Acceptes-tu l’invitation du Roi aux noces de son Fils ?

Ce texte s’inspire en la reprenant presqu’intégralement un article du Messager Evangélique paru en 1866 et intitulé : « Les noces du Fils du Roi - Matthieu 21: 23 - 22: 1-14 »

Contenu :

1- Introduction. 1

2- La responsabilité de l’homme. 3

2.1- Lecture de la parabole des vignerons. 3

2.2- Comment la responsabilité de l’homme est-elle engagée ?. 3

3- La grâce de Dieu. 8

3.1- Lecture de la parabole de la noce du fils du roi 8

3.2- Comment Dieu manifeste-t-il sa grâce ?. 9

3.2.1- Invitation, aucune exigence ! 9

3.2.2- Invitation déclinée pour occupations plus importantes. 11

3.2.3- Rejetée, la grâce trouve d’autres objets ! 11

4- Ce qui est à retenir ! 13

5- Le mot de la fin. 15

 

1- Introduction

Si tous les principes de la nature humaine n'étaient pas éloignés de Dieu, toute la peine que Dieu prend, et dont les chapitres 21 & 22 de l’Evangile selon Matthieu nous parlent, ne serait pas nécessaire, pour ramener à Lui les hommes. On aurait pu supposer, comme on le voit parfois dans le cas d'un enfant volontaire, que dès que la voix d'amour et de supplication de la part du père serait entendue, une obéissance instantanée eût été produite, parce que le sentiment de la relation était là. Mais non — ces efforts constants, ce « changement de langage » (comme on le voit chez Paul) ne servent qu'à montrer que tout sentiment de relation entre l'homme et Dieu est perdu. Cette voix n'atteint aucun ressort intérieur, elle ne fait vibrer aucune corde — elle ne trouve pas d'écho dans le cœur. S'il y a l'apparence d'une réponse, ce n'est qu'hypocrisie. Ce n’est pas que Dieu ne puisse changer le cœur, mais le cœur est complètement éloigné de Dieu.

En voici un exemple, en lisant :

« Et quand il fut entré au temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité ? » (Matthieu 21 v.23)

Dieu vient dans le monde pour faire du bien et l'homme demande : par quelle autorité Dieu fait du bien dans le monde !

Le Seigneur Jésus avait montré sa puissance auparavant, mais maintenant Il enseignait paisiblement dans le temple. Ils étaient vexés, de voir enlever le voile d'hypocrisie et le doigt de Dieu se montrant en purifiant le temple des choses, par le moyen desquelles ils en avaient fait une maison de trafiquants et c'est pour cela qu'ils lui adressent cette question.

Ainsi dès le début, le Seigneur Jésus place cette grande vérité devant tous : que la conscience de l'homme est mauvaise en ne se soumettant pas à la justice de Dieu.

C’est toujours le cas aujourd’hui.

L'homme ne peut nier que toutes bonnes choses viennent du ciel, mais il ne veut pas croire. Les hommes aiment mieux les ténèbres que la lumière :

« Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, et qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent» (Romains 1 v.28-32)

Après s’être adressé à la conscience des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple juif, il leur adresse un message par le moyen d’une parabole. Cette parabole présente 2 fils que le père envoie travailler dans sa vigne. L’un dit ne pas vouloir y aller travailler, mais pris de remord, il y va quand même ! L’autre au contraire dit vouloir y aller, mais il n’y va pas ! Le Seigneur Jésus leur demande lequel des 2 a fait la volonté du père, ils doivent reconnaître que c’est le premier !

Le Seigneur Jésus doit alors tirer la conclusion suivante :

« … En vérité, je vous dis que les publicains (*) et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire. » (Matthieu 21 v.31-32)

(*) Les publicains sont des Juifs qui percevaient les impôts pour le compte de l’occupant romain, considérés comme trahissant leurs compatriotes, soupçonnés de malversations, méprisés et assimilés aux pécheurs notoires.

Dans cette parabole, le Seigneur présente un cas qui a rapport à la différence qu'il y a entre la justice apparente extérieure et le pécheur repentant, entre l'homme qui traverse le monde honnêtement, désirant avoir bonne apparence, [c’est le cas du 2ème fils] et celui qui, en agissant contre toutes les lois de la conscience naturelle, pèche volontairement, et puis se repent [c’est le cas du 1er fils].

Le juif propre juste, malgré toute sa profession religieuse, n'avait pas égard à la justice selon Dieu. Par contre les publicains et les prostituées avaient cru Jean.

Dans l’introduction du sujet, nous venons de considérer l’enseignement du Seigneur Jésus soulignant un aspect de la manière d’agir de Dieu envers l’homme. La manière d’agir de Dieu porte le nom de « voies de Dieu ».

Nous allons maintenant considérer certaines voies de Dieu se manifestant selon 2 principes : d’une part la responsabilité et d’autre part la grâce !

2- La responsabilité de l’homme

2.1- Lecture de la parabole des vignerons

« … Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. » (Matthieu 21 v.33-41)

2.2- Comment la responsabilité de l’homme est-elle engagée ?

Il va sans dire que cette parabole s’applique textuellement au peuple juif. Cependant le principe général qui s’en dégage s’applique à la responsabilité de tous ceux qui ont entendu d’une manière ou d’une autre parler de Christ, et qui ont refusé de croire en Lui et à l’efficacité de son œuvre !

Il y a dans cette parabole un appel à la conscience des hommes en relation avec ce que Dieu a fait en leur faveur ! Le maître de maison, dont parle la parabole, c’est Dieu.

C’est Lui qui avait planté la vigne, entouré d’une clôture, creusé un pressoir, bâti une tour et en avait loué « l’exploitation » à des cultivateurs !

De fait, Dieu avait pris soin de cette vigne, qui est une image d’Israël, nous lisons en effet dans le prophète Esaïe :

« … Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Et il la fossoya et en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis ; et il bâtit une tour au milieu d’elle, et y tailla aussi un pressoir ; et il s’attendait à ce qu’elle produirait de bons raisins, et elle produisit des raisins sauvages. Et maintenant, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, jugez, je vous prie, entre moi et ma vigne. Qu’y avait-il encore à faire pour ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j’espérais qu’elle produirait de bons raisins, a-t-elle produit des raisins sauvages ? » (Esaïe 5 v.1-4)

Cette vigne a été mise entre les mains de certaines personnes en position de responsabilité au milieu du peuple d’Israël qui n’en ont pas pris soin et Dieu continue :

« Et maintenant je vous apprendrai ce que je ferai à ma vigne : j’ôterai sa haie, et elle sera broutée ; j’abattrai sa clôture, et elle sera foulée aux pieds ; et je la réduirai en désert ; elle ne sera pas taillée, et elle ne sera pas sarclée, et les ronces et les épines monteront ; et je commanderai aux nuées qu’elles ne laissent pas tomber de pluie sur elle. Car la vigne de l’Éternel des armées est la maison d’Israël, et les hommes de Juda sont la plante de ses délices. Et il s’attendait au juste jugement, et voici l’effusion de sang, — à la justice, et voici un cri ! » (Esaïe 5 v.5-7)

Dieu était en droit de s'attendre naturellement, à ce que sa vigne rapporte des grappes de raisons pour lui.

Aussi en est-il ainsi, quant au principe général, dans la chrétienté. Ce n'est pas seulement une question de conscience naturelle, Dieu a confié quelque chose aux cultivateurs.

Cette chose confiée était quelque chose de nouveau.

C’est en fournissant tous les soins décrits dans les livres de l’Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome, Josué, etc. … qu’Il a pris soin d’enseigner les hommes, leur communiquant ses pensées ! Il ne les a pas laissés à la seule lumière de leur conscience naturelle ! Il confie alors aux hommes ce qu’il leur a communiqué ! Il leur donne la responsabilité de la chose confiée !

L’homme est ainsi placé sur le principe de la responsabilité !

N.B. Nous verrons au paragraphe suivant que Dieu abandonnera ce terrain, pour cause d’incompétence de l’homme, ne cherchant plus de fruit chez l’homme naturel ! Il créera un homme nouveau, introduisant la nouvelle naissance, et ainsi produira Lui-même du fruit, en la personne du Saint Esprit !

La vigne, le peuple juif, confiée aux mains de tous ceux qui constituent le système politico-religieux, aurait dû produire des grappes, c’est-à-dire les résultats attendus de Dieu ! C’est ce que Dieu était en droit d’attendre d’eux !

Dieu leur envoie d’abord les prophètes, dont le rôle était aussi de chercher du fruit, que firent ceux qui en avait la responsabilité :

« Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. » (Matthieu 21 v.35-37)

A ce stade de la parabole, le Seigneur Jésus, prend ces responsables du peuple sur le terrain du respect pour Fils de Dieu ! Le Fils vient non seulement pour chercher du fruit mais en tant que Fils de Dieu, alors ces cultivateurs auxquels Dieu avait confié sa vigne, n’ont qu’une pensée se débarrasser de ce Fils :

« Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. » (Matthieu 21 v.38-39)

Dieu avait usé de bonté patiente au cours du temps envers le peuple juif placé sur ce terrain de la responsabilité ! La fin de la patience et du terrain de la responsabilité a sonné ! Ils se réjouissent de pouvoir tuer l’héritier, pour lui usurper son héritage, la conséquence en est :

« Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. » (Matthieu 21 v.40-41)

Nous retrouvons ici un grand principe :

De quelque manière que ce soit, que Dieu cherche une réponse de la part de l’homme à ce que Ses droits exigent, Il n’en trouve aucune !

Dieu attend du fruit de ce qu'il a planté et cultivé dans ce monde, mais Dieu ne peut pas obtenir de fruit de la part de l'homme.

La volonté des cultivateurs y était fondamentalement et entièrement opposée. Telle est aussi notre propre volonté, la volonté de notre être naturel, le vieil homme du chrétien authentique ! Ils refusent de reconnaître le droit de Dieu sur sa vigne ; ils voulaient avoir la vigne pour eux, avec tous les droits qui s’y rattachent. Cette volonté est entièrement et absolument mauvaise. En réalité les cultivateurs étaient opposés à celui qui avait planté la vigne et par conséquent, ni la relation de dépendance, ni le droit de Dieu, étaient reconnus.

Tout comme pour la loi donnée de Dieu à son peuple qui lui avait dit : « tout ce que l’Eternel dira nous le ferons », le seul effet des ordonnances de Dieu a été de mettre à découvert l’inimitié et la haine envers Dieu de ceux auxquels Il avait confié quelque chose, sa vigne dans le cas de la parabole !

En terminant cette partie de l’histoire de l’homme, le Seigneur met en évidence le fait qu’il a beau chercher du fruit et il ne peut pas en trouver.

Cela reste d’autant plus vrai dans le cadre du christianisme !

De la même manière, dans le cadre du christianisme, Il place le chrétien dans une certaine « position religieuse », en lui donnant beaucoup d'avantages extérieurs, lui ayant confié sa Parole entière et complète, confinée par écrit dans la Bible ! Par conséquent Il est en droit de s'attendre à du fruit.

Cher ami qui lit ce texte, tu te places peut-être dans les mêmes conditions. Tu fais partie de ceux qui veulent avoir affaire avec Dieu sur base de ce que Dieu a confié, et tu veux faire tout ton possible pour chercher à rendre à Dieu du fruit !

Tu es conscient que Dieu t’a donné certains avantages spirituels, autres que par exemple des tribus perdues dans le fin-fond de la forêt vierge ! Dieu t’a donné l’occasion d’entendre la Parole, de la lire, de fréquenter des réunions chrétiennes, peut-être es-tu né dans une famille authentiquement chrétienne, ou autres situations privilégiées analogues ! Tu sens qu’en retour, tu devrais rendre à Dieu du fruit, peut-être es-tu enseigné ainsi ! Et c’est en principe ce qu’en effet tu devrais faire ! Mais, bien que tu ne sois certainement pas dans un état d’âme semblable à ces cultivateurs qui ont tué l’héritier, tu te trompes complètement, ne comprenant pas le principe selon lequel Dieu agit ! Tu pourrais même voir, en Christ lui-même, quelqu’un qui cherche en toi du fruit, comme si tu te trouvais sous la loi et les prophètes, comme l’étaient ceux qui appartenaient au cadre de l’Ancien Testament !

Tu vois peut-être dans la perfection Christ, comme le met en évidence les quatre Evangiles, ainsi que dans l’amour, une exigence !

Tu penses que, si Dieu t’a tant aimé pour te donner son Fils, que si Christ t’a aimé jusqu’à verser son sang, Dieu doit alors exiger de toi du fruit ! Dans un sens, cela est parfaitement vrai, mais ce que tu ne comprends pas, c’est que l'acte de demander du fruit, n'en produit pas !  De toute évidence, on doit trouver du fruit chez tout chrétien authentique, mais si nous voulons nous tenir devant Dieu, sur le principe d'avoir à répondre à sa demande de fruits, nous serions immédiatement déchus.

Serais-tu peut-être troublé par cette affirmation ? Mais c’est parce que tu oublies une chose essentielle. Nous supposerons, bien entendu que tu es né de nouveau ! Par ta nouvelle naissance, ton être naturel, ce que la Parole appelle le « vieil homme », a été placé moralement dans la mort, par la mort même du Seigneur Jésus, et en conséquence de Sa résurrection, est né un être moral nouveau, que la Parole appelle le « nouvel homme », n’appartenant plus à la première création, mais à la nouvelle, où tout est de Dieu ! Si le vieil homme a pour puissance « la chair » qui ne peut que répondre aux sollicitations du péché (la racine de mal qui produit des actes, que sont les péchés), le nouvel homme a pour puissance le Saint Esprit !

Si je me place dans l’exigence que je dois produire du fruit, cette exigence s’adresse à un être qui est incapable d’en produire, mais les choses changent complètement, si nous parlons des fruits qui sont produits par le Saint Esprit, agissant dans le nouvel homme ! Il n’y a alors aucune d’exigence, car le Saint Esprit, Dieu Lui-même, ne peut produire que du fruit !

Ceci demande encore quelques éclaircissements.

Il serait bon pour bien comprendre ce qui suit, de relire dans le message intitulé « L’action en vie de la Parole de Dieu », la partie relative à la parabole du semeur, en particulier ce qui est relatif aux labours du Saint Esprit qui travaille le cœur en la bonne terre. C’est le message n°200 !

Là où il y a droiture et sincérité de cœur et où la conscience est touchée par le témoignage de l’amour de Dieu, en voyant l’infinie grandeur de cet amour, manifesté dans Jésus, le Fils de Dieu, descendu du ciel pour mourir sur la croix, le seul effet qui est produit, si Dieu devait exiger quelque chose de moi, serait de me dire, si aucun autre moyen m’est donné, je suis alors perdu !

Mais un autre moyen m’a été donné par Dieu Lui-même :

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)

Sur le principe de l’exigence, c’en est fait de toi, aucune issue possible !

Tu vois d’un côté l’amour, mais tu vois aussi les droits infinis et absolus que cet amour divin a sur toi et par conséquent, sur cette seule base, tu es perdu et sans aucun espoir ! 

Tout cela découle du principe que Dieu réclame du fruit.

Si tu restes sur ce principe, tu as alors le sentiment du grand amour de Dieu en livrant son Fils à la mort pour toi pécheur, tu vois en cela sa miséricorde et tu sens que tu devrais, en retour de cet amour, produire le fruit que Dieu cherche, mais tu ne le fais pas ; par conséquent, tout ton exercice d'âme n'aboutit à rien d’autre qu'au sentiment d'une condamnation et d'un jugement mérités.

Une exigence amène toujours à sa suite le jugement, lorsque celui à qui cette exigence est adressée, est incapable d'y satisfaire. Et c’est le cas de nous tous !

Si Dieu agit envers nous sur le principe de l'exigence, le résultat en est de nous proclamer coupables, en ce que nous n'avons pas répondu à tout ce que Dieu avait le droit d'exiger de nous.

Si nous faisons de l'amour de Dieu en Christ une loi plus sévère et plus terrible que celle qui a été donnée par Moïse, et si nous nous plaçons sous l'exigence de cet amour, par voie de conséquence nous nous sentons condamnés et nous tombons dans le désespoir.

Le Seigneur avait mis l'homme à l'épreuve par la loi, et cela n'a abouti qu'au jugement. Plus vous élevez les droits de Dieu, plus vous augmentez votre condamnation.

Si tu mets l'amour de Dieu à la place de la loi, plus l'amour qui a été manifesté est grand, plus tu seras coupable en ne répondant pas aux droits de cet amour.

Mais pour rappel, sur ce principe des droits de Dieu, si aucun autre moyen ne m’est donné, je suis alors perdu ! Mais un autre moyen m’a été donné par Dieu Lui-même :

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)

Et cela nous amène à la partie suivante de la méditation : la grâce de Dieu !

Cette grâce a tout fait en la croix du Seigneur Jésus, et de ce fait les choses changent complètement, car nous parlons alors des fruits que produit le Saint Esprit, agissant dans le nouvel homme ! Il n’y a alors aucune d’exigence, car le Saint Esprit, Dieu Lui-même, ne peut produire que du fruit !

3- La grâce de Dieu

3.1- Lecture de la parabole de la noce du fils du roi

« Et Jésus, répondant, leur parla encore en paraboles, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils, et envoya ses esclaves pour convier ceux qui étaient invités aux noces ; et ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai apprêté mon dîner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces. Mais eux, n’en ayant pas tenu compte, s’en allèrent, l’un à son champ, et un autre à son trafic ; et les autres, s’étant saisis de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent. Et le roi, l’ayant entendu, en fut irrité ; et ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville. Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes ; allez donc dans les carrefours des chemins, et autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces. Et ces esclaves-là, étant sortis, s’en allèrent par les chemins, et assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons ; et la salle des noces fut remplie de gens qui étaient à table. Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. » (Matthieu 22 v.1-14)

N.B. Pour aider à comprendre. Le Roi qui invite représente Dieu, le Père. Le Fils représente le Seigneur Jésus. Ceux qui ont été les premiers invités à la noce, ce sont ceux qui croyaient avoir droit à participer à la noce, mais qui refusaient l’invitation du Roi ! Ces personnages sont une image des juifs et de toute personne qui refuse d’accepter l’évangile par lequel Dieu fait grâce.

Dieu n’exigeait rien, il envoie alors ses esclaves pour les inviter à la noce. Les esclaves représentent les évangélistes envoyés dans le monde, dont les carrefours des chemins sont une image.

Pour la noce, c’est le Roi que fournit tout ! Tout ce que les conviés pourraient apporter serait une offense pour le Roi. Celui-ci fournit l’habit (*) et la nourriture !

(*) En orient, la coutume était que celui qui invite aux noces, fournit l’habit aux convives.

Celui qui entre dans la noce, sans être revêtu de l’habit fourni par le Roi, est une image de ceux qui veulent avoir accès au royaume de Dieu par leurs propres mérites, en non pas en plaçant leur foi en l’œuvre de Christ à la croix !

3.2- Comment Dieu manifeste-t-il sa grâce ?

Ici, il n’est plus question du principe de responsabilité, il n’est plus question pour nous de vouloir satisfaire aux droits de Dieu ! Nous avons vu dans le paragraphe précédent que si aucun autre moyen ne nous est donné, nous serions alors tous perdus !

Dieu agit selon un tout autre principe, celui de la grâce, tout en trouvant dans la croix le moyen qu’il soit répondu, en Jésus, à ses droits !

3.2.1- Invitation, aucune exigence !

« Et Jésus, répondant, leur parla encore en paraboles, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils, et envoya ses esclaves pour convier ceux qui étaient invités aux noces ; et ils ne voulurent pas venir. » (Matthieu 22 v.1-3)

Bien qu’ils refusent de venir et répondre à l’invitation, il n’y a ici aucune exigence adressée par Dieu à la conscience de l’homme !

Sans rien exiger de toi, Dieu t’invite à cette noce, vas-tu refuser ou accepter ?

C’est le roi qui fait tout qui prévoit tout, il ne demande rien aux conviés, et de plus c’est à un évènement royal d’une extrême importance pour le roi, que celui-ci invite : aux noces de son propre fils !

Il dit simplement aux conviés qu'il va glorifier son fils, et que pour cela il veut avoir, autour de la table de noces de son fils, tout ce qui peut rendre ces noces glorieuses et béniestout ce qui sied à la gloire de ce fils.

Tu noteras qu’ici que tout est grâce :

On n’imagine pas que les invités doivent apporter leur propre nourriture, une telle pensée de la part des invités offenserait le roi qui invite, il se sentirait insulté ! Il n’y a ici, aucune place pour introduire la moindre idée de droits de la part des invités, ni même que les invités puissent apporter quoi que ce soit, pour la fête ! Il n’est même pas supposé que les invités puissent avoir quelque chose à apporter !

La pensée même que ce que pourrait apporter les invités puisse donner de la dignité à l’hôte royal, est totalement exclue !

Dans cette parabole, il n’est plus question des voies de Dieu en rapport avec la conscience naturelle de l’homme, ni de la recherche de fruit de la part du propriétaire de la vigne ! Il introduit un tout autre principe divin, en nous montrant le roi agissant selon ses propres richesses et cela dans le but de glorifier son fils !

La pensée du roi, en préparant ce souper de noce, n’est pas de réjouir les convives ou les satisfaire ! Pas du tout ! La pensée principale du roi est focalisée sur son fils ! Les convives jouissent alors du bonheur d’y participer !

Pour que ce fils soit glorifié, il doit rayonner à cette table une large bénédiction, se traduisant par des visages heureux autour d’elle ! Le roi et son fils y voient des cœurs sans souci, sans aucune anxiété, sans aucune méfiance à l’égard de la réalité de l’amour du roi et de son fils ! Les noces de son fils doivent avoir un honneur tel qu’elles sont accompagnées de cette ambiance unique !

Rien n’est plus simple que décoder l’application de cette parabole !

C’est le principe selon lequel Dieu agit dans l’Evangile ! Ce n’est pas du tout ici le principe d’exigence, quelle qu’en soit la forme, demandant de produire du fruit ! Ce qui ne veut pas dire que, par l’Evangile, des fruits ne seront pas produits !

Comme nous l’avons vu dans le paragraphe « La responsabilité de l’homme », celui-ci a complètement manqué, non seulement en ne produisant pas du fruit, mais aussi en ne reconnaissant pas le droit que Dieu a sur lui, et s'il reconnaît ce droit, il tombe par cela même dans le désespoir, vu son incapacité à y répondre. Mais maintenant tout cela est fini, entièrement fini !

Dieu est présenté comme se glorifiant Lui-même en ayant des hommes rendus heureux autour de SON FILS. C’est là la position du croyant, l’homme né de nouveau, devant Dieu !

Si j’introduisais une pensée relative à un droit (*) que j’aurais en rapport avec ma position devant Dieu, cela détruirait complètement le fondement sur lequel Dieu agit dans la plénitude de sa propre grâce !

(*) il s’agit d’un droit qui aurait été acquis par moi-même. Le droit d’être enfant de Dieu (Jean 1 v.12) m’a été acquis par Christ à la croix, lors de ma nouvelle naissance ! Il ne s’agit évidemment pas de ce droit-là !

Il est parfaitement clair que celui qui aurait entretenu un instant la pensée qu'il possèderait un droit quelconque pour apporter sa contribution à sa part du festin, n'aurait aucun vrai sentiment de l'honneur de la personne qui l'invitait à ce festin (l'homme qui aurait apporté sa part aurait immédiatement été retenu à la porte) ! il aurait montré un mépris complet de la haute personnalité royale qui donnait le souper, et du souper lui-même.

Si un homme riche avait estimé devoir se présenter à la noce avec les plus beaux vêtements de sa propre garde-robe, ou bien un pauvre avait essayé d’entrer revêtu de ses haillons, ces deux situations auraient été une insulte à l’adresse du roi. Cela aurait été perçu comme un mépris de la robe que fournit le roi, mais dans des habits inadéquats, cela aurait été aussi un mépris du festin auquel ces personnes étaient conviées !

Celui qui invite aux noces est le seul qui puisse fournir aux hôtes une robe convenable pour s'y asseoir.

Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? Nous pourrions nourrir la pensée d’avoir en nous-même une haute capacité pour entrer dans le royaume des cieux, ou bien vouloir y entrer avec la crainte due à notre état moral ! Ces deux situations sont éliminées par le Seigneur pour entrer à cette noce en relation avec le royaume des cieux ! 

Notre bénédiction dépend d'une seule chose, la suffisance et la grâce de Celui qui invite.

3.2.2- Invitation déclinée pour occupations plus importantes

 « Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai apprêté mon dîner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces. Mais eux, n’en ayant pas tenu compte, s’en allèrent, l’un à son champ, et un autre à son trafic ; et les autres, s’étant saisis de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent. Et le roi, l’ayant entendu, en fut irrité ; et ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville. » (Matthieu 22 v.4-7)

Nous avons ici un exemple à la fois de la patience de Dieu et de ce qu’est le cœur de l’homme ! Au paragraphe précédent, nous avons vu que Dieu avait envoyé ses esclaves pour inviter les convives, mais ils n’avaient pas voulu venir. Dieu envoie encore une fois ses serviteurs, mais certains ont des affaires de ce monde trop importantes à leurs yeux, d’autres vont jusqu’à maltraiter et même tuer ces serviteurs ! Etienne en est un exemple ! Le Seigneur s'était auparavant adressé aux Juifs sur le principe du droit de Dieu à demander du fruit, par le ministère des prophètes et par son Fils, de même maintenant Il vient à eux sur cet autre principe d'invitation au « souper de noces, et ils n'en tinrent pas compte ».

 « Tout est prêt » ce qui veut dire « il n’y a plus rien à accomplir » c'était là le message spécial des apôtres après la résurrection de Christ. Le festin était prêt.

L'état du cœur de l'homme se manifeste, non seulement en méconnaissant le droit de Dieu, mais aussi en dédaignant la grâce de Dieu et en tuant ses témoins. L'indifférence d'un pécheur, qui lui fait mépriser la grâce du roi, produit exactement le même effet !

3.2.3- Rejetée, la grâce trouve d’autres objets !

Rien ne peut faire obstacle au travail de la grâce ! Dieu n’abandonne rien en relation avec l’immensité de son amour, ni en rapport avec ses conseils de grâce en ce qui regarde la gloire qu’il veut donner à son Fils !

Il agit selon cet autre principe : « Il faut que j'aie des hommes autour de moi, et des hommes heureux ; les noces de mon Fils doivent être glorieuses ».

3.2.3.1- Dieu doit avoir sa Maison pleine :

Oui, Dieu, pour parler ainsi, doit avoir sa Maison pleine :

« Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes ; allez donc dans les carrefours des chemins, et autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces. Et ces esclaves-là, étant sortis, s’en allèrent par les chemins, et assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons ; et la salle des noces fut remplie de gens qui étaient à table. » (Matthieu 22 v.8-10)

Ici, un premier principe divin est mis en évidence : le plein déploiement de la grâce, l'activité de l'amour de Dieu, qui s'exerce dans le monde et qui amène les hommes à participer aux bénédictions que Lui-même a préparées. Au travers de la mission des serviteurs de Dieu (ses esclaves), c’est de fait « Son amour » qui sort, en simple grâce, pour trouver « bons ou mauvais » (*) afin qu'ils aient part aux biens de sa maison.

(*) « bons ou mauvais » est à comprendre dans le sens de l’appréciation de l’homme, car pour Dieu, « il n’y a pas de différence, car tous ont péché » (Romains 3 v.23)

C'est le principe selon lequel Dieu agit dans l'évangile :

Il est clair que c'est Lui qui pourvoit à tout. Il ne demande pas de fruit, mais il prépare Lui-même la bénédiction.

NB. Voir à ce sujet le message n°200 intitulé « L’action en vie de la Parole de Dieu », et en particulier le paragraphe « La bonne terre labourée par le Saint Esprit, la réponse de Dieu ! »

3.2.3.2- Pourrait-on y entrer avec son propre vêtement ?

Comme déjà rappelé plus haut, lors d’une noce, c’est celui qui invite qui, non seulement pourvoit au repas, mais aussi à l’habillement qui convient à la dignité du fils et du père qui invite ! Venir avec d’autres vêtements aussi luxueux soient-il, serait un affront fait à la fois au fils et au père !

Il en va de même pour entrer dans le royaume des cieux, ce que la parabole met en évidence ! Il faut être né de nouveau, né de la Parole (d’eau) et de l’Esprit, identifié à Christ, mort et ressuscité, et ainsi être revêtu de Christ, Lui-même, ce que la Parole appelle le nouvel homme, que seul le chrétien authentique possède. Aux yeux de Dieu, le chrétien authentique est vu comme « revêtu de Christ », en habit de « nouvel homme » !

« Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu 22 v.11-13)

Nous avons ici exposé dans la parabole un deuxième principe divin !

La « robe de noces » était là, elle était mise par le roi à la disposition des convives, pour pouvoir être admis à la salle du festin et avoir part à la joie qui y régnait.  Le Roi prend connaissance de tous les assistants, et il en est un qui ne possède pas Christ.

Sa présence avait pour unique effet de montrer plus distinctement, de prouver toujours mieux, qu'il n'avait rien à faire avec les « noces », car il n'était pas revêtu de la « robe de noces ». Il aurait pu porter le vêtement le plus élégant, que son costume ait été des plus magnifiques, ou qu'il consistât dans les plus vils haillons du pays, tels que ceux du mendiant le plus pauvre, peu importait — ce n'était pas la « robe de noces ».

Si nous ne sommes pas introduits dans communion d'esprit avec les « noces du Fils », et c’est par la nouvelle naissance que l’on y est introduit, cela prouve évidemment que nos cœurs ne sont pas initiés à ce que Dieu fait. Le principe divin est exprimé implicitement dans la question : « Comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noce ? »

Dieu, dans ses voies envers nous, a abandonné le principe du droit, tel qu’il était sous la Loi de l’ancienne alliance, celle de l’Ancien Testament ! Aucun homme n’aurait pu obtenir la vie divine sur base de ce principe du droit (l’homme Christ Jésus est la seul exception) !

Dans le cadre de la nouvelle alliance, Dieu ne demande rien ! Même plus que cela, il ne veut rien recevoir de nous (*). Nous ne pouvons avoir la prétention de lui apporter quoique ce soit ; si nous l'avions, ce serait un outrage que nous Lui ferions !

NB. Rappelons à nouveau le message n°200 intitulé « L’action en vie de la Parole de Dieu », et en particulier le paragraphe « La bonne terre labourée par le Saint Esprit, la réponse de Dieu ! »

4- Ce qui est à retenir !

Ton cœur, non pas tes émotions humaines, mais le secret le plus profond de toi-même, là où se développent les vraies affections pour Dieu, a-t-il bien compris à travers cette parabole, la grande pensée de Dieu ?

Cette grande pensée de Dieu, c’est son Fils, le Seigneur Jésus !

Le cœur de Dieu est occupé à glorifier son Fils et cela par la joie de ceux qu’Il a amenés aux « noces » !

Une âme, qui n’est pas née d’eau et de l’Esprit, ne peut dès lors pas être pénétrée de l'esprit des « noces », plus elle serait près du Fils, plus elle serait rapprochée de ceux qui sont autour de la table, plus il serait manifeste que ce n'est pas là sa place, qu'elle n'a rien à y faire.

Les hôtes étaient-ils à cette table seulement dans le but de faire un festin ? Assurément non ! Ils étaient là pour les « noces du fils » et pour lui faire honneur.

Si tu es né de nouveau, par ta nouvelle naissance, tu es renouvelé dans l’esprit de ton entendement, c’est-à-dire ta manière de comprendre, en tant que nouvel homme, créé de Dieu (Ephésiens 4 v.23-24), dès lors tes pensées et ton esprit sont revêtus de christ ! Il ne s’agit pas d’un ressenti, il s’agit d’avoir cru, car c’est Dieu qui le dit !

Mais si, n’étant pas né de nouveau, tes pensées et ton esprit ne pouvant alors pas être revêtus de Christ, plus tu serais près, plus il paraîtrait évident que tu n’as rien à faire avec cette fête.

Pour être là et présent à la table, tu dois avoir été rendu capable, tout comme moi aussi je l’ai été, par la nouvelle naissance, d'entrer dans l'esprit de cette pensée qui gouverne Dieu lui-même dans tous ses conseils : la gloire de son propre Fils.

Celui qui, en se rendant à la noce, ne penserait qu'au festin, serait bien étranger à l'esprit de la chose — et l'homme qui apporterait quelque chose pour contribuer au repas, insulterait celui qui donne la fête, personne n'ayant besoin de rien recevoir de lui.

Produite par le Saint Esprit, la seule et vraie intelligence de ce fait, que Dieu glorifie son Fils Jésus, a pour effet d’ôter de l’esprit de l’authentique chrétien toute pensée autre que la GLOIRE DU FILS DE DIEU ! 

L’invitation à la noce ayant été faite par Dieu, le Père, que nous, toi et moi, soyons par nature des pécheurs les plus vils ou même les plus méchant en nous même en tant qu’homme naturel (fils d’Adam), toute forme de crainte ou d’anxiété, d’incertitude sera ôtée de nos cœurs !

Et pourquoi cela ?

Parce que, ce n’est pas étant revêtus des vêtements du vieil homme (fils d’Adam) que nous y serons à cette table de noces, mais revêtus par le Père, Dieu Lui-même, du vêtement de nouvel homme, revêtu de Christ ! C’est Dieu qui nous revêt de ce vêtement lors de la nouvelle naissance ! C’est aussi la raison pour laquelle il faut naître de nouveau (Jean 3 v.7) ! C’est ainsi que Dieu a pourvu à tout dans sa maison : au « vêtement de noces », à cette robe qui convient à sa présence !

Supposons maintenant que cette invitation du roi ait été parvenue à un homme très pauvre, couvert de vêtements sales, rapiécés et déchirés.

 Si cet homme disait « Oh! cela ne peut être pour moi, je suis un homme pauvre» ! Mais non! la question n’est pas celle-là ! Il s’agit de l’affaire du roi de revêtir ce pauvre homme des vêtements de noces ! Le roi ne lui demande absolument rien, si ce n’est d’accepter son invitation !

Il en est de même, si cet homme pauvre disait «Je ne puis entrer dans le palais du roi tel que je suis, mes vêtements ne sont pas convenables, pour paraître en sa présence» ! Peu importe l’état de ses vêtements au moment où l’invitation lui parvient ! Il lui suffit d’accepter l’invitation, et pour la question du vêtement de noces, c’est le roi, et lui-seul, qui s’en charge ! 

Ainsi, l’affaire est celle du roi, et c’était le roi qui l’a invité. Ce pauvre homme se rendra alors à l’invitation du roi dans l’état où il se trouve ! Dès l’instant où il croit à l’invitation du roi, il peut alors compter sur le roi quant à l’habit de noces ! Car cette seule chose qui est nécessaire pour le rendre propre à s'asseoir à la table des noces, c’est le roi lui-même y a pourvu !

5- Le mot de la fin

Cher ami qui lit ces lignes, voici ce que nous, authentiques chrétiens (*), nous avons à faire !

(*) Le chrétien authentique est cet homme pauvre qui a simplement répondu à l’invitation de Dieu ! Et le Père l’a revêtu de Christ, lors de sa nouvelle naissance !

« Les conviés n'en étaient pas dignes », mais il faut que la salle soit remplie.

Certainement nous, chrétiens authentiques, devons apprendre, tous les jours davantage, à connaître les bénédictions attachées à la maison du Roi, et nous estimerons comme une grande grâce la faveur d'être là, mais toute l'affaire est : Dieu glorifie son Fils Jésus, et nous n'avons rien à faire qu'à nous réjouir en sa grâce.

C'est Lui qui a pensé aux « noces » de son Fils, Lui qui a pensé aussi aux vêtements des invités (qui a pourvu à tout ce qui était nécessaire pour rendre les conviés capables et dignes d'y participer) et nous n'avons rien à faire, sinon d'en avoir fini avec notre moi (*), et d'être uniquement préoccupés de la dignité de Celui qui nous a invités.

(*) le « moi » = nos vieux habits sales, rapiécés et déchirés

Notre seul titre pour être à la fête, c'est l'invitation de Celui qui glorifie sa grâce dans les noces de son Fils.

Quel sentiment indigne que de mettre cela en question, même un seul instant.

Il a donné son Fils — il a envoyé son Fils sur la scène de notre péché et de notre misère, pour porter sur la croix la colère que nous avions méritée. — Il l'a ressuscité d'entre les morts.

Que crains-tu ?

La pensée du besoin que vous avez d'être dignes de Lui te fait-elle hésiter et dire :

« Oh! l'état de mon âme n'est pas tel qu'il convient à quelqu'un qui est appelé au souper des noces du FILS DU ROI !»

N'importe, dans ce sens, ce qu'est l'état de ton âme, tu lis simplement : « ils assemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, tant mauvais que bons ».

Qu'importe, si, invité par le Roi, l'invitation te parvient dans les carrefours des chemins comme un mendiant, ou comme un prince.

De quoi doutes-tu encore ? — Dieu s'est-il trompé en t’invitant ?

Assurément tu n’es pas digne d'être devant le Roi, pas plus que moi, je ne l’étais, mais il t’a appelé sans s'attendre à trouver aucune dignité en toi ; avant de t’appeler, il connaissait l'indignité de ton cœur.

Il appelle des pécheurs par un amour qui s'est montré plus fort que la mort :

Le FILS de Dieu s'est abaissé jusqu'à la mort pour des pécheurs le FILS de Dieu s'est soumis à la colère de Dieu pour des pécheurs.

Qu'y avait-il de plus à faire ?

Christ est ressuscité et il est vivant à la droite de Dieu.

« Tout est prêt — venez aux noces ! »

Dieu invite sur le fondement de ce qui a été fait à la croix par Christ, non pas sur un autre fondement qui serait encore à faire !

La seule question que nous ayons à nous poser est celle-ci :

Est-ce que nos cœurs se sont soumis, oui ou non, à sa justice ?

Assurément, c'est ce que Lui donne qui produit du fruit. C’est la vie divine et éternelle reçue à la nouvelle naissance qui peut produit ces fruits !

Si au « souper de noces », le Roi désire que soucis, péchés et angoisses, soient tous oubliés, — c'est parce qu'il veut avoir autour de son Fils des visages heureux, des cœurs exempts de toute défiance, de tout doute. Tout peut alors être oublié, excepté d’être là.

Si tu le comprends, puis-je te demander : Ton âme est-elle heureuse, ta face brille-t-elle de joie, maintenant, parce que tu sais que ta place est d'être assis autour de cette table ?

Le cœur de Dieu est occupé de la gloire de Christ en rapport avec la joie et la bénédiction de ceux dont les cœurs se sont soumis à sa justice et c’est Dieu qui a pourvu à cette justice qui est la sienne !

En toi revêtus de justice,

Lavés dans ton sang précieux,

Nous rappelons ton sacrifice,

Qui nous ouvrit l’accès des cieux.

Si ton cœur est occupé de la gloire de Christ, tu ne penseras pas, dans un sens, à ce que tu es ou à ce que tu étais, tes pensées se fixeront sur les bénédictions auxquelles tu es amené par grâce, et dont Christ est la source et le centre, dans la présence de Dieu.

Si tu te poses encore la question comment répondre à l’invitation de Dieu, relis, si tu ne l’as pas encore fait le message 200 intitulé : « L’action en vie de la Parole de Dieu »