La puissance de la rédemption
Ce texte
s’inspire d’un article du Messager Evangélique de 1866, intitulé « La puissance de la
rédemption ».
Contenu
Un vieil homme mort et un
nouvel homme vivant
La comparution devant le
tribunal de Christ
La vraie vie du croyant est
Christ
Si Christ est la vie du
croyant, il est aussi sa justice
Le mot de la fin : Christ est ma vie !
2ème épitre aux Corinthiens - Chapitre
5 - 1
Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente (1*),
est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est
pas faite de main, éternelle, dans les cieux. 2 Car aussi, dans cette
tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui
est du ciel, 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas
trouvés nus. 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons,
étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous
désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. 5
Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi (2*)
donné les arrhes de l’Esprit. 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous
savons qu’étant présents (3*) dans le corps, nous sommes
absents du Seigneur, 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; 8
nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps
et être présents avec le Seigneur. 9 C’est pourquoi aussi, que nous
soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec
ardeur à lui être agréables ; 10 car il faut que nous soyons tous
manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les
choses [accomplies] dans (4*) le corps, selon ce qu’il aura
fait, soit bien, soit mal. 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit
être craint (5*), nous persuadons les hommes,
mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été
manifestés dans vos consciences. 12 Nous ne nous recommandons pas de
nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin
que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non
pas du cœur. 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ;
si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. 14 Car l’amour du Christ
nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous,
tous donc sont morts (6*), 15 et qu’il est mort
pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes,
mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. 16
En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et,
si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le
connaissons plus [ainsi]. 17 En sorte que si quelqu’un est en
Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles
sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; 18
et toutes sont du Dieu (7*) qui nous a réconciliés avec
lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, 19
savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur
imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. 20
Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant
par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec
Dieu ! 21 Celui qui n’a pas
connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice
de Dieu en lui.
(1*) litt. : terrestre de la tente. (2*) plusieurs omettent : aussi. (3*) présents, absents, dans ce passage, litt. : étant chez nous, hors de chez nous. (4*) dans et par. (5*) litt. : la frayeur du Seigneur. (6*) ou : étaient morts. (7*) ou : de Dieu.
Cette méditation fait suite aux deux précédentes :
Message 194 : En quoi consiste la nouvelle naissance, quelle en est la portée ?
Message 195 : Qu’est-ce que la mort pour le chrétien ?
Certains lecteurs se demanderont peut-être quel peut être le lien entre ces 3 sujets.
L’expression « rédemption » signifie « racheter ». L’authentique chrétien, avant de naître de nouveau, et posséder la vie divine et éternelle, appartenait à un autre maître, en tant qu’homme naturel, descendant d’Adam ! Ce maître est Satan, le Diable. Il a pris possession de l’homme par le péché introduit lors de la chute, au jardin d’Eden.
L’homme a dû être racheté, c-à-d acheté à nouveau de la main de Satan par Celui qui le possédait auparavant, c’est-à-dire son Créateur. Le prix du rachat a été l’œuvre de Christ à la croix.
La rédemption introduit le chrétien authentique dans une sphère nouvelle, la nouvelle création, et cela par la nouvelle naissance : né d’eau (de la Parole de Dieu) et de l’Esprit !
L’homme nouveau, qui nait lors de la nouvelle naissance, est mû par le Saint Esprit, personne divine !
Le titre met en évidence cette puissance, agissant dans ses effets, en conséquence directe du rachat, de la rédemption.
Il va sans dire que le texte qui suit n’a de sens que pour ceux qui se sont laissés racheter par la sang précieux de Christ, à savoir les authentiques chrétiens.
La rédemption place
l’authentique chrétien dans le repos et la paix en
la présence de Dieu.
Le caractère de la vie chrétienne tout
entière découle de ce que nous, authentiques
chrétiens, sommes ramenés à Dieu. La conséquence en
est que nous sommes ainsi appelés à marcher avec
Dieu.
Croire
que nous sommes amenés dans la présence de Dieu n'est pas de l'orgueil,
mais
de la foi.
C'est
de l'orgueil que de croire que nous pouvons être sauvés d'une autre
manière.
Le caractère de notre
vie,
comme chrétiens, est une dépendance constante de la puissance divine.
« …
nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de
Dieu et non pas de nous : étant dans
la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à
l’étroit ; dans la perplexité, mais non
pas sans ressource ; persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus,
mais ne périssant pas … » (2 Corinthiens
4 v.7-9)
Si
en passant par toutes sortes d’épreuves affligeantes, tout en
n’étant pas à l’étroit dans nos cœurs, c’est-à-dire ne voyant aucune
issue, c’est
parce que la
puissance de Dieu agit ! Si nous sommes perplexes devant certaines
situations, tout en n’étant pas sans ressource devant ces
situations, c’est
parce que la
puissance de Dieu est avec nous !
Mais
s'il en est ainsi dans les faits, et pour que je puisse le réaliser dans ses
effets, je dois me considérer moi-même entièrement comme un homme mort quant à la nature,
et en possession d'une vie
nouvelle en Christ ! :
« … portant toujours
partout dans le corps la
mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus
soit manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous
sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie
aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. » (2 Corinthiens 4 v.10-11)
Paul ne
permettait pas à la chair d'interrompre la puissance de cette vie divine, en
sorte que celle-ci poursuivait son cours sans obstacle. C'est un
bienheureux état que celui-là, et nous devrions
le connaître selon notre mesure :
« … dans la mauvaise et dans la
bonne renommée … comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici,
nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; comme attristés, mais toujours
joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et
possédant toutes choses. » (2 Corinthiens 6 v.8-10)
Chaque fois que cette
vie est en activité, elle a le regard fixé sur
son objet, le Seigneur Jésus, et en même
temps son caractère est celui de l'obéissance
parfaite et de la simple dépendance.
L'obéissance
de Christ
est bien différente de ce que nous entendons généralement par
l'obéissance ! Dans nos pensées l'obéissance suppose souvent une volonté opposée
à Dieu, et implique, en nous, bien des
choses dont il faut s'abstenir, aussi bien que d'autres
auxquelles il faut se soumettre.
Chez Christ, la
volonté du Père était le mobile, le
motif unique de tout ce qu'il faisait ou souffrait.
Par conséquent, le motif que j'ai dans mon
activité, pour autant que j’ai conscience de
ma part à la nouvelle création, en
tant que nouvel homme, c'est de faire la volonté de Dieu.
C'est un fait important que les saintes Ecritures ne
me disent jamais de mourir au péché, car je ne
pourrais jamais le faire ; mais les Ecritures
m’affirment que « je suis mort », mort
avec Christ, c’est un acte posé par Christ, pas par moi ! C'est
là la liberté chrétienne.
Je
commence par une chose faite à la croix par Christ pour moi, être mort
avec LUI, car je ne suis pas capable pas mourir au péché,
étant donné que :
le péché est ce qui caractérise
toute ma vie en dehors de Christ.
Mais de
quelle manière suis-je ainsi mort ?
J'ai une autre vie : Je suis vivant en
Christ.
Bien entendu, la
Parole m’exhorte assurément à me tenir pour mort, à mortifier les membres du
vieil homme :
« … tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché … » (Romains 6
v.11)
« … si vous vivez selon
la chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions
du corps, vous vivrez. » (Romains 8
v.13)
« … je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur
qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé. » (1 Corinthiens
9 v.27)
« Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre
… » (Colossiens 3
v.5)
Etc. …
… mais ce
n'est que dans la puissance de cette vie que j'ai en Christ, que
je suis capable de le faire ! Et les voies
de Dieu à mon égard me viendront en aide.
Mais quand je regarde à moi-même, ce n'est pas là
de la foi ! Je ne peux pas voir en moi cette vie que j'ai reçue, car tout en
moi est entaché de faiblesse ! Mais lorsque, par
la foi, je regarde à Christ, l'objet de la foi, je
vois la vie dans sa perfection et dans sa
plénitude : l'amour, la joie, la patience, l'obéissance.
Et nous,
chrétiens authentiques, avons part à cette vie, comme Christ
l'a dit :
« … parce que moi
je vis, vous aussi
vous vivrez. » (Jean 14 v.19)
Et de plus, la
Parole ajoute :
« … Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils … » (1 Jean 5 v.11)
De cette manière, j'apprends
à me confier en Lui, et puis sa perfection, qui m'éclaire comme
lumière, me montre toutes mes inconséquences ; et plus
je les vois à la clarté de la perfection de Christ, mieux cela
vaut.
Dans la
puissance de cette vie, je me trouve pratiquement mort, et je vois ma maison
dans les cieux :
« … dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur
d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel … » (2 Corinthiens 5 v.2)
Ceci me fait
gémir.
Mais
pourquoi est-ce que je gémis ?
Parce
que j'ai vu et goûté la gloire du Seigneur Jésus Christ ; mais que
personnellement je n'y suis point encore.
Mes
soupirs ne proviennent pas de désappointements, en relation avec ma vie
sur cette terre, en relation avec les épreuves, mais d'un
ardent désir :
« … désirant avec ardeur
d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel … » (2 Corinthiens
5 v.2)
Jusqu'à présent, nous ne sommes pas entrés dans la possession positive (*) de cette gloire,
mais nous désirons la posséder ainsi ; car
la foi se repose sur le fondement de notre position dans la
délivrance qui a été opérée à la
croix pour nous, par le Seigneur Jésus.
(*) c’est-à-dire d’une manière qui n’est plus sur base de la foi, mais dans sa réalité définitive.
Tout
chrétien authentique, quelque faible qu’il soit, sans
aucune exception, a le droit de soupirer après cette
gloire à laquelle il a été prédestiné !
Il est vrai de tout croyant, sans aucune exception, que :
« … celui qui nous a formés à cela même, c’est
Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes
(*) de l’Esprit. » (2 Corinthiens
5 v.5)
(*) « les arrhes » sont ce qui est donné en acompte suite à une transaction, ici dans le sens pouvoir jouir par la foi (le don du Saint Esprit étant) de ce que sera notre part positive lorsque nous serons assis dans les cieux avec Christ et non plus seulement en Lui. (Ephésiens 2 v.6)
Mais nous ne
devons pas penser que les arrhes de l'Esprit soient les arrhes de l'amour de
Dieu. L'Esprit est les arrhes
de l'héritage, les arrhes de
la gloire, comme nous le dit l'épître aux Ephésiens :
« … l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru,
vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est
les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de
la possession acquise, à la louange de sa gloire. » (Ephésiens 1
v.13-14)
Ce que Dieu a fait pour nous sauver, il l'a fait
parfaitement.
Il nous a aussi aimés
parfaitement, et l’effet direct en est que :
« … nous ayons toute assurance au jour du jugement ... » (1 Jean 4 v.17)
Qui est le Christ dans la présence duquel nous
entrons, si nous mourons, et devant le tribunal duquel nous
comparaîtrons ?
C’est
ce même Christ qui s'est donné
Lui-même pour nous, et duquel Paul dit :
« … Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus,
moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis
maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils
de Dieu, qui m’a aimé et
qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2
v.20)
Ce n’est pas seulement sa vie ou uniquement sa parole que le Seigneur
Jésus a donnée, il s’est donné tout entier : ses
affections, son cœur, tout ce qui le constituait Lui-même !
Il
ne peut y avoir en nous une seule pensée de bonheur en Lui, que Lui—même ne
nous l’ait pas donnée ! Car, bien que nous soyons les
objets de la rédemption, Celui qui l'a accomplie, y a un intérêt et une part
pour l'éternité :
« … Il verra du fruit
du travail de son âme,
et sera satisfait. … » (Esaïe 53 v.11)
Il n'y a chez
Paul aucune espèce d'hésitation ou de crainte au
sujet de lui-même ou des croyants, quand il dit :
« … il faut que nous soyons tous manifestés devant le
tribunal du Christ … » (2 Corinthiens
5 v.10)
Pour la foi, cette
manifestation devant Dieu est une chose actuelle ; et c'est
très salutaire à l'âme, elle donne à
la conscience cette activité
si nécessaire dans notre
marche journalière avec Dieu et devant
les hommes.
La conscience de Paul était toujours en
activité ; il s'exerçait jour et nuit à avoir une
conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. Sa
conscience était une conscience purifiée ; mais une
conscience active et exercée ; et elle était
manifestée devant Dieu.
Il est possible que, dans une âme, il n'y ait pas
de mal extérieur ou toléré. Cependant, dans tout cœur,
s’y trouve une chose ou une autre, que nous épargnons plus ou
moins sciemment, une chose qui
n'est pas « Christ en nous ».
Mais nous devons être manifesté devant le tribunal de
Christ.
Tout est grâce certainement, mais l'œuvre actuelle de la grâce
est d'exercer la conscience.
La grâce a pour effet maintenant
d'amener à la lumière et de manifester ce qui se trouve dans mon cœur.
Posséder le salut en Christ, en
étant vu en Lui et juste
aussi en Lui, a pour effet, d’avoir
la paix de la conscience et
le repos du cœur, je
suis de ce fait en état de me
juger moi-même, de me juger dans la
lumière « qui manifeste tout » !
Que le Seigneur nous délivre de la tendance de faire la moindre
réserve dans nos pauvres cœurs ! Car
il y a, en Christ, une
puissance de vie pour
nous rendre capables de
triompher du péché et de la mort,
et de ne pas vivre pour nous-mêmes, mais pour
Celui qui nous a aimés et
qui est mort pour nous, et qui
maintenant est assis à la droite de Dieu.
Nous sommes déjà
ressuscités avec Lui, et nous serons manifestés avec Lui dans la gloire :
« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez
les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu
; pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la
terre ; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec
le Christ en Dieu. » (Colossiens 3 v.1-4)
Ceci étant, dois-je
alors permettre que quelque misérable objet, ou quelque
vanité m'occupe, au lieu que je sois occupé
de Christ ?
Que
ce soit quelque plaisir, quelque chose qui me fasse valoir,
un mauvais penchant, ou même les soucis de cette vie,
n'importe ! Tout
cela attriste le Saint Esprit de Dieu, et la conséquence en
est que l'œil est troublé et que
la puissance est perdue.
Il est dit du bon Berger qu'il restaure mon âme, c'est
pourquoi nous ne devrions pas nous contenter de
poursuivre notre chemin à distance du Seigneur, ou dans un état qui ne
supporterait pas d'être manifesté par la lumière.
Quand la vie agit, elle
agit d'après son objet ;
et dans la mesure précisément dans laquelle je suis occupé
d'un objet en dehors de moi-même, je
suis débarrassé du moi.
Ceci
est vrai même dans l'ordre naturel.
« … je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, … » (Galates 2 v.20)
Ainsi, la vie que je vis maintenant, se vit dans la
foi au Fils de Dieu !
La conséquence directe en est que je ne mesure pas seulement le
péché
par
la transgression du commandement du Seigneur, bien que cela reste
naturellement péché, mais je mesure le péché par la présence du Saint
Esprit en moi !
C’est aussi la
raison pour laquelle il nous est dit :
« … n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la
rédemption. » (Ephésiens 4
v.30)
Si j'attriste le Saint
Esprit, je perds mon discernement, le péché
trouble la puissance de ma vue et éteint mon sens spirituel, de manière que
l'Esprit
de Dieu est obligé de m'amener au triste travail d'être occupé de
mon péché (comme Pierre), au lieu de m'occuper
de tout ce qui est précieux et joyeux en Christ.
C'est une chose très affligeante quand le Saint Esprit, au lieu de
faire l'œuvre dont il fait ses délices, c'est-à-dire de révéler
Christ, est obligé de nous montrer nos péchés, jusqu'à
ce que, comme Pierre, nous pleurions sur
notre confiance en nous-mêmes et notre
égarement loin du Seigneur.
Tout est manifesté à Christ.
Regarde en arrière pour un instant vers tout ce que tu as fait
depuis ta jeunesse jusqu'à aujourd'hui !
N.B. Tu ne pourras pas supporter de le faire, si tu n'as pas une paix solide et bien établie sur l’œuvre de Christ !
Examines toutes tes voies, regardes-les
toutes à la lumière de la Parole et
de l'Esprit de Dieu ; considères les
péchés que tu as commis avant ta conversion et ceux que tu as commis
après : ils sont en grand nombre !
Chaque fois que je fais à nouveau cette revue de mon
passé, je me vois alors humilié et conduit par
l'Esprit, j'acquiers une mesure plus grande de bénédiction.
Je reconnais la légèreté et la culpabilité
de mes actions, en même temps que la
patience et le long support de mon Dieu.
Je vois mon Dieu me gardant ici, m'enseignant
là, me soutenant quand j'étais près de tomber, m'encourageant
quand je n'attendais que le châtiment — et
ainsi je l'adore et le loue d'autant plus!
Mais
s'il en est ainsi quand je regarde en arrière maintenant, combien plus quand je serai placé dans la
gloire !
Alors je connaîtrai Christ ; je le verrai ; je pourrai
suivre toutes ses voies dans la plénitude de cette lumière, qui
maintenant, dans la mesure dans laquelle elle m'est donnée, le manifeste et me
manifeste moi-même, en contraste avec Lui ; car
c'est précisément dans la mesure, dans laquelle je
sais juger ma vie dans la présence de Christ, que
l'effet sera l'adoration et la louange.
C’est ce qu’avait
perçu cette pécheresse venue dans la maison du pharisien, réalisant la valeur
de celui qui lui avait la capacité de lui pardonner tant de péchés, le Seigneur
pouvait dire au pharisien :
« … Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a
beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime
peu. … » (Luc 7 v.47)
Il
faudrait toujours nous souvenir :
que
Christ n'est pas notre vie, sans
être en même temps notre justice, et qu'il
n'est pas notre justice, sans
être aussi notre vie.
Ce n’est que si cette vérité est bien saisie et que
nous la tenions ferme, nous serons en état de penser au tribunal
de Christ avec une tranquillité
parfaite !
Notre nouvelle vie, étant Christ, la justice de Christ nous est
attribuée ! Et c’est aussi parce que la justice de Christ nous est
attribuée que nous avons pu recevoir la vie qui est Christ !
Comme nous l’avons souligné plus haut, la pensée
d’être manifesté là, met actuellement la conscience en activité, lorsque nous
pensons à nous-mêmes. D’autre part, lorsque nous nous occupons d’autres, en vue
de leur bien, cette pensée nous pousse à les persuader de se laisser amener
dans la lumière par laquelle tout sera bientôt manifesté pour
le jugement (*).
(*) le jugement de ce que nous n’avons pas jugé dans notre marche sur la terre, il n’est pas question de condamnation au Tribunal de Christ ! Tout ce qui est sujet à condamnation a été porté à la croix pour tous ceux qui comparaissent devant ce tribunal ! Ils sont tous justes, ayant Christ comme vie ! Il s’agit exclusivement d’authentiques croyants ! Au contraire, au grand trône blanc, qui se tient plus de 1000 ans plus tard, il y a condamnation de ceux qui ont refusé la grâce de Dieu ! Lors de cette séance, tous ceux qui sont à l’abri de ce jugement en condamnation, se trouvent tous dans le cadre de la nouvelle création ! Ils ne comparaissent pas devant ce grand trône blanc de Apocalypse 20 !
« Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint,
nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu
… » (2 Corinthiens
5 v.11)
Quant il s’agit d’être manifesté à Dieu, l’apôtre
Paul, parle d’une chose d’application actuelle et présente ! Paul
n’attend pas de se trouver devant le tribunal de Christ, sa
conscience est en activité présentement !
La connaissance et la puissance
de la vie que
nous possédons en Christ, nous apportera la paix à la place de la
frayeur, car Christ est l'objet de cette vie.
« … c’est le Dieu qui a dit que du
sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos
cœurs pour faire luire la
connaissance de la gloire de Dieu dans
la face de Christ. » (2 Corinthiens
4 v.6)
Cette
plénitude de gloire, la gloire de Dieu lui-même,
nous la possédons comme un trésor dans nos âmes, afin que l'excellence de la puissance soit de Dieu et non
pas de nous. Paul poursuit son sujet jusqu'à la
résurrection, et revient de nouveau en arrière à l'objet de sa foi, et alors se
voit lui-même dans la gloire. Je cherche à parvenir à cette résurrection, et je
voudrais que ma
conversation (= ce
dont mon esprit est occupé) soit
dans les cieux :
« … pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection,
et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à
sa mort, si en quelque manière que ce soit
je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. » (Philippiens 3 v.10-11)
Il en résulte une double vérité :
1. la puissance,
l'attente, qui agit en nous
2. le fait précieux que
le Christ lui-même nous recevra dans la gloire.
La doctrine
de tout ceci se trouve dans le dernier verset du chapitre :
« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin
que nous devinssions justice
de Dieu en lui.» (2 Corinthiens 5 v.21)
Notre
confiance est fondée sur ce que Celui-là est notre
justice, qui a été fait
péché pour nous !
Mais il y a une chose encore qui est
pour moi d'une douceur extrême, une puissante consolation, une
merveilleuse profondeur de joie: c'est de regarder à Christ, et de me dire : Voilà ma vie.
La mort n'a aucun pouvoir sur la vie de Christ.
La puissance divine, agissant
dans la vie, absorbe la mort, et apporte
une entière délivrance de
ce que le péché a produit.
C’est exactement la même divine
puissance qui
a opéré en Christ en le ressuscitant d'entre les morts, qui agit maintenant en
nous, et qui nous ressuscitera
par Jésus.
Dieu
ne prend point conseil des hommes, avec quelle
évidence ne le voyons-nous pas ici ? Il suit ses
propres pensées et exécute ses
conseils selon les richesses de sa grâce !
La pensée du fils
prodigue, c'était d'être comme un « mercenaire ». Mais le père
l'a accueilli selon ses pensées à lui en non pas selon ce que le
fis pensait ! Il le vêtit et
le nourrit selon ses pensées à lui. C'est
de cette manière que le Seigneur nous a associés à sa place comme homme ; comme
aussi il nous dit, quand il était sur la terre :
« … Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je
ne vous donne pas, moi, comme le
monde donne. … » (Jean 14 v.27)
Le monde donne
quelque chose de lui-même ; tandis que Christ nous place en
Lui-même, dans ses joies, dans
sa paix, dans sa gloire.
Si Christ vient, la mort
sera engloutie par la vie ; s'il ne vient pas, j'abandonnerai ce qui est mortel.
Nous
comparaîtrons tous devant le tribunal, mais auparavant
nous serons reçus dans la gloire, reçus là par Christ :
« … si je m’en vais et que je vous prépare une place,
je reviendrai, et je
vous prendrai auprès de moi ; afin
que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. … » (Jean 14 v.3)
Le tribunal peut-il donc
m'effrayer ? Non, certainement !
Plus nous
apprenons à connaître les voies de Dieu, plus
nous jouissons de ces voies :
« … Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres
merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les
arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, — elles sont
trop nombreuses pour les raconter. … » (Psaume 40 v.5)
C'est une pensée étonnante et solennelle que nous
soyons manifestés à Dieu !
Mais la foi réalise
cette position, c'est-à-dire notre position dans
la présence de Dieu :
« Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint … » (2 Corinthiens 5 v.11)
Paul est-il effrayé ? Non !
Mais il avait la
connaissance qu'il a donné de l'activité à l'amour :
« … nous persuadons les hommes … » (2 Corinthiens 5 v.11)
Paul se tenait dans
la présence de Dieu et était manifesté
à Dieu !
Si nous nous
tenons comme lui dans la présence de Dieu, nous arriverons à
comprendre combien peu notre cœur sait ce que c'est que veut dire :
« … portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin
que la vie aussi de Jésus
soit manifestée dans notre corps.» (2 Corinthiens 4 v.10)
L'effet que doit réellement produire « le tribunal de
Christ », n'est pas ce qui sera
dévoilé par lui dans l'avenir, car cela sera Christ, et j'ai une paix ferme et assurée, parce
que c'est dans la présence de Christ que
je comparaîtrai !
Mais l’effet qui doit
être produit, c'est la puissance actuelle d'être devant le tribunal, et en faisant
de lui la pierre de touche de la conscience, et la mesure selon
laquelle nous jugeons nos pensées et nos voies.
Puisse chacun de nous le comprendre et marcher dans
cette puissance !