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Le combat du chrétien pour la jouissance de ses biens célestes

Ce texte s’inspire d’un article du Messager Evangélique paru en 1866, intitulé « Miettes de quelques méditations – 2 Timothée 1», extrait d’un ensemble de textes parus dans les années 1866-1867 intitulé « Miettes de quelques méditations »

 

Avant la lecture de ce texte, il ne serait pas inutile de relire le message n°184 intitulé « Le pèlerinage d’Israël depuis l’Egypte jusqu’en Canaan. Quel sens pour le chrétien ? », car ces messages sont complémentaires.

 

CONTENU

Ce qu’en dit Paul à Timothée. 1

C’est dans le pays qu’il y a combat, pas pour y parvenir ! 2

Il n’y a pas de combat dans la maison du Père. 3

A quoi correspond le passage du Jourdain ?. 4

Où trouvons-nous de l’assurance ?. 7

Le mot de la fin. 9

 

Ce qu’en dit Paul à Timothée

C'est d'une prison que l'apôtre exhorte Timothée à avoir bon courage.

Il a compris pour lui-même que la vie chrétienne est une guerre et il veut que Timothée le comprenne aussi. C'est comme Dieu dit en Josué :

« Tout lieu …, je vous l’ai donné, …. Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le soleil couchant. » (Josué 1 v.3-4)

Mais pour en jouir, encore faut-il y mettre les pieds, car :

« Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, … » (Josué 1 v.3-4)

Voilà la vie chrétienne. Il faut remporter la victoire.

2 Timothée - Chapitre 1 - 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !

3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès (1*) mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) 5 me rappelant la foi sincère qui [est] (2*) en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand-mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu, qui est en toi par l’imposition de mes mains ; 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil (3*). 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié (4*), jusqu’à ce jour-là. 13 Aie un modèle (5*) des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très-soigneusement et il m’a trouvé. 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.

(1*) à la suite de. — (2*) ou : [était], à cause du « ranimer » du verset 6. — (3*) ou : de sobre bon sens. — (4*) litt. : mon dépôt. — (5*) aussi : exposé, sommaire ; ailleurs : exemple.

C’est dans le pays qu’il y a combat, pas pour y parvenir !

Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas d’un combat afin d’être certains de la réalité des relations avec Dieu, ce qui engendrerait une forme de timidité ! La question des relations d’Israël avec l’Eternel a été résolue en Egypte, par le sang de l’agneau pascal placé sur les poteaux et le linteau des portes des maisons des Israélites ! Pour le chrétien, cette question a été réglée à la croix, où Christ a versé son sang, ce sang qui purifie de tous péchés !

Dès la Pâque en Egypte, Dieu avait tout donné, tout le pays promesse ! De même pour le chrétien, dès qu’il nait de nouveau, Dieu lui donne tout ! Mais il faut qu’il en prenne connaissance, pour ensuite mener le bon combat et en jouir !

Dieu avait tout donné à Israël, mais il fallait planter ses pieds là, et cela réveillait aussitôt l’inimitié des habitants du pays.

Un esprit de timidité ne convient pas quand Dieu a tout donné.

Dieu fait sentir l’esclavage en Egypte, dans le désert il fait sentir l’aridité du lieu, il fait sentir cette nature qui veut retourner en Egypte ! Mais c’est aussi Dieu qui fait tout depuis la sortie d’Egypte jusqu’à l’autre rive du Jourdain ! Il a délivré complètement de l’esclavage,  en rachetant son peuple par le sang de l’Agneau, l’ancien maître, a été englouti dans   les eaux de la Mer Rouge, dans le désert il a donné la manne et le rocher duquel l’eau pure a coulé, pour combattre contre cette mauvaise nature, contre Amalek, c’est encore Dieu qui a pourvu à la sacrificature, Josué menant le combat sur le terrain, et Moïse assisté d’Aaron intercédant dans le ciel. Pour la traversée du Jourdain, c’est encore Dieu qui agit se servant de la sacrificature pour porter l’arche, pour retirer les 12 pierres du fond du jourdain et les ériger à Guilgal, et pour prendre 12 autres pierres pour les enfouir dans les eaux du Jourdain, dès que celles-ci se remettent à couler vers la Mer Morte.

Ainsi pour le chrétien, sa position devant Dieu, est clairement établie par Dieu Lui-même, sur la seule base de l’œuvre de Christ à la croix ! Dieu ne demande rien à l’homme pour qu’il puisse lui donner la vie éternelle ! L’homme a simplement dû ne plus résister au Saint Esprit, pour devenir une bonne terre sur laquelle la Parole peut être semée et porter du fruit en vie éternelle ! L’état de celui dont le cœur est devenu une bonne terre, est de reconnaître son état de perdition, esclave de Satan, incapable de faire quoique ce soit pour se rendre favorable à Dieu, tout combat est inutile. Mais c’est alors que Dieu Lui-même intervient, il ne demande pas au pécheur de venir à Lui, il en est incapable, mais c’est Dieu qui vient et sème la Parole de la croix (Jean 3 v.14-16), annonçant ce que Christ a fait, œuvre à laquelle il suffit de ne rien faire d’autre que de croire ! 

C’est Dieu qui fait sortir de l’esclavage de Satan, et c’est Lui qui délivre complètement !

Il n’y a pas de combat dans la maison du Père

Contrairement à certains enseignements, le passage du Jourdain ne représente pas la mort du corps du chrétien !

Canaan représente bien la Canaan céleste, là où les bénédictions du chrétien se trouvent en Christ ! La mort du chrétien signifie bien être avec Christ dans la maison de Père, là où il se trouve ! Mais ce n’est pas cela que le passage du Jourdain représente, ce n’est pas la mort corporelle du chrétien !

Quand le chrétien, étant passé par la mort, est avec Christ, dans la maison du Père, il n’y a plus de combat à mener ! Alors quel serait le sens de cette rencontre de Josué avec le chef de l’armée de l’Eternel, juste avant de conquérir Jéricho ? :

 « Et il arriva, comme Josué était près de Jéricho, qu’il leva ses yeux et vit ; et voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main ; et Josué alla vers lui et lui dit : Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? Et il dit : Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant. Et Josué tomba sur sa face contre terre, et lui rendit hommage, et lui dit : Qu’est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué : Ôte ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi. » (Josué 5 v.13-15)

Le chef de l’armée de l’Eternel se trouve là avec une épée dans sa main ! Pour quelle raison ? Y aurait-il alors un combat à mener dans le ciel ? Eh bien oui, il y a bien un combat à mener ! C’est ce que nous apprend ce verset :

« notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. » (Ephésiens 6 v.12)

C’est aussi en Canaan que commence le combat contre un ennemi extérieur !

Il est à noter que le combat ne commence pas avant d'être en Canaan, avant cela tout a été fait par Dieu Lui-même. Ce combat n’est pas un combat à cause d’une incertitude quant à la réalité de la possession du pays, car on s’y trouve déjà !

A quoi correspond le passage du Jourdain ?

Comme mentionné plus haut, le passage du Jourdain ne représente pas la mort du corps du chrétien !

Dieu réveille en nous la conscience de péché, même la loi sert à réveiller en nous la conscience du péché, et cela produit des expériences. — La loi dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », et vous avez beaucoup mieux aimé vous-mêmes que votre prochain. — « Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur » ; et tu as aimé l'argent, les plaisirs, mille choses plus que Dieu ; ainsi la loi nous faisait sentir que nous sommes des misérables, mais ce n'est pas la délivrance.

Voici comment Dieu nous a sauvés :

Tout homme a à se dire : Je suis coupable, je ne mérite que la mort, mais Dieu me délivre en mettant à l’abri du sang de la croix, et Dieu dit : « Je verrai le sang ». Impossible que Dieu nous touche quant à nos péchés quand le sang est là.

Le sang de Christ nous rend plus blancs que la neige.

La question n’est pas de savoir si je regarde le sang de Christ comme il convient ! Pas du tout, car il ne m’est pas possible de le regarder comme cela convient, et la conséquence en est alors que, de ce fait, je n’ose pas me tenir devant Dieu !

La question est de savoir si le sang de Christ nous a effectivement bien lavés ! Je ne pourrai jamais en avoir la confirmation en essayant de regarder moi-même le sang comme il conviendrait de le faire ! C’est impossible ! La question n’est pas de savoir si je suis satisfait de l’effet du sang de Christ. La question est de savoir si Dieu est satisfait quant à la valeur du sang qui a été versé à la croix, pour ôter mes péchés !

Prenons un exemple, supposons que je t’ai offensé, et que je t’ai exprimé mon regret sincère, et je suis satisfait de l’avoir fait. Il tombe sous le sens que cela est n’est pas recevable, car ce n’est pas moi qui dois être satisfait, mais toi !

Dieu nous fait sentir nos péchés, il exerce notre conscience ; mais la réponse à nos péchés est de savoir ce que Dieu a fait.  Ce que j'ai fait, moi, c'est le péché ; mais il s'agit de savoir ce que Dieu a fait : Il a ôté tous mes péchés.

Mais il y a une autre chose :

Ce n'est pas seulement ce que j'ai fait, mais ce que je suis.

Prenons l’exemple d’une âme que nous supposons avoir vraiment cru à l’Evangile. Ce qui tracasse cette âme n’est plus ce qu’elle a fait, mais c’est ce qu’elle est qui la trouble !

Puis-je être content de ce que je suis ? Que Dieu m'en garde !

Je suis très content que mes péchés, tout ce que j'ai fait, soient ôtés ; mais de ce que je suis, je ne peux pas en être content.

Que lisons-nous dans la Parole ? :

« … quand nous étions dans la chair» (Romains 7 v.5)

Cela veut dire que nous ne somme plus dans la chair, cette énergie morale qui gère l’homme naturel. Tout comme je ne peux pas dire « quand j’étais à Paris », si j’y suis encore !

Il est plus difficile de croire que nous ne sommes plus dans la chair que de croire que nos péchés sont effacés.

Dieu pardonne les péchés, mais il ne pardonne pas la chair !

La chair est l’énergie morale de l’homme naturel, que la Parole appelle « le vieil homme » pour celui qui est passé par la nouvelle naissance, car il est aussi né de nouveau en tant que « nouvel homme ».

La Parole nous enseigne que le vieil homme a été crucifié avec Christ :

« … notre vieil homme a été crucifié avec lui … nous sommes morts avec Christ » (Romains 6 v.6-8)

La puissance d’un homme mort n’a plus aucun effet sur lui, et ainsi :

« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair ... » (Galates 5 v.24)

C’est ce dont la circoncision est une image. C’est ainsi que Dieu détruit la chair, n’ayant aucun pouvoir sur le nouvel homme !

N.B. C’est aux yeux de Dieu qu’il en est ainsi, ainsi que pour la foi ! Mais il reste vrai que la chair n’a pas été crucifiée avec Christ, elle n’est pas morte, comme le péché n’est pas mort ! C’est le vieil homme qui l’a été ! La Parole nous enseigne aussi que « la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre … » (Galates 5 v.17), cela restera vrai jusqu’à notre dernier souffle, ou jusqu’à la venue du Seigneur Jésus pour enlever les siens !

A titre d’image, si mon enfant agit mal d’une manière ou d’une autre à mon égard, je peux lui pardonner ses manquements, mais je cherche à détruire le mauvais penchant qui le conduit à mal agir.

L’homme voulait produire de la justice en lui au moyen de la loi, toute donnée de Dieu qu’elle est, cela était impossible, car nous lisons :

« … ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché … » (Romains 8 v.3)

Prenons l’exemple de l'impatience dans l'homme. La loi dit : « je ne puis accepter cela ». L'homme répond : « mais je déteste le mal que je fais ». La loi dit : « et moi aussi je le déteste ! » ! « et c'est pourquoi je te maudis quand tu le fais ! »

C'est la mort de Christ qui nous délivre de cet état.

Si nous avions devant nous un homme mort. Nous pourrions dire de lui : « cet homme avait des mauvaises convoitises » ! Mais il serait insensé de dire « cet homme a de mauvaises convoitises », parce qu’étant mort, il n’en a forcément plus !

C’est exactement tout ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous ! Il nous a « associés » à lui, dans l’œuvre de la croix, il a été fait péché, et cela en s’identifiant, dans sa mort, à ce que nous étions comme homme naturel, ce qui est devenu notre vieil homme ! Et il nous a identifié à Lui dans sa résurrection, nous sommes ainsi ressuscités avec Lui, en tant que nouvel homme ! Cela a eu lieu à la croix, et a pris tous ses effets pour nous, lors de notre nouvelle naissance.

Je suis ainsi mort en tant qu’homme naturel, mon vieil homme, et je suis aussi ressuscité en tant que nouvel homme !

C’est exactement cela l’image de la traversée du Jourdain !

Nous avons déjà mentionné ce qui s’est passé à Guilgal, pour plus de détails, nous recommandons la lecture du message n° 177 intitulé : « Quel sens a la scène de Guilgal pour le chrétien »

·         Guilgal, lieu de la circoncision

·         Guilgal, lieu de la célébration de la pâque

·         A Guilgal, la manne cesse, ils mangent du blé du pays

·         A Guilgal les 12 pierres tirées du Jourdain sont dressées

·         La circoncision donne à Guilgal son caractère propre et pratique

·         Guilgal est le lieu de la jouissance d'une rédemption accomplie

·         C’est à partir d’ici que va alors commencer le combat chrétien !

Ce n’est pas seulement que nous recevons une nouvelle nature, mais à cette nature est liée une position entièrement nouvelle !

Non seulement Christ est mort et ressuscité, mais étant monté au ciel, il nous donne le Saint Esprit. Ayant le Saint Esprit, nous pouvons dire :

« Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. » (1 Jean 4 v.15)

« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 v.20)

Je peux dès lors affirmer que Christ est en moi et que je suis en Christ !

Cher ami qui lit ces lignes, peux-tu le dire aussi ?

Où trouvons-nous de l’assurance ?

En Christ il n’y a plus de condamnation possible ! Etant en Lui, il ne peut pas être question de condamnation pour Christ : Le Père, pleinement satisfait de son œuvre, l’a ressuscité et élevé dans le ciel à sa droite !

Dieu avait un plan, un propos arrêté avant le temps des siècles, comme le rappelle Paul :

« … dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles… ; mais il a manifesté, au temps propre, sa parole, dans la prédication qui m’a été confiée à moi selon le commandement de notre Dieu sauveur, … » (Tite 1 v.2-3)

Nous avons parlé de notre responsabilité comme enfants d'Adam, et sous ce point de vue nous sommes perdus, mais Christ a accompli une œuvre qui nous délivre parfaitement de cette responsabilité.

Prenons un exemple. Je suppose que tu as commis toutes sortes de fautes contre moi, et je te pardonne. Entre nous tout est réglé et nous n’avons plus à nous occuper de cela.

Dieu ne s’arrête pas là où l’exemple s’arrête, il n’a pas terminé son travail envers celui qu’il a pardonné !

Le pardon n’est qu’une phase, car Dieu va beaucoup plus loin que cela, il donne une nouvelle nature, qui est divine et qui est la nature du nouvel homme, issu de la nouvelle naissance ! C’est, par l’effet du Saint Esprit :

« Christ vit en moi … » (Galates 2 v.20)

Aussi un homme, Christ, est dans la gloire, en vertu de l'œuvre qu'il a accomplie, et les authentiques chrétiens y sont en lui.

Quant à sa personne divine, il y était avant que le monde fût ! Mais il a fait une œuvre qui, non seulement ôte le péché, mais qui vaut le ciel, la gloire ! Cette œuvre place Christ au ciel comme homme et elle est faite pour nous, authentiques chrétiens. Et ayant cru en Christ, à son sang, nous avons le Saint Esprit qui nous introduit dans la jouissance de toutes ces bénédictions.

Cependant nous trouvons dans l’épître aux Romains le cas d’un homme, converti, possédant la vie divine mais qui est dans une grande détresse, constatant que le péché, la racine qui produits les actes, appelés péchés, est en lui :

« La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi la mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, reconnaissant qu’elle est bonne. Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, cela je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché. » (Romains 7 v.12-25)

Cet homme, authentique chrétien, est dans un combat contre un ennemi intérieur, et non pas extérieur comme dans le cas du combat pour la jouissance des bénédictions célestes ! Le péché a toujours de l’emprise sur lui, il ne s’est pas encore laissé convaincre par le Saint Esprit de la pleine suffisance de l’œuvre de Christ, il fixe ses regards sur son « moi », et ne trouve que ce qu’il est par nature, au lieu de regarder ce qu’il est en Christ ! Dieu doit attendre que cette âme se laisse convaincre par le Saint Esprit par les paroles trouvées dans le chapitre suivant :

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit. » (Romains 8 v.1-4)

Il n’est pas inutile de répéter que Dieu ne nous a pas seulement pardonné et donné une nouvelle nature, il nous a complètement délivrés de tout l'état dans lequel nous étions comme enfants d'Adam.  Voilà ce qui donne de la confiance

Cela élève nos pensées et nous donne une parfaite liberté, et non pas un esprit de timidité.

Nous ne craindrons pas quand Christ sera manifesté ; parce que tel qu'il est, tels nous sommes !  Voilà la confiance.

Mais cela nous oblige à marcher comme Christ a marché lui-même, cela nous fera sentir notre faiblesse, il y aura combat et des fautes, s'il n'y a pas vigilance ! Mais si nous sentons notre faiblesse, il y aura le déploiement de la force de Christ. — La seule chose que nous ayons à faire, c'est de le glorifier. Un seul but doit être devant nous : glorifier Jésus dans tout ce que nous faisons.

Crois-tu que tu seras semblable à Jésus quand il paraîtra ? Quand je crois que Christ s'est donné pour moi à la croix, je puis tout croire, il n'y a pas de gloire trop grande que Christ ne m'ait méritée ! Tout passe, Christ seul demeure.

Le mot de la fin

Pour le chrétien, les choses ne se déroulent pas dans un ordre séquentiel comme pour le peuple d’Israël. Notre marche est dans le désert, mais nous sommes aussi, comme montré plus haut de l’autre côté du Jourdain, nous avons connu Guilgal et ses enseignements afin de disposer des ressources nécessaires pour pouvoir explorer le domaine de nos bénédictions acquises par le Seigneur Jésus et en jouir et là nous devons combattre contre un ennemi extérieur à nous-mêmes, le Diable et ses anges qui habitent ces mêmes lieux célestes et doivent en être délogés pour que nous puissions en jouir !

Pour cela nous avons besoin de revenir à Guilgal ; là où nous avons appris que par le fait que notre vieil homme a été crucifié avec Christ, nous avons par conséquent crucifié la chair, lui retirant sa puissance, car elle n’en a aucune sur le nouvel homme. C’est aussi à Guilgal que nous revêtons l’armure complète de Dieu :

« revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, et pour moi, … » (Ephésiens 6 v.11-18)

 

En terminant, il serait utile de lire à la suite le message n°156 intitulé : « Qu’elles sont les leçons à tirer du livre de Josué ? »