Es-tu tourmenté pour trouver la paix avec Dieu ?
Ce texte
s’inspire d’un article du Messager Evangélique de 1866, intitulé « La paix par Jésus
Christ - Actes des Apôtres 10 ».
Actes des Apôtres - Chapitre 10 - … 17 Et comme Pierre
était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il
avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant
enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; 18 et ayant
appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. 19 Et
comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te
cherchent ; 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter,
parce que c’est moi qui les ai envoyés. 21 Et Pierre étant descendu vers
les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la
cause pour laquelle vous êtes venus ? 22 Et ils dirent : Corneille,
centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute
la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire
venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. 23 Les ayant
donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec
eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. 24 Et le
lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé
ses parents et ses intimes amis.
25 Et
comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant
au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. 26 Mais
Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. 27
Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. 28
Et il leur dit : Vous savez, vous, que [1*]
c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou
d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou
immonde. 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher,
je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet
vous m’avez fait venir. 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que
j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans
ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, 31
et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en
mémoire devant Dieu. 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est
surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer
; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. 33 J’ai donc aussitôt envoyé
vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous
présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
34 Et
Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas
acception de personnes, 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint
et qui pratique la justice, lui est agréable. 36 Vous connaissez la
parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la
paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous [2*]), 37
ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le
baptême que Jean a prêché, 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment
Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en
lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à
sa puissance ; car Dieu était avec lui ; 39 (et nous, nous sommes
témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem
;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; 40 — celui-ci,
Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, 41
non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de
Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été
ressuscité d’entre les morts. 42 Et il nous a commandé de prêcher au
peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et
des morts. 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son
nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
44
Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui
entendaient la parole. 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux
qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit
était répandu aussi sur les nations, 46 car ils les entendaient parler
en langues et magnifier Dieu. 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un
pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont
reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés
au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
[1*] — v. 28 : ou : combien — [2*] v. 36 : du Gentil aussi bien que du Juif.
L’objectif de cette méditation est d’aider une âme qui serait tourmentée par cette question de trouver la paix avec Dieu.
Trouver la paix avec Dieu, signifie ne plus être l’ennemi de Dieu ! L’homme naturel ne peut qu’être « ennemi de Dieu ». Cette paix avec Dieu ne peut avoir lieu que par la nouvelle naissance. Ce n’est donc que par Jésus Christ que cette paix a pu être faite.
Il n’est pas inutile de rappeler l’enseignement de la parabole du semeur. Tout homme, par sa descendance naturelle d’Adam, est pécheur, ennemi de Dieu, et possède un cœur tel que le premier terrain décrit dans la parabole : un chemin absolument stérile où rien ne peut pousser. Le Saint Esprit agit pour travailler ce cœur, pour le labourer en une bonne terre sur laquelle la semence peut germer, où la vie divine et éternelle peut prendre son départ, c’est la nouvelle naissance.
Dieu voulant que tous les hommes soient sauvés, le Saint Esprit travaille, mais c’est l’homme qui lui résiste ! Cette résistance est parfois partielle, et on voit alors une apparence de vie, la Parole de Dieu a un certain effet mais la résistance est telle, qu’il ne s’agit pas de la vie divine et éternelle, cette vie apparente prend fin, soit par la sécheresse due au soleil, ou étouffée par les épines !
C’est lorsque l’homme ne résiste plus, alors son cœur, le secret le plus profond de lui-même, mis à découvert, il réalise qu’il est entièrement perdu, rien ne peut le tirer d’affaire, aucun acte, aucune prière, rien ! Il est conscient de sa perdition, que son sort est de passer l’éternité en enfer avec le Diable et ses anges, après être passé devant le grand trône blanc, où il est jugé sur base de ce dont il est maintenant conscient, depuis qu’il ne résiste plus au Saint Esprit ! Il a besoin d’un Sauveur, mais ce Sauveur, il ne peut pas le trouver par lui-même ! Dieu vient alors vers lui, et lui montre ce que Lui a fait pour le sauver : Christ a été élevé sur la croix, pour que celui qui croit en Lui, ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle !
Celui qui croit cela, passe par la nouvelle naissance, tout a été fait par Dieu en la personne de Christ !
C’est un fait objectif, mais pour en jouir de manière subjective, il faut- que l’âme ait la pleine conviction et assurance que cette paix avec Dieu a bien été faite ! L’âme doit encore avoir la conscience du salut au bénéfice duquel elle se trouve.
C’est l’objet de cette méditation.
Un point à souligner afin de bien comprendre l’enseignement contenu dans le livre des Actes des Apôtres : c’est d’abord parmi les juifs et les prosélytes [*] que le message de l’Evangile de la grâce est annoncé. Parmi ces personnes se trouvent de vrais croyants, comme l’étaient Abraham, Moïse, Samuel, Elie, Daniel, Joseph, Marie, Zacharie, Elisabeth, Jean le baptiseur, etc. … ! Ces authentiques croyants étaient nés de nouveau, ils possédaient la vie divine et éternelle, mais ne connaissaient pas le sens du mot « salut », comme le Saint Esprit le révèle dans le Nouveau Testament. Ils n’étaient pas encore scellés du Saint Esprit, habitant en eux ! La paix avec Dieu, ne pouvait pas être connue comme nous le pouvons aujourd’hui.
[*] Les prosélytes sont des personnes non juives de naissance mais qui qui obéissent aux enseignements de l’Ancien Testament, sur lequel la religion juive, donnée de Dieu se fondent !
On trouve bien la notion de « salut » dans l’Ancien Testament, et tous les croyants de cette économie (ou de ce régime de relation avec Dieu) ont pu se l’approprier, mais il n’était pas connu de la même manière que celui révélé par le Seigneur Jésus Lui-même et par le Saint Esprit, dans le Nouveau Testament ! Ce n’est que par l’œuvre de la croix, pleinement accomplie et connue, que le mot « salut » prend tout son sens !
Parmi ces croyants, on trouve Corneille, Lydie, etc. … On trouve aussi d’autres plus avancés, comme c’est le cas de ceux d’Ephèse en Actes 19, ou même d’Apollos en Actes 18, qui ne connaissait que le baptême de Jean.
Dans ce chapitre de Actes 10, nous est révélée une vérité nouvelle, qui constitue la base de l’entrée dans l’Eglise, de personnes non juives, et dénommées, « les Gentils »
Le récit de l’évènement rapporté fait ressortir combien le salut, dans le sens qu’en donne le Saint Esprit, est une chose essentielle, présente et actuelle !
Corneille était un
homme de guerre, un homme pieux, qui faisait beaucoup d'aumônes, et qui priait
Dieu continuellement ; Dieu agissait en grâce dans son cœur ; il
lui restait toutefois une chose encore à apprendre à connaître, savoir le
salut. Cela ne veut pas dire qu’il n’était pas sauvé, il l’était
comme l’était Joseph ou Daniel ! Mais
il devait apprendre à connaître sa relation avec Dieu comme une chose
présente et spirituellement tangible !
Quant au geôlier
de Philippes, nous ne connaissons pas ses antécédents, comme dans le cas de
Corneille, mais son cœur a bien été touché, voyant et reconnaissant la main de
Dieu, en ce qu’à la suite de Paul et de Silas aucun des prisonniers ne s’était
évadé. Il doit cependant s’écrier « … que faut-il que je fasse pour
être sauvé » (Actes des Apôtres 16 v.30) !
Quand Dieu commence à
agir ainsi, il achève ce qu'il a commencé, et nous avons ici la pleine révélation d'un salut
connu pour que l'on jouisse
de Dieu !
Un père peut avoir pardonné à son enfant dans son cœur ; mais si
ce pardon n'est pas annoncé, l'enfant ne
peut pas être heureux.
Nous voyons donc ici, pour la première fois, les
Gentils amenés à une pleine connaissance du salut.
Cette connaissance n'est pas simplement une conviction de péché qui fait
regarder vers Dieu ; — elle ne consiste pas seulement dans le fait qu'un homme
est régénéré, en sorte qu'il sent le besoin d'avoir la paix avec Dieu ! Il
va sans dire que cela est impérativement nécessaire ! Mais
le message de l’Evangile est plus que cela !
L’Evangile est la
réponse de Dieu
à tous ces désirs du cœur.
Nous trouvons un bel exemple chez la pauvre femme dont parle le chapitre 7 de l'évangile de Luc ! Elle
avait bien évidemment le cœur renouvelé quand
elle vint à Jésus. Mais elle se sentait si puissamment attirée par Jésus,
qu'elle vint vers lui ! Cependant elle n'avait pas
encore la réponse du Sauveur : «
Tes péchés te sont pardonnés ; — va-t-en en paix » ! Tu es sauvée !
Cette réponse est le fondement de toutes
les espérances et de toutes les joies du croyant.
C’est de la connaissance d’un salut actuel
que découle ce qui caractérise un authentique chrétien. En d’autres termes, un
salut dont on a jouissance de manière réelle au temps présent ! Cela ne signifie
pas le simple désir d’être justifié, tout en développant un sentiment de
crainte, de peur de ne pas pouvoir y parvenir, sentiment compréhensible si
c’est une chose qui est demandée à l’âme ! Car dans ce cas, on a la
conviction que Dieu sera contre soi en tant que juge ! Mais
que du contraire, il s’agit d’un salut qui m’est apporté, ce
n’est pas moi qui dois l’atteindre, mais c’est Dieu Lui-même, qui en Christ, vient vers
moi pour me l’apporter, sous
la forme de réponse à tous ces besoins, dont mon âme
a conscience ! C’est cela le salut !
Pierre dit à Corneille :
« La parole QUE DIEU A
ENVOYE aux fils d'Israël, annonçant la
bonne nouvelle de la paix
par Jésus Christ » (Actes 10 v.36).
Remarquez que l'apôtre parle immédiatement de paix.
C'est un mot merveilleux que le mot de paix. La paix
est une chose bien plus grande que la joie. La paix exclut tout ce qui
pourrait troubler. La joie, si je la possède, est troublée à la pensée
de telle ou telle épreuve. Il n'en est pas ainsi de la paix. Quand je suis
affligé, et que la joie se présente devant moi, ma douleur n'en sera que plus
amère, tandis que dans la paix, il y a absence de tout ce qui pourrait
troubler. Dieu n'est jamais appelé le Dieu de joie, mais il est « le
Dieu de PAIX ».
Pierre ne dit pas : continuez à faire toutes ces bonnes choses et vous
trouverez la paix !
Mais Pierre apporte la paix
avec lui ; il apporte la réponse de Dieu à tous
les besoins de l'âme de Corneille.
On peut
avoir une paix qui se repose sur la confiance de l’âme en la providence de
Dieu. Mais il ne s’agit pas de cette paix-là dont il est question ici !
La paix dont nous parlons va beaucoup plus loin :
c’est la paix avec Dieu !
En tant qu’homme naturel, nous nous contentons d’avoir la paix
sans Dieu ! C’est ce qu’offrent toutes les techniques de
relaxation et autres pour se trouver bien dans sa peau, techniques telles que
le yoga et autres, basées d’ailleurs sur des religions orientales qui ont des
démons pour dieux !
Dès que nous cessons de résister au Saint Esprit,
notre conscience est réveillée, et nous ne pouvons plus avoir ce succédané de
paix sans Dieu ! Nous pouvons essayer de nous étourdir par toutes sortes
de moyens, mais à la pensée de Dieu toutes formes de paix disparait de
notre âme! Car c’est avec Dieu qu’il nous faut
absolument la paix !
Quand l’âme est réveillée, elle éprouve le
besoin d’être absolument assurée que Dieu n’a rien
contre elle ! Connaissant Dieu en quelque manière, c’est
avec Lui qu’elle a besoin
d’avoir la paix !
La conscience doit avoir la parfaite assurance que Dieu est satisfait.
Dans un premier temps, en vue de satisfaire Dieu, l’âme
tente d’y parvenir par elle-même, et à cette fin, elle s’impose à suivre
aussi strictement que possible des règles de
bonne conduite tirée de la Parole de Dieu !
Mais, si l’âme ne cherche pas à se construire une
carapace de propre justice, si elle est réellement réveillée et que c’est avec
le plus grand sérieux qu’elle travaille cet objectif, elle fera bien vite la
triste découverte qu’elle ne peut pas y parvenir ! Elle
est dans une grande détresse, car elle réalise bien qu’il
faut que Dieu soit satisfait, et Il ne peut
manifestement pas l’être par les meilleures de ses résolutions ! L’âme ne peut
manifestement pas être heureuse ! Penses-tu que si j’ai
offensé mon père, que je puis être vraiment heureux avant que je puisse avoir l’absolue
certitude qu’il est satisfait ? Il en va de même ici.
Dès que j’accepte, que cette paix avec Dieu,
c’est Lui qui me l’apporte,
c’est Lui qui a fait la paix, par le sang de la croix, en la personne du
Fils ! La seule chose qu’il me demande, c’est de le croire, Lui
Dieu ! C’est Lui qui m’informe sans aucune réserve,
qu’il est entièrement satisfait de ce que le Seigneur Jésus a accompli à la
croix !
Satisfaire Dieu devient pour la conscience réveillée la
mesure de ce qui est bien et de ce qui est mal !
Jusque-là il n'y a pas encore de paix ! Mais dès que l’âme accepte par la foi
que Dieu est entièrement satisfait
de ce que Christ a fait pour elle à la croix, alors
tout est paix !
Il n’y a alors plus aucune inquiétude à avoir, qu’importe
que pensent les autres ou le monde ! Occupé de sa conscience, sachant,
ayant cru la Parole de Dieu, que maintenant Dieu est satisfait, l’âme est
dès lors libre dans sa conscience et peut être droite vis-à-vis
d’elle-même et se reconnaître dans son état réel !
L'âme a aussi le paisible sentiment qu'elle
est dans la faveur de Dieu, et le cœur est assuré
qu'il est dans une paix parfaite avec Dieu ;
il n'y a pas un nuage sur l'âme maintenant devant Dieu, car la
conscience a été purifiée dans la source qui a été ouverte.
J'ai été là, seul avec Dieu, et tout a été mis à découvert et tout a été réglé.
Je connais l'amour
de Dieu, et je le connais là précisément où
j'avais le plus besoin de le connaître, à l'égard de mes péchés ; — et c'est là
la paix ; ce n'est pas chercher à faire
aussi bien que l'on peut, en espérant que Dieu passera par-dessus le reste ;
non, c'est connaître le bien et le mal, et avec
cette connaissance, jouir de la paix dans la présence de Dieu.
Ce n'est pas seulement une chose négative, mais quelque chose de
positif, quelque chose en quoi Dieu peut trouver son
plaisir.
Non seulement Dieu ne voit pas de tache, mais il voit
ce qui le réjouit ; et ainsi la conscience et le cœur sont satisfaits à la fois
; et si la lumière entre, elle ne fait que manifester
ma justice.
Si maintenant ma conscience connaît Dieu comme étant amour, je ne puis
que désirer qu'il m'aime ; et si je sais que Dieu m'aime
comme Dieu seul sait aimer, je ne suis pas
seulement dans la lumière, mais dans la chaleur et sous
les rayons de l'amour de Dieu.
La paix règne dans mon âme.
Ma conscience est dans la lumière, et elle n'a absolument rien à me
reprocher ; et j'en ai le sentiment ; d'un autre côté, mon cœur a l'assurance parfaite que l'amour parfait de Dieu repose
sur moi. Là où ces choses ne sont pas connues, il
ne peut pas y avoir de paix.
Pierre
ne prêche pas une certaine quantité de choses en nous,
qui, si nous savons nous les procurer, nous donneront de
l'espérance ; mais
il vient et dit à ces pauvres pécheurs, dont la conscience a été réveillée : « Voici
la paix pour vous, — une paix faite ».
« … la parole … annonçant la bonne
nouvelle de la paix par Jésus Christ » (Actes 10 v.36).
La paix est faite,
parfaitement accomplie, — et prêchée maintenant par Jésus Christ
« Mais maintenant, dans le
christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés
par le sang du Christ. Car c’est
lui qui est notre paix … Et il est venu, et a
annoncé la bonne nouvelle de la paix
à vous qui étiez loin, et la
bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient près
; car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un
seul Esprit. » (Ephésiens 2 v.13-18).
Le Seigneur vient à nous, disant : « Vous
n'avez pas la paix avec Dieu ! Mais Je suis
justement venu pour vous apporter la paix ». Sachant que cela est
impossible, il ne dit pas : « faites votre paix
avec Dieu », car Lui-même a fait la paix.
Nous
vous annonçons une chose qui est, et non pas une chose qui
n'est pas.
Qui était à l'œuvre à la croix ? Le Dieu saint ! Et non pas
moi !
La
paix a été faite par le sang de la croix :
« … par lui … ayant fait la
paix par le sang de sa croix, … » (Colossiens 1 v.20).
Pour qu’il puisse avoir paix, l'œuvre a été accomplie par
Dieu et l'Agneau seuls ! Mais aussi pour expier nos péchés, alors
que nous ne pouvions y avoir aucune part.
A la croix, la
justice de Dieu devait en découdre avec Christ, lui
réclamant des comptes, au sujet de nos péchés,
alors qu’il se les avait appropriés, faits siens ! Nous en voyons le
résultat dans la résurrection.En
effet, nous lisons en Jean 16 v.10 que lorsque le Saint Esprit sera venu,
« il convaincra le monde de justice, parce que je m'en vais à mon père ».
Etant en Christ, la paix de la
conscience résulte de la justice !
Si par la grâce, je
reconnais les péchés pour lesquels Christ a souffert, et si je me
mets à sa place, je suis placé en Lui devant
Dieu et associé à Lui dans sa position devant Dieu, car il a porté
mes péchés. Je reconnais ces péchés dans la présence de Dieu ; je méritais la
croix, mais maintenant je suis devant
Dieu en Christ, et la justice, celle de Christ qui m’est attribuée,
donne la paix à la conscience.
Tu voudrais avoir la paix
dans le cœur ?
Pour répondre à cette question, poses-toi aussi
celle-ci :
Où peut-on trouver un amour
comme celui que l’on voit à la croix ?
Là, Dieu a donné
ce qu'il avait de meilleur
pour ce que tu avais fait de pis.
Cela étant, tes péchés seront-ils un obstacle à ta bénédiction ?
Ce sont eux au contraire qui ont mis en évidence l'amour
de Dieu envers nous.
Jésus est pour moi la mesure de tout
l'amour de mon Père : il a donné Jésus pour moi !
C’est en cela, et là à la croix, que mon cœur trouve
la paix, une paix inexprimable !
Quand on connaît Dieu, on a besoin de Lui tout entier ; —
nos désirs sont désormais infinis, du moins quant à leur objet, car le cœur
a été touché par l'amour de Dieu. Si nous avons besoin de
l'amour, il est
en Dieu , de
la joie, elle est encore
en Dieu ; et naturellement tout cela se manifestera en vie,
vie nouvelle et éternelle reçue de Dieu.
La puissance nécessaire pour jouir de
la rémission du péché !
Après la
rémission parfaite du péché, vient une autre chose, savoir, la puissance
parfaite pour jouir de cette rémission !
Aussi longtemps qu'un homme veut faire dépendre son
salut de conditions, il résistera à la simplicité de la grâce.
Si j'ai quelque
chose à faire pour mon salut, je dois tendre à satisfaire
Dieu pour cette part que j'ai à accomplir !
Tant que je ferai des efforts
pour cela, je ne connaîtrai pas Dieu.
Non ! c'est par
la foi que j'arrive à connaître Dieu !
La foi en la Parole de Dieu qui m'enseigne
que
mon salut est fait.
Je n'ai qu'à croire,
surtout rien d’autre !
En conséquence de sa mort, sa résurrection et son ascension, Christ
reçoit toute la gloire, et moi la bénédiction !
« … quiconque croit
en lui
reçoit la rémission des péchés. » (Actes 10 v.43)
Il n'est pas dit : quiconque croit
à la rémission des péchés, mais
quiconque « croit EN LUI ». C'est une grande joie de connaître la rémission
des péchés, mais l'âme s'affaiblit bientôt, si elle s'arrête à
cette pensée, tandis que « croire en Lui
», tourne l'âme vers Dieu
; je regarde à
Jésus et non plus à moi ! C’est cette pensée qui me rend joyeux et me
transforme à son image.
Lorsque Corneille croit en Christ prêché pour la
rémission des péchés, le Saint Esprit vient !
Ceci a lieu d’une manière toute particulière,
étant donné que Dieu montrait par là qu'il voulait recevoir les Gentils.
Ainsi
ce n'est pas seulement, la connaissance de la rémission des péchés qui est
donnée dans la mort de Christ, c'est l'amour aussi qui est démontré !
Le Saint Esprit le
verse dans mon cœur, et la paix coule comme un fleuve.
La puissance
qui permet de jouir de la parfaite rémission du péché c’est le Saint Esprit !
Le Saint Esprit nous fait
comprendre l'amour de Dieu ; il nous donne la source de la
joie, et la puissance vivante de
glorifier Christ.
Au moment où Pierre dit : « Par son nom,
quiconque croit en Lui, reçoit la rémission des péchés », — et nous savons
que ces paroles pénétrèrent dans le cœur de Corneille, le Saint Esprit tomba sur
tous ceux qui entendaient la parole.
Ainsi nous avons vu :
·
la paix
·
le fondement
de la paix : l'amour de
Dieu et l'œuvre de Christ
·
la
puissance d'en jouir, c'est-à-dire,
le Saint Esprit.
Te tourmentes-tu
pour trouver la paix ?
Tant mieux, en un sens, car cela prouve que tu
sais ce dont tu as besoin !
Seulement tu ne trouveras jamais la paix en te
tourmentant de cette manière !
Crois-tu que Dieu aurait frappé Christ pour faire la
paix, s’il avait été possible que tu puisses la faire toi-même ? Non bien sûr, et c’est ce que
cette méditation veut te montrer !
« … à celui qui ne fait pas
des œuvres, mais qui croit
en celui qui justifie
l’impie, sa foi lui est comptée à justice … » (Romains 4 v.5)
Ne te tourmentes plus, crois seulement !
Notre relation avec Dieu est avec le Dieu de paix.