème s’arrête de nouveau sur un point.
« Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? » (Jean 3 v.9-10)
Il ne dit
plus: «nous savons…». Car il faut se taire pour apprendre. Alors
d’autres vérités peuvent être révélées, celles qui nous associent avec le ciel !
Mais avant
cela le Seigneur doit faire remarquer à Nicodème, ce qu’il aurait dû
savoir ! Et cela même en rapport avec les promesses terrestres faites à
Israël !
Dans Sa Parole, Dieu avait été très clair à ce sujet :
Il fallait qu'Israël soit né de nouveau, né
d'eau et de l'Esprit.
En effet Dieu s’était exprimé sur ce sujet par la plume du prophète
Ezéchiel :
« Mais j’ai épargné mon saint nom, que la maison
d’Israël profana parmi les nations où ils sont venus. C’est pourquoi, dis à la
maison d’Israël : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ce n’est point à cause
de vous, maison d’Israël, que je le fais, mais c’est à cause de mon
saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. Et
je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, et que vous
avez profané au milieu d’elles ; et les nations sauront que je suis l’Éternel,
dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié en vous, à leurs
yeux.
Et je vous prendrai d’entre les
nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur
votre terre ; et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous
serez purs : je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos
idoles.
Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je
mettrai au dedans de vous un
esprit nouveau ; et j’ôterai
de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous, et je
ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances
et les pratiquiez. Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos
pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu. Et je vous
délivrerai de toutes vos impuretés. Et j’appellerai le blé, et je le multiplierai,
et je ne vous enverrai pas la famine ; et je multiplierai le fruit des arbres
et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus l’opprobre de la famine
parmi les nations. Et vous vous souviendrez de vos mauvaises voies et de vos
actions qui ne sont pas bonnes, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de
vos iniquités et à cause de vos abominations. Ce n’est point à cause de
vous que je le fais, dit le Seigneur, l’Éternel : sachez-le. Soyez honteux et soyez confus à cause de vos voies,
maison d’Israël ! » (Ezéchiel 36 v.21-32)
Pour jouir des bénédictions des promesses de Dieu dans
la terre, il faut qu'Israël soit né d'eau
et de l'Esprit, qu'il soit nettoyé selon
les pensées de Dieu, et renouvelé par
l'Esprit de Dieu.
La déclaration du Seigneur apparait plus simple que celle du prophète.
Elle est plus complète et plus absolue, parce qu'il expose la
vérité en elle-même. Il montre comment un homme
peut entrer dans le Royaume de Dieu. Il fait ressortir la nécessité
de la communication d’une vie entièrement nouvelle ! Elle est nouvelle dans son
caractère divin. Tout en nous donnant,
en même temps, l’assurance précieuse et absolument certaine que
le chrétien authentique est ainsi réellement né de l’Esprit ! Il s’en suit
d’une manière tout aussi certaine que le chrétien authentique participe
à la nature de Dieu,
à la nature de Celui duquel il est né !
« Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3 v.6)
Mais Nicodème, comme docteur d'Israël, aurait dû savoir
qu'un tel changement était nécessaire pour qu'Israël pût jouir de ses
bénédictions terrestres avec Dieu.
Le caractère du message du Seigneur comparé à celui du
prophète Ezéchiel
Il y a une différence entre les instructions du Seigneur et le caractère
qu'elles revêtent dans la bouche du prophète. Ezéchiel avait annoncé la
nouvelle naissance d'Israël d'une manière prophétique, comme
l'opération pratique de la grâce de Jéhovah ; et ce qu'il avait annoncé était
parfaitement juste et à sa place. Mais le Seigneur avait un autre genre de connaissance.
La prophétie avait
l'autorité parfaite et divine, parce que le prophète disait ce que Dieu
lui avait inspiré de dire. Mais le Seigneur connaissait les choses
elles-mêmes, relatives à la nouvelle naissance, dans leur
vraie nature. Il pouvait dire, d'une manière absolue, ce qui était nécessaire pour
Dieu,
parce qu'il était Dieu et qu'il venait de Dieu. Son
enseignement était un enseignement vraiment divin, et d'un prix
infini. Nous apprenons de Lui, qui savait dans son essence même, tout ce qui
concerne la nouvelle naissance, de fait, ce qui est nécessaire pour Dieu.
Le Seigneur Jésus
nous dit ce que le chrétien EST :
Le chrétien a la connaissance
de Dieu, de la part de Dieu lui-même, selon Sa propre
nature, et il participe à cette nature, afin qu'il la
connaisse et qu'il soit capable d'en jouir, — sans quoi il
ne la connaît pas ; et cette connaissance, elle est apportée ici-bas, dans
l'homme [le Seigneur Jésus], jusqu'à nous.
Mais comme le Seigneur
disait ce qu'il connaissait, il rendait aussi témoignage de ce qu'il avait vu ;
il pouvait parler de la gloire céleste et de ce qui convenait à cette gloire,
de ce qui était nécessaire pour y avoir part.
« … je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous
rendons témoignage de
ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre
témoignage. » (Jean 3 v.11)
L'homme ne
recevait pas ce témoignage : l'esprit humain comprenait
les choses humaines ; mais ce qui était céleste
et spirituel, il ne
le comprenait pas du tout ; ce qui était céleste et
spirituel
était pour l’homme ténèbres et folie : mais ceux qui recevaient
ce témoignage étaient nés
de nouveau :
« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit
d’être enfants de Dieu,
savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni
de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » (Jean 1 v.12-13)
Arrêtons nos cœurs un moment sur cette précieuse vérité.
En Christ, nous avons quelqu'un
qui révèle pleinement Dieu lui-même :
· Ses paroles disaient, la
révélant, Sa propre nature, la nature de Dieu
lui-même,
· Elles disaient cette
nature dans l'homme Christ Jésus, de manière à révéler
ce
qui était nécessaire à l'homme pour qu'il puisse avoir affaire avec Dieu en
bénédiction,
· mais elles le
disaient directement, pleinement.
Les paroles de Christ étaient une
révélation de la nature
divine qu'il connaissait : devant lui,
nous sommes dans la pleine lumière, avec
Dieu lui-même ;
nous avons, non pas seulement des messages, quelque vrais
qu'ils soient et quelque précieux qu'il soit pour nous de les avoir de
la part de Dieu, mais nous avons ce qui ne laisse rien en
arrière sans le traiter, la révélation de Dieu
lui-même, et dans sa nature;
en sorte que ce qui est parfait en bénédiction pour ceux qui sont né de
Lui est révélé, et révélé parfaitement
et entièrement.
Ici, il s'agit
avant tout, d'abord, de la nature ; ensuite vient le fait de ce
que Christ avait vu ! …
« … Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage
de ce que nous avons vu,
… » (Jean 3 v.11)
… ce qui est spécialement
exprimé dans ce verset, c'est la complète compétence de témoignage
et on est amené ainsi nécessairement à la nature même des choses.
Aucun prophète
n'a pu dire : « Nous disons ce
que nous savons et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu »
; Dieu leur révélait des choses à venir, ou envoyait
par eux des messages au peuple ; et ils annonçaient les unes et les autres.
Mais si Christ annonçait
ce qu'il connaissait et rendait témoignage de ce qu'il avait
vu, c'était nécessairement de choses célestes qu'il était
question.
Il connaissait,
cela va sans dire, ce qui avait été prédit de Dieu ; mais,
en parlant de la nature
qu'il était nécessaire de
posséder pour avoir affaire avec Dieu, et de ce qu'il connaissait et avait vu, —
il va plus loin que ce qui avait été prédit ; il parle de ce qui est en haut.
Par conséquent, Il
nous conduit en haut !
« … personne n’est monté
au ciel, sinon celui qui
est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est
dans le ciel. » (Jean 3 v.13)
Nul
n'était monté au ciel, pour apporter ici-bas la connaissance de ce qui était
dans le ciel ; mais
Lui venait de là, et il pouvait dire parfaitement ce
qui s'y trouvait et il y était toujours, car il était Dieu. Mais cette
connaissance divine était une connaissance pour l'homme, car c'était
le Fils de l'homme (*) qui la
possédait. Le ciel et
l'homme étaient unis dans la personne du Christ.
(*) « Le Fils de l’homme » = Le Fils de Dieu, la Parole devenue chair, venu dans la première création et en rapport avec elle ! Le Fils de l’homme est plus que le Messie. Le Messie est en rapport avec Israël, le Fils de l’homme est en rapport avec toute la création (voir Psaume 2).
Si l'homme en dehors de Christ — comme tous l'étaient encore — n'était
en aucun sens entré dans le ciel, toutefois il y avait
là quelqu'un qui, dans sa personne, était le révélateur de ce qui était céleste.
Malgré que la nouvelle naissance soit aussi nécessaire
pour avoir la jouissance des bénédictions terrestres (1*)
comme annoncée par les prophètes, Nicodème, docteur en Israël,
pensant en termes de la vieille nature (2*), ne
pouvait dès lors comprendre ce qu’est, en réalité, la
nouvelle naissance ! Comment, cet homme, aurait-il pu
alors comprendre les choses célestes ?
(1*) pour entrer dans le règne millénaire, règne terrestre en réponse aux promesses faites à Abraham, il faudra aussi passer par la nouvelle naissance ! Le règne millénaire est partie intégrante du Royaume de Dieu !
(2*) la nature reçue d’Adam, la nature du « vieil homme », liée au péché !
La seule porte donnant accès à ce qui est céleste
Cette incapacité de l'homme amène une autre vérité !
Elle met en évidence la porte d’entrée,
qui seule donne
accès à ce qui est céleste ! Cette porte ayant
ce caractère, elle est ouverte, à quiconque croira !
Non seulement il faut qu'un homme soit né de nouveau, même pour jouir
des bénédictions terrestres ; mais il y a encore d'autres conseils de
Dieu.
Selon les conseils de Dieu, à cause de l’état de
l’homme, il faut que le Fils de l’homme soit élevé et rejeté de
la terre !
En rapport avec Israël, le Seigneur Jésus était le « Messie »,
mais il était plus que cela, il était « Fils de
l’homme », en rapport avec ses droits sur tout ce qui concerne la
première création !
« … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que
le fils de l’homme soit
élevé, … » (Jean 3 v.14)
Cette élévation du Fils de l'homme a été sa réjection de
la part du monde.
Parce que l’homme était pécheur, Christ n’a pas pu prendre
sa place de Messie pour la bénédiction d’Israël. C’est alors sous
un autre caractère qu’il a fallu qu’il souffre, celui
de Fils de l’homme ! C’est dès lors à tous les
hommes que s’adresse ce verset 14 !
Au lieu d'un Messie vivant, il leur fallait un Fils de
l'homme rejeté et mourant.
La croix
est la puissance qui guérit, qui sauve l'homme.
Quiconque
croira en Lui ne périra pas, mais aura la vie éternelle :
« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils … » (Jean 3 v.16)
Cette vérité avait une
immense portée. Elle ouvrait le chemin
à la manifestation la plus complète de Dieu et de la
grâce. Elle était même, cette manifestation, Dieu
faisait une œuvre efficace, non pas pour accomplir les promesses
prophétiques seulement, mais pour amener les hommes à
Dieu :
« … afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais
qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Cette œuvre était nécessaire
Il fallait que l'expiation fût faite, que la rédemption fût accomplie, si
l'homme devait entrer en relation avec un Dieu saint.
Il y avait en
Jésus, une révélation de la nature divine. Pour participer à cette
nature divine, il était impératif d’avoir
affaire avec Dieu ! Et pour cela, l’expiation était aussi bien nécessaire que
la nouvelle naissance !
Il fallait que le Fils de l'homme, Celui
qui, comme homme, devait, dans la nature de l'homme, hériter de
toutes choses, et qui avait pris en main la cause de l'homme, soit élevé comme le
serpent dans le désert
Il fallait qu'il soit fait péché pour nous, afin que les hommes puissent regarder
vers Lui et vivre.
L'expiation répondait au besoin de l'homme ; mais elle est
un côté seulement de la vérité. Celui qui s'en tient à elle
seulement, voit ce qui satisfait à la
sainte nature et au jugement de Dieu, mais Dieu est
devant lui comme un Juge saint ; et l'expiation
par conséquent ne donne pas à l'âme une pleine liberté : elle est le
côté propitiatoire (*), le
côté nécessaire
de la mort de Christ.
(*) la propitiation est le fait de couvrir le péché, c’est sur le propitiatoire, le couvercle de l’arche dans le tabernacle, qu’était placé le sang du bouc le jour des propitiations (Lévitique 16).
Mais d'où est-elle procédé ?
De ce que Dieu a tant aimé le monde,
que le Fils de l'homme qui devait être élevé était le Fils de Dieu, que Dieu, dans son amour, avait donné. Dieu
a tant aimé, qu'il a donné.
Ainsi, si
la propitiation était nécessaire, c'est l'amour
qui est la source de tout.
La sainteté de la nature de Dieu et son juste jugement sont maintenus
pour ce qui regarde le péché, mais son amour est manifesté.
Le Fils de l’homme était Fils de Dieu. Il était aussi
bien l’un que l’autre avec un objectif merveilleux : l’homme
pécheur, sans aucune restriction, qui croirait en Jésus,
recevrait la vie
éternelle et divine.
L’homme est ainsi soumis à l’épreuve finale, celle de
croire Dieu !
Dieu
révèle ainsi sa nature !
Par l’expiation et la nouvelle naissance, une œuvre
double est accomplie. Elle
met l’homme en état de pouvoir jouir de cette nature
divine, étant
né d’elle. Cette nature est
ainsi glorifiée dans tous les aspects de son caractère, d’une
manière telle que le don de la vie éternelle maintient
et manifeste : l’amour, la
sainteté et la justice de Dieu !
Telle est
la nature de la vie nouvelle que nous recevons de Dieu !
Le Fils de l'homme a été élevé et est mort pour nous amener à Dieu.
Jusqu’ici il est question de mort. Une question se pose
alors : où est la vie ? Comment peut-on la
trouver ? Tout simplement dans la résurrection !
Voici donc un autre élément de la
vérité révélée dans la Parole :
Si je suis ressuscité, c’est d’entre les morts que je le
suis ! Car en Christ, dans mon état de fils d’Adam (que la Parole appelle le
vieil homme), je suis entré dans un état de mort, et
comme vieil homme je suis resté dans cet état de mort !
C’est d’entre ceux qui sont dans cet état que je suis ressuscité en
Christ !
Cette
vérité contient un caractère à double facette :
1. En tant qu’homme
naturel [vieil homme], je puis me considérer comme n'ayant aucune vie
spirituelle, et par conséquent comme étant mort dans
mes fautes et mes péchés
Ou bien
2. Je puis me considérer
comme vivant dans le péché et la chair, et alors je parle d'être
mort à ces choses.
L’œuvre de la
croix, étant encore à venir, en Jean 3, le Seigneur Jésus pouvait bien parler
de la nécessité d’une nouvelle
nature pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, mais, dans
ces conditions, il ne pouvait pas encore dire à quiconque de se tenir pour mort, comme il l’a
fait plus tard par la plume de l’apôtre Paul :
« … en ce qu’il est mort, il est
mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De
même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour
vivants à Dieu dans le
christ Jésus. » (Romains 6 v.10-11)
Déclarant ce
que cette nouvelle nature était et aussi ce que Dieu était,
il la rattachait directement à Dieu. Ce rôle de révélateur divin convenait particulièrement à
sa personne, car il
connaissait parfaitement ce qu’il révélait, et de plus, par le fait de sa propre
participation en tant qu’homme à cette nature divine.
Cette nouvelle
nature de caractère divin confère à celui qui l’a reçue, une part
excellente, comme celle de Marie assise aux pieds de Jésus :
« …
Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Et elle avait une
sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de
Jésus, écoutait sa parole ; mais Marthe était distraite
par beaucoup de service. … Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es
en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin
que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui
sera pas ôtée. » (Luc 10 v.38-42)
Mais pour notre
délivrance, il fallait une autre vérité qui en révèle la cause :
la mort et la
résurrection de notre Seigneur Jésus Christ !
C’est bien à partir du moment où
Christ est mort et ressuscité, que le croyant
reçoit Christ pour sa vie !
« … Le premier homme Adam devint une âme vivante, le dernier Adam, un esprit vivifiant. » (1 Corinthiens 15 v.45)
« … parce que moi je vis,
vous aussi vous
vivrez. » (Jean 14 v.19)
« … vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en
Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi,
vous serez manifestés avec lui en gloire. » (Colossiens 3 v.3-4)
« … Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce
que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont
touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été
manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons
la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui
nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous
l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre
communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. » (1 Jean 1 v.1-3)
Ainsi, il est
un esprit vivifiant, c’est parce que Lui, vit, que le croyant vit de cette vie
nouvelle ! Il est lui-même notre vie ! Il s’agit de cette vie divine
et éternelle qui était de toute éternité auprès du Père. C’est cette vie-là qui
a été manifestée et révélée au croyant.
Mais il
a fallu que Christ meure,
pour que les péchés du pécheur puissent être couverts,
et c’est bien en cela que consiste la propitiation accomplie à la croix !
Ainsi, avec justice (celle acquise par Christ à la croix, par la
propitiation), le pécheur peut alors avoir part à cette vie nouvelle et
éternelle !
« … en ce qu’il est mort, il
est mort une fois pour
toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il
vit à Dieu. »
(Romains 6 v.10)
Cette
œuvre a été accomplie une fois pour toute avec pour effet
immédiat d’être maintenant dans la sphère de la résurrection, appelée aussi la
nouvelle création, et là il vit à Dieu, et cela avec
tous ses effets pour le croyant !
Le croyant reçoit
Christ dans son cœur renouvelé, par l’Esprit et il
possède la vie, qui est celle de Christ
ressuscité, celle que Christ vit à Dieu !
« … c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné
la vie éternelle, et cette
vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie,
celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1 Jean 5 v.11-12)
Celui que
nous recevons dans notre cœur renouvelé, est Celui qui est mort et ressuscité !
De ce fait, notre
vie, étant celle de Christ, mon vrai « moi » est celui dans lequel je
puis dire du péché (la racine qui produit des actes, appelés péchés) :
« ce n’est plus moi »,
comme doit le dire cette âme dont l’état est décrit dans l’épitre aux
Romains :
« … maintenant, ce n’est plus
moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. » (Romains 7 v.17)
Je
peux alors m’exprimer en ces termes :
« … Je suis crucifié avec
Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)
C'est là la vie de Christ comme ressuscité des morts, en nous : la puissance de la vie
en résurrection.
Nous ne sommes
vivants, pour la foi, qu'en
Lui et par Lui, bien que la chair
soit avec nous de fait.
Mais cette chair qui est en moi, je ne la reconnais pas comme vivante et comme faisant partie de moi-même, mais
seulement comme un ennemi que je dois vaincre.
Lorsque le Parole parle de notre
position en Christ, ce que nous sommes en tant que né de nouveau, elle
parle de notre vie sous la puissance de la chair, comme une
chose appartenant à un passé révolu, par exemple :
« … quand nous étions dans la chair,
le » (Romains 7 v.5)
« … vous n’êtes pas dans la
chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en
vous … » (Romains 8 v.9)
Nous avons
parlé plus haut que cet aspect de la vie divine en résurrection,
dont nous nous occupons maintenant, se présente à nous de deux manières,
dans l'Ecriture, quant à l’état duquel le croyant a été délivré, c’est-à-dire
l’état de l’homme naturel. On
peut envisager l'homme naturel, soit comme vivant
dans le péché, soit comme mort dans le péché. Sa
chair est vivante et active quant au mal ; — elle est complètement morte, quant à Dieu ; il
n'y a pas, dans l'homme naturel, un seul mouvement de l'âme vers Dieu.
L’épitre aux Romains nous présente l’homme
naturel [le vieil homme comme] vivant dans le péché,
l’épitre aux Ephésiens nous le présente comme mort dans le
péché.
N.B. il est important de bien comprendre que le
vieil homme, s’il n’est pas laissé dans la mort, par la puissance du Saint
Esprit, il se manifeste de cette manière, soit comme vivant dans le péché, car
il ne peut pas vivre autrement, soit comme étant dans un état de mort
spirituelle, morts dans le péché ! La nouvelle naissance ne change pas
l’homme naturel, elle ne l’améliore aucunement ! La croix de Christ, place
cet être moral dans la mort !
Quant à la
présentation de l’homme comme ressuscité [le nouvel homme], ces 2
épitres se rejoignent.
Il est à
noter que l’épître aux Romains nous amène à peine sur ce terrain de
la résurrection, la nouvelle création. Elle enseigne pleinement la résurrection
de Christ par Dieu, le Père, mais aborde à peine le fait que le croyant est, en
tant que nouvel homme, « vivant à Dieu »
Par contre, l'épître aux
Ephésiens, pour ce qui regarde la doctrine sur ce point, nous présente
Christ comme mort, et le pécheur mort dans le péché :
« … vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes
et dans vos péchés
… » (Ephésiens 2
v.1)
Mais aussi Christ et le pécheur
ressuscités ensemble, par l'élévation de Christ dans les hauts cieux et l'union
de l'Eglise avec lui.
« … nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir
ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus
… » (Ephésiens 2 v.6)
L'homme,
dans l'enseignement de l’épître aux Ephésiens, n'est pas vu,
comme vivant impiement dans le péché (bien que le fait soit reconnu) ; mais selon la pleine
intelligence de son état en rapport avec Dieu : en tant
qu’homme naturel, il est mort
dans le péché !
La condition tout
entière de l'Eglise
est le résultat de la même puissance intervenant pour ressusciter
Christ lui-même,
et tout comme chaque croyant spirituellement (C’est ce qu’expriment les chapitres
1 et 2 de l’épitre aux Ephésiens).
Dans l'épître aux Romains, Christ est envisagé comme
ressuscité des morts, mais non monté au ciel (*), parce que le
but du Saint Esprit dans cette épître est de montrer
l'abolition de l'ancien état et l'introduction,
pour la vie et la justification, dans le
nouvel état, — non les glorieux résultats de la résurrection excepté en
espérance. La
culpabilité de l'homme
est abondamment démontrée. Christ
est mort pour nous ; mais il est aussi ressuscité pour
notre justification ; nous sommes justifiés, — morts au péché et vivants à Dieu, —
délivrés de la loi.
(*) sauf dans une allusion au verset 34 du chapitre 8
L'épître
aux Colossiens
occupe une place intermédiaire entre les deux précédentes, quant à la doctrine.
Elle considère l'homme
naturel comme vivant dans le péché, mais le
chrétien comme étant mort [comme vieil homme] et comme
étant maintenant vivifié avec Christ [comme homme nouveau]. La nouvelle
nature, que nous possédons en tant que nés de Dieu, quand notre vraie
condition a été pleinement démontrée, revêt, dans cette épître, le
caractère d'une vie qui
est le résultat de l'enseignement de la
mort et de la résurrection
avec Christ, et dans laquelle nous sommes
même assis dans les lieux célestes en Lui.
Rappelons-nous
que Christ, ainsi ressuscité, est notre vie.
Il a fallu que l'œuvre de l'expiation ait été accomplie, autrement
aucun pécheur n'aurait pu être uni à Lui ; il n'aurait pu
donner aucune vie, selon Dieu, à personne
; le
grain de blé serait demeuré seul : non parce que la vie et la
puissance de la vie n'étaient pas en Lui, mais la justice de Dieu
aurait manqué.
Mais
l'expiation a été accomplie
Le résultat
en est que maintenant,
comme croyant, Christ (*) est ma vie .
(*) Car en tant qu’héritier de la nature du premier Adam, je suis mort ! cet homme-là a été crucifié avec Christ. Christ l’a placé dans la mort, dans la tombe !
Alors, je dis : « Quand j'étais dans la chair ». Je
ne suis pas dans la chair,
mais dans l'Esprit ! Je ne suis pas du tout devant
Dieu dans le premier Adam, dans son péché
et sa responsabilité, mais dans le second Adam, qui est devenu
ma vie.
Je suis en
Lui comme ma justice, il est en moi comme ma vie.
Je dis maintenant
dans mon nouvel état d’homme nouveau conduit par le Saint Esprit : « Je suis mort au péché ; je suis crucifié avec Christ, je suis vivant à Dieu par Jésus Christ. »
« … Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ;
mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes
pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.10-11)
L’apôtre insiste sur ces points dans
ce chapitre :
« … nous avons été baptisés pour sa mort » (Romains 6 v.3)
« … nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort
… » (Romains 6 v.5)
« … si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi
avec lui … » (Romains 6 v.8)
« … vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour
vivants à Dieu dans le christ Jésus. » (Romains 6 v.11)
Paul dit
encore :
« … Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)
« … l’Esprit est vie à cause de la justice.… » (Romains 8 v.10)
On ne
trouve, ni dans l’épitre aux Romains, ni dans celle aux Galates, aucune mention
que nous soyons ressuscités avec Christ.
On
notera que nous ne sommes pas appelés à mourir au péché, cela ne se trouve
nulle part dans l’Ecriture. Mais nous sommes bien appelés, comme vivant en Christ, à
mortifier tous les mouvements du péché !
Nous
sommes vivants en Christ
qui a été mort ; et nous sommes considérés comme morts, et appelés à nous considérer comme morts, parce
que Christ, qui est notre vie,
a été mort.
« … Je suis crucifié avec Christ … » (Galates 2 v.20)
« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair
… » (Galates 5
v.24)
« … tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché … » (Romains 6
v.11)
« … nous avons été identifiés avec lui dans la
ressemblance de sa mort … » (Romains 6 v.5)
« … ensevelis avec lui … pour la mort … » (Romains 6 v.4)
« … vous êtes morts … » (Colossiens 3
v.3)
C’est de cette manière dans un langage uniforme qui ne présente aucune
ambiguïté que s’exprime l’Ecriture !
Toutes les
phrases sentimentales prétendant que la crucifixion de la chair est une mort
lente, ne sont que le renversement du sens clair et impératif de tous ces
passages.
« … Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit
en moi … » (Galates 2 v.20)
Nous sommes morts en Christ ; telle est la doctrine de
l'Ecriture.
Les épîtres aux Romains, aux Galates, aux Colossiens, etc., enseignent
toutes également cette doctrine avec
insistance auprès des chrétiens.
Je suis complètement délivré de tout
le système dans lequel je vivais, quand je vivais dans la chair.
L'apôtre en
appelle à ce fait, en en faisant ressortir les conséquences pratiques :
« Si
vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si
vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des
ordonnances, ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ? » (Colossiens 2
v.20-21)
Telle est
donc la vie que le chrétien possède, comme étant né de Dieu,
maintenant que Christ est mort et que, en tant que ressuscité, il est devenu
sa vie.
Comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, l’épître
aux Ephésiens va un pas plus loin. Elle n'envisage pas Christ dans sa vie d'amour
et de piété, et l'homme naturel vivant dans le péché ; mais l'homme naturel
mort dans le péché, et Christ d'abord comme mort,
Christ
mort pour le péché et au péché. L'apôtre voit l'homme naturel dans la fosse et la
tombe de la mort, par le péché, et Christ descendu en grâce dans cette
tombe, où
l'homme gisait par le péché.
Christ, a ainsi ôté le péché comme méritant
la condamnation, et est descendu pour sauver et délivrer l'homme de
cette condition. Dieu ressuscite Christ et « nous
» par la même
puissance !
Dieu
veut que nous sachions :
« … quelle est l’excellente grandeur de sa
puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la
puissance de sa force, qu’il a opérée dans le Christ, en
le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa
droite dans les lieux célestes …) … » (Ephésiens 1
v.19-20)
« … Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de
son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous
étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le
Christ … » (Ephésiens 2
v.4-5)
« … nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus… » (Ephésiens 2 v.10)
Ainsi, comme le chapitre 3 de l'évangile de Jean nous a appris quelle
est la nature de la vie que nous recevons de Dieu (savoir que cette
vie, née de l'Esprit, est esprit, moralement
parlant divine dans sa nature). Les épîtres
nous font connaître la position dans laquelle nous
place la possession de cette nouvelle vie, en tant que cette
vie est la vie de Christ ressuscité, après qu'il a été livré
pour nos offenses et qu'il est mort une fois au péché.
Quel est
donc l'effet qui en résulte quant à notre relation avec le péché et avec Dieu ?
L'épître aux Romains, comme aussi celle aux
Galates, nous apprend :
· que nous sommes morts
avec Christ
· que nous devons nous
tenir pour morts au péché
· que notre vieil
homme a été crucifié avec Lui
· mais que nous sommes vivants à Dieu
· que ce n'est pas
nous qui vivons, mais que Christ
vit en nous.
L'épître
aux Colossiens
nous enseigne
· que nous sommes morts avec Christ
· que nous sommes ressuscités avec Lui
· de plus, que lorsque nous
étions morts dans nos péchés et dans l'incirconcision de notre chair,
Dieu
nous a vivifiés ensemble avec Lui, nous ayant pardonné toutes nos offenses,
et nous a ramenés d'entre les morts avec Christ, à une vie nouvelle quant à nous-mêmes; mais, selon l'efficacité de
sa mort, nous
ayant entièrement pardonné tous les péchés et l'état de péché, dans lesquels nous étions, avant
que nous soyons ainsi ressuscités, en conséquence de l'efficacité de
sa mort.
L'épître aux Ephésiens
· nous voit vivifiés
avec Christ, et ressuscités de la mort du péché, par la même puissance
qui ressuscita Christ lui-même;
· elle ne nous montre
pas seulement la nature divine devenue notre vie, mais nous apprend que
nous sommes morts au péché, vivants à Dieu, ressuscités, pardonnés, et acceptés, comme étant dans
la condition, dans laquelle Christ se trouve comme
ressuscités, et bien plus, assis dans les lieux célestes avec Lui.
Toujours dans l’épître aux Ephésiens, la nature
nouvelle qui nous est donnée est divine, et cela
est infiniment excellent !
Du fait de la mort et de
la résurrection qui sont intervenues, et à cause de notre union
avec Christ, notre
condition relative tout entière est changée ; nous
ne sommes pas, pour Dieu et pour la foi, tenus pour vivants dans
le vieil homme ; nous n'y
sommes pas du tout vivant : nous l'avons dépouillé.
Selon l’estimation de la foi et selon la possession d’une nouvelle
vie, et étant
donné que nous sommes vivants dans cette vie-là, le vieil homme est mort et a
pris fin !
Nous sommes en
Christ, et Christ est notre vie ; nous sommes en
Lui et vivants
dans ce à quoi il vit,
savoir à Dieu ! En conséquence, notre
position n'est pas du tout dans le premier Adam. Nous sommes morts, en tant que nous étions dans le premier Adam, à tout ce qu'il est ; mais nous sommes vivants dans le dernier Adam, le Seigneur Jésus, selon toute l'acceptation dans
laquelle il vit maintenant devant
Dieu.
Ainsi le chapitre
3 de l'évangile de Jean nous apprend quelle est l'excellence intrinsèque
de la vie que nous recevons de Dieu, et nous la montre en
rapport direct avec ce qui est divin, Christ parlait de ce qu'il
connaissait et montrait qu'il faut que nous ayons une nature venant de Dieu et propre pour Dieu lui-même.
Christ
parlant ainsi, ce qu'il connaissait
est du plus profond intérêt : c'est
la communication directe de ce qui est divin.
Cette vie, dans ce chapitre de Jean, est présentée dans
sa nature et son origine, en contraste, avec la
chair : Jean en fait ressortir le vrai caractère et l'excellence.
L'épître aux Ephésiens confirme ce
que dit Jean quant au résultat :
« … il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous
fussions saints et irréprochables devant lui en amour … » (Ephésiens 1 v.4)
Pour ce qui regarde la condition et l'état de cette vie, les
épîtres développent le sujet avec plus d'étendue :
Christ
étant mort, nous,
étant vivants dans la vie du Christ, nous
sommes considérés comme morts au péché. La vie étant une chose nouvelle,
entièrement distincte du vieil homme, et comme vivants en Christ.
Nous ne
sommes pas dans la chair, nous sommes morts
et ressuscités avec Christ
Être
régénéré, c’est :
· être mort et ressuscité, car nous recevons Christ comme vie.
· avoir laissé Adam, sa nature et ses fruits, la condamnation et la mort, et le jugement derrière soi, et se trouver délivré de
toutes ces choses.
· aussi nécessairement
et justement être agréable à Dieu, selon l'acceptation de
Christ Lui-même devant Dieu.
Les deux natures sont distinctes.
· Je ne suis plus dans la chair
· je suis mort ; je suis ressuscité
· je suis accepté en Christ ressuscité
· je suis participant de la nature divine pour jouir de la plénitude de cette nature en Dieu.