Ce texte s’inspire d’une méditation parue dans le journal « Le Messager Evangélique » de 1866 et intitulée « Les pères, les jeunes gens et les petits enfants en Christ »
Contenu :
C’est par un acte de
propitiation que Dieu se révèle
Dieu manifesté en chair, pas
un Dieu mystique
Cela se traduit dans la
marche, la vie pratique
L’apôtre Jean s’adresse aux
enfants de Dieu
A l’adresse des « petits
enfants »
C’est la dernière heure, le Seigneur Jésus
vient !
Les « petits enfants » entendent la
voix de leur Seigneur
A l’adresse des « jeunes
gens »
Encore un mot au sujet des
« pères »
Nous qui n’avons pas vu Jésus
de nos yeux de chair
7
Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement
ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la
parole que vous avez entendue. 8 Encore une fois, je vous écris un
commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres
s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. 9 Celui qui dit être dans
la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. 10
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui
d’occasion de chute. 11 Mais celui qui hait
son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait
où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
12 Je vous
écris, enfants (*), parce
que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
(*) voir note v. 28.
13 Je vous
écris, pères, parce que vous connaissez (*) celui
qui est dès le commencement.
Je vous
écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu (**) le
méchant.
Je vous
écris, petits enfants, parce que vous connaissez (*) le
Père.
(*) avez connu et connaissez. — (**)
avez vaincu et êtes victorieux.
14 Je vous
ai écrit, pères, parce que vous connaissez (*) celui
qui est dès le commencement.
(*) avez connu et connaissez.
Je vous
ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu
demeure en vous, et que vous avez vaincu (**) le
méchant. 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde :
si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; 16 parce
que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise
des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; 17
et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu
demeure éternellement.
(**) avez vaincu et êtes victorieux.
18 Petits
enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist
vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que
c’est la dernière heure : 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils
n’étaient pas des nôtres (*) ; car
s’ils eussent été des nôtres (*), ils
fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme
n’étant aucun [d’eux] des nôtres (*). 20
Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes
choses. 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la
vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la
vérité. 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le
Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. 23
Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a
aussi le Père. 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le
commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement
demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. 25
Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. 26
Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; 27 et, pour
vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas
besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à
l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et
selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
(*) litt. : de nous.
28 Et
maintenant, enfants (*),
demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance
et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par
lui (**), à sa venue.
(*) Comme en 2:12,
enfants : terme général évoquant la filiation ; aux v. 13 et 18, l’appellation
« petits enfants » marque le jeune âge ; les « enfants » des v. 12 et 28
englobent les trois catégories : petits enfants, jeunes gens et pères.
(**) ou :
[étant chassés] de devant lui.
Il va sans dire que cette méditation concerne tous ceux qui sont nés de nouveau. Il n’est donc pas inutile de rappeler ce qu’est la nouvelle naissance, et ce qu’est une vraie conversion !
Cette vie nouvelle est offerte à ceux qui n’ont plus résisté à l’action du Saint Esprit, agissant par les déclarations de la Parole de Dieu, se sont reconnus absolument perdus, sans aucune capacité de pouvoir se tirer d’affaire, aucune recherche de « piété » de « reconnaissance de mal » n’ayant aucune valeur aux yeux de Dieu, n’ayant devant soi aucun autre avenir que la seconde mort, c’est-à-dire passer l’éternité avec le Diable et ses anges ! Car Dieu dans sa justice et dans sa sainteté ne peut rien recevoir de l’homme, à cause du péché !
C’est là l’état du cœur décrit dans la parabole du Semeur comme étant une bonne terre ! C’est sur cette terre que la semence de la Parole peut éclore et prendre racine en produisant la vie divine et éternelle !
C’est ainsi que Dieu, dans son amour et dans sa grâce vient Lui-même à la rencontre de celui qui reconnaît ainsi son propre état ! Cette âme peut lire la réponse de Dieu dans l’Evangile selon Jean :
« … Si
quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. … Si
quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu … Il vous faut être nés de nouveau. … Et comme Moïse éleva le
serpent dans le désert, ainsi il
faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne
périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il
a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas
envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le
monde fût sauvé par lui. » (Jean 3 v.3-17)
Si Dieu ne m’a rien demandé, dès que je me suis laissé convaincre par le Saint Esprit de ma propre perdition, Il a pourvu Lui-même à tout ! Il m’a suffi de croire Dieu, tel qu’Il l’écrit dans sa Parole qui vient d’être mentionnée : Le fils de l’homme, c’est le Seigneur Jésus, qui a été élevé de la terre, cloué sur une croix ! Là, c’est Lui qui a non seulement porté sur Lui les actes de péchés que j’avais commis, mais aussi s’est identifié à ce que je suis comme descendant d’Adam, portant en moi, cette racine, appelée le péché, qui produit des actes opposés à Dieu, appelés les péchés ! S’identifiant à moi-même, possédant cette racine de mal, répondant devant Dieu de mes actes de péchés, le Seigneur Jésus a dû être abandonné de Dieu à ma place, pendant ces trois heures de ténèbres de la croix ! La raison en est que Dieu ne pouvait alors exprimer aucune communion avec le Seigneur Jésus lorsqu’il portait sur lui mes actes de péchés et qu’il s’identifiait avec moi !
C’est sur la simple foi en ce que Dieu a fait en la personne de Christ, que Dieu produit la nouvelle naissance. La nouvelle naissance introduit celui qui en est l’objet dans la nouvelle création, qui a pour fondement la résurrection du Seigneur Jésus ! Il est alors un homme nouveau ! La toute première manifestation de la nouvelle naissance est la repentance, qui s’exprime par la confession de ce que Christ a dû expier à la croix, et par l’acte de repentance être d’accord avec Dieu, que ce qui a été confessé méritait la mort de Christ pour en être pardonné !
La simple foi, n’est pas une croyance vague et imprécise,
mais consiste à s’appliquer à soi-même, dans cet état de perdition ressenti,
dans le secret le plus profond de l’âme, ce que le Seigneur Jésus a fait à la
croix, et c’est aussi ainsi que le Seigneur s’exprime en Jean 6, parlant de
manger sa chair et boire son sang :
« … En
vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils
de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en
vous-mêmes. Celui qui mange ma
chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, … » (Jean 6 v.53-54)
Les messages suivants donnent plus de détails sur la question :
N°001 : « Qu’est qu’une vraie conversion ? Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? »
N°003 : « Qu’est-ce que la repentance ? Me suis-je suffisamment repenti ? »
N°004 : « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création – 2 Corinthiens 5 v. 17 »
N°196 : « La puissance de la rédemption »
N°200 : « L’action en vie de la Parole de Dieu »
Dès sa nouvelle naissance, le croyant possède pour toute l’éternité tous les attributs qui y sont associés, sans aucune distinction ! Bien que celui qui vient de naître n’a pas encore la pleine conscience de ce qu’il possède en Christ.
Lors de sa marche sur la terre, il doit alors se développer spirituellement, et découvrir tout ce que Dieu lui donne en Christ, et en jouir déjà sur la terre, où il reflète dans la première création ce qu’il est dans la nouvelle.
C’est dans cette progression de tous les enfants de Dieu, que l’on retrouve les phases de développement spirituel depuis le petit enfant, en passant par les jeunes gens et suivie de celle de père.
C’est ce développement qui fait l’objet de cette méditation.
Cette 1ère épître de Jean renferme en la faisant découvrir, une puissance particulière servant à fortifier et raffermir les âmes de tous les enfants de Dieu. Mais aussi pour nous protéger contre les prétentions de ceux qui sont appelés des antichrists, qui cherchent à nous séduire par de beaux et orgueilleux discours !
C’est ainsi que la Parole de Dieu a pourvu à tous nos besoins, quelle que soit la phase de notre développement spirituel.
Si la simple doctrine du salut, comme exposé dans le paragraphe « Avant-propos », est nécessaire, elle n’est pas à elle seule suffisante ! La raison en est qu’elle a été corrompue, comme l’exprime l’apôtre :
« … maintenant aussi il y a plusieurs
antichrists … » (1 Jean 2 v.18)
« Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous
a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils
: Celui qui a le Fils a la vie,
celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a
pas la vie.» (1 Jean 5 v.11-12)
« Ce qui était dès le commencement, ce que
nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce
que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie
a été manifestée ; et nous avons vu, et nous
déclarons, et nous vous
annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père
et qui nous a été manifestée) …
Et c’est
ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, savoir
que Dieu est lumière et qu’il n’y a en
lui aucunes ténèbres.
Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les
ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la
vérité … » (1 Jean 1 v.1-3 & 5-6)
Dans sa folie
et son incrédulité, l'homme s’imagine pouvoir s’élever jusqu’à Dieu.
Dès qu’il veut y accéder, il constate que cette connaissance de Dieu est trop
élevée pour lui. Alors il tente d’abaisser cette connaissance à son propre
niveau, et ainsi se perd dans les ténèbres et ne sait
alors plus où il se trouve !
Par contre, dans la 1ère épître de Jean, le
Saint Esprit ouvre une fenêtre au lecteur, croyant, et lui permet de
contempler ce qui peut être « entendu et vu et contemplé et touché
de la Parole de vie ».
Nous y découvrons au chapitre 3 v.16 : « Par ceci nous avons connu l’amour », cet amour est clairement défini, car il s’est manifesté en la
personne du Seigneur Jésus, et nous y trouvons son expression : « c’est que lui a laissé sa vie pour nous » ; donc en conséquence
et en pratique : « nous, nous
devons laisser nos vies pour les frères. »
La découverte ne s’arrête pas là, nous lisons :
« En
ceci a été manifesté l’amour
de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par lui ; en ceci est l’amour,
non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais
en ce que lui nous aima
et qu’il envoya son Fils pour
être la propitiation
pour nos péchés.
Bien-aimés,
si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer
l’un l’autre. Personne ne vit jamais Dieu ; si
nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son
amour est consommé en nous. Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui
en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ;
et nous, nous avons vu et nous témoignons que
le Père a
envoyé le Fils
pour être le Sauveur
du monde.
Quiconque
confessera que Jésus est le
Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui
en Dieu. Et nous avons connu et cru
l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et
celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu
en lui. » (1 Jean 4 v.9-16)
Par une intelligence
mystérieuse donnée de Dieu, la pensée de l’homme peut percevoir, jusqu’à un
certain point quelque chose de la Divinité, et ce que veut dire l’expression
« demeurer en Dieu ». Mais saisissant l’élévation
qui y est associée, et son incapacité de pouvoir y atteindre, l’âme
soumise à Dieu est inévitablement amenée à considérer la
propitiation, à savoir ce qui couvre une chose pour ne plus la
voir ! C’est pour Dieu le sang de
Christ ! C’est ce sang versé à
la croix que Dieu voit, et c’est ce sang qui couvre tous les actes commis
par celui qui est né de nouveau !
Propitiation
ayant été faite, l’âme est
introduite dans ce qui est le plus élevé de la pensée, la hauteur de cette
révélation, ayant pour objet la demeure du croyant en Dieu et celle
de Dieu en lui ! Ces vérités, ou doctrines, aussi élevées
soient-elles, sont rattachée à cette simple et si précieuse vérité, accessible
à la foi d’un enfant, que :
« Dieu
a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en
Lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)
N.B. On notera qu’aucun
séducteur, dont il a été fait mention plus haut ne pourrait prétendre conduire
l’âme à une chose aussi élevée, révélée par Dieu Lui-même dans sa Parole !
A cette même vérité toute
simple se rattache aussi la marche de l’authentique chrétien ! La
« marche » signifiant la manière d’être, de se comporter et d’agir
sur la terre. Cette « marche » doit refléter ce que l’authentique
chrétien est en Christ, dans la nouvelle création à laquelle il appartient
depuis sa nouvelle naissance. Cela se reflète (comme dans un miroir) dans
l’amour fraternel et la piété pratique !
C’est de cette manière que le chrétien
authentique demeure en Dieu et Dieu en lui !
Après avoir rappelé ce fait, la Parole
revient à ce qui est le plus basique pour le chrétien, qu’il
soit avancé ou pas : « Il est la propitiation pour
nos péchés » (1 Jean 4 v.10).
La
propitiation un passage obligé où les chrétiens plus avancés et ceux qui le
sont moins se rencontrent !
Le plus avancé sera le plus simple car
il retournera constamment au sang de Christ !
Celui qui a été enseigné de
Dieu a appris à s'abaisser
et ne perd jamais la conscience de son néant.
L'homme mystique pourra se
glorifier, mais celui qui a été amené
par Christ à Dieu, sera nécessairement humble.
« … le
mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair,
… a été élevé dans la gloire. » (1 Timothée 3 v.16)
Il n’est pas question
d’un Dieu mystique, il n’y a aucune place pour le mysticisme dans la
relation avec Dieu ! Il a été manifeste en chair, dans la personne du Seigneur Jésus ! Cette pensée garde l’âme contre les erreurs que les séducteurs, dont
nous avons parlé plus haut, propagent !
L’authentique chrétien est placé dans
la communion avec le Père, mais uniquement
par Christ.
Si la vie divine est présente dans un
homme, cette vie se traduit dans cette relation de communion ! Le croyant
ne peut pas s’y soustraire !
Si la vie
dont parle quelqu’un n’est pas Christ, cette vie est
ténèbres ! Mais si cette vie est
Christ, elle est alors jugée, ou appréciée, par le Seigneur Jésus
Lui-même, en rapport avec ce qu’Il a été ici-bas !
Après
avoir parlé des sarments qui ne peuvent porter de fruits si
ils ne demeurent pas dans le cep, le Seigneur s’exprime ainsi à ses
disciples :
« Je vous
ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre
joie soit accomplie. » (Jean 15 v.11)
Un peu
plus loin, s’adressant au Père dans sa prière, le Seigneur s’exprime
ainsi :
« …
je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin
qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. » (Jean 17 v.13)
L’apôtre
s’exprime aussi de la même manière :
« … nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie
soit accomplie. » (1 Jean 1 v.4)
Je ne peux dès lors avoir davantage.
J'ai la vie éternelle ; j'ai la joie ; j'ai la lumière, et tout cela en Christ.
Cela ne veut pas dire que je
ne dois pas grandir spirituellement, mais, il y a
forcément erreur de doctrine, si ma connaissance m'apporte quoi que ce
soit de plus que le
Père et le Fils.
Mais la vie de Christ que je possède
doit alors se montrer au dehors.
C’est
ce que l’apôtre souligne :
« Celui qui
dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché. » (1 Jean 2 v.6)
Depuis la croix, le voile ayant été déchiré par Dieu Lui-même, il n’y a
plus d’obstacle, le croyant peut se tenir dans la pleine lumière de la face de
Dieu, ainsi l’apôtre Jean peut écrire :
« Encore
une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en
vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà.
Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les
ténèbres jusqu’à maintenant » (1 Jean 2 v.8-10)
L’apôtre Paul pouvais dire
« la
connaissance enfle, mais l’amour édifie », ainsi parler de
connaissances sans parler d’amour, il n’y a absence
de Christ, car la vie
tout entière de Christ a été dans l’amour, tout aussi bien que dans la pleine lumière de la Vérité
et dans la sainteté !
Dans les versets 12 à 28,
l’apôtre s’adresse à tous ceux qui sont nés de nouveau, à tous ceux qui sont
par leur nouvelle naissance, enfants de Dieu !
C’est pourquoi il
écrit : « Je vous écris,
enfants, … » (v.12) et la caractéristique de chaque enfant de Dieu est spécifiée
dans la suite de ce verset 12 : « … parce que vos péchés sont pardonnés par son
nom »
Chaque enfant de Dieu, depuis sa nouvelle naissance, passe par divers
stades de maturité spirituelles :
1.
« Petits enfants »
2.
« Jeunes gens »
3.
« Pères »
L’apôtre décrit et instruit l’enfant de Dieu
pour chacun de ces stades du développement normal de la maturité spirituelle.
Il va sans dire que ce qui a été acquis à un stade, le reste au stade suivant,
ainsi celui qui est au stade de « père », ce qui est dit aux
« petit enfants », et aux « jeunes gens » reste d’actualité
pour lui !
L’apôtre s’adresse de
nouveau à l’ensemble des enfants de Dieu, sans autre spécificité, en nous disant au
verset 28, sous forme d’une conclusion : « Et maintenant, enfants, demeurez, en
Lui … » et il en donne la
raison pratique, faisant appel à la venue du Seigneur Jésus :
« … afin que, quand
il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous
ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à
sa venue. »
Et
voilà ce qui souligne et documente ce que le Seigneur Jésus a dit dans
l’Evangile selon Jean :
« Celui qui
mange ma chair et qui boit mon sang a la vie
éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair
est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. Celui qui mange
ma chair et qui boit mon sang demeure en moi
et moi en lui. » (Jean 6 v.54-56)
On aura noté qu’aux versets 13 de 1 Jean 2, l’apôtre s’adresse successivement : aux pères – aux jeunes gens – aux petits enfants. Pour à nouveau s’adresser aux « pères » au verset 14, ensuite aux jeunes gens du verset 14 au verset 17, et enfin aux petits enfants du verset 18 au verset 27. Puis il termine par une parole d’exhortation à l’ensemble des enfants de Dieu, quel que soit leur stade de maturité spirituelle.
Les petits enfants représentent la catégorie de croyants, au début de leur nouvelle vie en Christ. Le Père prend particulièrement soin d’eux ! Il leur donne les enseignements importants, dont ils ont besoin à ce stade de leur développement spirituel, mais qui le restent par la suite de leur développement ! Ces enseignements concernent donc l’ensemble des enfants de Dieu : petits enfants, jeunes gens & pères !
Le caractère général des « petits
enfants » est qu’ils connaissent le Père !
(1 Jean 2 v.13)
Leur relation
avec Dieu, étant nés de nouveau, est la relation
« Père-enfant » ! Ils s’adressent à Dieu, en tant que
Père !
Après s’être adressé aux « pères » et aux
« jeunes gens », l’apôtre s’adresse de nouveau aux « petits
enfants » :
« Petits
enfants, c’est la dernière heure … » (1 Jean 2 v.18)
Cette parole est à la fois importante,
solennelle et précieuse, car elle fait appel à la 2ème venue du
Seigneur Jésus. Il va sans dire que nous attendons tous la 1ère
phase de sa venue, qui est pour enlever de cette scène l’Eglise, ou
l’Assemblée, Corps de Christ, constitué de l’ensemble de tous les chrétiens
authentiques, c’est-à-dire qui sont passés par la nouvelle naissance !
Ces paroles peuvent paraître étranges, à celui qui
vient de naître de nouveau. Il apprend que, alors que le monde est déjà
mauvais, qu’il deviendra encore plus mauvais ! L’apôtre Paul écrit aux
Thessaloniciens que « le mystère d’iniquité opère
déjà » (2 Thessaloniciens
2 v.7)
Dans la
première création, on y voit le bien et le mal se côtoyer ! Dieu, qui
garde la main, poursuit son œuvre, voulant que tous les hommes soient sauvés,
malgré l’opposition du mal ! N’est-il alors pas surprenant de voir le mal
prendre le dessus, sans que Dieu intervienne ? Aujourd’hui, l’ère de la
grâce étant toujours d’actualité, Dieu n’intervient qu’en grâce pour tirer des
hommes hors du monde, pour les introduire dans la nouvelle création, par la
nouvelle naissance !
Déjà, au moment où Jean écrit le livre de
l’Apocalypse, quelques années après que l’apôtre Paul ait écrit la lettre aux
Ephésiens, le Seigneur Jésus montre à Jean que cette même assemblée d’Ephèse
avait abandonné son premier amour ! (Apocalypse 2 v.4)
Quel tableau,
en quelques années, ceux qui s'étaient rassemblés dans un véritable amour pour
Jésus et les uns pour les autres ! Ce même amour ne se trouve plus que
rarement.
Déjà
l’apôtre Paul, écrivant aux Philippiens depuis sa captivité à Rome, devait
avoir recours au seul Timothée pour venir les visiter. Il en donne la
raison :
« …
car je n’ai personne qui soit animé d’un
même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de
ce qui vous concerne ; parce que tous
cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. » (Philippiens 2 v.20-21)
Ce qui fait dire à Jean aux « petits
enfants » :
« … c’est
la dernière heure et comme vous
avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs
antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure » (1 Jean 2 v.18)
Cette parole
« c’est la
dernière heure » est comme une rosée qui vient du ciel, car cela
signifie aussi pour l’âme
fraîchement née de nouveau, que le Seigneur Jésus va venir bientôt !
Le cœur languit après ce matin sans
nuage, contemplant avec surprise la patience de la grâce de Dieu, voulant
encore que quelques âmes répondent à son appel ! Mais cela fortifie pour le
combat.
Il y a des
soupirs, mais
ce n’est pas pour voir la fin du service, mais
afin d’être dans la présence de Dieu ! Il
ne s’agit pas de soupirer après le repos qui fait suite à la lutte à mener dans
ce monde, mais après le matin de la
résurrection, dans son plein effet. Et c’est de cette manière que Dieu change les difficultés rencontrées en
moments de bénédiction ! Là, Satan a beau chercher à
nous faire du mal et entraver l’œuvre de Dieu, il ne lui est pas possible de
vaincre Celui, qui à la croix, a rencontré la puissance du mal, dans son
développement maximum, et en a définitivement triomphé !
Quiconque est
né de nouveau, est d’une part, mort avec Christ, quant à son état précédent,
mais est aussi ressuscité avec Lui, en tant qu’homme nouveau ! Ce nouvel
homme a pour seule puissance le Saint Esprit, qui forme toutes ses pensées et
le dirige dans sa marche.
Et
c’est ainsi que Jean nous dit :
« … vous
avez l’onction de la part du Saint et vous
connaissez toutes choses. » (1 Jean 2 v.20)
Dès la nouvelle naissance, l’homme nouveau acquiert
une connaissance suffisante pour percevoir ce qui vient du Seigneur Jésus, ce
qui est produit par le Saint Esprit, et faire la différence avec ce qui vient
de l’erreur !
En disant
« vous connaissez toutes choses », cela ne signifie pas qu’il n’y a
plus rien à apprendre ! Car comment faire des progrès pour passer au stade
spirituel suivant ?
Mais, vous avez une connaissance suffisante pour
retenir ce que nous avons entendu dès le commencement et que cela demeure en
nous :
« … ce que
vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que
vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous
demeurerez dans le Fils et dans le Père. Et c’est ici la promesse que
lui nous a promise, — la vie éternelle. » (1 Jean 2
v.24-25)
En d’autres
termes : la connaissance de ce que nous avons entendu est parfaitement
suffisante pour rester dans la communion et avec le Fils et avec le Père !
Etant oint du Saint Esprit, qui habite dans le
« petit enfant », celui-ci le pousse à demeurer en communion,
ce que décrit l’expression « demeurer dans le Fils et dans le
Père » !
Les
« petits enfants », comme aussi tous les enfants de Dieu, ont
particulièrement besoin de cette exhortation et de cet encouragement, car ils
sont particulièrement exposés aux attaques de l’ennemi, pour faire chanceler
leur foi ! C’est pour cette raison que l’apôtre les met en garde, contre
les enseignements de ceux que l’apôtre qualifie d’antichrist !
A cet effet, l’apôtre souligne, en rapport avec ceux qui viennent nous égarer :
« … Je vous
ai écrit ces choses touchant ceux qui
vous égarent ; et, pour
vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure
en vous, et vous n’avez pas
besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction
vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas
mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous
demeurerez en lui.» (1 Jean 2 v.26-27)
Beaucoup lisent la moitié du texte, et tirent la
conclusion que même les « petits enfants » n’auraient pas besoin de
recevoir des enseignements de frères qualifiés par le Seigneur, ayant reçu des
dons de Docteur, Pasteur, Prophète que ce soit oralement ou par écrit, en
argumentant que possédant le Saint Esprit, ils seraient capables par eux-mêmes
de tout comprendre ! Rien n’est plus faux !
C’est en rapport avec « ceux
qui nous égarent » que l’apôtre nous dit : « vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne »,
et non pas en rapport avec les dons que le Saint Esprit a
Lui-même produit ! Cette onction
reçue du Saint Esprit, étant
vraie et non pas mensonge, nous fera toujours faire la différence
entre ce qui est
vrai et ce qui ne l’est pas ! Mais l’apôtre
souligne un point important au sujet de ce que l’Esprit enseigne,
et que personne n’a le droit de contredire, c’est de « demeurer en Lui » ! C’est
la communion, c’est ce que nous lisons aussi dans l’Evangile de
Jean :
« Celui
qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui.» (Jean 6 v.56)
Les « jeunes
gens » ayant acquis ce que la Parole enseigne aux « petits
enfants », ces enseignements étant intégré dans le cœur, le Saint Esprit leur
fait apprendre ce qui concerne ce nouveau stade de maturité.
Le caractère principal de ce niveau de maturité
spirituelle est d’avoir « vaincu le méchant » (1 Jean 2 v.13). Ce qui fait suite à l’avertissement au
sujet de ceux qui voulaient les égarer, alors qu’ils étaient encore des
« petits enfants » et qui le veulent encore !
Ici il est
question d’une lutte ouverte pour en sortir vainqueur
La puissance
de la foi est ici mise en jeu ! Il va sans dire que la puissance n’est pas dans
la foi elle-même, mais cette
puissance est celle du Saint Esprit agissant dans l’homme nouveau ! C’est par
la foi, et seulement par elle, que cette puissance
de l’Esprit peut être mobilisée dans cette lutte contre
le méchant !
Possédant cette puissance liée à la vie nouvelle, il
est impossible de ne pas être en lutte contre Satan !
Mais cette puissance étant
mobilisée par la foi, la victoire sera aussi là !
Mais pour
qu’il en soit ainsi, il faut aussi avoir réalisé ce qui est représenté par
l’image de la « circoncision » qui pour peuple Israël
entrant dans le pays de Canaan, a eu lieu à Guilgal (Josué 5 v.2). La circoncision est une image de la chair réduite à
un état inactif de mort. La chair, puissance du vieil homme, convoite en
permanence contre l’Esprit (Galates 5 v.17). Le vieil homme a été crucifié avec Christ (Romains 6 v.6), il est donc mort pour la foi ! Il n’en n’est
pas de même pour la chair, nous avons à nous occuper d’elle, en tant que nouvel
homme ! C’est ce que nous apprenons dans l’épitre aux Galates :
« ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair … » (Galates 5 v.24). C’est ce qui correspond à la circoncision !
Dans le livre de Josué, livre des luttes pour posséder le pays, nous trouvons
une autre instruction : il fallait après chaque victoire et avant
d’entreprendre une nouvelle lutte, revenir à Guilgal, pour pouvoir en repartir.
Il fallait se souvenir de ce qui s’est passé à Guilgal, à savoir la
circoncision. Il en est de même pour nous, en particulier les « jeunes
gens » pour « vaincre le méchant » ! Nous trouvons cette
instruction dans l’épître aux Colossiens : « … mortifiez donc vos
membres qui sont sur la terre … » (Colossiens 3 v.5). C’est-à-dire, par la puissance du Saint Esprit, par
la foi, la chair étant tenue pour morte, depuis la « circoncision »,
les membres (nos pensées, notre bouche, nos oreilles, nos mains, nos pieds,
etc. …) sont alors placés par la foi dans un état de mort, c’est-à-dire en
dehors de l’action de la chair, que nous avons crucifié (« la
circoncision » du chrétien), étant à Christ, notre vieil
homme dont la
puissance est la chair, ayant été
crucifié avec Christ ! C’est aussi ce qu’image l’expression
« retourner à Guilgal » !
N.B. Pour plus de détails, voir le message n° 184 intitulé « Le pèlerinage d’Israël depuis l’Egypte jusqu’en Canaan. Quel sens pour le chrétien ? »
Les « jeunes gens » ont vaincu le méchant
c’est-à-dire que ce qui vient de la
chair a été traité à l’image de la circoncision et que le départ pour chacune des luttes
contre Satan est toujours le lieu de la
circoncision, le
lieu où nous avons crucifié la chair, ce qui n’est
possible qu’en vertu de la croix de Christ, imagée par la
traversée du Jourdain !
Souvent il y a une
grande mesure de puissance sans que la chair soit soumise,
oubliant de
« mortifier les membres qui
sont sur la terre »
et alors ce n'est pas une puissance qui résiste à Satan, que du
contraire ! C'est là que
nous manquons, et ainsi nous laissons Satan entrer.
Il y a un moment
de revirement pour l'âme quand on arrive à se connaître soi-même
; — quand on apprend à voir que dans la chair il n'habite aucun bien
; que rien en nous-mêmes ne peut triompher du mal, et que « l’homme ne prévaut pas par sa force.» (1 Samuel 2 v.9).
Alors on apprend à dire
comme Paul : « quand je suis faible, alors je suis fort »
(2 Corinthiens 12 v.10).
Quand
cette leçon « se méfier de soi-même » a été apprise, le
chrétien cesse de s’empresser à regarder à ce que lui-même peut
faire, mais il a affaire avec Dieu pour traiter toute affaire liée à sa marche sur la terre !
Un chrétien d'un cœur droit
et qui verra le mal pourra chercher de toute sa force et de toute sa puissance à y remédier,
tandis qu'un autre, plus profondément
enseigné de Dieu, commencera par s'humilier et ira à Dieu au sujet du mal,
avant de se mettre à agir contre lui.
Dieu
accomplira toute sa volonté ; et le chrétien sincère,
qui se met à l'œuvre dans sa propre puissance, pourra
quelquefois être béni dans son travail, mais,
plus tard, il sera abaissé, peut-être par un châtiment, et
il trouvera de la bénédiction en apprenant à faire séparation entre la chair et l'Esprit.
C’est cela que
doit apprendre, celui qui était précédemment un « petit enfant »,
afin d’être un de ces « jeunes gens » en Christ.
Cette leçon bien apprise, ancrée et mise en
pratique, celui qui est au stade des « jeunes gens » est alors mûr
pour passer au degré de maturité suivant, c’est-à-dire celui des
« pères » !
L’apôtre s’adresse aux « pères » dans les mêmes termes aux
versets 13 & 14 de ce 2ème chapitre de la 1ère épître de Jean :
« Je vous
écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. » (1 Jean 2 v.13 & 14)
Le stade de
« père » marque la plus grande maturité spirituelle cultivée dans la
grâce, c’est aussi la raison pour laquelle, l’apôtre n’a rien d’autre à
expliquer que ce seul verset répété deux fois !
Il n’est pas
besoin de rappeler qu’il n’est pas possible de « brûler les
étapes », celui qui est aujourd’hui un « père » était encore
hier au stade de « jeunes gens » et avant-hier à celui de
« petit enfant » !
« Celui qui est dès le
commencement » est le Seigneur Jésus »
Il suffit de lire le début de l’Evangile de Jean et le 1er chapitre de
sa 1ère épître pour le rappeler :
« Au
commencement était la Parole ; et la Parole était
auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle
était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par
elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. En
elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. … Et la Parole devint chair, et habita
au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire
comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de
vérité … » (Jean 1 v.1-4 & 14)
« Ce
qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu,
ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé
et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie
(et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous
déclarons*, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était
auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; » (1 Jean 1 v.1-2)
S’il s’agit de
deux commencements différents (*), c’est bien de la même personne divine,
à savoir le Seigneur Jésus qu’il s’agit!
(*) Le commencement de
Jean 1 remonte avant le commencement de Genèse 1, car la Parole était présente
pour être le créateur. Le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu, une des personnes
divines, depuis toujours, il n’a pas été créé, il n’a pas de commencement,
comme il n’a pas de fin ! Le commencement de 1 Jean 1 est ce qui a
commencé dès que la Parole est devenue chair, dès que le Fils de Dieu est
devenu homme.
Il n’y a rien de plus élevé que de
connaître Celui qui est dès le commencement !
Il y a même une part que le Père du Fils garde pour
Lui-même, et qui n’est pas accessible même à celui que la Parole
désigne par un « père » :
« … personne ne connaît le Fils, si ce
n’est le Père … » (Matthieu 11 v.27) &
« … personne ne connaît qui est le Fils, si
ce n’est le Père … » (Luc 10 v.22)
Le Saint Esprit n’a pas
besoin de beaucoup de mots pour s’exprimer, en mentionnant « Celui »,
il n’y a aucun doute : il s’agit de la personne du Seigneur Jésus !
Ce Nom, cette désignation suffit ! Ce
Nom apporte avec Lui une puissance qui tient l'âme dans le respect en
présence de Dieu.
La question n’est pas
d’exprimer ce que nous ressentons (bien que nous ayons à le faire lors du
culte), mais bien que nous ne pouvons rien ajouter au Nom de Jésus !
Dieu sait tout ce qu'il
implique, bien mieux que nous-mêmes. Son regard en
contemple tout le charme, et peut seul en
mesurer la grandeur (« … personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père … »)
La doctrine
est d’une très grande importance, et c’est bien ce que cette méditation a tenté
de mettre en relief, cependant il n’est pas anodin
de remarque qu’il n’est pas dit aux « pères » :
« vous connaissez toute la doctrine »,
mais bien :
« vous l’avez connu,
LUI,
JESUS,
Celui qui est dès le commencement » !!
Nous ne pouvons réellement posséder
une vérité par la foi, si elle n'est pas rattachée à Christ dans notre
âme.
Christ est le
seul objet de la foi du chrétien. C'est
Lui qui est « dès le commencement ».
Les « petits enfants
» ont leurs péchés pardonnés et ils « connaissent le Père ». Les « petits enfants en Christ »
sont considérés comme partageant cette bénédiction avec
les pères et les jeunes gens.
Il est
admirable de voir comment la grâce unit ensemble le
chrétien âgé et le jeune chrétien ; le chrétien âgé
s'affectionne au plus jeune dans le but de
l’aider à progresser ; son cœur se préoccupe du petit enfant
avec l'anxiété paternelle la plus vive, dans le but de le protéger et de
l’aider progressivement à se développer spirituellement, afin de passer du
« lait spirituel » à la « nourriture spirituellement plus
solide » !
Nous avons déjà considéré
plus haut le verset 27 « vous n’avez pas besoin que personne vous
enseigne », et ainsi, afin que l’âme soit gardée de ceux qui cherchent à
égarer, spécialement le « petit enfant », le « père » lui
enseigne ce qu’il a besoin de comprendre pour ne pas recevoir les enseignements
qui les égareraient !
Pour pouvoir rejeter ce qui est faux,
il ne faut certainement pas en étudier les détails, il faut bien
connaître ce qui est juste, ce qui est la pensée de Dieu révélée dans sa Parole !
Et il en sera toujours ainsi
: Là où il y a
beaucoup de grâce, elle se
montre en ce que les forts honorent les faibles.
Le saint le
plus avancé, au lieu
de mépriser les faibles, les aimera, les enseignera,
et saura reconnaître leur part bienheureuse.
Le cœur de Jean trouvait son repos dans la connaissance de Christ. Il connaissait
les voies de Jésus ; il l'avait vu de ses yeux.
Mais qu’en
est-il de nous qui ne l’avons pas vu ainsi.
Si le chrétien authentique
n’a pas vu Jésus ainsi, cependant en marchant avec Lui, en communion avec Lui,
il peut aussi dire, car il en a été rendu capable : « je le
connais » !
En communion
avec Lui, lisant Sa Parole, ce sont alors les « yeux de la foi »,
ceux de
l’homme nouveau, qui voient
Jésus ! Et cela même mieux que les disciples qui le voyaient de leurs
yeux de chair, mais l’œuvre de la croix n’étant pas accomplie, ils ne pouvaient
pas voir au-delà de ce que leurs yeux d’hommes
pouvaient voir !
Une question importante se pose :
si le Seigneur Jésus était ici présent, quelles seraient ses pensées à notre sujet !
Ne s'affligerait-il pas sur ceux qui vivent dans le monde visible au lieu de vivre dans le monde invisible ?
Encore très
peu de temps et il ne restera rien de ce qui est visible, de ce
qui maintenant occupe le temps et les esprits de ceux qui ne vivent pas dans le
monde invisible !
Est-ce que, même chez les chrétiens, la moitié du
temps n'est pas consacrée à des choses qui n'ont pas de valeur ?
N.B. Il ne s’agit pas de « mysticisme », le chrétien doit pour plaire au Seigneur faire ses travaux journaliers comme pour Lui ! Nous parlons ici de la valeur réelle des choses auxquelles le cœur s’attache, et est alors l’objet de la vie ! Le projet de vie, comme on le dit aujourd’hui !
Au contraire, si
nous demeurons en Lui, nous vivrons comme Lui a vécu, nous
marcherons comme Lui a marché, manifestant la vie de Christ au milieu des
choses de la terre.
Mais pour qu’il en soit
ainsi, il faut que le « moi » soit mis de côté, ce vieil homme qui a
été crucifié avec Christ, doit, par la puissance de l’Esprit, être laissé là,
où la croix de Christ l’a laissé (dans la mort) ! Ce « vase » qu’est le « moi »
doit être brisé, et ce n’est que lorsqu’il est brisé, qu’alors apparaît Christ. C’est ce que l’apôtre Paul
exprime en Galates 2 au verset 20 : « je ne vis plus
moi, mais Christ
vit en moi ». Le « moi », vieil homme ne vit plus, mais
« Christ » vit en moi (nouvel homme) !
Si le
« moi » n’est pas laissé là où la croix l’a placé, je pourrais
très bien être poussé par mon zèle, faire comme ce disciple
qui a voulu tuer le serviteur du Souverain Sacrificateur ! (Luc 22 v.49-50)
« … portant
toujours partout dans le corps la mort [ou le mourir] de Jésus, afin
que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans
notre corps. » (2 Corinthiens 4 v.10)
Si nous faisons partie des
« jeunes gens », c’est-à-dire, qu’il y de l’énergie
selon l’Esprit, l’exhortation est donnée de ne pas nous laisser entraîner par une énergie
contraire !
C’est en tenant
la chair pour morte, nous rappelant ce qu’a été la « circoncision
» pour nous, à savoir que nous avons « crucifié la
chair » (Galates 5 v.24), que, par la
puissance du Saint Esprit, le nouvel homme résistera
aux choses que Satan présente pour mettre la chair en activité !
Ce n’est que par la puissance du Saint Esprit, que le nouvel homme est actif
et peut alors répondre à l’exhortation :
« N’aimez
pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde
: si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui
; parce que tout ce qui est dans le monde, la
convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie,
n’est pas du Père, mais est du monde ; et le
monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu
demeure éternellement. » (1 Jean 2 v.15-17)
Le Seigneur Jésus dit au Père :
« Père
juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai
connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. Et je leur
ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour
dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux. »
(Jean 17
v.15-26)
C'est ainsi
que l'apôtre place ici en contraste, devant les « jeunes
gens », le monde et tout ce qui y appartient et
le Père.
L'amour du
monde est tenu hors
du cœur par l'amour du Père — l'amour du monde embrasse bien des choses !
Mais il ne suffit pas de
réprouver l'amour du monde : comme chrétiens notre vie ne provient pas de cette source,
et ne peut avoir de communion
avec ce qui en est
l'esprit.
Dans les circonstances
journalières de la vie, nos pensées ne sont-elles pas détournées
des « choses qui ne
se voient pas » par celles « qui se voient » ?
Par « les choses
qui se voient », il n’est pas question de notre travail pour
gagner notre vie, car nous devons faire notre travail en toute conscience, et
Il sait très bien que nous devons nous concentrer sur notre travail, afin de
l’accomplir comme pour Lui, et ne pas nous concentrer sur notre travail, pour
le faire avec conscience, sous prétexte
de penser aux choses qui ne se voit pas, c’est pécher !
Ce dont il est question,
c’est du regard qui a une influence directe sur le cœur, la partie la plus
secrète de nous-même, où nous gardons ce qui nous plaît !
Il y a autour
de nous toutes sortes de formes d’attraction pour nos sens, la question
est : à quoi tendent-elles ? Ces choses,
détournent-elles notre cœur loin du Père céleste ? Alors rappelons-nous la
dernière ce qui est dit à l’adresse des « jeunes gens » :
« le monde s’en
va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure
éternellement. »
Et alors, maintenant,
dans notre état nouveau en Christ, afin que nous
« ayons de l'assurance
et que nous ne soyons pas couverts de honte, de
par Lui, à sa venue », l’apôtre nous en donne la clé : « demeurez en Lui »
Pour être un
enfant de Dieu, il faut naître de nouveau, appartenir à la nouvelle
création !
Pour passer par la nouvelle
naissance, il faut d’abord ne
plus résister au Saint Esprit, qui veut que tous les hommes soient
sauvés. Le Saint Esprit veut convaincre tous les hommes,
de leur
perdition éternelle, de leur incapacité à
pouvoir se tenir devant Dieu à cause du
péché !
Dieu ne
demande rien à celui qui
ne résiste plus au Saint Esprit, et qui se trouve dans une grande détresse, se
sachant perdu. C’est Dieu qui a tout fait en la personne du Seigneur Jésus, Fils de Dieu, il a subi ce que méritait l’état de péché de celui
qui simplement croit, c’est-à-dire celui qui croit ce que Dieu dit : il
donne la vie éternelle (c’est la nouvelle naissance) à celui qui croit ce que Dieu a fait à la croix
en Christ !
Le Seigneur
Jésus explique clairement ce que veut dire croire : c’est, s’approprier,
par la foi, son œuvre, à savoir sa mort ! c’est ce qu’Il exprime en disant : « Celui qui mange ma chair et qui boit
mon sang a la vie éternelle,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.54)
Celui qui croit de cette manière a la
vie divine et éternelle, il naît en tant qu’un de ces
« petits enfants » !
Mais cette vie,
pour en jouir (*) le Seigneur Jésus nous enseigne que le chrétien a besoin d’être en communion avec Lui, c’est ce qu’il exprime de nouveau par l’expression « manger ma chair et boire mon sang », s’approprier cette mort, ayant été crucifié avec
Lui !
(*) non pas pour la maintenir afin de ne pas la perdre, car étant éternelle elle n’a pas de fin !
Ainsi le
Seigneur Jésus poursuit : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. »
C’est aussi ce que l’apôtre
Jean rappelle dans le chapitre 2 de sa 1ère lettre !
Et c’est en demeurant
en Lui, et Lui en nous, que se produit cette croissance, résumée dans un seul
verset :
Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce
que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants,
parce que vous connaissez le Père.