Une image contenant capture d’écran

Description générée automatiquement

Jonas, une histoire vraie, et très instructive

Ce texte s’inspire d’une méditation parue dans le journal « Le Messager Evangélique » de 1867 et intitulée « Simples remarques pratiques sur le premier chapitre du livre de Jonas »

 

Contenu :

1. Avant-propos. 2

Première difficulté rencontrée par certains lecteurs. 2

Un mot si tu n’étais pas né de nouveau. 2

Un mot si tu possèdes la vie divine et éternelle. 3

Quelques définitions pour bien se comprendre. 4

L’homme naturel (le vieil homme du chrétien authentique) 4

Le péché et les péchés. 4

La chair 4

Le nouvel homme. 5

2. Lecture du livre du prophète Jonas. 5

3. Introduction. 7

4. Jonas reçoit un ordre de mission clair et précis de Dieu. 9

5. La mission ne convient pas à Jonas. 9

Remarque au sujet de la différence entre Jonas et le prophète Elie. 10

Une leçon que nous devons aussi apprendre. 11

La différence entre ignorer la volonté de Dieu et y désobéir ! 12

Désobéir tout en connaissant la volonté de Dieu. 12

6. Dieu trouve Jonas dans son chemin de désobéissance. 13

7. Une leçon pour nous. 16

8. Jonas : un signe pour celui qui n’est pas né de nouveau ! 18

 

 

 

 


 

1. Avant-propos

Je te suggère de lire le livre de Jonas en entier au paragraphe 2. La scène se passe vers 830 avant Christ. Jonas est un des prophètes suscités en Israël, avant que les 10 tribus d’Israël soient à tout jamais transportées en Assyrie sans pouvoir jusqu’à aujourd’hui, y revenir.

Cette tranche de vie de Jonas nous montre un croyant qui croit pouvoir échapper à répondre aux instructions de Dieu. Ce fait historique parle aussi à tout homme, aussi bien au chrétien authentique, au chrétien de nom, qu’à l’incrédule.

Première difficulté rencontrée par certains lecteurs

Bien des personnes contestent la réalité de ce récit, déclarant physiquement impossible ce que nous rapporte le chapitre 2 : « … l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas ; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. … l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre. »

Il est vrai que si ce n’était pas la Parole de Dieu qui le rapporte, je ne le croirais pas non plus. Alors je te dois une explication sur la raison qui m’a conduit à le croire.

En tout premier lieu, je ne suis qu’une créature parmi d’autres créatures de la 1ère création décrite dans le livre de la Genèse. Dieu, le créateur existe en dehors de ce qu’il a créé, que ce soit dans l’espace ou dans le temps. Alors qui suis-je, moi simple créature, vivant dans un espace limité, comme un poisson rouge dans un bocal, pour pouvoir donner un avis sur mon Créateur ? Il faut pour cela que le Créateur se révèle, pour que je puisse comprendre quelque chose, en dehors de ce que je peux, de manière limitée, observer ce qui se passe dans mon « petit bocal » ! Mais Dieu, le Créateur, s’est révélé dans la Bible ! Et pourquoi ai-je la certitude que c’est bien Dieu qui parle dans la Bible ? Non pas parce que je serais capable de démontrer par une logique cartésienne, que ce que j’y lis est recevable, mais parce que la Bible, par le Saint Esprit, m’a montré ce qui se passe dans le secret de mon cœur ! Le secret de mon cœur est la partie la plus profonde de moi-même, plus profond il n’y a pas (comme le cœur d’un arbre) ! Et la Bible, la Parole de Dieu, m’a dévoilé ce que je voulais cacher, ce que je suis dans la réalité, et non pas ce que j’aime paraître aux yeux de mes semblables ! Cette Parole a démontré ma « nudité morale », et non seulement cela, elle m’a donné le moyen, non pas de cacher cette nudité morale (ce que font la philosophie et les religions humaines), mais m’a enseigné le chemin qui mène à la nouvelle naissance, sur base de la simple foi en l’œuvre de Jésus à la croix. Le sujet a été couvert dans les bons vœux 2020 que tu peux ouvrir en cliquant ici.

Le Saint Esprit m’ayant démontré moralement la réalité de la révélation de Dieu, le Créateur, maintenant mon Dieu, je n’ai alors aucune difficulté de croire le récit du livre de Jonas, comme toute autre chose, pas possible selon les lois de la nature, rapportée dans la Parole de Dieu, dont entre autres les miracles accomplis par le Seigneur Jésus (Dieu Créateur), tout en refusant toutes les imitations que l’on retrouve dans toutes formes de mysticisme. 

Un mot si tu n’étais pas né de nouveau

Par ce récit, le Saint Esprit te parle, il veut labourer ton cœur, pour te montrer où conduit la résistance que tu développes pour ne pas admettre ta perdition éternelle. Il veut que, comme les marins du bateau qui transportaient Jonas, tu réalises que tu es perdu, ta destinée est de devoir rencontrer ton Créateur, celui dont tu nies peut-être l’existence, parce que tu sais que si il existe, tu devras lui rendre des comptes lorsque tu te trouveras devant le grand trône blanc de Apocalypse 20. Il veut que tu réalises cette grande détresse et acceptes par la foi, ce que Dieu lui-même a fait pour toi à la croix en la personne de Jésus, son Fils.

Comme le verset en tête du texte le dit, tu peux vouloir des signes qui puissent satisfaire ton esprit cartésien, mais il ne te sera pas donné d’autres signes que celui de Jonas.

Je reviendrai sur ce point dans le dernier paragraphe !

Un mot si tu possèdes la vie divine et éternelle

Etant né de nouveau, c’est comme homme nouveau que la nouvelle naissance t’a introduit dans la nouvelle création. Tu possèdes tous les attributs décrits dans la Parole. Le nouvel homme est Christ qui habite en toi, tout comme le vieil homme, hérité d’Adam, est mort, crucifié avec Christ. Tu peux par la foi affirmer avec l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 v.20). Tout a été fait par Dieu, par l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix, mort et ressuscité ! C’est un état reçu par grâce, et que rien ne peut changer, cela reste éternellement vrai. C’est ce que tu es « en Christ » ! C’est ce que nous qualifions de « la position en Christ) !

Mais si tu appartiens pour l’éternité à la nouvelle création, en tant que nouvel homme, tu es bien par ton corps mortel présent sur cette terre, et de ce fait dans la première création. Tu te trouves dans le monde, sans lui appartenir, en tant que nouvel homme. Si le vieil homme a pour puissance de vie la chair, l’homme nouveau a pour puissance de vie, le Saint Esprit, étant né d’eau (la Parole de Dieu) et de l’Esprit.

Mais tu dois alors aussi marcher dans ce monde.

Par l’expression « marche », on veut dire ce que tu penses, comment tu réagis à ce que tu entends, ce que tu dis, ce que tu fais dans tes activités journalières, et les lieux que tu parcours, etc. …

Cette « marche » doit refléter ton appartenance à la nouvelle création. C’est une responsabilité qui t’incombe ! Si ton appartenance à la nouvelle création, ne dépend que de ce que le Seigneur Jésus a accompli à la croix pour toi et en toi, par compte, ta marche dépend de la réalité de ta communion avec le Seigneur Jésus afin de montrer que ce n’est plus « toi » (vieil homme) qui vit mais bien Christ (nouvel homme) qui vit en toi.

C’est pour la foi que le vieil homme a été crucifié, et donc mort. C’est dans la communion avec le Seigneur Jésus, que par le Saint Esprit, le nouvel homme tient le vieil homme pour mort ! C’est le vieil homme qui est mort, pas la chair ni le péché qui demeurent tous les deux bien vivant en toi, et prêts à agir ! « La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair » (Galates 5 v.17). Tu as donc, tout comme moi, besoin des secours du Seigneur Jésus, pour marcher avec Lui, et pour ce faire il nous donne, à toi et à moi, accès au trône de la grâce, pour avoir le secours nécessaire pour marcher avec Lui (lire Hébreux 4)

Si nous ne marchons pas en communion avec le Seigneur Jésus, nous serons alors incapables d’obéir à tout ce qu’il attend de nous, pour être ses témoins, et pour faire ce que Lui nous demande de faire !

Si nous quittons le terrain de la communion avec la Seigneur Jésus, nous laisserons notre propre volonté agir, la volonté du vieil homme conduit par la chair, et nous désobéirons à Dieu ! Cela constitue un péché, un acte commis par cette racine, ou source de mal qui habite en nous et que la Parole appelle « le péché » !

Lorsque cela nous arrive par accident, la Parole nous donne la ressource dans la 1ère épître de Jean : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. » (v.9) Par le péché, la communion est interrompue ! La confession est nécessaire, en son absence, il est impossible que la communion se rétablisse, aussi longtemps que la confession n’a pas eu lieu ! C’est un principe capital dans la vie du croyant !

C’est ce que cette méditation va nous apprendre par l’histoire de Jonas, du moins dans le 1er chapitre. Le livre nous apprend encore bien d’autres choses dans les chapitres suivants.

Quelques définitions pour bien se comprendre

L’homme naturel (le vieil homme du chrétien authentique)

Lors de notre naissance, nous naissons sous forme d’un corps physique qui est mortel à cause de la chute de nos premiers parents. Dieu a mis en application ce qu’il avait dit : « … le jour où tu en mangeras tu mourras. » (Genèse 2 v.17)

Dans ce corps physique lié à la première création, règne une personnalité qui est l’homme naturel !

C’est à cette « personnalité naturelle » du chrétien authentique que le Seigneur Jésus s’est identifié à la croix, pour y mettre un point final, en le plaçant dans la mort. Cet « homme naturel » qui a trouvé sa fin à la croix est appelé dans la Parole de Dieu : « le vieil homme »

Le péché et les péchés

Par la faute d’Adam, sa descendance, hérite d’une source de mal, une racine, qui produit des actes contraires à la volonté de Dieu. Cette source ou cette racine est appelée dans la Parole de Dieu : « le péché ». Les actes commis suite aux suggestions du péché, sont appelés dans la Parole de Dieu : « les péchés ». Ce sont les péchés des croyants que le Seigneur Jésus a porté sur la croix, afin d’en subir les conséquences à la place du croyant. De plus Dieu a fait le Seigneur Jésus « péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5 v.21). Cela veut dire qu’il s’est identifié avec toi, en tant qu’homme naturel, pour subir de la part de Dieu la mort de cet être moral, et c’est ainsi que ton vieil homme a été mort, crucifié avec Christ (Romains 6 v.6).

Aussi longtemps que ton corps mortel sera en vie, le péché demeurera en toi ! Mais ce qui est grave aux yeux de Dieu, ce sont les actes commis, il ne s’agit plus du péché en toi, mais du ou des péché(s) sur toi ! Ce sont ces péchés qui selon 1 Jean 1 v.9 doivent être confessés pour être pardonné.

La chair 

L’homme moral « naturel » possède une puissance qui le fait agir, en utilisant les membres de son corps physique. Cette puissance est appelée dans la Parole de Dieu : « la chair ». La chair aime ce que le péché offre.

La chair ne meurt pas, elle n’a pas été crucifiée avec Christ, elle est toujours prête à répondre aux sollicitations du péché.

Ce qui est mort c’est le vieil homme ! Et un homme mort ne peut plus rien faire. La chair n’a donc plus d’effet sur le vieil homme, qui pour la foi est mort.

Cela a un effet pratique sur le chrétien. Par sa nouvelle naissance, par le fait que son vieil homme est pour sa foi mort avec Christ, il s’ensuit que : « … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5 v.24)

Le nouvel homme

Lors de la nouvelle naissance, si ton vieil homme a trouvé sa mort, ton nouvel homme a vu le jour. Ce nouvel homme possède la vie divine et éternelle, et la puissance qui le fait agir est le Saint Esprit. Il est né d’eau (la Parole de Dieu) et de l’Esprit (le Saint Esprit) !

Comme ton vieil homme, tout en étant mort pour la foi, habite dans ton corps mortel, de même ton nouvel homme, dont la vie est divine et éternelle, habite aussi dans ce même corps, comme dans un vase.

2. Lecture du livre du prophète Jonas

Chapitre 1 - 1 Et la parole de l’Éternel vint à Jonas, fils d’Amitthaï, disant : 2 Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car leur méchanceté est montée devant moi.

3 Et Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, de devant la face de l’Éternel ; et il descendit à Joppé et trouva un navire allant à Tarsis ; et ayant donné le prix de sa place, il y descendit pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l’Éternel. 4 Et l’Éternel envoya un grand vent sur la mer ; et il y eut une grande tempête sur la mer, de sorte que le navire semblait vouloir se briser. 5 Et les marins eurent peur et crièrent chacun à son dieu ; et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient dans le navire, pour l’en alléger. Et Jonas était descendu au fond du vaisseau et s’était couché, et dormait profondément. 6 Et le maître des rameurs s’approcha de lui, et lui dit : Que fais-tu, dormeur ? Lève-toi, crie à ton Dieu ! Peut-être Dieu pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas.

7 Et ils se dirent l’un à l’autre : Venez, jetons le sort, afin que nous sachions à cause de qui ce malheur nous arrive. Et ils jetèrent le sort, et le sort tomba sur Jonas. 8 Et ils lui dirent : Déclare-nous à cause de qui ce mal nous est arrivé ? Quelle est ton occupation ? et d’où viens-tu ? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu ? 9 Et il leur dit : Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre. 10 Et les hommes eurent une grande frayeur, et ils lui dirent : Qu’est-ce que tu as fait ? Car les hommes savaient qu’il s’enfuyait de devant la face de l’Éternel, car il le leur avait déclaré. 11 Et ils lui dirent : Que te ferons-nous, afin que la mer s’apaise pour nous ? car la mer allait grossissant toujours. 12 Et il leur dit : Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s’apaisera pour vous ; car je sais que c’est à cause de moi que cette grosse tempête est venue sur vous. 13 Mais les hommes ramèrent pour regagner la terre ; et ils ne purent pas, car la mer allait toujours grossissant contre eux. 14 Et ils crièrent à l’Éternel, et dirent : Ah, Éternel ! que nous ne périssions pas, nous t’en prions, à cause de la vie de cet homme ; et ne mets pas sur nous du sang innocent ; car toi, Éternel, tu as fait comme il t’a plu. 15 Et ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer ; et la fureur de la mer s’arrêta. 16 Et les hommes craignirent beaucoup l’Éternel, et offrirent un sacrifice à l’Éternel, et firent des vœux.

Chapitre 2 - 1 Et l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas ; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. 2 Et Jonas pria l’Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson, 3 et il dit :

J’ai crié à l’Éternel du fond de ma détresse, et il m’a répondu.

Du sein du shéol, j’ai crié ; tu as entendu ma voix.

4 Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur des mers, et le courant m’a entouré ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.

5 Et moi je disais : Je suis rejeté de devant tes yeux : toutefois, je regarderai encore vers le temple de ta sainteté.

6 Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme, l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.

7 Je suis descendu jusqu’aux fondements des montagnes ; les barres de la terre s’étaient fermées sur moi pour toujours ; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu as fait remonter ma vie de la fosse.

8 Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté.

9 Ceux qui regardent aux vanités mensongères abandonnent la grâce qui est à eux.

10 Mais moi, je te sacrifierai avec une voix de louange ; je m’acquitterai de ce que j’ai voué. La délivrance est de l’Éternel.

11 Et l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre.

Chapitre 3 - 1 Et la parole de l’Éternel vint à Jonas une seconde fois, disant : 2 Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie-lui selon le cri que je te dirai.

3 Et Jonas se leva et s’en alla à Ninive, selon la parole de l’Éternel. Or Ninive était une fort grande ville, de trois journées de chemin. 4 Et Jonas commença à entrer dans la ville, le chemin d’un jour ; et il cria et dit : Encore quarante jours, et Ninive sera renversée.

5 Et les hommes de Ninive crurent Dieu, et proclamèrent un jeûne, et se vêtirent de sacs, depuis les plus grands d’entre eux jusqu’aux plus petits. 6 Car la parole parvint au roi de Ninive, et il se leva de son trône, et ôta de dessus lui son manteau, et se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. 7 Et il fit crier et dire dans Ninive, par un édit du roi et de ses grands, disant : Que les hommes, et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien ; qu’ils ne paissent pas et ne boivent pas d’eau ; 8 et que les hommes et les bêtes soient recouverts de sacs. Et qu’ils crient à Dieu avec force ; et qu’ils reviennent, chacun, de leur mauvaise voie et de la violence qui est en leurs mains. 9 Qui sait ? Dieu reviendra et se repentira, et reviendra de l’ardeur de sa colère, et nous ne périrons pas. 10 Et Dieu vit leurs œuvres, qu’ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas.

Chapitre 4 - 1 Mais Jonas trouva cela très-mauvais, et il fut irrité. 2 Et il pria l’Éternel, et dit : Éternel, je te prie, n’était-ce pas là ma parole, quand j’étais encore dans mon pays ? C’est pourquoi j’ai d’abord voulu m’enfuir à Tarsis, car je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté et qui te repens du mal dont tu as menacé ; 3 et maintenant, Éternel, je t’en prie, prends-moi ma vie, car mieux me vaut la mort que la vie. 4 Et l’Éternel dit : Fais-tu bien de t’irriter ?

5 Et Jonas sortit de la ville, et s’assit à l’orient de la ville ; et il se fit là une cabane, et s’assit dessous à l’ombre, jusqu’à ce qu’il vît ce qui arriverait à la ville. 6 Et l’Éternel Dieu prépara un kikajon et le fit monter au-dessus de Jonas, pour faire ombre sur sa tête, pour le délivrer de sa misère, et Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du kikajon. 7 Et Dieu prépara un ver le lendemain, au lever de l’aurore, et il rongea le kikajon, et il sécha. 8 Et il arriva que, quand le soleil se leva, Dieu prépara un doux vent d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, et il défaillait, et il demanda la mort pour son âme, et dit : Mieux me vaut la mort que la vie. 9 Et Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de t’irriter à cause du kikajon ? Et il dit : Je fais bien de m’irriter jusqu’à la mort. 10 Et l’Éternel dit : Tu as pitié du kikajon pour lequel tu n’as pas travaillé, et que tu n’as pas fait croître ; qui, né en une nuit, a péri en une nuit ; 11 et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer entre leur droite et leur gauche, et aussi beaucoup de bétail !

3. Introduction

Nous allons considérer quelques-unes des circonstances de Jonas le prophète, pour que, par la bonté de Dieu, il te sera donné, tout comme à moi, d'en retirer quelques instructions propres à diriger ton cœur dans le chemin de Dieu, au milieu de ce monde rempli de difficultés et d’obstacles pour ta marche.

L'ennemi de ton âme rôde toujours et met en activité toutes les ressources de son art pour te tendre ses pièges, afin de te faire tomber.

Que le Seigneur soit avec toi et aussi avec moi dans cette courte étude, et que nos âmes, renouvelées par sa grâce, en reçoivent beaucoup de bien pour sa gloire.

La Parole de Dieu contient des principes généraux qui produisent sur le cœur renouvelé de profondes impressions et qui le lient fortement à la personne du Seigneur Jésus, dans une communion alors réalisée avec Lui ! Ces principes impriment alors à ton cœur une direction propre à rendre un vrai témoignage !

Il y a cependant une condition importante à cela. Cela dépend du degré de foi que nous recevons ces principes dans notre âme !

Cette méditation désire attirer ton attention, et la mienne ; sur un de ces principes, qui repose sur la rédemption (*) de notre être entier par le sang de Christ !

(*) « Rédemption » veut dire rachat. Par l’introduction du péché en Eden, Adam s’est vendu à Satan, ainsi que toute sa descendance ! Pour appartenir à Dieu, nous avons alors besoin d’être « racheté » (acheté par le propriétaire original), ce « rachat » est la « rédemption », le « rédempteur » est celui qui paie le prix de ce rachat !

Quelques passages des Ecritures serviront à l’établir, et de ces passages découlera la conséquence de manière toute naturelle :

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. » (1 Corinthiens 6 v.19-20)

 

« Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. » (1 Corinthiens 7 v.23)

 

 « … il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. » (2 Corinthiens 5 v.15)

 

« … attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. » (Tite 2 v.13-14)

 

« Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres … etc. … » (Tite 3 v.4-5)

 

« … conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas, sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite … par le sang précieux de Christ, … » (1 Pierre 1 v.17-19)

Ces passages montrent clairement que nous sommes, toi et moi, rachetés, sauvés, pour appartenir à un peuple consacré à Dieu !

Depuis que tu as été racheté, tu n’es plus un esclave de Satan, parce que tu appartiens à Celui qui a payé le prix de ton rachat, tu appartiens à Celui qui est mort et ressuscité pour toi !

L’esclavage sous Satan se manifestait au travers de ta propre volonté, induite par la chair, principe actif de l’homme naturel. La chair fait aimer à l’homme naturel ce que le péché produit ! Et c’est de cette manière que Satan te tenait sous son esclavage !  

Dès lors tu noteras une chose importante : tu n’es plus ton propre maître ! Car nous lisons dans la Parole :

« Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. » (Romains 6 v.19)

Cela doit être constamment rappelé à toi comme à moi, car la chair, par laquelle s’exprime notre propre volonté, s’oppose toujours à l’accomplissement de la volonté de Dieu ! La chair ne veut jamais se soumettre à la volonté de Dieu, elle ne le peut pas, comme aussi la Parole nous l’enseigne :

« … la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. » (Romains 8 v.7)

L’histoire de Jonas va nous en faire la démonstration.

Rappelle-toi que, puisque tu crois avec certitude que ton vieil homme a été crucifié avec christ, et est de ce fait mort, par conséquent tu as crucifié la chair, la puissance animant ton vieil homme !

Considère la chair, toujours opposée à Dieu, de cette manière, alors l’obéissance à la volonté de Dieu apporte au cœur une joie, que celui qui a été à l’école de Dieu a pu expérimenter.

Par exemple, Abraham a goûté cette joie quand, ayant saisi le couteau pour mettre à mort Isaac, l'objet de ses espérances, il a pu entendre cette voix lui disant : « N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » (Genèse 22 v.12) Cette joie qu’il a goutée nous est rapportée par les Paroles de notre Seigneur Jésus : « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. » (Jean 8 v.56)

On pourrait multiplier les exemples : Job, David, l’apôtre Paul etc. …

Ainsi par la bonté de Dieu, chaque chrétien peut l’expérimenter encore aujourd’hui !

Que le Seigneur produise, par sa grâce, dans ton cœur et dans le mien cette obéissance, gardant à l’esprit que c’est le vrai chemin de la bénédiction !

4. Jonas reçoit un ordre de mission clair et précis de Dieu

« … la parole de l’Éternel vint à Jonas, fils d’Amitthaï, disant : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car leur méchanceté est montée devant moi. »

Il est important de noter que si d’une part les yeux de Dieu sont sur les justes, et reste attentif à leurs cris, d’autre part sa face se dresse contre ceux qui se conduisent mal, afin d’exterminer de la terre leur mémoire. C’est ce nous montre l’histoire de ces villes de débauche qu’ont été Sodome et Gomorrhe, dont l’immoralité se voit aussi de nos jours. Le livre de l’Apocalypse décrit aussi le sort qu’attendent ceux qui refusent de se reconnaître pécheurs et perdus ! 

Tout comme Dieu le fait encore aujourd’hui envers le monde, avant d’exercer ses jugements, Il use de longanimité (*) envers cette ville coupable, en lui accordant, pour se repentir, encore 40 jours !

(*) La « longanimité » est la vertu d’user longtemps de patience avant d’agir

Encore aujourd’hui, Dieu, voulant que tous les hommes soient sauvés, annonce encore l’Evangile de la grâce, tout en avertissant :

« Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent (*) ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts. » (Actes 17 v.30-31)

(*) Le repentance, dans le sens donné par la Parole, n’est pas le regret d’avoir mal fait, mais bien d’être parfaitement d’accord avec Dieu, sur le jugement que Lui-même porte sur ma vie, telle qu’elle était avant ma nouvelle naissance ! Tout ce que ma vie a produit jusque-là, a exigé la mort du Seigneur Jésus à la croix ! Il va sans dire qu’il est impossible à l’homme naturel de se repentir ! Mais Dieu donne Lui-même le moyen de répondre à ce qu’Il exige (car Dieu ordonne aux hommes de se repentir), et ce moyen c’est l’œuvre accomplie à la croix par le Seigneur Jésus ! La simple foi portée par l’homme éternellement perdu en ce que Dieu a fait pour le sauver, lui communique la vie divine et éternelle, ce qui est l’effet de la nouvelle naissance (lire Jean 3) ! Et c’est en possédant cette vie, que l’homme, né de nouveau, peut alors se repentir ! Il est important de rappeler que l’absence de repentance démontre l’absence de la vie divine et éternelle !!

Dieu parle alors à son serviteur Jonas en lui exprimant sa volonté d’une manière catégorique et très claire, d’une manière telle qu’il est impossible de ne pas la comprendre : « lève-toi, va à Ninive »

5. La mission ne convient pas à Jonas

Il est important de noter la nature du cœur (*) naturel de l’homme, c’est-à-dire du cœur du vieil homme du chrétien. Le cœur renouvelé, celui du nouvel homme, est alors d’une autre nature, de nature divine.

(*) le cœur ne se résume pas aux émotions ressenties, il s’agit du secret le plus profond de l’homme, ce qu’il croit pouvoir cacher ! Dans ce cadre, je te suggère de lire le message n°138 « Vous parlez de cœur, mais de quel cœur parlez-vous ? « Nos cœurs » par Paul Fuzier (ME 1949) »

 Cette mission ne convient pas au cœur naturel de Jonas, qui, au lieu de se mettre en route pour la ville de Ninive, fuit devant Dieu. Il s’en va à Joppé (Jaffa) ville portuaire, d’où partait un navire pour la ville de Tarsis. Jonas y voit une opportunité, qu’il ne manque pas d’utiliser, pour s’enfuir loin de la destination fixée par Dieu !

N.B. La ville de Ninive se situe en Irak, alors que Tarsis se situe en Sicile.

Dès que nous laissons notre cœur naturel agir, Satan, le prince de ce monde, est en permanence à l’affut pour placer sur notre route des occasions favorables pour nous faire abandonner toutes formes de dépendance de Dieu, et aussi pour empêcher que des âmes puissent recevoir le témoignage qu’Il a rendu à son Fils !

Ainsi, si nous ne laissons pas par la foi, ce que nous sommes naturellement, notre vieil homme dans la mort, là où l’œuvre de la croix l’a placé, c’est alors que notre cœur naturel se met en activité, et ouvre la voie à Satan. C’est par la puissance du Saint Esprit que le nouvel homme laisse dans la mort, le vieil homme, et par conséquent le cœur naturel inactif, donnant libre cours au cœur renouvelé, qui trouve son plaisir dans la communion avec le Seigneur Jésus et avec le Père, et ainsi répondre à sa volonté !

Sa volonté est que nous rendions un témoignage clair. Cette volonté divine en rapport avec toutes ses créatures est :

« … notre Dieu sauveur … veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité … » (1 Timothée 2 v.4)

Malgré cela, combien peu de personnes répondent à cet amour en recevant par la foi Jésus pour Sauveur !

Remarque au sujet de la différence entre Jonas et le prophète Elie

Il y a une énorme différence entre ces deux prophètes. Ils avaient tous les deux une mission difficile à accomplir, et qui rencontre le dégout de la chair, la puissance du vieil homme ! La chair est en permanence opposée à l’Esprit, puissance de vie du nouvel homme.

Notre chair n’aime pas que nous nous opposions au courant plein de corruption générale de ce monde, car la chair y trouve son compte (*) ! Elle vient s’opposer à l’annonce du jugement de Dieu qui attend l’incrédule ! Annoncer à l’homme son état de perdition, la seconde mort dans l’étang de feux et de soufre avec le Diable et ses anges en enfer, pour l’éternité ! Notre cœur naturel n’aime pas cela !

(*) La chair du croyant est tout aussi corrompue que celle de l’incrédule !

Jonas devait avertir une ville païenne de ce jugement imminant, l’invitant à la repentance. Elie devait avertir Israël, le peuple que Dieu avait choisi mais qui était devenu apostat (*) !

(*) « apostat » qualifie l’état de quelqu’un qui renie la relation qui le lie à Dieu

Elie était un homme sujet aux mêmes infirmités que nous tous. Il avait conscience de sa faiblesse et avait puisé dans la prière la force dont il avait besoin. C’est aussi ce que nous sommes invités à faire en venant au trône de la grâce (lire Hébreux 4 v.14-16). C’est ainsi qu’il se présente sur la scène dans la conscience que Dieu est avec lui, disant :

« … L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, … » (1 Rois 18 v.15)

Il savait qu'Il se déclare le protecteur de ceux qu'il envoie ; il est leur force et leur bouclier, qui pourrait leur faire du mal ?

« Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier et ta très-grande récompense. » (Genèse 15 v.1)

« … Dieu … est un bouclier pour ceux qui s’attendent à lui. » (Proverbes 30 v.5).

Jonas, au contraire, regarde à lui-même, et aux circonstances, telles qu'elles se présentent ! Il est convaincu de son impuissance, au lieu de se fortifier en Dieu, il cherche à fuir de devant sa face, et tombe dans le filet de l'oiseleur, le piège tendu par Satan ! En étudiant la désobéissance du prophète, n'oublions pas cette exhortation qui nous concerne particulièrement :

« … que celui qui croit être debout prenne garde qu'il ne tombe. » (1 Corinthiens 10 v.12).

Conduit par son cœur naturel, L'homme essaie de se persuader à lui-même, qu'il peut se soustraire à Dieu, comme il se soustrait aux poursuites des hommes. Mais l'expérience vient lui prouver le contraire :

« Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer, là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira. » (Psaume 137 v.7-10)

Telle est la leçon que recevra notre prophète !

Une leçon que nous devons aussi apprendre

Une fois qu'il a fait dévier le chrétien de sa route, Satan cherche à le lier aussi étroitement que possible, pour l'empêcher de rebrousser chemin vers les témoignages de l’Eternel.

Trop souvent, dans les difficultés qui nous surviennent, nous oublions qu'elles sont permises par Celui qui coordonne divinement toutes les choses de la vie, en vue de notre bonheur spirituel.

Et si nous ne comprenons pas d'abord pourquoi nous ne réussissons ni dans nos récoltes, ni dans nos entreprises, sachons nous incliner, du moins, devant la volonté de Celui qui fait tout concourir au bien de ceux qui l'aiment.

Que de fois n'a-t-on pas vu le chrétien (après avoir examiné de près les difficultés qui lui sont survenues) confesser que le rempart, dont il a été entouré et qu'il n'a pu franchir, a été pour lui un préservatif, dont Dieu s'est servi pour l'empêcher de se fourvoyer, en s'unissant avec le monde sous quelque forme que ce soit.

« … ayant donné le prix de sa place … » (Jonas 1 v.3)

Cette phrase ne nous montre-t-elle pas que si Jonas n’avait pas eu de quoi payer, il n’aurait pas suivi cette route ? Peut-être aurait-il pu persister dans un chemin de désobéissance à Dieu, en prenant un autre chemin, la pente sur laquelle il se trouvait était glissante. Mais n’oublions jamais que ces choses sont arrivées pour nous servir d'instruction.

Un moment arrive dans la vie, où Dieu permet que soit mis en relief l'état moral de nos cœurs, pour nous apprendre à ne pas avoir confiance en nous-mêmes (car nous avons souvent la présomption de pouvoir le faire !). Qu'il nous soit accordé la faveur, d'avoir nos reins ceints de la vérité et notre lampe projetant une brillante clarté !

Il nous est parfois difficile de comprendre, par exemple le cas de certains chrétiens, qui en ayant connaissance du mal où il se trouvent, y persistent quand même ! Mais Dieu nous en donne l’explication dans sa Parole, pour que nous puissions en être préservés.

Une telle situation se présente, lorsque n’ayant pas gardé une bonne conscience, nous nous laisserions enchevêtrer dans le péché ! Seule la grâce de Dieu, agissant en puissance, peut alors nous sortir de ce piège. C’est aussi la raison pour laquelle Dieu nous donne une exhortation, que nous ne saurions trop apprécier à sa juste valeur :

« … gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi … » (1 Timothée 1 v.19)

L’apôtre Paul nous donne un exemple :

« … moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. » (Actes 24 v.16)

« … Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure »  (2 Timothée 1 v.3)

C’est avec une conscience pure et sans reproche, selon la connaissance qu’il avait de Sa volonté, qu’il servait Dieu. C’est aussi pour cette raison qu’il pouvait alors s’exprimer devant le Sanhédrin :

« … Hommes frères, je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu’à ce jour … » (Actes 23 v.1)

La différence entre ignorer la volonté de Dieu et y désobéir !

Il y a une énorme différence entre ignorer la volonté de Dieu et désobéir à cette volonté ! Comme le faisait Paul sur le chemin de Damas (lire Actes 9), dans l'ignorance, on peut persécuter les enfants de Dieu, tout en croyant le servir :

« … même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. »  (Jean 16 v.2-3).

« … moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité … » (1 Timothée 1 v.13)

La transgression provient de la désobéissance à la volonté de Dieu, connue positivement par le cœur. Dans ce cas, la conscience ne cesse d'accabler de reproches, à moins qu'on ne l'oblige à se taire. Si la conscience est exercée devant Dieu et que la tentation arrive, le mal se présente tel qu'il est, et nous en avons horreur ; mais si, au lieu de fuir la tentation, on la contemple, le jugement spirituel diminue ; bientôt on s'habitue au mal, et la bonne conscience, étant rejetée, la chute s'ensuit.

Désobéir tout en connaissant la volonté de Dieu

Peut-être as-tu déjà vu des chrétiens faire cette triste expérience ? Peut-être as-tu fait toi-même cette expérience ?

Averties du danger qu'elles couraient, elles ont été vivement agitées, au premier pas qu'elles ont fait dans le mal ; leur conscience étant en exercice, la souffrance morale s'en est suivie, mais peu de temps après, elles ont cru mettre un terme à cette souffrance morale et en se sont plongées davantage dans ce mal. Pauvres âmes, laissées pour un moment à elles-mêmes, afin d'apprendre la différence qui existe entre servir le Seigneur, et servir Satan et les convoitises de leurs cœurs, le repos dont elles semblent jouir n'est qu'un court moment pour s’éteindre rapidement, et sans attendre le trouble lui succède rapidement !

6. Dieu trouve Jonas dans son chemin de désobéissance

Ne prenant pas le chemin de l’obéissance qui devait le conduire à Ninive (ville située en Irak), Jonas arrive à Japho (Jaffa), ville portuaire et entre dans le navire à destination de Tarsis (ville de Sicile dans une direction tout-à-fait opposée à Ninive), après avoir payé le prix de la traversée de la mer. Le chargement du fret et des passagers étant terminé, le bateau quitte alors le port et navigue sur la mer.

Que se passait-il dans l’âme de Jonas ?

Nous le voyons au moment où le bateau s’éloigne du port, considérant la Mer méditerranée s’étendant de l’autre côté de l’horizon jusqu’à la destination arrêtée par sa propre volonté ! Nous voyons sa conscience lui en faire les reproches inévitables pour un croyant. Que fait-il ? Ne pouvant plus résister aux reproches de sa conscience, il va se cacher dans la calle du navire, là ses yeux ne peuvent voir la ligne d’horizon derrière laquelle se trouve la destination de sa propre volonté ! Là il cherche du repos, et s’imagine le trouver pour longtemps, en faisant taire sa conscience, en tentant d’émousser le tranchant de cette épée à deux tranchants qu’est la Parole de Dieu, qui lui avait clairement dit : « Lève-toi et t’en vas à Ninive », ville qui ne se trouve manifestement pas au-delà de la ligne d’horizon de la Mer Méditerranée !

Sa conscience réduite au silence, Jonas s’endort ! Dieu, dans son gouvernement, permet ce profond sommeil coupable !

Dieu ne cesse d’avoir ses regards sur Jonas !

Si Jonas tente de se cacher devant Dieu dans la calle du navire, Dieu, qui lit dans le plus profond des cœurs, ne cesse de veiller sur lui, et bientôt sa puissance va le faire sortir de son profond sommeil.

Le Dieu créateur a tout entre ses mains !

Il se sert de tout pour accomplir ses desseins ! Que ce soit la pluie comme aux jours de Noé, le feu comme aux temps de Lot, les éclairs accompagnés du roulement du tonnerre comme en Sinaï, le tremblement de terre comme aux jours de Josias, ou le vent et la tempête comme dans la circonstance qui nous occupe.

« … l’Éternel envoya un grand vent sur la mer ; et il y eut une grande tempête sur la mer, de sorte que le navire semblait vouloir se briser. »

L’effet de la main de Dieu sur l’équipage du bateau

Quelle consternation dans tout l'équipage, quel trouble au milieu de ces matelots qui élèvent leurs mains suppliantes vers leurs dieux impuissants à les secourir, incapables de les délivrer !

La mort est bien sombre pour ceux qui n'ont pas d'espérance ; elle est le roi des épouvantements, pour tous ceux qui n'ont pas la paix avec Dieu.

Aussi, n'est-il pas étonnant de voir ces matelots jeter à la mer la charge du navire, quelques précieuses que fussent les choses qu'ils transportaient, pas plus qu'il ne l'est de voir les personnes malades faire tous leurs efforts pour prolonger leur existence. Leur vie leur est plus précieuse que tout le reste, et rien ne leur coûte, soit qu'il s'agisse de consulter les plus célèbres médecins, soit de se rendre aux eaux thermales les plus éloignées. Encore s'estime heureux, celui qui parvient à calmer sa souffrance à défaut de guérison.

Jonas tiré de son sommeil coupable, est accusé justement par les incrédules !

Malgré que le bateau soit balloté par la tempête, Jonas dort d’un sommeil coupable, bien caché du regard de tous dans la calle du bateau, dans l’obscurité ! On pourrait croire que dormant dans cette cachette, il sera épargné de l’agitation légitime de l’équipage ! Mais c’est une fausse paix !

La main de Dieu le fait découvrir dans son obscure cachette !

Le capitaine du navire ne manque pas de voir que Jonas manque à l’appel, et va le dénicher au fond de sa cachette dans la calle du bateau ! Dieu permet ainsi par la voix d’un incrédule d’accuser Jonas, dont la conscience était réduite au silence :  

« Que fais-tu, dormeur ? Lève-toi, crie à ton Dieu ! »

Quelle honte pour un croyant, lorsque que c’est un incrédule qui doit le reprendre !

Depuis le fond de sa cachette, se croyant à l’abri des regardes de Dieu, la main de Dieu le fait trouver et l’amène à faire une expérience décrite dans les Psaumes :

« … si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi. Les ténèbres même ne sont pas obscures pour me cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière. » (Psaume 139 v.11-12)

Jonas tiré de son sommeil par la main de Dieu, découvre la mer en furie !

Caché dans l’obscurité de la calle du navire, il semblait pouvoir jouir dans son sommeil d’un repos ! Mais, réveillé et tiré des ténèbres par le capitaine du bateau, il doit maintenant alors assister à cette scène de la furie de la mer ! Son repos, sa fausse paix, va maintenant être remplacé par l’effroi !

Comme chacun de nous a pu expérimenter dans sa vie, nous avons connu cet effroi, celui des disciples dans la barque alors que le Seigneur Jésus dormait :

« un vent impétueux fondit sur le lac, et la nacelle s’emplissait, et ils étaient en péril. Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. » (Luc 8 v.23-24)

Ainsi, qu'une catastrophe arrive, ou qu'un incendie se déclare chez notre plus proche voisin, et nous sommes dans l'anxiété ; que le tonnerre gronde et que la foudre se décharge près de l'homme le plus impie, on le verra devenir momentanément sérieux.

Jonas devant l’angoisse des marins

Jonas tiré hors de la calle du bateau est maintenant sur le pont du navire, il peut maintenant voir l’agitation de la mer en furie, ainsi que le visage angoissé des marins, qui, sans exception, présentent un péril imminent !

Devant l’apathie de Jonas, le seul espoir qu’il peuvent encore espérer, leurs dieux n’ayant pas pu leur répondre, est :

« crie à ton Dieu ! Peut-être Dieu pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas. »

Comme ces mots : « crie à ton Dieu » devaient péniblement affecter Jonas !

Le fait de savoir qu’il s’enfuyait devant la face de son Dieu, à qui on lui demande de crier, devait alors avoir un effet sur son cœur, et alors réveiller sa conscience trop longtemps endormie !

Que de choses devaient alors se passer dans son âme ! Mais nous ne voyons cependant pas Jonas crier à son Dieu !

Ce n’est pas la fin, l’étau dans la main de Dieu se resserre

Les circonstances prennent alors un tour encore plus sérieux : les matelots décident de jeter le sort pour savoir à cause de qui ce mal est arrivé !

Jonas a encore l’espoir que le sort ne tombe pas sur lui ! Mais Dieu est un Dieu juste, Il ne tient pas l’innocent pour coupable !

Abraham parlant à Dieu dit ; « … Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? » (Genèse 18 v.25)

La Parole nous donne un autre exemple dans la défaite d’Israël devant Aï. Ils n’étaient pas retournés à Guilgal, lieu de la circoncision (*), ce qui a conduit Israël à pécher par la personne d’Acan :

« … les hommes d’Aï en frappèrent environ trente-six hommes, et ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Shebarim, et les battirent à la descente ; et le cœur du peuple se fondit et devint comme de l’eau. … que dirai-je, après qu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ? … Israël a péché, et même ils ont transgressé mon alliance que je leur avais commandée, et même ils ont pris de l’anathème, et même ils ont volé, et même ils ont menti, et ils l’ont aussi mis dans leur bagage. … Il y a de l’anathème au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’anathème du milieu de vous. … il arrivera que celui qui aura été pris avec de l’anathème sera brûlé au feu, lui et tout ce qui est à lui ; car il a transgressé l’alliance de l’Éternel, et il a commis une iniquité en Israël. …  Acan, … fut pris. … Josué dit : Comme tu nous as troublés ! L’Éternel te troublera en ce jour. Et tout Israël le lapida avec des pierres, et ils les brûlèrent au feu et les assommèrent avec des pierres. … » (Josué 7)

 (*) voir à ce sujet le message 206 « Comment « Être en Christ » se traduit-il pratiquement ? » au paragraphe « 4. L’effet sur moi de ce que Christ a fait pour moi et en moi » le point « Le sens de la circoncision pour le chrétien »

Dieu fait tomber le sort sur Jonas !

On ne peut échapper à Dieu, Jonas est pris, et pour ce faire, Dieu se sert de marins incrédules ! :

« Déclare-nous à cause de qui ce mal nous est arrivé ? Quelle est ton occupation ? et d’où viens-tu ? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu ? »

Dieu l’oblige ainsi à déclarer son origine et sa profession ! :

« Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre. »

Mais quelle contradiction entre les paroles et les actes du prophète : «Je crains l'Eternel» ! et ce qu’il avait déclaré précédemment, ce qui les poussent à insister :

« Qu’est-ce que tu as fait ? Car les hommes savaient qu’il s’enfuyait de devant la face de l’Éternel, car il le leur avait déclaré. »

Jonas doit alors répondre à la question « qu’as-tu fait » (*) !

(*) C’est la même question que Dieu pose à Eve : « Qu’est-ce que tu as fait ? » (Genèse 3 v.13)

Les marins, ne pouvant discerner la pensée de Dieu, ne savent pas ce qu’ils doivent faire pour apaiser la furie de la mer, et pose la question suivante à celui qu’ils savent être quelqu’un qui craint l’Eternel :

« Que te ferons-nous, afin que la mer s’apaise pour nous ? car la mer allait grossissant toujours. »  

Dieu oblige ainsi Jonas à faire sa confession devant ces hommes incrédules et prononcer sa condamnation !

« Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s’apaisera pour vous ; car je sais que c’est à cause de moi que cette grosse tempête est venue sur vous. »

Les marins auraient sans doute préféré déposer Jonas sur la terre ferme au lieu de le jeter à l’eau, ainsi après hésitation, ce qui peut bien se comprendre, voyant que la mer ne s’apaisait pas ils ont dû s’exécuter, et la mer s’est apaisée ! C’était la réponse de Dieu.

La Parole ne manque alors pas de souligner l’effet de la puissance divine sur ces marins :

« les hommes craignirent beaucoup l’Éternel … »

7. Une leçon pour nous

N'est-ce pas là aussi, ce qui nous arrive ? confessons-le sincèrement

Nous avons trop souvent le langage du ciel, tandis que nos cœurs sont tournés vers les choses de la terre.

Nous faisons la profession d'être étrangers et voyageurs, d'attendre Jésus qui va transformer le corps de notre abaissement pour le rendre conforme au corps de sa gloire, pour nous introduire dans la cité qui a des fondements, — et nous laissons traîner nos affections dans ce pauvre monde !

Trop souvent, notre langage est démenti par notre conduite, et que personne ne se fasse illusion, car le monde même connaît quelle devrait être notre vie, et si nous manquons, il sait souvent le faire remarquer. « Pourquoi as-tu fait cela ? »

On pourrait comparer les chrétiens qui ont un beau langage sans avoir les effets, à un arbre qui, paré de fleurs au printemps, donne de bonnes espérances pour une récolte abondante de fruits, quand viendra l'époque de les cueillir, espérance qui disparaît à mesure qu'on avance, car ils tombent, et c'est à peine s'il en reste quelques-uns.

L'unique moyen de porter du fruit qui soit bon, est de demeurer en Christ :

« Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5)

 Car hors de Lui on ne peut produire que le mal.

Qu'il nous soit donné, non seulement de dire que nous lui sommes chers, mais de montrer qu'il nous est précieux par un attachement toujours plus grand à sa volonté, nous rappelant qu'il vaut mieux marcher dans ses sentiers, attirés par son amour, que d'être obligés d'y marcher par contrainte.

Le Seigneur a sur ses rachetés des droits incontestables, qu'il fait valoir pour le maintien de sa gloire. Aussi, toute âme qui se fourvoie dans le chemin de l'obéissance, oblige Dieu à la poursuivre sur le chemin de sa propre volonté ; et, atteinte, elle devra boire jusqu'au fond le fiel qu'elle aura versé dans sa coupe.

En sages architectes, calculons toute la dépense ayant de prendre le détour de la route, ce qui nous préservera d'entrer dans le chemin ouvert par l'ennemi.

« C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. » (Ephésiens 5 v.17)

Si Jonas eût pensé à la tempête et à ses résultats, il ne se fût jamais embarqué ; mais maintenant, il est obligé de prononcer sa condamnation ; combien c'est solennel ! « Prenez-moi, et me jetez dans la mer et la mer s'apaisera envers vous, vous laissant en paix, car je connais que cette grande tourmente est venue sur vous à cause de moi » (versets 11 et 12).

David en a aussi compris tout le sérieux, lorsque, après avoir fait le dénombrement du peuple, le prophète Gad est venu vers lui pour lui dire de choisir l'un des trois châtiments que, de la part de Dieu, il venait lui proposer. Il répond : « Je suis dans une très grande angoisse » (2 Samuel 24 v.14) ; mais il n'existe pas de juste milieu, il n'y a pas moyen d'échapper, pas plus dans la circonstance de David, que dans celle de Jonas qui est obligé de dire : « Jetez-moi à la mer ». Comme nous l’avons vu plus haut, la pensée de jeter à la mer un homme plein de vie répugne fort aux mariniers qui, avec les ressources de leur art, déploient une sagacité peu commune pour relâcher à terre ; mais leurs efforts sont inutiles et leur force dégénère en faiblesse, « car la mer s'agitait de plus en plus ». Ils hésitent encore, la tempête se courroucera davantage, et le séjour prolongé du prophète au milieu d'eux ne pourra que compromettre leur existence. Cependant la pitié qu'il leur inspire touche à sa fin, et le prenant avec résolution, ils le jettent dans les flots ; c'est seulement alors que le vaisseau peut tranquillement poursuivre sa route, car Dieu satisfait apaise la tempête.

Et maintenant, puissions-nous, toi et moi, profiter de la sérieuse leçon que nous donne ce chapitre de Jonas.

Qu'il nous soit accordé d'avoir une conscience délicate, éclairée par la lumière divine, pour ne jamais laisser passer sous silence le moindre péché; apprenons à appeler chaque chose par son nom, et non pas le mal bien, et le bien mal; n'essayons jamais d'excuser le péché sous quelque forme qu'il apparaisse, nous rappelant que le Seigneur a dit:

« Celui qui est fidèle dans ce qui est très-petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très-petit, est injuste aussi dans ce qui est grand. » (Luc 16 v.10).

Rappelons-nous surtout que la persévérance dans un mal connu oblige Dieu, pour sauvegarder l'honneur de son témoignage et la gloire de son saint nom, à faire même disparaître de la scène de la vie ceux qui le déshonorent.

Le chrétien, négligent à se juger sincèrement devant Dieu, laisse accumuler son compte, au point d'être déclaré débiteur insolvable, d'où s'ensuit, comme chez les Corinthiens, le jugement à la mort du corps, pour ne pas être plus tard condamné avec le monde :

« C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. » (1 Corinthiens 11 v.30-32).

Apprenons à balancer le chemin de nos pas.

8. Jonas : un signe pour celui qui n’est pas né de nouveau !

Pour terminer, nous reviendrons sur le sujet abordé au paragraphe « 1. Avant-propos » et au point « Un mot si tu n’étais pas né de nouveau ».

Ainsi, si toi qui lit ces lignes tu faisais encore partie de ceux qui résistent au Saint Esprit, ne se laissant pas labourer dans le secret de ton cœur, pour que Dieu y trouve un terrain propice à recevoir la Parole en laquelle, celui qui croit ce qu’elle dit, reçoit la vie divine et éternelle !

J’attire ton attention, si tu résistes encore au Saint Esprit, sur les Paroles que le Seigneur Jésus prononce, en faisant référence à ce fait relaté dans le livre du prophète Jonas :

« Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12 v.39-40)

Le cœur de l'homme, naturellement raisonneur, demande des signes, tandis que la foi lui est proposée ; de ce fait, il rejette le témoignage de Dieu.

Que tu veuilles voir de tes propres yeux des miracles, ou que tu veuilles par la philosophie rechercher la sagesse, tu ne pourras récolter que la confusion, mais si, par la foi, tu reçois Jésus, alors tu possèderas la sagesse de Dieu, et ayant cru ce que la Parole enseigne au sujet de l’œuvre de Christ à la croix (Jean 3 v.14-16), possédant la vie divine et éternelle, étant né de nouveau, tu ne viendras pas en jugement.

Le signe de Jonas, est le seul que Dieu a donné ! :

Si Jonas, à cause de sa désobéissance, passa trois jours dans le ventre du gros poisson, Jésus a passé un même espace de temps dans la mort, à cause de ta désobéissance. Comme aussi à cause de la mienne !

Au travers le signe de Jonas, le Dieu d’amour met en relief dans sa Parole que Jésus a pris sur Lui-même, pendant les 3 heures de ténèbres de la croix, mes transgressions, tes transgressions, d’une manière intimement personnelle, se substituant à moi, comme a toi, qu’il a pu s’exprimer en ces termes :

« … les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi. » (Psaume 69 v.9, cité en Romains 15 v.3)

« … mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête … » (Psaume 40 v.12)

Ceci étant dit, peux-tu alors aussi dire que dans ton cœur, dans le secret le plus profond de toi-même, tu crois que tes iniquités, c’est-à-dire toutes tes actions contraires à la sainte volonté de Dieu, ont été la cause qui a obligé le Fils de Dieu à être cloué sur le bois de la croix !

Crois-tu dans le secret le plus profond de toi-même que c’est pour toi qu’il a souffert de la part de Dieu, à ta place, pendant ces 3 heures de ténèbres, ces 3 heures d’abandon ! Car Dieu a dû détourner sa face de son Fils devenu homme, alors qu’il s’identifiait avec toi-même ?

Si tu le crois réellement dans le secret de ton cœur, tu peux alors avoir la certitude que de tes péchés, Dieu n’en fera plus jamais mention !

La raison en est que c’est Dieu Lui-même qui a fait être péché pour toi, Celui qui n’a pas connu le péché, et cela afin que tu puisses être en Christ juste devant Dieu ! :

« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5 v.21)

« … il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. » (Esaïe 53 v.5-6)

« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ » (Romains 5 v.1)

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus … » (Romains 8 v.1) 

Dieu ne peut changer, quand il fait des promesses, il ne les change jamais ! Il donne gratuitement ! Ce qu’il a dit, Il l’accomplira infailliblement, en dépit toutes les machinations de Satan ! Il tiendra toutes ses promesses, la Parole le certifie :

« … autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen (*) … » (2 Corinthiens 1 v.20)

(*) « amen » signifie : « qu’il en soit ainsi »

Voici quelques promesses de Dieu

« Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jean 3 v.17-18)

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 v.24)

« Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. …  En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle. » (Jean 6 v.40 & 47)

« Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés» (Actes des Apôtres 10 v.43)

« Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Actes des Apôtres 16 v.31)

« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, … » (Romains 5 v.1)

« … vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie … » (Ephésiens 2 v.8-9.)

La paix ne dépend en rien de nos émotions ou de nos sentiments !

Peut-être te dis-tu que tu crois toutes ces choses, mais que tu ne sens pas dans ton âme la paix avec Dieu. Dans ce cas, j’ai à te dire une chose très importante, c’est que jamais Dieu ne veut que tu fasses reposer ta paix sur la base de tes sentiments, mais bien sur l’unique objet de Ses affections divines, Christ : le Seigneur Jésus !

Nos sentiments et nos émotions changent très souvent, comme un caméléon change de couleurs, mais Dieu, le Père comme le Fils, reste invariablement le même, Il ne change pas !

Alors, regarde donc à Jésus et pas au-dedans de toi !

Si tu regardes au-dedans de toi, tu te places dans le même état d’esprit que cette nation méchante et adultère qui demandait un signe ! Peu importe que ce signe soit intérieur ou extérieur à toi-même !

« Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12 v.39-40)

 Le signe a déjà été donné, Christ a été élevé sur la croix, il a connu la souffrance, une souffrance et une angoisse réelles, au point qu’Il a prononcé ces paroles : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Il a démontré être l’Etre par excellence, parfait en Lui-même, l’Agneau de Dieu ! Il a été l’Agneau de Dieu qui ôte le péché !

Par ses qualités, répondant à la volonté du Dieu d’amour, son sacrifice a entièrement satisfait à ce que la justice de Dieu exigeait, et cela à ta place !

N.B. Fais bien attention, ce ne sont pas tes sentiments qui peuvent satisfaire à la justice de Dieu, ce n’est que le sacrifice de l’Agneau de Dieu, dont l’agneau de la Pâque est une image !

Le pardon t’est offert gratuitement, il ne t’est rien demandé pour le recevoir, seulement croire ! C’est Dieu qui a tout fait en la personne de son Fils, l’Agneau de Dieu ! Alors pourquoi ne le recevrais-tu pas ?

Aurais-tu la pensée de pouvoir faire quelque chose ?

Mais il n’y a rien à faire ! Dieu Lui-même n’a plus rien à faire à ce sujet, tout a été accompli ! Le Seigneur Jésus, alors qu’Il était encore sur la croix l’a confirmé, disant : « C’EST ACCOMPLI » ! Le travail est fait, il n’y a rien à y ajouter !

« Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit. » (Jean 19 v.30)

Son œuvre est parfaite, on ne peut rien ajouter.

Attendrais-tu qu'un ange du ciel vienne te dire : Je suis envoyé de Dieu pour t'annoncer que grâce t'a été faite, ou de n'avoir plus aucune mauvaise pensée pour croire que Christ t’a sauvé ? Avant que le Nouveau Testament, 2ème partie de la Parole de Dieu ne soit écrite, et que tu peux aujourd’hui lire, il est vrai qu’un ange a parlé à Corneille, mais ce n'était pas dans ce que l'ange lui dit qu'était le salut ; il dut envoyer chercher Pierre qui lui exposa le salut accompli par Christ, et c'est la foi aux paroles des prophètes (*) et de Pierre qui fit jouir Corneille et ceux qui étaient assemblés, de la rémission de leurs péchés. Ce sont ces paroles même que nous avons, et la foi, aujourd'hui comme jadis, donne la paix au cœur.

(*) C’est-à-dire ce que l’Ancien Testament révélait déjà à ce sujet : voir Esaïe 53, Psaume 22.

Crois donc, pour en faire l'expérience !

Alors même que tu croiras, les tentations ne manqueront pas de t’assaillir, mais tu trouveras, en Jésus, la force de leur résister, car ayant été tenté, il est puissant pour secourir ceux qui sont tentés, ayant remporté lui-même une parfaite victoire.

Peut-être crois-tu à ce que le Seigneur Jésus a fait pour toi à la croix, mais tu n'oses pas te réjouir. La pensée de tomber dans la tentation t’afflige, ta foi est faible ; ce que tu as à faire c'est de crier — « Seigneur, augmente ma foi ».

Que Dieu, dans sa grâce, te donne assez de confiance en son amour pour toi, pour que tu puisses te réjouir en Jésus !