Un Christ parfait pour des pécheurs entièrement perdus !

Ce texte s’inspire d’une méditation parue dans le journal « Le Messager Evangélique » de 1866 et intitulée « Un Christ parfait pour des pécheurs perdus - Pensées sur Jean 6 »

Contenu :

1. Lecture de Jean 6 v.31 à 59. 2

2. Introduction. 3

2.1 La personne du Seigneur Jésus dans les 4 Evangiles. 3

2.2 L’Evangile de Jean. 4

2.3 Les 4 mots clés : Vie – Aime – Monde - Croire. 4

2.3.1 Le mot « vie ». 4

2.3.2 Le verbe « aimer ». 6

2.3.3 Le mot « monde ». 6

2.3.4 Le mot « croire ». 7

2.4. La vie communiquée par Christ et reçue par le croyant. 8

2.4.1 Le Seigneur Jésus donne la vie, comme Fils de Dieu. 8

2.4.2 Un ordre séquentiel important à noter : 9

2.4.3 Comme Fils de l’homme, le Seigneur Jésus est l’aliment de vie. 9

3. La réponse du Seigneur Jésus. 11

3.1 Un Christ fait chair, descendu du ciel 11

3.1.1 La manne est donnée du Créateur, le pain du ciel est donné du Père. 11

3.1.2 Quel est ce véritable pain venu du ciel ?. 12

3.1.3 Le Fils de Dieu devenu chair pour accomplir les conseils de l’amour du Père. 13

3.1.4 L’orgueil religieux rejette le véritable pain venu du ciel 15

3.1.5 La réponse de Jésus au raisonnement de rejet 16

3.1.6 Il suffit de « manger » ce pain du ciel pour avoir la vie éternelle. 16

3.1.7 Qu’est-ce qu’une âme « vraiment affamée » ?. 17

3.2 Un Christ mort : la croix !. 17

3.2.1 Le pain de vie : sa chair donnée pour la vie du monde ! 18

3.2.2 Croire pour avoir la vie, c’est manger sa chair et boire son sang ! 19

3.3 Un Christ monté au ciel – Objet de communion. 21

3.3.1 L’âme a maintenant une nourriture et un breuvage adapté à la vie reçue. 21

3.3.2 C’est dans la sphère céleste que cette vie divine reçue s’épanouit 23

3.3.3 C’est avec un Christ dans le ciel que le chrétien a communion. 25

4. Pour conclure. 26

Annexe : La communion du Psaume 40. 28

 

1. Lecture de Jean 6 v.31 à 59

Le Seigneur Jésus avait nourri cette foule d’environ 5.000 hommes, à partir de 5 pains d’orge et 2 poissons. Ces personnes avaient recherché et trouvé le Seigneur Jésus, mais cela en vue de recevoir de nouveau de la nourriture pour leur estomac. Le Seigneur leur enseigne que ce n’est pas cette nourriture destinée à périr qu’il veut leur donner, mais celle qui demeure jusque dans la vie éternelle. Et cette vie divine et éternelle, c’est le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu (ou Dieu en la personne du Fils) qui la donne.

Pour la compréhension, ce passage de la Parole de Dieu relate une conversation entre une foule composée de Juifs et le Seigneur Jésus.

31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris de lui, vient à moi. 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. 48 Moi, je suis le pain de vie. 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. 57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.

2. Introduction

En lisant le texte duquel ce message s’inspire très fortement, une phrase a retenu mon attention, que j’exprimerai dans un langage plus simple : il y a une énorme différence entre l’expression de pensées ayant eu un grand effet sur soi-même, et la tentative de réveiller ces mêmes pensées chez d’autres. Il est bien plus difficile et bien plus rare de les communiquer à autrui. C’est conscient de ce fait que je tente de partager avec toi le message contenu dans cette méditation écrite il y a environ 133 ans.

La méditation de laquelle ce message s’inspire en en reproduisant textuellement de nombreuses parties, a été écrite 20 à 30 ans après que l’auteur, et plusieurs de ses frères dans la foi, avaient goûté la fraîcheur de la vérité relative à la personne du Seigneur Jésus, nouvellement découverte, en ce sens qu’elle avait été perdue depuis plusieurs siècles !

Comme le texte original s’adresse à des lecteurs familiers avec la lecture de la Bible, j’essaierai d’expliciter autant que possible, pour que celui qui est moins familier avec cette Parole, puisse en retirer du bien, et de la nourriture pour son âme, et susciter en lui, le désir de s’y familiariser. 

2.1 La personne du Seigneur Jésus dans les 4 Evangiles

Les différents Evangiles présentent chacun la personne du Seigneur Jésus sous un angle différent. Comme l’examen d’un diamant le regarde sous divers angles pour en admirer ses différents brillants.

C’est ainsi que la même Personne bénie, à savoir le Seigneur Jésus, est présentée :

·      en Matthieu, comme le Messie d'Israël;

·      en Marc, dans le service actif comme ministre de la Parole;

·      en Luc, dans la plénitude de cette grâce, dans laquelle Lui, le Fils de l'Homme, vint aux hommes comme tels, pour chercher et sauver ce qui était perdu;

·      et en Jean, comme la Parole qui était au commencement, qui était avec Dieu et était Dieu, mais qui fut faite chair et habita parmi nous, —

Pour celui qui désire approfondir en se servant d’études sérieuses de la Parole, une Bible pdf commentée, est accessible à l’adresse :

https://www.digit-bible-jnd.beauport.eu permettant de décharger les 4 Evangiles en u seul document pdf :

https://www.digit-bible-jnd.beauport.eu/AT&NT_PDF/NT-00_Les_4-Evangiles_Anotes.pdf

2.2 L’Evangile de Jean

Plusieurs auteurs sérieux (tels que S. Prod’hom, W. Kelly, F.B. Hole, …) ont écrit sur le caractère particulier de l’Evangile de Jean.

Ces écrits ont montré comment la gloire, qui passe sous nos yeux dans cet évangile, est la gloire de Christ dans ses relations et ses titres divins les plus élevés : « la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité ».

Ces écrits font remarquer qu'aucun autre évangile ne développe aussi richement cette gloire divine de Christ. Mais de plus, aucun autre non plus ne nous le montre dans un contact aussi immédiat avec le pécheur, recevant « de sa plénitude (*) grâce sur grâce ».

(*) « plénitude » signifie l’état de ce qui est complet, dans toute sa force

Retenons tout ce qui peut contribuer même au plus faible degré, à la connaissance du précieux témoignage de la gloire de Celui dont il est dit : « Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique qui est au sein du Père, lui la fait connaître ». (Jean 1 v.18)

2.3 Les 4 mots clés : Vie – Aime – Monde - Croire

Lorsque dans un livre quelconque nous y trouvons un mot qui est répété de nombreuses fois, nous avons notre attention particulièrement éveillée, et cela d’autant plus, si ce mot se retrouve dans tout le livre, alors nous en concluons que ce mot est directement en relation avec le sujet traité par ce livre. En lisant l'Evangile de Jean, certains mots ne peuvent manquer de faire impression sur nous par la fréquence de leur emploi, tandis qu'une comparaison avec les autres évangiles nous persuadera que les mots en question expriment ce qui est dans le plus intime rapport avec le grand sujet du livre.

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)

Ainsi ce verset contient à lui seul les 4 mots : vie, aimer, monde, croire !

La vie est ainsi révélée en Christ et par Lui communiquée comme le don de l'amour du Père, non pas à une certaine classe de personnes ou à une nation privilégiée par sa descendance d'un saint homme, mais à tous ceux à qui il est donné, dans ce monde, de croire en Lui.

Ce verset réunit, comme en un faisceau, la lumière répandue dans tout le livre par la personne, la mission, l'œuvre, la vie, la mort et la résurrection en victoire du Fils de Dieu !

2.3.1 Le mot « vie »

Le mot « vie » se retrouve tout au long de l’Evangile de Jean, du commencement à la fin ! Il ressort d’une manière particulièrement proéminente au chapitre 3 :

« … 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. … 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Ce mot « vie » (*) étant utilisé de manière si fréquente qu’il doit exprimer un des points forts du message que contient particulièrement l’Evangile de Jean.

 

(*) Dans le Nouveau Testament le mot français « vie » traduit différents mots grecs avec des sens particuliers :

1.    « ξωή », signifie la vie dans le sens strict et absolu.

2.     « ψνχή », âme, est souvent rendu par «vie», mais ce n'est pas l'usage naturel et ordinaire du mot, et en fût-il ainsi, on trouvera ce mot employé dans ce sens aussi souvent en Jean que dans les autres évangiles

3.    « βίος », employé pour «vie», dans le sens secondaire de vivre ou de manière de vivre, ne se trouve pas une seule fois dans notre évangile

C’est dans le 1er sens, « ξωή », la «vie» dans le sens absolu, que nous nous occupons ici.

Voici, avec quelle fréquence le mot « vie » est utilisé dans les 4 Evangiles :

Matthieu

Marc

Luc

Jean

7 fois

4 fois

6 fois

36 fois

Il tombe dès lors sous le sens que, par cette fréquence du mot « vies », l’Esprit de Dieu souligne avec force un des caractères du message qu’Il veut nous transmettre dans l’Evangile de Jean :

« En elle était la vie. — Ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle. — Passé de la mort à la vie. — Le résurrection de vie. — Le pain de vie. — Je suis venu, afin qu'elles aient la vie. — Afin qu'Il donne la vie éternelle. — Et qu'en croyant vous ayez la vie par son nom ».

Au moyen de ce mot « vie », le Saint Esprit met en relief un message d’une extrême importance :

Celui, qui seul a la vie en lui-même, le Seigneur Jésus, est venu dans ce monde de mort pour manifester la vie dans sa Personne et nous la communiquer à nous qui étions morts dans nos péchés !

Par le moyen de l’Evangile de Jean, le Saint Esprit nous fait découvrir le fleuve de vie, qui de Lui coule vers les pécheurs morts, n'a pas vu son cours interrompu un seul instant, ni par sa réjection par le monde, ni par son ascension dans le ciel. Le Père l'a glorifié et lui a donné puissance sur toute chair, afin qu'Il donne la vie éternelle à tous ceux que le Père lui a donnés.

2.3.2 Le verbe « aimer »

Ce mot « aimer » (*) est aussi utilisé avec force d’une manière particulière dans l’Evangile de Jean :

Matthieu

Marc

Luc

Jean

12 fois

6 fois

16 fois

56 fois

(*) le même verbe français « aimer » est utilisé pour traduire 2 verbes grecs :

1.    άϒαπάω : aimer comme Dieu aime

2.    ϕιλέω : aimer d’affection

NB Le tableau inclut les 2 sens d’aimer

Par le verbe « aimer », de la même manière que pour le mot « vie », l’Esprit de Dieu souligne avec force un des caractères du message qu’Il veut nous transmettre dans l’Evangile de Jean :

 « Dieu a tant aimé le monde. — Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. — Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde. — L'un de ses disciples, celui que Jésus aimait. — Comme je vous ai aimés, que vous vous aimiez l'un l'autre — Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, mon Père l'aimera. — Afin que le monde connaisse que j'aime le Père. — Tu les as aimés comme tu m'as aimé. »

Vie et amour ! Précieuses paroles ! La vie, le don de l'amour !

L'amour divin dans la personne du Fils, donnant une vie non seulement éternelle quant à sa durée, mais d'une nature telle que l'amour, dont le Père a aimé le Fils, peut maintenant reposer sur ceux dont Jésus dit, en s'adressant au Père : «Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux».

2.3.3 Le mot « monde »

Mais dans quelle sphère a lieu la révélation de cet amour ?

Il va sans dire que cet amour se traduit en vie divine et éternelle exclusivement pour ceux qui ne résistent plus à la puissance du Saint Esprit, agissant en grâce, et renonce à l’opposition naturelle du cœur ! C’est alors que cet amour divin se révèle dans la communication positive de la vie divine et éternelle !

Une question se pose : la grâce et la vérité ont été révélées au milieu du peuple Israël ! Les objets de cet amour seraient-ils limités à ce peuple ? Israël serait-il le seul héritier de cette bénédiction d’être l’objet de cet amour ?

Ce mot « monde » est aussi utilisé avec force d’une manière particulière dans l’Evangile de Jean :

Matthieu

Marc

Luc

Jean

9 fois

3 fois

3 fois

79 fois

Par le mot « monde », de la même manière que pour les mots « vie » & « aimer » l’Esprit de Dieu souligne un des caractères du message qu’Il veut nous transmettre dans l’Evangile de Jean :

« Dieu a tant aimé le monde; — le Sauveur du monde. — Je suis la lumière du monde. — Maintenant est le jugement de ce monde. — Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé. — Le monde ne me verra plus. — Le prince de ce monde. — J'ai vaincu le monde. — Je ne prie pas pour le monde. — Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. — Le monde ne t'a pas connu ».

La fréquence de l’utilisation de ce mot « monde » répond de la manière la plus claire à la question posée au début de ce paragraphe : La Parole éternelle, le Fils unique du Père, est devenu chair et est ainsi venu demeurer parmi les hommes, et cela en vue du monde entier, et non pas uniquement pour Israël !

C'est envers le monde que l'amour de Dieu a été manifesté dans le don de son Fils unique.

C'est comme Sauveur du monde que le Seigneur Jésus est apparu et comme lumière du monde qu'Il a brillé ; et maintenant qu'Il a quitté le monde et qu'Il est retourné au Père qui l'avait envoyé, Il a laissé le monde sous la solennelle responsabilité de l'avoir repoussé et de n'avoir pas connu le Père.

Et pourtant, Il était à la fois : le messager, le don & l’expression de l’amour du Père envers chacune des âmes se trouvant dans le monde !

Mais le monde L’a rejeté, il n’a rien voulu connaître, ni même entendre, de cet amour révélé en Jésus !

2.3.4 Le mot « croire »

Ce verbe « croire » est aussi utilisé avec force d’une manière particulière dans l’Evangile de Jean :

Matthieu

Marc

Luc

Jean

11 fois

16 fois

8 fois

99 fois

Par le verbe « croire », comme pour les mots « vie », « aimer » & « monde », l’Esprit de Dieu souligne un des caractères du message qu’Il veut nous transmettre dans l’Evangile de Jean !

La disproportion entre le nombre de fois « croire » est utilisé dans les 3 Evangile synoptiques et dans l’Evangile de Jean est encore accentué par le fait que :

·      En Matthieu, parmi les 11 fois, il est utilisé 10 fois en rapport soit avec les miracles, soit avec les faux prophètes ou encore dans la bouche de moqueurs !

·      En Marc, parmi les 16 fois, il est utilisé 8 fois dans un cadre similaire

En Jean, dans la grande majorité des cas où ce mot est employé, il exprime la foi en Jésus Christ lui-même pour la vie éternelle.

« Afin que tous crussent par lui. — A ceux qui croient en son nom. — Afin que quiconque croit en lui ne périsse pas. — Celui qui croit en moi a la vie éternelle. — Si vous ne croyez pas que je suis, vous mourrez dans vos péchés. — Crois-tu au Fils de Dieu ? — Je crois, Seigneur ».

Notons que cette dernière citation est tirée de Jean 9 v.35, où il s’agit de l’aveugle né guéri par le Seigneur (Jean 9 v.1 à 38). Le Saint Esprit rapporte qu’après avoir dit « je crois », « il lui rendit hommage » en d’autres termes : « il l’adora », c’est-à-dire Lui rendit culte !

Que toi et moi puissions avoir la même simplicité de foi et une plus grande mesure de la joie profonde qui remplissait le cœur de cet homme et qui en débordait, quand il contempla, par la vue qu'il venait de recevoir, la personne du Seigneur Jésus. Il le connaissait maintenant par la foi comme « le Fils de Dieu ».

C'est à la foi seule qu'est dévoilée la grâce et la gloire de Christ, et la foi estime Celui qu'elle reçoit bien au-dessus de toutes les bénédictions, de tous les privilèges, et de toutes les faveurs, si grands et inexprimables qu'ils soient et qui découlent de la foi :

 « A tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu ; savoir, à ceux qui croient en son nom ».

2.4. La vie communiquée par Christ et reçue par le croyant

La vie communiquée par Christ et reçue par le croyant est le grand sujet des chapitres 5 & 6 de l’Evangile de Jean.

2.4.1 Le Seigneur Jésus donne la vie, comme Fils de Dieu.

Le Seigneur Jésus, est d’abord vu dans la plénitude de la vie divine, comme étant lui-même la Source et le Dispensateur de la vie divine, qu’Il communique souverainement cette vie. Il n’est rien demandé à celui qui la reçoit, il est appelé à la vie divine par la voix créatrice et toute puissante du Fils de Dieu ! Avant d’entendre cette voix créatrice (*), le pauvre pécheur n’a d’autre alternative que d’être dans un état de mort morale. Il ne lui est pas demandé d’être exercé dans ses sentiments ou d’avoir quelque besoin d’âme dont la personne de Christ en serait l’objet ! Rien de cela ! Tout est du ressort de la seule compétence et du droit divins de Christ : il fait entendre Lui-même sa voix à une âme jusque-là morte ! Cette âme l’entend et vit !

(*) En Genèse 1, « Et Dieu dit », c’est la voix créatrice de la première création, mais elle est aussi la voix créatrice de la nouvelle création, dans laquelle on entre par la nouvelle naissance de Jean 3

 « … 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; … 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. … » (Jean 5)

2.4.2 Un ordre séquentiel important à noter :

Le Seigneur ne demande rien de la part du pécheur, il est mort dans ses fautes et dans ses péchés, et n’a de ce fait aucune capacité en lui-même pour faire quoi que ce soit de la volonté divine ! Il ne peut que ne plus résister au Saint Esprit et admettre qu’il est à tout jamais perdu ! C’est dans cette détresse que la parabole du Semeur (Matthieu 13) décrit son cœur comme la « bonne terre », sur laquelle la Parole est semée et peut germer en vie éternelle !

Ce n’est pas le pécheur qui vient vers le Seigneur Jésus, c’est juste l’inverse, c’est le Seigneur qui vient vers le pécheur, incapable de se mouvoir comme cet homme laissé à demi mort sur le chemin de la parabole du bon Samaritain (Luc 10). C’est le Seigneur Jésus qui fait entendre sa voix ! Il suffit au pécheur d’entendre sa voix, en croyant sa Parole, pour naître de nouveau, en ressuscitant comme « homme nouveau », possédant alors la vie divine et éternelle !

Ce n’est qu’après avoir été réveillé de ce profond sommeil de mort morale par le Fils de Dieu, que l’âme a alors la pleine conscience de la ruine totale dans laquelle elle était ! C’est alors qu’une vraie confession des fautes et des péchés a lieu et par conséquent une vraie repentance peut avoir lieu ! Confession et repentance font la démonstration qu’il y a bien eu nouvelle naissance ! Confession et repentance ne sont pas la cause de la nouvelle naissance, comme nous venons de le voir, le pécheur en est absolument incapable, mais sont bien ensemble (on ne peut se repentir que de ce que l’on confesse) la toute première manifestation de la vie divine ! L’absence de confession et de repentance démontre que la nouvelle naissance n’a pas eu lieu !

C’est dès la nouvelle naissance, ayant entendu la voix du Seigneur Jésus, sa révélation à l’âme produit le premier sentiment du désir vers Lui, ce qui se traduit par la « faim » et la « soif », que seul le Seigneur Jésus peut apaiser, par de nouvelles révélations de Lui-même ! Il est ainsi un aliment de vie (Jean 6 v.55). Il est un aliment qui la produit (Jean 6 v.53-54) et un aliment qui entretient la communion intime avec Lui (Jean 6 v.56).

Souvent, l’âme est tellement occupée d’elle-même qu’elle ne peut pas distinguer cet ordre dans lequel le Seigneur agit.

2.4.3 Comme Fils de l’homme, le Seigneur Jésus est l’aliment de vie

Nous venons de voir dans le paragraphe précédent, le Seigneur Jésus est un aliment de vie :

« … ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. » (Jean 6 v.55)

Un aliment qui produit la vie :

« … En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.53-54)

Un aliment qui entretient la communion avec Lui :

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean 6 v.56)

Dans la première partie de Jean 6, nous trouvons la scène de la multiplication des pains nourrissant 5000 hommes. Le Seigneur Jésus fait ainsi la démonstration qu’Il est Celui qui parle au Psaume 132, c’est-à-dire Dieu :

« Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres » (Psaume 132 v.15)

Quoique Jésus soit ainsi manifesté comme l'héritier de toutes les gloires prophétiquement développées dans ce Psaume, Il ne prend pas ici cette place. Israël et la terre n'étaient pas encore préparés pour cela et le temps de Dieu n'était pas encore arrivé. C'est pourquoi Jésus se retire devant les sollicitations de la multitude, sollicitations provoquées par le miracle des pains.

Le Seigneur Jésus aurait aimé, les voir venir pour chercher ce qui dure, la nourriture impérissable d'une vie impérissable que le Fils de l'homme avait pour grande mission de donner, et non la nourriture périssable d'une vie que raccourcit chaque instant de son existence, et Il doit alors leur dire :

 « … Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera » (Jean 6 v.26-27)

Le Seigneur Jésus n’est pas seulement le Fils de Dieu, celui qui donne la vie, mais il est aussi le Fils de l’homme (*) qui donne « la nourriture qui ne périt pas » !

(*) C’est l’Homme à qui Dieu a donné tous les droits sur ce qu’il a créé, c’est à lui, qu’en tant qu’homme, Dieu a donné tout jugement ! C’est sous ce caractère qu’il est présenté dans l’Evangile selon Luc.

Devant cette mise à nu des pensées du secret de leur cœur, ceux qui avaient suivi le Seigneur Jésus, uniquement pour du pain matériel, cherchent à trouver des excuses ! Après avoir vu de leurs yeux, le miracle de la multiplication des pains, ils se permettent de dire :

« Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? » (Jean 6 v.30)

Suivit de :

« Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel » (Jean 6 v.31)

Ce qui revient à dire au Seigneur : « Si tu veux que nous croyions en toi comme l'Envoyé de Dieu, montre-nous des choses plus grandes que cette multiplication des pains. Tu n’as rassasié qu’une seule fois et seulement cinq mille personnes ; tandis que Moïse a rassasié de la manne, un bien plus grand nombre d’hommes et cela pendant quarante ans »

C’est la démonstration de l’orgueil et de l’incrédulité de ces Juifs, qui résistaient à la fois au Saint Esprit qui habitait la personne du Fils de l’homme, et au Fils de Dieu !

Cette manifestation de l’homme naturel, pécheur de nature, fournit au Seigneur Jésus l’occasion de se révéler être : « Un Christ parfait pour des pécheurs entièrement perdus ! »

C’est ainsi qu’Il se présente Lui-même comme étant « l’objet », dans lequel tous ceux qui ont faim et soif et qui périssent sans aucun espoir dans cette misère, peuvent trouver une vie éternelle et une nourriture à valeur éternelle !

Ces Juifs, dans leur orgueil, ne s’estimaient pas être atteint par cette misère, cette perdition éternelle, ils s’en sont allés à vide et dans cet état de misère non reconnu !

En revanche que de pauvres misérables périssant de faim ont été ici rassasiés et ont trouvé en Jésus le pain de vie.

3. La réponse du Seigneur Jésus

Le Seigneur se montre alors sous 3 points différents :

Christ fait chair, descendu du ciel — Christ mort — Christ monté au ciel

Que Dieu fasse la grâce à celui qui lit et à celui qui rédige ce texte, d'écouter, de recevoir et d'adorer !

3.1 Un Christ fait chair, descendu du ciel

Le Seigneur Jésus répond à l’argumentation incrédule des Juifs, qui est de la même nature que toute argumentation incrédule et prétendue rationnelle.

3.1.1 La manne est donnée du Créateur, le pain du ciel est donné du Père

« … En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. » (Jean 6 v.32-33)

Moïse ne pouvait par lui-même faire aucun miracle, il ne pouvait pas produire la manne ! C’était l’Eternel Dieu qui avait donné cette manne pour satisfaire les besoins naturels de son peuple ! Moïse en avait aussi besoin pour lui-même durant ces 40 années !

Mais le Seigneur Jésus parle du « véritable pain qui vient du ciel ». C’est le Père qui le donne ! Ce pain de Dieu venu du ciel, contrairement à la manne qui répondait uniquement aux besoins physiques, donne la vie, mais la vie divine et éternelle !

Le Seigneur cesse de parler de la manne, pour introduire le « véritable pain qui vient du ciel » et cela en relation avec le Père ! Le Père de Celui qui descend du ciel pour donner la vie divine et éternelle.

De fait, la question de la manne qui avait nourrit 600.000 hommes et leurs familles pendant 40 ans, était insignifiante, en comparaison avec ce « véritable pain qui vient du ciel », donné du Père donnant la vie divine et éternelle, ce que la manne ne pouvait faire !  

Le créateur prenait soin de ses créatures en leur donnant la manne, mais le nom de «Père» est lié à de plus grandes merveilles. Toutes les richesses de la grâce sont manifestées par la révélation de ce nom. 

De la même manière que le peuple dans le désert avait méprisé la manne, leurs descendants méprisent de la même manière ce pain venu du ciel, et refuse ains a vie divine et éternelle offerte ! 

3.1.2 Quel est ce véritable pain venu du ciel ?

« … le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde» (Jean 6 v.33)

Le Père a envoyé du ciel son Fils unique comme sa provision, ce pain de Dieu, pour un monde plongé dans la mort. Il donne la vie à chacun de ce monde qui mange ce pain venu du ciel !

Il est apparu ici-bas comme l'humble Fils de l'homme.

Ce n’est pas en vue d’une partie sélective de la société que ce pain de vie est donné à manger, c’est en vue de toute la race humaine qui, à cause du péché, n’a d’autre finalité, non seulement de connaître la première mort, celle du corps, mais celle de la seconde mort (*) !

(*) « Et je vis un grand trône blanc, … Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. … c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. » (Apocalypse 20 v.11-15)

Nous lisons :

« Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes ... » (2 Corinthiens 5 v.19)

Mais le monde n'a pas voulu être réconcilié ; il n'avait aucun goût pour ce pain du ciel, et il n’en a toujours pas !

Comme cette semence qui tombe sur un endroit rocailleux dans la parabole du semeur (Matthieu 13), il put se trouver, chez quelques-uns de ceux qui entendaient les paroles pleines de grâce du Seigneur, une excitation passagère des affections, et ils purent s'écrier : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là » ; mais ces paroles, quand on en comprend le sens, ne font que rendre plus manifeste et plus décisive leur réjection du Sauveur.

Ecoutons les paroles solennelles du Seigneur Jésus, elle donne une réponse claire à la question « quel est ce véritable pain venu du ciel ? » :

« Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif» (Jean 6 v.35)

Comprends-tu le sens profond de ces paroles ?

La faim de ton âme a-t-elle été apaisée par ce pain du ciel, ce pain de vie ? Sa soif a-t-elle été étanchée en recevant de Lui et en Lui l'eau de la vie ?

Ou bien devrais-tu tomber sous le jugement que le Seigneur adresse à ceux qui, de fait, le rejetaient ? :

« … je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas» (Jean 6 v.36)

Le miracle des pains, avait attiré la multitude après lui. Cette multitude l’avait donc vu ! Mais elle l'avait suivi de l'autre côté du lac pour de motifs terre-à-terre ; sans croire ses paroles !

Il en est bien de même des hommes d’aujourd’hui comme cette multitude de Juifs d’alors !

En effet, dès que l’auditeur du message de l’Evangile de la grâce comprend clairement que c’est le Seigneur Jésus qui est ce pain de vie, alors il manifeste clairement que ce n’est pas pour recevoir un tel aliment qu’il est venu écouter ! Il lui faut ce qui satisfait ses désirs liés à sa nature humaine mue par le péché, imagés par le pain matériel qui satisfait le besoin naturel, pris sans aucune attention au message adressé par Celui qui a donné ce pain ! C’est ce qu’enseigne aussi cet « évangile de prospérité » !

Et ce message de l’Evangile de la grâce est le suivant :

Christ était venu pour délivrer l’homme pécheur, mais il est nécessaire de ne plus résister au Saint Esprit, qui lui montre qu’il y a une mort pire que celle de la faim ! La seconde mort, passer l’éternité en enfer avec le Diable et ses anges, à cause du refus de la grâce offerte ! Par sa résistance au Saint Esprit, l’homme refuse d’être conscient du danger qu’il encourt, ni de ses vrais besoins de salut ! Par conséquent, il manifeste qu’il est sans cœur pour Jésus en tant que son Sauveur et ne veut pas le recevoir, tout en suivant souvent les règles d’une religion qui a la prétention d’honorer Dieu !

Le Seigneur Jésus doit tenir un tel langage, et il le tient encore à ce jour, car il était venu ici-bas, pour être à l'égard du monde l'expression de l'amour du Père, et le Sauveur des hommes perdus.

L’incrédulité de cette multitude était manifeste et Christ les traite comme incrédules, comme le repoussant ; mais la même incrédulité se retrouve en tous ceux qui sont laissés à leurs propres pensées quant à Christ considéré comme « descendu du ciel ».

3.1.3 Le Fils de Dieu devenu chair pour accomplir les conseils de l’amour du Père

Grâces à Dieu, il y a quelque chose de plus : Christ est non seulement venu aux hommes du monde, pour leur présenter la vie et l'amour ; de sorte qu'en refusant la vie et en repoussant l'amour, les hommes restaient dans leurs péchés ; mais Il était venu aussi pour accomplir les conseils de l'amour du Père dans le don souverain de la vie.

Le Seigneur Jésus reste Celui qui est descendu ici-bas dans l’humiliation et qui reste l’objet que la foi devait non seulement recevoir mais s’approprier ! Mais, de toute évidence, une telle foi ne trouve pas de place dans le cœur de l’homme ! Mais Dieu voulait la donner, car Il veut « que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2 v.4) et ce travail est celui du Saint Esprit qui démontre aux hommes, qui ne Lui résistent plus, leur état total de perdition afin d’avoir besoin d’un Sauveur ! C’est dans cet état que Dieu se révèle en Jésus comme Sauveur à celui qui n’a d’autre moyen que de croire, ce que Dieu donne aussi en réponse à celui qui ne résiste plus au Saint Esprit (*) !

(*) « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jean 3 v.14-18)

« … vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ... » (Ephésiens 2 v.8-9)

« Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi  » (Jean 6 v.37)

Dans tous les cas, sans aucune exception, la volonté de l’homme (ma volonté en tant qu’homme naturel) aurait été contre le Seigneur Jésus, si le Père n’avait pas eu cette volonté (*) que je sois donné à Christ, ainsi que chaque chrétien authentique, comme trophées de sa victoire et comme sa récompense pour être descendu du ciel. Et c’est seulement parce que je suis venu par ce moyen au Sauveur, que Celui-ci pouvait me transmettre tous les heureux effets de son incarnation !

(*) et Sa volonté est que tous les hommes soient sauvés, encore faut-il que ceux-ci cessent de résister au Saint Esprit qui veut les rendre conscients de leur perdition éternelle, comme nous l’avons vu plus haut !

Si quelqu'un maintenant vient à lui, c'est une preuve qu'il fait partie de ceux que le Père lui a donnés, et par conséquent il déclare qu'il ne mettra pas dehors celui qui vient.

Ceci montre bien que « venir à Jésus » ne suppose pas la capacité de l’homme d’aller de lui-même à Jésus, c’est l’inverse comme nous l’avons aussi vu plus haut ! C’est Dieu, dont la volonté est de sauver celui qui a conscience de sa perdition, qui répond par le don de la vie divine et éternelle, sur la seule base de la foi (= croire, = s’approprier la chair et le sang de Christ, c’est-à-dire sa mort, en la mangeant et en le buvant moralement) à l’œuvre de Christ à la croix (Jean 3 v.14-17)

Tout repose, non sur quelque bien imaginaire qui soit dans le pécheur, mais sur le choix du Père et l'amour obéissant du Fils :

« … car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. » (Jean 6 v.38-39)

Ceci montre qu’il s’agit d’une œuvre, consistant à accomplir la volonté du Père, bien plus élevée et d’une portée bien plus grande que de multiplier les pains, simple fait de nourrir les pauvres d’Israël, tout impressionnant et spectaculaire que soit ce miracle !

Nous lisons ainsi que Son effective mission, ne dépendant en aucune manière de la volonté de l’homme (volonté corrompue par le péché qui lui fait rejeter le Sauveur), allait avoir pour conséquence certaine la résurrection en bénédiction de tous ceux que le Père lui a donnés !

« … c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour» (Jean 6 v.40)

C’est ainsi une chose bien touchante de voir le Seigneur Jésus mettre en évidence avec quelle sollicitude, le Père tient la porte largement ouverte pour quiconque est disposé à entrer, ne résistant plus au Saint Esprit !

3.1.4 L’orgueil religieux rejette le véritable pain venu du ciel

« Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? » (Jean 6 v.41-42)

L’homme, dans son orgueil religieux, propre juste, satisfait de lui-même et de ses pratiques religieuses, ne veut pas être redevable de quelqu’un d’aussi humble, le fils d’un charpentier ! Cet orgueil, démonstration de l’état de péché, refuse de voir en Christ, « le pain venu du ciel » ! Il en est de même aujourd’hui ! L’homme, même religieux, étant de la terre, n’éprouve aucun besoin, que quelqu'un soit descendu du ciel et beaucoup moins encore que quelqu'un dut mourir sur une croix, afin d'être son Libérateur et son Rédempteur.

Il refuse de voir ce que le Saint Esprit lui démontre, que son cas est désespéré !

Un homme simple, ordinaire, réputé être le fils d'un charpentier de Nazareth, déclarant qu'il était descendu du ciel, se disant le pain de vie, s'engageant à ressusciter au dernier jour ceux qui le suivaienten d'autres termes, l'humble Jésus, se présentant comme le Sauveur de leurs âmes et le donateur de la vie éternelle, c'était là une délivrance et un libérateur dont il ne veut éprouver aucun besoin et pour lesquels il n'a pas de goût.

Tout comme l’homme religieux d’aujourd’hui, ces Juifs n'avaient pas de faim pour un tel pain, pas de soif pour un tel breuvage.

3.1.5 La réponse de Jésus au raisonnement de rejet

« Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.43-44)

Nul n'a faim de ce pain de vie de manière à venir au Sauveur, sinon celui qui est attiré à Lui par un besoin pressant, besoin qui n'existe qu'en ceux que le Père attire.

Comme cela avait été rappelé par la voix des prophètes de l’Ancien Testament, ceux d’Israël qui doivent hériter des bénédictions qui lui ont été promises doivent être enseignés de Dieu, ce qui fait dire au Seigneur Jésus :

« Quiconque a entendu le Père et a appris de lui, vient à moi. » (Jean 6 v.45)

Mais encore fallait-il connaître le Père ! Or seul celui qui est du Père (le Fils) qui est descendu du ciel, celui-là seul a vu le Père !

Il n'y a pas d'incarnation du Père comme du Fils. Il habite une lumière inaccessible dans une nature divine non manifestée. Le Père ne peut être vu que dans le Fils qui s'est humilié et est descendu du ciel pour être un homme sur la terre.

« Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. » (Jean 6 v.46)

L’énorme différence qu’il y a entre un homme ordinaire et le Fils de l’homme, c’est que Lui avait vu le Père, et Lui seul peut le révéler, et le faire connaître !

Si jésus n’était pas venu à nous, authentiques chrétiens, comment la lumière de la grâce et de l’amour du Père aurait-elle pu briller dans nos cœurs remplis de ténèbres et être cette lumière sur notre chemin vers les demeures du Père en haut dans le ciel ?

Quel autre aurait pu faire connaître le Père et le révéler ?

3.1.6 Il suffit de « manger » ce pain du ciel pour avoir la vie éternelle

Celui qui a vu le Père et révèle ses conseils peut affirmer :

« En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle.  Moi, je suis le pain de vie. » (Jean 6 v.47-48)

Le pain distribué lors de la multiplication des pains, tout comme la manne dont l’Eternel rassasiait son peuple dans le désert, donnait de la force pour vivre jusqu’au prochain repas, mais ne pouvait pas donner la vie éternelle, comme ce « pain de vie », que « mange » ou s’approprie celui qui croit en Christ !

Ainsi pour avoir la vie divine et éternelle, les choses sont très simples pour tout homme. Il lui suffit d’être comme un homme affamé qui a du pain devant lui. Il n’entre pas dans diverses questions philosophiques, n’argumente pas en apportant des difficultés quelconques, mais il mange simplement le pain qui est devant lui, et ainsi il vit !

C’est ainsi qu’une âme vraiment affamée, ayant le Sauveur devant les yeux, tel qu’il se révèle dans Sa Parole, la seule chose qu’elle lui reste à faire, c’est Le recevoir avec reconnaissance et adoration !

3.1.7 Qu’est-ce qu’une âme « vraiment affamée » ?

Une âme est vraiment affamée, lorsqu’elle ne résiste plus au Saint Esprit, elle se laisse labourer, à l’image de la parabole du semeur, et son cœur, la partie la plus secrète d’elle-même, devient une bonne terre, c’est-à-dire possédant toutes les caractéristiques pour recevoir le message divin. Dans cet état de faim, l’âme a alors la pleine conscience que dans son état elle est entièrement perdue, elle n’a d’autre alternative que d’être condamnée à cause de ses péchés ! Elle est dans une terrible détresse, incapable de faire quoique ce soit qui puisse convenir à Dieu ! C’est cela l’état « affamé », et c’est dans cet état que Dieu lui présente Jésus, ce pain de vie, tel qu’il se révèle dans la Parole !

Hélas, tous ceux qui sont inconscients de leur état de mort morale et de perdition, résistent au Saint Esprit, et comme un être mort n’a aucun appétit, ni faim, ni soif ! Cette absence de faim démontre l’état de l’âme, morte dans ses fautes et dans ses péchés !

Cher ami, as-tu cessé de résister au Saint Esprit qui t’a montré cet état de perdition qui stimule cette faim ? Si tu as connu quelque peu cette faim, as-tu accepté ce pain de vie que Dieu a placé devant toi pour répondre à ce besoin ? Ce n’est pas en cherchant le bonheur dans les choses de ce monde que l’on peut voir cette nourriture, ce pain de vie, qui répond à l’âme vraiment affamée !

Certains présentent un évangile frelaté, un « évangile » qui offre des joies charnelles, ce qui satisfait le cœur naturel, il offre une nourriture qui répond au besoin d’âmes qui ne sont pas affamées, qui n’ont pas conscience de leur réel état, il y a une apparente joie immédiate, mais il n’y a pas la vie, car le pain qui est donné à manger n’est pas le pain de vie, n’est pas un Christ mort et ressuscité ! Après un certain temps tout disparaît, la mort spirituelle devient tangible ! C’est la semence qui tombe sur une terre rocailleuse, il y a apparence de vie, mais dès que la chaleur du soleil se manifeste, cette vie apparente sèche et l’état de mort s’affirme.

3.2 Un Christ mort : la croix !

Mais des merveilles plus grandes encore réclament notre attention :

L'incarnation est une des merveilles, le mystère et la gloire de l'Evangile.

La croix est l'autre merveille.

Les annales de l'Eternité ne fournissent pas un autre miracle comparable à ceux-là.

Il n'y a rien eu de tel dans le passé ; il n'y aura rien de tel dans l'avenir.

La Parole faite chair ! le Saint fait péché !

Si il était nécessaire que la Parole devienne chair en la personne de Jésus, Fils de l’homme, cela restait insuffisant, pour que le péché puisse être ôté :

« … à moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jean 12 v.24)

Il était aussi nécessaire, que l’œuvre de la croix s’accomplisse, pour qu’il soit alors suffisant pour celui qui croît à la Parole devenue chair et à la réponse de Dieu, par le seul moyen de la croix, au pécheur dans la détresse due à la conscience de sa perdition éternelle pour lui communiquer la vie divine et éternelle !

Sans la croix, Jésus, Fils de l’homme, serait resté seul dans sa perfection, et remontant au ciel n’aurait pas pu présenter à son Père, des hommes rendus parfaits par la nouvelle naissance ! Tous les hommes, sans exception, depuis Adam, jusqu’au dernier homme né à la fin de la première création, auraient dû se présenter devant le grand trône blanc, pour entendre le jugement prononcé à cause des actes de péché commis par chacun, et non expié à la croix, suivi de l’exécution de la sentence prononcée c’est-à-dire être « jeté dans l’étang de feu. » (Apocalypse 20 v.11-15) 

La seule incarnation n’aurait pas pu permettre à Dieu de faire le constat de ce qu’Il est en Lui-même, à savoir amour, comme l’exprime l’apôtre Paul :

« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.8)

Christ incarné, la Parole devenue chair, sans la croix, n’aurait ainsi pas pu être le plus profond mystère de l’amour divin, car il n’aurait démontré que notre état de haine contre Dieu et notre état désespéré nous conduisant devant le grand trône blanc pour être condamnés à passer l’éternité en enfer avec le Diable, le maître cruel duquel nous n’aurions jamais pu être délivrés par la nouvelle naissance !

3.2.1 Le pain de vie : sa chair donnée pour la vie du monde !

« c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. » (Jean 6 v.50-51)

Dans l’incarnation était présent sur la terre le vrai pain de Dieu, le pain de vie, le don de Dieu, que le Fils de l’homme, le Seigneur Jésus voulait donner, c’est-à-dire abandonner sa vie (mourir) pour offrir au monde, une vie entièrement nouvelle, divine et éternelle en dehors de cette première création !

Ce n'est que dans un Christ mort que les pécheurs peuvent trouver ce qui répond à leur plus profond besoin. Mais ce besoin peut être satisfait, car Dieu a été parfaitement glorifié au sujet du péché.

Si l’homme admet, cessant de résister au Saint Esprit, qu’il y a une totale opposition morale entre lui et le Seigneur Jésus, lors de son séjour sur la terre en tant qu’homme, et qui est la seule condition morale que Dieu, dans sa sainteté, peut accepter, que peut faire l’homme devant un tel état désespéré ? Pour sortir de cette situation angoissante relative à l’éternité de son âme, quelle autre issue trouvera-t-il si ce n’est que de répondre par la foi au don de Dieu, en se tournant vers la croix, ce même Sauveur donne sa chair afin de lui donner la vie divine et éternelle !

Son amour a-t-il été jusque-là ? oui !

Rien ne pouvait satisfaire notre besoin en tant que coupables et justifier Dieu en nous justifiant, sinon la mort, sous la colère de Dieu, durant les 3 heures d’abandon, d'une victime expiatoire d'une valeur infinie. L'amour de Jésus s'est trouvé à la hauteur d'une telle circonstance et il a donné sa chair pour la vie du monde.

3.2.2 Croire pour avoir la vie, c’est manger sa chair et boire son sang !

La folie de l’homme naturel, résistant au Saint Esprit, argumente comme ces Juifs, par une question, parfois moqueuse : « Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? »

A cette incrédulité, à cette résistance au Saint Esprit, le Seigneur, dans sa sagesse, ne répond pas au « sot » selon sa folie [Proverbe 26 v.4]. Mais explicite ce qu’il vient de dire par cette phrase solennelle :

« … En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes» (Jean 6 v.53)

Il est clair et évident que pour parler d’une part manger la chair et boire, il faut que les 2 substance soient séparées ! La séparation du sang du corps c’est la mort !

Le Seigneur parle d’une manière, il n’y a pas plus claire de sa mort ! Non pas comme un fait simplement historique, mais comme la nécessité de s’approprier cet acte de la croix qu’est sa mort !

Cette nécessité est d’une telle importance que le Seigneur Jésus la reformule positivement, alors pour rassurer celui qui a cru en s’appropriant sa mort :

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, … » (Jean 6 v.54)

Et pour en souligner l’éternité et l’appartenance à un « monde » au-delà de cette création, le Seigneur Jésus ajoute :

«  et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 v.54)

Quel autre aurait pu pourvoir aux besoins de nos âmes qui périssaient ? Quelle autre vie aurait eu la valeur expiatoire, la puissance salutaire, pour répondre, à la fois, aux exigences de la gloire morale de Dieu, à toutes ses perfections, et à nos profonds besoins comme pécheurs coupables, ruinés et sans espérance ?

C’est comme Fils de l'homme qu'il parle ici de Lui-même, car il fallait qu’il devienne le Fils de l’homme, Lui le Fils de Dieu, pour pouvoir connaître la mort et la souffrir ! Bethléhem et Golgotha se rejoignent, la Parole devenue chair & la croix ! Il est venu pour mourir !

« … maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. » (Hébreux 9 v.26)

 « … nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort … » (Hébreux 2 v.9)

C'est par sa mort que nous vivons.

Le Seigneur Jésus avait la vie divine en Lui-même, à toute époque de l’histoire depuis Adam, il a communiqué la vie à de pauvres pécheurs (Adam, Eve, Abel, Seth, … Hénoc, … Noé, … Abraham, … David, … Daniel, etc. ...) ! Nous lisons dans le livre du Lévitique, parlant des sacrifices pour le péché ou pour le délit : « il lui sera pardonné » !

Mais cette communication de la vie divine, a pu avoir lieu avant que le sacrifice de la croix soit historiquement réalisé, car il n’était pas possible que le Seigneur Jésus, le Fils de l’homme, ne vienne pas et ne donne pas volontairement sa vie à la croix !

Cela nous reporte à la scène de Gethsémané, où il doit dire :

« … Mon Père, si [ou puisque] il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. » (Matthieu 26 v.42)

L’Eternel de l’Ancien Testament, le Seigneur Jésus Lui-même, ayant, anticipativement à la croix, transmis la vie divine et éternelle, et pardonné les péchés de plusieurs, il était donc impossible, que Christ ne passe pas par la mort de la croix ! Car si tout est possible à Dieu, une seule chose ne Lui est pas possible : pardonner le péché en dehors de la croix !

C’est sur le fondement de cette œuvre, sa mort sur la croix et sa résurrection qui ne pouvait qu’avoir lieu, que la vie pouvait découler de sa personne, pour tous ceux qui entendaient sa voix et croyait à ses paroles pendant qu’il était sur la terre ! L’aspersion (*) réelle, effective du sang de Christ, Victime expiatoire, était la seule chose qui rendait possible l’ouverture des écluses de la miséricorde divine envers des pécheurs coupables, et justement condamnés aux peines éternelles !

(*) L’aspersion, vient du verbe asperger. L’aspersion fait appel à l’image du sacrificateur en Israël qui aspergeait notamment l’autel du sang du sacrifice.

Mais maintenant ces écluses sont largement ouvertes !

Christ a complètement enlevé tous les obstacles qui s'opposaient à notre salut ; obstacles qui provenaient du caractère de Dieu, de sa nature sainte, de la majesté de son trône et de la fidélité de sa parole.

Etant donné que le Seigneur « juste aime la justice » (Ps.11 v.7), sa perfection aurait pu être manifestée dans la perdition éternelle de toute une race coupable ! Mais alors comment l'amour de Dieu se serait-il exercé ?

Où cet amour a-t-il été manifesté comme à la croix ?

Où l'inexorable justice se voit-elle avec plus d'éclat qu’à la croix ?

La sainte haine de Dieu contre le péché (ce que je suis moi-même dans ma nature) ne pouvait se manifester d'une manière plus forte que par l'abandon de ce Fils, alors qu'il buvait la coupe de la colère pour moi !

Nous voyons à la croix, plutôt que de tenir son trône de justice, et de violer sa propre parole, déclarant que le juste châtiment du péché, c’est la mort, ce Dieu saint a livré son propre Fils devenu chair ! Il a livré à la mort de la croix, celui qui avait été dans son sein, le sein du Père, de toute éternité ! Il l’a abandonné, à cause de mon péché, Lui faisant goûter ce qu’est non seulement la mort physique, mais la seconde mort (Apocalypse 20 v.14) à ma place !

C’est volontairement que le Seigneur Jésus offre sa vie

Par l'obéissance à son Père, en pleine communion avec Lui et par amour pour nous, il a bu volontairement cette coupe de la colère, afin qu'en lui, le Crucifié, nous, pécheurs perdus, nous trouvions tout ce dont nous avons besoin.

C’est de cette communion, du Fils avec le Père, dont la Parole nous parle au Psaume 40 :

6 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.

7 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.

8 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles.

Cette communion du Fils avec le Père est le sujet de l’annexe qui est un extrait de la méditation de Henri Rossier sur les Psaumes de communion !

C’est dans cette communion que la croix nous introduit aussi !

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui» (Jean 6 v.56)

3.3 Un Christ monté au ciel – Objet de communion

Lorsque le Seigneur Jésus confirme que celui qui, par la foi, s’approprie sa mort, a sans autre condition la vie éternelle, et ajoute qu’il sera ressuscité au dernier jour, cela implique sa résurrection, sans qu’il l’exprime ici de manière explicite !

Il est monté au ciel, et c’est là, avec Lui, qu’est la nouvelle sphère morale de vie de celui qui est né de nouveau, appartenant, non plus à ce monde, mais à la nouvelle création.

C’est dans une vie de communion avec Lui et avec le Père que le chrétien authentique a la jouissance de tout ce que Christ a acquis pour lui à la croix.

Christ est aussi l’aliment qui entretient la vie divine et éternelle, ainsi que la communion avec Lui.

3.3.1 L’âme a maintenant une nourriture et un breuvage adapté à la vie reçue

C’est par la mort de Christ, que le chrétien authentique a la vie divine et éternelle !

Lors de sa nouvelle naissance, l’âme a trouvé sa faim apaisée et sa soif étanchée par ce que l'Ecriture lui a révélé au sujet l’œuvre de Christ sur la croix. Ce qu’elle a cru !

Cette âme, non seulement possède la vie, la vie éternelle, pleinement manifestée dans l’assurance de la résurrection de vie au dernier jour, mais de plus, elle dispose, dès maintenant, d’une nourriture et d’un breuvage parfaits, adaptés pour une marche sur la terre en communion avec Dieu !

C’est de cette nourriture et de ce breuvage dont le Sauveur parle en disant :

« Car ma chair est en vérité un aliment et mon sang est en vérité un breuvage. » (Jean 6 v.55)

C’est aussi en prenant en permanence cette nourriture, en me l’appropriant, que je peux jouir de la communion à la fois avec le Fils et avec le Père. Car en continuant à me nourrir du Christ incarné et mort, je demeure alors en Lui et Lui en moi :

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean 6 v.55)

NB. Il va sans dire que, en tenant ce langage au moment où le Seigneur Jésus exprime ces paroles, celui-ci sous-entend que sa mort serait suivie de sa résurrection !

Ainsi, ceux qui se nourrissent de Christ comme mort sont tellement identifiés avec lui comme ressuscités, qu'ici, pour la première fois, l'Ecriture parle de notre demeure en lui et de lui en nous. C’est la communion !

Demeurant en lui, nous participons à tout ce qui est à lui.

Par sa demeure en nous nous devenons des vases pour la manifestation de ce qu'il est.

Et ce n'est pas tout. La vie de Christ comme Fils de l'homme était une vie d'entière dépendance du Père, et la nôtre est une vie de dépendance de Christ lui-même. Mais l'une est présentée comme le modèle de l'autre.

La vie de communion du Fils, devenu Fils de l’homme, avec le Père, est un éclairage contenu dans le Psaume 40, comme mentionné plus haut, et repris dans l’annexe. Dont voici un extrait :

Le voici donc, un homme n’ayant qu’une seule volonté, celle du Père ; le voici, se donnant lui-même, parce que Dieu veut le donner et cette volonté d’amour où le conduit-elle ? Au puits fangeux ! Comment donc ! Une chose pareille a-t-elle jamais pu se produire ! Oui, elle était possible, parce que l’amour sans limite du Père pour le Fils, du Fils pour le Père, voulait se communiquer, sauver, amener dans sa Communion, des misérables comme nous ! Le Fils éternel a consenti à s’anéantir, à être un ver et non pas un homme, à être fait péché, pour nous donner part, avec Lui, à l’amour de Dieu ! Le Père éternel a consenti à donner son Fils unique, afin que nous, des êtres qui périssions, nous eussions la vie éternelle, une vie, une nature, capables de jouir de Lui et de contenir à jamais les choses ineffables qui ne sont pas du domaine de l’homme.

Jésus trouvait cette volonté agréable.

Il dit : « C’est mes délices de faire ce qui est ton bon plaisir » ; comme il dit en un autre endroit : « Je te loue, ô Père... Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt.11:26). Et il entre seul dans ce bourbier, jusqu’à dire : « Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder » ; il s’identifie avec notre péché, en porte l’inexorable jugement, et seulement quand tout est terminé, quand le sacrifice est consommé, Dieu répond à sa confiance et à son attente patiente en le ressuscitant d’entre les morts.

C’est alors que commence notre histoire nouvelle :

« S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence » (Ésaïe 53:10).

Notre ancienne histoire est close :

« Je suis crucifié avec Christ » ;

la nouvelle débute:

« Nous avons été vivifiés, ressuscités ensemble avec Lui ».

Désormais nous lui appartenons, nous sommes de Lui, « sa semence ».

Nous lui sommes associés et le premier résultat de cette association, c’est que nous sommes capables de « faire la volonté de Dieu » (1 Jean 2:17). Nous sommes transformés par le renouvellement de notre entendement pour discerner maintenant ce qu’Il connaissait de toute éternité, mais a réalisé, comme homme, en venant dans ce monde, que « la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12:2). Nous sommes appelés à être parfaits et accomplis dans toute la volonté de Dieu, comme lui (Col.4:12); et, comme lui, après avoir fait cette volonté, et attendu patiemment, nous recevrons les choses promises (Héb.10:36). Désormais nous avons Communion avec Lui dans l’obéissance.

C’est ainsi que nous formulons cette prière :

Enseigne-moi, Seigneur Jésus ! à vivre dans une continuelle dépendance de Toi !

3.3.2 C’est dans la sphère céleste que cette vie divine reçue s’épanouit

Rappel important

Par la nouvelle naissance, prend vie un être moral nouveau. La Parole l’appelle : « le nouvel homme » qui n’a rien en commun avec ce que la Parole appelle : « le vieil homme », qui est l’homme naturel dont la puissance qui le fait agir est « la chair », le canal par lequel le péché, la racine de mal habitant dans l’homme, se manifeste de manière naturelle.

 Contrairement à ce qui est souvent compris, et souvent très mal enseigné, le « nouvel homme » n’est pas une transformation en bien du « vieil homme », de l’homme naturel !

Par la nouvelle naissance, par l’dentification avec la mort de Christ, ayant « mangé sa chair » et « bu son sang », ce « vieil homme » a été crucifié avec Christ ! Pour la foi, ce « vieil homme », est donc moralement mort ! Il appartenant moralement au monde, dont la sphère d’action est la terre, la première création, sphère dans laquelle le « nouvel homme » n’a aucune part. Seul le corps mortel du chrétien authentique, vase dans lequel habite le Saint Esprit, est lié à la première création !

La sphère, la patrie de cette vie impérissable n'est pas la terre, mais le ciel.

Cette vie est étrangère en rapport avec la terre, comme elle l’était à tous égards, en Jésus , alors qu’il vivait corporellement ici-bas ! Elle a été parfaitement manifestée pendant les trente-trois années du séjour du Fils de l'homme sur la terre ; et, comme nous l'avons vu, ce déploiement de la vie divine en l'homme est l'un des principaux sujets de cet évangile de Jean.

Celui en qui était la vie a été manifesté comme étant un étranger dans ce monde.

Dès les premiers versets de l’Evangile de Jean, nous y lisons dans l’introduction :

« la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise» (Jean 1 v.5)

Partout cet évangile rend témoignage de cette vérité. Un peu plus loin :

« Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. » (Jean 1 v.10)

Israël, son peuple, n’a pas voulu de Lui :

« Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. » » (Jean 1 v.11)

Ainsi rejeté par ceux au milieu desquels il était venu, il ne cache pas d'où il venait. Il dit à Nicodème :

« Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? » (Jean 3 v.12)

Personne d’autre que Lui, tout en étant un homme sur la terre, faisait cependant du ciel sa demeure, car il pouvait dire à Nicodème, rabbin juif :

« … personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. » (Jean 3 v.13)

Le Saint Esprit, par la plume de Jean l'Evangéliste, se plaît à rendre témoignage de lui, comme d'un céleste étranger ici-bas.

« Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; et de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. » (Jean 3 v.31-32)

Le chapitre 6 de l’Evangile de Jean qui est l’objet de notre méditation, montre de manière claire qu’Il est venu du ciel, ce pain venu du ciel qui donne la vie ! Il était descendu du ciel pour faire la volonté de son Père, il n’avait pas d’autre volonté que celle de son Père !

Parlant encore aux Juifs, il doit insister sur le contraste entre leur origine et la sienne :

« …  Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. » (Jean 8 v.23)

Tout en n’étant pas de ce monde, il était et reste un homme réel et véritable ! Il a participé à la chair et au sang, c’est-à-dire à la vie de la première création, vie sans le péché, tout en ayant en Lui la vie divine et éternelle, car il était la vie éternelle ! C’est cette vie pure qu’il voulait donner en versant son sang, pour créer un lien vital entre Lui et tous ceux qui reçoivent de Lui cette vie impérissable, divine et éternelle ! C’est de cette vie, qui n’appartient pas à la première création, mais à la nouvelle, qui anime le « nouvel homme » !

La possession de cette vie divine et éternelle ne rend pas celui qui la possède un citoyen de la terre, un citoyen du monde, mais bien du ciel !

3.3.3 C’est avec un Christ dans le ciel que le chrétien a communion

Christ incarné est ainsi descendu du ciel. — Christ mort — son sang répandu pour le péché des hommes ; sa chair et son sang devenant l'aliment et le breuvage convenables à une vie dont le premier mouvement en nous est un sentiment de nos besoins comme pécheurs, besoins qui ne trouvent leur réponse qu'en Christ. Enfin Christ monté, impliquant nécessairement sa résurrection, mais impliquant beaucoup plus encore.

La vie éternelle qui était avec le Père avant que les mondes fussent — la Parole éternelle, incréée, qui a tout créé, qui, au commencement, était avec Dieu et était Dieu, — cette Parole était descendue et devenue, par ce fait de profonde humiliation, « le Fils de l'homme ». Il retournait maintenant dans cette sphère de bénédiction sans mélange et de gloire excellente, d'où il était descendu pour aller à l'étable de Bethléem et à la croix du Calvaire ; mais il y retournait comme « Fils de l'homme ».

Désormais il serait assis comme homme, sur le trône de son Père ; et du moment qu'il est assis là, le ciel devient la demeure de tous ceux qui, mangeant sa chair et buvant son sang, participent à sa vie.

La terre devient pour eux un désert, un lieu d'exil, précisément comme elle l'a été pour Christ tout le temps de sa vie : Il est notre vie ; et ceci nous associe nécessairement avec le ciel et tout ce qui se trouve dans cette habitation de pureté et de joie.

Si le péché a ouvert à l'homme le lieu de la malédiction qui était préparé pour le diable et pour ses anges, et non pour l'homme, la grâce lui a ouvert le ciel qui est aussi l'habitation spéciale, le domicile arrêté de la demeure de Dieu.

Cette vie nouvelle introduit le croyant, tout en marchant sur cette terre, comme son modèle y a marché, en y étant étranger, par la puissance du Saint Esprit qui anime le nouvel homme, il a le privilège de pouvoir refléter sur la terre ce qu’il est en Christ !

Il découvre en lisant l’épître aux Ephésiens, en quoi consistent les bénédictions spirituelles, qu’il possède.

Extrait du chapitre 1 :

3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, 6 selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, savoir de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, 11 en lui, en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : 13 en qui vous aussi vous avez espéré, ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.

Il apprend aussi au chapitre 2 :

4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, 9 c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.

4. Pour conclure

Il était réservé à une autre bouche et à une autre plume qu'à celles du disciple bien-aimé, Jean, de développer en détail ce sujet, celle de l’apôtre Paul.

Le grand sujet dont l’apôtre Paul s’occupe, c’est : La position dans le ciel en Christ et avec Christ, donnée aux croyants par la grâce qui règne par la justice, par notre Seigneur Jésus Christ.

Le sujet de l’Evangile de Jean ainsi que principalement sa première épître, c’est : La manifestation de la vie divine sur la terre, parfaitement montrée en Christ, réellement en nous, chrétiens authentiques, quoique d'une manière indirecte.

Et c'est de tous les sujets le plus vital, le plus essentiel, le plus fondamental.

En Genèse 1, la terre avait été donnée à Adam. Mais dès que son péché a ouvert l'enfer à l'incrédulité, la grâce a ouvert les cieux à tous ceux qui veulent y entrer, en vertu de la Personne et de l'œuvre expiatoire de Christ.

Lorsque le Seigneur Jésus donne à entendre d’une manière qui leur est alors difficile à comprendre :

« Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? » (Jean 6 v.61-62)

Par l’éclairage donné ultérieurement par le Saint Esprit, ce fait est devenu l’un des grands faits fondamentaux du christianisme !

Le Fils de l'homme est monté où il était auparavant ; sa requête a été entendue :

« maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. » (Jean 17 v.5)

Et dans cette gloire, il ne veut pas être seul :

« Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17 v.24)

Comme déjà mentionné plus haut, le ciel est maintenant la sphère et la demeure de cette vie éternelle qui a été si parfaitement manifestée sur la terre dans la personne de celui dont il est dit : « en elle était la vie », vie que tous ceux qui croient possèdent aussi, quoique d'une manière indirecte.

Le ciel est donc la sphère de la source et aussi la demeure de la vie divine et éternelle qui anime le nouvel homme depuis la nouvelle naissance !

Pierre, Jean comme Paul ont été les instruments dont le Saint Esprit s’est servi pour nous communiquer la vérité ! Mais cette vérité qui nous est ainsi révélée est contenue dans un seul grand cercle dont le centre et son entière étendue se trouve dans : la Personne, le sacrifice et l’exaltation au ciel du Fils de Dieu et Fils de l’homme !

Christ incarné — Christ mort — Christ monté au ciel

Un Christ parfait pour des pécheurs perdus !

Pour terminer nous rappellerons la réponse de Pierre à la question du Seigneur, demandant aux douze si eux aussi voulaient s’en aller, suite au fait qu’un grand nombre de disciples le quittaient parce que ce n’était pas un Christ tel que nous venons de le voir :

« Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »

(Jean 6 v.68)

Puissent nos cœurs repousser ainsi toute pensée qui ne vient pas du Christ de Dieu, car en vérité, auprès de qui pourrions-nous aller, nous, chrétiens authentique

Oh ! demeurons en Lui ! Que notre cœur s'attache à lui avec force et qu'il soit glorifié en chacun de nous pour l'amour de son Nom !

En cette vie,

Comme Marie,

Demeurons bien près du Sauveur ;

Dans le silence

De Sa présence

Chrétiens, goûtons le vrai bonheur !

Ah ! sous ton aile,

Sauveur fidèle !

Notre cœur trouve un sûr rempart ;

Rien n'épouvante,

Rien ne tourmente

Qui possède la bonne part.

 


 

Annexe : La communion du Psaume 40

Extrait de la méditation de Henri Rossier sur les Psaumes de communion, les versets 6 à 8 du Psaume 40.

L’ensemble est intégré dans la « Bible commentée PDF », elle est accessible à l’adresse : www.digit-bible-jnd.beauport.eu

Il s’agit dans ce paragraphe du Psaume 40 de la communion du Fils avec le Père ! Le croyant y est associé quant aux résultats et dans ses effets, étant en Christ !

6 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.

7 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.

8 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles.

Ce Psaume est caractérisé par l’expression, absolue et parfaite, de la Communion entre le Fils et le Père : « Au sacrifice et à l’offrande du gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles (ou : tu m’as formé un corps) ; tu n’as pas demandé d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens : il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles » (v. 6-8).

« Voici, je viens pour faire ta volonté » ; telle est la pensée de Christ, pensée qui était éternellement dans son cœur, comme Fils unique dans le sein du Père, et qui a été réalisée par sa venue, comme Fils de l’homme, dans ce monde. Il s’y présente et dit : « Je viens ». Tout le système des offrandes de la loi, mis à l’épreuve, avait été démontré incapable de répondre aux exigences de la justice, de la sainteté et de l’amour de Dieu. Il n’y avait, dans ces offrandes, qu’un acte remémoratif de péchés (Héb.10:3). Or Dieu ne pouvait prendre plaisir à ce qui plaçait continuellement le péché sous ses yeux. Alors Christ dit : « Je viens » ; il accomplit ce qui était de toute éternité la pensée de Dieu : La pensée du Fils est fondue, pour ainsi dire, dans celle du Père, de manière à ne former qu’une pensée unique. Tel a été Christ, venant dans ce monde : « Mon aliment, dit-il, est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 4:34). « Je ne cherche point ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 5:30). « Je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 6:38). Il y a identification complète de pensée et d’activité entre le Fils et le Père. « Le Père est en moi », et moi en Lui. « Qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14: 9, 10). « Quelque chose que le Père fasse, le Fils le fait aussi » (Jean 5:19).

Pas de Communion plus absolue que de n’avoir point d’autre volonté que celle du Père. C’est la confiance du Fils dans un amour parfait, la confiance d’un cœur qui trouve ses délices à être offert en sacrifice pour accomplir les voies d’amour de Dieu envers de pauvres pécheurs perdus. La Communion s’exprime par le renoncement à toute volonté quelconque pour faire la volonté d’un autre.

Le Seigneur se présente ici comme Celui dont il est écrit au rouleau du livre des conseils de Dieu, au rouleau d’éternité Dieu avait consigné ses desseins.

Qu’est-ce donc qui y est écrit ?

Lui-même, le Fils dont le nom remplit ce livre, et sans lequel aucune des pensées de Dieu ne peut avoir son accomplissement.

Cette volonté est la manifestation complète, à notre égard, de l’amour d’un Dieu qui veut voir ses créatures partageant sa joie, jouissant de son amour, associées à sa gloire. « Faire Sa volonté », c’est la Communion la plus complète de dessein et d’amour entre le Père et le Fils, à laquelle répond, du côté du Fils, la plus complète obéissance. Mais il fallait, pour cela, le sacrifice du Fils de l’amour du Père, du Fils unique dans son sein, mot qui exprime, à lui tout seul, ce que c’est que la Communion de l’amour. Alors il dit : « Je viens ». Il s’offre lui-même et Dieu le rend propre à ce sacrifice en lui formant un corps.

La loi de Dieu, la pensée dont elle est l’expression, était « au dedans de ses entrailles ». Il était au milieu des hommes comme l’arche, à l’intérieur de laquelle toute la pensée d’amour qui est « la somme de la loi » était cachée, de telle manière que l’arche la contenait toute seule (2 Chr.5:10). Les chérubins prosternés sur le propitiatoire considéraient cet ineffable mystère. Un seul désir, un seul but, un seul objet, l’accomplissement de la volonté d’amour de son Dieu, remplissait le cœur de Christ. Cette obéissance parfaite à la volonté de Dieu ne peut, en effet, se séparer de l’amour. On a dit : « Aimer c’est agir » et, dans un sens, l’on n’a pas tort, mais, combien plutôt devrait-on dire : « Aimer c’est obéir, et obéir c’est aimer !»

Le voici donc, un homme n’ayant qu’une seule volonté, celle du Père ; le voici, se donnant lui-même, parce que Dieu veut le donner et cette volonté d’amour où le conduit-elle ? Au puits fangeux ! Comment donc ! Une chose pareille a-t-elle jamais pu se produire ! Oui, elle était possible, parce que l’amour sans limite du Père pour le Fils, du Fils pour le Père, voulait se communiquer, sauver, amener dans sa Communion, des misérables comme nous ! Le Fils éternel a consenti à s’anéantir, à être un ver et non pas un homme, à être fait péché, pour nous donner part, avec Lui, à l’amour de Dieu ! Le Père éternel a consenti à donner son Fils unique, afin que nous, des êtres qui périssions, nous eussions la vie éternelle, une vie, une nature, capables de jouir de Lui et de contenir à jamais les choses ineffables qui ne sont pas du domaine de l’homme.

Jésus trouvait cette volonté agréable.

Il dit : « C’est mes délices de faire ce qui est ton bon plaisir » ; comme il dit en un autre endroit : « Je te loue, ô Père... Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt.11:26). Et il entre seul dans ce bourbier, jusqu’à dire : « Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder » ; il s’identifie avec notre péché, en porte l’inexorable jugement, et seulement quand tout est terminé, quand le sacrifice est consommé, Dieu répond à sa confiance et à son attente patiente en le ressuscitant d’entre les morts.

C’est alors que commence notre histoire nouvelle :

« S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence » (Ésaïe 53:10).

Notre ancienne histoire est close :

« Je suis crucifié avec Christ » ;

la nouvelle débute:

« Nous avons été vivifiés, ressuscités ensemble avec Lui ».

Désormais nous lui appartenons, nous sommes de Lui, « sa semence ».

Nous lui sommes associés et le premier résultat de cette association, c’est que nous sommes capables de « faire la volonté de Dieu » (1 Jean 2:17). Nous sommes transformés par le renouvellement de notre entendement pour discerner maintenant ce qu’Il connaissait de toute éternité, mais a réalisé, comme homme, en venant dans ce monde, que « la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12:2). Nous sommes appelés à être parfaits et accomplis dans toute la volonté de Dieu, comme lui (Col.4:12); et, comme lui, après avoir fait cette volonté, et attendu patiemment, nous recevrons les choses promises (Héb.10:36). Désormais nous avons Communion avec Lui dans l’obéissance.